Spelling suggestions: "subject:"épistémologique.""
41 |
Épistémè du partageCandau, Joël 24 September 1999 (has links) (PDF)
Les positions de recherche exposées sous ce titre sont une réponse à un doute épistémologique et à un embarras méthodologique. Le doute épistémologique est né des difficultés que, dans mes enseignements, j'ai parfois rencontrées pour définir l'anthropologie ; l'embarras méthodologique a été provoqué par le caractère faiblement opératoire - dans mes travaux sur la mémoire - de certains concepts hérités de la discipline, en particulier ceux qui relèvent du tropisme molaire des sciences humaines et sociales.<br /><br /> L'argumentation est développée en trois parties. La première partie du mémoire est consacrée, pour l'essentiel, à la présentation de ma posture épistémique. Revendiquer une telle posture suppose, au minimum, une théorie de la discipline. Je développe cette théorie dans cette première partie, en défendant l'idée que l'anthropologie générale a un objet qui lui est propre : le partage. Du même coup, je dissipe mon doute épistémologique. Je le fais en répondant à la question suivante : quelle est la raison d'être de l'anthropologie ? Je soutiens qu'elle a vocation à expliciter les circonstances au premier abord toujours mystérieuses qui font que le lien social se noue (ou se dénoue) entre des individus, permettant alors l'émergence d'une culture, d'une société ou, plus modestement, de tel ou tel phénomène culturel. Ce moment-là, c'est celui du partage.<br /> <br />Après la prise de position théorique qui est l'objet de toute la première partie, c'est à l'ontologie et à l'épistémologie de l'objet de l'anthropologie générale, à ce qu'il est et à ce qu'on peut en connaître, que sont consacrées les deux autres parties du mémoire. Dans la deuxième partie, intitulée Fictions du partage ?, je lève (partiellement) mon embarras méthodologique. En effet, en quatre chapitres, j'y précise la manière dont nous, anthropologues, travaillons sur notre objet : le partage. J'y décris à la fois la « fabrication » des concepts qui sont supposés en rendre compte (e.g., la « mémoire collective » , l' « identité culturelle », la « communauté », le « peuple », etc.) et leur utilisation dans le cadre d'une rhétorique du partage.<br /><br />Dans la troisième et dernière partie, intitulée Partage des fictions, j'essaie de repérer quelques unes des conditions objectives et subjectives du partage, en m'appuyant principalement sur les hypothèses relatives au degré de pertinence des rhétoriques holistes. Quelques unes seulement, car j'ai délibérément exclu de mon propos des phénomènes aussi importants que la possession d'une langue ou d'une histoire commune par les membres d'un groupe. A ces chemins bien balisés et largement parcourus, j'ai préféré un itinéraire plus risqué, plus hasardeux, celui qui consiste à explorer les modalités de la cognition partagée. Ce type d'exercice pose nombre de problèmes, dont la plupart restent irrésolus. Ils ouvrent néanmoins des perspectives de recherche en anthropologie cognitive que je me contente d'évoquer à la fin de cette troisième partie.
