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L’analyse des transferts d’eau inter-bassins au défi des conflits et de la justice environnementale. Le cas du fleuve São Francisco (Nordeste du Brésil). / The analysis of interbasin water transfers through the lenses of conflicts and environmental justice. The case of the São Francisco River (Brazilian Northeast).

Roman, Philippe 26 November 2015 (has links)
L'analyse des transferts hydriques inter-bassins massifs a fait l'objet de très peu de travaux en économie. Pourtant ce type d'intervention hydraulique est amené à prendre une place croissante dans la gestion de l'eau au 21ème siècle, dans les pays en développement et émergents notamment. Nous proposons une analyse du point de vue de l'économie écologique d'un projet de transfert hydrique dans le Nordeste du Brésil, en nous penchant particulièrement sur les conflits socio-environnementaux qui ont lieu autour de ce mégaprojet. Dans un premier temps, nous caractérisons le style de développement économique adopté par le Brésil au tournant du siècle ainsi que la dynamique des réformes de la gestion de l'eau. Nous tirons de cette analyse une présentation stylisée du complexe eau-économie nécessaire à la compréhension du projet étudié. Nous discutons ensuite les apports et limites des approches économiques (économie du bien-être, économie de la soutenabilité) de l'évaluation des grands projets hydrauliques. Nous mettons en exergue la spécificité des transferts inter-bassins massifs et proposons une grille d'analyse économique adaptée. Dans une troisième partie, nous approfondissons les conflits socio-environnementaux qui ont eu lieu autour du projet de transfert. Nous proposons une analyse en termes de justice environnementale ainsi qu'une modélisation de type institutionnaliste du conflit et de ses répercussions. / The analysis of massive inter-basin water transfers has been scarcely developed within the discipline of economics. Though, this kind of hydraulic engineering is bound to be ever more widepsread in the 21st century, in particular in developing and emerging economies. We propose an analysis of a water transfer project in Norhteastern Brazil from an ecological economic point of view. We especially investigate the socio-environmental conflicts that take place around this megaproject. In the first place, we characterise Brazil's current style of economic development at the turn of the century, as well as the dynamics of water sector reforms. From such an analysis, we draw a stylised presentation of the water-economy nexus which we deem necessary for the understanding of the project. We then discuss the scope and limits of economic approaches (welfare economics, sustainability economics) to the assessment of large scale water projects. We put an emphasis on the specific features of massive inter-basin water transfers and we propose a suitable economic framework. In a third part, we analyse the socio-environmental conflicts that took place in relation with the transfer project. We propose an environmental justice analysis as well as an institutionalist modeling of the conflict and its impacts.
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Les jeunes et les changements climatiques : quels choix de société?

Pigeon, Michel 20 April 2022 (has links)
Ce sont les jeunes qui sont les premiers concernés par le défi environnemental du réchauffement climatique, car ce sont surtout eux qui auront à vivre les changements sociaux que ce phénomène entraînera inévitablement. Nous avons donc choisi, dans le cadre de notre thèse, de mener une enquête auprès de certaines catégories d'entre eux, dans le but de découvrir, considérant en particulier leurs valeurs, quels changements sociaux ayant des effets sur le mode de vie, et plus généralement quelles contraintes sociales, ils sont disposés à accepter, et à quelles conditions. Pour cela, nous nous sommes employés à déterminer les valeurs auxquelles les jeunes sont le plus attachés, à comprendre comment ils conçoivent le problème des changements climatiques et ses effets à long terme sur la société, à bien saisir la vision qu'ils ont de la société du futur, c'est-à-dire quelles sont les caractéristiques de la société dans laquelle ils souhaitent vivre, et à les interroger sur les conditions requises pour que ce souhait se réalise. Cette enquête a été faite au moyen d'entrevues semi-dirigées d'étudiants et d'étudiantes de niveau universitaire et collégial (technique), mais non de niveau secondaire (professionnel), tel que prévu au départ, à cause des mesures mises en place par le gouvernement en mars 2020 pour faire face à la pandémie de Covid-19. Nous avons toutefois tenté de prendre avantage de cette situation en interrogeant de nouveau, six mois après le début de la pandémie, la moitié des répondants afin de déterminer dans quelle mesure la crise de la Covid-19 avait influencé leur vision de la société future idéale. Nous avons interrogé 20 étudiants de l'Université Laval à l'automne 2019, 14 du Cégep Limoilou à l'hiver 2020, et 17 d'entre eux une seconde fois à l'automne 2020. Les résultats de notre enquête montrent que les répondants peuvent être classés selon six types distincts, soit ceux et celles qui souhaitent: I - des changements radicaux (principalement économiques) et une réduction des inégalités; II - des changements radicaux (principalement économiques) et une réduction des inégalités, mais qui n'ont pas confiance aux autres et à l'éducation; III - des changements radicaux (principalement économiques), mais qui n'ont pas confiance aux autres et à l'éducation; IV - des changements modérés (principalement économiques); V - des changements modérés (principalement économiques), mais qui n'ont pas confiance aux autres et à l'éducation; VI - peu de changements et qui font confiance à la technologie pour régler les problèmes. À l'exception de ceux