Spelling suggestions: "subject:"écologique"" "subject:"écologiques""
151 |
Le sens du verbe « changer » dans le programme politique du parti Écologiste « Les Verts ». Approche sémantique et lexicaleCavalla, Cristelle 22 November 2002 (has links) (PDF)
Ce travail de recherche, s'articule autour de l'analyse sémantico-lexicale du verbe changer dans le programme politique de 1994 du parti « Les Verts » : Le Livre des Verts – Dictionnaire de l'écologie politique. L'objectif est de distinguer les différents sens du verbe changer dans ce programme et de comprendre le sens de leur slogan « Changer tout ». Plusieurs questions ont alors émergé : est-ce un programme politique radical suggéré par le sémantisme du verbe changer ? Est-ce un sens particulier du verbe changer dans ce programme ? Existerait-il une définition politique du verbe changer ? Pour répondre à ces questions, nous avons opéré en deux étapes distinctes : une analyse en langue, à partir de différents dictionnaires, du verbe changer et de ses quasi-synonymes afin d'extraire une signification à peu près stable du verbe ; puis une analyse microsémantique en contexte afin de vérifier si le sens du verbe restait identique à la signification du lexème en langue.
|
152 |
Variations spatio-temporelle de la microflore des sols alpinsZinger, Lucie 10 July 2009 (has links) (PDF)
Les micro-organismes jouent un rôle crucial dans les processus écosystémiques. L'étude de la distribution spatio-temporelle des communautés microbiennes est donc nécessaire, particulièrement dans un contexte de changements globaux. Les micro-organismes étant très diversifiés et majoritairement non cultivables, l'étude de leur diversité et des facteurs responsables de l'assemblage des communautés nécessite des outils adaptés. Les écosystèmes alpins montrent de forts gradients mésotopographiques et de régimes d'enneigements. Ces gradients engendrent une hétérogénéité spatiale du couvert végétal et des processus écosystémiques à des échelles réduites. Les contrastes de l'étage alpin s'appliquent aussi dans le temps, ceux-ci étant soumis à des froids intenses en hiver. Ces écosystèmes sont donc un modèle de choix pour l'étude des patrons spatio-temporels de la microflore du sol. Ce travail s'est d'abord concentré sur l'optimisation d'une technique d'empreinte moléculaire, la CESSCP, mais aussi d'outils statistiques pour l'analyse de séquences d'ADN. Les communautés bactériennes, fongiques et crenarchaeotes du sol ont été suivies deux années, par CE-SSCP et clonage/séquençage, dans deux habitats contrastés par leurs régimes d'enneigements. Cette étude a ensuite été étendue à l'échelle du paysage, sous divers couverts végétaux. Ce travail montre que l'assemblage des communautés microbiennes alpines varie au cours des saisons et que l'hiver constituent un fort évènement sélectif. Cette étude montre également que les communautés microbiennes sont spatialement distribuées en fonction des régimes d'enneigements et de la végétation. Les facteurs directement responsables de tels patrons sont discutés.
|
153 |
Traits morphologiques et biochimiques impliqués dans la spécialisation de Trollius europaeus sur les pollinisateurs prédateurs de graines Chiastocheta spp.Ibanez, Sébastien 28 May 2009 (has links) (PDF)
Les interactions entre espèces sont un moteur d'évolution. Nous montrons ici quels sont les traits morphologiques et biochimiques du trolle d'Europe qui ont évolué au cours de sa spécialisation (Trollius europaeus) vis-à-vis des mouches pollinisatrices et prédatrices de graines (Chiastocheta spp.). La forme globulaire de la fleur est décisive dans l'attraction spécifique des chiastochètes. En comparaison avec une forme artificiellement ouverte, les fleurs globulaires, bien que souffrant plus de la prédation produisent plus de graines (4%), mais surtout elles exportent plus de pollen (85%). Un modèle de dynamique adaptative montre que l'évolution de la forme globulaire requiert non seulement une efficacité minimale de la pollinisation par les chiastochètes, par rapport à des pollinisateurs alternatifs qui ne consomment pas de graines, mais également une efficacité maximale : si les chiastochètes sont « trop » efficaces, en attirer beaucoup plutôt que quelques uns ne confère pas d'avantage. L'attraction des pollinisateurs se fait également par des signaux olfactifs. Plusieurs composés volatils émis par le trolle déclenchent une réponse électrophysiologique chez les chiastochètes (methyl salicylate, Z-jasmone, b-caryophyllene, germacrene D, E,E-a-farnesene, linalool). Des observations de visites de chiastochètes en conditions naturelles ont montré que la variabilité des composés volatils présents dans les fleurs expliquait une part de la variabilité des visites reçues par ces fleurs, en comparaison avec des traits morphologiques et pigmentaires. Les interactions entre une plante et des prédateurs de graines sont conflictuelles : la plante à intérêt à soustraire les graines de l'appétit des larves. Un glycoside du flavonoïde lutéoline, l'adonivernith, s'accumule dans les parois des carpelles lorsque les dégâts causés par les larves augmentent, avec comme conséquence une baisse de l'intensité de prédation. Les six espèces du genre Chiastocheta étudiées induisent et réagissent différemment à l'adonivernith, cette molécule pourrait donc être impliquée dans la radiation sympatrique du genre. Les traits impliqués dans la spécialisation du trolle sur les chiastochètes sont donc à la fois mutualistes (morphologie globulaire et composés volatils de la fleur) et antagonistes (défense chimique contre les larves). Les contradictions de cette mosaïque de traits sont un moteur d'évolution.
