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Individus et groupes sociaux dans l'espace, apports à partir de l'exemple des espaces périurbains

Dodier, Rodolphe 22 October 2009 (has links) (PDF)
Cette HDR est composée de trois volumes : le premier retrace le parcours professionnel et le second regroupe les publications les plus importantes contextualisées par thèmes. Le troisième volume, dit inédit, est une réflexion sur l'habiter contemporain à partir de l'exemple des espaces périurbains. Une analyse des différentes acceptions d'habiter débouche sur la proposition de plusieurs verbes pour définir les principales actions dans l'espace (habiter, circuler, se socialiser, s'identifier, agir). Les espaces périurbains sont également définis comme des espaces en tension, qui permettent mieux que d'autres de mettre en évidence les transformations des modes de vie et la nature des relations entre individus ou entre groupes sociaux. Dans un second temps, l'exemple de la mobilité résidentielle périurbaine permet d'approfondir les notions de trajectoire et de parcours, tout en montrant combien les stratégies résidentielles des ménages sont marquées par la force des modèles sociaux. Enfin, l'étude des pratiques spatiales du quotidien conduit à spécifier les modes de vie et les rapports à l'espace des périurbains, tout en mettant en évidence les nombreux plans de différenciations existant à l'intérieur de cette population. Une typologie en neuf types de modes de vie permet de comprendre que la trajectoire des espaces périurbains oscille entre les figures du vivre-ensemble et de l'entre-soi.
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Habiter et aménager les centres anciens. Les reconfigurations du rapport des acteurs à la vieille ville par le classement au patrimoine mondial : une comparaison entre Harar en Éthiopie et Alep en Syrie

Bosredon, Pauline 27 November 2009 (has links) (PDF)
La mise en patrimoine du centre urbain transforme le rapport des acteurs à la vieille ville : d'abord la somme de leurs investissements quotidiens, autrement dit leurs modes d'habiter ; ensuite, leurs mobilisations, c'est-à-dire leurs capacités d'agir sur cet espace ; enfin, l'ensemble des stratégies qu'ils mettent en œuvre dans ce dessein. La thèse pose la question du sens donné à ce processus patrimonial par l'acteur institutionnel et analyse la façon dont il s'en sert pour mettre en œuvre sa politique. Le questionnement de la thèse porte, par ailleurs, sur la manière dont les autres acteurs de la ville – habitants, usagers, acteurs économiques – se positionnent par rapport aux transformations de leurs quartiers, en fonction de leurs intérêts propres et de leur capacité d'agir ou de réagir. Alep en Syrie et Harar en Éthiopie, deux villes du patrimoine mondial classées à vingt ans d'intervalle, constituent les lieux de cette étude. L'analyse comparative met en lumière quatre positionnements différents face à la patrimonialisation. La position instrumentale considère le patrimoine comme un outil de légitimation de l'action sur l'espace urbain ; elle est surtout celle des acteurs institutionnels. D'un autre côté, la position sociale fait de la patrimonialisation le moyen d'améliorer les conditions de vie des résidents tout en s'efforçant de conserver leurs modes de vie et s'oppose à celle des conservateurs qui conçoivent la patrimonialisation comme un outil de sauvegarde du bâti, support indispensable à leurs yeux de l'identité et de l'histoire de la ville. La position économique, quant à elle, fait du tourisme un outil majeur de la valorisation du patrimoine et, par voie de conséquence, un instrument déterminant du développement de l'économie locale ; cette position nécessite que la ville dispose de ressources suffisantes mais présente toutefois un danger, celui de faire disparaître parallèlement un certain nombre d'activités. La position culturelle, enfin, se démarque de la patrimonialisation institutionnelle : c'est le positionnement des habitants et des usagers de la vieille ville qui, par leurs modes de vie et leurs pratiques quotidiennes, constituent un patrimoine populaire vivant que met en danger la patrimonialisation institutionnelle.