de type VI (dans l'ensemble, malgré certaines réserves concernant les risques pour les humains, nos répondants sont plutôt d'avis que les progrès technologiques sont intéressants, mais qu'ils ne représentent pas la solution ultime aux défis environnementaux), il y a chez nos répondants un rejet assez généralisé de la société de consommation, même si ce rejet ne se reflète que bien partiellement dans leurs pratiques actuelles et correspond plutôt à leur vision de la société future idéale. Cette vision, il faut le souligner, découle clairement de leurs valeurs acquises au cours de leur socialisation dans un environnement caractéristique de la seconde modernité. Ces résultats confirment, comme nous en avions fait l'hypothèse, que beaucoup de jeunes veulent vivre dans une société dont la priorité est le bien-être des citoyens plutôt que la richesse financière personnelle et que la plupart sont prêts à des changements majeurs de leurs habitudes de vie. Toutefois, pour plusieurs, contrairement à ce que de nombreux penseurs affirment, et contrairement aussi à une de nos hypothèses, le lien entre la protection de l'environnement et la réduction des inégalités sociales n'est pas évident. D'un point de vue théorique, nous croyons que les quatre types de réflexivité développés par Archer (la réflexivité communicative, la réflexivité autonome, la méta-réflexivité, et la réflexivité fragmentée) sont applicables aux différentes visions qu'ont nos répondants de la société idéale, mais qu'il est nécessaire d'y introduire un nouveau paramètre, soit la confiance ou la non-confiance. Ceux et celles qui n'ont pas confiance aux autres et à l'éducation souhaitent un contrôle social beaucoup plus élevé dans la société future idéale. Par ailleurs, les résultats des nouvelles entrevues à l'automne 2020 indiquent que les valeurs sont plutôt stables et qu'elles peuvent être associées à des facteurs de changement social. / Young people will the first to be affected by the environmental challenge of global warming, because it is above all they who will have to live the social changes that this phenomenon will inevitably bring about. We have therefore chosen, within the framework of our thesis, to conduct a survey of certain categories of them, with the aim of discovering, particularly considering their values, which social changes having effects on the way of life, and more generally what social constraints they are willing to accept, and under what conditions. To do this, we have endeavored to determine the values to which young people are most attached, to understand how they perceive the problem of climate change and its long-term effects on society, to fully grasp the vision they have of the society of the future, i.e. what are the characteristics of the society in which they wish to live, and to question them on the conditions required for this wish to be realized. This survey was carried out by means of semi-structured interviews of students at the university and technical college level, but not at the professional secondary level as initially planned, because of the measures imposed by the Québec government in March 2020 to deal with the Covid-19 pandemic. However, we tried to take advantage of this situation by interviewing again, six months after the start of the pandemic, half of the respondents, in order to determine to what extent the Covid-19 crisis had influenced their vision of the ideal future society. We interviewed 20 students from Laval University in the fall of 2019, 14 from Cégep Limoilou in the winter of 2020, and 17 of them a second time in the fall of 2020. The results of our survey show that the respondents can be classified into six distinct types, namely those who wish: I - radical changes (mainly economic) and a reduction in inequalities; II - radical changes (mainly economic) and a reduction in inequalities, but who do not trust others and education; III - radical changes (mainly economic), but who do not trust others and education; IV - moderate changes (mainly economic); V - moderate changes (mainly economic), but who do not trust others and education; VI - few changes and who trust technology to fix the problems. With the exception of those of type VI (overall, despite some reservations about the risks to humans, our respondents tend to believe that technological advances are interesting, but that they do not represent the ultimate solution to the environmental challenges), our respondents generally reject the consumer society, even if this rejection is only partially reflected in their current practices and rather corresponds to their vision of the ideal future society. This vision, it should be emphasized, clearly stems from their values acquired during their socialization in an environment that is characteristic of the second (or late) modernity. These results confirm, as we hypothesized, that many young people want to live in a society whose priority is the well-being of citizens rather than personal financial wealth and that most are ready for major changes in their way of life. However, for many, contrary to what many thinkers assert, and also contrary to one of our hypotheses, the link between environmental protection and the reduction of social inequalities is not obvious. From a theoretical point of view, we believe that the four types of reflexivity developed by Archer (communicative reflexivity, autonomous reflexivity, meta-reflexivity, and fragmented reflexivity) are applicable to the different views our respondents have of the ideal future society, but it is necessary to introduce a new parameter, trust or non-trust. Those who do not trust others and education desire much greater social control in the ideal future society. In addition, the results of the new interviews in the fall of 2020 indicate that values are rather stable and that they may be associated with factors of social change.
