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Architecture et irreprésentable. Pour une critique du sublime / Architecture and the unrepresentable : towards a critique of the sublimeSevastyanov, Aleksey 03 December 2018 (has links)
Cette étude s’attache à analyser l’aspiration des théories architecturales contemporaines à l’idée d’« auto-définition » de l’œuvre architecturale à travers le débat philosophique qui oppose l’irreprésentable à la représentation dans l’art. Nous entendons, en nous appuyant sur la définition donnée par Jacques Rancière dans Le destin des images, par le terme générique d’« irreprésentable » un évènement ou une idée dont on dit que la singularité dépasse toute la représentation que peut fournir l’iconographie architecturale. Nous soutenons que l’idée d’« auto-définition » de l’architecture se présente sur le plan conceptuel comme une tentative de représentation de l’irreprésentable. La contradiction interne qu’un tel projet génère exige une technique supplémentaire qui transformerait cette contradiction en une affirmation d’exceptionnalité nouvelle de l’œuvre. Cette technique n’est pas une invention récente, son nom historique est le sublime.Notre travail montre que sous ses formes diverses le concept de sublime est impliqué dans les mutations de la discipline architecturale, de telle sorte que l’historicité du sublime pourrait être confondue avec celle de l’architecture ; ce non pas du point de vue de l’iconographie, de l’évolution des styles et des formes architecturales, ni non plus comme une manière spécifique de voir l’architecture, mais précisément en termes de rapport particulier entre la forme et le contenu, entre une manière de faire et une manière de dire, ou plutôt selon une certaine condition de possibilité autorisant les opérations d’inclusion et d’exclusion des éléments théoriques hétérogènes au sein du discours architectural. / Through the philosophical debate opposing the unrepresentable to representation in art, this study analyzes contemporary architectural theories' aspiration towards the idea of "self-definition" of the architectural work. The generic term “unrepresentable” (irreprésentable), following Jacques Rancière's definition in Le destin des images, here stands for an event or an idea whose singularity exceeds any representation provided by architectural iconography. We contend that the idea of "self-definition" of architecture is, from a conceptual standpoint, an attempt to represent the unrepresentable. The internal contradiction generated by such a project requires an additional technique transforming this contradiction into a new affirmation of the work's novelty. Such a technique is no recent invention: its historical name is the sublime.We show that in its various forms the concept of the sublime is involved in the architectural discipline's mutations, to the point that the historicity of the sublime can be identified with the historicity of architecture. Not so from the point of view of iconography, the evolution of styles and architectural forms, nor either as a specific way of seeing architecture; but precisely so in terms of a relationship between form and content, between a way of doing and a way of saying, or rather of a certain condition of possibility allowing operations of inclusion and exclusion of heterogeneous theoretical elements within the architectural discourse.
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La tradition manuscrite du «Liber de doctrina dicendi et tacendi» d’Albertano da Brescia dans les vulgaires italiens / The manuscript tradition of the «Liber de doctrina dicendi et tacendi» by Albertanus of Brescia in the Italian vernacularGualdo, Irene 13 December 2018 (has links)
La thèse porte sur l’édition et l’étude de la tradition manuscrite des trois rédactions (dont deux inédites) de la vulgarisation du De doctrina dicendi et tacendi (1245) par Albertano da Brescia. L’œuvre du Juge lombard est un traité rhétorique et moral qui a connu un immédiat succès de public au Moyen Âge, à la fois en Italie et en Europe, comme le prouvent ses nombreuses traductions dans plusieurs langues romanes. Parmi elles, la vulgarisation la plus ancienne que nous connaissons est celle attribuée à Andrea da Grosseto, qui traduisit les traités moraux d’Albertano en 1268, en France ; son travail fut suivi par celui du notaire de Pistoia Soffredi del Grazia. Parmi les autres traductions, nous rappelons également une version florentine (fin du XIIIe siècle), une pisane (1288), et trois rédactions vulgaires anonymes, jusqu’à aujourd’hui inconnues, dont ce projet vise à publier les textes. Auparavant, le cadre de la tradition manuscrite de la vulgarisation du Liber de doctrina dicendi et tacendi était peu clair. Comme l’avaient déjà souligné Segre et Marti dans le 1959, les études concernant les relations