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Le rôle des désignants d’événements historico-médiatiques dans la construction de l’histoire immédiate. Une analyse du discours de la presse écrite.

Calabrese, Laura 26 February 2010 (has links)
Ce travail est divisé en deux grandes parties. La première explore la notion d’événement dans une perspective multidisciplinaire, à partir de l’histoire, la sociologie, l’ethnologie, la philosophie, la communication et la linguistique. Le but de ce parcours notionnel est double : tout d’abord, illustrer comment les sciences humaines évoluent (depuis les années 1950) vers une approche langagière de l’événement, et en deuxième lieu, nous doter des outils conceptuels nécessaires pour montrer que l’événement médiatique est une construction sociale dans laquelle le langage joue un rôle central. Cette construction est régulée par des routines de rédaction journalistiques, des contraintes matérielles (i. e. l’espace disponible pour rédiger des titres), des représentations et des habitus de lecture. En amont de la nomination par le média, des protocoles sociaux implicites règlent ainsi la mise en mots de l’événement. Cela explique l’énorme consensus dans la nomination d’événements à l’intérieur d’un même espace historico-géographique. La réflexion théorique sur l’événement a également permis d’observer le fonctionnement singulier du discours d’information, notamment en regard du discours historique, tout spécialement à partir de leur saisie particulière du temps, à savoir, les temps courts des médias et les temps long ou mi-longs de l’histoire. Cette forme d’appréhender le temps n’est pas sans conséquences sur les modes de nomination des médias, car ils ont besoin de nommer toute occurrence jugée événementielle, souvent sans le recul nécessaire pour les intégrer dans un récit global. La pratique conduit en effet le discours de l’information à produire une grande quantité de désignants qui pourront être mémorisés par les lecteurs sans pour autant produire de véritables connaissances. Malgré cette hypertrophie, l’événement médiatique constitue un repère collectif primordial pour organiser le vécu public. En ce sens, il est à distinguer du fait divers, qui n’organise pas le temps social mais produit, au contraire, des discours répétitifs, ancrés sur des archétypes et non sur l’actualité. Dans sa fonction cathartique, le fait divers présente une mise en récit du dysfonctionnement de la société et, dans sa répétitivité, n’a pas besoin d’être mémorisé par le discours social. Comme corollaire, il produit moins de dénominations et plus de séquences narrativisées. Ainsi, un fait divers peut accéder au statut d’événement en fonction de la place que le discours d’information −et la société− lui accorde, à la fois dans l’espace public et dans la matérialité du support écrit. En tant que construction sociale, l’événement médiatique n’est pas un objet discret. Non seulement il n’est pas disponible tel quel avant l’acte de nomination, mais il n’est pas immédiatement disponible et perceptible. Comme d’autres réalités sociales ou institutionnelles, les événements ont une « ontologie subjective » mais sont perçus comme objectifs. Dans ce cadre, l’instance de médiatisation est fondamentale pour donner corps à l’événement et l’ériger en objet d’intérêt public. La question qui se pose est celle de la mise en forme de l’événement en consensus avec le corps social. Si nous considérons les événements comme des faits institutionnels, il devient évident que leur mode de donation est médiatisé par le biais d’une instance socialement légitimée à laquelle on accorde cette mission : les médias. Le mécanisme de médiation qui intervient ici est la déférence : nous déférons aux journalistes la tâche d’identifier, de décrire et de nommer les événements publics. L’analyse des désignants d’événements dans une perspective linguistique (sémantique et syntaxique) s’avère ainsi fondamentale pour interroger les représentations mobilisées par le média. En effet, ces séquences linguistiques, largement partagées par le corps social, sont des prêts-à-dire capables de condenser une énorme quantité d’information sur l’événement, de ses données les plus objectives (où, quand, quoi) aux plus subjectives (images, représentations) mais partagées intersubjectivement. La deuxième partie de cette thèse aborde la description de ces séquences linguistiques, dans une démarche qui va de la sémantique lexicale à la sémantique discursive. Les désignants d’événements sont envisagés sous leur forme expansée, c’est-à-dire comme des expressions définies formées à partir d’un nom événementiel, nom qui dénote un événement en langue (attentat, catastrophe, crise, etc.). Cette base lexicale sert à catégoriser l’événement −en fonction de cadres cognitifs communs−, orientant le sens et affectant les représentations des lecteurs. Parmi les différentes formes, nous distinguons des expressions définies complètes (la guerre en Irak, le massacre de la place Tiananmen, les attentats du 11 septembre, l’affaire du voile) et incomplètes (la crise, la canicule, le tsunami). Ces dernières se caractérisent par la présence d’un opérateur indexical qui fait référence au moment de l’énonciation et ont donc une capacité plus faible à stocker la mémoire de l’événement. Une fois le moment discursif passé, ces expressions ont tendance à être complétées par un complément (i. e. la canicule de 2003). Les expressions définies complètes présentent, elles, une tendance à la condensation. Elles produisent ainsi des mots-événements : des toponymes et des dates en fonction événementielle (que nous appelons héméronymes), ainsi que des désignants occasionnels (Tiananmen, le 11 septembre, le voile, respectivement). Malgré l’effacement du nom événementiel présent dans la dénomination originelle (massacre, attentat, affaire), celui-ci est pour ainsi dire enregistré par l’expression restante, et sert par là à orienter le sens de l’expression. La preuve qu’un sens notionnel a été enregistré par ces expressions est qu’elles peuvent être réutilisées dans des emplois métaphoriques, pour des événements de même nature (le 11 septembre de l’Europe, un Tiananmen à l’iranienne, tsunami financier). L’approche discursive permet également de distinguer des dénominations et des désignations, moins figées et à plus forte valeur axiologique, mais qui contribuent également à la construction de l’événement. Si Mai 68 peut être catégorisé comme une révolte, une révolution ou un mouvement par la presse et par les principaux acteurs sociaux, il peut également être qualifié de coup d’épée dans l’eau ou de rupture culturelle. Les premières constituent des séquences largement partagées dont le but est de catégoriser, mémoriser et retracer l’événement, tandis que les secondes expriment surtout le point de vue d’un énonciateur ou groupe, et ont par là un contenu axiologique plus évident. Nous essayons de montrer que la description linguistique est une condition nécessaire pour décrire la capacité mémorielle de ces désignants, qui ont des degrés de stabilité et de figement différents. L’établissement des différentes catégories (expressions définies complètes et incomplètes, xénismes, mots-événements accidentels, toponymes événementiels et héméronymes) permet d’étudier leur capacité mémorielle en fonction de leur morphologie. En effet, moins le désignant a de contenu lexical, plus il a de facilité à circuler dans des contextes qui ne sont pas celui d’origine. Ainsi, les toponymes et les héméronymes ont une plus grande capacité d’évocation, en raison de leur proximité avec le nom propre. Dans le discours d’information, ils fonctionnent comme des outils cognitifs qui servent à mémoriser des événements, des images et des discours sur les événements.
