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Ronsard et le long poème : les théories de la dispositio et l'organisation textuelle de La FranciadeJomphe, Claudine January 1997 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Rhétorique et philosophie selon Chaim PerelmanCôté, Marcel, Côté, Marcel 25 November 2024 (has links)
La thèse porte sur la théorie de l'argumentation telle que conçue par Chaim Ferelrran. Celui-ci la présente comme une nouvelle rhétorique, dont l'objet est l'étude des techniques argumentatives utilisées dans les sciences humaines. Cette étude renoue avec l'ancienne rhétorique, tout en la développant selon une perspective contemporaine. En plus de faire revivre la dimension rhétorique de la philosophie, dimension oubliée par la philosophie elle-même, la théorie de l'argumentation joue un rôle important dans un monde où prédominent les moyens de communication, qui soumettent les esprits à des tentatives de persuasion. Cette thèse s'est donc proposé de voir, le plus objectivement possible, en quoi consistait cette nouvelle rhétorique, ainsi que de chercher à la situer par rapport à la philosophie, puisque la vision perelmanienne de la philosophie est tributaire de cette nouvelle rhétorique. En plus de dégager la conception perelmanienne de la rhétorique et ses conséquences pour la philosophie, nous nous sommes attardés à circonscrire l'influence de certains philosophes (à savoir: Platon, Aristote et Descartes) dans l'élaboration de sa théorie. En ce sens, notre thèse est symétrique: elle permet d'apprécier l'articulation entre l'œuvre de Perelman (sa théorie de l'argumentation et les conséquences de celle-ci pour la philosophie) et son recours à certains philosophes (d'une part, pour la théorie de l'argumentation, Perelman s'appuie sur Platon et Aristote; d'autre part, quant aux conséquences pour la philosophie, Ferelman s'attaque au fondement du cartésianisme). Ainsi les philosophes grecs fournissent le modèle de la constitution d'une théorie de l'argumentation, tandis que l'antimodèle (la « perversion française ») est invalidé par les conséquences de cette théorie pour la philosophie moderne.
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Hieros Logos : la notion de discours sacré dans les religions de l'Antiquité gréco-romaine / Hieros Logos : the concept of sacred discourse in the religions of Graeco-Roman AntiquityBencheva, Mina 19 November 2014 (has links)
Le « discours sacré » (hieros logos) est une forme de rhétorique religieuse dans l’Antiquité gréco-romaine. Il apparaît dans de multiples sources, polythéistes, judaïques et chrétiennes depuis les origines jusqu’au VIe s. ap. J.-C. Cette notion et l’expression qui la désigne sont analysées sur la base d’un relevé complet des occurrences. L’étude examine la spécificité du discours sacré, son évolution et sa cohérence historique en tant que récit de révélation divine et d’expérience religieuse. La comparaison avec les autres formes de rhétorique religieuse indique la place spéciale qu’il occupait durant l’Antiquité. Le Tome I aborde la signification de l’expression grecque hieros logos еt son histoire, les aspects rhétoriques du discours sacré, sa signification cultuelle et théologique dans le polythéisme et dans les monothéismes ainsi que deux cas remarquables de distance critique et de réécriture dans l’œuvre de Plutarque et de Lucien de Samosate. Le Tome II contient un Corpus de témoignages, avec des traductions nouvelles, un Index du Corpus et un Répertoire des expressions parallèles à hieros logos en grec et en latin. / The “sacred discourse” (hieros logos) is a form of religious rhetoric in Graeco-Roman Antiquity. It occurs in various sources, polytheistic, Jewish, and Christian ; from the origin of Antiquity to the sixth century A.D. The concept and the expression it refers to are analyzed on the basis of a complete list of the passages where it appears. The study examines the specific features of the sacred discourse, its evolution and historic consistency as an account of a divine revelation and religious experience. The special place it occupies in Antiquity is shown through parallels with other forms of religious rhetoric. The first volume includes a study on the meaning of the expression hieros logos and its history, on the rhetorical aspects of the sacred discourse, on its religious and theological significance in the context of polytheism and monotheism, as well as two noteworthy cases of critic and rewriting in the oeuvre of Plutarch and Lucian of Samosata. The second volume contains a Collection of testimonia, with new translations, an Index to the Collection, and a list of the expressions parallel to hieros logos in Greek and Latin.