entre les diverses vulgarisations italiennes de l’œuvre d’Albertano étaient insuffisantes. La situation était encore inchangée au moment de la publication du dernier recensement, celui de Giulio Vaccaro, en 2011, qui comptait 46 manuscrits de vulgarisation. En particulier, l’absence d’une distinction entre les différentes rédactions et, notamment, d’une édition des rédactions anonymes fondée sur des critères scientifiques a longtemps empêché la comparaison avec les autres versions italiennes et européennes. La première partie de ce travail vise à encadrer les versions italiennes du traité dans leur contexte et à les commenter du point de vue culturel, littéraire et linguistique. Dans cette introduction aux textes, on a essayé de réunir les résultats de l’enquête à propos de la fortune européenne du livre d’Albertano, mise en rapport avec les vulgarisations du latin au français de traités rhétoriques et moraux. La comparaison a concerné aussi la traduction du traité faite par Brunetto Latini. La collation entre la version française du Liber de doctrina dicendi et tacendi comprise dans le Tresor et les vulgarisations toscanes a mis en relief des fautes et des innovations communes, qui laissent supposer l’existence d’une parenté. Du point de vue de l’héritage littéraire, on examinera les thèmes du silence et de la consolatio considérés comme des possibles remèdes pour guérir le conflit intérieur, à partir du traité albertanien jusqu’à Pétrarque. Sous l’aspect linguistique, on mettra en évidence l’apport indispensable des vulgarisations du Liber à la fondation de la prose italienne des origines, comparable à celle des trois Canzonieri qui marquent le début de la tradition poétique vulgaire. La deuxième partie de cette thèse est dédiée à l’étude de la tradition manuscrite de la vulgarisation du traité, qui a permis d’enrichir le recensement du 2011 avec trois nouveaux manuscrits et de reconstruire les relations stemmatiques parmi ses témoins. L’examen des textes a permis d’éclaircir des zones d’ombre qui concernent les rapports parmi les rédactions vulgaires et d’individuer au moins trois différentes versions anonymes : la « Vulgate », une version « abrégée », transmise par vingt-neuf manuscrits, qui privilège le message moral et gnomique au détriment de son contenu rhétorique ; l’ « Intégrale », une version complète et plus fidèle au texte latin, dont cinq manuscrits sont témoins ; la « Composite », remaniement transmis par cinq témoins, apparemment plus tard. Pour chaque version, on a tracé un stemma codicum et publié un texte représentatif, afin d’effectuer une analyse linguistique nécessaire à établir les rapports qui lient ces versions et leur origine. / This thesis deals with the study of the manuscript tradition of three anonymous Italian versions (including two unpublished) of the vulgarisation of the De doctrina dicendi et tacendi (1245) by Albertanus of Brescia and aims to publish the critical edition of these versions. The work of the Lombard Judge is a rhetorical and moral treatise that has enjoyed immediate success and diffusion in the Middle Ages, both in Italy and in Europe, as it can be proved by its many translations into several Romance languages. Among them, the first vulgarisation that we know is the one attributed to Andrea da Grosseto, who translated the moral treatises of Albertanus in 1260, in France; his work was followed by that of the notary of Pistoia Soffredi del Grazia. Among other translations, we also recall one Florentine version (late Thirteenth century), one pisane (1288), and three anonymous vulgar versions, two of which published here for the first time. Previously, the framework of the manuscript tradition of the Liber de doctrina dicendi et tacendi was very nebulous. As already pointed out by Segre and Marti in 1959, studies concerning the relations among the various Italian vulgarisations of Albertanus’s work were insufficient. This situation did not change with the publication of the last census, that of Giulio Vaccaro, in 2011, which counted 46 manuscripts. In particular, the absence of a distinction between the different Italian versions and, especially, of an edition of the anonymous ones, based on scientific criteria, has long prevented comparisons with other Italian and European versions. The first part of this work aims to frame the Italian versions of the treatise in their context and to comment on them from the cultural, literary and linguistic point of view. In this introduction to the texts, an attempt has been made to bring together the results of the inquiry into the European heritage of Albertanus’ book, related to the popularisation of Latin and French rhetorical and moral treatises. The comparison also concerned the translation of the treatise by Brunetto Latini. The collation between the French version of the Liber included in