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L'actualisation de la Constitution par le juge constitutionnel. Étude de droit comparé : France, Espagne, Italie / The updating of the Constitution by the constitutional judge. Study of comparative law : France, Spain, Italy

Disperati, Tatiana 12 December 2016 (has links)
Non prévue par les textes, l'actualisation de la Constitution ravive le plus souvent la crainte d'un gouvernement des juges. Il faut dire que selon une acceptation classiquement répandue, le Conseil constitutionnel excéderait le cadre général de sa mission à chaque fois qu'il s'écarterait de la signification originaire des énoncés constitutionnels. Il appartiendrait au Conseil constitutionnel d'examiner seulement un rapport de conformité au regard d'une norme constitutionnelle qui s'imposerait à lui. Cette approche de l'office du juge constitutionnel est réductrice, elle néglige les rapports entre le temps et la Constitution. L'étude comparée des expériences espagnole, italienne et française amène ainsi à repenser l'office du juge constitutionnel à l'aune de la variable temps. En cela, l'adaptation de la norme constitutionnelle à la réalité sociale, permise par la liberté d'interprétation du juge constitutionnel, contribue à la préservation de la longévité de la Constitution. La longévité requiert en effet en sus de la stabilité, soit de la continuité de la Constitution, la mutabilité de la substance constitutionnelle. Or, garantir la suprématie de la Constitution implique, dans une perspective d'intemporalité, de préserver sa longévité. L'actualisation de la Constitution constitue dès lors une fonction implicite du juge constitutionnel visant à garantir la longévité de la Constitution par le biais de l'interprétation de la Constitution. Une fonction que le juge constitutionnel s'efforce d'encadrer afin de respecter l'équilibre des pouvoirs inhérent à un État de droit. / Not planned by law, the updating of the Constitution often revives the fear of a government of the judges. In fact, according to a widespread acceptance: the Constitutional Council would exceed the general framework of its mission every time it deviates from the original meaning of constitutional statements. The sole duty of the Constitutional Council would be to examine a relationship of compliance with regard to a constitutional standard, which would be imperative upon him. This approach of the office of the constitutional judge is reducing and neglects relationships between time and the Constitution. The comparative study of Spanish, Italian and French experiences leads to rethink the office of the constitutional judge by considering it in light of the time variable. In that respect, adaptation of the constitutional standard to social reality, allowed by the freedom of interpretation of the constitutional judge, contributes to the Constitution's preservation and longevity. Indeed, longevity requires, in addition to stability, which ensures the Constitution's continuity, mutability of the constitutional substance. Now, ensuring the Constitution's supremacy implies, in a perspective of timelessness, to preserve its longevity. From then on, updating the Constitution is an implicit duty of the constitutional judge, aiming to en sure the Constitution's longevity through its interpretation. A duty that the constitutional judge endeavours to supervise strictly in order to respect the balance of powers inherent to a State subject to the rule of law.
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La crise viticole du "Alto Douro" (1907-1915). Entre réalité sociale et discours idéologique dans le cycle "Port-Wine" d'Alves Redol / The wine-growing crisis of Alto Douro (1907-1915) Between social reality and ideological speech In Alves Redol’s Port-Wine cycle

Diouf, Lucien Demba 29 June 2010 (has links)
Notre thèse se propose de démontrer dans quelle mesure et par quels procédés Alves Redol s’inspire de la crise viticole du Alto Douro (1907-1915) sous ses aspects humains, politiques et socio-économiques pour élaborer l’architecture de sa trilogie. Cette problématique permet de découvrir combien la possession et la dépossession de la terre sont incontestablement deux axes fondamentaux qui décident du sort des protagonistes. Ce travail consiste à s’interroger sur les différents mécanismes qui sont au début de cette crise viticole, qui ont engendré un déséquilibre économique et par conséquent, d’importants changements tant au niveau de l’organisation sociale qu’au niveau des rapports sociaux. L’objectif de ce travail est de montrer comment la terre schisteuse du Douro, productrice du vin de Porto, façonne foncièrement l’homme dans sa dépendance fatale de la rigueur inexorable des saisons. Les viticulteurs dans la trilogie