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La césarienne de qualité au Burkina Faso: comment penser et agir au delà de l'acte technique

Richard, Fabienne 02 May 2012 (has links)
La césarienne est une intervention obstétricale majeure qui peut sauver la vie de la mère et de l’enfant. En Afrique sub-saharienne, il persiste une grande inégalité d’accès à la césarienne et une grande variation des pratiques autour des indications d’intervention. D’un côté, des barrières financières, géographiques, culturelles privent des femmes d’une intervention qui peut sauver leur vie. De l’autre, la pratique grandissante de césariennes sans indication médicale, dans un contexte de mauvaise qualité de soins, entraine une sur-morbidité et mortalité iatrogènes et évitables. <p>L’objectif de notre thèse est de contribuer à une meilleure connaissance des déterminants d’une césarienne de qualité et de montrer comment en situation réelle (cas d’un district urbain au Burkina Faso) on peut agir sur ces déterminants pour améliorer la qualité des césariennes.<p>Dans le cadre d’un projet multidisciplinaire (santé publique, mobilisation politique et sociale, anthropologie) d’Amélioration de la QUalité et de l’Accès aux Soins Obstétricaux d’Urgence - le projet AQUASOU (2003-2006) - nous avons pu mettre en œuvre des activités visant à améliorer l’accès à une césarienne de qualité dans le district du Secteur 30) à Ouagadougou, Burkina Faso. Nous avons mené une étude Avant-Après et utilisé des méthodes d’évaluation mixtes quantitatives et qualitatives pour comprendre dans quelle mesure et comment ce type d’approche globale améliore la qualité de la césarienne. Nous avons utilisé le cadre d’analyse de Dujardin et Delvaux (1998) qui présente les différents déterminants de la césarienne pour organiser et structurer nos résultats. Cette expérience s’étant déroulée dans le cadre d’un projet pilote nous avons également évalué le degré de pérennité du projet AQUASOU quatre ans après sa clôture officielle et analysé sa diffusion au niveau région et national.<p>Le cadre d’analyse de la césarienne de qualité avec ses quatre piliers (Accès, Diagnostic, Procédure, Soins postopératoires) a permis d’aller au-delà de la simple évaluation de la qualité technique de l’acte césarienne. Il a structuré l’analyse des différentes barrières à l’accès à la césarienne comme par exemple l’acceptabilité des services par la population et le coût de la prise en charge. <p>L’analyse des discours des femmes césarisées a mis en lumière le sentiment de culpabilité des femmes d’avoir eu une césarienne - ne pas avoir été « une bonne mère » capable d’accoucher normalement. Les questionnements sur la récurrence de la césarienne pour les prochaines grossesses, les dépenses élevées à la charge du ménage, la fatigue physique et les complications médicales possibles après l’opération mettent la femme dans une situation de vulnérabilités plurielles au sein de son couple et de sa famille.<p>L’évaluation du système de partage des coûts pour les urgences obstétricales mis en place en 2005 dans le district du Secteur 30 a montré qu’il était possible de mobiliser les collectivités locales de la ville et des communes rurales pour la santé des femmes. La levée des barrières financières a pu bénéficier à la fois aux femmes du milieu urbain et rural mais l’écart d’utilisation des services entre le milieu de résidence n’a pas été comblé et cela confirme l’importance des barrières géographiques (distance, route impraticable pendant la saison des pluies, manque de moyen de transport) et socioculturelles.<p>L’étude sur le rôle des audits cliniques ou revues de cas dans l’amélioration de la qualité des soins a montré que les soignants avaient une bonne connaissance du but de l'audit et qu’ils classaient l'audit comme le premier facteur de changement dans leur pratique, comparé aux staffs matinaux, aux formations et aux guides cliniques. Cependant, l’institutionnalisation des audits se révèle difficile dans un contexte de manque de ressources qui affecte les conditions de travail et dans un environnement peu favorable à la remise en question de sa pratique professionnelle.<p>L’évaluation de la pérennité du projet pilote quatre ans après la fin du soutien financier et technique montre que les bénéfices pour la population sont toujours là en terme d’accessibilité à la césarienne :coûts directs pour les ménages de 5000 FCFA (US $ 9.8), qualité des soins maintenue avec une diminution de la mortalité périnatale précoce pour les accouchements par césarienne de 3,6% en 2004 à 1,8% en 2008.<p> \ / Doctorat en Sciences de la santé publique / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Impact des modifications des conditions de travail dans l'amélioration de la santé-sécurité au travail des mineurs artisanaux du Katanga en République Démocratique du Congo

Elenge Molayi, Myriam 04 May 2011 (has links)
L’exploitation minière artisanale est une activité qui intervient dans un contexte de précarité et suscité plus interrogations sur le respect des règles de l’art minier, la protection de l’environnement ainsi que la préservation de la santé, de la sécurité et du bien-être au travail des personnes impliquées. Dans le cas particulier de la Province du Katanga, en République Démocratique du Congo, elle a connu un essor particulier suite à l’effondrement de la GECAMINES, société d'État qui exploite le cuivre et le cobalt et était le principal pourvoyeur des emplois directs et indirects dans cette partie du pays. Cet essor s’est également trouvé conforté par l’envolée des prix des produits miniers et a accentué l’ampleur des problèmes posés par l’artisanat minier.<p>Alors que la plus grande attention est tournée vers la gestion des problèmes environnementaux, nous avons voulu évaluer l’impact des conditions de travail dans ce secteur d’activité sur la santé et la sécurité des exploitants artisanaux. En matérialisant cet impact, notre ambition est d’identifier les facteurs-clé sur lesquels construire une politique de promotion, d’éducation et d’amélioration de la santé au travail dans ce milieu.<p><p>Matériel et méthodes<p>Notre étude repose sur deux enquêtes réalisées en vue de circonscrire les éléments caractéristiques de la situation de travail dans l’exploitation minière artisanale. Ces enquêtes se sont déroulées dans les mines artisanales de la Ruashi et de Lupoto. Elles nous ont permis également de procéder à une observation de cette activité, telle qu’elle se pratique sur le terrain et la première enquête a été couplée à une analyse d’exposition et d’imprégnation des mineurs artisanaux aux contaminants contenus dans la gangue minéralisée.<p>L’exploitation des résultats de ces enquêtes a donné lieu à plusieurs études descriptives à visée étiologiques dans lesquelles nous avons présenté, en plus des statistiques usuelles, les Odds Ratio et les tests d’association calculés grâce au logiciel SPSS version 17. Nous avons également procédé à des revues de la littérature, principalement pour circonscrire les pathologies liées aux risques toxicologiques spécifiques à cette activité ainsi que pour identifier les facteurs-clé de succès des expériences de réforme de la mine artisanale.<p><p>Résultats<p>Les résultats obtenus ont fait l’objet des publications compilées dans la présente thèse. Pour l’essentiel, ils consistent aux constatations suivantes :<p>\ / Doctorat en Sciences de la santé publique / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Sendwe mining: socio-anthropologie du monde social de l'hôpital à Lubumbashi, RD Congo

Kakudji Kyungu, Aimé 27 October 2010 (has links)
Cette étude s’appuie sur une recherche ethnographique commencée en octobre 2006, dans le cadre d’un doctorat en anthropologie. C’est une étude qui vise à comprendre la façon dont les relations sociales, qui articulent le continuum accueil-soins des malades, contribuent ou non à l’accès aux soins à l’hôpital Sendwe.<p><p>La plupart des études qui ont abordé la problématique de l’accès aux soins, et de l’utilisation des services de soins dans les hôpitaux publics des pays en développement, ont envisagé cette problématique davantage en termes de carence en matériel ;et réduit souvent l’essentiel des problèmes à une question financière.<p><p>Et pourtant, comme le témoignent des études récentes conduites dans les hôpitaux africains au cours de la dernière décennie, soutenues notamment par une méthodologie qualitative, alliant observations intensives et entretiens approfondis (cf. Jawkes & al. 1998 ;Gobbers, 2002 ;Jaffré & Olivier de Sardan, 2003 ;Vidal & al. 2005 ;Jaffré & al. 2009), l’accès ou non aux soins et l’utilisation des services hospitaliers recouvrent des champs plus vastes et plus complexes qui englobent à la fois des questions, bien sûr, économiques que des problèmes comportementaux d’exclusion, des violences, des humiliations… bref, des questions liées à la relation inégalitaire des pouvoirs due à la distance sociale qui s’observe entre soignant et soigné. Dans le cadre de l’hôpital Sendwe, cette inégalité de la relation soignant-soigné est particulièrement exacerbée par un contexte de misère sociale à laquelle se conjugue une bureaucratisation des tâches dont l’exécution vient ici redoubler au statut du fonctionnaire un pouvoir de soigner. C’est face à cette tension permanente entre partie en interaction favorisée par le décalage entre l’offre médicale et la demande des soins que je me suis interrogé comment les soins hospitaliers sont-ils négociés à l’hôpital Sendwe. Avec quelles ressources les parties s’engagent dans le processus d’accès aux soins ?Quelles sont les pratiques effectives qui s’observent dans les interactions avec le patient et ses proches ?Comment les patients catégorisent-ils le personnel médical, et vice-versa ?Quelles sont les règles, pratiques et morales, qui régissent leurs interactions ?C’est donc à toutes ces questions que cette étude tente de répondre. / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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La malnutrition et la santé de l'enfant en milieu rural au Rwanda: gestion du suivi de la croissance à base communautaire / Malnutrition and child health in rural Rwanda: management of community based growth monitoring.