|
154 |
Habiter avec l'énergie. Pour une anthropologie sensible de la consommation d'énergie.Subrémon, Hélène 11 June 2009 (has links) (PDF)
Les pratiques domestiques liées à la consommation d'énergie ne sont pas un objet courant des sciences sociales contemporaines alors même qu'elles deviennent un enjeu mondial ; conséquence de la raréfaction et du renchérissement des ressources fossiles. La présente recherche propose, avec les outils des sciences sociales, de saisir la consommation d'énergie à travers l'étude des pratiques sociales qu'elles génèrent dans l'espace domestique. Il s'agit aussi d'identifier celles qui pourraient être en accord avec une préoccupation conjoncturelle et globale de réduction de la consommation. <br />La problématique de ce travail tente de les concevoir comme des pratiques domestiques qui ne peuvent pas être isolées les unes des autres, au risque de les vider de leur substance. Les travaux sur les premiers humains et leur domestication du feu nous renseignent sur l'humain, comparé à l'animal et à l'être de nature, les formes de son installation, le rapport que celui-ci entretient avec son milieu et la valeur symbolique qu'il lui procure. Les pratiques de construction, de cuisson, de chauffage et d'éclairage sont autant de productions culturelles qui font intervenir une consommation d'énergie et qui nous renseignent sur la relation que l'homme entretient avec son milieu. C'est aussi en s'appuyant sur les objets techniques que l'étude des pratiques peut se faire. Ici, le processus de massification technique est une donnée contemporaine qu'il a fallu prendre en compte. L'heure n'est plus à la confection d'un outil efficace mais à l'accumulation d'appareils qui fonctionnent de manière autonome. <br />A l'issue de ce parcours, nous mettons en évidence « l'intelligence énergétique » comme donnée comportementale, en porte-à-faux avec les discours politiques et médiatiques ambiants. Comprendre son espace de vie, comprendre l'organisation de sa vie familiale et ses nécessaires ajustements sont autant de points d'observation qui soulignent la nécessité du corps, en tant que partie d'un tout mésologique, dans l'approche des questions énergétiques contemporaines.