the Tresor and the Tuscan vulgarisations highlighted common errors and innovations, which suggest the existence of a relation. From the point of view of the literary heritage, this work will examine the themes of silence and consolatio considered as possible remedies to heal the inner conflict, from Albertanus’ treatise to Petrarch’s works. From a linguistic point of view, the indispensable contribution of the vulgarisations of the Liber to the founding of the Italian prose, comparable to that of the three Canzonieri, which marked the beginning of the vulgar poetic tradition, will be highlighted. The second part of this thesis is devoted to the study of the manuscript tradition of the vulgarisation of the treatise, which allowed to enrich the 2011 census with three new manuscripts and to reconstruct the stemmatic relations among its witnesses. The examination of the texts has led to clarify areas of shadow concerning the relations among the vulgar translations and to identify at least three different anonymous versions: the «Vulgate», a shortened version, transmitted by twenty-nine manuscripts, which privileges the moral and gnomic message to the detriment of its rhetorical content; the «Integral», a complete version more similar to the Latin text, testified by five manuscripts; the «Composite», apparently subsequent to the previous ones, also transmitted by five witnesses. For each version, a stemma codicum was drawn and a representative text was published, in order to carry out a linguistic analysis necessary to establish the relations which connect these versions and their origin.
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La figuralité dans les écrits journalistiques de l'information-people : sémiotique du discours de la presse écrite. / The figurality in the journalistic writings of the information-people : semiotics of the speech of the written press.Mbang Engouang, Struily ida 19 December 2018 (has links)
Cette thèse est consacrée à l'étude sémiotique des figures mises en discours dans l'information-people. L'étude des figures concerne la sémiotique figurative. La sémiotique figurative ouvre à deux possibilités d'analyse des objets: la première qui correspond à la dimension figurative et la deuxième à la dimension figurale. Ces deux dimensions renvoient à l'acte énonciatif. Cette thèse interroge les discours de l'information-people à partir d'un corpus constitué des articles de presse. Elle montre comment l'information-people déforme des figures qu'elle met en discours, autrement dit, les discours de l'information-people ne se contraignent pas à représenter le monde tel qu'il se présente à nous, ils déconstruisent ses structures logiques, les figures ne sont pas en rapport avec la représentation du monde naturel, elles n'ont de sens que dans le discours. Ainsi notre analyse prend en compte les opérations rhétoriques mises en valeur pour déformer les figures en discours. L'importance que nous donnons à notre étude se situe à la conversion des figures mises en discours non plus en signe-renvoi, mais plutôt en des ensembles signifiants qui renvoient à la question de l'énonciation assomptive et subjective. Notre travail de recherche s'attache aussi à montrer la structuration des discours people. Ce sont des discours qui sont structurés sous forme de mythes, de contes, de légendes, d'épopées, de blâme, d'éloge, d'ironie et de drame. C'est à partir de l'usage de ces formes que nous mettons en lumière la question de la figuralité / This thesisis focus on the semiotic study of journalistic discourses of information-people. Figurative semiotics indeed opens up two possibililities for the analysis of objects: the first which corresponds to the figurative dimension and second to a figural dimension. thse two dimensions refer to the enunciative act. This thesis questions the information-people speech, from a corpus of press articles, it shows how the information-people distorts the figures it puts into speech, in other words the speech of information-people do not contraint hemselves to reprensent the world as it presensent it self to us, they deconstructits logical structures, the figures are not sometimes related to the representation of the natural world, the only have meaning in figures in speech. Thus, our analysis takes care of the rhetorical operations shighlighted to distort the figures in speech. The importance we give to our study resides in the conversion of the figures put into speech no longer a sign-reference, but rather in meeaninful sets thatrefer to the question of assumption or subjective enonciation. Our research work also focuses on showing the structuring of people' s discourses. These are discourses that are strutured in the form of myths, legends, tales, epics, blame, drama, praise . It is useof these forms that high lights the issue of figurality.