|
42 |
Épistémè du partageCandau, Joël 24 September 1999 (has links) (PDF)
Les positions de recherche exposées sous le titre Épistémè du partage sont une réponse à un doute épistémologique et à un embarras méthodologique. Le doute épistémologique est né du flou conceptuel qui entoure le terme « anthropologie » ; l'embarras méthodologique a été provoqué par le caractère faiblement opératoire - dans mes travaux sur la mémoire - de certains concepts hérités de la discipline, en particulier ceux qui relèvent du tropisme molaire des sciences humaines et sociales.<br /> L'argumentation est développée en trois parties. La première est consacrée, pour l'essentiel, à la présentation de ma posture épistémique. Revendiquer une telle posture suppose, au minimum, une théorie de la discipline. Après un inventaire critique des théories concurrentes, je développe la mienne, en défendant l'idée que l'anthropologie générale a un objet qui lui est propre : le partage. Du même coup, je dissipe mon doute épistémologique.<br />Après cette prise de position théorique, c'est à l'ontologie et à l'épistémologie de l'objet de l'anthropologie générale, à ce qu'il est et à ce qu'on peut en connaître, que sont consacrées les deux autres parties du mémoire. Dans la deuxième partie, intitulée Fictions du partage ?, je lève (partiellement) mon embarras méthodologique. En effet, en quatre chapitres, j'y précise la manière dont nous, anthropologues, travaillons sur notre objet (le partage). J'y décris à la fois la « fabrication » des concepts qui sont supposés en rendre compte (e.g., la « mémoire collective », l' « identité culturelle », la « communauté », etc.) et leur utilisation dans le cadre d'une rhétorique du partage. De ces deux points de vue (fabrication, utilisation), la pertinence de ces concepts est loin d'être évidente, ce qui justifie le titre interrogatif donné à cette deuxième partie. J'aborde en fait la thèse suivante, qui sera explorée plus systématiquement dans la troisième partie, mais dans une autre perspective qui est celle du discours de sens commun : si la rhétorique propre aux discours à prétention scientifique entretient les fictions du partage, il arrive parfois qu'elle autorise et ontologise le partage des fictions, bien que cette tendance soit actuellement contrariée par le vaste mouvement de réhabilitation du singulier qui touche nos disciplines.<br />Dans la troisième et dernière partie, intitulée Partage des fictions, j'essaie de repérer quelques unes des conditions objectives et subjectives du partage, en m'appuyant principalement sur les hypothèses relatives au degré de pertinence des rhétoriques holistes. Quelques unes seulement, car j'ai délibérément exclu de mon propos des phénomènes aussi importants que la possession d'une langue ou d'une histoire commune par les membres d'un groupe. A ces chemins bien balisés et largement parcourus, j'ai préféré un itinéraire plus hasardeux, celui qui consiste à explorer les modalités de la cognition partagée sous l'effet des variables suivantes : la taille des groupes, le rôle des dispositions protomémorielles, la densité des représentations publiques, l'intensité des interactions et la perméabilité au doute. Ma thèse principale est que les représentations du partage sont toujours plus généreuses que le partage réel. Toutefois, dans un groupe nominal, cette croyance dans le partage peut devenir un indice objectif du partage, précisément lorsqu'elle est une croyance partagée.<br />Cette croyance suppose l'utilisation d'un critère de ressemblance, ressource cognitive essentielle lors de toute perception du partage et du non-partage, que celui-ci soit réel ou purement idéel. Pour cette raison, il importe d'imaginer des programmes de recherche qui permettront de mieux comprendre la nature de cette ressource. Ce type d'exercice pose nombre de problèmes, dont la plupart restent irrésolus. Ils ouvrent néanmoins de nombreuses perspectives de recherche en anthropologie cognitive que je me contente d'évoquer à la fin de cette troisième partie.
|
43 |
Hétérogénéité de la connaissance et pratique scientifique : rôle explicatif et implications épistémologiques de la psychologie évolutionniste et de la neuropsychologie de la visionBanville, Frédéric-Ismaël 02 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire est consacré à une question centrale en épistémologie, soit celle du niveau descriptif approprié à l'étude de la connaissance (ou, simplement, de la nature de la connaissance). L'auteur remet en question la forme « traditionnelle » des solutions proposées à ce problème par les deux principaux courants de l'épistémologie naturalisée. En effet, les théories de la connaissance naturalistes optent généralement pour l'une de deux possibilités : soit la connaissance est adéquatement étudiée au niveau phrastique, soit au niveau du substrat physique (souvent, il s'agit du niveau neurologique). L'intention est de fournir une caractérisation de la connaissance sous forme d'« espèce naturelle ». Le présupposé implicite à ces propositions est qu'il n'existe qu'une seule « Connaissance », que celle-ci a une nature unique. Toutefois, les critiques adressées au « paradigme » phrastique suggèrent que celui-ci est insuffisant au plan explicatif parce que, 1) il ne s'applique directement qu'à une infime partie de l'ensemble des organismes pouvant avoir des états épistémiques et 2) parce qu'il repose sur des notions superficielles, issues de la psychologie du sens commun, qui doivent être éliminées (Churchland 1979, 1989, 2007). Ces approches se heurtent également à un problème explicatif lorsqu'il est question des formes de connaissance reposant sur la capacité pour le langage (telles que les définitions). Pour expliquer le phénomène de la connaissance il est nécessaire d'avoir recours à (au moins) ces deux approches. Par conséquent, la forme moniste de la solution au problème de la nature de la connaissance semble être inappropriée. L'objectif du mémoire est de défendre cette thèse. Il s'agit d'un travail métathéorique qui constitue la première étape d'un projet à plus grande échelle visant à développer une conception hétérogène de la connaissance. Le mémoire comporte trois chapitres : 1) Le premier chapitre vise à mettre en place les fondements de l'argument développé. Il détaille deux exemples d'approches hétérogènes tirées de la philosophie de la psychologie et en tire un plan général pour le développement d'un argument en faveur de l'hétérogénéité de la connaissance. 2) Le second chapitre procède à une analyse métathéorique des approches naturalistes à la connaissance. Ceci permet de formuler l'argument de nécessité explicative à l'endroit de la connaissance, central au mémoire. 3) Le troisième chapitre fournit un support empirique à la prémisse centrale de l'argument de nécessité explicative. L'argument est ensuite réitéré, et ses implications son détaillées. Est ensuite proposée une première, et provisoire, ébauche d'une conception hétérogène de la connaissance.
