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Le rôle du théâtre engagé dans la construction d'un Québec "moderne" : 1965-1976Hénaff, Lucas January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Sur la place publique : construction historique de l’événement Nuit de la poésie 1970A.-Savoie, Olivier 12 1900 (has links)
Toute historiographie se construit sous la forme d’un récit, soutenue par une narration qui, autour d’une intrigue, sélectionne et organise les événements en fonction de leur importance relative à des critères prédéterminés. La période des années 1960, qui est habituellement décrite comme celle de la naissance de la littérature québécoise, est on ne peut plus représentative de cette logique narrative qui sous-tend toute démarche historique. Un événement retenu par cette histoire, la Nuit de la poésie du 27 mars 1970, s’est littéralement élevé au rang de mythe dans l’imaginaire littéraire, mais aussi identitaire des Québécois. Que ce soit à travers les triomphes de Claude Gauvreau et de Michèle Lalonde ou la foule de plusieurs milliers de personnes devant le Gesù qui espérait assister à la soirée, cet événement, mis sur pellicule par Jean-Claude Labrecque et Jean-Pierre Masse, a été conçu par plusieurs comme l’apothéose de « l’âge de la parole ».
Une observation minutieuse de ce happening soulève cependant de nombreuses questions concernant la construction de ce rôle dans l’histoire littéraire québécoise. En effet, tant l’étude des conditions d’organisation de la soirée que l’analyse de son mode de transmission révèlent des motivations archivistiques qui laissent transparaître l’objectif de la Nuit à « faire événement », à produire des traces qui participeront à l’inscription historique de la poésie québécoise. Considérant que l’œuvre filmique de Labrecque et de Masse constitue le seul véritable document témoignant de cet événement et que celui-ci a fait l’objet d’un montage ne présentant qu’une facette de la soirée, les enjeux de représentation et de mise en récit inhérents au cinéma documentaire poussent à questionner le portrait désiré de la poésie de l’époque que l’on voulait créer à travers le long-métrage. Véritable plateau de tournage, le spectacle du 27 mars 1970 appelle à être analysé dans les termes d’une conscience historique qui pousse les acteurs du milieu littéraire de l’époque à ériger les monuments qui seront à la base du canon et de l’institution littéraires québécois.
L’étude, mobilisant les ressources de l’analyse de texte, de la sociologie de la littérature, de la théorie historiographique et de la théorie du cinéma, portera principalement sur le documentaire La Nuit de la poésie 27 mars 1970, considéré comme véritable recueil de textes, mais aussi de façon tout à fait originale sur les archives inédites rejetées du montage final des réalisateurs de l’ONF. Au terme de ce travail, j’approfondirai la réflexion sur le rôle historique d’un événement emblématique de la littérature québécoise en explicitant la construction historique autour de celui-ci. Il s’agira non seulement de relativiser l’événement en tant que tel, mais aussi de réfléchir sur le grand récit espéré par les artistes de l’époque. / Any historiography is constructed on the model of a story, that is, the narration of an underlying plot which conveys the particular choosing and singling out of events based upon their importance according to predefined criteria. The 1960s, which are usually depicted as the period where Quebecois literature came into being, are representative of this narrative logic which underlies the stream of history. "La Nuit de la poésie", which took place on the 27th of March 1970, was one of those events singled out by history and mythologized in Quebec’s collective imagination. As such, the happening, filmed by Jean-Claude Labrecque and Jean-Pierre Masse, was conceived by many as the apex of this fruitful period called the "âge de la parole".
A study of this happening, however, raises many questions about the process of historical construction which took place around the event. The organization of the night, as well as the way it was passed to further generations, both highlight the strong aspiration to create an historical event and to mark Quebec’s literary culture. Given that Labrecque and Masse’s documentary is the only genuine document attesting to the event, and that the film itself has been subjected to a great deal of editing, issues of representation and of creation of narrative need to be addressed in the context of the cultural affirmation Quebec went through in the 1960s. The Night thus should be analyzed as an indication of an emergent historical consciousness, influencing the cultural actors of the 1960s and 1970s and creating a new group of canonical figures in Quebecois literature.
