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Le sujet de la folie contemporaine : de la croyance mythique au sacre de l'hyper techni-cité dans le discours post-traditionnel / The subject of contemporary madness : From mythic belief to the coronation of technique in post-traditional discourse, from mythic belief to the coronation of technique in post- traditional discourseIacono, Carole-Anne 01 December 2018 (has links)
Ce travail se propose d’interroger le sujet pris sous le joug des discours de la post-modernité, à partir de ce que nous repérons comme la désacralisation de la croyance mythique. Ce remodelage symbolique fait basculer le lien social vers une société de la technique, une techni-cité, gouvernée par de nouvelles puissances économiques GAFAtisantes. Le sujet contemporain s’assujetti ainsi aux injonctions a-surmoïques d’un Père 2.0 qui le pousse toujours davantage dans la dégringolade subjective d’une jouissance absolue et massifère. Cette nouvelle organisation sociale fait alors éclore de nouvelles représentations de la folie. C’est ce qui nous pousse à réinterroger cette notion qui éclaire l’ensemble de notre propos. La clinique contemporaine témoigne de quelques formes de résistances du sujet. Celui-ci, ayant besoin de renouveler son rapport à l’Autre, se tourne vers de nouvelles formes de spiritualités qu’il prélève dans d’autres cultures. Il espère à partir de la mise en pratiques de ces traditions pouvoir extraire un savoir sur sa propre condition. Ce faisant, il technicise ces croyances importées qui aussitôt arrachées à leur socle symbolique virent à l’imaginaire et s’assignent à la logique capitaliste. Les nouvelles pratiques qui en émergent relèvent alors d’une post-traditionnalité qui offre un compromis au sujet cherchant à se renouveler subjectivement.La post-modernité ne connaissant aucune frontière, nous mettrons ces questions en jeu dans d’autres sociétés, notamment en Amazonie, au Sénégal et au Vanuatu. Nous constaterons que la folie demeure intimement liée au désordre social et que la contamination du discours économico-techno-scientifique contemporains produit des effets au-delà de la culture occidentale. / This research proposes to question the subject taken under the yoke of the discourses of the post-modernity, from what we see as the desecration of mythic belief. This symbolic remodeling shifts the social link towards a society of technology, a “techni-cité”, governed by new « GAFA » economic powers. The contemporary subject is thus subject to the a-parametric injunctions of a Father 2.0 which pushes him ever further into the subjective tumble of an absolute and massive enjoyment and « massifere ». This new social organization then gives rise to new representations of madness. This is what drives us to re-examine this notion that sheds light on our whole subject. This new social organization then gives rise to new representations of madness. This is what drives us to re-examine this notion that sheds light on our whole subject.The contemporary clinic shows some forms of resistance of the subject. The latter, needing to renew his relationship with the Other, turns to new forms of spirituality that he takes from other cultures .He hopes from the putting into practice of these traditions to be able to extract knowledge about his own condition. In doing so he technicizes these imported beliefs, which are immediately torn from their symbolic base, turn to the imaginary and take up capitalist logic. The new practices that emerge from it are part of a post-traditionalism that offers a compromise to the subject that seeks to renew itself subjectively.Since post-modernity knows no boundaries, we will put these issues at stake in other societies, particularly in the Amazon, Senegal and Vanuatu. We will find that madness is closely linked to social disorder and that the contamination of contemporary economic-techno-scientific discourses produces effects beyond occidental culture.