Ngirabega, Jean de Dieu 15 July 2010 (has links)
En l’an 2000, les Nations Unies ont adopté les Objectifs du Millénaire pour le Développement avec comme premier objectif l’éradication de l’extrême pauvreté et de la faim. La relation synergique entre une bonne nutrition et le développement économique est aujourd’hui indiscutable. La malnutrition et la pauvreté sont deux problèmes interdépendants et qui partagent les mêmes causes. On estimait en 2008 que le retard de croissance staturale affectait 195 millions d’enfants de moins de cinq ans dans le monde en développement dont 90% en Afrique et en Asie. Cette forme de malnutrition est la plus importante au niveau mondial. Dans beaucoup de pays en Afrique subsaharienne et en Asie, presque un enfant sur deux en souffre. La malnutrition est le résultat d’une alimentation insuffisante, des maladies fréquentes sans accès aux services de santé de base ainsi que de l’insuffisance des soins et pratiques à l’égard des enfants. Assez souvent on ne remarque que les cas de malnutrition sévère alors que les cas légers ou modérés sont de loin plus nombreux. Les estimations les plus récentes montrent que les formes légères ou modérées de malnutrition contribuent à plus d’un tiers des décès enregistrés chez les enfants dans les pays en développement. <p>Les enfants survivants ont des conséquences à moyen/long terme qui comprennent une vulnérabilité accrue aux infections, une diminution des capacités intellectuelles et des capacités de production ainsi que des risques élevés de complications en cas d’accouchement pour les futures mères. L’intégration de la nutrition dans les stratégies de développement économique et de réduction de la pauvreté dans le cadre des OMDs témoigne que les pays en développement comprennent de plus en plus l’impact d’une bonne nutrition de la population sur le développement durable. <p>Cependant l’efficacité avec laquelle de telles stratégies se mettent en œuvre pour cibler les milieux ruraux qui sont les plus touchés par la malnutrition reste faible dans beaucoup de pays. Les efforts fournis ne semblent pas correspondre à l’ampleur du problème de malnutrition. De plus, dans beaucoup de ces pays, les conditions nécessaires à la réussite de ces stratégies ne sont pas réunies. Le contexte sociopolitique n’est pas souvent favorable et les capacités de mise en œuvre sont faibles. Par ailleurs les principaux décideurs politiques à tous les niveaux du système ne sont pas suffisamment sensibilisés sur l’ampleur du problème de la malnutrition. Pourtant il y a des interventions simples de lutte contre la malnutrition infantile qui ont prouvé leur efficacité et efficience et qui sont à la portée des pays pauvres. Les pratiques d’alimentation optimale du nourrisson et du jeune enfant comprenant la mise au sein des nouveaux-nés endéans l’heure qui suit l’accouchement, l’allaitement maternel exclusif pendant les 6 premiers mois, l’allaitement jusqu'à au moins deux ans et une bonne utilisation des aliments de complément constituent un bon exemple. Elles peuvent avoir un impact sur la survie des enfants en prévenant à elles seules jusqu’à 19% des décès survenant avant cinq ans dans les pays en développement. <p>Néanmoins de telles informations ne sont pas toujours connues par ceux qui auraient le pouvoir d’opérer les changements au niveau des communautés. L’objectif général de ce travail est de fournir les informations sur l’ampleur de la malnutrition chez les enfants en milieu rural au Rwanda et de documenter le processus de mise en oeuvre du suivi de la croissance à base communautaire, une des stratégies de promotion d’une bonne nutrition et d’une bonne santé des enfants.<p><p>METHODOLOGIE:<p>Le présent travail est basé sur une série d’études réalisées depuis l’année 2004 dans la zone de rayonnement de l’hôpital rural de Ruli au Rwanda. Il a regroupé les études suivantes:<p> \ / Doctorat en Sciences médicales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Le petit poids de naissance à terme en milieu rural sahélien: importance, déterminants et conséquences / Low birth weight at term in rural sahelian area: importances, determinants and consequences.

Kabore, Patrick C.W.O. 29 June 2009 (has links)
Du fait de son impact sur la morbidité et la mortalité infantile, ainsi que de ses implications sur la santé à l’âge adulte, le petit poids de naissance constitue un problème majeur de santé publique. Le Burkina Faso, pays sahélien enclavé au cœur de l’Afrique occidentale est classé dans le groupe des pays pauvres très endettés et présente une forte prévalence de petit poids de naissance, imputable dans la majorité des cas au retard de croissance intra-utérine. Le contexte de ce travail, réalisé en milieu rural, se caractérise par une situation socioéconomique précaire se traduisant par un faible niveau des indicateurs de l’état de santé et une faible accessibilité aux services sociaux de base.<p><p>Objectifs, hypothèses<p>Ce travail repose sur les hypothèses que les facteurs socioéconomiques influencent la survenue du petit poids de naissance et que le petit poids de naissance a un impact négatif sur la croissance et la survie au cours de la première année de vie. <p>Ce travail s’est fixé pour objectifs de :<p>•connaître l’importance du petit poids de naissance à terme ;<p>•analyser les déterminants du petit poids de naissance ;<p>•proposer un score pour l’identification des femmes enceintes à risque de mise au monde d’un enfant de petit poids ;<p>•identifier les facteurs influençant la croissance des enfants nés de petit poids ;<p>•étudier l'impact du déficit pondéral à la naissance sur la morbidité et la mortalité infantile ;<p>•formuler des recommandations pour la prévention et la prise en charge du petit poids de naissance en milieu défavorisé dans le but d’orienter les stratégies de réduction de la mortalité infantile.<p><p>Méthodologie<p>Trois types d’études ont été réalisés:<p>•une étude de cohorte rétrospective portant sur 435 enfants dans le but d’explorer les facteurs de risque, la croissance, le statut nutritionnel et la mortalité des enfants nés de petit poids de naissance à terme.<p>•Une étude transversale portant sur 1013 naissances vivantes à terme qui a permis de déterminer la fréquence du petit poids de naissance et d’analyser les facteurs associés qui lui étaient associés.<p>•Une étude de cohorte prospective au cours de laquelle les 1013 enfants enrôlés dans l’étude transversale ont été suivis afin d’analyser leur croissance et leur survie au cours des 12 premiers mois de vie.<p><p>Principaux résultats <p>•Le petit poids de naissance représente 15,8% des naissances à terme. <p>•Le sexe féminin est prédominant chez les enfants de petit poids.<p>•Les facteurs sociodémographiques associés au petit poids de naissance sont essentiellement des caractéristiques sociodémographiques maternelles :le jeune âge de la mère (moins de 20 ans), le faible niveau d’instruction, le mauvais état nutritionnel et la faible accessibilité géographique aux structures de santé.<p>•Les facteurs obstétricaux associés au petit poids sont :la primiparité, la survenue de vomissements gravidiques, l’exécution de travaux champêtres et une charge de travail plus importante en cours de grossesse.<p>•Le score proposé pour l’identification des femmes à risque a un pouvoir de discrimination acceptable et présente une bonne stabilité et une faible marge d’erreur de prédiction.<p>•Indépendamment de la catégorie de poids à la naissance, tous les enfants demeurent en dessous des médianes des courbes de référence internationales pour l’ensemble des indices nutritionnels entre 0 et 12 mois. <p>•Malgré des gains plus importants mais de façon non significative, les enfants de PPN montrent une incapacité à combler leur retard en taille et en poids.<p>•Le PPN est associé à un risque significativement plus élevé de retard de croissance et d’insuffisance pondérale au cours de la première année de vie.<p>•Le petit poids de naissance et la non-complétude de la consultation prénatale étaient associés à un risque deux fois plus important de décès. <p>•L’état nutritionnel à l’âge de 3 mois ainsi qu’à l’âge de 6 mois joue un rôle plus important dans la survie chez les enfants de PPN que chez les enfants nés de poids normal.<p><p> <p>Conclusions<p>Les solutions au problème du petit poids de naissance impliquent un paquet d’interventions intégrant des stratégies avant, pendant et après la grossesse et des programmes de prise en charge ciblant les enfants de petit poids après leur naissance. Il s’agit prioritairement de :<p>•l’information et de la sensibilisation des populations pour un meilleur suivi de la grossesse et une complétude de la consultation prénatale ;<p>•l’adoption de pratiques et d’habitudes en faveur d’une alimentation équilibrée des femmes enceintes ;<p>•un plaidoyer pour un allègement de la charge de travail des femmes enceintes ;<p>•l’utilisation de méthodes opérationnelles pour l’identification des femmes à risque ;<p>•l’amélioration de la qualité des prestations de surveillance de la grossesse ;<p>•la redéfinition du contenu et des protocoles des programmes de suivi et de promotion de la croissance des jeunes enfants avec une attention particulière pour les enfants nés de petit poids ;<p>•la lutte contre certaines pratiques sociales comme les mariages précoces et les grossesses chez les adolescentes et les femmes de moins de 20 ans ;<p>•la promotion de la scolarisation des jeunes filles et l’alphabétisation des mères ;<p>•l’amélioration de l’état nutritionnel de la population ;<p>•la réalisation d’études pour évaluer l’impact de certains déterminants et interventions sur l’incidence du petit poids et le devenir des enfants nés avec un handicap pondéral :rôle de l’infection palustre, interventions nutritionnelles ciblant les enfants de petit poids, apports nutritionnels pendant la grossesse.