This study, based on text analysis, the sociology of literature, historiography, and film theory, will bear on the documentary La Nuit de la poésie 27 mars 1970, and specifically on the singular work of editing which led to the rejection of many performances from the final documentary. At the end of this analysis, I will deepen the historical role of this iconic event by addressing the cultural and historical construction that surrounded it. The effect of my perspective will be to mitigate the impact of this event alone, but also to draw on the key features that underlined the historical vision characteristic of the literary Quebec of the 1960s.
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Le processus de sécularisation : l'implication des élites catholiques laïquesDesautels, Eric 08 1900 (has links)
À partir des études récentes démontrant l’importance des élites catholiques dans la foulée des changements et de la modernisation de la société québécoise entre les années 1930 et 1970, nous tentons de mieux comprendre ces élites, leurs motifs et leur destin. Issues des jeunes générations de laïcs contestataires des années 1930 et 1940, nous montrons d’abord que les élites catholiques laïques ont été influencées par des courants philosophiques de renouveau chrétien et par leur formation dans l’Action catholique spécialisée. En contestant le cléricalisme et le conservatisme présents au Québec entre 1930 et 1960, elles ont développé une pensée réformiste se situant dans l’esprit du concile Vatican II et de la Révolution tranquille. Un trait caractérise ces élites: même en étant critiques envers l’Église catholique, elles sont tout de même demeurées loyales envers le catholicisme.
Nous proposons de nous réapproprier la sociologie de Max Weber afin de mieux comprendre l’implication des élites catholiques laïques à la modernisation de la société québécoise et, par là, de saisir le type particulier de sécularisation qu’a connu le Québec des années 1950 à 1970. Pour ce faire, nous retenons les parcours de vie et le discours de trois représentants de ces élites: Guy Rocher, Jacques Grand’Maison et Claude Ryan. À partir de ces acteurs, nous délinéons trois « voies » distinctes empruntées par les élites catholiques laïques pour s’engager dans la société. Ces trois « voies » relatent certes des types d’engagement différents, mais elles renvoient aussi à un ancrage catholique commun. En considérant le point de vue de ces élites face aux transformations du paysage religieux au Québec, nous examinons enfin l’utilisation du concept de sécularisation par rapport à la laïcisation et la déconfessionnalisation ainsi que les enjeux actuels liés à la religion. / Based on recent studies acknowledging the importance of Catholic elites in the changes leading to the modernization of Quebec society between 1930 and 1970, this master thesis try to provide a better understanding of these elites, their motives and their destiny. Stemming from the young generations of lay protesters of the 1930’s and 1940’s, the lay Catholic elites were influenced by philosophical tendencies within the Christian renewal and their formation in the “Action catholique”. Questioning the clericalism and the social and political conservatism prevalent in Quebec between 1930 and 1960, they put forward a reformist thought tuned with the “spirit” of the Vatican II council and of the Quiet Revolution. One characteristic of these elite: even if they were critical of the Catholic Church, they retained a loyalty towards the Catholicism.
I propose to “reappropriate” the sociology of Max Weber in order to better understand the involvement of lay Catholic elites to the modernization of Quebec society and, thus, grasp the particular kind of secularization that take place between 1950 and 1970 in Quebec. In order to do so, I study the life trajectories and discourses of three actors from these elites: Guy Rocher, Jacques Grand’Maison and Claude Ryan. With these actors in mind, I describe three distinct “ways” taken by the lay Catholic elites to get involved in their society. Those three “ways” certainly relate three different types of involvement, but they also refer to a common Catholic feeling of belonging. Considering the point of view of these elites together with the transformations of Quebec’s religious landscape, I can question the use of the concepts of secularization, laicization, and deconfessionalization and, thus, describe the way religious issues are dealt with.
