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Polémique sur le droit de grâce, 1789-1791 : fondements éthiques et politiquesLabbé, Éric 12 April 2018 (has links)
Dans la France d'Ancien-Régime, le droit de grâce conférait au monarque le pouvoir de renverser les condamnations judiciaires prononcées par la justice criminelle. Se penchant sur les circonstances du délit, le roi évaluait autant les preuves intentionnelles que les preuves matérielles, si bien qu'un condamné pût parfois bénéficier d'une rémission complète de sa peine. Or, la justice française ayant l'obligation, depuis l'institution du jury en 1791, de proportionner les peines à la malignité des intentions, certains Constituants crurent inutile, voire même dangereux de maintenir cette coutume séculaire au sein du régime constitutionnel. Pour les esprits démocrates de l'Assemblée nationale, les monarques sont naturellement portés à incliner leurs prérogatives dans le sens de l'intérêt privé, alors que les membres du jury, choisis à même le peuple, sont plus à même d'accorder leurs intérêts personnels avec l'intérêt général. Ces principes démocratiques, hérités d'une philosophie moderne déchirée par des représentations parfois diamétralement opposées de l'éthique et du politique, ne firent cependant pas l'unanimité, plusieurs Constituants prônant encore, en 1791, une souveraineté suffisamment transcendante pour que l'autorité morale du monarque eût préséance, en matière de droit criminel, sur celle de la « nation » et de ses représentants.
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Une industrie et son village : les forges du Saint-Maurice, 1729-1764Fortier, Marie-France 25 April 2018 (has links)
Malgré de nombreuses tentatives de la part d'administrateurs coloniaux conscients, dès les débuts de la colonie, de l'importance de l'industrie lourde pour une jeune collectivité, ce n'est qu'en 1729 que sont établies les premières Forges en Nouvelle-France. Les Forges du Saint-Maurice sont d'abord gérées par leur initiateur, François Poulin de Francheville qui s'associe subséquemment à quatre autres personnages de la colonie. Au décès de Francheville, l'établissement est repris en main par deux associés de la précédente compagnie auxquels se joignent un nouvel administrateur et deux maîtres de forge français. De sérieuses erreurs techniques, une administration à distance et des difficultés ouvrières conduisent cette association â la faillite financière en 1741.L'industrie connaît dès lors une régie d'Etat jusqu'en 1760, moment où elle passe sous le contrôle du régime militaire britannique. Pendant ces trente (30) années d'administration française sont apparus sur les bords de la rivière Saint-Maurice une industrie et son village. Un ensemble industriel, composé d'un haut-fourneau et de deux forges avec les constructions qui leur sont connexes servent à la transformation du minerai de fer. Des bâtiments résidentiels et de services sont à l'usage de la communauté ouvrière contribuant au fonctionnement de l'entreprise. Un édifice aux dimensions imposantes, surnommé la grande-maison, constitue le centre nerveux de cette agglomération par les multiples fonctions qui s'y concentrent. Les liens qui unissent l'entreprise et ceux qu'elle emploie sont très étroits. Tissés au fil même de l'évolution de l'industrie, ils sont marqués par ses exigences. La structure administrative et celle du travail s'inspirent directement des besoins de production. L'importante communauté ouvrière, à laquelle se joignent femmes et enfants, est essentiellement hiérarchisée selon le métier exerce. Le mode de vie, enfin, tant sur le plan des préoccupations aussi quotidiennes que l'habitation, l'alimentation et le vêtement que sur celui du comportement social et économique est relie aux particularismes de l'industrie. Cette profonde interdépendance marquera de façon définitive l'établissement des Forges du Saint-Maurice et de leur village. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2012
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Les préoccupations statistiques du gouvernement des Pays-Bas autrichiens et le dénombrement des industries dressé en 1764Moureaux, Philippe January 1969 (has links)
Doctorat en philosophie et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Les choix alimentaires à Québec au 18e siècle : étude zooarchéologique d'un assemblage faunique provenant des latrines ouest du second palais de l'Intendant (CeEt-30) vers 1722-1775Bernard, Jacynthe 19 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2012-2013. / Cette étude zooarchéologique porte un regard sur l'expression identitaire et ethnique grâce à un assemblage faunique provenant des latrines ouest du second palais de l'intendant sur le site de l'îlot des palais (CeEt-30) à Québec. Il représente des contextes idéaux afin de déterminer le régime alimentaire des occupants en raison de l'excellente préservation des ossements et par la succession de deux groupes socialement et ethniquement différents, les français et les britanniques, aux environs de 1722 à 1775. La question pouvant être explorée dans ce contexte est la suivante : est-il possible de déterminer, par l'alimentation carnée ainsi que les traces laissées sur les ossements, des différences notables entre les deux groupes s'étant succédé sur le site? Cette présente étude suggère que l'identité des occupants du site peut être discernée dans certains aspects de l'assemblage faunique en tenant compte des aspects sociaux et environnementaux pouvant les influencer.
