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Les implications morales du darwinisme : une lecture de l'oeuvre de James Rachels / The moral implications of Darwinism : a reading of James Rachels' work

Couturier, Florian 28 October 2014 (has links)
L'éthique de J. Rachels, qu'il en viendra à présenter comme un utilitarisme « à stratégies multiples », concilie la maximisation du bien-être global sur Terre avec une attention pour la variété des éléments qui le composent. De plus, le jugement moral relève des caractéristiques pertinentes des individus impliqués, eu égard au traitement envisagé, et non des espèces auxquelles ils appartiennent. Un tel Individualisme Moral fait donc dépendre le bénéfice de considérations morales, non plus seulement de facultés mentales développées, mais d'une variété de capacités, telle la sensibilité, dont sont dotés de nombreux animaux. À travers cela, l'auteur s'oppose, plus fondamentalement, à la tendance en éthique à vouloir poser des limites a priori à l'ensemble des êtres susceptibles de bénéficier de considérations morales pour eux-mêmes (les patients moraux). Ces limites sont généralement rapprochées de capacités telles que la rationalité ou la sensibilité – tout ce qui existe au-delà de cette « frontière » présentant une valeur moindre ou étant réduit à l'état de chose. Pour Rachels, en revanche, le statut moral ne dépend pas d'une caractéristique unique à portée générale : nous devrions plutôt convenir qu'il existe une variété de critères pertinents pour une variété de circonstances. C'est dans le cadre de cette réflexion autour de la considérabilité morale des objets de la nature, outre ses travaux sur l'euthanasie, que l'auteur publie Created from Animals: the Moral Implications of Darwinism (1990). « Darwinisme » s'entend ici comme une pensée tant proche de celle de C. Darwin en son temps qu'informée des derniers progrès dans notre compréhension de l'évolution des espèces, où la sélection naturelle joue un rôle clef : une pensée du changeant, du progressif et de la contingence qui succède à un monde ordonné et finalisé, où l'homme a une valeur spéciale, et à la conception essentialiste des espèces. Il ne s'agit rien plus que de s'assurer, sur le modèle d'une cohérence globale de la connaissance (naturalisme inspiré de W.O. Quine), de la compatibilité de la réflexion philosophique avec notre compréhension la plus complète des origines du vivant. Or, avec Darwin, plutôt que des ruptures brutales entre espèces, se découvre un motif complexe de similitudes et de différences qui reflète une ascendance commune. Un tel continuisme biologique, s'il n'en établit la fausseté, vient saper les bases de la « logique de frontières » sur le plan éthique, c'est-à-dire de cette stratégie consistant à justifier des régimes de traitement entièrement différents pour des individus d'espèces distinctes en arguant d'une radicale différence de nature. Cet argument essentiel consolide donc la pensée animaliste, notamment l'argument des « cas marginaux ». Mais on voit à travers lui que l'éthique animale elle-même est susceptible d'entretenir un biais anthropocentriste : étendu aux êtres sensibles, le statut moral demeure attaché à une caractéristique unique, que l'homme valorise d'autant plus volontiers qu'il en fait l'expérience intime. Cette démarche extensionniste ne ferait donc jamais que recréer de nouveaux critères d'exclusion, dont on peut désormais soupçonner le caractère arbitraire. Pour P. Taylor ou H. Rolston, en effet, une attitude de respect envers la vie en général n'a rien d'absurde. On devrait pouvoir envisager ainsi, dans le prolongement de la pensée de Rachels, de ne pas resserrer la communauté morale autour de la seule faculté sensible ; de mettre un terme au mouvement d'expansion de la communauté morale constaté à travers les siècles, non pas par une nouvelle frontière, mais en envisageant la dissolution de toute frontière. Ne rien considérer de ce qui appartient à la biosphère seulement comme une ressource, et se disposer à entretenir envers tout existant un rapport respectueux en adéquation avec ses propriétés réelles, en tenant compte de l'ensemble des circonstances : ce serait là le principe d'une « éthique de toutes choses ». / James Rachels' ethics, which he will finally present as a « multiple strategies utilitarianism », reconciles maximisation of global welfare on Earth and attention for the variety of elements which compose it. Furthermore, the moral judgement is related to the relevant characteristics of the individuals who are involved, in view of the considered treatment, not the species of which they belong. According to such Moral Individualism, the benefit of moral considerations will depend, not of developed mental faculties only, but of a variety of capacities, such as sensibility, which many animals have. Through this, the author opposes, more fundamentally, the tendency in ethics to define a priori limits to the beings which are likely to benefit from moral considerations for themselves (moral patients). These limits are generally associated with capacities such as rationality or sensibility – any existing being beyond this “frontier” having a lesser value or being reduced to a mere thing. For Rachels, however, moral status cannot depend on a unique characteristic with general scope: rather, it should be admitted that there is a variety of relevant criteria for a variety of circumstances. It is in the context of this reflection