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Citizens of the garden : the meaning and significance of community gardening

Tian, Hui 04 1900 (has links)
La recherche qui suit porte sur l’expérience du jardinage communautaire à Montréal à partir de l’exemple de l’un des arrondissements. Au cours des dernières années, à l’échelle globale, la popularité des jardins communautaires est allée en grandissant. Comment interpréter cela à partir du point de vue des participants? Quelle est l’expérience vécue par les jardiniers communautaires et quelle signification accordent-ils à ces pratiques sociales? Afin de répondre à ces questions, j’ai fait appel à une démarche qualitative, combinant l’observation et entretiens en profondeur avec des participants. Les résultats de l’étude découlent de 30 entretiens semi-directifs. Des participants avec des profils sociaux divers ont été recrutés. En faisant appel à la théorie ancrée, la recherche met en lumière des contextes spécifiques à partir desquels les jardiniers communautaires fournissent des significations à leur engagement dans ce type de jardinage. Considérée à partir de trois dimensions – économique, sociale et culturelle – cette étude met en lumière le fait que les significations que les acteurs accordent à leurs pratiques dépendent du contexte, mais découlent aussi de leur subjectivité. Ressort aussi l’importance de la dimension émotionnelle. Le jardinage communautaire est décrit sous l’angle d’une pratique transformatrice – en convergence avec d’autres formes d’action collective – qui permet aux citoyens en tant que jardiniers de mieux faire face aux défis de la vie quotidienne, que ce soit sur le plan financier, social, culturel ou environnemental. Par le biais du jardinage, les participants soutiennent qu’ils approfondissent leur identité personnelle, tout en construisant de nouvelles relations avec les autres ainsi qu’avec la nature. La recherche confirme qu’en ce qui concerne l’expérience subjective de jardinage, les participants parlent de retombées positives. / The present research addresses the subjectivity of the community gardening experience in the case of a Montreal borough. Community gardens have regained popularity worldwide. How to interpret this phenomenon from the perspective of participants? And how do they experience (community) gardening and make sense of their social practices? To answer these questions, this study takes a qualitative approach that combines observations and in-depth interviews. The findings drawn from this study are based mainly on 30 semi-structured interviews. Participants from diverse social strata were recruited. Guided by grounded theory, this research stresses the specific contexts under which community gardeners generate meanings from their community gardening experience. Examined from three dimensions – economic, social, and cultural – this study reveals that meanings and significance are context-sensitive, personalized, and fluid. The emotional dimension emerges as of particular importance. Community gardening is viewed as a transformative practice – converging with diverse forms of collective action – that allows citizen gardeners to address everyday life challenges, whether financial, social, cultural, or environmental. Through gardening, participants claim that they are reconnecting with themselves, with other people, and with nature. This research confirms that with respect to the subjective experience of gardening, participants generally claim positive outcomes.
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Justice climatique en contexte national : évaluation du système de tarification du carbone canadien

Lauzon-Rhéaume, Laurent 27 March 2023 (has links)
Afin de l'aider dans l'atteinte de ses objectifs climatiques, le gouvernement fédéral a mis en place le système de tarification du carbone canadien. Avec un prix actuel de 50 $ la tonne de carbone qui va augmenter à 170 $ en 2030, le système pourrait avoir des effets redistributifs importants dans la société canadienne. Les industries à forte intensité en carbone, les travailleurs de ces industries et les ménages à plus faible revenu sont parmi ceux qui seront les plus affectés par la mise en place d'un prix sur le carbone. Pour cette raison, ces trois groupes ont été retenus pour cette recherche. Ces enjeux, de même que les défis éthiques y étant rattachés, méritent l'application d'un raisonnement normatif détaillé. À cet effet, ce mémoire présente un cadre d'analyse de nature normative permettant d'évaluer la justice climatique du système de tarification du carbone canadien. Basé sur les principes de justice climatique du pollueur-payeur et de la capacité à payer, ce cadre permet d'évaluer les différents mécanismes du système de même que leurs effets sur les trois groupes étudiés. Ce mémoire émet des recommandations quant à l'utilisation possible des revenus du système de tarification du carbone canadien afin de contribuer à l'atteinte d'une justice climatique en contexte national. / The Canadian federal government has recently implemented the Canadian Carbon Pricing System to help in achieving the country's climate goals. With a current price of $50 per tonne of carbon that is expected to rise to $170 by 2030, the system could have significant redistributive effects on Canadian society. Carbon-intensive industries, workers in those industries, and lower-income households are among those who will be most affected by the implementation of a carbon price. For this reason, these three groups were selected for this research. These redistributive issues, and the ethical challenges associated with them, require the application of a detailed normative reasoning. To this end, this master's thesis presents a normative framework for assessing the climate justice of the Canadian Carbon Pricing System. Based on the climate justice principles of "polluter pays" and "ability to pay", this framework allows us to evaluate the system and its mechanisms as well as their effects on the three groups aforementioned. This thesis also develops recommendations on how revenues from the Canadian Carbon Pricing System could be used to help achieve climate justice in a national context.