redolienne, et par le biais de l’intertextualité, sont aux prises avec une multitude de difficultés dues à plusieurs éléments : facteurs législatifs (signature d’un traité de vente de vin avec et en faveur de l’Angleterre) ; facteurs naturels (sous-production avec le phylloxéra et le mildiou) ; facteurs humains (surproduction et mévente avec la concurrence et surtout avec la contrefaçon du vin de Porto). Dans le sillage des théories marxistes-léninistes et du matérialisme dialectique, nous avons tenté de montrer que, malgré les procédés d’animalisation et de perspectives de privations continuelles des viticulteurs et des sans terre par les détenteurs des moyens de production, la masse rurale unie, réussit à se révolter contre l’exploitant et pour un nouvel ordre social. / Our thesis intends to prove to what extent and by what processes Alves Redol inspired by the Alto Douro wine-growing crisis (1907-1915) in its human, political and socio-economic dimensions to develop the architecture of his trilogy. Posing the problem in this fashion enables us to highlight that land ownership and dispossession are unquestionably two main axes which have an influence on the protagonists’fate. Our work examines the different mechanisms at the root of the wine-growing crisis, which created an economic imbalance, and consequently important changes in social organization as well as social relationships. This work aims at showing how the Upper Douro’s schistose soil, a key element in Porto wine production, also fundamentally fashions man and makes him dependent on the rigour of the cycle of seasons. In Redol’s trilogy, wine-growers, through the intertextuality process, are confronted with many difficulties due to various elements, whether they be legislative (the signing of a wine sales treaty in favour of England), natural (underproduction caused by phylloxera and mildew), or human (overproduction and bad sales due to competition and counterfeiting of Port wine). In keeping with Marxist-Leninist theories and dialectic materialism, we intend to show that, in spite of the dehumanization process and constant deprivation of wine-growers and landless people by those who control means of production, the united rural world succeeded in rebelling against its exploiters to achieve a new social order.
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Le rôle des désignants d'événements historico-médiatiques dans la construction de l'histoire immédiate: une analyse du discours de la pensée écrite

Calabrese, Laura 26 February 2010 (has links)
Ce travail est divisé en deux grandes parties. La première explore la notion d’événement dans une perspective multidisciplinaire, à partir de l’histoire, la sociologie, l’ethnologie, la philosophie, la communication et la linguistique. Le but de ce parcours notionnel est double :tout d’abord, illustrer comment les sciences humaines évoluent (depuis les années 1950) vers une approche langagière de l’événement, et en deuxième lieu, nous doter des outils conceptuels nécessaires pour montrer que l’événement médiatique est une construction sociale dans laquelle le langage joue un rôle central. Cette construction est régulée par des routines de rédaction journalistiques, des contraintes matérielles (i. e. l’espace disponible pour rédiger des titres), des représentations et des habitus de lecture. En amont de la nomination par le média, des protocoles sociaux implicites règlent ainsi la mise en mots de l’événement. Cela explique l’énorme consensus dans la nomination d’événements à l’intérieur d’un même espace historico-géographique. <p>La réflexion théorique sur l’événement a également permis d’observer le fonctionnement singulier du discours d’information, notamment en regard du discours historique, tout spécialement à partir de leur saisie particulière du temps, à savoir, les temps courts des médias et les temps long ou mi-longs de l’histoire. Cette forme d’appréhender le temps n’est pas sans conséquences sur les modes de nomination des médias, car ils ont besoin de nommer toute occurrence jugée événementielle, souvent sans le recul nécessaire pour les intégrer dans un récit global. La pratique conduit en effet le discours de l’information à produire une grande quantité de désignants qui pourront être mémorisés par les lecteurs sans pour autant produire de véritables connaissances. Malgré cette hypertrophie, l’événement médiatique constitue un repère collectif primordial pour organiser le vécu public. En ce sens, il est à distinguer du fait divers, qui n’organise pas le temps social mais produit, au contraire, des discours répétitifs, ancrés sur des archétypes et non sur l’actualité. Dans sa fonction cathartique, le fait divers présente une mise en récit du dysfonctionnement de la société et, dans sa