about the moral considerability of natural objects, besides his work on euthanasia, that the author publishes Created from Animals: the Moral Implications of Darwinism (1990). “Darwinism” shall be understood here both as a thought close to Darwin's in his days and informed of the last progresses in our understanding of species evolution, where natural selection plays a key role: ideas of changingness, gradualness and contingency are succeeding to an organized and finalized world where man has special value, and to the essentialist understanding of species. The point is nothing more than to ensure, on a global coherence of knowledge model (naturalism inspired by W.O. Quine), of the compatibility of the philosophical thinking with our most complete understanding of the origins of life. But now, after Darwin, rather than sharp breaks among species, we discover a complex pattern of resemblances as well as differences that reflect common ancestry. Such a biological continuism, if not proving its falsity, is undermining the basis of the “logic of frontiers” on the ethical field, that is to say, of this strategy which consists in justifying entirely different schemes of treatment for individuals belonging to distinct species by putting forward a radical difference in nature. This crucial argument makes stronger indeed the discourse in favour of animals, notably the argument from “marginal cases”. But we can see through this that animal ethics itself is likely to reproduce an anthropocentric bias: while extended to sentient beings, moral status remains associated with a unique characteristic that man is all the more likely to value since he experiences it intimately. This extensionnist approach, then, is nothing else than recreating new criteria of exclusion, which now we can suspect of being arbitrary. For P. Taylor or H. Rolston, indeed, a respectful attitude toward life in general is nothing like an absurdity. We should be able to consider then, in the wake of Rachels' thought, not to restrict the moral community to the sentient faculty only. And we should consider the possibility of putting an end to the expansion movement of the moral community observed throughout the centuries, not with another frontier, but in contemplating the dissolution of all frontiers. Do not consider anything of what belongs to the biosphere only as a resource, and be prepared to develop toward any being a respectful relationship in alignment with its real properties, taking into account the entirety of the circumstances: this would be the principle of an “everything ethics”.
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L'altération filmique : pour une expression écocentrique de la nature

Delignou, Cécile 01 1900 (has links)
Notre thèse s’intéresse à des pratiques expérimentales et contemporaines du cinéma qui explorent la matière de l’image cinématographique (argentique ou numérique) via des altérations visuelles. Les œuvres sélectionnées supposent un travail de captation, d’enregistrement d’espaces naturels, produit en amont de l’expérimentation matérielle. Les textures et les effets visuels représentent le point de départ de nos analyses filmiques ainsi que de nos recherches théoriques, dont l’altération représente le cœur battant. Nous réfléchissons un ensemble d’œuvres matérialistes de nature, exprimant la nature par l’intermédiaire de la matière cinématographique, en leur adressant la question suivante : comment le cinéma se ferait-il l’expression écocentrique de la nature ? En replaçant ces œuvres dans notre contexte environnemental, nous questionnons aussi l’engagement écologique qu’elles suscitent : que peut exprimer le cinéma de notre nature anthropocène ? Comment adresse-t-il ces enjeux naturels, environnementaux ? Réciproquement, nous interrogeons aussi l’influence des espaces naturels filmés dans cette expression : comment leurs caractéristiques esthétiques, leur topographie, leur état actuel, conditionnent-ils cette expressivité cinématographique ? À ces questions, le postulat tenu est le suivant : les altérations visuelles de l’image en mouvement développent une expression plus directe de la nature, une mise en présence. L’expérimentation altérante de certaines caractéristiques du cinéma (mouvement, couleur, durée) accorde cette expression médiale sensorielle à la nature filmée qui propose d’en faire l’expérience, de façon sensible. Elle s’appuie sur la sensorialité et l’esthétique initiales de ces espaces naturels, que les artistes démultiplient à travers les altérations. Cette expression naît donc de la complémentarité entre les potentiels esthétiques des lieux naturels filmés et de ceux du cinéma. Cette expressivité de la nature se constitue selon nous à travers trois principales actions altérantes, chaque film en présentant au moins l’une d’entre elles : 1- les altérations de l’image décrivent les espaces filmés ; 2- elles composent un milieu à/dans l’image, un milieu à la fois naturel et filmique (s’appuyant sur les caractéristiques de la nature filmée et sur les possibilités du média) ; 3- elles renouvellent l’attention à la nature, en sensibilisant notamment à sa dimension anthropocène. L’altération de l’image témoigne donc de notre expérience vécue de la modification d’environnements en captant leurs transformations et en en figurant la trace visible (l’altération). Présenter, par l’image altérée, l’actualité de cette nature contemporaine soulève ainsi les enjeux complexes et