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Toward a better representation of housing demand : on the role of monetary and non-monetary costs in household residential strategies

Coulombel, Nicolas 11 February 2010 (has links) (PDF)
Cette thèse étudie les stratégies résidentielles des ménages par l'angle des budgets logement et transport, incluant débours monétaires et budgets temps et distance dans le cas du transport. Elle vise à mieux cerner le rôle des contraintes budgétaires dans les choix résidentiels, notamment pour mieux représenter ces derniers en modélisation appliquée. Un état de l'art compare comment l'économie et les modèles d'interaction transport - usage du sol adressent la demande de logement. Ayant mis en évidence le manque de vision globale d'une part, et une tendance à une vision trop statistique et peu comportementaliste d'autre part, l'étude du rôle des budgets logement et transport tente de remédier à ces deux points. Ceci comprend deux temps : un empirique, via l'étude des budgets transport et logement des ménages franciliens et des implications quant aux stratégies résidentielles, suivi de l'analyse théorique d'une limitation de la dépense de logement ou de logement et de transport
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La production de l’espace résidentiel dans l’aire métropolitaine transfrontalière de Luxembourg / The production of residential space in the cross-border metropolitan region of Luxembourg

Diop, Lanciné 07 November 2013 (has links)
Durant les deux dernières décennies, on assiste à l'émergence de Luxemburg comme pôle économique débordant les frontières luxembourgeoise. Cette dynamique se traduit par une croissance migratoire et démographique soutenue entrainant une pression sur le marché résidentiel. On sait à travers la littérature sur la métropolisation qu'elle s'accompagne souvent d'inégalités socio-spatiales mais on en sait encore très peu sur comment ce phénomène se décline dans les espaces transfrontaliers. L’objectif de cette thèse est, dès lors, de comprendre quelles sont les conséquences des marchés fonciers dans l’espace transfrontalier Luxembourg sur la production de l’espace résidentiel ? Le contexte transfrontalier nous incite à aller plus loin pour voir comment les frontières interviennent dans cette production de l’espace. Pour répondre à ces questions, nous avons mené une enquête qualitative auprès de 159 ménages qui a été complétée par une analyse quantitative des flux et des choix de localisation de divers groupes socioprofessionnels en utilisant des modèles de choix discrets. Nos analyses montrent un espace résidentiel luxembourgeois socialement étiqueté avec des lignes de fractures sociales qui s'étendent au-delà des frontières, conséquence du développement économique luxembourgeois et de l'augmentation des prix du foncier. Les prix élevés de l'immobilier constituent une barrière à l'intégration de beaucoup de travailleurs dans le marché résidentiel luxembourgeois. La frontière, par les différentiels qu'elle permet, contribue ainsi à une plus grande spécialisation des territoires et à l'élargissement de l'espace de la métropolisation. Cet élargissement est toutefois limité par les avantages comparatifs qu'offre le Luxembourg à ses résidants. Enfin, malgré l'intégration européenne et un rôle moins prégnant de la frontière en tant que barrière, le processus de métropolisation dans le cas de Luxembourg renforce plutôt le rôle de la frontière en tant qu'instrument de différenciation socio-spatiale. / During the past two decades, Luxembourg has emerged as a small, yet highly specialized metropolis with an expanding cross-border functional area. The economic growth has resulted in increasing migration to Luxembourg and a growing pressure on the housing market. According to the literature, the urban processes in metropolitan regions tend to go hand in hand with socio-spatial inequalities. Previous research has, however, paid less attention to cross-border cities. This observation gives rise to the following question: How does the Luxembourg real estate market contend with its unique cross-border context and what are the socioeconomic effects on the residential space? First, we investigate the comparative advantages of urban land regulations and housing price differentials between the four countries. Second, we conduct a survey on the residential choices on each side of the border. Finally, we analyse cross-border residential mobility of workers using discrete choice models and Luxembourg administrative data. Our analysis shows growing socio-spatial inequalities as a result of the economic development of Luxembourg and the related increase in housing prices. The high housing prices function as a barrier for many to live in Luxembourg. This contributes to a more socially polarized space and an extension of the functional area of Luxembourg beyond the border. However, this extension is somewhat limited and influenced by other residential advantages of living in Luxembourg. Finally, even though the EU integration signifies a declining impact of the border as a barrier, the metropolitanization process in this case reinforces the effect of the border as instrument of socio-spatial differentiation.