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Origine, redéfinition, statut de l’ekphrasis romanesque au XVIIe siècle / Ekphrasis in 17th-century French narrative fiction : origin, redefinition and statusRomagnino, Roberto 04 September 2015 (has links)
Notre thèse se propose comme objectif la définition et l’étude du traitement de l’ekphrasis dans la fiction narrative française en prose entre 1585 et 1660. L’ekphrasis y est comprise dans le sens ancien et rhétorique d’un discours doté d’évidence (enargeia), mettant son objet devant les yeux du lecteur/auditeur. En s’appuyant sur une rigoureuse enquête philologique, le présent travail vise d’abord à définir l’origine rhétorique de la notion d’ekphrasis et de tracer sa complexe cartographie sémantique entre l’Antiquité et la première modernité. L’enquête s’efforce ensuite de montrer l’attitude – de docilité ou de rébellion – de l’ekphrasis romanesque par rapport aux préceptes antiques et contemporains, par la mise en lumière des singularités d’écriture qui différencient la pratique des romanciers. Enfin, l’étude s’attache à dégager les effets que l’ekphrasis et plus en général le discours évident, dont les sources mettent en lumière l’étroit lien avec les passions, sont censés susciter chez le lecteur. / The aim of this thesis is the definition and study of the treatment of ekphrasis in fictional prose narrative in French between 1585 and 1660. Ekphrasis is considered here in its ancient and rhetorical sense of a discourse having the quality of enargeia – that is, one that places its object before the eyes of the reader/listener.Based on a rigorous philological investigation, this paper aims first at defining the rhetorical origin of the concept of ekphrasis, and its complex semantic mapping between Antiquity and the early modern period.This research attempts then to shed light on the attitude (docility or rebellion) of fictional ekphrasis toward the ancient and contemporary precepts, by highlighting the singularities of writing that distinguish the practice of novelists.Finally, this study focuses on identifying the effects that ekphrasis, and more generally the figures of enargeia – of which the sources highlight the close link with the passions – are expected to arouse in the reader.
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Du "piège" de la rhétorique à la critique de la critique : la pensée occidentale de la rhétorique de Friedrich Nietzsche à Jacques Derrida, Michel Foucault, Paul de Man et Roland Barthes. / From the "trap" of rhetoric to the critique of criticism : a study of Western thinking on rhetoric from Friedrich Nietzsche to Jacques Derrida, Michel Foucault, Paul de Man et Roland Barthes.Huang, Hai Rong 19 October 2009 (has links)
Cette étude est consacrée à la critique contemporaine occidentale de la rhétorique initiée par la critique nietzschéenne de la philosophie métaphysique. La rhétorique se présente comme une remise en cause et une ré-vision profonde et radicale de la nature du langage lui-même, et par la suite, de tous les aspects de la vie sociale et culturelle. Cette étude traite principalement de la pensée rhétorique chez quatre penseurs, Jacques Derrida, Michel Foucault, Paul de Man and Roland Barthes. Dans leurs héritage commun et leur critique de l'approche critique nietzschéenne, ils ont mis en lumière une double nature de la rhétorique : celle-ci non seulement caractérise le mécanisme de la métaphysique, mais aussi conduit tout usage du langage, y compris le discours critique, à un « piège » de déconstruction. Dans leur exposition de la nature et du mécanisme de la rhétorique, ils ont consacré leurs efforts, d'une part, à la réfutation d'une conception aristotélicienne du langage et de la rhétorique; et d'autre part, à une critique d'un certain aveuglement dont faisaient preuve les critiques de la métaphysique. Leur pensée critique sur la rhétorique se résume alors à deux questions: qu'est-ce que la nature de la rhétorique et à partir de là, du langage ? Comment la pensée critique — sur celle-ci et avec celle-ci — est-elle possible ? S’engageant dans une double tâche — une critique (démystification) et une auto-critique — la pensée critique se transforme alors à une « critique de la critique » en tant qu'une réflexion sur la limite de la pensée critique elle-même. C'est-à-dire, une critique — dans le sens kantien du mot — de l'[im]possibilité de la pensée rationnelle. Notre étude se concentre alors sur deux points : premièrement, la nature de la rhétorique telle que l'expose chacun de ces penseurs depuis sa propre perspective intellectuelle. Deuxièmement, la