|
155 |
Phytoécologie et phylogéographie des pelouses alpines à Carex curvula des montagnes carpatiques. Comparaison avec les autres montagnes du Système AlpinPuscas, Mihai 18 May 2008 (has links) (PDF)
Les pelouses alpines à Carex curvula (laîche courbée) constituent l'une des formations les plus emblématiques de l'étage alpin des montagnes européennes. Cette thèse se présente comme une contribution à l'étude des patrons de la diversité génétique de Carex curvula et des patrons de la diversité floristique des pelouses alpines à Carex curvula en Europe.<br /> Dans un premier temps, ce travail examine la variabilité floristique des pelouses dominées par C. curvula et tente d'identifier les forces qui ont joué le rôle le plus important dans la structuration des espèces de l'étage alpin acidiphile européen. Les résultats des analyses montrent qu'il existe une variabilité importante pour la distribution de la diversité interspécifique et seulement une correspondance partielle entre la position des barrières biogéographiques de l'étage alpin et les grandes distances géographiques qui séparent les massifs montagnards. Il ressort nettement que les forces qui ont joué le rôle le plus important dans la structuration floristique de l'étage alpin acidiphile européen sont de nature historique et dans une moindre mesure de nature écologique.<br /> Ensuite, nous explorons la distribution de la diversité génétique dans les populations de C. curvula dans un contexte phylogéographique. L'impact des glaciations quaternaires correspond à deux histoires différentes pour les flores alpines dans les montagnes de l'ouest et de l'est du continent européen. Chez C. curvula, les mécanismes de recolonisations postglaciaires auraient impliqué un large vague de migration est-ouest dans les Alpes et une migration verticale beaucoup plus locale dans les Carpates. Les Pyrénées auraient été colonisé plus récemment, à partir d'un refuge secondaire localisé dans les Alpes du Sud-Ouest.<br /> Enfin, dans un troisième temps, nous nous intéressons au problème des relations entre la diversité génétique et floristique, en analysant la diversité locale des espèces dans les pelouses à C. curvula et la diversité génétique de l'espèce dominante. Le manque de corrélation positive entre les deux niveaux de la diversité est expliqué par des réponses différentes des gènes et des espèces aux grands changements climatiques qui sont intervenus au cours du Quaternaire.<br /> Nous concluons sur les perspectives de biogéographie comparative ouvertes par ce travail, en particulier sur l'articulation souhaitée entre les efforts de modélisation de la distribution biologique, la phylogéographie et l'écologie évolutive.
|
156 |
Géodynamique, colonisation végétale et phytodiversité des talus d'éboulis dans le massif de la Grande Chartreuse (Préalpes françaises du Nord). Caractéristiques géo-écologiques et sensibilité aux changements environnementaux.Arques, Sylvie 13 December 2005 (has links) (PDF)
Les talus d'éboulis du massif de la Grande Chartreuse retenus par la Directive « Habitats, faune et flore » comme des sites d'intérêt communautaire, abritent de nombreuses espèces rupicoles considérées comme prioritaires. La diversité spécifique de ces talus d'éboulis semble inféodée à leur structure paysagère en mosaïque, dont la dynamique est régie par l'interaction de facteurs topo-climatiques, édaphiques, géomorphologiques, géodynamiques et biologiques, agissant à plusieurs échelles spatio-temporelles. La colonisation végétale constatée, sur certains talus d'éboulis au cours des trente dernières années, pourrait être à l'origine d'une modification de la phytodiversité. Sur des talus d'éboulis sujets dans le passé, à une pression anthropique réduite, ce phénomène semble être une conséquence du ralentissement de la fréquence et de l'intensité des processus nivéo-périglaciaires, lié au réchauffement climatique. Cette étude repose sur une approche géo-écologique des talus d'éboulis. La méthodologie mise en œuvre permet de caractériser la structure et le fonctionnement des mosaïques mais aussi de cerner leur évolution depuis le début du siècle dernier. De plus, elle révèle la richesse de ces habitats qui pourraient constituer des observatoires privilégiés, pour le suivi à long terme de la phytodiversité sous l'effet des changements environnementaux en cours.
