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Contribution au demembrement phenotypique et a la validation nosologique des conduites suicidaires / Contribution to the phenotypic disentangling and the nosological validity of suicidal behaviorsSlama, Frédéric 26 November 2008 (has links)
Ce travail s’articule autour du constat de l’hétérogénéité phénotypique des conduitessuicidaires conjointement à celui de l’existence de nombreux facteurs de validité nosologique.En suivant la méthode du symptôme candidat, nous avons pu montrer que la distribution del’âge à la première tentative de suicide (TS) était une mixture de deux distributionsgaussiennes. Ce symptôme candidat nous a permis de délimiter deux sous groupes distincts depatients en terme de caractéristiques cliniques. Parallèlement, l’exploration des dysfonctionscognitives de patients suicidants nous a permis de proposer un deuxième symptôme candidat :le déficit de l’inhibition cognitive. Enfin, grâce à l’analyse en composante principale d’uninstrument de mesure de la léthalité suicidaire, nous avons pu montrer que la sous dimensionde léthalité « implémentation du patient » constituait un symptôme candidat du fait de sesliens probables avec l’intentionnalité suicidaire, deux dimensions intriquées et déterminantesdans la genèse de conduites suicidaires. Notre contribution a la validation nosologique desconduites suicidaires concerne les résultats obtenus à partir de l’étude d’une population depatients bipolaires au sein de laquelle l’héritabilité des conduites suicidaires est apparuindépendante de celle du trouble bipolaire de l’humeur. Enfin, au sein d’une populationépidémiologique psychiatrique martiniquaise homogène sur le plan ethnique, 18% despatients avaient des antécédents de TS. Ce chiffre est inférieur à celui mesuré au sein d’étudesmenées en population cliniques majoritairement caucasiennes et conforte l’idée d’une « hyposuicidalité» dans les populations d’origine africaine. / This work starts with the report of the phenotypic heterogeneity of suicidal behavior jointly tothat of the existence of several nosological validity factors. While following the candidatesymptom approach, we could show that the distribution of the age at first suicide attempt(SA) was a mixture of two Gaussian distributions. This candidate symptom enabled us todelimit two distinct groups of patients in term of clinical characteristics. In parallel, theexploration of the cognitive dysfunctions among suicidal patients enabled us to propose asecond candidate symptom: the impaired cognitive inhibition. Lastly, by the study of asuicidal lethality scale, we could show that the “patient’s implementation” represented acandidate symptom because of its probable relationship with suicidal intent, two intricate anddetermining dimensions in the genesis of suicidal behavior. Our contribution to thenosological validation of suicidal behavior relates to the results obtained from the study of apopulation of bipolar patients within whom the heritability of suicidal behavior appearedindependent of that of the bipolar disorder. Lastly, among an Afro-Caribbeanepidemiological psychiatric sample, 18% of the patients had a history of SA. This rate islower than that measured within studies conducted among mainly Caucasian clinical samplesand strengthen the idea of a “hypo-suicidality” in the populations of African origin.
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Risque suicidaire sous isotrétinoïne : approche basée sur l'analyse du Système National d'Information Inter-Régime de l'Assurance Maladie (SNIIRAM-SNDS) / Risk of suicidal behaviours associated with isotretinoin, using the Nationwide French Health Insurance dataDroitcourt, Catherine 27 March 2019 (has links)
Contexte: L'acné est une maladie très prévalente chez les adolescents et adultes jeunes et serait sévère dans 10% des cas. Le seul traitement efficace de l'acné sévère est l'isotrétinoïne orale. Un lien potentiel entre la prise d’isotrétinoïne pour une acné sévère et la survenue de troubles psychiatriques a été rapporté dès 1983 et reste très débattu. L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé en France et d'autres agences dans le monde, ont émis des recommandations auprès des professionnels de santé pour minimiser ce risque psychiatrique potentiel. L'acné sévère elle-même peut être responsable de troubles psychiatriques. Ainsi le rôle éventuel de l'isotrétinoïne sur des conduites suicidaires est difficile à individualiser dans un contexte où l'acné sévère peut induire ce type de conduites et que son traitement peut les améliorer. Objectif: L'objet de ce travail était d'étudier l'association entre conduites suicidaires et exposition à l'isotrétinoïne, décomposé en trois questions: Q1. Y a-t-il une incidence plus élevée de tentatives de suicide hospitalisées chez les patients traités par isotrétinoïne (avant, pendant et après le traitement) par rapport à la population générale? Q2. Y a-t-il un effet “trigger” (déclencheur) entre l’initiation d’une cure d'isotrétinoïne et la survenue d’une tentative de suicide ou d'un suicide? Q3. Quels sont les facteurs associés au risque de faire une tentative de suicide pendant une cure d'isotrétinoïne? Méthodes: La base de données médico-administratives de remboursements de l'assurance maladie française (SNIIRAM- SNDS) a été utilisée en utilisant: des ratios standardisés d’incidence (Q1), un schéma d'étude de type case-time-control (Q2) et une étude cas-témoin (Q3). Résultats-Conclusion: A partir de la base de données SNIIRAM- SNDS et sur l'utilisation de données récentes (2010-2015), nous avons montré que les patients sous isotrétinoïne avaient un risque plus faible de tentative de suicide mais également avant et après la cure d'isotrétinoïne, par rapport à la population générale de même âge et de même sexe. Par une analyse de type case-time- control, nos résultats ne mettent pas en évidence de risque de tentative de suicide et suicide dans les 2 mois (3 mois en analyse de sensibilité) suivant l’initiation d’un traitement par isotrétinoïne (absence d'effet trigger après l'initiation de l'isotrétinoïne). Enfin, le principal facteur de risque de tentatives de suicide sous isotrétinoïne est un antécédent de troubles psychiatriques; ceux-ci étant un facteur de risque connu de conduites suicidaires, en dehors de la prise d'isotrétinoïne. L’ensemble de nos résultats peut être considéré comme « rassurant » quant au risque de conduites suicidaires sous isotrétinoïne et n'incite pas à mettre en place des mesures supplémentaires