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Au-delà de l'instrumentalisation: une nouvelle identité pour le tiers secteur en France?

Galarneau, Marilène 08 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur la constitution du tiers secteur français en tant qu’acteur social et politique. Dans de nombreux pays, les relations entre l’État et les organismes mutualistes, coopératifs et associatifs de la société civile (un ensemble hétérogène qu’on appelle ici le « tiers secteur ») ont été récemment formalisées par des partenariats. En France, cette institutionnalisation s’est concrétisée en 2001 par la signature d’une Charte (CPCA). Nous explorons l’hypothèse qu’à travers l’institutionnalisation, le tiers secteur français se construit en tant qu’acteur –ayant une (ou des) identités propres de même qu’un projet de société relativement bien défini. La perspective dominante présente dans la littérature internationale traitant de l’institutionnalisation des rapports entre l’État et le tiers secteur est celle d’une instrumentalisation des organisations du tiers secteur au détriment de leurs spécificités et de leur autonomie. Cette perspective nous semble limitative, car elle semble être aveugle à la capacité d’action des organisations. Par conséquent, dans ce mémoire, nous cherchons à comprendre si une transformation identitaire a eu lieu ou est en cours, au sein du tiers secteur français, et donc s’il se transforme en acteur collectif. Pour apporter certains éléments de réponse à nos hypothèses et questions de recherche, nous avons effectué une analyse des discours via deux sources de données; des textes de réflexion rédigés par des acteurs clés du tiers secteur français et des entretiens effectués avec certains d’entre eux au printemps 2003 et à l’automne 2005. Sur la base de deux inspirations théoriques (Hobson et Lindholm, 1997 et Melucci, 1991), notre analyse a été effectuée en deux étapes. Une première phase nous a permis d’identifier deux cadres cognitifs à partir desquels se définissent les acteurs du tiers secteur français, les cadres « association » et « économie solidaire ». Une deuxième phase d’analyse consistait à déterminer si les deux cadres cognitifs pouvaient être considérés comme étant des tensions existant au sein d’un seul et même acteur collectif. Nos résultats nous permettent de conclure que les organisations du tiers secteur français ne se perçoivent pas globalement comme un ensemble unifié. Néanmoins, nous avons pu dégager certains éléments qui démontrent que les cadres sont partiellement conciliables. Cette conciliation est grandement subordonnée aux contextes sociopolitiques et économiques français, européen et international et est également conditionnelle à la découverte d’un mode de fonctionnement convenant à tous les acteurs. / This thesis is concerned with the third sector in France as a social and political actor. In numerous countries, relations between the state and mutual organizations, cooperatives and associations of civil society (a heterogeneous set that we refer to here as the “third sector”) have recently been formalized as partnerships. In France, the institutionalisation of this partnership was formalised par the signing of a Charter (CPCA) in 2001. We will explore the hypothesis that, through the institutionalization process, the French third sector has been constructing itself as an actor, with its own identity or identities as well as a relatively well-defined social vision. The dominant perspective in the international literature dealing with the institutionalisation of relations between states and third sectors focuses on the instrumentalisation of third sector organizations to the detriment of their specificity and their autonomy. This perspective seems limited, in our view, since it appears to be blind to these organizations capacity for autonomous action. Therefore, in this thesis, we seek to understand if we can identify an ongoing transformation in the identity of the French third sector, such that it is emerging as a collective social and political actor. To address our hypotheses and research questions on the subject, we undertook an analysis of two sorts of data: texts written by key actors of the sector in which they reflect on the sector’s identity and interviews with certain of these actors in 2003 and again in 2005. We carried out a two-step analysis on the basis of two theoretical inspirations (Hobson, Lindholm, 1997 and Melucci, 1991). The first phase allowed us to identify two cognitive frames through which the actors of the French third sector identify themselves: one is the « associative » frame and the other, the frame of « économie solidaire ». The second phase allowed us to determine if these two cognitive frames might be considered as representing tensions existing within a single collective actor. Our results lead us to conclude that the organizations of France’s third sector do not se themselves as a unified collective actor. None the less, we were able to observe some elements showing that the frames that divide them may be partially reconcilable. This reconciliation is highly contingent on the French, European and international contexts and is also conditional on the construction of a modus operandi that works for them, since the aspirations of the actors are highly convergent.