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Projets et utopies au Québec : Les années 1960 et 1970 : entre sculpture et architectureMathieu, Gabrielle 12 1900 (has links)
Depuis la publication de l’Utopia de Thomas More au XVIe siècle, la notion d’utopie s’est vue appropriée par différents domaines d’expression artistique. Bien vite, l’architecture et l’urbanisme en font leur apanage lorsqu’il est question de concilier, en des dessins et des plans, des sociétés idéalisées et leurs représentations. La modernité et les nouvelles technologies modifient les modalités de l’utopie qui tend alors vers l’actualisation de ses modèles en des projets construits. Le XXe siècle est aussi marqué par une abondance de formes et d’idées dont la transmission et le partage sont accélérés par la création de nouveaux médias. Si les années 1960 et 1970 sont le lieu d’émergence de formes expérimentales et de projets utopiques, notamment alimentés par la Révolution tranquille et Mai 68, il est encore difficile au Québec de retracer ces projets en arts et en architecture puisqu’ils sont peu documentés. Par l’étude de la pratique artistique d’Yvette Bisson (1926-), de Robert Roussil (1925-2013) et de Melvin Charney (1935-2012), ce mémoire propose d’observer les différentes tactiques d’appropriation de l’espace auxquelles s’apparentent les modalités de la sculpture de ces trois artistes. Par l’intermédiaire de Michel de Certeau, Henri Lefebvre et Louis Marin, nous chercherons à expliquer quelle est la teneur critique des imaginaires mis en œuvre par les trois artistes pour créer de nouveaux lieux utopiques de la sculpture. / Since the first release of Thomas More’s Utopia in the XVth century, the notion of utopia has been appropriated by different means of artistic expression. Quickly, architecture and urban planning used it as an historical purview, when merging in drawings and maps, representations of idealized societies. Modernity and new technologies changed intrinsically utopia’s modalities; therefore artistic projections progressed towards built models. The XXth century has also shown plenty of innovative forms and ideas, whose transmission was accelerated by new media. Although the 1960s and the 1970s gave rise to experimental forms and utopian projects — especially powered by the Révolution tranquille and Mai 68 — it is still challenging to find traces of these art and architecture projects in Québec, due to lack of documentation on the subject. In studying artistic works and practices of Yvette Bisson, Robert Roussil and Melvin Charney, this master thesis intends to observe means and tactics used within their sculptures to seize space and its political dimension. Through Michel de Certeau, Henri Lefebvre and Louis Marin, we will attempt to clarify in which ways the three sculptors’ imagination is fully deployed, hence creating new utopian spaces in sculpture.
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"Enflammer le monde et libérer la vie" : l'évolution et l'adaptation de la Congrégation des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie en contexte conciliaire (1954-1985)Laperle, Dominique 08 1900 (has links) (PDF)
Cette étude de la Congrégation des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM) entre 1954 et 1985 explore l'évolution et l'adaptation d'un institut religieux apostolique féminin sous les effets conjugués du concile Vatican II, de la réforme de l'éducation lors de la Révolution tranquille et du mouvement féministe. Le cas des SNJM, une congrégation transnationale, nous permet de saisir le parcours d'un groupe de femmes consacrées catholiques dans le contexte des changements socioculturels majeurs qui affectent le Québec et l'Amérique du Nord. L'hypothèse générale de notre recherche est que les SNJM, loin de disparaître avec la fin de leur mainmise sur l'enseignement traditionnel, se sont renouvelées en tenant compte des propositions du concile Vatican II ainsi que de la réalité sociopolitique et économique du Québec. Ouvertes aux mêmes influences culturelles que les autres femmes de l'époque, mais portées par une volonté de servir un idéal eschatologique, elles se reconstruisent un nouvel espace d'intervention et d'épanouissement. Notre thèse illumine donc, sous différents angles, le cheminement