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Vers une redéfinition de la nature américaine : trois études de cas dans la région de Los Angeles / Towards a Redefinition of Nature in the United States : three Case Studies in the Los Angeles Area

Schmutz, Hélène 08 November 2013 (has links)
Les historiens de l’environnement s’attachent à déchiffrer les modes de relation entre l’homme et la nature aux Etats-Unis. La manière dont elle est définie conditionne les politiques environnementales, et donc contribue à la transformation matérielle du continent. Cinq traditions de la pensée environnementale américaine sont décrites : la nature comme ressource transformée par le travail ; le préservationnisme ; le conservationnisme ; l’écologie ; et la justice environnementale. Ces idées perdurent au XXIème siècle dans les discours construits au sujet de la nature : elles se juxtaposent ou se confrontent. L’objectif de ce travail est de savoir si elles se transforment, en évoluant vers une définition de la relation homme/nature comme hybride socionaturel. À cette fin, trois cas sont étudiés, tous situés dans la région de Los Angeles au début des années 2000. Le premier concerne le ranch Tejon, dont l’accord passé en 2008 entre associations de protection de la nature et propriétaires pose la question du sens donné à une préservation qui veut prendre en compte les aspects à la fois écologiques, mythiques et économiques de ce territoire, vestige du passé de l’Ouest. Le second se rapporte à la décision prise en 2007 par la ville de Los Angeles de revitaliser son fleuve et fournit un exemple de l’élargissement de la définition de la nature : celle-ci peut être urbaine. Enfin, troisième cas, la justice environnementale appliquée à la ferme communautaire de South Central Los Angeles, entretenue de 1994 à 2006, est signe de la transition de la pensée de la nature américaine d’un objet délimité dans l’espace vers une problématique mondiale. / Environmental historians have worked at redefining the modes of relationship between man and nature in the United States. The way this relation is defined conditions environmental politics, and therefore contributes to the material transformation of the continent. Five major trends of thought about nature are described: nature as a resource transformed by work ; preservationism ; conservationism ; ecology ; and environmental justice. Those ideas endure to this very day in the discourses constructed about nature: they either juxtapose or confront each other. The goal of this thesis is to understand whether they undergo a transformation, evolving towards a definition of the man/nature relationship as a socionatural hybrid. To this end, three cases are examined here, all of which are connected with the Los Angeles area in the early 2000s. The first concerns Tejon Ranch and the agreement passed in 2008 about Tejon Ranch between environmental associations and the owners : it poses the question of the meaning given to a preservation that would incorporate ecological, mythical and economic aspects of that territory, a remain of the Western past. The second deals with the decision that was made in 2007 by the City of Los Angeles to revitalize its river and offers a good example of the broadening of the definition of nature: it can also be urban. The ecological and cultural preoccupations about the river complicate the conservation problematic in Southern California. Finally, South Central Farm’s environmental justice case (1994-2006) is the sign of a transition in American environmental ideas from a clearly spatially limited object to a world issue.