répétitivité, n’a pas besoin d’être mémorisé par le discours social. Comme corollaire, il produit moins de dénominations et plus de séquences narrativisées. Ainsi, un fait divers peut accéder au statut d’événement en fonction de la place que le discours d’information −et la société− lui accorde, à la fois dans l’espace public et dans la matérialité du support écrit. <p>En tant que construction sociale, l’événement médiatique n’est pas un objet discret. Non seulement il n’est pas disponible tel quel avant l’acte de nomination, mais il n’est pas immédiatement disponible et perceptible. Comme d’autres réalités sociales ou institutionnelles, les événements ont une « ontologie subjective » mais sont perçus comme objectifs. Dans ce cadre, l’instance de médiatisation est fondamentale pour donner corps à l’événement et l’ériger en objet d’intérêt public. La question qui se pose est celle de la mise en forme de l’événement en consensus avec le corps social. Si nous considérons les événements comme des faits institutionnels, il devient évident que leur mode de donation est médiatisé par le biais d’une instance socialement légitimée à laquelle on accorde cette mission :les médias. Le mécanisme de médiation qui intervient ici est la déférence :nous déférons aux journalistes la tâche d’identifier, de décrire et de nommer les événements publics. <p>L’analyse des désignants d’événements dans une perspective linguistique (sémantique et syntaxique) s’avère ainsi fondamentale pour interroger les représentations mobilisées par le média. En effet, ces séquences linguistiques, largement partagées par le corps social, sont des prêts-à-dire capables de condenser une énorme quantité d’information sur l’événement, de ses données les plus objectives (où, quand, quoi) aux plus subjectives (images, représentations) mais partagées intersubjectivement. La deuxième partie de cette thèse aborde la description de ces séquences linguistiques, dans une démarche qui va de la sémantique lexicale à la sémantique discursive. Les désignants d’événements sont envisagés sous leur forme expansée, c’est-à-dire comme des expressions définies formées à partir d’un nom événementiel, nom qui dénote un événement en langue (attentat, catastrophe, crise, etc.). Cette base lexicale sert à catégoriser l’événement −en fonction de cadres cognitifs communs−, orientant le sens et affectant les représentations des lecteurs. <p>Parmi les différentes formes, nous distinguons des expressions définies complètes (la guerre en Irak, le massacre de la place Tiananmen, les attentats du 11 septembre, l’affaire du voile) et incomplètes (la crise, la canicule, le tsunami). Ces dernières se caractérisent par la présence d’un opérateur indexical qui fait référence au moment de l’énonciation et ont donc une capacité plus faible à stocker la mémoire de l’événement. Une fois le moment discursif passé, ces expressions ont tendance à être complétées par un complément (i. e. la canicule de 2003). Les expressions définies complètes présentent, elles, une tendance à la condensation. Elles produisent ainsi des mots-événements :des toponymes et des dates en fonction événementielle (que nous appelons héméronymes), ainsi que des désignants occasionnels (Tiananmen, le 11 septembre, le voile, respectivement). Malgré l’effacement du nom événementiel présent dans la dénomination originelle (massacre, attentat, affaire), celui-ci est pour ainsi dire enregistré par l’expression restante, et sert par là à orienter le sens de l’expression. La preuve qu’un sens notionnel a été enregistré par ces expressions est qu’elles peuvent être réutilisées dans des emplois métaphoriques, pour des événements de même nature (le 11 septembre de l’Europe, un Tiananmen à l’iranienne, tsunami financier). L’approche discursive permet également de distinguer des dénominations et des désignations, moins figées et à plus forte valeur axiologique, mais qui contribuent également à la construction de l’événement. Si Mai 68 peut être catégorisé comme une révolte, une révolution ou un mouvement par la presse et par les principaux acteurs sociaux, il peut également être qualifié de coup d’épée dans l’eau ou de rupture culturelle. Les premières constituent des séquences largement partagées dont le but est de catégoriser, mémoriser et retracer l’événement, tandis que les secondes expriment surtout le point de vue d’un énonciateur ou groupe, et ont par là un contenu axiologique plus évident. <p>Nous essayons de montrer que la description linguistique est une condition nécessaire pour décrire la capacité mémorielle de ces désignants, qui ont des degrés de stabilité et de figement différents. L’établissement des différentes catégories (expressions définies complètes et incomplètes, xénismes, mots-événements accidentels, toponymes événementiels et héméronymes) permet d’étudier leur capacité mémorielle en fonction de leur morphologie. En effet, moins le désignant a de contenu lexical, plus il a de facilité à circuler dans des contextes qui ne sont pas celui d’origine. Ainsi, les toponymes et les héméronymes ont une plus grande capacité d’évocation, en raison de leur proximité avec le nom propre. Dans le discours d’information, ils fonctionnent comme des outils cognitifs qui servent à mémoriser des événements, des images et des discours sur les événements.