______________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Épistémologie naturalisée, psychologie, neuropsychologie, connaissance
|
44 |
Types de généralisations et épistémologie des mathématiques : de l'intégrale de Cauchy à l'intégrale de LebesgueVilleneuve, Jean-Philippe January 2007 (has links)
Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
|
45 |
Le récit et le savoirIcart, Lyonel January 2001 (has links)
Thèse diffusée initialement dans le cadre d'un projet pilote des Presses de l'Université de Montréal/Centre d'édition numérique UdeM (1997-2008) avec l'autorisation de l'auteur.
|
46 |
Le don : histoire du concept, évolution des pratiques / The Gift : history of a concept, evolution of practicesAthané, François 04 December 2008 (has links)
Le don est un objet privilégié de l’anthropologie et de la sociologie économiques depuis l’Essai sur le don de M. Mauss. Au 1° chapitre, les principales notions de cet écrit (don, dette, obligation, échange) sont étudiées en lien avec l’engagement socialiste et mutualiste de Mauss et sa vision du bolchevisme. Le 2° chap. traite du don dans les œuvres de C. Lévi-Strauss, Claude Lefort, Derrida et dans l’ethnologie de la Kabylie (René Maunier, Bourdieu). Le 3° chap. définit le don en lien avec l’obligation, et le différencie d’autres transferts de biens : impôt, amende, réparation, redistribution, commerce, marché, par la discussion d’œuvres de Hobbes, Wittgenstein, David Lewis, J. R. Searle, Robert Lowie, K. Polanyi, M. Godelier, Alain Testart. Potlatch et Kula sont étudiés pour voir les liens entre techniques, milieux écologiques, production, droit coutumier, hiérarchie politique et circulation des biens. Le 4° chap. traite des dons et tributs dans l’histoire médiévale (discussion des œuvres de M. Bloch, G. Duby, Max Weber, N. Elias) : largesse, don aux pauvres, aumône. On étudie le rôle du don dans la genèse de la fiscalité, de l’État et de l’Église. On aboutit à une classification générale des transferts de biens. Le concept de métatransfert est défini, sa fécondité heuristique montrée. Le 5° chap. enquête sur la nécessité et l’universalité du don, compare les transferts de biens entre humains aux transferts de ressources dans les sociétés animales (altruismes réciproque et de parentèle, sélection de groupe, sélection sexuelle du dévouement, travaux de Wynne-Edwards, J. Maynard Smith, William Hamilton, F. De Waal), et examine la possibilité de naturaliser le don. / The gift has been a major topic in anthropology and sociology of economics since Mauss’ The Gift. In the 1st chapter, the main notions of this writing (gift, debt, obligation, exchange) are studied in relation to Mauss’ commitment to socialism and mutualism, and to his vision of Bolchevism. The 2nd chapter looks at the gift in the works of C. Lévi-Strauss, Claude Lefort, Derrida, and in Kabylia’s ethnology (René Maunier, Bourdieu). The 3rd chapter defines the gift with respect to obligation, and differentiates it from other kinds of transfers of goods, such as taxes, fines, compensation, redistribution, and commerce, by looking at the works of Hobbes, Wittgenstein, David Lewis, J. R. Searle, Robert Lowie, K. Polanyi, M. Godelier, Alain Testart. The Potlatch and the Kula are examined in order to link technics, production, custom, political hierarchy and the circulation of goods. The 4th chapter treats the gift throughout the Middle Ages (by discussing the works of M. Bloch, G. Duby, Max Weber, N. Elias) : generosity, charity and alms. The role of the gift in the genesis of the tax system, the state and the church are studied. This gives way to a general classification of the transfers of goods. The concept of ‘metatransfer’ is defined, and its heuristic power is exposed. The final chapter investigates the necessity and universality of the gift, compares transfers of goods between humans to transfers of resources in the animal societies (reciprocal altruism, kinship altruism, group selection, sexual selection of caring, works of Wynne-Edwards, J. Maynard Smith, William Hamilton, F. De Waal), and examines the possibility of naturalizing the gift.