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L’accessibilité aux espaces verts, source d’inégalités environnementales ? : le cas de Saint-Henri à Montréal

Tardif-Paradis, Étienne 11 1900 (has links)
Le quartier Saint-Henri dans le sud-ouest de Montréal est marqué depuis plusieurs décennies par un processus de gentrification aux conséquences néfastes pour les populations vulnérables, ainsi que plus récemment d’une importante croissance des espaces verts durable afin de favoriser leurs accessibilités à ces mêmes populations. Or, en cherchant à répondre au problème d’inégalité environnementale lié à l’accessibilité, ces espaces verts influencés par l’idéal de durabilité peuvent aussi contribuer à un phénomène d’(éco)gentrification qui à son tour peut engendrer une injustice environnementale attachée aux déplacements des populations vulnérables. Pour comprendre cette problématique, ce mémoire illustre la relation entre (éco)gentrification, développement durable et verdissement des espaces urbains et les conséquences de celle-ci sur les populations vulnérables. La réflexion entourant cette triple relation permet aussi de mettre en lumière un écart entre discours et pratiques d’accessibilité aux espaces verts à partir de la mobilisation d’une approche de justice environnementale critique. En conséquence, la méthodologie de recherche est construite pour vérifier la présence de cet écart dans le contexte spécifique de Saint-Henri et plus particulièrement du triangle vert observé lors du terrain de recherche. Cette dernière mobilise une analyse qualitative transversale des discours et des observations de comportements non verbaux. L’analyse et l’interprétation des données collectées démontrent la présence d’un écart entre les discours et les pratiques d’accessibilité aux espaces verts causés par le phénomène d’(éco)gentrification. Cet écart ancré dans une injustice environnementale vient paradoxalement favoriser le renforcement d’une inégalité environnementale lié à la limitation de l’accès des espaces verts aux populations vulnérables et donc à l’amélioration de leurs conditions de vie. / The Saint-Henri district in the southwest of Montreal has been marked for several decades by a process of gentrification with harmful consequences for vulnerable populations, as well as more recently by an important growth of sustainable green spaces in order to favour their accessibility to these same populations. Yet, in seeking to address the problem of environmental inequity related to accessibility, these green spaces influenced by the ideal of sustainability may also contribute to a phenomenon of (eco)gentrification, which in turn may create environmental injustice related to the displacement of vulnerable neighborhood populations. To understand this issue, this brief illustrates the relationship between (eco)gentrification, sustainable development and greening of urban spaces and the consequences of this on vulnerable populations. The reflection surrounding this triple relationship also allows us to highlight a gap between the discourse and practices of accessibility to green spaces by mobilizing a critical environmental justice approach. Consequently, the research methodology is built to verify the presence of this gap in the specific context of Saint-Henri and more particularly of the green triangle observed during the research fieldwork. It mobilizes a cross-sectional qualitative analysis of discourses and observations of non-verbal behaviors. The analysis and interpretation of the collected data demonstrate the presence of a gap between the discourses and the practices of accessibility to green spaces caused by the phenomenon of (eco)gentrification. This gap, rooted in environmental injustice, paradoxically favors the reinforcement of an environmental inequality linked to the limitation of access to green spaces for vulnerable populations, and thus to the improvement of their living conditions.
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Nitshissituten : mémoire et continuité culturelle des Pessamiulnuat en territoires inondés

Gagnon, Justine 13 March 2019 (has links)
À partir des années 1950, la communauté innue de Pessamit voit son territoire ancestral radicalement bouleversé par l’intrusion de l’industrie hydroélectrique sur plusieurs des principales rivières qui le sillonnent. Culminant avec l’érection du célèbre barrage Manic-5 sur la rivière Manicouagan vers la fin des années 1960, cette période particulièrement florissante pour l’économie et la politique québécoises a ainsi contribué à l’attribution d’un caractère hautement symbolique à ces infrastructures bétonnées. Or, pour les Pessamiulnuat (les Innu.e.s de Pessamit), cette épopée industrielle a d’abord et avant tout signé la fin d’un mode de vie largement axé sur la navigation, si ce n’est la disparition de vastes territoires de chasse, sites culturels, sentiers de portages, etc. En l’absence de fouilles archéologiques ayant précédé la plupart des inondations, il n’est par conséquent resté de cet héritage que le souvenir qu’en conservent encore aujourd’hui ceux et celles ayant connu les rivières avant leur transformation. La thèse s’interroge sur le caractère intangible de cet héritage dorénavant ennoyé, puis sur les manières de le préserver et de le mettre en valeur, a posteriori. Au su de cette relation singulière liant la mémoire du territoire aux lieux et aux trajectoires qui la supportent et la rendent possible, il convient de s’interroger sur les voies qu’emprunte l’effort de rappel, alors même que ses référents disparaissent