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Les stratégies d'intervention de l'Association des Paysans de Vallue (APV) dans le développement local

Destiné, Johnny 07 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur le mouvement de l’Association des Paysans de Vallue (APV), qui a vu le jour après la chute de la dictature des Duvalier en Haïti en 1986. La recherche vise à cerner les stratégies mises en œuvre par l’APV dans le développement local, la portée et les impacts de ses initiatives locales sur les conditions de vie des paysans et sur leur relation avec le territoire de Vallue. Elle vise également à identifier les modes de participation des paysans dans la dynamique de développement local qui est implantée par l’APV à Vallue. Après avoir présenté une brève revue de littérature sur le développement local en Haïti, nous évoquons les problèmes confrontés par les paysans et les stratégies qu’ils ont développées en vue de trouver des moyens de survie. Pour comprendre et étudier l’expérience de l’APV à Vallue, nous nous sommes inspirés des perspectives théoriques portant sur le développement local et sur les stratégies d’intervention. La recherche est de type qualitatif ; elle est articulée autour de dix-sept (17) entretiens réalisés avec les vingt-et-un (21) participants recrutés à Vallue. Les résultats de la recherche indiquent que l’APV a su orchestrer des stratégies variées pour réaliser un développement qui est ancré localement et qui répond aux besoins des paysans. En misant sur l’éducation, la sensibilisation, la négociation, la concertation, le partenariat et en mobilisant des ressources locales et externes, l’APV a su réaliser des interventions qui provoquent tout un changement de mentalité et une conscience collective chez les paysans qui développent de nouvelles manières de faire dans l’éducation de leurs enfants et dans la protection de l’environnement de la zone. La route construite par l’association rend Vallue accessible et ouverte, ce qui facilite le développement et permet l’organisation d’une activité comme la foire de la montagne qui met en valeur les produits locaux et la culture locale. L’APV a su apporter des éléments de solution aux problèmes confrontés par les paysans et ses interventions ont des impacts sur leurs conditions de vie et sur leur relation avec le territoire de Vallue. Ils s’identifient mieux au territoire et développent toute une fierté par rapport à leur espace. En outre, la participation des paysans tant dans les élections, la prise de décision et les projets, constitue un élément important. Toutefois, cette participation comporte certaines limites liées au niveau d’éducation des membres de certains groupes. Enfin, il importe de souligner qu’à travers le dernier chapitre de la recherche nous dégageons les points de convergence et de divergence entre la partie théorique et la partie empirique. / This study focuses on the movement of Peasants Association from Vallue (PAV) which started in 1986, after the end of Duvalier’s dictatorship in Haiti. The research aims to understand the strategies used by this association in the process of local development, and the effects of these strategies and initiatives on the living conditions of peasants and their relationship with their territory. Also, its purpose is to identify different modes of participation in the local community. After a brief review of the literature on the local development in Haiti, we present the problems faced by the peasants and the ways to survive. In order to understand and study the peasants’ experiences, we adopt a theoretical perspective based on the literature about local development and intervention strategies. The data of this qualitative research comes from 17 interviews with 21 subjects living in Vallue. The results show that the PAV has built a variety of strategies to allow a development which is locally grounded and related with the peasants’ needs. By structuring their interventions on education, awareness, negotiation, concentration, partnership and mobilisation resources from inside and outside the community, the PAV has successfully brought up changes in mentality and collective consciousness. These results can be seen in new ways of educating children and protecting the ecosystem. For instance, a new road construction has facilitated new ways of communication and new activities, which highlights local culture and products. The PAV’s actions built a new sense of the territory and a feeling of pride and dignity about their local community. Also, peasants’ participation in the elections and the mobilisation in the process of local decision constitutes another impact of the PAV interventions. However, this participation shows some limits, particularly in the level of education of certain participants. Finally, the last chapter presents the link between the theoretical and the empirical part of this study.
