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Mémoire et politique. Les représentations du passé soviétique en Russie / Memory and politics. The representations of the soviet past in RussiaMorenkova, Eléna 02 June 2014 (has links)
Le présent travail met en lumière la dialectique des relations entre mémoire et politique par l’étude des processus de construction, négociation, diffusion, adoption et reproduction des représentations du passé soviétique dans la Russie postsoviétique. S’appuyant sur la multitude de sources hétérogènes véhiculant les représentations du passé soviétique, le travail révèle les raisons et les mécanismes de l’évolution de la mémoire du passé soviétique en Russie, ainsi que son rôle politique et social. Le travail démontre que la mémoire du passé soviétique a joué un rôle important dans la légitimation symbolique du pouvoir de Boris Eltsine et de Vladimir Poutine et dans la construction identitaire de la société russe postcommuniste, tout en soutenant le glissement progressif de la Russie vers un régime autoritaire. En effet, malgré des oppositions marquées entre les différents régimes politiques qui se sont succédé, la tradition d’un usage politique du passé perdure, le passé soviétique restant un enjeu de pouvoir majeur en Russie. Aussi bien à la fin de l’époque soviétique qu’au début des années 2000, le passé national a été entièrement réinterprété et reconstruit. Toutefois, la mémoire collective du passé soviétique représente également un cadre contraignant qui limite les choix institutionnels et les décisions du pouvoir. Dans la mesure où la mémoire est porteuse de références politiques, économiques et sociales, elle crée des effets de dépendance au sentier, favorisant la reproduction de schémas de fonctionnement politiques, économiques et sociaux hérités du passé soviétique. / The present work lays the emphasis on the dialectic relations between memory and politics by studying the processes of construction, negotiation, broadcasting, adoption and reproduction of the representations of the Soviet past in post-Soviet Russia. Based on various and heterogeneous sources conveying the images of the Soviet past, this work throws light upon the reasons and the mechanisms of the evolution of collective memory in the Soviet past as well as its political and social role. This work argues that the memory of the Soviet past played an important role in symbolically legitimating Boris Yeltsin's and Vladimir Putin's regimes as well as in forging post-Soviet identity, while strengthening the gradual shift toward an authoritarian regime. Despite numerous oppositions between the successive political regimes, making a political use of the past is an enduring tradition, the Soviet past remaining a major issue for those in office in Russia. Both in the late Soviet era and the early years 2000, the national past was entirely reinterpreted and reconstructed. However the collective memory of the Soviet past is also a binding framework restricting the institutional choices and the political decisions of political actors. Since collective memory is the expression of political, economic and social references, it produces path dependency effects, thereby fostering the reproduction of political, economic and social frameworks deep-rooted in the Soviet past.
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Les mutations de l'espace politique en Russie pendant la perestroïka (1986-1991).<br />Les clubs politiques "informels" de Moscou et leurs dirigeants.Sigman, Carole 22 February 2007 (has links) (PDF)
Les clubs politiques "informels", premières organisations indépendantes du PCUS apparues pendant la perestroïka, sont des acteurs originaux, importants mais mal connus de la décomposition du régime soviétique.<br />Ces clubs, dont l'émergence est favorisée par le desserrement du système en 1987, effectuent un travail de sape de l'intérieur: s'appuyant sur le milieu académique, utilisant le droit et les institutions, soutenant les réformateurs du PCUS, ils pénètrent dans l'espace du Parti, investissent la rue.<br />L'analyse fait apparaître deux cohortes d'entrée dans les clubs, dont les logiques d'engagement différentes sont retracées à partir des trajectoires de leurs leaders sur trois générations.<br />L'arrivée de la seconde cohorte est l'un des ressorts du passage du mouvement à l'opposition frontale en 1989. L'espace politique est alors marqué par une grande fluidité. Le Parti se délite. L'identité "informelle" se dissout au sein du "mouvement démocratique", opposition beaucoup plus classique.