de Santé Publique. Cependant d'autres troubles psychiatriques sont à prendre en compte et feront l'objet de travaux qui s'intégreront dans la continuité de celui-ci. / Background: Acne is a highly prevalent skin disorder and it is severe in about 10% of cases. Isotretinoin is remarkably efficacious and the only treatment for severe acne. A possible link between isotretinoin treatment and the occurrence of psychiatric disorders was reported in 1983, and is still under debate. The French Drug Regulatory Agency has issued recommendations for health professionals concerning this potential risk. Acne can itself induce psychiatric disorders and the links between acne, isotretinoin and psychiatric disorders are complex to disentangle. Objective: Our objective was to assess the association between and suicidal behaviours and isotretinoin. We addressed three questions: Q1. Compared to the general population, is there a higher incidence of suicide attempt and suicide among subjects exposed to isotretinoin? Q2. Is there a triggering effect of isotretinoin initiation on suicide attempt and suicide? Q3. What are the risk factors of suicide attempt under isotretinoin? Methods: We used the French national medico-admisitrative reimbursement database (SNIIRAM-SNDS) to calculate the standardized incidence ratios (Q1), to perform a case-time-control design (Q2) and a case-control design (Q3). Results-Conclusion: Using SNIIRAM-SNDS data from recent years (2010-2015), we found that patients exposed to isotretinoin had a lower risk of suicide attempt while they were under treatment, but also before and after; no evidence for an isotretinoin-triggered risk for suicide attempt and suicide in the 2 or 3 months after treatment initiation; psychiatric history was associated with suicide attempt under isotretinoin. Psychiatric history is a well-known risk factor of suicide attempt outside isotretinoin exposure. Our results are reassuring concerning the association between isotretinoin and suicidal behaviours. Risk management plan shoud be however maintained. Furthermore, other psychiatric disorders including depressive disorders are needed to be assess and will be the subject of further work.
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Prévention du suicide en détention : approche évaluative d'un programme de prévention en maison d'arrêt à partir des vécus et représentations des personnes incarcérées / Preventing Suicide in Prison : assessment of a prevention program in prison from the experiences and representations of inmatesDeschenau, Alice 18 December 2015 (has links)
La prévention du suicide en prison a fait l’objet d’études et expertises nationales et internationales permettant d’obtenir des informations épidémiologiques, de rechercher des profils à risque et de proposer des mesures pour les programmes de prévention. Elle manque notamment de travaux sur la clinique du suicide en prison, sur l’évaluation des mesures de prévention. Notre étude s’appuie sur une approche évaluative des mesures de prévention du suicide dans une maison d’arrêt. Nous avons proposé un entretien à des personnes incarcérées depuis 1 mois. Elles ont évalué l’utilité des 12 mesures de prévention avec une échelle de Likert en 5 points, émis des commentaires libres et indiqués au préalable si elles connaissaient le dispositif de prévention et y avaient eu recours. De plus, ont été complétés : le degré d’urgence suicidaire à J0, J7 et J28 et les facteurs l’ayant influencé, l’inventaire des raisons de vivre de Linehan (IRVL), le Mini International Neuropsychiatric Interview. Vingt des 53 participants ont été suicidaires au cours du 1er mois ; seuls 15 ont déclaré connaître l’existence d’un dispositif de prévention. Huit mesures étaient perçues comme significativement utiles. Quatre ont obtenu un résultat ambivalent : limitation des points d’attache, doublement en cellule, surveillance spéciale et cellule de protection d’urgence. La recherche de corrélations a retrouvé différents liens selon les mesures avec l’état suicidaire, le recours au dispositif, l’IRVL, les troubles psychiatriques dépistés. Nous discutons comment les outils psychologiques peuvent être utiles pour l’évolution de chacune des mesures de prévention, pour l’adaptation du programme de prévention dans son ensemble, notamment en intégrant une participation des personnes incarcérées. De plus, préserver des espaces de parole dans l’application des mesures est apparu de manière interstitielle comme une attente essentielle des participants. Des propositions de mesures ont été formulées par ces derniers et offrent des perspectives pour l’avenir. / National and international studies and reports about preventing suicide in jail have been published, giving information about epidemiology, suicide risk profiles. They also provide prevention measures. More researches are required to improve knowledge of clinical aspects of suicidal behaviors in prison and to evaluate prevention programs. The study consisted in an assessment of 12 measures of a local preventing suicide program. We asked prisoners who had been jailed since one month for an interview. First they had to tell if they knew about the existence of a prevention program. Second, they evaluated the usefulness of each measure in (5 points - Likert scale). They freely explained their choices. We asked them about suicidal ideation’s presence since they had arrived in jail, their urgency degree at D0, D8 and D28, and the factors that contributed to these states. They filled the Reasons for Living Inventory of Linehan (RLIL) and the Mini International Neuropsychiatric Interview. Twenty of the 53 participants have had suicidal thoughts during the first month ; only 15 told they knew there was a suicide prevention program. Eight measures were noted as significantly useful. Four of them obtained a middle score : limitation of hanging points, cell doubling, special monitoring, special protection cell. The search for correlations have found different combinations of links between some measures, the suicidal states, use of the program, the RLIL and psychiatric disorders. We discuss about how psychological tools can be helpful to the evolution of each measure, to the adaptation of the global prevention program. Notably, the prisoners’ participation is in particular proposed. Moreover, preserving speaking time with freedom of expression in the application of the program was expected by the participants. At last, they proposed innovative methods that could serve as a lead for followup works.