<p><p>Summary<p><p>Due to its impact on infant morbidity and mortality, and its effects on adult’s health, low birth weight (LBW) is a major issue in the public health sector. Burkina Faso, a Sahelian country land-locked in the heart of West Africa is listed among the heavily indebted poor countries, with a high prevalence of Low Birth Weight, caused in most cases by intra uterine growth retardation. The context of the current study, conducted in urban area, is characterised by a poor socio-economic situation resulting in weak health indicators and difficult access to the basic social services.<p><p>Objectives, assumptions<p><p>The study is based o the assumptions that socio-economic factors have an influence on the occurrence of Low Birth Weight and that Low Birth Weight has a negative impact on growth and survival during the first year of the infant.<p>The study has the following objectives:<p>•To assess the importance of low birth weight a term;<p>•To analyse the determinant factors of low birth weight;<p>•To suggest a classification for the identification of pregnant women at risk of giving birth to low birth weight infants ;<p>•To identify factors which have an impact on the growth of low birth weight children ;<p>•To look at the impact of body weight deficiency at birth on infant morbidity and mortality ;<p>•To give recommendations on the prevention and treatment of low birth weight children from underprivileged background with the aim to orientate strategies for infant mortality reduction.<p><p>Methodology<p>Three types of studies were conducted:<p>•A retrospective cohort study of 435 children aiming at exploring risk factors, growth, nutritional status, and mortality of low birth weight infants in the long run.<p>•A cross-sectional study of 1013 live full-term births, which led to determining the frequency of low birth weight and at analysing associated factors which are linked to low birth weight.<p>•A prospective cohort study during which the 1013 children taken into consideration for the cross-sectional study were followed up so as to analyse their growth and survival all along the first 12 months of their life.<p><p>Main results<p>•Low birth weight represents 15.8% of full-term births.<p>•Female babies are predominant among low birth weight babies.<p>•Socio-demographic factors linked to low birth weight are mainly maternal socio-demographic characteristics: young mother (below 20 years old), low educational level, poor nutritional status and limited geographical access to health infrastructures.<p>•Obstetrical factors linked to low birth weight are the following: primiparity, occurrence of vomiting during pregnancy, field work and a heavier workload during pregnancy.<p>•The suggested classification for the identification of women at risk proves to have an acceptable power of discrimination and shows good stability and limited margin of error for prediction.<p>•Regardless of weight categories at birth, all children remain below medians of international reference curves for all nutritional indicators between 0 and 12 months. <p>•In spite of more important but not significant weight gains, LBW children prove not to be able to catch up on height and weight.<p>•LBW is linked to a significantly higher risk in growth retardation and weight deficiency during the newborn’s first year of life.<p>•LBW and non-complete antenatal visits are linked to a death risk multiplied by two.<p>•The nutritional status at the age of 3 months and 6 months old plays a more important role in the survival in LBW children than in children born with normal weight.<p><p>Conclusions<p>Solutions to LBW imply a package of interventions which should integrate strategies before, during and after pregnancy, together with treatment programmes targeting LBW children after their birth. In priority, these are:<p>•Information and awareness given to population for a better follow-up of pregnancies and complete cycles antenatal visits ;<p>•New practices and habits to be taken on favouring a balanced diet of pregnant women ;<p>•Advocacy actions aiming at reducing the workload of pregnant women ;<p>•The use of operational methods to identify women at risk ;<p>•Improving the quality of monitoring of pregnancy; <p>•Redefined content and procedures of monitoring programs and promoting young children growth, with particular focus on LBW children ;<p>•The fight against some social practices such as early marriages and pregnancies of teenagers and women below 20 years;<p>•The promotion of school education for young girls and literacy for mothers ;<p>•Improving the nutritional status of the population;<p>•The realisation of studies to assess the impact of some determinant factors and interventions on the occurrence of low birth weight and on the future of children born with weight deficiency: role of malaria, nutritional interventions targeting LBW children, nutritional intakes during pregnancy<p> / Doctorat en Sciences médicales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Contribution à la réduction de la mortalité intrahospitalière des enfants en Afrique centrale, Nord Kivu - RD Congo

Bitwe Mihanda, Richard 26 March 2009 (has links)
Introduction<p>Dans le monde, presque 10,6 millions d’enfants meurent chaque année avant d’avoir atteint leur cinquième anniversaire. En dépit de l’existence théorique d’interventions curatives efficaces, on constate que la mortalité intrahospitalière peut demeurer très élevée dans les services de pédiatrie de nombreux pays à faible revenu notamment en Afrique. Pour améliorer la prise en charge des enfants dans ces hôpitaux et par conséquent la survie des enfants, il est nécessaire avant tout de faire le constat de la situation et de la reconnaître, d’en analyser les causes, de s’attaquer aux déterminants vulnérables et de se doter d’outils d’évaluation de la qualité de soins dans les hôpitaux. En tant que pédiatre oeuvrant à l’HPG, j’ai constaté que la mortalité intrahospitalière était élevée. Fruit d’une démarche personnelle, ce travail avait pour objectif global la réduction de cette mortalité.<p>Pour y arriver, les objectifs spécifiques étaient les suivants :<p>1) Décrire et évaluer la qualité des soins intrahospitaliers chez les enfants à l’HPG.<p>2)Préciser la mortalité intrahospitalière globale ainsi que les mortalités spécifiques.<p>3)Etudier l’importance des facteurs associés à la surmortalité des enfants à l’Hôpital Provincial de Goma.<p>4)Construire un modèle de prédiction de la mortalité globale intrahospitalière ainsi qu’un score pronostique adapté au contexte.<p>5)Mettre en place un programme de formation et de supervision du personnel médical et paramédical.<p>6)Etudier l’impact de ce programme sur la mortalité intrahospitalière. <p><p>Méthodologie<p>Les analyses ont porté sur les données des études qui se sont déroulés dans le service de pédiatrie de l’hôpital provincial de Goma (HPG), il s’agit des études suivantes: une étude descriptive d’observation d’évaluation de la qualité des soins intrahospitaliers des enfants en décembre 2004 (étude qualitative utilisant la méthode de Nolan), une étude de cohorte prospective intrahospitalière portant sur les indicateurs prédictifs de la mortalité (du 1er avril 2003 au 31 mars 2004) (« avant ») ,suivi d’une intervention dont l’impact avait été évalué de nouveau par une étude de cohorte prospective intrahospitalière (du 1er janvier 2005 au 31 décembre 2005) (« après ») (étude d’intervention quasi-expérimentale). <p><p>Résultats<p>Les résultats du travail étaient les suivants :<p>A) -Les facteurs qui augmentent le risque de décès étaient la référence tardive et la sévérité de la maladie à l’admission. <p>-Les facteurs limitant la qualité de la prise en charge et qui contribuaient probablement au mauvais pronostic étaient :<p>1)A l’admission, le triage n’était pas toujours correctement fait, les soins d’urgences étaient retardés l’après-midi et la nuit et 12% des admissions étaient différés. Il n’y avait pas de grille d’évaluation initiale, ni des guides pratiques de l’OMS, ni les guides standardisés de prise en charge, ni de kit d’urgence.<p>2)En hospitalisation, il y avait une insuffisance en nombre du staff (surtout l’après-midi et la nuit), le monitoring de base et les soins infirmiers étaient insuffisants surtout la nuit, les cliniciens notaient les signes cliniques, mais ne les documentaient pas toujours, le délai pour avoir le diagnostic était trop long et l’indisponibilité des médicaments prescrits.<p>-Le staff du service avait des connaissances théoriques et pratiques insuffisantes et une motivation insuffisante<p>B)-Durant la première étude de cohorte, une mortalité globale de 15,9% et des mortalités spécifiques anormalement élevées ont été observés. Les enfants les plus à risque de décès avaient, à l’admission, les caractéristiques suivantes :un âge < 1 an, un périmètre brachial < 115 mm ou un retard de croissance pondérale (-3< Z-PPA ≤ -2 et Z-PPA ≤ -3), une altération de la conscience, une raideur de la nuque, un tirage intercostal et une infection.<p>C)-Ces premières données avaient permis de construire le modèle Goma1 basé essentiellement sur les indicateurs suivants :l’âge,le périmètre brachial, l’état de conscience et le type d’infection. Grâce au score pronostique, il était destiné à la sélection à l’admission des enfants à risque élevé de décès pour une admission en soins intensifs et à la standardisation de la mortalité en vue de l’évaluation de la qualité de prise en charge. <p>D)-Une intervention a été menée, en décembre 2004 portant essentiellement sur la formation et la supervision du personnel de santé œuvrant à l’HPG. Grâce à une évaluation avant-après, on a pu déterminer l’impact probable de cette intervention :la mortalité globale a diminué de 15,9% (avant l’intervention) à 4,6% (après l’intervention) et restait toujours plus basse après l’intervention et après ajustement à l’aide du modèle. <p><p>Conclusions<p>La mortalité pédiatrique intrahospitalière est généralement beaucoup trop élevée et c’était le cas à l’HPG.<p>Notre démarche après ce constat et l’évaluation de la qualité des soins donnés aux enfants sur base d’un questionnaire qualitatif a été d’intervenir sur un des points mis en exergue par cette évaluation (formation et supervision du personnel insuffisante) et d’évaluer l’impact de ce programme sur la mortalité globale.<p>Les résultats ont suggéré un impact positif de ce programme (mortalité globale de 15,9% avant l’intervention et de 4,6% après l’intervention).<p>Si de nombreuses critiques liées à la méthodologie (évaluation uniquement qualitative, étude quasi-expérimentale avant-après, intervention limitée, etc) doivent être épinglées et limitent la portée de ce travail, la démarche entreprise a cependant permis de mobiliser le personnel de santé œuvrant dans des conditions difficiles, autour d’un projet commun et améliorer ainsi la prise en charge des enfants hospitalisés à l’HPG. / Doctorat en Sciences médicales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Impact d'une supplémentation en spiruline chez les enfants malnutris sévères dans le cadre de la réhabilitation nutritionnelle: esai clinique randomisé en double aveugle