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L'islam au Kazakhstan : les rapports Etats-religion (XVIIIème - XXème siècles)Abdrakhmanov, Talgat 13 December 2012 (has links) (PDF)
Les relations entre l'Etat et la religion sont déterminantes dans l'histoire de chaque pays. Au Kazakhstan, le statut de l'islam a varié au gré du régime sur place. Implanté en plusieurs vagues, commençant par la conquête arabe du sud du pays, puis officialisé par les Qarakhanides, la Horde d'Or sous le khan Özbek et les khans kazakhs, l'islam a trouvé une certaine régulation à partir du XVIIIème siècle avec la colonisation russe. L'Empire russe, intéressé par le fait de gagner les musulmans à sa cause, favorise leur religion en créant l'Assemblée spirituelle à Orenbourg. L'impératrice Catherine II envoie des mollahs tatars dans la steppe kazakhe et construit de nombreuses mosquées pour mieux contrôler les Kazakhs. Mais le renforcement de l'islam donne des résultats inverses à ceux escomptés et l'empire durcit sa position envers le dernier, il limite le nombre de mollahs et de mosquées par région. Avec l'arrivée des soviétiques au pouvoir, tout semble changer. Mais provisoirement seulement ; les premières " déclarations démocratiques " n'aboutissent qu'à se retourner contre toutes les religions par une série de répressions à la fin des années 1920, et l'idéologie communiste espère mettre fin à l'islam. Pourtant les Directions spirituelles musulmanes avaient été rétablies durant la Deuxième Guerre Mondiale par Staline qui avait voulu utiliser le potentiel religieux pour servir ses buts. Elles ont fonctionné jusqu'à l'effondrement de l'URSS en reflétant les décisions du parti. L'indépendance du Kazakhstan a donné une chance aux croyants de rétablir la religion, mais en même temps elle a contribué à l'apparition de mouvances radicales. Depuis les années 2000 le gouvernement revoit sa politique en matière religieuse, en effectuant de nouveau des restrictions. L'histoire recommence-t-elle ?
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Hors-jeu : transmission des valeurs du régime soviétique auprès des ouvriers dans la couverture du soccer de la Komsomol'skaâ pravda, 1948-1950Limoges, Jean-François 03 1900 (has links) (PDF)
Entre 1948 et 1950, la presse d'URSS mène une campagne visant à augmenter la discipline dans le soccer soviétique et à affermir l'éducation politique dans ce sport. L'historiographie de l'école totalitaire voit dans le phénomène sportif soviétique une manifestation de l'omnipotence d'un régime qui emploie le succès sportif comme un outil de propagande pour asseoir sa légitimité. Cependant, des travaux plus récents sur l'histoire du sport en URSS se sont intéressés à la signification sociale et culturelle de celui-ci et en ont esquissé un portrait plus nuancé. Le sport est un élément de la culture populaire qui, malgré la mainmise du régime soviétique sur ce dernier, se prête à une appropriation et à une redéfinition par la population. Compte tenu de l'ancrage ouvrier du soccer auprès de sa base de partisans et la popularité croissante de ce sport dans l'après-guerre, le présent mémoire lie la question de l'encadrement disciplinaire de ce sport dans la presse à la situation particulière des ouvriers en URSS durant la campagne d'éducation politique dans le sport. Plus précisément, alors que la main-d'œuvre industrielle soviétique connaît un fort renouvellement suite à la guerre et que le régime est aux prises avec des problèmes endémiques de discipline de travail (principalement chez les jeunes recrues ouvrières), ce mémoire met en lumière l'articulation du discours au sujet du soccer et du discours disciplinaire à l'endroit des jeunes ouvriers dans la Komsomol'skaâ pravda (journal du Komsomol, l'organisation jeunesse du régime). À travers cette étude, c'est la volonté de suppléer à une discipline de travail par une discipline de loisir qui ressort, inscrivant le sport soviétique dans une perspective paneuropéenne, et non comme un avatar du totalitarisme, sans que l'on puisse faire abstraction du contexte particulier dans lequel celui-ci s'est développé. Au final, le présent mémoire illustre à travers l'étude de cette campagne comment le traitement de cet important élément de la culture ouvrière dans la presse du Komsomol diffuse des techniques d'individualisation et d'autodiscipline propres à l'URSS et amène le football à contribuer discursivement à un aplanissement des divisions identitaires d'une société morcelée après la Seconde Guerre mondiale.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : URSS, culture populaire, football (soccer), ouvriers, Komsomol, Komsomol'skaâ pravda.