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Traitement sémio-rhétorique de la communication persuasive : une grammaire du discours politique / Semio-rhetorical treatment of persuasive communication : a grammar of political discourseMouhsine, Elhassan 25 January 2018 (has links)
La présente thèse a pour objet l’analyse du contenu et des techniques qui sont déployées dans le processus persuasif. Elle se propose d’éclairer la substance du contenu en montrant comment celle-ci est traitée pour convaincre ou persuader. Le discours d’influence fonde l’essentiel de l’organisation sociale et semble intrinsèque à la majorité des discours dans la mesure où les gens sont plus enclins à assurer qu’à démontrer. Affirmer avec vigueur que la persuasion est un phénomène qui se situe uniquement dans la sphère de la rhétorique pourrait passer pour une analyse réductrice. Cependant, la complexité et la diversité du phénomène persuasif illustrent parfaitement l’usage manifeste que fait l’homme de la langue. La mise en évidence du contenu dans les échanges sociaux peut constituer l’exécution d’une action et justifie par conséquent l’étude de la dimension pragmatique du langage. Un tel usage de la langue confère à la persuasion un caractère si obscur au point où elle se montre comme un facteur insaisissable et confus qui ne se prête guère à une modélisation sémiotique. Cela amène à supposer qu’en deçà d’une certaine complexité qui découle particulièrement de la multiplicité des approches du phénomène persuasif, les séparant les unes des autres, il existe un modèle d’ajustement structurel qui se situe en particulier dans le champ de la sémiotique. L’élaboration d’un tel modèle d’encadrement des opérations intellectuelles, que suppose toute construction d’argumentation, contraint à déceler les constantes qui président à sa stratification structurelle dans son détail et à faire apparaître les aspects qu’il dissimule à travers les propositions qui le rendent légitime. / The present thesis aims at the analysis of the content and the techniques that are deployed in the persuasive process. It proposes to shed light on the substance of the content by showing how it is treated to convince or persuade. The discourse of influence elaborates most of the social organization and seems intrinsic to the majority of discourses insofar as people are more likely to insure than to demonstrate. Strongly asserting that persuasion is a phenomenon that lies solely in the sphere of rhetoric may be seen as a reductive analysis. However, the complexity and diversity of the persuasive phenomenon perfectly illustrate man's manifest use of the language. The identification of content in social exchanges can constitute the execution of an action and therefore justifies the study of the pragmatic dimension of language. Such use of language confers on persuasion a character so obscure that it shows itself as an elusive and confusing factor that lends itself little to semiotic modeling. This leads us to suppose that, under a certain complexity which arises in particular from the multiplicity of approaches to the persuasive phenomenon, separating them from each other, there is a structural adjustment model which is particularly in the field of semiotic. The elaboration of such a model for the supervision of intellectual operations, implied by all construction of argumentation, forces us to detect the constants that preside over its structural stratification in detail and to reveal the aspects that it conceals through the proposals that make it legitimate.
