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Le cinéma québécois vu par ses critiques entre 1960 et 1978Sabino, Hubert 09 1900 (has links)
Cette étude s’intéresse aux écrits portant sur le cinéma québécois qui ont été publiés durant les décennies 1960-70 dans les quatre principales revues de cinéma du Québec, soient Séquences, Objectif, Cinéma/Québec et Champ libre. Cherchant à les comprendre historiquement, elle situe ces publications dans l’évolution de la critique cinématographique au Québec et dans le développement sociopolitique de l’époque.
Abordant chacune des revues individuellement, ce texte présente les rédacteurs, le rôle que se donnent les comités de rédaction, ainsi que leur approche du cinéma. Il soulève également les principaux enjeux abordés par chacune d’entre elles et il révèle le discours sur le cinéma québécois qui y est publié.
Par la suite, cherchant à établir des constatations sur la critique cinématographique, à partir du corpus étudié, cette étude expose les interactions existant entre ces revues : les raisons derrière leur fondation et les réactions des comités de rédaction lors de l’arrivée de nouvelles concurrentes. En définitive, soulignant les différences et les ressemblances entre les discours sur le cinéma québécois retrouvées dans ces publications, cette étude présente la perception générale de la critique envers la production cinématographique de cette époque. / This study explores the writings on Quebec cinema found in the four main Quebec film magazines of the 1960s and 70s: Séquences, Objectif, Cinéma/Québec et Champ libre. In order to understand them historically, the publications are situated in relation to the development of film criticism in Quebec and within the socio-political context of the time.
Examining each of the publications individually, the study presents the editors, the roles of the board of editors, and their approach to cinema. It also identifies the key issues each of the journals addressed by outlining the discourses on Quebec cinema that were published.
Based on an analysis of the corpus, and seeking to draw more definitive conclusions about film criticism, this study then examines the various levels of interaction existing between the journals : the reasons for their establishment, and the editorial boards’ reactions to the arrival of new competitors. Highlighting the differences and similarities between the discourses on Quebec cinema found in these publications, this study ultimately reveals film criticism’s general perception toward the film productions of the time.
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La représentation du monde sans jugement : Réalisme et neutralité dans la dramaturgie moderne et contemporaine / Prejudice-free depictions of the world : Realism and neutrality in modern and contemporary theaterBoudier, Marion 10 December 2012 (has links)
L’idée de « représentation du monde sans jugement », double visée du réel et du neutre, rassemble des œuvres qui aspirent à donner à voir le monde sans en orienter le commentaire et en débusquant le jugement dans nos représentations. En faisant l’hypothèse d’un « réalisme neutre », nous étudions les stratégies dramaturgiques de suspension du sens qui répondent à cette intention. Nous interrogeons l’existence d’une lignée de dramaturges qui, depuis le théâtre clinique de Tchekhov et à l’opposé du théâtre critique brechtien, conduit le spectateur à « l’étonnement d’un monde sans procès » (Barthes). En confrontant ces représentations du monde sans jugement au théâtre documentaire et au réalisme critique brechtien, nous analysons un changement de paradigme dans la représentation du réel, sa modélisation clarifiante et engagée laissant place à une expérience ouverte à l’interprétation. De Horváth aux auteurs quotidiennistes, en passant par Fleisser, Adamov, Kroetz et jusqu’à des réinventions contemporaines d’un théâtre « presque documentaire », comment ces esthétiques de la monstration échappent-elles à une simple symptomatologie superficielle du monde ainsi qu’aux malentendus induits par la délégation du jugement au spectateur ? Cette question oriente notre étude des décentrements dramaturgiques du réalisme, à travers lesquels s’affirment une autre pensée de la responsabilité critique du dramaturge et une dimension politique du neutre. Les œuvres et démarches de M. Vinaver, O. Hirata, J. Pommerat et L. Norén illustrent quatre modalités de ce « réalisme neutre », de l’exemption à la pluralisation du sens, en passant par le trouble, l’errance ou le saisissement du spectateur. / Prejudice-free depictions of the world are the aim both of reality and of any neutral approach. They bring together works of art that show the world without inducing any commentary while exposing our opinions in all representations. We will hypothesise the concept of “neutral realism” to analyse the strategies used by dramatic arts to produce suspension of meaning. We question the existence of a tradition of dramatic authors – ranging from Tchekhov’s “clinical theater” to Brecht’s “critical theater” – that lead spectators to what Barthes termed the “astonishment upon discovering a trial-free world”. We will weigh such prejudice-free representations of the world against documentary drama and against Brecht’s critical realism. Such a comparison will evidence a paradigm shift where an explicit, committed type of modelling seems to give way to a more open interpretative experience. From Horváth to daily-life authors and to Fleisser, Adamov, Kroetz and other contemporary re-inventors of “quasi- documentary-style” drama, the question can be thus articulated: how do such illustrative aesthetics succeed in circumventing both merely superficial symptomatology of the world and the misunderstandings that might arise from the decision of leaving the viewer to judge the work on their own? The answer to the question guides our analysis of the dramatic arts’ decentering of realism, through which another vision of the responsibility of the dramatic author emerges, as well as a new take on the political nature of a neutral approach. The works and reflections of M.Vinaver, O. Hirata, J. Pommerat and L. Norén evidence four aspects of this “neutral realism”, ranging from the cancellation of meaning to multifaceted meaning and to troubled, disconnected or awed spectators.