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La tentation épique : épique et épopée sur les scènes françaises (1989-2017) / The epic temptation : epic and epic on the French stages (1989-2017)Hedouin, Clara 26 November 2018 (has links)
Alors que la post-modernité en avait proclamé la fin, alors que le post-dramatique s’était déployé contre, les grands récits semblent de retour sur les scènes du théâtre public depuis les années 1990, et plus encore les années 2000 et 2010. Cette thèse se propose d’explorer ce mouvement vers l’épique depuis que la création théâtrale n’est plus aussi explicitement tendue par de grands vecteurs politiques et idéologiques, soit, symboliquement, depuis la chute du bloc soviétique avec celle du mur de Berlin. Comment de nouvelles formes épiques s’inventent-elles alors au plateau, dans le souvenir de Brecht mais sans s’adosser comme lui à une téléologie marxiste ? Comment ce nouvel épique théâtral refonde-t-il sa verticalité ou s’invente-t-il sans verticalité ? Quel lien entretient-il avec l’édifice théorique du dramaturge allemand mais aussi quel rapport construit-il aux épopées homériques ? En observant les grandes tendances épiques contemporaines, cette thèse s’attache à dégager un concept d’épique qui soit pertinent dans le contexte démocratique et égalitaire qui est le nôtre. / While post-modernity had proclaimed their end and post-dramatic theatre had unfolded against them, grand narratives seem to have returned to the stages of French public theatre since the 1990s, and even more so in the following decades. This thesis sets out to explore this movement towards the epic genre since dramatic creation is no longer propelled by great political and ideological vectors, given the fall of the Soviet bloc and the fall of the Berlin Wall. How can new epic forms be invented on the set, following the heritage of Brecht but without leaning against a Marxist teleology? How does this new dramatic genre of epic rebuild its verticality or reinvent itself without verticality? What is its relation with the theoretical work of the German dramatist, as well as with the Homeric epic poems? By observing major contemporary epic trends, this thesis seeks to identify a concept of epic that is relevant in the democratic and egalitarian context in which we live.
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Les mots pour le dire. Discours de l’intimité, ou contribution de Janette Bertrand à la modernité québécoiseDemers, Jean-Christophe 14 January 2019 (has links)
Résumé de la thèse
Cette enquête sociologique débute par un examen historique de la famille québécoise —et de son rapport au religieux —sous l’angle de l’intimité qui, progressivement, en émerge au fur et à mesure que s’amplifie leur dislocation. Construisant sur cette analyse, notre thèse retrace l’histoire récente des discours portant sur le couple, l’amour et la sexualité, dans le Québec du XXe siècle, pour enfin repérer, au carrefour de ces trois épopées, l’émergence d’un imaginaire de l’intimité au sens où l’entendent nos contemporains.
Au cœur de cet examen se situe l’évolution historique ou « archéologique » du discours de l’un des personnages publics les plus importants du XXe siècle québécois, Janette Bertrand. Ce discours à la fois riche et influent nous permet en outre de saisir comment cette intimité moderne apparaît, se diffuse, se condense, puis se transforme, entre 1940 et la seconde moitié des années 1990, pour prendre une importance de plus en plus centrale dans les représentations de la vie ordinaire des Québécois(e)s. En parallèle, c’est à l’émergence d’une subjectivité typiquement québécoise, à l’accession des femmes à celle-ci, et surtout au renouvellement de notre entendement sociologique et historique de la modernité individualiste, que nous convie cette lecture. Au final, cet ouvrage retrace l’évolution de l’imaginaire de l’intimité au Québec, de ses balbutiements jusqu’à son édification en véritable épistémè articulant savoirs, normes et pratiques sociales, épistémè capable de donner sens aux relations entre les individus alors que se déchirent les cadres moraux de la tradition, et que se distendent ceux de la modernité.
Abstract
This sociological investigation commences with a concise history of the family—and its relation to religion—through the lens of a nascent intimacy, an intimacy that will progressively stem from partial dislocations of family and religion. Building on this work, the study then proceeds to a sociohistorical interpretation of three interconnected social discourses: sexuality, the couple, and love during the 20th century. At the crossroad of this trinity emerges a social imaginary of intimacy that still organizes our social representations and our discourses to this day.
The cornerstone of this thesis rests in a discourse analysis—influenced by M. Foucault’s archeological method—of one of the most influential and preeminent public figures of the 20th century in Québec, Janette Bertrand. Based on this discourse analysis, we propose an interpretation of the ways in which modern intimacy appears—between 1940 and the 1990s—, and diffuses within society, continuously changing under the effect of various social forces. Simultaneously, we assess the emergence of a culturally and historically specific form of subjectivity, conditioned by the subjectivation of women and the development of a broader ideological context. Ultimately, this thesis is an invitation to an aggiornamento of our common sociological and historical understanding of modern individualism. Perhaps this understanding requires the input of a medium-range theory, taking into account the national and cultural conditions necessary to the emergence of such board categories as “modernity” and “individualism”. In the end, this thesis sketches the evolution of a social imaginary of intimacy in Quebec, from its early budding until its edification as a genuine épistémè, fully able to offer meaning and guidance for relations and relationships between individuals and most of all, between men and women.