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Les choix résidentiels à Lomé à Abidjan : entre opportunités spatiales, politiques delogement et stratégies des ménages / Residential choices in Lome and Abidjan : between spatial oppportunities, housing policies and household strategies

Agoma, Mahikiwe-Blandine 27 March 2014 (has links)
Cette thèse apporte des éclairages sur la question des choix résidentiels en milieu urbain à travers les analyseurs sociaux et institutionnels. Elle débute par un constat : les caractéristiques du logement (son confort, sa qualité architecturale, sa localisation, etc.) déterminent les choix de résidence des individus. Les choix résidentiels s’inscrivent aussi dans un rapport complexe aux politiques foncières et immobilières, ce qui va imposer aux ménages d’adapter leurs décisions à leurs besoins, mais aussi à l’offre. L’offre est un élément primordial qui va influencer le profil des ménages à s’établir dans tel ou tel autre secteur de la ville. Lomé et Abidjan, villes que nous avons choisies pour mener cette réflexion, illustrent parfaitement à travers leur histoire, la manière dont les stratégies d’appropriation de l’espace procèdent à la fois d’un choix volontaire et contraint des citadins. En s’appuyant sur les théories économiques et sociales et en déconstruisant un modèle résidentiel unique, on proposera une approche plurielle des déterminants des choix résidentiels chez les citadins ouest-africains. L’un des enjeux de cette réflexion est la comparaison de deux villes, comparaison qui a été fort utile pour comprendre comment les aspirations résidentielles des ménages s’agencent aux politiques urbaines. La Côte d’Ivoire et le Togo laissent entrevoir des politiques nationales différentes en matière d’habitat : politique interventionniste de l’Etat pour le cas ivoirien et politique de laisser-faire pour le cas togolais. Ainsi, l’implication des dirigeants ivoiriens dans la production du logement a donné plus d’opportunités aux ménages abidjanais dans leurs parcours résidentiels. Cependant, la nécessité des réformes dans le secteur de l’habitat imposée par la crise économique qui a frappé la plupart des pays africains va contraindre l’Etat à se retirer dès 1982 de la production directe de logements. Ce retrait a permis le retour en force des détendeurs coutumiers et des acteurs immobiliers privés dont les intérêts divergents vont imposer de stratégies résidentielles à de nombreux ménages surtout les plus démunis.Quant à Lomé, le manque d’opportunités résidentielles dû au laisser-faire de l’Etat va associer les choix résidentiels des ménages à de fortes contraintes. Il convient dès lors de s’interroger sur la manière la plus pertinente d’accompagner la réalisation des parcours résidentiels ascendants des ménages par les politiques de logements et d’aménagement adaptés. C’est sans doute sur ce dernier point que notre contribution est assez originale : la pluralité des facteurs des choix résidentiels à prendre en compte pour comprendre, anticiper et répondre aux besoins des ménages. / This research sheds light on the issue of urban residential choices through social and institutional analyzers. It begins with the observation that housing characteristics (comfort, architectural quality, location, etc.) determine the choice of residence of individuals. Residential choices are also part of a complex relationship to the land and property policies, which will force households to adapt their decisions to their needs but also to the offer. The offer is a key element that will influence the profile of households to settle in one or another area of the city. Lomé and Abidjan, cities we have chosen to conduct this reflection, perfectly illustrate through their story, the ways of appropriation of space strategies derive both from voluntary and forced choices of citizens. Based on economic and social theories and by deconstructing a unique residential model, we propose a multi-faceted approach of determinants of residential choice among West African citizens.One of the challenges of this reflection is the comparison of two cities, which was very useful to understand how residential aspirations of households fit together urban policies comparison. Ivory Coast and Togo suggest different national habitat’s policies: interventionist country policy for the Ivorian and let-go policy for the Togolese. Thus, the involvement of Ivorian leaders in the production of housing has given more opportunities to Abidjan households in their residential course. However, the need for reforms in the housing sector imposed by the economic crisis that hit most of African countries will force the country to withdraw from 1982 direct production of housing. This withdrawal allowed the resurgence of traditional regulators and private real actors with divergent interests to impose a residential strategy in many households, especially in the poor households.Regarding Lome, the lack of residential opportunities due to the let-go policy of the country will lead residential choices of households to high constraints. It is therefore necessary to question the pertinent way to follow up the implementation of ascending residential stories of households through housing policies and adapted planning in an appropriate manner. It is probably on this last point that our contribution is quite original: the plurality of residential choice factors to take into account to understand, anticipate and meet households’ needs.