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Contribution au demembrement phenotypique et a la validation nosologique des conduites suicidairesSlama, Frédéric 26 November 2008 (has links) (PDF)
Ce travail s'articule autour du constat de l'hétérogénéité phénotypique des conduitessuicidaires conjointement à celui de l'existence de nombreux facteurs de validité nosologique.En suivant la méthode du symptôme candidat, nous avons pu montrer que la distribution del'âge à la première tentative de suicide (TS) était une mixture de deux distributionsgaussiennes. Ce symptôme candidat nous a permis de délimiter deux sous groupes distincts depatients en terme de caractéristiques cliniques. Parallèlement, l'exploration des dysfonctionscognitives de patients suicidants nous a permis de proposer un deuxième symptôme candidat :le déficit de l'inhibition cognitive. Enfin, grâce à l'analyse en composante principale d'uninstrument de mesure de la léthalité suicidaire, nous avons pu montrer que la sous dimensionde léthalité " implémentation du patient " constituait un symptôme candidat du fait de sesliens probables avec l'intentionnalité suicidaire, deux dimensions intriquées et déterminantesdans la genèse de conduites suicidaires. Notre contribution a la validation nosologique desconduites suicidaires concerne les résultats obtenus à partir de l'étude d'une population depatients bipolaires au sein de laquelle l'héritabilité des conduites suicidaires est apparuindépendante de celle du trouble bipolaire de l'humeur. Enfin, au sein d'une populationépidémiologique psychiatrique martiniquaise homogène sur le plan ethnique, 18% despatients avaient des antécédents de TS. Ce chiffre est inférieur à celui mesuré au sein d'étudesmenées en population cliniques majoritairement caucasiennes et conforte l'idée d'une " hyposuicidalité" dans les populations d'origine africaine.
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Étude des modérateurs cognitifs d’une intervention ciblée sur les traits de personnalité pour les symptômes dépressifs et les pensées suicidaires chez les adolescentsNgombé, Marthiale 03 1900 (has links)
La dépression chez les adolescents est une préoccupation majeure en raison de son impact sur la santé mentale et sur le risque de suicide qui constitue la quatrième cause de décès chez les 15- 29 ans. Malgré l’existence d’alternatives thérapeutiques, la gestion des troubles dépressifs demeure complexe en raison de la résistance aux traitements. Comprendre les facteurs influençant la réponse aux thérapies est donc crucial. L'intervention préventive cognitive- comportementale PreVenture, conçue pour cibler des traits de personnalité spécifiques comme le désespoir, un facteur de risque pour le développement de la dépression, offre une alternative de traitement prometteuse pour les adolescents. Des résultats préliminaires ont démontré le potentiel de PreVenture à réduire les symptômes dépressifs et les pensées suicidaires chez des adolescents canadiens. Ce projet vise à étudier les modérateurs cognitifs impliqués dans la réponse à cette intervention, en évaluant leur influence sur les symptômes dépressifs et les idées suicidaires chez des adolescents de 12 à 13 ans. Un modèle de croissance latent a été utilisé pour étudier la croissance des symptômes dépressifs et des pensées suicidaires. L’analyse de modération a permis d’étudier l’interaction entre PreVenture et la cognition. Les résultats indiquent que les adolescents rencontrant des difficultés de mémoire avant l'intervention montrent une réduction significative de leurs idées suicidaires dans les années suivantes. Cependant, aucun des modérateurs cognitifs n'a été identifié pour les symptômes dépressifs. En incluant les profils cognitifs d’adolescents à risque, ce projet met en avant la contribution des caractéristiques individuelles dans la prévention du suicide chez les adolescents. / Depression among adolescents is a major concern due to its impact on mental health and the risk of suicide, which ranks as the fourth leading cause of death among 15- to 29-year-olds. Despite the existence of therapeutic alternatives, managing depressive disorders remains complex due to treatment resistance. Understanding the factors influencing treatment response is therefore crucial. The cognitive-behavioral preventive intervention PreVenture, designed to target specific personality traits such as hopelessness, a risk factor for depression development, offers a promising treatment alternative for adolescents. Preliminary results have demonstrated PreVenture's potential to reduce depressive symptoms and suicidal thoughts among Canadian adolescents. This project aims to study the cognitive moderators involved in the response to this intervention by assessing their influence on depressive symptoms and suicidal ideation in adolescents aged 12 to 13. A latent growth model was used to examine the growth of depressive symptoms and suicidal thoughts. Moderation analysis allowed the investigation of the interaction between PreVenture and cognition. The results indicate that adolescents with memory difficulties prior to the intervention show a significant reduction in suicidal ideation in the following years. However, none of the cognitive moderators were identified for depressive symptoms. By including cognitive profiles of at-risk adolescents, this project highlights the contribution of individual characteristics to adolescent suicide prevention.