particulier d'une congrégation, ce qui élargit la vision de l'expérience féminine de cette époque. Ainsi, l'évolution de cette congrégation religieuse n'est pas linéaire, mais le résultat de négociations entre les religieuses et les différentes structures de contrôle que sont la société québécoise, l'Église catholique et la congrégation elle-même. À partir d'un corpus de sources incluant entre autres les archives de la congrégation des SNJM, celles de différentes associations liées au monde de l'éducation, de revues religieuses et de la mise en perspective de cette thèse avec l'historiographie, nous avons été en mesure de situer cette congrégation sur le plan spirituel et apostolique, dans le contexte particulier de la seconde moitié du XXe siècle. À l'orée de la période des changements, soit de 1954 à 1961, les autorités, les supérieures générales et provinciales, exercent leur influence dans un cadre balisé par l'Église et son épiscopat. Toutefois, au-delà de ces apparences, la congrégation et les espaces conventuels qu'elle développe offrent l'occasion à de nombreuses femmes d'exercer des fonctions non-traditionnelles et de s'épanouir professionnellement et personnellement. Dans le contexte du pontificat de Pie XII, la congrégation amorce des réformes sur le plan de la formation des novices et celle des enseignantes. L'action de Mère Joseph-de-la-Providence, la directrice générale des études, pave la voie à la phase préparatoire du Concile. L'horizon d'attente, puis la réception du concile Vatican II (1962-1965) interpellent les SNJM. Les attentes et les représentations que se font les membres de la congrégation sont marquées par les interprétations de l'épiscopat et des spécialistes religieux masculins ainsi que par les médias audiovisuels et imprimés. Les SNJM sont conscientes des enjeux de la tenue et de la réussite du Concile pour l'avenir de l'Église, mais l'éloignement géographique et le rôle passif qu'on leur impose ne leur permet pas de se construire une conscience conciliaire homogène à travers le processus de réception conciliaire. Simultanément au concile Vatican II, le gouvernement du Québec impose une autre réforme dans le champ de l'éducation. Cette situation colore fortement l'aggiornamento des SNJM. Suite aux recommandations du Rapport Parent, l'État québécois entreprend son vaste projet de réforme scolaire. Cela place les congrégations enseignantes féminines dans des situations souvent difficiles, car les changements structuraux sont imposés dans des délais de prescription assez courts. Les SNJM mettront en place des stratégies de sauvegarde de leurs institutions, mais qui se confronteront à la vision de l'État provincial québécois. Cette situation impose une redéfinition du concept d'éducation au sein de la congrégation, dans le contexte de révision constitutionnelle qui suit l'appel au changement du Concile. De nombreuses modifications sont apportées aux Constitutions sous l'inspiration de Vatican II. Les formes traditionnelles de l'autorité sont revisitées et le respect de la personne humaine devient un nouveau fondement des rapports au sein de la congrégation. La vie religieuse commune se transforme aussi, particulièrement sur le plan de la liturgie, à la lumière de la réinterprétation du charisme de la fondatrice. Les SNJM s'intéressent à la question des femmes à partir des années 1960. Sans faire l'unanimité, les idées féministes prennent une place dans les travaux théologiques de certaines SNJM et s'immiscent dans les documents officiels à partir des années 1980. La congrégation devient alors un terrain transnational fertile de débats et d'échanges, particulièrement sur le rôle et la place des femmes dans la structure ecclésiale et le monde laïc. Les religieuses SNJM quittent les anciens couvents qui ont modelé leurs interactions avec le monde extérieur et se lancent dans une série de nouveaux apostolats. À partir de formes renouvelées d'insertion de l'espace urbain séculier, de petites communautés de SNJM développent des œuvres inédites, centrées sur le respect de la personne humaine et l'éducation de la foi. Paradoxalement, les religieuses, malgré un contexte social défavorable, continuent à témoigner du Christ. Les SNJM le font dans une perspective élargie de l'éducation, à travers les initiatives individuelles d'œuvres de justice sociale, d'éducation populaire et d'aide aux femmes, mais aussi au sein de l'Église où elles s'occupent des fonctions et des responsabilités nouvelles.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Congrégation religieuse, Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, Femmes, Genre, Concile, Vatican II, Réception, Horizons d'attente, Catholique, Modernisation, Adaptation, Agentivité, XXe siècle, Québec