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«The Soviet cannot be trusted» : les relations diplomatiques entre l’URSS et la Grande-Bretagne dans les années 1920Tortrat, Mathieu 02 1900 (has links)
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L'attitude du Front populaire français face à la collaboration avec l'Union soviétique, 1936-1937Allard, Samuel 02 1900 (has links)
L’objectif de ce mémoire consiste à mesurer l’impact de la guerre civile espagnole sur l’attitude du Front populaire français face à la collaboration avec l’Union soviétique de 1936 à 1937. Il prend forme dans une étude d’opinion publique et journalistique basée sur un sondage de trois quotidiens français rattachés au Front populaire durant les années 1930, c’est-à-dire L’Humanité, Le Populaire et L’Œuvre. L’analyse s’articule à travers les événements survenus de 1936 à 1937 comme la ratification du pacte d’assistance mutuelle franco-soviétique, l’élection du Front populaire et l’éclatement de la guerre civile espagnole.
L’impact du conflit en Espagne se mesure en fait dans l’intensification de la polarisation politique qui influence l’attitude du Front populaire face à la collaboration avec l’Union soviétique. Malgré l’avènement d’un nouveau gouvernement de Front populaire, l’éclatement de la guerre civile espagnole élève la polarisation politique entre la gauche et la droite en France, entamée depuis 1934, à son point culminant. Sans une solide coalition entre la gauche et le centre droit, la sécurité collective menée par l’URSS ne pouvait réussir. Si certains journalistes sont tentés par la politique d’apaisement, d’autres élaborent une vision plus perspicace et réaliste sur la menace que représentent l’Allemagne nazie et l’importance du rapprochement franco-soviétique. / The objective of this research is to measure the impact of the Spanish Civil War on the attitude of the French Popular Front about the collaboration with Soviet Union from 1936 to 1937. It takes shape in a political and journalistic opinion study based on a survey of three French daily newspapers attached to the Popular Front during the 1930s, namely L’Humanité, Le Populaire and L’Œuvre. The analysis is articulated through the events of 1936 to 1937 such as the ratification of the Franco-Soviet mutual assistance pact, the election of the Popular Front and the outbreak of the Spanish Civil War.
The impact of the conflict in Spain is in fact measured in the intensification of the political polarization in France which influence the attitude of de Popular Front about the collaboration with Soviet Union. Despite the advent of a new Popular Front government, the outbreak of the Spanish Civil War elevated the political polarization between the left and the right in France, which started in 1934, at its peak. Without a strong coalition between the left and the center right, collective security led by the USSR could not succeed. While some journalists are tempted by the appeasement policy, others develop a more clear-sighted and realistic vision of the threat posed by Nazi Germany and the importance of a close Franco-Soviet relationship.
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Le socialisme de marché chinois : analyse comparative de la structure économique de Chine de l’époque des réformes et de l’URSS durant la NEPPoulin, Maxence 04 1900 (has links)
Cette thèse présente une analyse du mode de production chinois depuis les réformes économiques de 1978. Notre recherche prend la forme d’une analyse comparative de la structure économique et sociale de la NEP soviétique et des réformes chinoises en utilisant un cadre théorique marxiste. Notre thèse postule que le mode de production chinois moderne suit une logique semblable au mode de production soviétique à l’époque de la NEP. À la lumière de l’expérience de la NEP, notre recherche montre que la stratégie de développement chinoise ne doit pas être comprise comme étant vers une évolution néolibérale, mais plutôt comme une évolution originale du marxisme, s’inscrivant dans la tradition du marxisme-léninisme, adapté à la cohabitation à un système capitaliste mondialisé.
Le modèle de la NEP est l’un des premiers exemples d’un type de socialisme basé en partie sur les relations de marchés. En URSS comme en Chine, les structures critiques de l’économie, une grande régulation et un certain niveau de planification économique sont à la base de ce modèle de marché socialiste. Le socialisme de marché soviétique est basé sur une accommodation avec la paysannerie ainsi que sur les relations de marchés entre paysans et entre petites et moyennes firmes publiques. Le socialisme de marché chinois est lui basé sur l’extraversion de l’économie dans un cadre de modernisation technologique. Les relations de marchés sont aussi importantes en Chine dans l’allocation des ressources aux entreprises. La planification économique est le modèle chinois, mais s’opère dans une optique de coordination économique.