stratégie critique proposée et employée par chacun d'entre eux. / This thesis is a study of the contemporary Western critical approach to the problem of rhetoric pioneered by Nietzsche, in which rhetoric presents itself as a profound and radical questioning as well as a re-vision of the nature of language itself, and consequently of all aspects of social and cultural life. This study mainly addresses the rhetorical thinking of four critics — Jacques Derrida, Michel Foucault, Paul de Man and Roland Barthes — who, in their common inheritance from and critique of Nietzsche’s own critical approach, have revealed a dual-nature of rhetoric which not only characterizes the mechanism of metaphysics, but also inevitably enmeshes all human thinking — including critical thinking — in a trap of deconstruction. This double-edged character of rhetoric sets a dual-task for critical thinking: an endless criticism [demystification] and self-criticism. Critical thinking thus turns out to be a “critique of criticism” as a reflection on the limit of critical thinking itself, that is, a critique — in the Kantian sense of the word — of the [im]possibility of rational thinking. Accordingly, this study focuses on two points: firstly, the dual-nature of rhetoric as expounded by each one of the critics from his specific intellectual perspective; secondly, the strategy for critical thinking proposed and employed by each of them.
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L’écriture académique des étudiants jordaniens : Difficultés et propositions de remédiation / Jordanian Student’s academic writing. Difficulties and propositions of solutionAbu Zaideh, Raid 19 March 2010 (has links)
Cette recherche a pour but de mettre en évidence les difficultés de parcours des étudiants chercheurs jordaniens pendant leurs recherches universitaires en France. Elle traite les grands thèmes relatifs à l’écriture académique universitaire. Elle aborde les difficultés d’écriture académique des étudiants jordaniens en deux parties : la première traite l’apprentissage en amont de l’exposition à la langue cible, relatif à la scolarité dans le système éducatif jordanien. La deuxième est en aval de l’apprentissage de la langue cible, elle est relative à la qualité de l’apprentissage de la langue cible et de son enseignement dans un contexte où l’étudiant est en contact avec la langue depuis son arrivée dans son institution d’accueil. Nous explorons le système éducatif jordanien et ses rapports au système social, en expliquant comment la nature de l’enseignement des langues étrangères en Jordanie, « en amont », peut être un obstacle « en aval », lors d’un contact direct avec la langue, la société et les communautés natives – communautés différentes et natif entendu au sens concret du terme. Nous essayons de mettre en évidence les problèmes et les difficultés auxquels se heurtent les étudiants-chercheurs jordaniens. Cette démarche commence par une tentative de définition de l’écrit académique, tout en décomposant les notions et les facteurs de cet écrit, pour cerner avec précision les difficultés des étudiants jordaniens dans l’écrit académique. Le questionnement autour de la notion de l’écrit académique nous guide à travers l’analyse du corpus pour mieux cibler les vraies lacunes de l’écrit académique de ces étudiants-chercheurs. / The aim of this essay is to define the difficulties met by Jordanian student researchers during their academic research in France. This thesis deals with the main themes relative to academic writing. Its objective is to differentiate in two parts the problems encountered by Jordanian students in academic writing: firstly, problems relative to learning the target language in the Jordanian education system. Secondly, those relative to learning the language in France and linked to the quality of learning and teaching, and to the contact established by the student when he arrives in a French institution. We will have beforehand explored the Jordanian education system, its links to the social system, and explained how the quality of teaching foreign languages in Jordan can be an obstacle when there is a direct contact with the language, the society and native communities [different communities] and native in the concrete meaning of the term. This thesis attempts to show the problems and the difficulties encountered by Jordanian student researchers, starting with a definition of academic writing and an analysis of its notions and factors. This analysis will help us to target the shortcomings of the academic writing of these student researchers.