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Rêves dysphoriques et rêves récurrents chez les enfants et les adolescents : corrélats psychosociaux et implications cliniquesGauchat, Aline 08 1900 (has links)
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La dépression, l’épuisement et la détresse psychologique chez les dentistes au Québec : une étude transversale dans le contexte de la pandémie de la COVID-19Akl, Aurélie 04 1900 (has links)
Résumé
Contexte : À partir de la mi-mars 2020, la plupart des dentistes en pratique libérale se sont retrouvés sans emploi étant donné le confinement imposé par le département de la santé publique du Québec en raison de la COVID-19. La pandémie a induit de multiples changements ayant pu affecter la santé psychologique des dentistes québécois.
Objectif: Évaluer l’état de la santé psychologique des dentistes québécois dans le contexte de la pandémie de la COVID-19 lors du déconfinement à l’été 2020.
Méthodes: Le 10 juin 2020, suite à la réouverture des cliniques dentaires après l’état d’urgence sanitaire, un sondage en ligne a été envoyé par courriel aux 5001 dentistes possédant un permis de pratique au Québec. L’Association des chirurgiens-dentistes du Québec (ACDQ), l’Ordre des dentistes du Québec (ODQ) et la Fédération des dentistes spécialistes du Québec (FDSQ) ont participé au recrutement des participants. Le statut du travail et les données sociodémographiques ont été recueillis et la santé psychologique évaluée. L’évaluation de la santé psychologique comprenait trois outils de mesures validés : l’échelle de symptômes dépressifs Patient Health Questionnaire (PHQ-9), l’échelle d’épuisement personnel, professionnel et relié au patient Copenhagen Burnout Inventory (CBI) et l’échelle de détresse psychologique Kessler-10 (K-10). La prévalence d’idéations suicidaires et de tentative de suicide a également été documentée. Les données ont été analysées en utilisant des tests statistiques bivariés et des analyses multivariées de régression logistique.
Résultats: Le taux de réponse était de 18% (n=902) avec 835 répondants qui ont fourni complètement les données psychologiques inclues dans les analyses. Une prévalence élevée a été observée pour l’épuisement d’intensité modérée à sévère sur le plan personnel (49.7%, 95%CI=46.3-53.1), sur le plan professionnel (48.4%, 95%CI=44.9-51.8) et lié au patient (37.5%, 95%CI=34.2-40.9). Des symptômes dépressifs d’un niveau moyen à sévère ont été répertoriés chez 23.4% (95%CI=20.5-26.4) des participants et 39.5% (95%CI=36.2-42.9) des participants présentaient un niveau modéré à sévère de détresse psychologique. Les participants percevaient leur santé psychologique comme étant détériorée après le début de la pandémie comparativement à avant la pandémique (p<0.001). Des idéations suicidaires passées ont été relevées par 12.9% (95%CI=10.7-15.4) des participants, dont 1.7% (95%CI=0.9-2.8) qui rapportaient au moins une tentative de suicide. Être une femme était significativement associé au burnout personnel (aOR=1.90, p≤0.001), au burnout professionnel (aOR=1.56, p≤0.01) et à la détresse psychologique (aOR=1.47, p≤0.05). Les dentistes plus âgés (≥ 45 ans) étaient plus susceptibles d’avoir des idéations suicidaires dans les deux dernières semaines (OR= 1.57, p=0.055) comparativement aux dentistes moins âgés. Les dentistes vivant seuls ou étant propriétaires de clinique étaient significativement plus à risque de développer des idéations suicidaires dans les deux dernières semaines (aOR=2.52, p≤0.01, et aOR=2.09, p≤0.01, respectivement) et démontraient plus de troubles de santé psychologique. Faire de l’exercice régulièrement, minimiser la consommation d’alcool, un nombre augmenté d’heures de sommeil et un nombre augmenté de semaines de vacances étaient des marqueurs protecteurs contre un niveau modéré à sévère de troubles psychologiques pendant la pandémie de la COVID-19. L’anxiété d’attraper ou transmettre la COVID-19 aux patients ou les membres de la famille était positivement associée avec le burnout. Les trois stratégies de coping les plus populaires étaient les interactions sociales, le sport et l’écoute de la musique.
Conclusion: La santé psychologique des dentistes québécois présente plusieurs défis dans le contexte de la pandémie de la COVID-19. Il y a un besoin urgent d’apporter un soutien psychologique aux dentistes québécois. / Abstract
Context: Due to the COVID-19 pandemic, as of mid-March 2020, most Quebec dentists in private practice found themselves unemployed due to the confinement imposed by the Quebec public health department. The psychological health of Quebec dentists was challenged because of several sudden changes in their daily lives.