<p><p> / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Penser l'instabilité socio-politique en Afrique subsaharienne. Examen des causes et revendication heuristique : la stabilité par le chaos. Les cas illustratifs de la Côte d'Ivoire et du Rwanda / To think sociopolitical instability in subsaharan Africa. Adressing the causes and heuristic claim : stability by chaos. Illustrative cases of Ivory Coast and Rwanda

Attindéhou, Olivier-Charles Bernardin 30 October 2017 (has links)
L’Afrique subsaharienne se présente, involontairement, comme une région en proie à une succession de crises, de conflits, de guerres civiles. Ces externalités négatives de l’instabilité socio-politique s’appréhendent, souvent, par le truchement du rite jaculatoire causal. D’où, les vocables « ethnies », « identité » – lorsqu’il n’est pas question de sous-développement, ou de l’injection du déficit démocratique –, auprès des commentateurs, sont, de façon cursive, convoqués pour expliquer le désordre perçu. Ainsi, les événements de 1994 au Rwanda sont ramenés à un conflit – « ethnique » – Hutu/Tutsi; négligeant par voie de conséquence l’acuité de la complexité de la réalité, ou à défaut, celle de la convergence de variables. Et pourtant, en descendant dans cette profondeur cognitive, tout observateur constaterait que l’instabilité socio-politique en Afrique subsaharienne reste une construction dans le temps et dans l’espace, optimisée par l’impénitent désir de pouvoir des acteurs politiques. Les structures historiques, loin d’être de véritables déterminants, participent à la construction sociale de la réalité porteuse d’idées, de règles et de pratiques représentationnelles qui érigent la nécessaire grammaire du bouleversement social. Nos présents travaux, non seulement, viennent examiner les causes habituellement avancées, mais s’opposent également aux arguments culturalistes mobilisés pour l’explication ou la compréhension de l’instabilité socio-politique en Afrique subsaharienne. C’est pourquoi, nous retenons que la justesse scientifique afférente à la compréhension du mouvement mécanistique socio-politique en Afrique subsaharienne est fonction du mode de connaissance de la réalité perçue. Par conséquent, nous estimons que l’instabilité socio-politique en Afrique subsaharienne, est un processus dynamique évolutif qui, nonobstant le désordre structurel, tend vers une stationnarité relative, puis absolue avant l’avènement de la stabilité. / Subsaharan Africa presents itself, involuntarily, like an area in the grip of a succession of crises, conflicts, civil wars. These negative externalities of sociopolitical instability are apprehended, often, by the means of the causal ritual. That's why, the terms "ethnic group", "identity" - when it isn't question of underdevelopment, or the injection of democratic deficit - near the commentators, in a cursory mention, are convened to explain the perceived disorder. Thus, the events of 1994 in Rwanda are brought back to a "ethnic" conflict Hutu/Tutsi; negleging consequently the acuity of the complexity of reality or failing this, that of the convergence of variables. And yet, while going down in this cognitive depth, any observer would note that sociopolitical instability in subsaharan Africa remains a construction in time and space, optimized by the unrepentant desire of power of the political actors. The historical structures, far from being true determinants, take part in the social construction of reality carrying ideas, rules, and practices representational which set up the necessary grammar of the social upheaval. Our present work, not only comes to examine the usually advanced causes, but is also opposed to the culturalist arguments mobilized for the explanation or the comprehension of sociopolitical instability in subsaharan Africa. This is why, we retain that the scientific accuracy related with the comprehension of sociopolitical mechanisitc movement in subsaharan Africa is function of the mode of knowledge of perceived reality. Consequently, we estimate that sociopolitical instability in subsaharan Africa, is an evolutionary dynamic process which, notwhithstanding, the strutural disorder, strives for a relative stationnarity, then absolute before the advent of stability.