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Toward a better representation of housing demand : on the role of monetary and non-monetary costs in household residential strategies / Vers une meilleure représentation de la demande de logement : étude du rôle des coûts monétaires et non monétaires dans les stratégies résidentielles des ménages

Coulombel, Nicolas 11 February 2010 (has links)
Cette thèse étudie les stratégies résidentielles des ménages par l'angle des budgets logement et transport, incluant débours monétaires et budgets temps et distance dans le cas du transport. Elle vise à mieux cerner le rôle des contraintes budgétaires dans les choix résidentiels, notamment pour mieux représenter ces derniers en modélisation appliquée. Un état de l'art compare comment l'économie et les modèles d'interaction transport – usage du sol adressent la demande de logement. Ayant mis en évidence le manque de vision globale d'une part, et une tendance à une vision trop statistique et peu comportementaliste d'autre part, l'étude du rôle des budgets logement et transport tente de remédier à ces deux points. Ceci comprend deux temps : un empirique, via l'étude des budgets transport et logement des ménages franciliens et des implications quant aux stratégies résidentielles, suivi de l'analyse théorique d'une limitation de la dépense de logement ou de logement et de transport / This dissertation investigates household residential strategies using housing and transportation budgets, including outlays and daily travel time and distance in the case of transport. It aims to better understand the role of budget constraints in determining residential choices in order to obtain a clearer representation of these choices in applied modeling. A state of the art compares how housing demand is represented and analyzed in economics with land-use transport interaction modeling. Considering the lack of a comprehensive perspective on the one side and a tendency toward a purely statistical as opposed to a behavioral perspective on the other, our analysis of the role of housing and transport budgets intends to remedy both shortcomings.I examine housing and transport budgets in the Greater Paris Region and their implications for household residential strategies before evaluating the impact of limiting either housing or housing plus transport expenses using a theoretical model
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Les représentations sociales de la densité dans l'habitat : vers une faubourisation métropolitaine : "Fabrication, appropriation, territorialisation" / Social representations in housing : into a inner-suburbanisation : “Manufacturing, appropriation, territorialisation”

Viviere, Manon 15 December 2015 (has links)
La densité se retrouve au cœur des préoccupations des acteurs de la ville. Outil technique mesurant la concentration de logements ou de populations sur un espace, elle se voit aujourd’hui le réceptacle symbolique d’un urbanisme plus durable. Du côté des habitants, associée dans les imaginaires collectifs aux quartiers en difficultés, souvent excentrés, et aux grands ensembles, la densité n’a pas bonne presse. Elle semble responsable d’un blocage cognitif quant à son appropriation sociale, faisant largement figure de rejet. La densité produit ainsi des perceptions architecturales, urbaines et sociales renvoyant à des systèmes symboliques qui lui sont propres.La densité peut être alors interrogée sociologiquement comme un ensemble de représentations sociales qui permet la matérialisation de projets d’habitat, qui guide l’action publique et les politiques urbaines, et qui influence les stratégies résidentielles des habitants. Souvent décrite comme la cristallisation d’une incompréhension entre des acteurs-concepteurs et des habitants-récepteurs d’un habitat plus durable et dorénavant plus dense, la thèse développe une réflexion plus transversale sur la densité, carrefour de l’architecture, de l’urbanisme et de la sociologie urbaine. Comment les acteurs de la fabrication de la ville s’approprient-ils les valeurs renouvelées de la densité dans une actualité où la recherche de nouveaux modèles urbains pour la métropolisation est centrale ? Comment les habitants s’approprient-ils les mutations urbaines et architecturales de l’offre résidentielle des métropoles, aux regards de leurs aspirations résidentielles, mais aussi de leurs lectures sociales des espaces et des formes ?La densité est aussi une dynamique de production de la ville. La densification génère des processus de recompositions sociales et urbaines qui révèlent l’originalité de l’évolution des territoires de faubourgs métropolitains, phénomène sociologique et urbain hybride, ni périurbanisation, ni