Objectives: To assess the state of the psychological health of Quebec dentists in the context of the COVID-19 pandemic during the summer of 2020.
Methods: An online questionnaire was sent to the 5001 licensed dentists in the province of Quebec, Canada on June 10, 2020. Working status, psychological health assessment, and sociodemographic data were evaluated. The validated psychological health measurement tools included the Patient Health Questionnaire (PHQ-9) to evaluate depression, Copenhagen Burnout Inventory (CBI) to measure burnout, and Kessler-10 scale (K-10) to evaluate psychological distress. Suicidal ideation and past suicidal attempts were also assessed. Data were analyzed using bivariate statistical tests and multivariate logistic regression analysis.
Results: The response rate was 18% (n=902) with 835 participants providing complete data sets for psychological outcomes included in the analysis. Prevalence of moderate to severe level of personal (49.7%, 95%CI=46.3-53.1), professional (48.4%, 95%CI=44.9-51.8), and patient-related (37.5%, 95%CI=34.2-40.9) burnout was high. Moderate to severe depressive symptoms were found in 23.4% (95%CI=20.5-26.4) of participants and 39.5% (95%CI=36.2-42.9) had moderate to severe psychological distress. Participants perceived their psychological health as worse after the beginning of the pandemic compared to before the pandemic (p<0.001). Past suicidal ideation was reported by 12.9% (95%CI=10.7-15.4) of participants with 1.7% (95%CI=0.9-2.8) reporting at least one suicide attempt. Being a woman was significantly associated with personal burnout (aOR=1.90, p≤0.001), professional burnout (aOR=1.56, p≤0.01) and psychological distress (aOR=1.47, p≤0.05). Older dentists (≥ 45 years old) were more prone to have suicidal ideation over the past two weeks (OR= 1.57, p=0.055) compared to their younger counterparts. Dentists living alone and dental clinic owners were significantly more at risk to develop suicidal ideation over the last two weeks (aOR=2.52, p≤0.01, and aOR=2.09, p≤0.01, respectively) and had worst psychological outcomes. Regular physical exercise, minimizing alcohol consumption, an increased number of sleeping hours and an increased number of vacation weeks per year were found to be significant protective markers against moderate to severe psychological outcomes during the COVID-19 pandemic. Anxiety of getting or transmitting the COVID-19 virus to patients or family members was positively associated with burnout. The three most popular coping strategies during the COVID-19 pandemic were social interactions, sports, and listening to music.
Conclusion: Psychological health among Quebec dentists presents several challenges in the context of the COVID-19 pandemic. There is an urgent need to provide psychological support to dentists.
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Low-resource suicide ideation and depression detection with multitask learning and large language modelsBreau, Pierre-William 08 1900 (has links)
Nous évaluons des méthodes de traitement automatique du langage naturel (TALN) pour la détection d’idées suicidaires, de la dépression et de l’anxiété à partir de publications sur les médias sociaux. Comme les ensembles de données relatifs à la santé mentale sont rares et généralement de petite taille, les méthodes classiques d’apprentissage automatique ont traditionnellement été utilisées dans ce domaine. Nous évaluons l’effet de l’apprentissage multi-tâche sur la détection d’idées suicidaires en utilisant comme tâches auxiliaires des ensembles de données disponibles publiquement pour la détection de la dépression et de l’anxiété, ainsi que la classification d’émotions et du stress. Nous constatons une hausse de la performance de classification pour les tâches de détection d’idées suicidaires, de la dépression et de l’anxiété lorsqu’elles sont entraînées ensemble en raison de similitudes entre les troubles de santé mentale à l’étude. Nous observons que l’utilisation d’ensembles de données publiquement accessibles pour des tâches connexes peut bénéficier à la détection de problèmes de santé mentale. Nous évaluons enfin la performance des modèles ChatGPT et GPT-4 dans des scénarios d’apprentissage zero-shot et few-shot. GPT-4 surpasse toutes les autres méthodes testées pour la détection d’idées suicidaires. De plus, nous observons que ChatGPT bénéficie davantage de l’apprentissage few-shot, car le modèle fournit un haut taux de réponses non concluantes si aucun exemple n’est présenté. Enfin, une analyse des faux négatifs produits par GPT-4 pour la détection d’idées suicidaires conclut qu’ils sont dus à des erreurs d’étiquetage plutôt qu’à des lacunes du modèle. / In this work we explore natural language processing (NLP) methods to suicide ideation, depression, and anxiety detection in social media posts. Since annotated mental health data is scarce and difficult to come by, classical machine learning methods have traditionally been employed on this type of task due to the small size of the datasets. We evaluate the effect of multi-task learning on suicide ideation detection using publicly-available datasets for depression, anxiety, emotion and stress classification as auxiliary tasks. We find that classification performance of suicide ideation, depression, and anxiety is improved when trained together because of the proximity between the mental disorders. We observe that publicly-available datasets for closely-related tasks can benefit the detection of certain mental health conditions. We then perform classification experiments using ChatGPT and GPT-4 using zero-shot and few-shot learning, and find that GPT-4 obtains the best performance of all methods tested for suicide ideation detection. We further observe that ChatGPT benefits the most from few-shot learning as it struggles to give conclusive answers when no examples are provided. Finally, an analysis of false negative results for suicide ideation output by GPT-4 concludes that they are due to labeling errors rather than mistakes from the model.