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L'imputabilité en droit pénal / Imputability in penal lawGomez, Elisabeth 17 November 2017 (has links)
Après une intrusion chaotique dans la théorie de la responsabilité pénale, l’imputabilité peut aujourd’hui apparaître comme une donnée d’essence classique. Elle répond à une définition subjective faisant consensus en doctrine et supposant l’addition du discernement et d’une volonté libre de l’agent. Dans le prolongement, elle est unanimement entendue comme constituant le fondement de la responsabilité pénale. Cependant, la cohabitation entre les différentes conditions de la responsabilité pénale, en particulier entre les concepts de culpabilité et d’imputabilité, n’est peut-être pas aussi pacifiée qu’il n’y paraît. En réalité, la question de l’indépendance des notions n’a jamais été clairement résolue, car leurs composantes respectives participent des conditions subjectives à l’engagement de la responsabilité pénale. Pourtant, la question est loin d’être anecdotique, en particulier si l’on considère certaines institutions fondamentales du droit pénal, au rang desquelles figurent les notions d’infraction et de complicité. Il apparaît ainsi, à l’analyse, que la définition traditionnelle de l’imputabilité mérite quelques ajustements, conduisant à une reconfiguration du champ de la condition de liberté relevant de l’imputabilité. Cette recherche vise aussi à établir que l’imputabilité est une donnée étrangère à l’infraction concrètement commise. Cette place spécifique au sein de la responsabilité pénale, mettant en évidence le lien entre l’imputabilité et la sanction infligée en rétribution de l’infraction commise, permet d’adopter une vision plus large du concept, susceptible d’affronter le bouleversement consécutif à l’entrée du droit pénal dans l’ère de la post-modernité. Cette dernière, que l’on pourrait associer au néopositivisme pénal du début du siècle, s’est accompagnée d’une résurgence des concepts de risque et de dangerosité. L’impact de cette évolution sur l’imputabilité peut apparaître radical : rupture du caractère unitaire de la notion, émergence du concept d’imputation à l’égard des personnes morales, voire même effacement pur et simple de l’imputabilité à l’égard des personnes physiques. Pourtant, des modalités de restauration de l’exigence d’imputabilité seront envisagées sur les terrains substantiel, par le truchement de l’imputabilité comprise comme capacité pénale, et processuel – par des propositions concernant les procédures pensées en considération de la psychologie de l’agent. Au bout du compte, il apparaît que l’imputabilité est de nature à jouer un rôle décisif dans l’organisation d’une cohabitation raisonnée avec le concept de dangerosité, en condamnant la prise en compte de la dangerosité seulement hypothétique sans exclure la possibilité d’une rétention après la peine. / After a chaotic intrusion in the theory of penal liability, imputability can today appear as a classical notion. The general doctrinal consensus is that it depends on a subjective definition, implying the offender’s discernment and free will. Moreover, the notion of imputability is unanimously considered as the basis of penal liability. However, cohabitation between the various conditions of penal liability, particularly between the concepts of guilt and imputability, may not be as steady as it seems. Indeed, the independence of these notions has actually never been clearly demonstrated, for their respective components represent the subjective conditions creating penal liability. Nevertheless, this topic is far from being anecdotal, specifically among several fundamental institutions of criminal Law, in which the notions of infraction and complicity are involved. Thus, the definition of imputability may deserve some adjustments, and imply, consequently, a reworking of the release condition coming under imputability. This study also aims at proving that imputability is an irrelevant element to the concretely committed offence. This specific part in penal liability, highlighting the link between imputability and the penalty imposed in response to the committed offence, enables a wider vision of the concept that could help facing the upheaval resulting from the entry of criminal Law in the post-modernity era. The latter, that one could associate with the beginning of the century’s penal neopositivism, also implied the resurgence of the concepts of risk and dangerousness. The impact of this evolution about imputability may seem radical : end of the unitary aspect of the notion, emergence of the concept of imputation towards legal entities, and even total erasure of imputability towards natural persons. And yet, some solutions to the reconstitution of the exigence of imputability will be developed, not only in a substantial approach, where imputability will be understood as penal capacity, but also in a procedural approach – thanks to suggestions of procedures taking the offender’s psyche into account. In the end, imputability seems to play a major part in the organization of a balanced cohabitation with the concept of dangerousness, by condemning a strictly hypothetical consideration of dangerousness, without excluding a potential reservation after the penalty.
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