Doudou Halidou, Maïmouna 17 December 2008 (has links)
Introduction<p>Près de 842 millions de personnes dans le monde sont toujours sous- alimentées ou exposées à une insécurité alimentaire chronique. Or une consommation insuffisante en protéines et en calories, ainsi que les carences en micronutriments ont un impact majeur sur la morbidité et la mortalité, en particulier chez les enfants. On estime qu’entre 2000 et 2005 le nombre d’enfants présentant une insuffisance pondérale a augmenté dans la plupart des régions d’Afrique sub saharienne, alors qu’il diminuait dans toutes les autres régions en développement. Il est plus que nécessaire de chercher des solutions efficaces et économiquement adaptées pour la prise en charge de la malnutrition.<p>De nos jours, plusieurs ONG et associations humanitaires proposent la spiruline, comme «une solution efficace et durable aux problèmes de la malnutrition» et encouragent les projets de culture artisanale de spiruline dans le monde et particulièrement les pays en développement comme le Niger. Les effets bénéfiques attribués à la spiruline comme complément alimentaire dans la récupération nutritionnelle sont multiples: elle est considérée comme une cyanobactérie, riche en protéines, en acide gras, en minéraux, en vitamines et contient de la chlorophylle, des fibres et un pigment bleu (la phycocyanine).<p>L'objectif général de notre travail est d’étudier l’impact de la supplémentation en spiruline chez des enfants en malnutrition sévère lors de la récupération nutritionnelle.<p><p>Méthodologie<p>Ce travail a regroupé quatre types d’études:<p>• Une revue secondaire sur les données nutritionnelles issues des enquêtes démographiques et de santé au Niger et certaines enquêtes et rapports ponctuels sur la nutrition afin de déterminer l'évolution de la prévalence de la malnutrition des enfants de moins de 5 ans et d'identifier les facteurs déterminants de cette malnutrition;<p>• Une revue systématique/meta analyse des études sur la supplementation en spiruline en milieu hospitalier pour évaluer dans quelle mesure la spiruline utilisée comment supplément alimentaire a un effet bénéfique sur la réhabilitation nutritionnelle;<p>• Une étude d’observation à visée descriptive et analytique dans deux centres de récupération nutritionnelle intensive (CRENI) en milieu hospitalier au Niger ;<p>• Un essai clinique randomisé en double aveugle dans trois centres de récupération nutritionnelle afin d’étudier l'impact de la supplémentation en spiruline sur la mortalité, la morbidité, les mesures anthropométriques et les mesures biologiques d'enfants en malnutrition sévère hospitalisés dans des CRENI au Niger.<p><p>Résultats<p>La revue des données existantes sur la nutrition au Niger a montré que la prévalence de l’émaciation (Z-score poids/taille <-2)) des enfants a dépassé depuis 1992 le seuil critique de 10% défini par l'OMS, avec stagnation entre 1998 et 2000 et légère augmentation entre 2004 et 2005. La prévalence du retard de croissance staturale (Z-score taille/âge <-2) était en augmentation depuis 1992. Les facteurs identifiés, favorisant la malnutrition des enfants sont multiples: le niveau socio-économique bas des parents, les caractéristiques des enfants (sexe masculin, âge plus élevé), les pratiques alimentaires (non allaitement), les morbidités et les aléas climatiques.<p>Dans les centres de récupération nutritionnelle intensive (CRENI), Le marasme était le type de malnutrition le plus fréquent (68,7%). La mortalité était de 14,5% et le modèle de régression logistique montrait que le risque de décès était plus élevé chez les enfants de moins d’un an [(OR ajusté (IC 95%): 2,8 (1,9 – 5,8)] et chez ceux de périmètre brachial < 11,5 cm [1,5 (1,7 – 4,0)]. Les résultats ont montré que quand l’âge de l’enfant augmentait, le Z-score taille/âge diminuait en moyenne alors que le Z-score poids/taille augmentait. L’augmentation du nombre d’hospitalisations antérieures était associée à une diminution des Z-scores taille/âge et poids/âge. On observait également que le Z-score poids/taille était significativement plus bas chez les garçons et chez les mères avec BMI de < 18,5 kg/m². La prise en charge médicale et diététique dans ces CRENI avait permis un gain de poids moyen de 12,9g/kg/j.<p>En se référant aux normes OMS, les apports énergétiques apportés par les aliments utilisés ne permettaient pas de couvrir les besoins des enfants en récupération. Les types d’aliments utilisés étaient le lait thérapeutique F100 et une farine de mil fabriqué localement « vitamil ». <p>La supplémentation en spiruline chez des sujets malnutris a été étudiée par certains auteurs.<p>La revue de 7 études (3 essais contrôlés randomisés et 4 essais non contrôlés) a permis de constater que la supplémentation en spiruline avait un effet positif sur un certain nombre de paramètres comme le poids, le périmètre brachial, la taille, l’albumine, le pré albumine, les protides et l’hémoglobine. Cependant, il faut noter que ces études n’avaient pas le même protocole et n’étaient pas homogènes, Une méta analyse ne permettait pas alors d’avoir des résultats fiables.<p>L’essai clinique randomisé en double aveugle de supplémentation en spiruline chez des enfants en malnutrition sévère a donné les résultats suivants :<p>La proportion de décès était de 8,5% dans le groupe spiruline et 13,5% dans le groupe placebo, mais la différence n'était pas significative (P = 0,12). Néanmoins la survie étaitµ meilleure dans le groupe spiruline et la durée de la diarrhée était significativement réduite par la supplémentation en spiruline.<p>La durée médiane d'hospitalisation était significativement inférieure dans le groupe spiruline: Med (min - max): 16 (8 - 51) par rapport au groupe placebo: Med (min - max): 23 (7 - 60) (P Log Rank < 0,001). La fonte des oedèmes était significativement plus rapide dans le groupe spiruline: Med (min - max): 5 (3 - 12) versus Med (min - max): 6 (1 - 21) dans le groupe placebo (P Log Rank = 0,05). Les effets de la suppléméntation en spiruline sont plus importants sur le gain pondéral moyen (p<0,001) et le gain en périmètre brachial (p<0,001) que sur le gain statural (NS).<p> L’effet de la spiruline semble être minime sur l’évolution du taux d’albumine (proportion d’enfants dont le taux s’était normalisé :15,7% groupe spiruline versus 11,2% groupe placebo (NS), mais plus efficace sur le taux des enfants ayant présenté des oedèmes à l’admission. L’évolution du taux d’hémoglobine était statistiquement meilleure dans le groupe spiruline (proportion d’enfants dont le taux s’était normalisé :44,9% versus 33,3% groupe placebo, P = 0,010) particulièrement chez les enfants de moins de 24 mois. Les gains d’albumine et d’hémoglobine n’étaient pas corrélés au gain du poids.<p>Cet essai a montré que les densités parasitaires (plasmoduim falciparum) sanguines à l’admission à J3 et à J7, ne différaient pas de façon significative entre le groupe spiruline et le groupe placebo. Les enfants admis avec toux et diarrhée guérissaient plus rapidement dans le groupe spiruline que dans le groupe placebo. Le gain de poids à la sortie d’hospitalisation était meilleur dans le groupe spiruline chez les enfants VIH positif. Le passage du taux de CD4 à une valeur &61619;500/mm³ à J56 était dans 43% des cas attribuable à la supplémentation en spiruline chez les enfants VIH positif (NS). Tous les enfants qui avaient un taux de CRP >20 mg/l à l’admission, avaient diminué leur taux (CRP &61603;& / Doctorat en Sciences médicales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Programmes nationaux de lutte contre la tuberculose: partir des propositions des acteurs pour améliorer les résultats du Programme national de lutte contre la tuberculose au Burkina Faso

Dembelé, Sary Mathurin 04 December 2008 (has links)