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Les mots dans l'histoireSteuckardt, Agnès 14 November 2009 (has links) (PDF)
Quand on envisage les mots dans l'histoire, on place l'analyse des discours dans un questionnement plus général sur la " langue ". Les discours dits " spontanés ", aussi bien que les discours dits " savants ", construisent une représentation de la " langue ". Dans ces discours sur la " langue " et particulièrement sur les mots, se cristallisent les conflits politiques, sociaux, nationaux, générationnels : c'est sur ces points de tension linguistique que je voudrais attirer l'attention, en les abordant à la fois dans leur dimension théorique, avec notamment une réflexion sur l'emprunt, et dans leur dimension concrète, par une analyse qui privilégie les textes de la période des Lumières et de la Révolution française, sans s'interdire toutefois l'exploration de données plus contemporaines.
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La représentation des passions dans le théâtre tragique de la Renaissance [Texte imprimé] : Garnier, La Taille, MontchrétienCezette, Mitsué 14 December 2007 (has links) (PDF)
Chez Jean de La Taille, Robert Garnier et Antoine de Montchrestien, représentants du théâtre tragique de la Renaissance, les passions deviennent le moteur de l'action et déterminent la caractérisation des personnages. Le théâtre tragique de la Renaissance concilie le pathétique lié à la déploration à une dramaturgie des passions qui oriente les règles de déroulement de l'action. Les influences bibliques, historiques et sénéquienne définissent les conditions d'imitation, mais la poétique et la rhétorique des passions passent par une réinvention qui met en évidence les spécificités de la Renaissance. La perspective morale de la représentation des passions est envisagée par une étude du mécanisme pathétique/catharsis, le choix du personnage devenant aussi important que l'agencement de l'action. La catharsis dans les tragédies de la Renaissance découle d'un pathétique de l'enseignement, les passions édifient selon des perspectives morale et politique. La représentation des passions est orientée par une philosophie tragique des passions qui évolue vers une théologie chrétienne. Les tragédies de la faute humaine et du châtiment divin concilient ainsi les conceptions antique et chrétienne de la théologie des passions.
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L’écriture de la polémique à la fin du IVe siècle : grégoire de Nysse, Contre Eunome III / Polemical writing at the end of the 4th Century : gregory of Nyssa, Contra Eunomium IIICassin, Matthieu 05 December 2009 (has links)
La thèse présente la première traduction française du troisième livre du Contre Eunome de Grégoire de Nysse (fin du IVe s.), accompagnée d’une annotation consacrée principalement à l’identification des sources bibliques et profanes et à l’étude du vocabulaire. La première partie du commentaire offre une étude de l’histoire de la transmission du texte et constitue les prolégomènes à une nouvelle édition. La seconde partie est consacrée aux outils littéraires de la controverse et prête une attention particulière aux sources profanes de la polémique mise en œuvre par Grégoire. La troisième partie concerne le rôle du texte biblique dans l’écriture de Grégoire ; l’étude de plusieurs lieux exégétiques permet de montrer comment ces développements échappent pour partie à leur contexte immédiat et s’inscrivent dans un débat plus large. La thèse montre l’importance de cette œuvre dans le développement d’une écriture chrétienne de la polémique et en rassemble les principales caractéristiques. / This work proposes the first French translation of Gregory of Nyssa’s book III Contra Eunomium (end of the 4th century), with comprehensive annotation devoted to the biblical and classical sources and the vocabulary used by the author. The first part of the commentary, which is conceived as a preliminary study for a new edition, deals with the transmission of the Greek text and offers a tentative reconstruction of its textual history. The second part is a study of the literary tools put forth in the controversy and pays particular attention to classical sources. The third and last part deals with the use made of biblical citations. By examining closely some exegetical passages, we show how Gregory’s opus goes beyond the contextual frame of the controversy against Eunomius and widens the scope of debate. Our main argument is to highlight the importance of the Contra Eunomium in the development of a Christian polemical style and points out the main characteristics of this literary genre.