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Le discours de l'architecture : analyse rhétorique du Centre Georges PompidouSaint-Cyr Proulx, Laurence-Maude 06 1900 (has links) (PDF)
La vague actuelle de construction de nouveaux musées tend vers une utilisation spectaculaire de l'architecture. À l'image du Guggenheim de Bilbao, le musée est devenu une œuvre en soi. En 1977, trente ans avant l'émergence de ce courant nommé « effet Bilbao », le Centre Georges Pompidou s'érigeait au cœur de Paris, suscitant une véritable commotion dans le monde des musées et de l'architecture, soulevant au passage les passions dans l'opinion publique. L'ampleur de la polémique est symptomatique de l'audace de la proposition architecturale. Force est de constater que l'architecture est porteuse de discours. Cela dit, les tentatives d'analyse de ce discours se concentrent généralement sur la valeur esthétique du message et restent dans la sphère affective. À l'aide de théories issues du champ des communications, le présent mémoire vise donc à proposer une méthode alternative de lecture du discours de l'architecture, par l'étude d'un cas particulier : celui du Centre Pompidou de Paris. Appuyée sur la conception de la rhétorique de Michel Meyer et Olivier Reboul, ainsi que sur la sémiotique de Jean-Marie Klinkenberg, l'analyse entend faire ressortir les différents arguments encodés dans l'architecture. À ces théories s'ajoute celle des relations transtextuelles, telle que définie par Gérard Genette, qui permet d'observer des rapports dynamiques entre le discours du Centre Pompidou et celui d'autres monuments. Ce mémoire aborde le discours de l'architecture du Centre à travers ses dimensions spatiales et temporelles. En se présentant sous un angle d'approche pragmatique, l'analyse établit des liens entre le contexte de l'élocution et le sens du discours de l'architecture afin de comprendre la dynamique discursive de telles constructions. Nous soutenons la thèse selon laquelle les méthodes d'analyse du discours conventionnel sont applicables à l'objet en trois dimensions. En ce qu'elles permettent de dépasser le discours affectif, elles offrent la possibilité d'une compréhension plus objective et explicite du message exprimé par l'architecture et de ses effets sur les observateurs.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : architecture, rhétorique, sémiotique, transtextualité, musées, Centre Georges Pompidou, discours
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Le sublime dans les contes et nouvelles de Mérimée, Barbey d'Aurevilly et Villiers de l'Isle-AdamPillet, Maud 19 November 2013 (has links)
Si le sublime occupe une place privilégiée au sein de la réflexion philosophique, esthétique et littéraire, rares sont les travaux qui y sont consacrés pour les œuvres de la deuxième moitié du XIXe siècle. C’est pour tenter de pallier ce manque que cette thèse analyse le sublime dans les contes et nouvelles de Mérimée, Barbey d’Aurevilly et Villiers de l’Isle-Adam.
En nous appuyant sur la réflexion du sublime amorcée par Longin et prolongée notamment par Burke, Kant, Schiller ou encore Hugo, il s’agit de définir son évolution et surtout sa spécificité en cette période de crise profonde, où le sublime apparaît comme une réponse à la conquête d’autonomie de la Littérature par rapport à la science et à la question de sa finalité.
Dans un premier temps, la thèse aborde la question du sublime d’un point de vue rhétorique. Nous examinons ainsi la capacité du langage à exprimer et à représenter le sublime en oscillant entre une rhétorique de l’effet, fondée sur l’expressivité du langage dans la mise en scène des conteurs et l’organisation rhétorique de la narration, un questionnement sur le tragique et enfin une rhétorique de l’ineffable, puisque le sublime ressort à bien des égards d’un imprésentable.
Dans un deuxième temps, le sublime est analysé en tant que poétique fondée sur un dispositif paroxystique et oxymorique. Enfin il est envisagé en tant que véritable acte esthétique où il tend à rejoindre le concept de sublimation et à se faire, notamment par une expérience du mal, le lieu non seulement d’une connaissance, d’une croyance, mais surtout d’une métamorphose profonde aussi bien de l’homme que de la littérature elle-même, qui y trouve un moyen de lutter contre les valeurs de la modernité tout en fondant une écriture résolument moderne.
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Religion et sphère publique : une approche rhétorique de la participation des publics religieux à la controverse entourant le mariage gai au CanadaBasque, Joëlle January 2007 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Le sublime dans les contes et nouvelles de Mérimée, Barbey d'Aurevilly et Villiers de l'Isle-AdamPillet, Maud 19 November 2013 (has links)
Si le sublime occupe une place privilégiée au sein de la réflexion philosophique, esthétique et littéraire, rares sont les travaux qui y sont consacrés pour les œuvres de la deuxième moitié du XIXe siècle. C’est pour tenter de pallier ce manque que cette thèse analyse le sublime dans les contes et nouvelles de Mérimée, Barbey d’Aurevilly et Villiers de l’Isle-Adam.