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Le processus de sécularisation : l'implication des élites catholiques laïquesDesautels, Eric 08 1900 (has links)
À partir des études récentes démontrant l’importance des élites catholiques dans la foulée des changements et de la modernisation de la société québécoise entre les années 1930 et 1970, nous tentons de mieux comprendre ces élites, leurs motifs et leur destin. Issues des jeunes générations de laïcs contestataires des années 1930 et 1940, nous montrons d’abord que les élites catholiques laïques ont été influencées par des courants philosophiques de renouveau chrétien et par leur formation dans l’Action catholique spécialisée. En contestant le cléricalisme et le conservatisme présents au Québec entre 1930 et 1960, elles ont développé une pensée réformiste se situant dans l’esprit du concile Vatican II et de la Révolution tranquille. Un trait caractérise ces élites: même en étant critiques envers l’Église catholique, elles sont tout de même demeurées loyales envers le catholicisme.
Nous proposons de nous réapproprier la sociologie de Max Weber afin de mieux comprendre l’implication des élites catholiques laïques à la modernisation de la société québécoise et, par là, de saisir le type particulier de sécularisation qu’a connu le Québec des années 1950 à 1970. Pour ce faire, nous retenons les parcours de vie et le discours de trois représentants de ces élites: Guy Rocher, Jacques Grand’Maison et Claude Ryan. À partir de ces acteurs, nous délinéons trois « voies » distinctes empruntées par les élites catholiques laïques pour s’engager dans la société. Ces trois « voies » relatent certes des types d’engagement différents, mais elles renvoient aussi à un ancrage catholique commun. En considérant le point de vue de ces élites face aux transformations du paysage religieux au Québec, nous examinons enfin l’utilisation du concept de sécularisation par rapport à la laïcisation et la déconfessionnalisation ainsi que les enjeux actuels liés à la religion. / Based on recent studies acknowledging the importance of Catholic elites in the changes leading to the modernization of Quebec society between 1930 and 1970, this master thesis try to provide a better understanding of these elites, their motives and their destiny. Stemming from the young generations of lay protesters of the 1930’s and 1940’s, the lay Catholic elites were influenced by philosophical tendencies within the Christian renewal and their formation in the “Action catholique”. Questioning the clericalism and the social and political conservatism prevalent in Quebec between 1930 and 1960, they put forward a reformist thought tuned with the “spirit” of the Vatican II council and of the Quiet Revolution. One characteristic of these elite: even if they were critical of the Catholic Church, they retained a loyalty towards the Catholicism.
I propose to “reappropriate” the sociology of Max Weber in order to better understand the involvement of lay Catholic elites to the modernization of Quebec society and, thus, grasp the particular kind of secularization that take place between 1950 and 1970 in Quebec. In order to do so, I study the life trajectories and discourses of three actors from these elites: Guy Rocher, Jacques Grand’Maison and Claude Ryan. With these actors in mind, I describe three distinct “ways” taken by the lay Catholic elites to get involved in their society. Those three “ways” certainly relate three different types of involvement, but they also refer to a common Catholic feeling of belonging. Considering the point of view of these elites together with the transformations of Quebec’s religious landscape, I can question the use of the concepts of secularization, laicization, and deconfessionalization and, thus, describe the way religious issues are dealt with.