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Les stratégies d'intervention de l'Association des Paysans de Vallue (APV) dans le développement local

Destiné, Johnny 07 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur le mouvement de l’Association des Paysans de Vallue (APV), qui a vu le jour après la chute de la dictature des Duvalier en Haïti en 1986. La recherche vise à cerner les stratégies mises en œuvre par l’APV dans le développement local, la portée et les impacts de ses initiatives locales sur les conditions de vie des paysans et sur leur relation avec le territoire de Vallue. Elle vise également à identifier les modes de participation des paysans dans la dynamique de développement local qui est implantée par l’APV à Vallue. Après avoir présenté une brève revue de littérature sur le développement local en Haïti, nous évoquons les problèmes confrontés par les paysans et les stratégies qu’ils ont développées en vue de trouver des moyens de survie. Pour comprendre et étudier l’expérience de l’APV à Vallue, nous nous sommes inspirés des perspectives théoriques portant sur le développement local et sur les stratégies d’intervention. La recherche est de type qualitatif ; elle est articulée autour de dix-sept (17) entretiens réalisés avec les vingt-et-un (21) participants recrutés à Vallue. Les résultats de la recherche indiquent que l’APV a su orchestrer des stratégies variées pour réaliser un développement qui est ancré localement et qui répond aux besoins des paysans. En misant sur l’éducation, la sensibilisation, la négociation, la concertation, le partenariat et en mobilisant des ressources locales et externes, l’APV a su réaliser des interventions qui provoquent tout un changement de mentalité et une conscience collective chez les paysans qui développent de nouvelles manières de faire dans l’éducation de leurs enfants et dans la protection de l’environnement de la zone. La route construite par l’association rend Vallue accessible et ouverte, ce qui facilite le développement et permet l’organisation d’une activité comme la foire de la montagne qui met en valeur les produits locaux et la culture locale. L’APV a su apporter des éléments de solution aux problèmes confrontés par les paysans et ses interventions ont des impacts sur leurs conditions de vie et sur leur relation avec le territoire de Vallue. Ils s’identifient mieux au territoire et développent toute une fierté par rapport à leur espace. En outre, la participation des paysans tant dans les élections, la prise de décision et les projets, constitue un élément important. Toutefois, cette participation comporte certaines limites liées au niveau d’éducation des membres de certains groupes. Enfin, il importe de souligner qu’à travers le dernier chapitre de la recherche nous dégageons les points de convergence et de divergence entre la partie théorique et la partie empirique. / This study focuses on the movement of Peasants Association from Vallue (PAV) which started in 1986, after the end of Duvalier’s dictatorship in Haiti. The research aims to understand the strategies used by this association in the process of local development, and the effects of these strategies and initiatives on the living conditions of peasants and their relationship with their territory. Also, its purpose is to identify different modes of participation in the local community. After a brief review of the literature on the local development in Haiti, we present the problems faced by the peasants and the ways to survive. In order to understand and study the peasants’ experiences, we adopt a theoretical perspective based on the literature about local development and intervention strategies. The data of this qualitative research comes from 17 interviews with 21 subjects living in Vallue. The results show that the PAV has built a variety of strategies to allow a development which is locally grounded and related with the peasants’ needs. By structuring their interventions on education, awareness, negotiation, concentration, partnership and mobilisation resources from inside and outside the community, the PAV has successfully brought up changes in mentality and collective consciousness. These results can be seen in new ways of educating children and protecting the ecosystem. For instance, a new road construction has facilitated new ways of communication and new activities, which highlights local culture and products. The PAV’s actions built a new sense of the territory and a feeling of pride and dignity about their local community. Also, peasants’ participation in the elections and the mobilisation in the process of local decision constitutes another impact of the PAV interventions. However, this participation shows some limits, particularly in the level of education of certain participants. Finally, the last chapter presents the link between the theoretical and the empirical part of this study.
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El campesinado de la Amazonia colombiana : construcción territorial, colonización forzada y resistencias

Salgado, Henry 01 1900 (has links)