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Le suicide chez les personnes présentant un premier épisode psychotique : trajectoires d’évolution et facteurs associésSicotte, Roxanne 05 1900 (has links)
Introduction : Chaque année, 703 000 personnes décèdent par suicide à travers le monde et une proportion encore plus importante de personnes pensent au suicide ou font une tentative de suicide. L’étude des facteurs associés aux idées et aux comportements suicidaires vise à améliorer notre compréhension de cette problématique pour mieux cibler les personnes à risque, mieux les soutenir et, ultimement, diminuer les taux de décès par suicide. Les troubles psychotiques sont associés à une vulnérabilité accrue au suicide, particulièrement dans les premières années suivant l’émergence de la psychose, c’est-à-dire lors du premier épisode psychotique (PEP). L’objectif général de la thèse est de mieux comprendre l’évolution des idées suicidaires et des comportements suicidaires ainsi que les facteurs qui y sont associés chez les personnes présentant un PEP.
Méthode : Trois études ont été réalisées. La première est une recension systématique des écrits réalisée en accord avec les critères PRISMA. Les études longitudinales portant sur la prévalence et les facteurs associés aux idées et aux comportements suicidaires chez les personnes présentant un PEP ont été répertoriées à partir de cinq banques de données et des références bibliographiques des articles pertinents. Le tri des articles, l’extraction des données ainsi que l’évaluation de la qualité des articles ont été réalisés par deux codeurs indépendants. La deuxième étude a identifié les trajectoires des idées suicidaires sur une période de cinq ans et la distribution des tentatives de suicide à travers ces trajectoires chez les patients présentant un PEP, admis entre 2005 et 2013, dans deux services d’intervention précoce pour la psychose à Montréal, Québec. Les données sur les idées suicidaires, les tentatives de suicide, les décès par suicide, et les facteurs potentiellement associés ont été évalués annuellement pendant cinq ans par des entrevues de recherche, la révision des dossiers médicaux et les rapports du coroner. Des analyses de trajectoires latentes ont été réalisées. Enfin, le troisième article a comparé l’évolution des idées et des comportements suicidaires dans des services d’intervention précoce pour la psychose, structurés de façon similaire, dans deux contextes socioculturels différents, soit à Montréal, au Canada et à Chennai, en Inde. Les données sur les idées et les comportements suicidaires ainsi que sur les facteurs potentiellement associés ont été colligées à sept temps de mesure sur une période de deux ans par des entrevues de recherche, des questionnaires standardisés ainsi qu’une révision des dossiers médicaux. Pour chacun des sites, les facteurs associés à la présence et à la sévérité des idées et des comportements suicidaires ont été comparés à l’admission avec un modèle en deux parties de type « hurdle » (modèle linéaire généralisé pour une distribution binomiale et un second modèle de régression logistique pour variable ordinale). L’évolution des idées et des comportements suicidaires a été comparée entre les sites avec un modèle à effets mixtes pour réponse ordinale.
Résultats : La recension des écrits comprend 17 articles, réalisés dans des pays à haut revenu, et révèle que près du tiers des patients présentant un PEP rapporte avoir eu des idées suicidaires et fait une tentative de suicide avant leur admission dans les services d’intervention précoce pour la psychose. En général, une diminution des idées suicidaires et des comportements suicidaires a été observée pendant le suivi. Les symptômes dépressifs ainsi les antécédents d’idées et de comportements suicidaires ont été associés à un plus grand risque de comportements suicidaires. Les services d’intervention précoce pour la psychose ont plutôt été associés à un moindre risque de décès par suicide. La deuxième étude, incluant 382 patients, a démontré l’hétérogénéité de l’évolution des idées suicidaires chez les personnes présentant un PEP en identifiant trois trajectoires distinctes : Une première trajectoire caractérisée par un risque faible et décroissant de présenter des idées suicidaires (85.1%), une seconde marquée par un déclin précoce des idées suicidaires suivi d’une augmentation en fin de suivi à la clinique PEP (7.8%), ainsi qu’une troisième trajectoire caractérisée par une persistance des idées suicidaires au cours des cinq années de suivi (7.1%). Alors que les antécédents d’idées suicidaires et le trouble d’usage de cocaïne ont été associés à la seconde trajectoire, les antécédents d’idées suicidaires et de tentatives de suicide ainsi que le trouble d’usage d’alcool ont été associés à la troisième trajectoire. La troisième étude, incluant 333 patients (165 à Montréal, 168 à Chennai), a révélé une diminution des idées et des comportements suicidaires dans les deux sites au cours du suivi, avec toutefois un risque suicidaire plus élevé tout au long du suivi pour les patients suivis à Montréal. Certains facteurs ont été associés à un plus grand risque d’idées et de comportements suicidaires dans les deux contextes (comme la dépression et les antécédents de tentatives de suicide) alors que certains facteurs étaient plutôt spécifiques au contexte (comme le statut relationnel et le genre).