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Cinéma et modernité : le Festival international du film de Montréal de 1960 à 1967, du personnalisme au néonationalismeGodin-Hébert, Antoine 12 1900 (has links)
En 1960, Fernand Cadieux et Pierre Juneau créent le premier Festival international du film de Montréal. Chaque année le Festival a lieu au mois d’août jusqu’à l’Expo 67, événement qui marque à la fois le point culminant et final de cette aventure culturelle.
L’histoire de cette institution touche à la culture, au personnalisme, au nationalisme, à la cinéphilie ainsi qu’à l’institutionnalisation et à l’industrialisation du cinéma au Canada et au Québec pendant les années cinquante et soixante.
Conçu sous le régime politique de Duplessis par d’anciens membres de la Jeunesse étudiante catholique qui deviendraient presque tous fédéralistes, le Festival constitue un objet idéal d’histoire culturelle propice à étendre la compréhension des origines catholiques de la Révolution tranquille. Au plan culturel, il permet aussi de comprendre plus finement la resynchronisation du Québec dans la trajectoire de la modernité, ainsi que les répercussions du choc entre nationalistes et gauchistes québécois contre libéraux fédéralistes.
Ce mémoire permet aussi de découvrir le FIFM comme institution cinématographique québécoise, le réseau d’acteurs et d’établissements qui le soutiennent et l’objet de leur passion : les films. La présente analyse explore la manifestation dans ses dimensions à la fois cinématographique et politique, artistique et historique. / In 1960, Fernand Cadieux and Pierre Juneau founded the first Montreal International Film Festival. This great cultural adventure was held each August, up until what became its culminating and final year: that of Expo ’67.
The history of the festival is intrinsically linked to culture, personalism, nationalism, and cinephillia, as well as the institutionalization and industrialization of cinema in Canada and Quebec during the 1950s and 60s.
Created under the political regime of Duplessis by former members of the Jeunesse étudiante catholique (Young Christian Students), who would almost all become federalists, it became apparent to me that the festival constituted a cultural-historic event conductive to expanding our understanding of the Catholic origins of the Quiet Revolution. It also allowed for a finer understanding of the resynchronization of Quebec with modernity and the shock waves that emanated from this change, in particular, between leftists Quebec nationalists against federal Liberals.
Moreover, this paper allows us to discover the FIFM in its role as a Quebec cinemagraphic institution, as well as the community of actors and establishments that supported it and the object of their passion: film. The wager is therefore, to analyze in one hundred or so pages, the multiple facets of these issues: the cinemagraphic, political, artistic and historic.
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«La laïcisation des études médiévales» : l’Institut d’études médiévales de l’Université de Montréal et sa réforme académique de la Révolution tranquille, 1959-1968Robert, Martin 08 1900 (has links)
Ce mémoire de maîtrise analyse les transformations institutionnelles de l’Institut d’études médiévales à l’Université de Montréal entre 1942 et 1968. Pour ce faire, nous nous concentrons sur les effets de la Révolution tranquille sur l’Institut d’études médiévales, une institution d’études supérieures fondée par l’Ordre dominicain en 1930. S’inspirant du courant idéologie de Nouvelle Théologie exposé par Marie-Dominique Chenu, l’Institut embrasse une raison d’être doctrinale et utilise un savoir-faire scientifique pour l’accomplir. En adaptant la méthode historico-critique pour inférer sur l’enseignement du thomisme, l’Institut représente un amalgame religieux-scientifique intéressant à étudier pour comprendre les effets de la laïcisation de l’Université de Montréal sur ses structures, sa culture et ses institutions. Nous décrivons le parcours de cette institution à travers la Grande noirceur, la Révolution tranquille et la laïcisation de la Charte universitaire de l’Université de Montréal.
Grâce à l’analyse des dépôts d’archives de l’Université de Montréal et de la Province canadienne de l’Ordre dominicain, nous décrivons l’histoire institutionnelle de l’Institut d’études médiévales selon l’évolution de ses espérances et de ses fonctions à l’Université. Par l’analyse de ses énoncés de mission, nous décrivons comment l’Institut s’adapte pour se mettre en phase avec l’évolution structurelle et culturelle de sa société québécoise / This master's thesis analyses the institutional transformations of the Institut d'études médiévales of the Université de Montréal between 1942 and 1968. To do so, we focus on the effects of the Quiet Revolution on the Institut d'études médiévales, an institution of higher learning founded by the Dominican Order in 1930. Inspired by the Nouvelle Théologie outlined by Marie-Dominique Chenu, the Institute embraces a doctrinal raison d'être and uses scientific know-how to achieve it. By adapting the historical-critical method to infer the teaching of Thomism, the Institute represents an interesting religious-scientific amalgam to understand the effects of the secularization of the Université de Montreal on its structures, its culture, and its institutions. We describe the journey of this institution through La Grande Noirceur, the Quiet Revolution, and the secularization of the university’s Charter.
Through the analysis of the archives of the Université de Montreal and the Canadian Province of the Dominican Order, we describe the institutional history of the Institut d'études médiévales according to the evolution of its hopes and of its functions at the university. Through the analysis of its mission statements, we describe how the Institute adapts to keep pace with the structural and cultural evolution within Quebec’s Quiet Revolution.
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