Dans cette thèse nous démontrons que la paysannerie colombienne s'est constituée telle quelle, à partir de: 1) la construction et de la mise en œuvre des pratiques économiques et agro-productives compatibles avec l'environnement; 2) des habitus et des coutumes qu’elle a inventé et a récré à partir de l'interaction quotidienne avec sa famille et sa communauté et 3) de la lutte politique qu'elle a entrepris tant pour exiger à l'État sa reconnaissance sociale, territoriale et juridique, comme pour arrêter l'avance territoriale des entrepreneurs agraires. Par conséquent, la paysannerie ne peut pas être conçue comme une catégorie conceptuelle construite, a priori , définie dehors de l’histoire, comme un groupe social homogène, et avec caractéristiques égales à niveau global. La paysannerie colombienne, dans sa lutte politique pour la défense du territoire, a affronté à un entrepreneur agraire qui, orienté par une logique unidirectionnelle, élitiste et exclusive de « progrès » et du « développement », a nié à la paysannerie ses droits territoriaux, économiques, sociaux et culturels. De plus, en faisant un usage patrimonial de l’État, il l`a poursuivi, stigmatisé et expulsé de la communauté politique. La paysannerie a affronté un État et un entrepreneur agraire que, depuis l'État d’Exception et de la déclaration de la paysannerie comme “obstacle du développement” et “ennemi de la nation”, ils ont revendiqué le droit, inhérent des souverainetés classiques, de définir qui peut vivre et qui doit mourir. La dynamique historique et successive d'expropriation territoriale de la paysannerie et la mise en œuvre de ce qui est dénommé, dans cette thèse, nécro-politique agraire, ont été cachées dans le concept de “colonisation spontanée” et dans un discours qui présente au paysan comme « héros», «entrepreneur» et «constructeur de patrie», quand il a été obligé par raisons d'ordre économique, juridique et militaire, à entreprendre de nouveaux processus de colonisation forcée. La réponse de la paysannerie à cette dynamique a inclus des résistances de caractère intrasystémique et contre-systémique. Elle n'a jamais décliné à sa lutte par le droit à la terre – qui fait partie de son territoire et considère comme inaliénable - et à son droit d'avoir des droits. En étudiant le cas de la paysannerie de l'Amazonie colombienne, dans cette recherche, nous démontrons que la paysannerie a eu une grande capacité d'affronter les adversités économiques et politiques, et de s’inventer et de se refaire eux-mêmes dans nouveaux espaces. La paysannerie est un sujet social qui a refusé de façon entêtée et permanente, avec ses attitudes et ses actions, à obéir et à être domestiquée par les paramètres de la modernité. Elle s'est refusée à modifier ses dispositions internes et ses manières de voir le monde, son habitus et s’est reconstituée chaque jour dans une modernité qui menace sa subjectivité et son autonomie. La paysannerie formule des projets agro-écologiques, socioéconomiques et d'insertion politique dans un modèle du développement agraire qui insiste de le nier comme sujet avec des droits. / This thesis demonstrates that the Colombian peasantry has been constituted as such, from the construction and implementation of economic and agro-productive practices compatible with the environment; the habitus and costumes that the peasantry itself has invented and recreated in the daily interaction with its family and community; and from the political struggle that it has undertaken not only to demand from the Colombian state its social, territorial and judicial recognition, but also to halt the territorial advance of agrarian businessmen. For these reasons, the Colombian peasantry cannot be considered a conceptual category, a priori constructed, that is a-historically defined as a homogenous social group with the same characteristics at the global level. In their political struggle to defend their territory, the Colombian peasantry has confronted agrarian businessmen who, oriented with an unidirectional logic, and an elitist, exclusive notion of “progress” and “development”, not only have denied the peasantry its territorial, economic, social and cultural rights, but also, in a patrimonial use of the state, have persecuted, stigmatized, and expelled the Colombian peasantry from the political community. The peasantry have confronted a state and a business group that, from the state of exception and their definition of this population group as “obstacles to development” and “enemies of the nation”, have abrogated the right, typical to the classic sovereignties, to decide who can live and who must die. The historical and successive dynamic of territorial expropriation of the peasantry, and the implementation of what is called in this thesis agrarian necro- politics, have been covered up from the concept of “spontaneous colonization” and from the discourse that presents the peasantry as “hero”, “entrepreneur”, “motherland builder”, when the peasantry has been compelled, because of economic, judicial or military reasons, to undertake new processes of forced colonization. The Colombian peasantry, in response to this dynamic, has undertaken intra-systemic and counter-systemic forms of resistance. It has never relented in its struggle for land rights - land that is part of its territory and that is considered inalienable- and for the right to have rights. Studying the case of peasants in the Colombian Amazonian region, it is demonstrated in this research that the Colombian peasantry has great capacity to face economic and political adversities, and to invent and re-do itself in new spaces. Through its attitude and its actions, the peasantry as a social subject has refused, obstinately and continually, to obey and be domesticated for the parameters of modernity. It has resisted against attempts to alter its internal dispositions and ways of seeing the world, its habitus and re-creates itself daily in a modernity that threatens its subjectivity and autonomy. The peasantry puts together agro-ecological, socio-economic and