Depuis janvier 2001, nous travaillons au Programme national de Lutte contre la tuberculose du Burkina Faso en tant que son coordonnateur. Nous avons jugé utile d’analyser la détection des cas de tuberculose et leurs résultats de traitement après quelques années de mise en œuvre de ce Programme. Le constat de la faiblesse de nos résultats et la recherche de solution de leur amélioration nous a conduits à mettre en œuvre une recherche sur la base de l’hypothèse suivante.<p><p>Hypothèse<p>Le présent travail repose sur l’hypothèse qu’une organisation de la lutte contre la tuberculose prenant en compte les préoccupations et les propositions des acteurs (tuberculeux, membres de leurs familles, professionnels de santé, guérisseurs traditionnels, et membres des comité de gestion des services de santé) peut contribuer à améliorer les résultats du programme National Tuberculose (Détection des cas ;Taux de succès au traitement) et (Meilleure adhésion des professionnels de santé, des patients et de leur proches aux stratégies de prise en charge des malades tuberculeux). <p><p>Éléments de méthodologie <p>Figure 1 :Schématisation de notre travail<p>Les travaux ont été réalisés au Burkina Faso. La pauvreté et les conditions de vies difficiles (logement, nutrition, climat chaux et sec) favorisent l’installation de la tuberculose.<p>Dans le cadre de l’analyse de base de la lutte antituberculeuse avant l’intervention nous avons réalisé deux études:<p>• Une enquête rétrospective dans six districts sur la période du 1er janvier au 31 décembre 2001. Cette étude visait à identifier les difficultés du système de santé à diagnostiquer et mettre sous traitement les malades atteints de tuberculose.<p>• Une étude rétrospective de cohortes. Elle a couvert la période 1995- 2003. Cette étude a porté sur le suivi du traitement des tuberculeux pendant 9 ans de mise en œuvre du Programme National de lutte contre la Tuberculose au Burkina Faso.<p>Dans le cadre de notre intervention nous avons réalisé quatre études :<p>• Une étude qualitative :vingt-huit groupes focalisés et 68 entrevues approfondies avec (des patients tuberculeux, des représentants de la communauté, des membres du comité de gestion du centre de santé, des guérisseurs traditionnels et des professionnels de la santé) pour savoir leurs perceptions de la stratégie de prise en charge des cas de tuberculose appliquée par le Programme National de lutte contre la Tuberculose.<p>• Trois études descriptives à visée analytique en vue d’évaluer les résultats de deux ans d’intervention (Les résultats de la décentralisation de la prise en charge des tuberculeux de l’hôpital de district vers le centre de santé périphérique. Les effets de l’intervention sur les étapes de la détection des cas de tuberculose. Et la contribution des guérisseurs traditionnels au contrôle de la tuberculose au Burkina Faso).<p>• Nous avons fait une analyse de situation deux ans après la fin de l’intervention pour voir ce qu’il reste du processus et des résultats dans les districts d’intervention et aussi ce qui se passait dans les districts témoins.<p><p>Principaux résultats de ces études :<p>Avant intervention<p>• La première étude dans le cadre de l’analyse de base de la lutte antituberculeuse au Burkina Faso a montré que le niveau de dépistage des cas de tuberculose pulmonaire à microscopie positive est faible, du fait de la déperdition des cas dans chacune des étapes qui conduisent au diagnostic de la tuberculose. Le dépistage est dépendant de l’efficacité opérationnelle des personnels des services de santé, ainsi que du recourt au CDT (centre de diagnostic et de traitement de la tuberculose) par les patients suspects référés.<p>• La deuxième étude a analysé neuf ans de suivi des tuberculeux par le programme national de lutte contre la tuberculose et a trouvé que le taux de négativation des examens de crachats de contrôle du deuxième mois de traitement a baissé de façon régulière depuis 1997. Cela pourrait être du à certaines caractéristiques des patients telles que des affections associées ou surtout à un traitement incorrect (irrégularité dans la prise des médicaments, doses insuffisantes, apparition de résistances ?)<p><p>Les résultats de l’intervention<p>• L’intervention a commencé par l’étude de l’accessibilité et de l’adhésion au traitement de la tuberculose. Elle révèle que les patients tuberculeux expérimentent trois groupes interdépendants de difficultés pour terminer avec succès leur traitement (difficultés pour arriver au centre de santé, difficultés pour aller régulièrement au centre de traitement, difficultés à l’intérieur du centre de santé). Ces difficultés sont compliquées par des facteurs d’accessibilité géographique, de pauvreté et de genre.<p>La mise en œuvre pendant deux ans du paquet d’activités défini de façon consensuel par les acteurs (Patients tuberculeux, professionnels de santé, guérisseurs traditionnels, membres de la communauté) a apporté plusieurs résultats :<p>• Pendant les premiers ateliers qui réunissaient les représentants des malades, des professionnels de santé et des guérisseurs traditionnels, les échanges étaient quasiment impossibles. Les malades ne voulaient pas s’exprimer devant les professionnels de santé, les guérisseurs traditionnels se méfiaient des professionnels de santé et ceux-ci monopolisaient la parole comme s'ils étaient les détenteurs de tout le savoir. A partir du quatrième atelier, les échanges sont devenus vraiment interactifs et chaque type de participant disait vraiment ce qu’il pensait et abordait tous les sujets de la réunion sans se faire d’auto censure). <p>• L’identification des tousseurs et des tousseurs chroniques parmi les patients adultes de la consultation générale s’est améliorée (respectivement de 10,6% à 14% et de 1,1% à 1,8%). La référence des patients suspects de tuberculose vers le laboratoire pour les examens de crachats s’est aussi améliorée (de 66% à 78,3%). Cependant notre étude a mis en exergue un problème important et à résoudre qui est la faible accessibilité du laboratoire pour les patients suspects de tuberculose). <p>• En milieu rural plus de 46% des patients suspects ont opté pour la collecte de crachats sur place plutôt que de se rendre au laboratoire de l’hôpital pour les examens de crachats. La détection des cas de tuberculose a augmenté de (14 cas pour 100.000 habitants à 15) dans les districts témoins contre une augmentation de (14 cas pour 100.000 habitants à 26) pour les districts d’intervention. Nous n’avons pas noté de différence significative entre les taux de succès de traitement en comparant les districts d’intervention avec les districts témoins. <p>• Les associations des guérisseurs traditionnels ont identifié 248 patients suspects de tuberculose dont 44 (17,74%) ont été confirmés positifs. Ils ont ramené 87 malades absents au traitement. Justifiant ainsi de l’utilité de leur implication).<p><p>Nous avons fait une sortie de collecte de données et d’analyse de la situation dans les districts sites d’intervention en août 2008, soit plus de deux ans après la fin de l’intervention pour savoir ce qu’il en restait :<p><p>• La décentralisation de la prise en charge des cas de tuberculose de l’hôpital de district vers les centres de santé périphériques est reprise dans les plans d’action des districts concernés. <p>• Nous avons constaté que les outils de gestions des cas (fiche et carte de traitement du CSPS du tuberculeux, bulletin d’examen de crachats, fiche de rapport d’activités tuberculose du CSPS, registre transitoire de la tuberculose du CSPS) sont toujours là et utilisés par les professionnels de santé. <p>• Les associations d’anciens malades sont encore là. Elles tiennent leurs réunions périodiques même si elles sont irrégulières. <p>• Les associations de guérisseurs traditionnels mènent encore des activités de référence de patients suspects de tuberculose aux centres de santé dans le district de Gorom. <p>• La supervision croisée ne se fait plus entre les trois districts d’intervention. Elle a été jugée difficile à organiser par insuffisance de ressources humaines et matérielles selon les médecins chefs de district. <p>• Au Burkina Faso les directions régionales de la santé et les districts ont une certaine autonomie pour le choix des activités à inclure dans les plans d’action annuels. Dès 2006 les districts témoins ont planifié les activités suivantes (décentralisation de la collecte des crachats et du traitement des tuberculeux, implication des associations à base communautaire, utilisation des outils de gestion de la tuberculose dans les centres de santé périphériques. Ils ont aussi utilisé le module de formations des professionnels de santé de l’intervention dès 2006). La détection des cas de tuberculose était de 26 cas pour 100.000 habitants dans les districts sites de l’intervention contre 15 cas pour 100.000 habitants pour les témoins en fin de l’intervention. Deux ans environ après l’intervention, la détection est devenue 24,5 cas pour 100.000 habitants dans les districts d’intervention contre 23,9 cas pour 100.000 habitants dans les districts témoins pour une moyenne nationale de 20,5 cas. Le taux de succès au traitement était de 75% dans les districts témoins et de 74,3% dans les districts d’intervention pour une moyenne nationale de 72,8%.<p><p>Conclusion générale<p>Pour finir on peut dire que les éléments du paquet d’activités qui sont restés deux ans après la fin de l’intervention méritent d’être repris, organisés et intégrés dans la démarche de prise en charge des malades tuberculeux dans le Programme National de Lutte contre la Tuberculose. <p>Ce qui a manqué le plus, deux ans après l’intervention c’est la supervision des acteurs par une équipe de santé technique compétente et à effectif suffisant.