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Tourisme alternatif à Djanet et Taghit : enjeux socio-économiques et environnementaux

Benbelaid, Yasmine 03 September 2019 (has links)
Le tourisme est un des enjeux de l’économie mondiale. L’Organisation des Nations Unies (ONU) estimait en 2017 que le tourisme était l’un des secteurs économiques qui connaissait la croissance la plus rapide au monde. Il est souvent le point de référence des rapports des institutions internationales en termes de génération de prospérités économiques, de contributions aux économies locales et d’outil efficace pour la protection de l’environnement (ONU, 2017). On le retrouve, entre autres, dans le Programme 2013, les Objectifs du Millénaire pour le Développement Durable (ODD), la Conférence Rio+20 (ONU, 2017). Ainsi, le tourisme est de plus en plus considéré comme moteur de développement durable (UNWTO, 2015). Il a été mentionné dans la résolution 66/288 de l’Assemblée Générale des Nations Unies (AGNU) comme secteur capable de contribuer significativement aux trois dimensions du développement durable. Le tourisme alternatif a beaucoup été étudié dans les îles et les régions balnéaires, les montagnes, les forêts et les parcs. Peu d’études se sont intéressées à cette activité dans les zones désertiques. Ainsi, cette thèse doctorale a pour ambition de déterminer dans quelle mesure les activités liées au tourisme alternatif dans les régions désertiques de Djanet et de Taghit permettent de traiter des enjeux socio-économiques et environnementaux. Aussi, à travers une analyse documentaire et empirique, il sera question de déterminer si les caractéristiques spécifiques à Djanet et à Taghit permettent de comprendre les pratiques du tourisme alternatif.
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Une production engagée : sociologie des labels, chartes et systèmes participatifs de l'économie solidaire.

Rodet, Diane 12 November 2013 (has links) (PDF)
Cette thèse s'intéresse aux certifications avec " label ", chartes et systèmes participatifs de l'économie solidaire, ou " dispositifs de qualité ". Elle contribue à l'analyse sociologique de ces dispositifs, dans un secteur qui connaît leur multiplication et leur diversification depuis les années 1990. L'enquête repose sur des entretiens au sein de douze réseaux (commerce équitable, AMAP, SEL...), des observations, l'analyse de documents et la passation d'un questionnaire. La genèse des dispositifs met en évidence leur rôle dans la construction d'une identité collective. Leur fonctionnement soulève des enjeux démocratiques. Les représentations de la confiance et de la qualité qui les sous-tendent révèlent le positionnement des collectifs vis-à-vis de la production standard et les uns par rapport aux autres. Leurs usages économiques et identitaires s'inscrivent dans la démarche contestataire des membres les plus actifs. L'hétérogénéité entre les attentes de ces derniers et celles des autres adhérents concourt aux difficultés liées à l'instauration des dispositifs de qualité. Ceux-ci ne sont pas uniquement destinés à l'orientation des acheteurs mais également à la promotion, par des producteurs engagés, de valeurs se voulant alternatives à celles de l'économie classique.
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Une production engagée : sociologie des labels, chartes et systèmes participatifs de l'économie solidaire. / A committed production. Sociology of solidarity economy's labels, charters and participatory systems.

Rodet, Diane 12 November 2013 (has links)
Cette thèse s’intéresse aux certifications avec « label », chartes et systèmes participatifs de l’économie solidaire, ou « dispositifs de qualité ». Elle contribue à l’analyse sociologique de ces dispositifs, dans un secteur qui connaît leur multiplication et leur diversification depuis les années 1990. L’enquête repose sur des entretiens au sein de douze réseaux (commerce équitable, AMAP, SEL…), des observations, l’analyse de documents et la passation d’un questionnaire. La genèse des dispositifs met en évidence leur rôle dans la construction d’une identité collective. Leur fonctionnement soulève des enjeux démocratiques. Les représentations de la confiance et de la qualité qui les sous-tendent révèlent le positionnement des collectifs vis-à-vis de la production standard et les uns par rapport aux autres. Leurs usages économiques et identitaires s’inscrivent dans la démarche contestataire des membres les plus actifs. L’hétérogénéité entre les attentes de ces derniers et celles des autres adhérents concourt aux difficultés liées à l’instauration des dispositifs de qualité. Ceux-ci ne sont pas uniquement destinés à l’orientation des acheteurs mais également à la promotion, par des producteurs engagés, de valeurs se voulant alternatives à celles de l’économie classique. / This thesis focuses on solidarity economy’s certification labels, charters and participatory systems, as “quality devices”. It contributes to the sociological analysis of these devices, in a sector in which they are increasing in number and have become more diverse since the 1990’s. This investigation relies on interviews in twelve networks (fair-trade, community-supported agriculture, LETS…), observations, document analysis and the administration of a questionnaire.The history of these measures accounts for the role they play in the construction of a collective identity. The way they operate raises democratic issues. Their underlying representations of confidence and quality reveal the positioning of these networks on standard production and in relation to each other. Their uses as economic and identity-shaping tools need to be viewed as part of a protest strategy adopted by the networks’ most active members. Differences in expectations among network members give rise to difficulty in implementing quality measures. They are not only intended to help buyers but also created by committed producers in order to promote values they consider as “alternative” in regards to classical economy.