gentrification ni relégation dans leurs définitions strictes. Les enjeux de gouvernance métropolitaine, les stratégies résidentielles et les formes d’appropriation de la densification par les habitants s’y écrivent de manière singulière, révélant un phénomène qu’il est possible d’appeler la faubourisation. / The density finds itself in the very heart of the concerns of city-actors. It is a technical tool measuring the concentration of housing or populations in a given space. Today, the density sees itself as the symbolic receptacle of a more long-lasting town planning. The density has no good press with the inhabitants, being associated in the collective imagination with deprived neighbourhoods and large housing complexes, which are often off-centered. Density seems indeed responsible for a mental blocking because of its social appropriation, widely looking like rejection. The density seems to produce architectural, urban and social perceptions reminding us of symbolic systems of their own.The density can then be sociologically questioned as a set of social representations which allows the realisation of housing projects. It guides public actions and urban policies and influences the residential choices of the inhabitants. Often described as the crystallization of incomprehension between designers-experts and inhabitants-receivers of a more sustainable housing project-and from now on denser- the thesis develops a more transversal thinking on the density : the crossroads of the architecture as well as town planning and urban sociology. How can the « city-makers » adapt to the values renewed by the density in a time when the search for new urban models for the metropolisation is central? How can the inhabitants adapt to the urban and architectural mutations of the metropolises in view of their residential aspirations but also of their social interpretations of spaces and forms?The density is also a dynamics of the city's production. The densification generates processes of social and urban reorganizations. The latter reveal the originality of the evolution of the territories in metropolitan inner suburbs, sociological and urban phenomenon crosses. This is neither périurbanisation, nor gentrification nor banishment in their strict definitions. The metropolitan governance challenges, the residential strategies and the forms of appropriation of the densification by the inhabitants are reflected in a singular way, revealing a phenomenon which it is possible to call the « inner suburbanisation ».
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Dynamiques résidentielles dans une ville ouest-africaine : déterminants du statut d'occupation du logement à Lomé (Togo)

Fiawumor, Senyo 03 1900 (has links)
La stratégie «Adequate shelter for all and sustainable settlements development in an urbanising world» adoptée au sommet mondial Habitat II d’Istanbul de 1996, traduite dans les Objectifs du Millénaire pour le Développement et maintenant dans les Objectifs de Développement Durable, vise à fournir un logement décent au plus grand nombre de ménages dans les villes du monde et celles d’Afrique Subsaharienne en particulier. La crise du logement caractérisée par les conditions abjectes dans lesquelles la majorité des ménages des villes d’Afrique subsaharienne se logent, devient ainsi un problème majeur auquel la littérature spécialisée promeut généralement, parmi tous les modes d’occupation du logement, l’accession à la propriété comme la panacée. En supposant que cette dimension de la crise du logement ne peut s’expliquer que par les comportements résidentiels des ménages généralement autopromoteurs de leurs logements en Afrique de l’Ouest, et à Lomé la capitale du Togo en particulier, cette thèse de doctorat vise à répondre à la question générale de recherche suivante : Les choix résidentiels à Lomé, en particulier le choix du statut d’occupation du logement, sont-ils exclusivement influencés par le profil des ménages occupants? Par une approche mixte d’écologie urbaine basée sur des analyses croisées de régression logistique multinomiale appliquées à trois sources de données (RGPH4 de 2010, QUIBB de 2011, TERRAIN 2013) étayées par l’analyse biographique relative aux stratégies résidentielles d’un échantillon de 411 ménages participants dans quatre quartiers de Lomé, choisie comme base empirique, la recherche a plus ou moins confirmé les hypothèses émises a priori par les résultats principaux suivants: En lien avec la faible mobilité résidentielle générale qui caractérise les pratiques résidentielles à Lomé, les ménages choisissent, en élaborant des stratégies «de petits pas», leur statut d’occupation du logement suivant des trajectoires résidentielles surtout ascendantes, en fonction