pluriels du contexte qui a fait advenir cet état dégradé de la nature. L’espace de l’image travaillé par l’altération renvoie métaphoriquement à celui que nous occupons dans le monde naturel, et à la façon dont nous l’investissons (à l’altération que nous engendrons dans ces espaces). Une expression écocentrique de la nature en ressort et nous sensibilise, nous engage dans sa condition dégradée, ruinée. / Our thesis focuses on experimental and contemporary cinema practices that explore the materiality of the cinematographic image (analog or digital cinema) via visual alterations. The artworks selected presuppose an effort of capturing and recording natural spaces, produced upstream of material experimentation. Textures and visual effects are the starting point for our filmic analysis and theoretical research, of which alteration is the beating heart. We reflect on a range of materialist artworks of nature, expressing nature through the medium of cinematic material, addressing the following question to them: how can cinema become the ecocentric expression of nature? By placing these artworks in our environmental context, we also question the ecological commitment they engender: what can cinema express about our anthropocenic nature? How does it address these natural, environmental issues? Reciprocally, we also question the influence of the natural spaces filmed in this expression: how do their aesthetic characteristics, their topography, their current state, condition this cinematic expressivity? To these questions, our postulate is the following: visual alterations to the moving image develop a more direct expression of nature, a mise en présence. The altering experimentation of certain characteristics of cinema (movement, color, duration) grants this sensory medial expression to the filmed nature which offers to experience it, in a sensitive way. It draws on the initial sensoriality and aesthetics of these natural spaces, which the artists multiply through alteration. This expression is born of the complementarity between the aesthetics potentials of filmed natural sites and those of cinema. According to us, this expressiveness of nature is constituted through three main altering actions, with each film presenting at least one of them: 1- the alterations to the image describe the filmed spaces; 2- they compose a setting in/within the image, a setting that is both natural and filmic (drawing on the characteristics of the nature filmed and on the possibilities of the media); 3- they renew our attention to nature, notably by raising awareness of its anthropocenic dimension. The alteration of the image therefore bears witness to our lived experience of changing environments by capturing their transformations and representing their visible trace (alteration). Presenting the actuality of contemporary nature through altered images raises the complex and plural issues of the context that brought about this degraded state of nature. The space of the image worked by alteration metaphorically refers to the space we occupy in the natural world, and to the manner we invest it (to the alteration we generate in these spaces). An ecocentric expression of nature emerges, sensitizing us and engaging us in its degraded, ruined condition.
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Pour un travail écosocial centré sur le vivant : contributions à l'élargissement du concept de transition sociale-écologique et au co-développement des rapports incarnés, résonants et réciproques à la Nature-territoire

Larocque, Emmanuelle 24 July 2023 (has links)
L'objectif général de cette thèse est de faire dialoguer le concept de transition sociale-écologique (TSE) et le champ disciplinaire du travail social afin d'éclairer des pistes ontologiques, épistémologiques, théoriques et pratiques pour le travail écosocial (Boetto, 2017). Plus spécifiquement, la visée est de mieux comprendre comment la TSE est imaginée et envisagée par des jeunes engagés dans le mouvement écologiste et d'investiguer les processus qui favorisent la connectivité à la Nature en intervention sociale. Ainsi, deux terrains d'études complémentaires ont été constitués en endossant certains principes de la recherche-intervention. Dans un premier temps, des entretiens semi-dirigés (n = 10) et un groupe focus (n = 5) ont été menés avec des militant·es écologistes âgé·es de 18 à 25 ans afin d'examiner comment ils/elles définissent le concept de TSE. Les données empiriques recueillies sur ce premier terrain ont été transposées vers le second afin de développer, en amont, un programme d'Intervention par la Nature et l'Aventure (INA) à visée écosociale (Pieds sur Terre). Ainsi, dans un deuxième temps, le protocole d'intervention a été co-construit avec l'appui des perspectives des militant·es ainsi qu'avec des partenaires (n = 3) et écoleaders (n = 6) communautaires, impliqués dans la mise en œuvre du programme, désigné pour les jeunes et mené dans la Forêt Larose, à Prescott-Russell (Ontario, Canada). Deux travailleuse·rs sociales·ux ont contribué à sa mise en œuvre, incluant la présente auteure, via l'adoption de la posture d'intervenante-chercheure. Une fois démarré, le protocole a été ajusté tout au long de la recherche selon : 1) les besoins et intérêts des participant·es du programme (n = 5) et 2) ce qui émergeait dans le milieu naturel. La collecte de donnée a été réalisée par les moyens de la participation-observante, par des entretiens ponctuels et