En nous appuyant sur la réflexion du sublime amorcée par Longin et prolongée notamment par Burke, Kant, Schiller ou encore Hugo, il s’agit de définir son évolution et surtout sa spécificité en cette période de crise profonde, où le sublime apparaît comme une réponse à la conquête d’autonomie de la Littérature par rapport à la science et à la question de sa finalité.
Dans un premier temps, la thèse aborde la question du sublime d’un point de vue rhétorique. Nous examinons ainsi la capacité du langage à exprimer et à représenter le sublime en oscillant entre une rhétorique de l’effet, fondée sur l’expressivité du langage dans la mise en scène des conteurs et l’organisation rhétorique de la narration, un questionnement sur le tragique et enfin une rhétorique de l’ineffable, puisque le sublime ressort à bien des égards d’un imprésentable.
Dans un deuxième temps, le sublime est analysé en tant que poétique fondée sur un dispositif paroxystique et oxymorique. Enfin il est envisagé en tant que véritable acte esthétique où il tend à rejoindre le concept de sublimation et à se faire, notamment par une expérience du mal, le lieu non seulement d’une connaissance, d’une croyance, mais surtout d’une métamorphose profonde aussi bien de l’homme que de la littérature elle-même, qui y trouve un moyen de lutter contre les valeurs de la modernité tout en fondant une écriture résolument moderne.
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Cicéron et la Commune : présence(s) d’une autorité rhétorique et politique dans la culture civique citadine : (XIIIe-XIVe siècles) / Cicero and Italian city-states : political readings and uses of a rhetorical and political authority in urban Italy : (XIIIth-XIVth century)Mabboux, Carole 06 December 2016 (has links)
Influencée par un Quattrocento florentin ravivant l'héritage républicain romain, l'historiographie anglo-saxonne a souvent tenu pour acquise la soumission des idéaux communaux à la figure tutélaire de Cicéron. Cette lecture à rebours n'a pourtant suscité que très peu d'études relatives aux manifestations médiévales du personnage et de ses textes dans le cadre italien. Alors que le trivium l'a consacré magister eloquentiae dès l’Antiquité tardive, naîtrait au XIVe siècle la figure républicaine de Cicéron, symbole d’une élite culturelle investie dans la défense civique. Comment se produit cette transition entre moraliste christianisé et le sénateur romain ? Quel rôle tient le fil rouge rhétorique dans cette mutation? L'enquête mêle dictamina, libri de regimine, volgarizzamenti mais également poèmes historiques et traités moraux pour montrer à quelles conditions l’orateur romain a été présenté en promoteur de la vita activa et rénovateur de l’éloquence civique au sein des cités. Le portrait donné de Cicéron par les intellectuels communaux n’a, en effet, rien d’unanime. À la croisée de l’histoire culturelle et de l’histoire sociale, cette recherche entend, à travers la figure cicéronienne, interroger la spécificité de l’expérience civique communale et de ses expressions textuelles. La thèse questionne, dans le même temps, les modes de légitimation des élites citadines. Parallèlement, elle s’interroge sur le degré de conciliation permis entre les thèses cicéroniennes, une moralisation chrétienne de la parole et une redécouverte des œuvres d’Aristote en contexte communal au cours de la seconde moitié du XIIIe siècle. L’étude se clôt aux prémices de l’humanisme qui, grâce à la redécouverte de la correspondance cicéronienne, confronte pour la première fois l’individu aux portraits politiques qui en ont été faits et constitue une profonde désillusion pour ses admirateurs. Citoyen exemplaire d'une certaine commune populaire, Cicéron retourne à un statut plus contemplatif d’homme de lettres alors que se pérennisent les expériences seigneuriales. / Cicero’s writings on rhetoric (De inventione, Rhetorica ad Herennium) and on society (De officiis, De amicitia, De senectute) are well known in Italian city-states of Late Middle Ages. Lay intellectuals often use the character and his texts in order to give a model of perfect citizen and of successful political speech. Considered as an auctoritas, Cicero’s precepts on rhetoric are invested in ars concionandi, intended for the men in power, and transposed in written version in ars dictaminis, in practice in each chancery. Communal notaries and judges are then deeply involved in theoretical elaboration of the rules of an ethically and efficiently good discourse. It is not a surprise to find some of them as first translators of Ciceronian rhetoric in vernacular languages. At the same time, libri de regimine are profiling distinctive aspects of communal government. Promoter of the vita activa and defender of a shared power, Cicero seems to be the perfect spokesman of this project. Quoted in political treatises (sometimes mistakenly), his definitions of common good, of justice or of honestum contribute to the legitimation of a power promoting itself as recollection of Roman republic.Nevertheless, Cicero’s figure is transformed by communal ideals in return. The selection of a few passages of his work reveals a contextualized reading of Cicero’s texts: specific to communal spirit, or even to some urban groups. Using Cicero’s example is not neutral, politically and socially, as we could see exploring the disparate treatment made of his character and his texts in the sources.