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La structure de la réalité sociale abstraite inhérente aux sociétés prescrites : La quiddité des liens et des structures de coopérations intra-organisationnels issus de l’activité réelle, dans le cas du processus de co-construction de sens découlant des décisions stratégiques / The structure of abstract social reality inherent to prescribed societies : the quiddity of intraorganizational cooperation links and structures resulting from the actual activity, in the case of the sensemaking process deriving from strategic decisions

Dandelot, Damien 15 May 2012 (has links)
Partant de l’idée que des filiales d’une entreprise sont en mesure de remettre en cause les décisions de la direction générale (maison-mère), l’approche holistique développée dans ce travail part du principe qu’une organisation peut être un « être », laissant entendre ainsi que les informations dont elle dispose seraient extérieures aux individus qui la composent. Ce qui conduit à s'interroger s’il est concevable d’ignorer l’individu dans une telle relation de domination. Cette thèse propose justement un modèle autour de résultats qui montrent la difficile exclusion de l’individu dans un contexte méta-organisationnel (dans lequel les membres seraient des organisations et non des individus). Dans cette veine, ce sont les dynamiques humaines de l’organisation qui sont au cœur de ce travail : il existe par et au travers de l’individu une dynamique issue de l’activité réelle qui permet de faire vivre l’organisation par elle-même, mais également qui permet au prescrit de cette dernière d’évoluer. Bien que les résultats obtenus montrent que l’organisation n’est pas un objet mort et sans force et qu’elle a bien la possibilité de vivre par elle-même, ce sont les individus qui — par leurs engagements conditionnels — permettent cette existence propre de l’organisation comme structure intra-consciente qui impose des droits et des obligations. Dans cette perspective, le modèle proposé vise à dessiner les structures de la réalité sociale abstraite (dénommé dans la recherche menée, l’Entité X) en montrant les forces et les contraintes organisationnelles qui pèsent sur les individus-membres, tout en relevant les capacités humaines à sortir des structures prescrites par la co-construction de liens et de structures transversales de coopérations issus de l’activité réelle. / Based on the idea that the subsidiaries of a company are able to call into question the decisions of senior management (the parent company), the holistic approach developed in this study assumes that an organization can be a “being”, implying thereby that the information in its possession is external to the individuals who compose it. This raises the question of whether it is conceivable to ignore the individual in such a relationship of domination. This thesis proposes a model based on the results which show the difficult exclusion of the individual in a meta-organizational context (in which members would be organizations and not individuals). Along these same lines, the organization’s human dynamics are at the heart of this research: there exists by and through the individual a dynamic resulting from actual activity that allows the organization to live by itself, while also allowing prescribe to evolve. Although the results show that the organization is not a dead and strengthless object, and it has the opportunity to live by itself, it is the individuals who —through their conditional commitments— allow the separate existence of an organizational structure’s intra-consciousness, which imposes rights and obligations. In this perspective, the proposed model aims to draw the structures of abstract social reality (referred as Entity X in this study) by showing the strengths and organizational constraints that weigh on individual members, while raising the human capacity to emerge from the structures prescribed by the sensemaking of links and transversal structures for cooperation that originate from the actual activity.

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