|
157 |
Approches cumulées de phylogénie et d'écologie pour déterminer les bases génétiques de la spécificité d'hôte des bactéries phytopathogènes, cas des Xanthomonas spp.Mhedbi, Nadia 21 December 2010 (has links) (PDF)
La spécificité d'hôte est le résultat de plusieurs phases d'interaction avec l'hôte : attraction, multiplication, colonisation et transmission. Nous avons émis l'hypothèse que la spécificité d'hôte se dessine dès les étapes précoces d'attraction et d'adhésion. Pour tester cette hypothèse, nous avons sélectionné les gènes codant des senseurs du chimiotactisme (MCPs) et des régulateurs à deux composants, des transporteurs TonBdépendants et des adhésines, et avons déterminé leur distribution dans une collection de 173 souches appartenant à différents pathovars de Xanthomonas spp. ayant des gammes d'hôtes différentes. Les résultats obtenus montrent que la majorité des pathovars (28/34) présente des répertoires uniques et propres de ces gènes candidats, indiquant une corrélation entre le répertoire des gènes candidats et la gamme d'hôte. Six pathovars non individualisés partagent chacun leur répertoire avec seulement un autre pathovar. Ces similarités pourraient refléter des spécificités écologiques communes. Les analyses de séquences des gènes codant les senseurs du chimiotactisme et les adhésines ont révélé la présence de signaux de sélection positive dans la divergence adaptative entre les espèces de Xanthomonas spp. Au sein de l'espèce X. axonopodis, les gènes candidats sont soumis à une pression de sélection positive ou purificatrice. La pression de sélection positive s'exerce sur des sites appartenant à des domaines fonctionnels de ces protéines. Ces résultats suggèrent que la pression de sélection purificatrice agirait sur les gènes impliqués dans la reconnaissance de molécules végétales communes alors que la pression de sélection positive agirait sur les gènes impliqués dans la reconnaissance de molécules spécifiques d'une niche particulière. Ces résultats révèlent que la spécificité d'hôte se dessine dès les étapes précoces d'attraction et d'adhésion à la plante. Les études phylogénétiques et généalogiques menées sur les souches de X. axonopodis confirment l'existence de sous-groupes au sein de cette espèce et indiquent une divergence très ancienne pour certains d'entre eux. Malgré un long isolement de ces sous-groupes, de nombreux échanges de matériel génétique ont été identifiés et associés à des transferts de gènes codant des facteurs de virulence. Les résultats présentés montrent l'importance de la perception de l'environnement et de l'adhésion dans les interactions entre les bactéries phytopathogènes et les leurs plantes hôtes.
|
158 |
Effets des facteurs environnementaux sur la distribution et l'abondance des espèces végétales forestières aux échelles locales et régionalesVan Couwenberghe, Rosalinde 18 March 2011 (has links) (PDF)
Cette thèse a pour objectif d'analyser et de prédire la présence et l'abondance des espèces de sous-bois localement aux facteurs liés à la structure du peuplement (ouverture de la canopée) et selon différents contextes de milieu (pH du sol). Ainsi, cette thèse vise à évaluer si l'impact du pH du sol, de l'ouverture de la canopée et du climat a un effet similaire sur la distribution de présence et d'abondance. A cet effet, nous avons utilisé des relevés floristiques et dendrométriques effectués cinq ans après l'ouverture de la canopée (293 trouées - Nord-est de la France) et sous peuplements fermés (10 996 sites - France). Nous avons modélisé les distributions de présence et d'abondance des espèces (i) premièrement, au niveau régional, en relation avec un facteur local d'ouverture de la canopée et un facteur régional de pH du sol et (ii) deuxièmement, au niveau national, en relation avec un facteur de pH du sol et le climat. Au niveau régional, les résultats indiquent que la prise en compte simultanée d'un facteur local d'ouverture de la canopée et d'un facteur régional de pH du sol permet de déterminer les distributions des espèces cinq ans après son ouverture. Nous avons pu quantifier les conditions optimales des principales essences feuillues au stade juvénile et des espèces herbacées associées à l'ouverture de la canopée et le pH du sol. Au niveau national, nos résultats montrent que les modèles de distribution d'espèces issus de données présence-absence indiquent l'optimum écologique de l'abondance selon les gradients climatiques et le pH du sol, mais désignent des habitats géographique trop importants à cause d'une surestimation de l'amplitude écologique.
|
159 |
Éléments d'écologie de la transmission d'Echinococcus multilocularis en Chine (Sichuan) Modélisation des distributions spatiales des communautés et populations des hôtes : des données de terrain aux prédictionsVaniscotte, Amélie 30 November 2009 (has links) (PDF)
La transmission du parasite Echinococcus multilocularis à l'origine d'une zoonose fatale chez l'homme, l'échinococcose alvéolaire, peut être modulée par des perturbations anthropiques de l'écologie des populations de ses hôtes intermédiaires (micro-mammifères) et définitifs (canidés). Nous avons étudié des paramètres écologiques des populations de ces hôtes dans la province du Sichuan, en Chine, où sont observées de fortes prévalences humaines. Sur la base de données de piégeage, la définition d'assemblages d'espèces de micro-mammifères a permis de résumer la grande diversité des habitats échantillonnés et des espèces piégées. Nous avons trouvé que les régressions multiples non-linéaires étaient la méthode la plus performante pour modéliser les distributions des assemblages le long de gradients environnementaux extraits d'images satellites telles que l'altitude, la pente et des indices de végétation. Alors que les modèles locaux n'étaient pas transférables sur des sites distants d'une centaine de km, une classification régionale des groupes de transmission a pu être établie. D'autre part, les analyses des distributions spatiales des fèces de canidés, de leurs contaminations et des trajectoires nocturnes de chiens équipés de colliers GPS ont permis de confirmer et de quantifier le rôle prédominant du chien sur le renard dans la contamination environnementale et de localiser des zones à haut risque de transmission près des habitations. Enfin, des interactions spatiales entre les chiens et les micro-mammifères ont été mises en évidence dans les villages et constituent une estimation préliminaire du taux de contact entre les hôtes requis pour modéliser la transmission.