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Un sublime moderne : l’éloquence de Saint-Just à la Convention nationale (1792-1794) / A Modern Sublime : speeches of Saint-Just Pronounced in the National Convention of France (1792-1794)Quennedey, Anne 13 December 2013 (has links)
Cette thèse examine les discours et rapports que Saint-Just a prononcés à la Convention nationale en recourant à lacatégorie de sublime, dans l’acception purement littéraire qui procède du traité du Pseudo-Longin, le Peri Hupsous.La première partie étudie l’ouvrage du Pseudo-Longin et accorde une attention particulière aux développements de celivre portant sur l’éloquence de Démosthène et de Cicéron et sur les passages de l’Iliade comportant des enjeux oratoires.Elle confronte ses leçons à celles des théoriciens de l’éloquence et du style oratoire de l’Antiquité. Le sublime ainsiconçu n’est pas l’instauration d’un rapport avec une réalité transcendance, mais l’effet intellectuel et affectif suscité pardes oeuvres littéraires exceptionnelles.La deuxième partie est consacrée à la brève carrière de Saint-Just comme orateur politique. La théorie et la pratique deSaint-Just ont non seulement été envisagées à la lumière de l’idée de l’éloquence qu’expose le Peri Hupsous, mais aussicomparées aux descriptions et aux analyses de son éloquence proposées par ses contemporains et les écrivainsromantiques. En réinscrivant l’éloquence de Saint-Just dans une conception sublime de l’art oratoire, ont pu être réfutésun certain nombre de préjugés hérités du XIXe siècle et dressé un portrait neuf de Saint-Just orateur.La troisième partie propose une édition diplomatique des discours du Conventionnel et des transcriptions nouvelles deses manuscrits de discours.Les annexes comprennent entre autres une iconographie sur l’éloquence révolutionnaire, un ensemble de lettres etd’arrêtés inédits et un court essai testant la fertilité du sublime longinien pour rendre compte d’une oeuvre contemporaine. / This doctoral thesis uses the category of sublime as defined by the Pseudo-Longinus in his Peri Hupsous to examine thespeeches of Saint-Just pronounced in the National Convention during the French Revolution.The first part examines the Pseudo-Longinus’ treaty and pays particular attention to pages about the eloquence ofDemosthenes and Cicero and the verses of the Iliad having relevance to the art of oratory. It compares its ideas withthose of ancient theorists of eloquence and oratory style. Longinian sublime is not a relationship with a transcendentreality, but the intellectual and emotional effect caused by exceptional literary works.The second part is devoted to the brief career of Saint-Just as a political orator. Saint-Just’s theory and practice have beenconsidered in the light of the idea of eloquence set out in Peri Hupsous. They have also been compared with descriptionsand analyses of his eloquence proposed by his contemporaries and by romantic writers. A number of prejudices inheritedfrom the nineteenth century have been refuted and a new portrait of Saint-Just as an orator drawn by considering hiseloquence from a sublime conception of oratory.The third part is a diplomatic edition of Saint-Just’s speeches. In order to establish them, reports of his speeches inrevolutionary papers have been consulted. Furthermore, this part comprises new transcriptions of autograph manuscriptsof his speeches.The appendices contain, among others, an iconography of the revolutionary eloquence, a set of Saint-Just’s unpublishedletters and orders and a short essay testing the fertility of longinian sublime to describe a contemporary literary work.
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