|
47 |
La bipédie humaine : épistémologie, paléoanthropologie, métaphysique / The human bipedalism : epistemology, paleo-anthropology, metaphysicsLequin, Mathilde 02 June 2015 (has links)
La paléoanthropologie utilise la bipédie comme critère d'interprétation des vestiges fossiles permettant d'établir leur appartenance à la lignée humaine. Ainsi, la bipédie devient une caractéristique propre à la lignée humaine et qui en marque l'origine. Nous identifions ici un « cercle herméneutique » de la paléoanthropologie, puisque l'humain y est défini par la bipédie et, réciproquement, tout bipédie est interprétée comme étant nécessairement humaine. Du fait de cette circularité, les traits associés à la bipédie sont surinterprétés dans la description des vestiges fossiles, qui se voient alors conférer une signification fonctionnelle et phylogénétique univoque. L'unicité de la bipédie humaine constitue un principe d'interprétation resté ininterrogé en paléoanthropologie. Ce point révèle l'attachement de cette discipline scientifique à une conception philosophique du propre de l'homme qui semble pourtant difficilement compatible avec l'approche évolutionniste. Au contraire, une véritable épistémologie de la paléoanthropologie doit mettre en perspective la signification accordée à cette caractéristique anthropologique : nous nous y employons dans cette thèse, en montrant que le concept métaphysique de « station droite » trouve son écho dans le concept naturaliste de « bipédie ». Cette continuité ou cette capillarité de la philosophie à la science est mise en évidence à travers les usages du critère de la bipédie dans la description de plusieurs espèces fossiles. De Pithecanthropus erectus à Ardipithecus ramidus, nous analysons différents modes de l'équivalence entre « bipède » et « humain ». Cette équivalence, souvent implicite, représente une source de confusion majeure pour la paléoanthropologie, impliquant un concept d’ « humain » aux contours flous. Notre épistémologie de la paléoanthropologie dégage donc différents problèmes que cette discipline se doit d'affronter pour que le débat sur l'évolution de la bipédie dans la lignée humaine puisse avancer. / Bipedalism represents for paleoanthropology a criterion to decipher fossil records in order to establish their belonging to the human lineage. As such, bipedalism is considered as a unique characteristic of the human lineage that marks its origin. In this thesis, we identify a "hermeneutic circle" of paleoanthropology, since the human is defined by its bipedal characteristics and, conversely, any bipedalism is interpreted as necessarily human. Because of this circularity, traits associated with bipedalism are overstated in describing the fossil record, hence conferring an unambiguous functional and phylogenetic significance. The uniqueness of human bipedalism is a principle of interpretation remained unquestioned in paleoanthropology. This shows the commitment of this scientific discipline to a philosophical conception of the human uniqueness who hardly seems consistent with the evolutionary approach. On the contrary, a real epistemology of paleoanthropology has put into perspective the meaning given to this anthropological characteristic. We address this latter in showing that the metaphysical concept of "upright station" is echoed in the naturalist concept of « bipedalism ». This continuity or capillary from philosophy to science is emphasized through the use of the criterion of bipedalism in the description of several fossil species. From Pithecanthropus erectus to Ardipithecus ramidus, we analyze various modes of equivalence between "biped" and "human". This equivalence, albeit implicit, represents a major source of confusion for paleoanthropology, implying an unclear concept of « human ». Our epistemology of paleoanthropology put thus upfront several philosophical and epistemological problems that this discipline has to challenge in order to the debate on the evolution of bipedalism in the human lineage can move forward.