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L'hagiographie pataphysique : enjeux de l'ethos dans les Vies de Saints du CalendrierBonenfant, Charles 02 1900 (has links)
Forme littéraire développée dès les débuts du IVe siècle, l’hagiographie, plus tard sanctionnée par l’Église catholique romaine, se déploie avec tout le rituel et le décorum requis par le genre institué, dévoilant les modalités du savoir et du croire qui la distingue. Cette forme fixe fut réactivée, contre toute attente, dans une somme étoffée durant la seconde moitié du XXe siècle par le Collège de ‘Pataphysique, aréopage de philosophes, littérateurs et plasticiens, qui n’est pas un conclave d’excentriques, pas davantage qu’un nouvel « isme », mais une institution qui résolument emblématise la Science. Ce réemploi générique de l’hagiographie est caractérisé par une hétérogénéité bien peu canonique s’inscrivant dans une continuité problématique par rapport au sous-texte.
Une première traversée du Calendrier inviterait à croire à une entreprise parodique et iconoclaste. La parodie, qui est aussi une imitation, pose un problème de visée. Le second degré de Gérard Genette implique deux grands régimes discursifs : le sérieux (le sérieux proprement dit et le satirique) et le ludique. Ces régimes nous ont été utiles pour arrimer la question de l’humour. Il y a là en somme deux possibilités, soit la parodie sérieuse conduisant à ridiculiser l’hagiographie et le Calendrier des Saints qui seraient sérieusement visés, néantisés, tournés en dérision; soit la parodie ludique, à portée nulle, simple jeu, farce farfelue, « pour rire ». Or, nous avons tenté de démontrer dans ce mémoire que, même s’il y a lieu d’avancer des arguments en faveur de l’un et de l’autre type de parodie, le partage ne fonctionne pas, précisément peut-être parce qu’il est possible de montrer à la fois que c’est sérieux et pas sérieux. Dans un troisième temps, on peut aussi faire la démonstration que le pas-sérieux est sérieux. Les jeux de mots, d’homophonie n’engagent-ils pas le Verbe? L’imitation impossible ne réfléchit-elle pas les imitabile de la Sainte Église?
La situation énonciatrice tributaire de l’hagiographie pataphysique est non différentiable d’un souci de didactisme qui place la composante moralisatrice au centre des enjeux discursifs. Elle induit de ce fait des attentes en matière d’ethos consistant à mettre au même diapason une représentation sociale de l’énonciateur et une représentation intradiscursive au ton didactique. Elle adjoint un autre ton, savant celui-là, érudit, qui vient défaire la belle convergence et fait disjoncter la rhétorique du genre. Cette rhétoricité problématique de l’hagiographie pataphysique a été abordée sous l’angle de l’ethos. L’ethos est l’instance de validation par laquelle nous renvoyons non pas au caractère de l’orateur, mais, suivant en cela Dominique Maingueneau, au type de parole engendrée par le discours et qui, en retour, rend ce discours crédible. Que devient cette instance lorsque la visée persuasive du discours est remise en question, que l’ethos se démultiplie de façon hétérogène sans véritablement assurer la cohésion du propos ni garantir sa portée? La parodie posant incidemment un problème de visée, est-ce du côté d’un ethos parodique que se trouve la réponse? Il nous a convenu de mesurer, d’articuler, de déplacer cette postulation. Nous nous sommes saisi, pour les besoins de notre argumentation, d’une discipline historiquement lourde d’investissement théorique, soit la rhétorique. Celle-ci constitue à la fois une méthode de composition d’un discours reposant sur des lieux susceptibles de susciter l’adhésion et l’émulation de l’énonciataire et une méthode d’analyse.