<p>La tuberculose est une maladie et la prise en charge des cas est une activité d’abord médicale. Les activités peuvent être renforcées et les résultats améliorés par une collaboration de divers acteurs autour de l’équipe de santé. Le registre de la tuberculose du centre de santé qui se situe à l’hôpital de district doit rester la pièce principale du processus de prise en charge des malades tuberculeux. C’est dans ce registre que toutes les données de tous les tuberculeux pris en charge dans le district doivent figurer. L’équipe médicale responsable de ce registre est responsable du devenir de tous les patients tuberculeux dans le district. La décentralisation de la prise en charge des cas de l’hôpital de district vers le centre de santé périphérique implique des devoirs de l’équipe médicale du CDT à l’endroit des prestataires de soins des CSPS. A ce titre l’équipe médicale du CDT doit superviser et aider les CSPS dans une mise en œuvre efficace des taches qui leurs sont confiées. <p>Les membres organisés de la communauté peuvent apporter beaucoup dans l’information de la population sur la tuberculose, à condition que les contenus des messages soient élaborés sur une base d’informations techniques médicales vraies. La visite à domicile et l’accompagnement des malades graves par les associations seront utiles quand ils seront faits dans une synergie et une complémentarité de l’équipe médicale responsable du registre de la tuberculose. L’identification de plus de patients suspects de tuberculose et leur orientation vers les centres de santé par les associations n’aura de résultats que quand il existera un dispositif efficace de réponse dans le centre de santé ( laboratoires équipés animés par des techniciens de laboratoires motivés, compétents, en nombre suffisant et régulièrement supervisés par des superviseurs eux même compétents) ;(prestataires de soins formés à l’écoute des patients, motivés et supervisés régulièrement par des superviseurs compétents).<p>Notre étude nous enseigne qu’il est utile de prendre le temps nécessaire d’avoir les propositions des acteurs pour élaborer des stratégies qui rencontreront le plus possible leur adhésion. Notre étude nous enseigne aussi que plus il y a d’acteurs plus nous devons mettre en place des efforts de suivi, de supervision et d’accompagnement. <p>Le renforcement du système de santé (agents de santé compétents, motivés, équipés, supervisés et en nombre suffisant) est nécessaire pour la pérennisation de toute initiative et résultats de santé.<p><p>Since January in 2001, I am the National Tuberculosis Programme Manager in Burkina Faso. I thought it would be helpful to analyze TB cases detection and the outcomes of their treatment after a few years of tuberculosis control. Because of low results and looking how to improve them we made a research with the following hypothesis.<p><p>Hypothesis<p>This research is based on the hypothesis that organizing tuberculosis control buy taking into consideration the concerns and the propositions of the stakeholders (TB patients, members of their family, health workers, traditional healers, and members of the health centre Management committee) we can contribute to improving the results of the National Tuberculosis Control Programme (TB cases detection, treatment success) and (good adherence of health workers ,TB patients and their relatives to the strategies of health care to tuberculosis patients). <p><p>Figure 1 :Our work plan<p>The research was conducted in Burkina Faso. Poverty and difficult living conditions (accommodation, nutrition, hot and dry climate) are favorable for the spread of tuberculosis<p>As part of the basic analysis of tuberculosis control before the intervention, we carried out two researches:<p>• A retrospective research in six districts between 1st January and 31st December 2001. This research was aimed at analyzing the health system capacity to diagnose and to put patients infected with tuberculosis on treatment.<p>• A retrospective study of groups. It covered the period 1995- 2003. This study bordered on monitoring the treatment during the 9 years of implementation of the National Tuberculosis Control Programme in Burkina Faso.<p><p>As part of our intervention we carried out four studies:<p>• A qualitative study :twenty eight focused groups and 68 detailed discussions sessions with (tuberculosis patients, representatives of the community, members of the Health Centre Management Committee, traditional healers and health professionals) to sample their views on the tuberculosis treatment strategy applied by the National Tuberculosis Control Programme.<p>• Three analytic and descriptive studies, to evaluate the results of the two years of intervention. (Results of decentralisation of tuberculosis care, from district hospital to peripheral health centre’s. The effects of the intervention on the stages of detection of tuberculosis cases. And the contribution of traditional healers to tuberculosis control in Burkina Faso).<p>• We also looked for what was remaining from the process and the results of the intervention two years after the end of the intervention in the intervention district and what was happing in the witness districts.<p><p>Principal results of these studies <p>Before intervention<p>• The first study into the basic analysis of tuberculosis control in Burkina Faso showed that there is a low rate of positive microscopic pulmonary tuberculosis, because of losses in cases in each of the stages leading to the diagnosis of tuberculosis. Cases detection is dependent on the operational efficiency of health services staff, as well as the using of the CDT (Tuberculosis diagnosis and treatment centre’s) by the suspected tuberculosis patients.<p>• The second study before intervention which analyzed nine years of tuberculosis control by the National Tuberculosis Control Programme, discovered that the rate of negativation at the 2 month follow- up sputum examination has fallen steadily since 1997. This could be due to certain characteristics of patients due to an incorrect treatment (irregularity in taking medicines, insufficient dosages, and appearance of resistance?).<p><p>Results of the Intervention <p>• The intervention began with a study of accessibility and adherence to treatment of tuberculosis. It reveals that Tuberculosis patients experiment with three interdependent groups of difficulties for a successful treatment (difficulty in arriving at health centre’s, difficulties in regularly visiting treatment centre’s, difficulties within the health centre). These difficulties are further compounded by geographical accessibility factors, poverty and gender. <p>The two years of implementation of the packet of activities collectively defined by stakeholders (Tuberculosis patients, health services providers, and community members) has yield a lot of results: <p>• During the earlier workshops which brought together representatives of the patients, health services providers and traditional healers, deliberations were almost impossible. Patients did not want to talk in front of health service providers, traditional healer’s mistrusted health services providers and the latter monopolised all discussions, as if they were the only repository of all knowledge. From the fourth workshop however, discussions became really interactive and each type of participant expressed his thought and tackled all topics at the meeting without any ill-feeling. <p>• Identification of coughers and chronic coughers among adult patients of general consultation improved (respectively from 10.6% to 14% and from 1.1% to 1.8%). Reference of suspected tuberculosis patients to laboratories for sputum smear examination also improved (from 66% to 78.3%). However, our study highlighted an important problem which needs immediate solution. This problem is the low utilization of laboratories by suspected tuberculosis patients. <p>• In the rural areas more than 46% of suspected patients opted for the collection of sputum samples on the spot instead of going to the hospital laboratory for the sputum smear examination. Detection of tuberculosis cases increased from (14 cases per 100 000 inhabitants to 15) in pilot districts and it increase from (14 cases per 100 000 inhabitants to 26) in intervention districts. There was no significant difference between the two successful treatment rates, when we compared the intervention districts with the pilot districts. <p>• Traditional healers associations identified 248 suspected tuberculosis patients, out of whom 44 (17. 74%) were confirmed positive. They brought 87 absentee patients for treatment, thereby justifying the usefulness of their involvement.<p>We made the analysis of the situation in the intervention districts in august 2008, two years after the end of the intervention in order to know what was remaining:<p>• The decentralization of taking care of TB cases from the district hospital to the peripheral health center was written in the concerned districts year planning.<p>• We have noticed that the tools of cases management (CSPS therapy form and card of the TB patients, expectorations exams bulletin, CSPS TB activities report form, transitory register of the CSPS TB) are still there and used by the health care providers of this level.<p>• Associations of TB patients still exist. They hold their periodic meeting even if it is not regular.<p>• Associations of traditional healers are still holding activities to send patients suspected of TB to health center in the district of Gorom.<p>• Crossed supervision is not more done between the three districts of intervention. It has been judged difficult to organize because of insufficient human resources and material according to the chief’s doctors of the district.<p>• At the end of the intervention detection of TB cases was of 26 cases for 100 000 inhabitants in the districts of intervention against 15 cases for 100 000 inhabitants for the witnesses. Almost two years after the intervention the detection became 24, 5 cases for 100 000 inhabitants in the intervention district against 23, 9 case for 100 000 inhabitants in the witness districts. The significant difference that was existing between witnesses and intervention districts disappeared two years after the intervention. <p><p>General conclusion<p>As conclusion we can say that elements of activities that remained two years after the end of intervention are good to be taken, organized and integrated in the National Tuberculosis Program approach of taking care of TB Patients.