ciblés, et par l'entremise d'outils réflexifs, dont la méthode narrative de l'Arbre de la vie. L'objectif spécifique de ce terrain était de documenter, à la première et la troisième personne, les processus et les dynamiques, sociales et incarnées, qui nourrissent ou posent obstacle au développement de rapports alternatifs à la Nature et au bien-être et de formuler des pistes pour la recherche, la pédagogie et la pratique écosociale. Reflétant l'étude de problématiques complexes (la TSE et le rapport à la Nature), un appareillage théorique hybride de type complémentariste a été conçu et comprend 1) le cadre théorique de la TSE (construit selon une méthode d'analyse inductive/déductive) ; 2) la sociologie charnelle (Wacquant, 2015) ; 3) la théorie de la résonance (Rosa, 2018) et 4) le cadre conceptuel du travail écosocial (Boetto, 2017). Le recours au courant écocritique en tant que méta-cadre a permis d'arrimer les diverses perspectives théoriques et de maintenir une vigilance épistémologique. L'hybridité s'est avérée féconde pour capter les facettes plurielles et interconnectées de l'expérience vécue et sensible, dont les dimensions corporelles, écospirituelles et discursives du rapport au vivant (Soi, l'Autre, la Nature) et pour appliquer une logique transversale à l'analyse des données. Une analyse thématique en continu a été employée pour analyser les résultats des deux terrains, présentés au sein de cette thèse sous forme de quatre articles. Les articles sont précédés d'une introduction, qui précise les raisons d'être de cette thèse et aborde les questions de positionnalité et d'engagement, laquelle est suivie par un chapitre « Problématique », qui vise à faire un état des lieux des notions de « crise socio-écologique » et de « transition sociale-écologique » et du travail écosocial. Les chapitres subséquents présentent le cadre théorique hybride et la méthodologique, respectivement. En ce qui a trait aux articles, le premier explore les expériences de jeunes militant·es écologistes (terrain 1) pour répondre à des objectifs épistémiques (mener une recherche avec et pour les jeunes) et théoriques (enrichir la définition de la TSE). Ainsi, leurs propos ont éclairé des pistes conceptuelles pour approfondir l'axe socio-culturel de la TSE. Trois dimensions principales ont été repérées soit : 1) la justice climatique intersectionnelle; 2) les solidarités intergénérationnelles et 3) les connexions avec la Nature et la communauté. L'analyse a mené au concept guidé par les jeunes de « justice écologique relationnelle », qui invite à relativiser et atténuer les tensions entre l'écocentrisme et l'anthropocentrisme. Le second article concrétise les liens entre le terrain 1 (les récits des jeunes militant·es) et le terrain 2 (le programme INA). Cet article descriptif et fondé sur l'autoréflexion critique se focalise sur les stratégies utilisées lors du processus de recherche pour tenter d'incarner une posture écocentrique. Offrant un aperçu global de l'étude, chacune des étapes du dispositif de la recherche-intervention sont présentées. Les cadres théoriques sociologiques (sociologie charnelle et théorie de la résonance), les objectifs du programme, ainsi que le protocole d'intervention sont discutés. Enfin, l'article présente les approches d'interventions principales (thérapie narrative, yoga thérapeutique et INA) et mobilisant des données empiriques pour des fins illustratives. Le troisième article se penche vers le yoga, une pratique holistique et écospirituelle, intégrée au programme Pieds sur Terre (terrain 2). Les données empiriques, analysées sous l'angle de la théorie de la résonance et de la sociologie charnelle, montrent que le yoga, pratiqué en contexte de plein-air et doté de ses assises philosophiques, représente un outil d'intervention fertile pour activer des conditions qui ouvrent la voie aux expériences de résonance. Ainsi, trois principaux micro-processus, vecteurs de résonance, et médiatisés par l'expérience sensible, sensorielle et corporelle, ont été repérés : 1) la dispositionalité, 2) la temporalité et 3) l'indisponibilité relative. Ces processus créent un espace-temps favorable à la reconfiguration du rapport au vivant et à la création de récits individuels et collectifs alternatifs. Le dernier article mobilise le cadre conceptuel du travail écosocial afin d'examiner l'apport encore inexploré de l'INA pour faciliter le développement d'une relation de réciprocité à la Nature. Trois leviers pour cultiver la réciprocité en INA sont identifiés et mis en lien avec le modèle conceptuel écosocial, dont 1) la mise en scène (être); 2) la réhistoricisation des récits (penser) et 3) l'action collective (faire). Les mécanismes d'intervention intrinsèques à ces leviers offrent des pistes prometteuses pour réorienter les objectifs fondamentaux de l'INA en vue de favoriser la connectivité, la solidarité et la réciprocité à la Nature-territoire. La discussion souligne les contributions majeures de cette thèse pour la recherche, la pédagogie et l'intervention écosociale. Elle met également en évidence des enjeux qui méritent d'être investigués davantage et présente, en conclusion, des lignes directrices pour un travail écosocial transformateur, centré sur le vivant, et résolument écocentrique. Il est ainsi question de proposer que le travail social oriente davantage ses actions vers les besoins et les droits de la Nature et des autres-qu'humains qui peuplent nos milieux de vies partagés.