Conclusion : Les trois manuscrits soutiennent que la prévalence des idées suicidaires et des comportements suicidaires est élevée chez les personnes présentant un PEP, quel que soit le milieu ou le contexte socioculturel. Les résultats plaident en faveur de la détection précoce de la psychose afin d’évaluer le risque suicidaire et intervenir rapidement auprès des personnes vivant un PEP puisque les taux d’idées et de comportements suicidaires sont particulièrement élevés avant l’entrée dans les services et au début du suivi. Une évaluation continue du risque suicidaire est nécessaire jusqu’à la toute fin du suivi pour soutenir les différents sous-groupes de patients, dont ceux plus à risque de présenter des idées suicidaires croissantes ou persistantes. Les personnes présentant des symptômes dépressifs, des antécédents d’idées et de tentatives de suicide ainsi qu’un trouble de l’usage de substances devraient être ciblées pour bénéficier d’interventions visant à prévenir le suicide, et ce, dès le début du suivi. Enfin, la thèse a permis de mieux comprendre l’évolution des idées et des comportements suicidaires chez les personnes présentant un PEP et d’identifier différentes avenues de recherches futures. / Introduction: Every year, 703,000 persons die by suicide worldwide and an even greater proportion of people think of or attempt suicide. Studying factors associated with suicidal thoughts and behaviours aims to improve our understanding of this issue to better target and support those at risk and ultimately decrease rates of suicide deaths. Psychotic disorders are associated with an increased vulnerability to suicide, particularly in the first years following psychosis onset, i.e., during first-episode psychosis (FEP). The overall goal of the dissertation is to better understand the course of suicidal thoughts and behaviours and the factors associated therewith in persons with FEP.
Method: Three studies were conducted. The first was a systematic review in compliance with PRISMA guidelines. Longitudinal studies on the prevalence of and factors associated with suicidal thoughts and behaviours in FEP were identified from five databases and reference lists of relevant articles. Screening, data extraction, and quality assessment of selected studies were performed by two independent reviewers. The second study identified trajectories of suicidal ideation over a five-year period and the distribution of suicide attempts across these trajectories in patients with FEP admitted between 2005 and 2013 to two early intervention services for psychosis in Montreal, Quebec. Data on suicidal ideation, suicide attempts, suicide deaths, and potentially associated factors were assessed annually for five years through research interviews, medical records review, and coroners' reports. Latent trajectory analyses were performed. Finally, the third study compared the course of suicidal thoughts and behaviours in similarly structured early intervention services for psychosis in two different sociocultural contexts, Montreal, Canada and Chennai, India. Data on suicidal thoughts and behaviours and potentially associated factors were collected at seven time points over two years through research interviews, standardized questionnaires, and medical records review. For each site, factors associated with presence and severity of suicidal thoughts and behaviours were compared at admission with a two-part hurdle model (generalized linear model for a binomial distribution and a second ordered logistic regression model). Course of suicidal thoughts and behaviours was compared between sites with a mixed-effects ordered logistic regression.
Results: The systematic review included 17 articles from high-income countries and found that nearly one third of patients with FEP reported suicidal ideation and attempts prior to admission to early intervention services for psychosis. In general, a decrease in suicidal thoughts and behaviours was observed during follow-up. Depressive symptoms and a history of suicidal thoughts and behaviours were associated with a greater risk of suicidal behaviours. Early intervention services for psychosis were rather associated with a lower risk of death by suicide. The second study, including 382 patients, showed heterogeneity in the evolution of suicidal ideation in persons with FEP by identifying three distinct trajectories: a first trajectory characterized by a low and decreasing risk of presenting suicidal ideation (85.1%), a second trajectory marked by an early decline in suicidal ideation followed by an increase at the end of follow-up (7.8%), and a third trajectory characterized by persistence of suicidal ideation during the five-year follow-up (7.1%) While history of suicidal ideation and cocaine use disorder were associated with the second trajectory, history of suicidal ideation and suicide attempts, and alcohol use disorder were associated with the third trajectory. The third study, including 333 patients (165 in Montreal, 168 in Chennai), found a decrease in suicidal thoughts and behaviours over follow-up in both sites, although the risk was higher throughout follow-up for Montreal patients. Some factors were associated with a higher risk of suicidal thoughts and behaviours across contexts (e.g., depression and history of suicide attempts), while some factors were rather context-specific (e.g., relationship status and gender).
Conclusion: The three manuscripts support that the prevalence of suicidal thoughts and behaviours is high among persons with FEP, regardless of sociocultural context or setting. The results argue for early detection of psychosis to assess suicidal risk and intervene promptly with individuals with FEP, as rates of suicidal thoughts and behaviours are particularly high prior to service entry and at the beginning of follow-up. Ongoing assessment of suicidal risk is needed until the very end of follow-up to support different subgroups of patients, including those at higher risk of developing increasing or persistent suicidal ideation. Individuals with depressive symptoms, a history of suicide ideation and attempts, and a substance use disorder should be targeted for suicide-focused interventions early in follow-up. Finally, the dissertation provided a better understanding of the course of suicidal thoughts and behaviours in persons with FEP and allowed for the identification of different areas for future research.