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Sociologie des initiatives culturelles citoyennes : le pouvoir d'agir entre démocratie participative et économie solidaire / Sociology of cultural citizen initiatives : the empowerment between participatory democracy and solidarity-based economy

Juan, Maïté 02 June 2018 (has links)
A travers l’analyse d’expériences citoyennes dans le champ culturel – un centre culturel de gestion communautaire, un centre socioculturel autogéré et une association de médiation artistique -, cette thèse interroge la capacité des initiatives citoyennes à constituer des espaces publics autonomes, en tant que foyers de créativité et de résistance, d’élaboration de discours critiques et de construction d’alternatives concrètes. Face aux limites de l’offre institutionnelle de participation, au formatage entrepreneurial des initiatives citoyennes et à la pénétration marchande du champ culturel, la recherche s’intéresse aux leviers de l’autonomie des espaces publics de la société civile, en combinant deux échelles d’analyse privilégiées : la fabrique des collectifs (institutionnelle, organisationnelle, économique mais aussi sociale et relationnelle) et le rapport aux institutions, à travers la tension entre institutionnalisation et contre-pouvoir, apprivoisement et innovation institutionnelle. S’inscrivant à la croisée de la sociologie économique et de la sociologie politique, les enjeux de cette thèse sont d’articuler les champs de la démocratie participative et de l’économie solidaire afin de saisir les conditions de l’autonomie citoyenne, d’enrichir l'approche habermasienne des « espaces publics autonomes » mais aussi de contribuer à une sociologie de l’émancipation qui, n’évacuant nullement l’attention aux processus de domination et de reproduction, soit apte à mettre en lumière les capacités critiques et instituantes d’espaces publics populaires. / Through the analysis of cultural citizens’ experiences – a cultural centre of comunity-based managment, a self-directed sociocultural centre and an association of artistic mediation – this thesis questions the capacity of citizens’ initiatives to constitute autonomous public spaces, as sources of creativity and resistance, of elaboration of critical discourses and construction of concrete alternatives. In front of the limits of institutional offer of participation, of entrepreneurial standardization of citizens’ initiatives and of commodification of the cultural field, this research investigates the various levers of the autonomy of public spaces of civil society, combining two main scales of analysis : the making of collective action (institutional, organizational, economic but also social and relational dimensions) and the relation to political institutions, through the tension between institutionalization and counter-power, domestication and institutional innovation. At the crossroads between economic and political sociology, the stakes of this thesis are to articulate participatory democracy and solidarity-based economy fields to understand the conditions of citizen autonomy, to enrich the Habermasian approach of « autonomous public spaces » but also to contribute to a sociology of emancipation that, without neglecting domination and reproduction processes, was able to enlighten critical and creative capacities of these popular public spaces.