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Le mal de la Baie-Saint-Paul, la société et les autorités coloniales, 1775-1791Lessard, Rénald 25 April 2018 (has links)
Vers 1775, une forme particulière de syphilis, connue sous le nom de mal de la Baie Saint-Paul, se répand dans la majorité des paroisses canadiennes. Sa progression suscite, au début des années 1780, beaucoup d'appréhension parmi les élites de la colonie. De plus, sa nature même associée à un mode de traitement basé sur la distribution de soins à tous les gens qui vivent sous le même toit qu'un malade amplifient cette peur et portent bien des contemporains à exagérer l'ampleur du "funeste mal". En réalité, cette maladie toucherait, en 1785, environ 1% de la population soit 1000 à 2000 personnes. La mortalité causée par le mal de la Baie Saint-Paul serait peu importante. Malgré la relative efficacité des remèdes mercuriaux, cette maladie existe pendant plus d'un quart de siècle. Plusieurs raisons expliquent ce paradoxe. Tout d'abord, le Canada est mal préparé à affronter cette maladie. Aucun organisme n'est en place pour coordonner la lutte contre le mal de la Baie Saint-Paul. Les hôpitaux n'ont pas les moyens d'intervenir et, de plus, leurs règlements leur interdisent d'admettre les syphilitiques. De son côté, le corps médical est hétérogène, mal distribué et surtout manque d'organisation et de cohésion. En second lieu, l'intervention gouvernementale remporte peu de succès. Elle débute en 1775 par l'envoi de chirurgiens militaires dans certaines paroisses. Le contexte de guerre, les fonctions civiles et militaires des gouverneurs Carleton et Haldimand, la bonne réputation des chirurgiens militaires et le faible coût de ce plan incitent à ce genre d'intervention. L'arrivée au pouvoir, en 1784, du lieutenant-gouverneur Hamilton, aux fonctions exclusivement civiles, amène des chambardements importants. Cette deuxième phase est plutôt axée sur l'utilisation du docteur Bowman et du clergé. Elle se termine en 1787 et donne des résultats ambigus. Bien qu'un certain nombre de malades ait été guéri, le plan de Bowman n'a que peu d'effet sur l'évolution de cette maladie. Les attitudes passives voire négatives de la population et un manque de compétence médicale d'un clergé pourtant généralement zélé ont grandement contribué à miner les efforts du docteur. Les résultats ambigus et les coûts élevés de l'intervention gouvernementale suscitent des réactions au niveau politique. Le "French Party" vise, en attaquant Bowman, à dénigrer l'administration de Hamilton, favorable au "British Party". A long terme le mal de la Baie Saint-Paul n'a guère de conséquence si ce n'est qu'il suscite une volonté de réformer le corps de santé. L'élite médicale britannique, excluse surtout durant la deuxième phase de l'intervention gouvernementale, cherche à renforcer son influence tout en visant à préciser et à hausser les normes de la pratique médicale. La loi médicale de 1788, jalon important dans le processus de professionnalisation du corps de santé canadien, résulte en grande partie de ces efforts. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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La circulation des enfants abandonnés en Lorraine à la fin du XVIIIe sièclePlourde, Andrée-Anne 20 April 2018 (has links)
Vers la fin du XVIIIe siècle, la France subit une hausse majeure de l’abandon d’enfants. En 1774, Louis XVI accepta l’édification d’une institution visant à la protection des enfants abandonnés en Lorraine, l’Hôpital des enfants trouvés de Nancy. Cet établissement fut avant tout un lieu de transit. Cela engendra une importante circulation des enfants trouvés. Notre analyse, qui s’appuie essentiellement sur le fonds d’archives H-dépôt 5 (1-37) - Hospice St-Stanislas (Nancy), porte sur ce phénomène. Elle traite des parcours de vie des enfants délaissés qui furent admis à l’hôpital en 1774 et 1775. Notre recherche vise à saisir les raisons ayant provoqué cette mobilité infantile et à mettre en lumière les différents aspects de la circulation des enfants abandonnés en Lorraine. Dans cette étude, nous montrons que les difficultés vécues par l’établissement furent responsables des multiples déplacements des enfants trouvés et qu’elles influencèrent directement leurs trajectoires de vie.