ou deviennent inaccessibles. Autrement dit, comment procède la réactivation de souvenirs à fortes composantes géographiques lorsque les lieux auxquels ceux-ci se rattachent n’existent plus dans leur forme matérielle? Y a-t-il quelque chose qui se transmet par-delà les ruptures historiques et culturelles, de sorte que la mémoire d’un lieu puisse être entretenue, sans nécessairement y avoir vécu ou y être passé ? Est-il même pertinent d’assurer à ces géographies d’autrefois une forme de pérennité ? Tablant sur les principes de la recherche-action et participative, la présente démarche s’est appuyée sur une série d’outils favorisant la collaboration avec le Conseil des Innus de Pessamit, tout en assurant des retombées concrètes pour les membres de la communauté. En plus des entretiens semi-dirigés réalisés auprès des Pessamiulnuat, des activités de cartographie participative ont été menées, alors que la tenue d’une exposition au Centre communautaire Ka Mamuitunanut a fait office de stratégie de diffusion et de validation des résultats préliminaires. Empruntant les sentiers que recomposent sans cesse les souvenirs de ceux et celles ayant navigué sur les rivières avant qu’elles ne soient harnachées, cette thèse met en lumière les particularités d’un patrimoine du « quotidien », profondément enraciné dans la culture de la navigation. Elle démontre à cet égard que l’effort de rappel, nécessaire dans la création des savoirs géographiques, rend par le fait même leurs composantes vivantes et pérennes, ce même longtemps après que les entités auxquelles elles réfèrent aient disparu. Elle s’intéresse en outre aux dernières avancées en matière de cartographie culturelle et critique pour supporter les pratiques mémorielles, puis aux stratégies commémoratives les plus adéquates pour révéler l’esprit de lieux radicalement transformés. Ainsi, les résultats obtenus ont servi de tremplin vers des initiatives très concrètes de mobilisation des connaissances et de mise en valeur patrimoniale, assurant à cet héritage intangible une inscription spatiale garante d’une plus grande visibilité. La conception d’une infrastructure informative (belvédère) a en effet permis d’interroger les catégories et les postulats propres à la gestion patrimoniale, révélant la nécessité, pour les Pessamiulnuat, de faire de ce patrimoine largement transformé un espace vivant, habité et utilisé dans le temps présent. Ces constats ont enfin jeté les bases d’une réflexion critique quant au rôle de la mémoire dans la construction et la documentation du passé, de même que dans la continuité culturelle, des éléments constitutifs de la reconnaissance des droits ancestraux autochtones au Canada. Les différents chapitres fournissent ainsi des clés d’analyse souvent négligées pour appréhender les tensions sous-jacentes à cette reconnaissance, qu’il s’agisse de l’opposition réductrice entre les patrimoines matériel et immatériel, ou encore de la tension persistante entre des recours au passé fondés sur l’écriture et la tradition orale. Alors que les preuves d’occupation du territoire et les stratégies d’affirmation culturelle sont au coeur des négociations et des revendications territoriales menées par les communautés innues du Québec, la question de la valorisation d’un patrimoine géoculturel invisibilisé par le développement hydroélectrique devient pour ainsi dire déterminante. Car le travail de mémoire constitue en définitive un impératif de justice. Mots-clés: Paysages ennoyés; patrimoine intangible; territoires autochtones; Innu.e.s de Pessamit; développement hydroélectrique; lieux de mémoire; continuité culturelle; justice spatiale; cartographie. / Beginning in the 1950s, the Innu community of Pessamit saw its ancestral land radically transformed by the intrusion of the hydroelectric industry on several of its major rivers. Culminating with the erection of the well-known Manic-5 dam on the Manicouagan River in the late 1960s, this flourishing period for Québec's economy and its political affirmation contributed to the highly symbolic character to these infrastructures. However, for the Pessamiulnuat (the Innus of Pessamit), this industrial endeavor has first and foremost brought about the end of a way of life relying largely on navigation, along with the disappearance of vast hunting grounds, cultural sites, portage trails, etc. In the absence of any archaeological surveys preceding the floods, what remains of this geocultural heritage are the memories of those who navigated the rivers before their transformation. This research project explores the now intangible nature of this flooded heritage, as well as the ways to preserve and enhance it, a posteriori. Drawing on the singular relationship linking memory to places and trajectories, it seems relevant to question the various paths memory – and the remembering process – take when those geographical bearings disappear or become inaccessible. In other words, how can the awakening of memories deeply intertwined with places and landscapes take place when these geographical features no longer exist in their tangible form? Furthermore, is there something that can be transmitted beyond historical and cultural disruptions, so that the memory of a place can be maintained, without necessarily having lived or been there? Is it even relevant to ensure a form of continuity for these past geographies? Based on participatory action research principles, this project relied on a variety of tools that promoted a deep collaboration with the Innu Council of Pessamit, while providing tangible benefits to the community