political inclusion projects in the context of an agrarian development model that insists on denying it as a subject with rights. / En esta tesis se demuestra que el campesinado colombiano se ha constituido como tal a partir de la construcción e implementación de prácticas económicas y agro-productivas compatibles con el medio ambiente, de los habitus y costumbres que ha inventado y recreado en la interacción diaria con su familia y comunidad, y desde la lucha política que ha emprendido tanto para exigirle al Estado su reconocimiento social, territorial y jurídico, como para detener el avance territorial de los empresarios agrarios. Por lo tanto, el campesinado no puede ser concebido como una categoría conceptual, a priori construida, que se define de manera a-histórica como un grupo social homogéneo y de iguales características a nivel global. El campesinado colombiano en su lucha política por la defensa del territorio, ha enfrentado a un empresariado agrario que, orientado por una lógica unidireccional, elitista y excluyente de “progreso” y “desarrollo”, no sólo lo ha negado en sus derechos territoriales, económicos, sociales y culturales, sino que además, en un uso patrimonial del Estado, lo ha perseguido, estigmatizado y expulsado de la comunidad política. El campesinado en Colombia ha enfrentado a un Estado y un empresariado que, desde el Estado de Excepción y la declaratoria de este grupo poblacional como “obstáculo del desarrollo” y “enemigo de la nación”, se han abrogado el derecho, propio de las soberanías clásicas, de definir quién puede vivir y quien debe morir. La dinámica histórica y sucesiva de expropiación territorial del campesinado y la implementación de lo que se denomina en esta tesis necro-política agraria, han sido encubiertas desde el concepto de “colonización espontánea” y desde un discurso que presenta al campesinado como “héroe”, “emprendedor” y “constructor de patria”, cuando éste es compelido, por razones de orden económico, jurídico y militar, a emprender nuevos procesos de colonización forzada. El campesinado, en respuesta a esta dinámica, ha incluido resistencias de carácter intra-sistémico y contra-sistémico. Nunca ha declinado a su lucha por el derecho a la tierra –que es parte de su territorio y que considera como inalienable- y por el derecho a tener derechos. Estudiando el caso de campesinos de la Amazonia colombiana, en esta investigación se demuestra que el campesinado ha tenido una gran capacidad para enfrentar las adversidades económicas y políticas, e inventarse y re-hacerse en nuevos espacios. El campesinado es un sujeto social que ha rehusado terca y permanentemente, con sus actitudes y sus acciones, a obedecer y ser domesticado por los parámetros de la modernidad. Se ha resistido a alterar sus disposiciones internas y maneras de ver el mundo, su habitus y se re-constituye cada día en una modernidad que amenaza su subjetividad y su autonomía. El campesinado fórmula proyectos agro-ecológicos, socio-económicos y de inserción política en el marco de un modelo de desarrollo agrario que insiste en negarlo como sujeto con derechos.
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Les Marchés paysans en U.R.S.S.

Kerblay, Basile H. January 1968 (has links)
Thèse, Lettres, Paris, 1969. / eContent provider-neutral record in process. Description based on print version record. Bibliography: p. [465]-496.
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La place des paysanneries dans la colonisation agricole du Nord-Ouest du Cambodge: les paysanneries, l'Etat et le contrôle de l'accès à la terre

Dupuis, David 17 February 2014 (has links)
Le Nord-Ouest du Cambodge est le théâtre d'un important processus d'expansion agraire depuis les plaines rizicoles centrales du pays vers ses marges. Ce mouvement est remarquable pour la rapidité et l'ampleur des transformations spatiales qu'il engendre. Il a en particulier mené à une dynamique de déforestation massive depuis une quinzaine d'années dans la région, associée au développement de cultures commerciales (manioc et maïs). L'objectif général de ce travail est de comprendre la place des paysanneries dans ce processus de colonisation agricole ; c'est-à-dire sa situation par rapport aux logiques de restructuration et de contrôle de l'espace et de la production agricole au sein des nouveaux systèmes agraires post-forestiers qui émergent. Notre intérêt se porte sur la nature des relations entre les paysanneries et l'État en construction dans cet espace disputé. Le Nord-Ouest du Cambodge est en effet le cadre d'un jeu d'acteurs dominé par les luttes pour le territoire national qui opposent l’État actuel moderne et les réminiscences de l’État des Khmers Rouges. Historiquement, l'accès à la terre et aux ressources qu'elle contient est au cœur de l'exercice du pouvoir dans la région. L'opposition entre ces deux formes d’État se matérialise aujourd'hui également dans les luttes et négociations pour le contrôle de l'accès à la terre ; tandis que l'une maîtrise l'accès réel à la terre (les ex-Khmers Rouges), l'autre est en charge officiellement de la définition des règles de la propriété (l’État moderne). Nous adoptons dès lors une perspective centrée sur les rapports entre acteurs qui luttent pour l'accès à la terre afin de comprendre comment les relations entre les paysanneries et l’État polymorphe participent à construire l'autorité de cet État et à transformer la société rurale. L'angle d'analyse est rendu opérationnel par l'adoption d'une double perspective focalisée sur les pratiques réelles de l'accès à la terre : le