Le modèle économique de la NEP et chinois partageant tous deux les mêmes objectifs qui sont théorisés dans le courant marxiste comme étant les bases d’une société socialiste : une modernisation technologique, la construction d’une classe ouvrière, une industrialisation et une amélioration de la qualité de vie de la population. À travers l’étude de la présente structure économique et sociale chinoise, il est possible de vérifier qu’un très grand progrès s’est effectué dans la réalisation de ces objectifs. / This thesis presents an analysis of the Chinese mode of production since the economic reforms of
1978. Our research takes the form of a comparative analysis of the economic and social structure
of the Soviet NEP and Chinese reforms using a Marxist theoretical framework. Our thesis
postulates that the modern Chinese mode of production follows a logic similar to the Soviet mode
of production during the NEP era. In the light of the NEP experience, our research shows that the
Chinese development strategy should not be understood as a neoliberal evolution, but rather as an
original evolution of Marxism, in line with the tradition of Marxism-Leninism, adapted to the
cohabitation with a globalized capitalist system.
The NEP model is one of the earliest examples of a type of socialism based in part on market
relations. In the USSR as in China, the critical structures of the economy, strong regulations and a
certain level of economic planning are the basis of this socialist market model. Soviet market
socialism is based on peaceful compromise with the peasantry as well as on market relations
between peasants and between small and medium public firms. Chinese market socialism is based
on the extraversion of the economy within a framework of technological modernization. Market
relations are also important in China in the allocation of resources to companies. Economic
planning is at the basis of the Chinese model but is carried out within the context of economic
coordination.
The economic model of the NEP and the Chinese reforms both share the same objectives which are
theorized in the Marxist current as being the foundations of a socialist society: technological
modernization, the construction of a working-class, industrialization and improvement of the
quality of life of the population. Through the study of the present Chinese economic and social
structure, it is possible to verify that great progress has been made in achieving these goals.
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Les relations franco-polonaises 1944-1947 : rapports bilatéraux à l'ère de la naissance des blocsMichalec, Tomasz January 2002 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Le problème de la politique moderne et la question de la transcendanceTrottier, Yves 29 October 2021 (has links)
La normalisation du système totalitaire implique un monde où l'aliénation de l'existence individuelle est devenue un fait quotidien. Le sauvetage de l'esprit de l'homme en de pareilles conditions dépend de démarches comme celles de Karl Jaspers, Gabriel Marcel et Paul Ricœur, qui posent la question de la transcendance.
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Le projet commémoratif de Larissa Kouderina : la réappropriation d'un passé soviétiqueLevesque, Hélène 16 April 2018 (has links)
Dans la dernière décennie, est progressivement réapparue en Russie une représentation favorable du passé soviétique, dominée par les grandes réalisations de la période stalinienne et, en particulier, par la victoire sur le nazisme durant la ± Grande Guerre patriotique¿. Pourtant, à l'époque de la glasnost et de la perestroïka de Gorbatchev, les restrictions à la liberté de parole et de presse étant nouvellement levées, le processus de réintégration des pages les plus sombres du passé soviétique dans le récit historique national semblait irrépressible. En effet, la fin des années 1980, en URSS, se caractérise notamment par un déferlement de publications sur les répressions staliniennes et les camps du Goulag, dévoilant lè récit d'expériences individuelles où se reconnaissent des milliers d'autres personnes. Après un silence imposé par le régime soviétique pendant près de soixante-dix ans, plusieurs victimes des répressions décident de faire connaître leur histoire. Aujourd'hui, leur mémoire semble toutefois à nouveau menacée. Dans ce contexte, Larissa Kouderina multiplie les efforts pour faire connaître · l'histoire de ses parents: Djoumakhan Kouderin, un intellectuel kazakh victime des répressions pendant les années 1930, et Tatiana Nassonova, une institutrice d'origine russe qui a hérité de son mari le statut d'± ennemi du peuple¿. En 1994, Larissa publie les mémoires de sa mère et un essai, à ambition historique, sur l 'histoire de son père et de l'intelligentsia kazakhe dont il faisait partie, intelligentsia détruite par les purges staliniennes. Par le biais de ces publications, ainsi que par l'inauguration d'un petit musée, en 2001, elle tente de faire reconnaître l'histoire et les injustices subies par sa famille, son père et la génératiori de ce dernier. L'objectif principal poursuivi dans la présente thèse est de comprendre comm~nt un individu, vivant dans une société où il n'avait, jusqu'à tout récemment, aucune valorisation en dehors de la collectivité, tente de se réapproprier son passé et de redonner un sens à sa vie. L'analyse du projet commémoratif de Larissa Kouderina permet d'observer que celle-ci articule à la fois les discours mémoriel, historique et patrimonial, pour reconstruire l 'histoire de ses parents et pour tenter de réintégrer cette dernière à un récit historique plus vaste, en particulier à celui du Kazakhstan.
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