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Qu’est-ce que le bien des écosystèmes? Fondements philosophiques des notions de fonction écologique et de santé écosystémique

Corriveau-Dussault, Antoine 10 1900 (has links)
L’objectif de cette thèse est de proposer une caractérisation du bien propre des touts écologiques, comme les communautés biotiques et les écosystèmes, dont peut être dérivée une notion de ce qui est bon pour eux. Ceci vise à défendre les deux principales approches holistes en éthique de l’environnement, c’est-à-dire l’approche pragmatiste défendue par Bryan G. Norton et l’approche écocentriste défendue par J. Baird Callicott, contre certaines objections ayant été soulevées contre elles, faisant valoir l’impossibilité pour les écosystèmes d’avoir un bien propre. Cette thèse répond à ces objections en mobilisant plusieurs ressources théoriques issues de la philosophie de la biologie et de la méta-éthique. Ces ressources sont notamment celles fournies par les discussions sur les notions de fonction et de santé en philosophie de la biologie, celles fournies par les conceptions néo-aristotéliciennes de la normativité en méta-éthique, et celles offertes par les discussions de philosophie de l’écologie sur le holisme et le réductionnisme, sur l’idée d’équilibre de la nature, et sur le concept de santé écosystémique. Cette thèse mobilise ces ressources afin d’élaborer les fondements philosophiques des notions de fonction écologique et de santé écosystémique, desquelles est dérivée une caractérisation du bien propre des écosystèmes. / The goal of this dissertation is to defend the view that ecological wholes, such as biotic communities and ecosystems, have a good of their own, from which an idea of what is good for them can be derived. This aims to respond to the common criticism addressed to the two main holistic approaches to environmental ethics, namely Bryan G. Norton’s pragmatist approach and John Baird Callicott’s ecocentrist approach, which argues that biotic communities and ecosystems have no such good. This dissertation addresses those objections by mobilizing theoretical resources taken from the philosophy of biology and metaethics. In particular, those theoretical resources come from studies about the notions of function and health in the philosophy of biology, from neo-aristotelian accounts of normativity in metaethics, and from discussions in the philosophy of ecology on holism and reductionism, the balance of nature idea, and the concept of ecosystem health. Those resources are mobilized to elaborate some philosophical foundations for the notions of ecological function and ecosystem health, from which an account of the good of ecosystems is derived.