contrôle direct de l'accès à la terre par les élites en place, et le contrôle indirect. Le premier se matérialise par les multiples contrats/arrangement relatifs à l'accès à la terre, formels ou informels, qui lient les paysanneries aux élites rurales. Le second se manifeste sous forme de l'instrumentalisation que font ces élites des transformations dans les processus de travail que connaissent les paysanneries (marchandisation du travail, développement du salariat agricole et des migrations de travail) du fait de l'intégration croissante de la région à une agriculture organisée de façon capitaliste. Les résultats montrent que les paysanneries sont profondément divisées face à ce jeu d'acteurs qui définit les contours d'une économie politique post-conflit très singulière. Plus encore, les paysanneries nous apparaissent instrumentalisées par les élites rurales au travers des multiples formes de contrôle de l'accès à la terre. / Doctorat en Sciences / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Peur et politisation en Bretagne : une étude des rumeurs dans le département d'Ille-et-Vilaine au début du XIXe siècle

Légaré Roussin, Eric 15 April 2019 (has links)
La défaite de Napoléon à Waterloo en 1815 a sonné le glas du Premier Empire français. Les Bourbons, de retour sur le trône de France, durent s’imposer dans un royaume déstabilisé par les dissensions internes. Les habitants du département d’Ille-et-Vilaine furent la proie de plusieurs guerres civiles opposant chouans et révolutionnaires. Les administrateurs, craintifs de voir l’émergence de nouveaux conflits entre les différents partis, étaient à l’écoute de la population dans l’objectif de prévenir de nouvelles insurrections. Durant ce processus de recensement de l’opinion populaire, les représentants du gouvernement monarchistes ont inscrit dans leurs rapports plusieurs rumeurs entendues dans les campagnes du département. Le présent mémoire porte ainsi sur une analyse des différentes rumeurs recensées dans le but d’étudier la politisation de la paysannerie bretonne durant les premières années de la Seconde Restauration monarchique. Le terme « politisation » prend ici une double signification. Dans un premier temps, il réfère à l’attribution d’une dimension politique à un sujet particulier. Dans un second temps, il réfère à l’action de se politiser; c’est-à-dire une prise de conscience politique de la part de la paysannerie. / In 1815, Napoleon’s defeat at Waterloo sounded the knell of the First French Empire. The Bourbons, who have made their way back to the throne of France, were in dire need to impose their authority in a realm now unstable due to internal turmoil. The inhabitants of the department of Ille-et-Vilaine fell prey of numerous civil wars opposing Chouan and revolutionary forces. The local administrators, in their fear of seeing new conflicts arise, listened carefully to the population in order to prevent new insurgencies. As this census of public opinion unfolded, monarchist government officials wrote down in their reports numerous rumours that were heard throughout the department’s countryside. This master’s thesis is therefore centred on the analysis of various rumours collated in order to study the politicization of Briton peasantry during the first few years of the Bourbon Restoration. The term “politicization” used here presents a double meaning. Firstly, it stands for the attribution of a political dimension to a given subject. Secondly, it refers to the act of politicizing oneself, that is, the raising of political consciousness observed among the peasantry.
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La cocina en la Comunidad Campesina de Vicos de los Andes peruanos : entre la "tradición" local y la globalización mundial

Llorca Loureiro, Iria 20 April 2018 (has links)
Depuis l’ère préhispanique, les paysans de la Communauté de Vicos, dans les Andes péruviennes, ont développé des pratiques et des habitudes alimentaires avec lesquelles ils se sont identifiés. Au cours de l’histoire, la cuisine locale a été le résultat de l’incorporation et l’abandon d’aliments, techniques, ustensiles, savoirs et comportements, néanmoins, au cours des dernières décennies, le développement d’un nouveau système planétaire, la mondialisation, a apporté de nouveaux changements dans ces pratiques alimentaires. Puisque Vicos est une communauté rurale et agricole, liée directement aux cycles de la nature et à des croyances locales, nous voulons dans ce travail de recherche, étudier comment la cuisine locale de cet endroit peut être influencée par les tendances de la mondialisation et par les « traditions » fruits de l’héritage de leurs ancêtres. / Desde tiempos prehispánicos, los campesinos de la Comunidad de Vicos en los Andes peruanos han ido desarrollando prácticas y hábitos alimenticios con los cuales se han sentido identificados. A lo largo de la historia, la cocina local ha sido el resultado de la incorporación y el abandono de insumos, técnicas, utensilios, saberes y comportamientos, pero sin embargo, en las últimas décadas el desarrollo de un nuevo sistema planetario, el llamado globalización, está causando nuevos impactos en las prácticas alimenticias. Siendo Vicos una población rural y agrícola, vinculada directamente a los ciclos de la naturaleza y a las creencias locales, nuestro interés reside en investigar cómo la cocina local de este lugar puede ser influencida en el presente, por las tendencias de la globalización y por las “tradiciones” heredadas de sus antepasados.

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