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"They're Coming!" Invasion and Manichaeism in Post-World-War-Two Literature in the United States and Quebec by Oliver Lange, Orson Scott Card, Mary Jane Engh, Paul Chamberland, Hubert Aquin and Claude JasminDesbiens-Brassard, Alexandre January 2015 (has links)
Abstract : This thesis develops an ideological critique of selected works by Oliver Lange, Orson Scott Card, Mary Jane Engh, Paul Chamberland, Hubert Aquin, and Claude Jasmin in order to uncover how they use the politico-literary discourse of the paranoid style and its Manichean binary of Us versus Them within the contexts of the United States during the Cold War (and its on-going repercussions into the early 1970’s) and Québec during the Révolution tranquille (Quiet Revolution). The consequent ideologemes manifest narratives describing the fight of an oppressed group (Us) against a demonized hegemonic enemy (Them.) This comparative literature project includes political and historical analyses in order to situate the works in the socio-historical contexts of their production, and since the ideologies of a period may be imbedded (knowingly or not) by an author in a text. The United States and Québec were extremely different culturally, as well as politically, during the decades in question and the issues their populations had to face were often quite dissimilar. Yet it is precisely the interrogation of their dissimilarities that is central to my project of demonstrating, through the selected texts, how two different societies narrativise key predominant ideological anxieties and struggles using the same rhetoric and similar tropes of the paranoid syle and its Manichean ideologemes. / Résumé : Ce mémoire réalise une critique idéologique de textes littéraires produits par différents auteurs : Oliver Lange, Orson Scott Card, Mary Jane Engh, Paul Chamberland, Hubert Aquin et Claude Jasmin. Cette critique a pour but d'étudier comment ces textes utilisent le discours politico-littéraire du paranoid style (style paranoïaque) et le manichéanisme ( Us versus Them ou Eux ou Nous) qui lui est associé à l'intérieur du contexte sociohistorique des États-Unis au plus fort de la Guerre froide (et durant sa période plus chaude des années 1970) et du Québec au plus fort de la Révolution tranquille. Les idéologèmes qui en résultent façonnent des histoires décrivant le combat d'un groupe opprimé (Nous) contre un ennemi hégémonique et démonisé (Eux) Ce projet de littérature comparée fait appel à des analyses politiques et historiques pour situer les textes analysés dans leur contexte sociohistorique de production respectifs puisque les idéologies d'une époque peuvent être insérées (consciemment ou non) par un auteur dans un texte. Le Québec et les États-Unis étaient des sociétés extrêmement différentes culturellement et politiquement durant ces décennies et les problèmes auxquels elles devaient faire face étaient différents également. C'est l'exploration de ces différences qui est centrale à ma démonstration, à travers les textes sélectionnés, du processus par lequel deux sociétés différentes opposées à deux ennemis différents mettent en scène leurs principaux combats et anxiétés idéologiques en utilisant la même rhétorique et les même conventions reliées au style paranoïaque et à son Manichéanisme.