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Aménagement intérieur et fonctions de la maison rurale de l'Ile d'Orléans entre 1761 et 1767 : (d'après 25 inventaires après décès du greffe de Antoine Crespin, père)Gendreau, Suzanne Jean 11 April 2018 (has links)
La vie urbaine, la technologie, les activités humaines, les rapports production-consommation ont opéré une véritable révolution culturelle et sociale de sorte que les rôles et fonctions des individus à l'intérieur d'une communauté précise ont évolué. De même en est-il de la maison qui ne remplit plus les mêmes fonctions qu'autrefois. Celle-ci ne fait plus partie intégrante de l'activité "travail". La spécialisation des espaces et des tâches a amené les hommes et les femmes à s'éloigner de leur maison et à n'y revenir que pour les moments de détente. Mais cela n'a pas toujours été ainsi et tant que l'homme et sa famille travailleront à une même exploitation de type traditionnel (l'exploitation agricole est celle qui nous intéresse le plus), les fonctions que remplira la maison et les activités qu'elle englobera seront à l'image des rapports que la famille rurale entretiendra avec ses biens, son travail, ses animaux, sa production et sa consommation de biens qu'elle a produits ou qu'elle s'est procurés ailleurs. C'est ainsi que la maison rurale du XVIIIe siècle procède d'une occupation toute différente de celle de la maison moderne. Une vie différente appelait un rôle différent de la maison; donc, l'aménagement intérieur de la maison rurale dépend de l'activité rurale de ses occupants. Les contingences matérielles et culturelles sont autant de facteurs importants pour expliquer "l'habitation" de la maison au milieu du XVIIIe siècle. Considérons comme exemple de contrainte matérielle ou technique le facteur "chauffage": tant que les feux fermés n'ont pas été perfectionnés au point d'être très efficaces, la famille n'a pu habiter la maison sur deux étages et même se comprimait-elle dans une seule pièce en hiver pour ne perdre aucune énergie de chaleur. Quant au facteur culturel, ne citons comme témoin que l'organisation spatiale de l'exploitation rurale. Héritant en grande majorité d'une culture venue de l'Ouest français où la ferme en ordre lâche est privilégiée, c'est celle-là qu'on retrouve le plus ici: "d'une part une construction séparée ne servant qu'à l'habitation, d'autre part tous les autres bâtiments de la ferme qui sont souvent aussi nombreux qu'il y a "d'ateliers agricoles". Mais n'aurait-il pas été plus facile pour le cultivateur et sa famille d'opérer dans une maison en ordre serré (maison-bloc) où les lieux maison, grange-étable, écurie et poulailler sont réunis sous un même toit? L'hiver crée des problèmes de froid, d'enlèvement de la neige, de survêtements, etc. Peut-être aurait-on pu s'y soustraire en demeurant sous le même toit pour toutes ses activités. Si des problèmes d'ordre technique ou d'exploitation entrent en jeu telle que la nécessité d'avoir de très grandes granges dû au long hivernement des animaux, il n'en reste pas moins que le choix est important quant au type d'habitation et que la culture guidera ce choix. Pour vérifier l'occupation de la maison, nous avons étudié vingt-cinq inventaires après décès situés entre 1761 et 1767, à l'Ile d'Orléans. Pour voir comment était habitée la maison, nous avons considéré le nombre de pièces dans la maison, la situation de la cheminée, la présence d'un poêle, les pièces de mobilier et les objets concernant les différentes activités qu'on exerçait à l'intérieur, tout cela en essayant de situer les lieux d'activités différentes à l'intérieur de la maison. Cette étude essaiera donc de montrer comment on "habitait" la maison rurale au XVIIIe siècle, entre 1760 et 1767, à l'Ile d'Orléans, d'après les actes du greffe de Crespin. Nous essaierons de voir comment l'aménagement de la maison procède des activités exercées par ceux qui habitent les lieux. Nous voulons montrer quelle était la spécificité de la maison d'hier. Dans le premier chapitre, au moyen d'applications méthodologiques et de définitions, nous présenterons le type d'habitation qui a retenu notre attention. Le chapitre suivant sera consacré au principaux types d'aménagement intérieur de cette maison traditionnelle. Nous donnerons quelques généralités et particularités propres aux types dégagés, au point de vue des matériaux de l'architecture, de la grandeur et de l'organisation des aires d'activités. Le troisième chapitre fera état des activités de la maison en décrivant les principaux objets qui leur étaient associés / Québec Université Laval, Bibliothèque 2012
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La Gaspésie, 1760-1850Desjardins, Marc 25 April 2018 (has links)