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L'animal en droit public / Animals in public law

Kirszenblat, Joël 06 December 2018 (has links)
Les animaux, longtemps considérés comme des êtres appartenant au régime juridique des biens, tendent aujourd’hui à s’éloigner de cette catégorie. Si en France le droit leur refuse le statut de personne non-humaine, la qualification d’être sensible leur est toutefois attribuée et reconnue. Cette singularité juridique – où l’animal est à la fois un être vivant et appartient à la catégorie juridique des biens – a fait l’objet de nombreux travaux, et certains chercheurs sont parvenus à résoudre ces paradoxes. Toutefois, si l’animal a été abondamment abordé sous le prisme du droit privé, peu de travaux spécialisés ou d’ensemble ont été menés en droit public. Pourtant, il semble que l’étude de l’animal en droit public apporte des questionnements et des réponses tout aussi intéressantes. C’est ainsi que la présente thèse, « L’animal en droit public », a suivi deux choix principaux et complémentaires : celui de l’inventaire, puis celui de la théorisation. Enfin, le droit public offre de nouvelles perspectives dans la réalisation d’un véritable droit de l’animal. Cette construction, qui a pour principal résultat d’apporter de nouveaux éléments de déréification, et d’éviter certaines incohérences, permettrait une mise en avant des intérêts animaliers, notamment en les assimilant à un nouvel ordre sociétal à protéger ou en apportant une nouvelle approche dans la personnification des animaux. En outre, l’étude du droit public comparé nous offre des perspectives différentes dans la défense de la cause animale, notamment par le biais de la constitution / Animals, which for a long time were legally classified as property, are nowadays beginning to be recategorised. Even if French law denies them the status of non-human persons, they are nonetheless recognized as being sentient. This legal oddity, in which animals are at one and the same time both living beings and property, has been the subject of numerous studies, and certain researchers have succeeded in resolving these paradoxes. However, if the status of animals has been frequently examined from a legal angle, little specific or overall research has been undertaken in the domain of public law. And yet, it appears that the study of animals in public law raises questions and answers that are equally interesting. That is why the present thesis, « Animals in public law », follows two main, complementary choices: that of being an inventory, and that of theorizing. Charting, first of all, the reality of the situation seems essential in order to facilitate doctrinal or jurisprudential interpretation. Secondly, this study has made possible the theorizing of certain judicial questions. Finally, public law offers new perspectives for the creating of a true system of laws concerning animals. This work, whose main outcome is to contribute new elements to dereification and to avoid certain inconsistences, would foreground animal interests – notably by placing animals in a new societal order to be protected, or by setting forth a new approach to the personification of animals. Moreover, the study of comparative public law offers us different perspectives in the defence of animal rights – notably through the constitution
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En quête de justice écologique : théorie politique environnementale et mobilisations sociales. / Searching for ecological justice : green political theory and social movements

Lejeune, Caroline 03 December 2015 (has links)
L’étude des mobilisations sociales et institutionnelles nées autour d’un projet d’aménagement urbain – la Zone de l’Union (métropole lilloise, Nord) – permet d’analyser l’évolution théorique de la justice sociale lorsqu’elle se trouve progressivement confrontée aux limites environnementales. Originellement, ces mobilisations sociales étaient éloignées des enjeux spécifiquement écologiques.Mais une lente évolution des revendications s’opère lorsqu’il s’agit de se positionner sur un projet d’ « écoquartier exemplaire » (2006-2022). Nous nous intéresserons au glissement des revendications sociales (fondées sur la justice distributive et la reconnaissance politique) vers des revendications écologiques (élaborées à partir de la confrontation de la justice sociale aux limites environnementales). L’analyse des dispositifs de transformation des discours, des procédures participatives, ainsi que de l’évolution des référentiels théoriques des mobilisations, participe à une réflexion sur les conditions de transformation de la démocratie pluraliste représentative. A travers l’étude de la justice écologique et de ses enjeux, nous proposons de repenser la manière dont les limites environnementales peuvent être intégrées aux pratiques participatives de la démocratie. En nous appuyant sur les travaux de la Green Political Theory, nous montrons également que la justice écologique repose sur une conceptionécocentrée de la justice qui pourrait contribuer à interroger la théorie de la démocratie à partir des interdépendances existentielles entre les sphères sociales et écologiques. / This work aims at analysing the theoretical evolution of social justice when it is progressively confronted to environmental limits. It is based on the study of the social and institutional movements that arose around an urban planning project – the Union Zone – in the metropolis of Lille, Northern France. These social movements were at first concentrating their claims on issues far from ecologicalconcerns. But a slow evolution of their claims took place when they were confronted to a project of “exemplary eco-district” (2006-2022). This work will focus on the shift from social claims (based on distributive justice and political acknowledgement) to ecological claims (where social justice is confronted to environmental limits). Drawing on an analysis of the transformation of discourses, of the participation procedures, and of the evolution of the theoretical frames used by the social movements, we offer an insight on the conditions of transformation of pluralist representative democracy. This analysis of the issues and purposes of ecological justice aims at reconsidering the way environmentallimits could be incorporated into the participative practices of democracies. Drawing on the field of green political theory, this work also aims at showing that ecological justice lays on an ecocentrist view of justice that could contribute to question the theory of democracy in the light of existentialinterdependences connecting the ecological and the social spheres.

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