members. In addition to semi-directed interviews that have been conducted with the Pessamiulnuat, participatory mapping activities were used, whereas the creation of an exhibition at the Ka Mamuitunanut Community Center served as a strategy for disseminating and validating preliminary results. Following the trails of memories shared by those who navigated the rivers before they were harnessed, this dissertation highlights the specificities of a « daily practice » heritage, deeply rooted in a navigational culture. It demonstrates that the remembering process, as part of geographical knowledge acquisition, renders its components alive and sustainable, even long after the places they refer to have disappeared. This dissertation also addresses the scope and opportunities recent advances in cultural and critical cartography may offer to support the remembering process, as well as to represent its visual components. Furthermore, it focuses on commemorative strategies that can reveal the spirit of places which have been drastically transformed. In fact, the research outcomes served as a starting point for very concrete knowledge mobilization initiatives and heritage preservation activities, aiming to provide this intangible patrimony a spatial inscription, guaranteeing greater visibility. The design of an informative platform (belvedere) allowed us to question the categories and assumptions promoted by heritage management institutions, revealing the need for the Pessamiulnuat to turn this largely transformed heritage into a living, inhabited and used space in the present time. These observations lay the foundations for a critical reflection on the role of memory in the construction and documentation of the past, along with cultural continuity, which are at the foundation of Aboriginal rights recognition in Canada. This dissertation thus provides analytical keys that are often overlooked in order to grasp the tensions underlying this recognition, be it the reductive opposition between tangible and intangible heritage, or the persistent tension between writing and oral traditions. Since proof of land use and Indigenous cultural affirmation strategies are at the heart of the negotiations and land claims led by the Innu communities of Quebec, the enhancement of such an invisibilized geocultural heritage is key. For memory work is ultimately a question of justice. Keywords: Flooded landscapes; intangible heritage; Indigenous lands; Innus of Pessamit; hydroelectric development; place of memory; cultural continuity; spatial justice; mapping.
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Conservation de l'environnement et déplacements de populations : le cas des Tzeltals et la Réserve de biosphère Montes Azules, Chiapas (Mexique)

Déry, Ann-Sophie 20 April 2018 (has links)
Ce mémoire traite des déplacements de populations pour la conservation de l’environnement. Plus précisément, il aborde le cas des autochtones tzeltals pour la mise en place de la Réserve de biosphère Montes Azules dans la région du Chiapas (Mexique). Afin d’aborder ce phénomène, ce travail explore la thématique des changements de perception et d’utilisation de la nature, ainsi que les stratégies utilisées pour faire face aux déplacements. L’analyse présentée repose sur l’approche de l’écologie politique post-structuraliste, ce pourquoi l’étude des discours et pratiques y est primordiale. Les rapports de pouvoir entre l’État, les ONG et les populations autochtones sont également exposés. De plus, ce mémoire présente une réflexion critique du modèle de conservation de l’environnement, tel qu’il est actuellement appliqué. Les concepts utilisés sont l’utopie de la conservation, la rationalisation de l’espace et la moralisation de la discrimination. Les représentations de la nature et de l’autochtone sont aussi centrales.
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Gouvernance multiscalaire, discours et pratiques de participation publique : la gouvernance environnementale dans les grandes villes canadiennes (2010-2022)

Hagan, Julie 01 March 2024 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 26 février 2024) / Les rapports environnement-société sont un objet d'étude sociologique (Murphy, 1994, 1995, 1997) et une question moderne nécessitant de nouvelles modalités de gouvernance qui contribuent à la remise en question des institutions traditionnelles de l'État-nation (Beck, 1992, 1995 ; Giddens, 1990, 1991, 1994). Ces modes de gouvernance s'articulent à différentes échelles, les échelles locales jouant un rôle croissant. Cette thèse s'intéresse à l'évolution du rôle des villes canadiennes en matière d'environnement, de 2010 à 2022. Il s'agit d'expliquer comment les villes justifient leurs actions environnementales sous trois angles : légal et rationnel, discursif et participatif. Le cadre théorique de la thèse est basé sur le néo-institutionnalisme historique et discursif (Schmidt, 2010) combiné à la théorie des assemblages urbains (Farías, 2011 ; McFarlane, 2011a), à l'écologie politique urbaine (Swyngedouw, 2007, 2010, 2011 ; Keil, 2003) et à la justice environnementale (Bulkeley et coll., 2013 ; Bulkeley, Edwards & Fuller, 2014). Les justifications légales et rationnelles sont abordées par le biais de la gouvernance multiscalaire et proposent une réflexion sur le cadre législatif qui gouverne les relations entre les villes et les autres niveaux de gouvernement. L'influence des réseaux de gouvernance nationaux et subnationaux (ex. des coalitions de municipalités), qui tirent leur légitimité du nombre de villes et de citoyens