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Mouvements sociaux et économie solidaire : penser les interactions à travers l'exemple de la consommation / Social movements and solidarity based initiatives : thinking interactions through the example of consumption

Zimmer, Magali 07 December 2016 (has links)
La dimension politique des réseaux d’économie solidaire est généralement abordée sous l’angle des relations avec l’État, délaissant les relations avec les mouvements sociaux. Notre thèse repose sur le postulat selon lequel l’une des caractéristiques majeures des réseaux d’économie solidaire tient à la recherche d’un changement social, cette recherche se traduisant par des actions orientées tant vers les adhérents que vers les institutions en place. De là découlent des liens forts avec les mouvements sociaux. Nous prenons comme objet d’étude deux types d’associations, Artisans du Monde et les Associations pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne (AMAP), dont le point commun est d’établir des échanges économiques entre producteurs et consommateurs dans un but d’entraide. L’apparition de ces deux associations dans des contextes spécifiques marque un renouvellement des pratiques de consommation. L’objectif principal de notre thèse est alors d’étudier l’évolution des répertoires d’interprétation de ces deux associations au cours du temps. Cette évolution est saisie comme le résultat de leur inscription dans un réseau dense d’interactions. La thèse s’organise en trois parties. La première partie présente les outils conceptuels développés par la sociologie des mouvements sociaux en vue de choisir ceux qui nous semblent pertinents pour l’étude des liens entre les mouvements sociaux et les réseaux d’économie solidaire. Elle s’achève par la proposition d’un cadre théorique original adapté à notre objet. La deuxième partie et la troisième partie visent à mettre à l'épreuve du terrain ce cadre théorique à travers l'étude de deux cas : Artisans du Monde et les AMAP. Les outils conceptuels développés par la sociologie des mouvements sociaux s’avèrent pertinents pour l’étude des associations choisies, et en particulier les concepts de répertoire d’interprétation et de réseau. Nous montrons ainsi que les emprunts de cadres d’action collective entre réseaux d’économie solidaire et organisations du mouvement social sont des processus fréquents qui loin de se limiter à la phase d’émergence se poursuivent au cours de leur développement ultérieur. Les deux associations étudiées recourent, en effet, à tout un ensemble de pratiques et d’énoncés discursifs provenant des interactions propres au réseau dans lequel elles se trouvent insérées. Enfin, les concepts de cadrage diagnostique et pronostique se révèlent être des outils analytiques essentiels pour saisir les composantes de l'identité collective des associations étudiées. / The political dimension of solidarity economy networks is generally discussed interms of relations with the state, neglecting relations with social movements. Our dissertation aims to highlight those links with social movements by showing how the conceptual tools developed for the study of solidarity based initiative can be enhanced by the use of the concepts of sociology of social movements. More precisely, the main purpose is to study the repertoire of interpretations in the case of two solidarity initiatives to show how they have undergone profound renewal due to the interactions with social movements. The conceptual tools used in the sociology of social movements are found to be relevant for the study of solidarity initiatives, and in particular, the concepts of repertoire of interpretations, of collective identity, and of network. We have shown in both of the cases studied that the exchanges of frames or of types of action are common, reinforcing the need for further studies in this direction. The concepts of diagnostic frames and prognostic frames are also useful conceptual tools to understand how a situation perceived as unjust is constructed. They are also relevant for the understanding of the elaboration of the definition of proposals for action. The formation of a collective identity is studied as the result of this process of elaboration of diagnostic frames and prognostic frames. Far from being limited to their economic activities, the two solidarity initiatives studied here develop political activities that only the interactions produced in a specific network can explain. This dissertation focuses on two associations : Artisans du Monde and Associations pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne. Both of them conduct economic activities with anobjective of mutual aid. Furthermore, these two associations share a political aim that can be observed through the claims about unjust situations drawn into the public sphere. The dissertation is organized in three parts. The first part highlights the conceptual tools used in the sociology of social movement sociology in order to choose the more relevant ones regarding our study of solidarity initiatives. This part also proposes a theoretical framework. The second and third parts focus on the two associations mentioned above.
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L'économie sociale et solidaire face à la question du travail. Une comparaison Mexique-France / The social and solidarity economy facing the question of work. A comparison Mexico-France

Alcalde Castro, Reynalda Bérénice 06 November 2017 (has links)