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The relationship between parental practices and suicidal behaviors in Québec adolescentsAhmadi, Shamila 08 1900 (has links)
Sommaire
Cette thèse examine les liens entre la présence de risques suicidaires chez les adolescents et leur perception des pratiques de chacun de leurs parents. L’étude a examiné l’association entre le comportement suicidaire et différents aspects des pratiques parentales incluant l’affection, l’exercice du contrôle comportemental et psychologique ainsi que les conflits entre parent et adolescents. La thèse a également examiné l’effet du statut matrimonial des parents sur le comportement suicidaire chez les jeunes. Le dernier objectif de l’étude a été d’explorer le rôle du sexe de l’adolescent comme facteur de vulnérabilité face au suicide. L’échantillon de l’étude était composé 1096 adolescents Montréalais, âgés de 11 à 18 ans. L’échantillon était également réparti entre filles et garçons, fréquentant deux écoles secondaires de la région de Montréal, dans la province du Québec au Canada. Il y avait deux groupes à l’étude : le groupe suicidaire et le groupe non-suicidaire. Le premier groupe incluait les sujets présentant des idéations suicidaires et ceux ayant fait une ou plusieurs tentatives de suicide. Un questionnaire auto-rapporté fut administré à chaque sujet pour évaluer les dimensions suivantes auprès de la mère et du père : le niveau de proximité affective, le niveau de supervision parentale, le contrôle comportemental et le contrôle psychologique, la tolérance à l’égard des amis, ainsi que la fréquence et l’impact émotionnel des conflits. Une échelle a également évalué la présence éventuelle de comportements suicidaires chez les jeunes. Dans le but de tester l’hypothèse de base de l’étude, une série d’analyses descriptives et une MANCOVA ont été réalisées. L’hypothèse générale de la thèse postulant que les adolescents ayant des risques suicidaires présenteraient des relations plus problématiques avec leurs parents fut confirmée. En contrôlant l’effet de la détresse psychologique des adolescents, les analyses ont mené à la conclusion que, dans les familles biparentales, un faible niveau de proximité affective avec la mère, une fréquence plus élevée de conflits avec la mère, un excès du contrôle psychologique et un plus faible niveau de supervision maternelle, présentaient des liens significatifs avec le comportement suicidaire chez les adolescents. Indépendamment de la structure familiale, les caractéristiques suivantes du père étaient respectivement perçues par l’adolescent comme ayant des liens significatifs avec le comportement suicidaire des adolescents: faible proximité affective, impact émotionnel et fréquence élevée des conflits ainsi que le manque de supervision. Ces résultats ont été interprétés à la lumière des théories de la socialisation qui mettent l’accent sur le rôle central de la qualité des liens affectifs entre parents et adolescents, comme facteur de protection contre les risques suicidaires. Les résultats ont aussi révélé que les filles adolescentes sont plus exposées aux risques suicidaires tels que tentatives et idéations suicidaires. Les conclusions de cette étude soulignent le besoin urgent de recherches plus poussées sur le comportement suicidaire des adolescents et leurs liens avec les facteurs familiaux, en tenant compte du statut matrimonial des parents. La thèse met également l’accent sur la nécessité de mettre en place des programmes de prévention auprès des adolescents présentant des risques suicidaires élevés. / Abstract
This thesis explores the relationship between the risk of suicidal behaviour in adolescents and their perception of parental practices used in their families. This study is primarily aimed at investigating the association between suicidal behavior in a Montreal sample of adolescents and several aspects of their parents’ parental practices including parent-child bonding, parental psychological and behavioral control, and parent- adolescent conflict. The second goal of this thesis was to examine the effect of parents’ marital status on adolescents’ suicidal behavior. The final objective of this study was to explore the link between gender difference and vulnerability to suicidal behavior in adolescents. The participants of this study included 1096 Montréal high school students, aged between 11 and 18 years, equally divided in boys and girls, in the province of Québec, Canada. There were two groups involved in this study: non suicidal and suicidal behavior. The suicidal behavior group included both suicidal ideation and suicide attempt behaviors. A self-report questionnaire was administrated to evaluate the level of parent and child bonding, the quality of parental psychological and behavioral control, and the level of adolescent’s conflict with each of the parents and risk of suicide in young individuals. A series of descriptive analysis and a multivariate analysis of covariant (MANCOVA) was performed in order to test the hypotheses of the study. The general hypotheses of the study postulating that adolescents who perceived a more troubled relationship with their parents, were at a higher risk of suicidal behaviors were confirmed. The evaluation of parental practices characteristics after being controlled for psychological distress and family structure concluded that in the case of intact families the high emotional impact and frequency of conflict with the mother, lack of maternal emotional bonding, excess of maternal psychological control, and lack of maternal supervision are significantly related to adolescents’ suicidal behaviors. In both families structures, the strongest significant characteristics of paternal parental practices perceived by adolescents with suicidal behavior was the lack of emotional bonding between father and child, the high impact and frequency of conflict between them, and lack of paternal supervision respectively. These results are interpreted in the light of socialization theory which emphasizes on the crucial role of the quality of the parent- adolescent bonding as a protective factor against suicidality in adolescents.
The result also revealed that adolescent girls are at a higher risk of demonstrating suicidal behaviors such as ideation and attempt than boys. The findings of this study demonstrate an urgent need for more research on adolescent’s suicidal behavior and risk factors especially on parents’ marital status. The study also highlights the necessity of designing prevention programs specifically aimed at adolescents with an elevated risk of suicide.
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