|
160 |
Titre : Etudes écologique, floristique, phytosociologique et ethnobotanique de la forêt marécageuse de Lokoli (Zogbodomey – Bénin)/ Title: Ecological, floristic, phytosociological and ethnobotanical studies of the swamp forest of Lokoli (Zogbodomey - Benin)Dan, Céline B. S. C. 29 June 2009 (has links)
RESUME
Titre : Etudes écologique, floristique, phytosociologique et ethnobotanique de la forêt marécageuse de Lokoli (Zogbodomey – Bénin)
Mots clés : forêt marécageuse, écologie, flore, groupements végétaux, PFNL, atouts de conservation, Lokoli, Zogbodomey-Bénin
La forêt marécageuse de Lokoli, située dans le sud du Bénin est une formation non protégée, bien qu’elle soit la seule forêt marécageuse avec un cours d’eau permanent connue en Afrique de l’Ouest. Pour envisager une prise de décision de conservation et de protection de cet écosystème forestier, il est important de disposer d’une meilleure connaissance de sa flore, de sa végétation et de son fonctionnement. C’est dans ce cadre que la présente étude a été envisagée. Les données collectées concernent le milieu naturel, la structure de la forêt, la régénération naturelle des espèces et les usages faits des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL).
Le milieu naturel se compose d’un substratum acide (pH variant de 3,5 à 5,5) et argilo-sableux. Le cortège floristique de cette forêt est composé de 241 espèces réparties en 185 genres et 70 familles dont des espèces endémiques (Uapaca paludosa) ou en danger (Hallea ledermannii), Nauclea xanthoxylon, etc.
Sept groupements végétaux ont été identifiés (forêt primaire inondée à Alstonia congensis et Xylopia rubescens, forêt secondaire inondée à Ficus trichopoda et Spondianthus preussii et raphiale à Raphia hookeri et Anthocleista vogelii en forêt ; forêt ripicole à Alchornea cordifolia et Mitragyna inermis, savane marécageuse à Ficus asperifolia et Paullinia pinnata ; prairie marécageuse à Cyclosorus gongylodes et Polygonum pulchrum et enfin prairie marécageuse à Rhynchospora corymbosa et Ludwigia abyssinica en lisière) avec des précisions sur leurs caractéristiques floristiques, biologiques, phytogéographiques et écosociologiques. Les mésophanérophytes sont abondants en forêt alors qu’en lisière, ce sont les microphanérophytes qui sont les plus nombreux. Ces groupements constituent un refuge pour de nombreuses espèces animales dont Barboides britzi, poisson déterminé pour la première fois en 2006. D’après cette étude, on note une bonne régénération des espèces forestières malgré une recrudescence des trouées liées à l’installation de champs de Colocasia esculenta.
Parmi les 75 espèces, source de PFNL recensées, les produits et sous-produits issus de Raphia hookeri sont les plus exploités car ils constituent pour les populations riveraines d’importantes sources de revenus. Ces PFNL sont exploités à Lokoli pour plusieurs usages à savoir l’alimentation, l’emballage, boisson alcoolisée, recettes médicinales, construction, etc. Le nombre de pieds de Raphia hookeri saignés par an est de 15.452 par 320 exploitants dont 148 cueilleurs, 81 transformateurs et 91 commerçants ; ce qui fournit aux exploitants des revenus de l’ordre de 28.000 à 159.000 FCFA (42,7 à 242,4 euros) par mois et par exploitant, sans oublier les autres activités menées par les riverains dans cet écosystème. On note une forte pression anthropique sur cette formation qu’il est donc urgent de protéger.