Pendant plusieurs décennies, les théories économiques néolibérales ont essayé de valider le principe d’un marché global en argumentant que toute activité humaine peut être mieux réalisée au sein du libre marché. Cependant, les différentes crises économiques ont montré que les inégalités se sont accentuées et qu'il n'y a pas assez d'emplois pour tout le monde. La question sociale a principalement porté sur la relation entre le revenu et le travail comme moyen de redistribuer la richesse.Un autre "monde" n'est pas seulement souhaitable mais nécessaire. Dans ce contexte, l'économie sociale et solidaire (ESS), est présentée comme un « modèle alternatif » qui fait face au néo-libéralisme. Ce modèle implique une certaine ambivalence, d’une part, le souhait de mettre au centre des préoccupations le bien-être des personnes et non pas le capital, ce qui signifie qu'il faut trouver une logique de travail différent qui soit en mesure de résister à la pression du capitalisme; et d'autre part, être un palliatif qui contribue à résoudre, à court terme, les problèmes auxquels fait face le système en réinsérant, de diverses manières, encore et encore, les personnes qui ont été exclues du marché du travail, en se basant sur l'acceptation de la relation salariale comme accès aux droits fondamentaux.Face à cela, il y a donc lieu de se demander : quelle est la contribution de l'économie sociale et solidaire à la construction d’alternatives en relation à la question du travail ? Sur la base de cette question et à partir d'une étude des concepts et de l'histoire de l’ESS, cette recherche propose, dans un premier temps, neuf principes qui permettront de différencier l'ESS de l'économie capitaliste. Par la suite, l’étude établi cinq axes d’action liées au travail: la finance solidaire; l’accompagnement et la formation socioprofessionnelle; les mécanismes et réseaux de coopération pour la promotion du travail; le développement local et territorial; et la promotion, la sensibilisation et l'intervention en faveur du travail et de l'emploi.Grâce à une analyse comparative entre le Mexique et la France, l’étude distingue les pratiques spécifiques de l’ESS, avec des études de cas, et les axes d'action déterminés résultant de l'utilisation d'instruments quantitatifs et qualitatives. Ainsi elle cherche à montrer les convergences et les divergences afin d’ouvrir le débat et montrer les défis dans la matière. / For several decades, neo-liberal economic theories have attempted to validate the “all market” principle, arguing that human activities can best realized under a free market system. However, the numerous economic crises have further exacerbated inequalities and have highlighted the lack of employment opportunities for all. In response to this problem, the social question has focused mainly on the relationship between income and work as a form of redistribution of wealth.Therefore, another “world” is not only desirable but necessary. Under this context, the social and solidarity-based economy (SSE) is presented as an "alternative model” to neo-liberalism. This model implies a certain ambivalence, on the one hand, is the desire to place people’s welfare at the centre of the concern and not capital, which leads to the search for a different approach capable of resisting the pressure of capitalism. On the other hand, is to be a palliative that contributes to solve, in the short term, the problems that the system faces by continuously reintegrating by various means, , individuals who have been excluded from the labour market, beginning with the acceptance of the fact that wage relations enable access to fundamental rights.In the face of this, it is worth asking: what is the contribution of the social and solidarity economy to the construction of alternative solutions to the issue of work? Based on this question and by exploring the concepts and history of the SSE, this research first presents nine principles to differentiate SSE from capitalist economy. Subsequently, the study establishes five axes of action related to work: solidarity finance; guidance and professional training; cooperation mechanisms and networks for the promotion of work; local and territorial development; and promotion, awareness-raising and intervention in favour of work and employment.Through a comparative analysis between Mexico and France, the research breaks down the specific practices of the ESS, including case studies, and the principles and axes of action determined by the use of quantitative and qualitative instruments. As a result, it seeks to bring out the convergences and divergences, and open room for further debate and to identify new challenges posed by the matter. / Durante varias décadas, las teorías económicas neoliberales han intentado validar el principio de mercado total, sosteniendo que las actividades humanas pueden realizarse mejor en mercados libres. Sin embargo, las diversas crisis han profundizado las desigualdades y han puesto de manifiesto la insuficiencia de empleo para todos. La cuestión social se ha enfocado principalmente alrededor de la relación ingreso y trabajo como forma de redistribución de la riqueza.Otro mundo no sólo es deseable sino necesario; en este contexto, la economía social y solidaria (ESS), es presentada como “un modelo” alternativo al neoliberalismo, la cual conlleva una ambivalencia, por un lado, el anhelo de poner en el centro de su preocupación el bienestar de las personas, y no el capital, lo que implica la búsqueda de una lógica de trabajo distinta capaz de resistir a la presión del capitalismo; y por otro lado, ser un paliativo que contribuye a resolver, a corto plazo, los problemas que enfrenta el sistema, reinsertando por diversas vías, una y otra vez, a los individuos que han sido excluidos del mercado laboral, partiendo de la aceptación de la relación salarial como acceso a derechos fundamentales. Frente a ello, vale la pena preguntarse: ¿cuál es la aportación de la economía social y solidaria a la construcción de alternativas frente la cuestión del trabajo? Con base en esta pregunta y partiendo de un estudio sobre los conceptos e historia de la ESS, primeramente, esta investigación plantea nueve principios para diferenciar a la ESS de la economía capitalista. Posteriormente, se establecen cinco ejes de acción relacionados al trabajo: finanzas solidarias; acompañamiento y formación socio-profesional; mecanismos y redes de cooperación para el impulso al trabajo; desarrollo local y territorial; y promoción, sensibilización e intervención en favor del trabajo y del empleo. A través de una comparación entre México y Francia, se disgrega dentro del complejo quehacer de la ESS, las prácticas específicas de dicha temática, entretejiendo los casos de estudio, con los principios y ejes de acción determinados, producto de la utilización de instrumentos cuantitativos y cualitativos, para poner en evidencia sus convergencias y divergencias, que abren una ventana de debate y desafíos en la materia.

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