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Le cardinal Paul Grégoire et l'Église de Montréal (1968-1990)Phaneuf, Luc 12 1900 (has links)
L’historiographie récente du catholicisme québécois a passé pratiquement sous silence la vie et l’épiscopat de Mgr Paul Grégoire, archevêque de Montréal de 1968 à 1990. Pourtant, son épiscopat s’est déployé pendant une période cruciale de l’histoire du Québec et de l’Église catholique. Lorsque Mgr Grégoire devient archevêque de Montréal en avril 1968, le Québec vit encore sa Révolution tranquille, une période qui a vu l’éclosion au Québec de mentalités et moeurs nouvelles à l’enseigne du rejet du passé, sous l’impulsion d’une sécularisation et d’une déchristianisation déferlantes. De son côté, l’Église catholique vit son propre renouveau identitaire, fruit des travaux du Concile Vatican II, terminé depuis décembre 1965. C’est au confluent de ces deux renouveaux identitaires que l’épiscopat de Mgr Grégoire va prendre forme. L’archevêque de Montréal devra faire face à de nombreux défis inédits sur les fronts externes et internes. Ad extra, il devra prendre acte des défis d’une nouvelle donne sociale extrêmement défavorable à son Église, notamment sur le flanc de la confessionnalité du système d’éducation. Ad intra, il devra implanter les réformes conciliaires dans son diocèse, non sans avoir à affronter plusieurs résistances et incompréhensions, dont certaines deviendront des crises remettant en question la qualité de son leadership comme archevêque de Montréal. Au moment de sa retraite en mars 1990, Monsieur le cardinal Grégoire aura vu l’Église catholique perdre la majeure partie de son influence morale et spirituelle sur la société montréalaise et québécoise. Même si sa personnalité ne l’avait pas desservi dans ses efforts pour imprimer à l’Église de Montréal son orientation doctrinale, sa discipline et son style, on voit mal comment il aurait pu contrer significativement une évolution toute-puissante dans sa globalité. C’est ce que révèle le bilan de son épiscopat. / The recent historiography on Catholicism in the Province of Québec has neglected the life and episcopate of Paul Grégoire, archbishop of Montréal from 1968 to 1990. Yet his episcopate covers a crucial period in the history of the Province and the Catholic Church. When he became archbishop of Montréal in April 1968, the Province of Québec was still in the midst of its Quiet Revolution, a period of growing change in mentalities and morals brought on by a rejection of the past and the rising tide of secularization and dechristianization. For its part, the Catholic Church was going through its own renewed identity process as a result of the Second Vatican Council which had ended December 1965. It is at the juncture of these two renewed identities that Archbishop Grégoire’s episcopate took shape. The prelate had to cope with many new challenges both on the external and internal fronts. Ad extra, he had to meet the challenges of a new social order extremely unfavorable towards his Church, particularly concerning the denominational school system. Ad intra, he had to implement the Council reforms throughout his diocese and in so doing encountered a great deal of resistance and much misunderstanding which sometimes led to crises casting doubt on his leadership. At the time of his retirement in March 1990, Cardinal Grégoire had seen the Catholic Church lose the greater part of its moral and spiritual influence on the Montréal and Québec societies. He had set out to mold the Church of Montréal according to his doctrinal orientation, his discipline and his style. Even while taking into consideration that his personality was not best suited for the task, we fail to see how he could have significantly countered the great opposing forces at work. The study of his episcopate clearly reveals this.
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Le cinéma québécois vu par ses critiques entre 1960 et 1978Sabino, Hubert 09 1900 (has links)
Cette étude s’intéresse aux écrits portant sur le cinéma québécois qui ont été publiés durant les décennies 1960-70 dans les quatre principales revues de cinéma du Québec, soient Séquences, Objectif, Cinéma/Québec et Champ libre. Cherchant à les comprendre historiquement, elle situe ces publications dans l’évolution de la critique cinématographique au Québec et dans le développement sociopolitique de l’époque.
Abordant chacune des revues individuellement, ce texte présente les rédacteurs, le rôle que se donnent les comités de rédaction, ainsi que leur approche du cinéma. Il soulève également les principaux enjeux abordés par chacune d’entre elles et il révèle le discours sur le cinéma québécois qui y est publié.
Par la suite, cherchant à établir des constatations sur la critique cinématographique, à partir du corpus étudié, cette étude expose les interactions existant entre ces revues : les raisons derrière leur fondation et les réactions des comités de rédaction lors de l’arrivée de nouvelles concurrentes. En définitive, soulignant les différences et les ressemblances entre les discours sur le cinéma québécois retrouvées dans ces publications, cette étude présente la perception générale de la critique envers la production cinématographique de cette époque. / This study explores the writings on Quebec cinema found in the four main Quebec film magazines of the 1960s and 70s: Séquences, Objectif, Cinéma/Québec et Champ libre. In order to understand them historically, the publications are situated in relation to the development of film criticism in Quebec and within the socio-political context of the time.