En effet, elle dispose d’importants atouts qui militent en faveur de sa conservation. Elle abrite des espèces végétales et animales rares, endémiques, vulnérables et en danger (inscrites sur la liste rouge de l’UICN), telles que : Hallea ledermannii, Uapaca paludosa, Nauclea xanthoxylon, Cercopithecus erythrogaster erythrogaster, Cercopithecus mona, Colobus vellerosus, Ceriagrion citrinum Campion, Barboides britzi, etc. La forêt marécageuse de Lokoli joue un rôle de refuge pour toutes ces espèces qui y trouvent leur niche écologique. Sur le plan socio-économique, la FML fournit aux populations riveraines des revenus pour leur subsistance. Toutes ces potentialités font d’elle une Forêt à Haute Valeur pour la Conservation (FHVC) et elle pourrait constituer une véritable réserve de biosphère dans le Sud-Bénin.
SUMMARY
Title: Ecological, floristic, phytosociological and ethnobotanical studies of the swamp forest of Lokoli (Zogbodomey - Benin)
Key words: swamp forest, ecology, flora, vegetation classification, NTFP, conservation assessments, Lokoli, Zogbodomey-Benin.
The swamp forest of Lokoli, located in the south of Benin, is a non-protected area, although it is the only swamp forest in West Africa accompanied by a river which always contains water. To be able to make decisions concerning the conservation and protection of this forest ecosystem, it is important to have a better knowledge of its flora, its vegetation and its ecology and dynamics. It is within this framework that the present study was considered. The data that were collected relate to the natural environment, the structure of the forest, the natural regeneration of the species and the uses of the Non Timber Forest Products (NTFP).
The natural environment is composed of a substratum which is acid (pH varying from 3.5 to 5.5) and loamy-sandy. The floristic composition of this forest is composed of 241 plant species from 185 genera and 70 families.
Seven vegetation types were identified: 1. Inundated primary forest with Alstonia congensis and Xylopia rubescens; 2. Inundated secondary forest with Ficus trichopoda and Spondianthus preussii; 3. Raphia forest with Raphia hookeri and Anthocleista vogelii; 4. Riparian forest with Alchornea cordifolia and Mitragyna inermis; 5. Marshy savanna with Ficus asperifolia and Paullinia pinnata; 6. Marshy savanna with Cyclosorus gongylodes and Polygonum pulchrum; and 7. Marshy savanna with Rhynchospora corymbosa and Ludwigia abyssinica. Precise details are given on their floristic, biological, phytogeographical and phytosociological characteristics. The mesophanerophytes are abundant in forest whereas at forest edges the microphanerophytes are most numerous. These vegetation types constitute a refuge for many animal species, for example Barboides britzi, a species of fish first identified in 2006. This study noted a good regeneration of forest species, in spite of disturbance related to the installation of fields of Colocasia esculenta.
About 75 investigated NTFP are exploited in Lokoli for many purposes, among which food, packaging, alcoholic drinks, medicines, construction, etc. Among the listed NTFP, the products and by-products made from Raphia hookeri are the most important because they are important sources of revenue for the inhabitants of the area. The number of stems of Raphia used per year for palm wine production is 15.452 by the 320 inhabitants, including 148 gatherers, 81 transformers and 91 tradesmen. This provides to the inhabitants an income of about 28,000 to 159,000 FCFA per month and per inhabitant, without forgetting the other activities undertaken by these inhabitants. This results in a strong human pressure on the vegetation of the area which is therefore in urgent need of protection.
The vegetation of the Lokoli forest has important values which indicate its conservation concern. It shelters plant and animal species that are endemic and/or endangered or vulnerable according to the red list of the IUCN, such as: Hallea ledermannii, Uapaca paludosa, Nauclea xanthoxylon, Cercopithecus erythrogaster erythrogaster, Cercopithecus mona, Colobus vellerosus, Ceriagrion citrinum Campion, Barboides britzi, etc. The swamp forest of Lokoli is a refuge for all these species who find here their ecological niche. On the socio-economic level, the Lokoli forest provides to the inhabitants an income for their subsistence. The Lokoli forest in southern Benin is a forest with a high conservation value and it has the potential to become a “biosphere reserve”.
|
Page generated in 0.0495 seconds