qu'ils représentent, est également abordée. La perspective des assemblages urbains met en évidence la manière dont l'autorité juridiquement définie des niveaux supérieurs de gouvernement se matérialise à travers des décisions d'infrastructures qui peuvent limiter la capacité des villes à agir sur les questions environnementales. Les processus de légitimation cognitif et discursif sont abordés à travers l'évolution des discours dominants en matière d'environnement au cours de la période 2010-2022. S'il cohabite avec le discours sur le développement durable (Tozer, 2018), le discours sur le climat prend de plus en plus d'importance (Scanu, 2019). Initialement axé sur la réduction des émissions de GES et les solutions techniques, le discours sur le climat exige de nouvelles formes de connaissances spécialisées et risque d'occulter les débats essentiels à la légitimité démocratique au profit de la seule légitimité techno-scientifique (Swyngedouw (2011b). Cependant, lorsque la question du climat est définie comme une question socio-environnementale, formulée en termes d'adaptation et de résilience, les actions proposées peuvent être débattues, négociées et (re)politisées. Cette thèse examine également l'évolution des pratiques de participation du public en matière d'environnement dans les villes canadiennes du point de vue de la justice environnementale (Bulkeley et al. 2014). La définition des enjeux en termes sociotechniques ou plus largement en tant que question socio-environnementale influence la mesure dans laquelle les gouvernements municipaux auront recours à la participation publique. Les discours qui définissent la question du climat comme une question socio-environnementale encouragent une plus grande influence des connaissances locales et traditionnelles. La collaboration récente de certaines villes (d'abord Toronto, puis Calgary et Vancouver) avec des ONG à vocation sociale, plutôt que strictement environnementale, a contribué à rendre les processus participatifs plus justes et plus équitables. Ce faisant, une définition des questions climatiques et environnementales incluant les dimensions sociales favorise une approche pluraliste de la connaissance et fournit une base plus solide pour la gouvernance environnementale (Beck, 2014). / Environment-society relations are an object of sociological inquiry (Murphy, 1994, 1995, 1997) and a modern issue requiring new modes of governance challenging the traditional institutions of the nation-state (Beck, 1992, 1995; Giddens, 1990, 1991, 1994). These modes of governance are articulated at different scales, with local scales playing an increasingly important role. This thesis looks at the changing environmental role of Canadian cities from 2010 to 2022. The aim is to explain how cities justify their environmental actions from three angles: legal and rational, discursive, and participatory. The theoretical framework of the thesis is based on historical and discursive neo-institutionalism (Schmidt, 2010) combined with urban assemblage theory (Farías, 2011; McFarlane, 2011a), urban political ecology (Swyngedouw, 2007, 2010, 2011; Keil, 2003) and environmental justice (Bulkeley et al., 2013; Bulkeley, Edwards & Fuller, 2014). Legal and rational justifications are addressed through the lens of multi-scalar governance, proposing a reflection on the legislative framework that governs relations between cities and other levels of government. The influence of national and sub-national governance networks (e.g., coalitions of municipalities), which derive their legitimacy from the number of cities and citizens they represent, is addressed. The perspective of urban assemblages highlights how the legal authority of higher levels of government materializes through infrastructure decisions that can limit cities' future ability to act on environmental issues. Cognitive and discursive legitimization processes are addressed through the evolution of dominant environmental discourses over the period 2010-2022. While it coexists with the sustainable development discourse (Tozer, 2018), the climate discourse is becoming increasingly important (Scanu, 2019). Initially focused on the reduction of GHG emissions and technical solutions, the climate discourse requires new forms of specialized knowledge and risks overshadowing debates essential to democratic legitimacy in favor of technoscientific legitimacy alone (Swyngedouw (2011b). However, when the climate issue is defined as a socio-environmental issue, formulated in terms of adaptation and resilience, the proposed actions can be debated, negotiated and (re)politicized. This thesis also examines the evolution of environmental public participation practices in Canadian cities from an environmental justice perspective (Bulkeley et al. 2014). The definition of issues in socio-technical terms, or more broadly as a socio-environmental issue, influences the extent to which municipal governments will use public participation. Discourses defining climate change as a socio-environmental issue encourage greater influence of local and traditional knowledge. The recent collaboration of some cities (first Toronto, then Calgary and Vancouver) with NGOs with a social, rather than strictly environmental, vocation has helped to make participatory processes fairer and more equitable. In so doing, a definition of climate and environmental issues including social dimensions promotes a pluralist approach to knowledge and provides a more robust basis for environmental governance (Beck, 2014).

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