<p>What lacked the most, two years after the intervention is the supervision of the stakeholders’ by a competent health technical team.<p>TB is a disease and taking care of the cases is first a medical activity. Activities can be reinforced and the results improved by a collaboration of various stakeholders around the health team. TB register of the health center that is located at the district hospital must remain the key piece of the TB patients managing process. It is in this register that all the data of all the TB patients cared in the district must be. The medical team responsible of this register is responsible of the becoming of all the TB patients in the district. The decentralization of taking care of TB cases from the district hospital to the peripheral health centers implies duties of the CDT medical team towards CSPS’ health care providers. Because of that the CDT medical team must monitor and help CSPS in the efficient implementation of the tasks assigned to them.<p>Members of organized community can bring a lot in the information of the population on TB, at the condition that the contents of messages are elaborated on a base of true technical medical information. Home visit and support to the patient seriously sick by the association will be useful when they will be done in a synergy and complementarily of the medical team responsible for the TB register. Identification of more patients suspected of TB and their orientation to health centers by the associations will only have results when there will be an efficient response in the health system (equipped laboratories animated by motivated, competent, and regularly monitored laboratories technicians by monitors who are also competent); (health care providers trained to listen to the patients, motivated and regularly monitored by competent monitors).<p>Our study teaches us how useful it is to take necessary time to have stakeholders’ proposals in order to elaborate strategies that will meet the most their adhesion. Our study teaches us also that the more there are players the more we must put in place follow up, monitoring and support efforts,<p>The building of a strong health system (competent, motivated, equipped, monitored health staffs) is necessary for the durability of all health initiative and results. / Doctorat en Sciences médicales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Offrir une réponse aux besoins médicaux et psychosociaux des patients tuberculeux au Burkina Faso: quelles stratégies adopter ? / Responding to the medical and psychosocial needs of tuberculosis patients in Burkina Faso: what strategies to adopt ?

Drabo, Koiné Maxime 08 December 2008 (has links)
Résumé exécutif<p>Introduction.<p>La prise en charge (PEC) des malades de tuberculose a été confiée à des institutions spécialisées et réduite aux seuls aspects biomédicaux du problème. En associant une revue de littérature sur les dimensions du problème posé par la tuberculose et un état des lieux sur la prise de charge de la tuberculose, les besoins non couverts par les centres de diagnostic et de traitement (CDTs) ont été identifiés dans trois districts sanitaires (DS) ruraux du Burkina Faso. Le recueil des évidences sur les interventions à même de corriger ces insuffisances (dans la littérature), associé à l’expérience des acteurs sur le terrain ont conduit à la mise en place d’un dispositif de soins. Ce dispositif intègre i) la décentralisation de la prise en charge des malades des CDTs vers les centres de santé de 1er échelon (CS), ii) l’organisation d’un soutien psychosocial au profit des malades en traitement et iii) la mise en contribution de personnes ressources pour offrir un soutien socioéconomique aux malades. Le présent travail s’intéresse à la conception et le test du dispositif au cours d’une phase pilote.<p> <p>La question générale de recherche était de savoir si un tel dispositif pouvait améliorer significativement non seulement les résultats biomédicaux, mais aussi le confort physique, psychologique et matériel des malades pendant leur traitement. Trois hypothèses, faisant référence aux interventions clé du dispositif de soins, ont guidé l’investigation de cette question :<p> i) Une décentralisation du diagnostic, de l’administration des médicaments et du suivi du traitement de la tuberculose, des CDT vers les CS va contribuer à réduire pour les malades la distance à parcourir et accroitre de ce fait le taux de dépistage.<p> ii) Un soutien psychosocial va renforcer l’estime de soi des patients tuberculeux et réduire la stigmatisation ressentie par eux. Elle contribuera à améliorer le confort psychologique des malades ainsi que les résultats de traitement. <p> iii) Un soutien socioéconomique bien coordonné va résoudre les besoins de base des patients tuberculeux (transport, nourriture, habillement, etc.). Il va contribuer à améliorer les conditions de vie des malades ainsi que les résultats de traitement.<p><p>Le contenu du présent document comprend cinq parties. La première propose une introduction, la démarche générale et le contexte où le test du dispositif a été mis en place. La seconde présente les dimensions du problème posé par la tuberculose, un état des lieux sur l’offre actuelle de soins et les interventions potentiellement efficaces pour combler les besoins non couverts. La troisième partie décrit comment le dispositif de soin a été conçu et modélisé. La quatrième partie décrit le processus d’implantation et le fonctionnement du dispositif. Enfin, la dernière partie propose une discussion générale et quelques leçons apprises. <p><p>Première partie :Introduction, contexte et approche méthodologique générale. <p>Dans un chapitre introductif, nous mettons en exergue les défis que représente la promotion de la santé, le centre d’intérêt de la thèse, l’énoncé de la question de recherche et le cheminement méthodologique. Le cheminement utilisé est emprunté au modèle proposé par Campbell et Loeb pour la mise en œuvre et l’évaluation des interventions complexes. Il comporte quatre phases :i) la phase de modélisation, ii) la phase pilote, iii) la phase d’expérimentation définitive et iv) la phase d’implantation à long terme. La conception-modélisation et le test du dispositif de soins au cours d’une phase pilote ont fait l’objet du présent travail. <p><p>Le second chapitre présente le site de l’expérience. Six districts sanitaires ruraux sont répartis en un site d’intervention (3 districts couvrant un total de 8 453 km2 avec une population de 726 651 habitants en 2005) et en un site contrôle (3 autres districts couvrant un total de 9636 km2 avec une population de 719946). Les 2 sites partagent les mêmes réalités concernant l’organisation des soins en deux échelons (centres de santé de 1er échelon et hôpitaux de référence), la couverture en infrastructures (avec un rayon moyen de couverture par CS d’environ 6 kilomètres), l’organisation de la prise en charge de la tuberculose et les résultats du contrôle de cette maladie. La fréquentation des services de soins curatifs est considérée faible dans les 2 sites, comme dans les autres DS ruraux du pays. Elle se justifierait par les barrières financières, les pesanteurs socioculturelles, les perceptions négatives des populations vis à vis des services de santé et l’absence de système performant pour la prise en charge des urgences et des indigents.<p><p>Dans le troisième chapitre, un cadre général d’analyse de l’implantation du dispositif et de l’évaluation de son efficacité est proposé. Des précisions sont données à propos des centres d’intérêt, du but final de l’expérience et des méthodes utilisées pour vérifier les hypothèses de recherche. Une étude du processus d’implantation sert à analyser les interactions entre les acteurs et à identifier les obstacles rencontrés de même que les insuffisances du dispositif. Une étude quasi expérimentale sert à évaluer l’efficacité du dispositif. <p> <p>Deuxième partie :Phase théorique. <p>Dans le quatrième chapitre, les insuffisances de l’offre de soins par les CDTs sont décrites et une revue de littérature sur les dimensions du problème posé par la tuberculose est présentée. Les 3 interventions susceptibles de couvrir les lacunes de l’offre actuelle de soins sont alors identifiées. <p><p>Troisième partie :Phase de modélisation du dispositif de soins.<p>Dans un cinquième chapitre, le processus de modélisation du dispositif est décrit. Une simulation du fonctionnement du dispositif permet de prévoir les effets directs et indirects. Les outils de documentation et d’évaluation du dispositif sont présentés. <p><p>Quatrième partie :Développement de la phase pilote. <p>Cette partie se compose de 4 chapitres qui sont: la présentation des interventions, des résultats intermédiaires, des interactions entre ces interventions et le système de santé. L’évaluation des effets observés termine cette partie.<p><p>Le sixième chapitre présente la manière dont le dispositif a été mis en place et son fonctionnement. En partant d’une démarche standardisée, obtenue après une concertation entre les différents acteurs (professionnels de santé et personnes issues du milieu de vie des malades), trois interventions ont été implantées dans les districts d’intervention. Il s’agit de la décentralisation du diagnostic et du traitement de la tuberculose dans 24 CS (8 / district), la mise en place de sessions de groupes de parole dans chaque CDT au profit des malades et la mise en place d’un comité de soutien dont les membres sont issus de l’environnement socioculturel des malades. <p><p>Le septième chapitre présente les résultats intermédiaires de chaque intervention.<p>Le huitième chapitre an\ / Doctorat en Sciences médicales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Amélioration de l'utilisation des services de santé maternelle au Burkina Faso: Quelles stratégies adopter ?