Examining each of the publications individually, the study presents the editors, the roles of the board of editors, and their approach to cinema. It also identifies the key issues each of the journals addressed by outlining the discourses on Quebec cinema that were published.
Based on an analysis of the corpus, and seeking to draw more definitive conclusions about film criticism, this study then examines the various levels of interaction existing between the journals : the reasons for their establishment, and the editorial boards’ reactions to the arrival of new competitors. Highlighting the differences and similarities between the discourses on Quebec cinema found in these publications, this study ultimately reveals film criticism’s general perception toward the film productions of the time.
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Le cardinal Paul Grégoire et l'Église de Montréal (1968-1990)Phaneuf, Luc 12 1900 (has links)
L’historiographie récente du catholicisme québécois a passé pratiquement sous silence la vie et l’épiscopat de Mgr Paul Grégoire, archevêque de Montréal de 1968 à 1990. Pourtant, son épiscopat s’est déployé pendant une période cruciale de l’histoire du Québec et de l’Église catholique. Lorsque Mgr Grégoire devient archevêque de Montréal en avril 1968, le Québec vit encore sa Révolution tranquille, une période qui a vu l’éclosion au Québec de mentalités et moeurs nouvelles à l’enseigne du rejet du passé, sous l’impulsion d’une sécularisation et d’une déchristianisation déferlantes. De son côté, l’Église catholique vit son propre renouveau identitaire, fruit des travaux du Concile Vatican II, terminé depuis décembre 1965. C’est au confluent de ces deux renouveaux identitaires que l’épiscopat de Mgr Grégoire va prendre forme. L’archevêque de Montréal devra faire face à de nombreux défis inédits sur les fronts externes et internes. Ad extra, il devra prendre acte des défis d’une nouvelle donne sociale extrêmement défavorable à son Église, notamment sur le flanc de la confessionnalité du système d’éducation. Ad intra, il devra implanter les réformes conciliaires dans son diocèse, non sans avoir à affronter plusieurs résistances et incompréhensions, dont certaines deviendront des crises remettant en question la qualité de son leadership comme archevêque de Montréal. Au moment de sa retraite en mars 1990, Monsieur le cardinal Grégoire aura vu l’Église catholique perdre la majeure partie de son influence morale et spirituelle sur la société montréalaise et québécoise. Même si sa personnalité ne l’avait pas desservi dans ses efforts pour imprimer à l’Église de Montréal son orientation doctrinale, sa discipline et son style, on voit mal comment il aurait pu contrer significativement une évolution toute-puissante dans sa globalité. C’est ce que révèle le bilan de son épiscopat. / The recent historiography on Catholicism in the Province of Québec has neglected the life and episcopate of Paul Grégoire, archbishop of Montréal from 1968 to 1990. Yet his episcopate covers a crucial period in the history of the Province and the Catholic Church. When he became archbishop of Montréal in April 1968, the Province of Québec was still in the midst of its Quiet Revolution, a period of growing change in mentalities and morals brought on by a rejection of the past and the rising tide of secularization and dechristianization. For its part, the Catholic Church was going through its own renewed identity process as a result of the Second Vatican Council which had ended December 1965. It is at the juncture of these two renewed identities that Archbishop Grégoire’s episcopate took shape. The prelate had to cope with many new challenges both on the external and internal fronts. Ad extra, he had to meet the challenges of a new social order extremely unfavorable towards his Church, particularly concerning the denominational school system. Ad intra, he had to implement the Council reforms throughout his diocese and in so doing encountered a great deal of resistance and much misunderstanding which sometimes led to crises casting doubt on his leadership. At the time of his retirement in March 1990, Cardinal Grégoire had seen the Catholic Church lose the greater part of its moral and spiritual influence on the Montréal and Québec societies. He had set out to mold the Church of Montréal according to his doctrinal orientation, his discipline and his style. Even while taking into consideration that his personality was not best suited for the task, we fail to see how he could have significantly countered the great opposing forces at work. The study of his episcopate clearly reveals this.
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