plus de leur profil démographique (âge, genre, statut migratoire et matrimonial, type et taille) que de leur statut socioéconomique (revenu, emploi, éducation). Ces choix résidentiels sont également déterminés par les attributs des logements (typologie, localisation et accès aux services de base) constituant les parcs résidentiels existants. Les ménages propriétaires de Lomé, souvent biparentaux, sont plus âgés, plus larges que les ménages locataires et hébergés. Les natifs de la ville et les migrants de longue date sont plus enclins à être propriétaires et durablement hébergés que les nouveaux arrivants. Globalement plus fortunés que les hébergés, les propriétaires ne sont pas forcément plus nantis et plus éduqués que les locataires. L’habitat de cour, habitation multifamiliale majoritaire dans le parc résidentiel de Lomé, bien qu’il abrite des ménages de tous les statuts résidentiels, il est surtout réservé aux locataires. La thèse suggère que des programmes accrus de financement institutionnel du logement, de rénovation générale du parc résidentiel existant et de production d’une version améliorée de l’habitat de cour, avec l’assistance technique publique, contribueront à fournir un logement décent au plus grand nombre de ménages qu’ils soient propriétaires, locataires ou hébergés, à Lomé et ailleurs dans les villes d’Afrique de l’Ouest, conformément au paradigme actuel du développement durable des établissements humains. / «Adequate shelter for all and sustainable settlements development in an urbanizing world», strategy adopted in 1996 at the World Summit Habitat II of Istanbul and expressed in the Millennium Development Goals and now in Sustainable Development Goals, aims to provide a decent housing for the greatest number of households in the world and especially in sub-saharian African towns. Since then, access to adequate housing becomes an important issue for housing research in developing and sub-Saharan African countries where most of households still live in abject conditions of lack adequate water and sanitation services which, among others, typify the acute housing crisis they are facing up to. Housing policies and literature generally promote homeownership as the panacea to solve this size of the housing shortage. Assuming that this housing crisis in West Africa, especially in Lomé the capital of Togo, should be explained by the residential behavior of the households, who are self-help promoters in majority, this doctoral thesis try to answer the following general research question: Are the residential choices in Lomé, especially tenure choice, exclusively influenced by the occupier households’ characteristics? By a mixed approach of urban ecology based on multinomial logistic regression cross-study analyses applied to three data sources (RGPH4 2010, QUIBB 2011 and 2013 field survey data) supported by the life histories concerning the residential strategies of a sample of 411 households in four areas of Lomé chosen as empirical basis, the research confirms more or less the assumptions made, by the following main results: In connection with the general low residential mobility that characterizes the residential patterns in Lomé, households make their tenure choices through especially upward trajectories by developing strategies of «small steps», more according to their demographic profile (stage of life cycle, age, gender, migratory and marital status, type, size) than their socioeconomic status (income, employment, education). These residential choices are also determined by the characteristics of the existing residential parks (typology, location, access to basic services of housing). We find that owner-occupiers are often bi-parental households headed by men, older and larger than renter and free-holder households in Lomé. Native and long-term migrant households are more likely to be homeowners and long-term sharers than those who recently migrate. Homeowner households are overall well-off than free-holders, but they are not necessary wealthier and better educated than the renters. The thesis also shows that family house which mainly makes up the residential park of Lomé, is especially kept for renters, although it shelters households of all the tenures. We suggest that steady programmes of housing finance systems extended to all the sectors of the society, concentrated on the access of the current housing stock to basic services and on the supply, with the public technical support, of an improved version of family house, will largely contribute to offer a decent housing to most of the households in Lomé as elsewhere in West African cities, whether they are owner-occupiers, renters or sharers.

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