Cette étude d'ordre général se préoccupe de circonscrire les facteurs qui ont engendré et conditionné le processus d'infériorité économique de la Gaspésie entre 1750 et 1850. Deux facteurs fondamentaux en rendent compte: le lieu et l'organisation économique. En effet, durant la période étudiée, la plupart des habitants qui s'établissent ou qui évoluent dans la péninsule gaspésienne doivent tenir compte des impératifs géophysiques de leur milieu et des contraintes socio-économiques exercées par de grandes compagnies maritimes monopolisant le seul important levier économique de la région. En premier lieu, nous nous penchons sur les caractéristiques et les contraintes du milieu. Nous nous intéressons donc aux particularismes de l'occupation du territoire, aux formes de son organisation et a son degré d'exploitation. Ainsi, nous rendons d'abord compte de l'installation des nouveaux arrivants, des composantes de l'essor démographique, de la localisation de la population, des rapports ethniques, etc... Enfin, la façon dont s'effectue la prise de contact de l'arrivant avec son milieu. Ensuite, nous nous préoccupons des impacts de 1'éloignement et de l'isolement sur la région, des types de communication existants et leur pourquoi, de la carence des rapports avec l'extérieur et même à l'intérieur du territoire, donc de tout ce qui marginalise physiquement la région. Dans une troisième sous-partie, nous traitons de l'organisation territoriale. L'utilisation du sol à des fins agricoles attire ensuite notre attention. Quant à l'exploitation forestière, nous expliquons qu'elle est presque nulle. Après avoir vu de quelle façon se caractérise l'espace gaspésien, nous procédons dans une seconde partie à l'étude de la pêche et des pêcheries, industrie dont vit presque toute la population. Nous nous intéressons en premier lieu à ceux qui ont reconquis les pêcheries abandonnées par les Français et les Canadiens. Parmi ces gens, ce sont les Jersiais, et particulièrement Charles Robin, qui réorganisent et monopolisent le système commercial de la pêche morutière. Nous voyons de quelle façon la firme Robin supplante ses concurrents et étend ses assises dans la péninsule. Nous étudions ensuite le système de la pêche à la morue, les conditions d'existence du pêcheur, ses techniques de production, son activité saisonnière. Nous tentons aussi de mettre en lumière les niveaux de relations entre le pêcheur et la compagnie exportatrice et comment s'organise la dépendance du premier envers la seconde. Nous mettons en évidence le rôle monopolistique de ces compagnies dans l'acheminement de la production vers les marchés et de !'importation des fournitures de pêche. Enfin, dans un troisième temps, nous décrivons l'état embryonnaire des cadres organisationnels de cette communauté maritime pour mieux rendre compte de son état de sous-développement. Encore là, l'influence du milieu et des entreprises commerciales se fait sentir. Nous rendons compte du peu d'encadrement que les Eglises exercent sur la population et des difficultés inhérentes à l'implantation et à l'exercice des missions. Les écoles, elles, sont quasi absente, la population étant trop peu nombreuse et trop pcll1Vre pour s'en prévaloir. L'administration est embryonnaire et défectueuse : le système judiciaire est des plus déficients, inapproprié même. Enfin, nous voyons que les hommes politiques n'ont pas de rôle important et que de toute façon les grands marchands contrôlent les élections. Le milieu présente peu de possibilités et d'alternatives au Gaspésien. Comme la structuration et l'organisation de l'industrie de la pêche, il est aussi responsable du style de vie et du peu de progrès économiques ce la population. Cee deux éléments créent des conditions favorables à la dépendance, au sous-développement même. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2012
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Familles acadiennes de l'Assomption et de Saint-Jacques-de-la-Nouvelle-Acadie 1760-1784 : immigration et profil des migrantsLagacé, Marie-Thérèse January 2006 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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L'illustration des Métamorphoses d'Ovide au six-huitième siècle : l'édition de Dubois-Fontanelle (1767) et ses artistesChartier, Isabelle January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal. / Pour respecter les droits d'auteur, la version électronique de cette thèse ou ce mémoire a été dépouillée, le cas échéant, de ses documents visuels et audio-visuels. La version intégrale de la thèse ou du mémoire a été déposée au Service de la gestion des documents et des archives de l'Université de Montréal.
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