Sombie, Issiaka 24 September 2007 (has links)
Introduction<p>La mortalité maternelle reste encore élevée dans les pays en développement notamment en Afrique où une femme parmi 16 en âge de reproduction sera touchée par cette mortalité contre 1 femme parmi 2400 dans les pays développés. Au Burkina Faso, ce risque de mortalité est de 1 parmi 12 pour une femme en âge de reproduction.<p>La littérature internationale montre qu’un meilleur accès aux soins qualifiés à l’accouchement et aux soins obstétricaux d’urgence est la solution majeure pour sauver la vie d’une femme au cours de la grossesse, de l’accouchement et dans le post partum. Elle montre que cet accès est limité en milieu rural par l’existence de barrières liées aux services de santé, de barrières économiques et sociales. Au milieu des années 1990, il a été montré qu’il serait possible d’améliorer l’accès des femmes aux soins qualifiés et aux soins d’urgence par des interventions locales visant à réduire ces barrières. Ces résultats ont entraîné la mise en place de plusieurs interventions en milieu rural burkinabè. L’objectif de cette thèse est d’examiner les activités mises en place au niveau du système de santé dans les districts ruraux de Houndé et d’Orodara au Burkina Faso afin de mieux comprendre ce qui a été à la base de l’évolution des indicateurs de santé maternelle.<p>Méthodologie<p>Le travail a combiné des méthodes quantitatives et qualitatives. Des études de cas, plusieurs sources d’informations (revue des documents, interview des populations, prise de notes, observation participante) ont été utilisées pour identifier au niveau du système de santé des districts les activités pouvant influencer l’utilisation des soins obstétricaux d’urgence et analyser la dynamique et la qualité de leur mise en œuvre. Des approches quantitatives (étude écologique, analyse transversale, étude avant et après) ont permis d’étudier l’évolution des indicateurs et de mettre celles-ci en parallèle avec la réalisation de certaines activités. Enfin, les résultats dans les deux districts ont été comparés avec ceux d’autres districts ayant aussi bénéficié d’une intervention en santé maternelle.<p>Résultats<p>L’analyse du système de santé a identifié l’existence d’activités d’éducation et de mobilisation des populations, d’amélioration de l’environnement de la prise en charge de la femme enceinte et de renforcement de compétence des agents de santé et des accoucheuses villageoises dans les deux districts. Dans le district de Houndé une intervention bien structurée (le projet SAREDO) avec analyse des besoins a été à la base d’une grande partie des activités de 2000 à 2003. Mais l’analyse de la mise en oeuvre des activités de ce projet a montré des écarts par rapport à ce qui avait été planifié, des retards et un manque de suivi des activités. Ces faiblesses du projet étaient liées à l’approche participative de mise en œuvre, à des faiblesses organisationnelles et à l’arrêt avant terme du financement. Dans le district d’Orodara, la mise en place des activités a démarré avec l’arrivée en 2001 d’un médecin chef en provenance du district de Houndé. Aucune intervention planifiée n’a existé. Les activités ont été mises en place à partir de décisions empiriques s’inspirant de l’expérience du projet SAREDO à Houndé. Dans les deux districts, la collaboration avec des intervenants dans et hors du district, le leadership de l’équipe de district et l’utilisation rationnelle des ressources ont été déterminants dans la mise en œuvre des activités. <p>L’évolution des indicateurs de soins maternels a montré une amélioration de l’utilisation des soins maternels en général de 1999 à 2006 dans les deux districts. En 2004, si l’utilisation des services de consultation prénatale et de maternité pour l’accouchement était meilleure à Houndé qu’à Orodara, il n’existait aucune différence pour ce qui était du taux des accouchements par césarienne. Pour ce dernier indicateur, on notait une croissance linéaire dans le district de Houndé, tandis qu’à Orodara, le taux était resté stable de 1999 à 2002 et à partir de 2003 on assistait à une amélioration avec un taux atteignant celui de Houndé en 2005. La mise en parallèle de l’évolution du taux d’accouchements par césarienne et du calendrier des activités dans les deux districts montre une amélioration après la mise en place du renforcement de la qualité des soins (formation des agents et équipement) et de la réduction du coût des soins d’urgence surtout dans le district d’Orodara. Ces observations suggèrent l’existence d’une relation entre l’évolution du taux des accouchements par césarienne et, d’une part, le renforcement de la qualité des soins et d’autre part, la mise en place de la réduction du coût des soins d’urgence. <p>Une évaluation a relevé dans le district de Houndé que l’offre de soins était meilleure après la formation des agents de santé et l’équipement des services. Elle a aussi montré une meilleure utilisation des services de base (consultation prénatale et accouchements institutionnels) et un taux plus élevé d’évacuations obstétricales dans le groupe des centres de santé avec un responsable de la maternité ayant bénéficié de la formation que dans le groupe des centres de santé avec un agent non formé responsable de la maternité. Les proportions d’accouchements par césarienne et d’interventions obstétricales majeures réalisées pour sauver la vie de la mère étaient plus élevées dans le groupe des centres de santé avec un agent formé responsable de la maternité mais les différences n’étaient pas statistiquement significatives. Les résultats de cette évaluation montrent qu’au niveau des centres de santé de base, former les agents et équiper les services permettent d’améliorer la qualité et l’utilisation des services de base mais ne suffisent pas pour améliorer l’utilisation des soins obstétricaux d’urgence.<p>Au niveau de l’hôpital du district d’Orodara, après la mise en place des kits opératoires, les proportions des évacuations obstétricales à l’admission, des évacuations obstétricales prises en charge et des accouchements par césarienne à l’hôpital du district se sont améliorés significativement tandis que les proportions des complications infectieuses post césarienne et des évacuations obstétricales à l’hôpital de référence, et le coût des soins d’urgence ont été réduits. Ceci montre qu’en réduisant le coût des soins via les kits opératoires et en plus d’une formation des agents de santé, on a pu améliorer l’accès et la qualité des soins obstétricaux d’urgence dans cet hôpital.<p>\ / Doctorat en Sciences de la santé publique / info:eu-repo/semantics/nonPublished

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