|
48 |
Idéologie et représentation journalistique. Pour une analyse de l'information relevant de la critique sociale. L'exemple de l'actualité internationale sur les ondes de France Inter / Ideology and journalistic representation. Towards a social critiquebased analysis of information. A case-study of international news coverage by France InterDufour, Lucas 17 November 2010 (has links)
Les sciences sociales contemporaines adoptent, en grande partie, un point de vue relativiste : il n’est de réalité que dans sa construction. Conséquence de cette orientation, les conditions de possibilité de la critique du réel tiendraient de la seule analyse de cette « construction ». Autrement dit, le questionnement de la représentation dispense d’interroger le réel représenté. C’est ainsi qu’aux « rapports sociaux » qui permettaient jadis, en référence à la théorie marxiste de la valeur, de comprendre le mouvement de l’histoire et ses phénomènes s’est substitué un questionnement du discours, lieu ultime de façonnement du réel… L’objectif de notre recherche est de réinscrire la question de l’analyse de la représentation journalistique dans la réaffirmation matérialiste de l’existence, extérieure, objective, contradictoire, du réel représenté et, sur cette base, d’entreprendre un travail critique d’élucidation et de compréhension de la nature de sa représentation. Fondamentalement, c’est la question de l’idéologie telle que Marx la posait qui nous paraît le mieux aborder, de manière non spéculative, la problématique de la transparence et de l’opacité de la représentation, le concept d’« idéologie » permettant précisément d’en questionner la nature. Après l’avoir définie et avoir pris connaissance de ses évolutions, et en nous inspirant notamment des travaux de Bertell Ollman sur la dialectique matérialiste, nous nous proposons de vérifier la valeur heuristique de cette notion grâce à l’analyse de trois événements internationaux traités sur les ondes de France Inter. L’information paraissait devoir être considérée pour elle-même, nous souhaitons montrer qu’il est possible de la renvoyer à la réalité dont elle prétend nous informer, qu’il est possible de l’aborder dans sa faculté à dire – ou à taire – le réel. / Contemporary social sciences have adopted a relativistic outlook. The primary argument which today prevails is that reality does not exist outside our own construction of it. In this regard, any meaningful analysis or critique of “representations”, in so far as the reality which they describe does not pre-date them, now excludes any analysis of that material reality. The conditions for any critique of reality thus involve only an analysis of the “construction”. Such analysis also prevails in studies of “social relations” which heretofore assisted, with reference to the Marxist theory of value, in an understanding of historical movements and phenomena but which have now been replaced with the approach of “discourse analysis”, discourse being the final retreat in the construction of reality. This study purports to re-anchor the analysis of journalistic representation in a materialist reassertion of the exterior, objective, and contradictory existence of reality as represented by the media. It thus will attempt a critical analysis aimed at clarifying and articulating the nature of this representation. Fundamentally, it is, we think, through Marx’s concept of ideology that the problematic surrounding the transparency or opaqueness of this representation can best be approached, as Marx’s concept permits one to discern its nature more precisely. After defining this notion and exploring its development, especially in the light of Bertell Ollman’s work on dialectical materialism, this work endeavours to assess its heuristic value by analysing three international events reported by the French national radio station “France Inter”. Information tends to be considered in and of itself; our study will seek to demonstrate that it can be analyzed directly by reference to the reality which it purports to represent; and in terms of its ability to express – or conceal – reality.
|
49 |
Le problème philosophique des transferts épistémiques entre les sciences naturelles et les théories sociales et politiquesLorange-Millette, Jonathan January 2015 (has links)
Cette thèse a pour objectif d’étudier les origines et les conséquences de l’usage par plusieurs chercheurs en sciences sociales de divers concepts et théories originellement formulés dans le champ des sciences naturelles. Il s’agira de modéliser cette pratique par l’élaboration du concept de « transfert épistémique ». La modélisation du transfert épistémique permettra de mettre en évidence les processus cognitifs qui sous-tendent cette pratique, en plus de donner des indications sur ses implications à l’endroit des sciences sociales. Il sera démontré que les transferts épistémiques ne permettent pas de tenir compte du caractère réflexif de la recherche sociale ou de l’importance de la question du libre arbitre. Afin d’illustrer notre propos, une attention particulière sera accordée à la théorie réaliste des relations internationales au regard des liens qu’elle entretient avec la biologie et la physique. Pour ce faire, il faudra analyser le programme de recherche biopolitique en tenant compte de ses origines sociobiologiques, pour ensuite s’intéresser aux similarités remarquables que l’on retrouve entre le réalisme et la physique classique.