Guidé par une définition étendue du texte, traversant les littératures non narrative et narrative, il nous a importé enfin de restituer la pratique cymbaliste à partir d’un corpus qui est resté l’apanage du « seul » pataphysicien. Nous nous sommes ainsi situé dans l’horizon plus global de la réceptivité d’un discours qui évacue l’idéologique, qui jamais ne se laisse saisir tout à fait, ni enferrer par le fétiche du sens au profit des potentialités qu’il recèle, et cela à partir d’axiomes arbitraires soumis à l’unique exigence de cohérence interne. / Hagiography, a literary form dating back to the beginnings of fourth century Christianism, and later sanctioned by the Roman Catholic Church, exhibits itself with all the ritualistic devices and decorum requisite to the genre, displaying the full intricacies of its knowledge and beliefs in the process. It was unexpectedly given new life by an extensive body of work put forth, in the second half of the 20th century, by the Collège de ‘Pataphysique (or ‘Pataphysics), a gathering of philosophical and literary minds. The Collège intended to be an institution dedicated to the emblematization of Science, something other than a conclave of eccentrics or a mere new “ism”. This generic reuse of hagiography exhibits a singular heterogeneity, which, far from being canonical, is part of a continuation, a problematic element vis-à-vis the subtext.
Upon reviewing the Calendar of the Saints, one could conclude that this collective work is little more than a parodical and iconoclastic enterprise. But parody, a form of imitation, raises the issue of scope. Gérard Genette’s Second degree refers to two main types of discourse: the serious -what is serious per say and what is satirical-, and the playful. This approach proved useful when tackling the matter of humour. There are, in fact, two alternatives: serious parody, which would deride hagiography and the Calendar of the Saints, or playful parody, a simple game, a farce with no actual scope, “just for fun”. While a valuable argument can be made for either option, we will attempt to demonstrate that a distinction between the two is in fact impossible, precisely because it is possible to prove that it is both serious and not serious. Ultimately, we can also demonstrate that the not-serious is serious. After all, isn’t it true that puns and homophony both involve the Word? And doesn’t the impossible imitation reflect the imitabile of the Holy Church itself?
The enunciative situation stemming from pataphysical hagiography is indistinguishable from any didactical endeavour with a moralistic component at its core. It calls for ethos, with a social representation of the enunciator as well as a didactical representation from within the discourse itself. It also takes a more scholarly tone, which disrupts the convergence and has a disjunctive effect on the rhetoric of the genre. We chose to approach the “rhetorical problem” raised by pataphysical hagiography through the notion of ethos. The ethos, as a validation premise, takes us beyond the speaker’s character, in the footsteps of the likes of Dominique Maingueneau, to the type of message stemming from the discourse, making it credible. But what becomes of this premise when the discourse’s persuasive scope is put into question? When the ethos multiplies itself, preserving neither the message’s cohesion nor its scope? If parody incidentally raises the issue of scope, does the answer lie in some form of parodical ethos? We saw fit to measure, articulate and analyse this hypothesis from different angles. For the purposes of our analysis, we took on a disciplined, rhetorical approach. Although cumbersome from a theoretical standpoint, this method for creating discourse is based on elements capable of inciting both adherence from (and emulation of) the enunciator, as well as on a method of analysis.
Guided by a broader definition of the text, spanning both narrative and non-narrative literary genres, we sought to restore the cymbalistic approach from a body of work belonging solely to the pataphysician. We thus positioned ourselves in the greater setting of a discourse free of ideological considerations, that is never quite fully understood or stuck within the confines of meaning, and therefore has endless potential ; a discourse based on random axioms bound only by the requirement of internal coherence.
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