|
50 |
Nouveaux regards sur l’individualité biologique : autoproduction, composition, transition / New perspectives on the biological individual : self-production, composition, transitionHernandez, Isaac 05 October 2018 (has links)
Le thème de l’individuation et de la persistance des entités vivantes constitue l’une des problématiques centrales de la philosophie de la biologie. Dans les sciences du vivant, l’organisme représente traditionnellement l’exemple paradigmatique de l’individu biologique. Toutefois, malgré le lien intuitif entre l’organisme et l’individu, la biologie contemporaine a su faire un usage plus large du concept d’individu. Ainsi, la circonscription de ce qui était appréhendé comme appartenant au vivant a été élargie par la reconnaissance de plusieurs types d’individus biologiques, parmi lesquels nous trouvons non seulement les organismes dits « traditionnels », mais également toute une variété d’entités telles que des protistes, des molécules d’ARN, des prions, des virus et des bactéries de toutes sortes. Par ailleurs, cette nouvelle vision de l’individu biologique a été utilisée afin d’illustrer les différents niveaux de l’organisation biologique. En ce sens, la discussion porte principalement sur le niveau – gènes, cellules, organismes, superorganismes, espèces, écosystèmes – où la sélection agit, dans lequel l’organisme, en tant qu’exemple paradigmatique d’individu, peut être considéré comme un simple niveau entre une diversité de niveaux de sélection. Par conséquent, l’extension des limites de l’ontologie biologique a permis, d’une part, d’interroger le concept d’individu en le libérant de la référence à l’organisme, et d’une autre, de relativiser l’importance de l’organisme au sein du discours biologique. Pourtant, nous soutenons que, pour contribuer au développement de la thématique de l’individu biologique, il faut donner voix à un autre discours sur l’individualité, qui émerge des discussions sur l’ontologie des organismes. C’est vers la tradition systémique qu’il convient de tourner le regard, dans le but d’étendre les recherches sur la nature de l’individualité biologique sous l’angle d’une définition renouvelée de l’organisme. Notre démarche suppose d’établir une distinction importante entre deux tendances biologiques à propos du problème de l’individu biologique : l’individu darwinien et l’individu ontogénétique. Dans une approche ontogénétique, un individu correspond à l’entité qui s’autodétermine au cours de son temps de vie individuel. Ainsi, cette position repose sur une conception davantage physiologique, centrée sur l’organisation biologique. / The theme about individuation and persistence of living entities is one of the central issues in the philosophy of biology. In the life sciences, the organism represents traditionally the paradigmatic example of the biological individual. However, despite the intuitive connection between the organism and the individual, contemporary biology has been able to make wider use of the concept of the individual. Thus, the contours of what was apprehended as belonging to the living world has been enlarged by the recognition of several types of biological individuals, among which we find not only so-called "traditional" organisms, but also a variety of entities such as protists, RNA molecules, prions, viruses and bacteria of all kinds. In addition, this new vision of the biological individual has been used to illustrate the different levels of biological organization. In this sense, the discussion focuses on the level - genes, cells, organisms, superorganisms, species, ecosystems - where selection acts, in which the organism can be considered a simple level between a variety of levels of selection. Consequently, the extension of the limits of biological ontology allowed, on the one hand, to question the concept of the individual by releasing it from the reference to the organism, and on the other hand, to relativize the importance of the organism within the biological discourse. However, we argue that, to contribute to the development of biological individuality theme, we must give voice to another discourse on individuality, which emerges from discussions on the ontology of organisms. It is towards the systemic tradition that we must turn our attention, in order to extend research on the nature of biological individuality in the light of a renewed definition of the organism. Thus, we assumes an important distinction between two non-exclusive biological tendencies about the problem of the biological individual: the Darwinian individual and the ontogenetic individual. In an ontogenetic approach, an individual corresponds to the entity that self-determines during its individual life time. Thus, this approach is on a physiological conception, centered on biological organization.
|
Page generated in 0.0745 seconds