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Heidegger and Gadamer's appropriation of Aristotelian PhronesisTajmir-Riahi, Élizabeth-Catherine 08 1900 (has links)
La présente étude se veut un examen de l’interprétation de la phronesis chez deux grands penseurs allemands du vingtième siècle, soit Martin Heidegger et Hans-Georg Gadamer. La motivation de ce projet découle d’un intérêt marqué pour l’étude de modèles alternatifs à la pensée technoscientifique de la connaissance. Considérant que Heidegger et Gadamer ont entrepris une importante réappropriation de la phronesis, nous avons jugé intéressant d’analyser leur pensée sous cet angle. Notre but est de mettre en relief les raisons qui ont poussé Heidegger et Gadamer à se tourner vers le concept de la phronesis et par la suite de tirer au clair les implications de cette réappropriation du concept aristotélicien au sein de leurs philosophies respectives. Cette étude est divisée en deux chapitres, traitant de la réappropriation de la phronesis chez Heidegger et Gadamer respectivement. Le premier chapitre porte sur l’interprétation heideggérienne de la phronesis en portant une attention particulière sur les cours maintenant publiés du plus jeune Heidegger. Dans le deuxième chapitre, nous traitons également de la réappropriation de la phronesis, mais cette fois, chez Gadamer afin de mettre en relief l’intérêt que présente la phronesis aristotélicienne pour l’herméneutique, mais aussi pour l’éthique de Gadamer. La dernière partie de ce chapitre propose une analyse comparative entre l’interprétation heideggérienne et gadamérienne de la phronesis. Notre étude veut montrer que Gadamer a suivi de près l’interprétation heideggérienne du concept aristotélicien de la phronesis, mais qu’il a aussi su s’en distinguer dans sa quête d’une conception plus authentique des sciences humaines, de l’herméneutique et de l’éthique. / The present study aims at examining the interpretation of phronesis conducted by two central figures in twentieth-century German philosophy, namely Martin Heidegger and his student Hans-Georg Gadamer. The impetus for the following project comes from a general interest in the study of the alternatives to the technoscientific model of knowledge. Seeing as both philosophers took up the concept of phronesis, we deemed it as an interesting point of departure for an analysis of both their philosophies. In effect, we want to put into relief the reasons that motivated both thinkers to turn to the concept of phronesis and thereafter clarify the ramifications of their reappropriation of this Aristotelean concept in the development of their thought. The present study is divided in two chapters, each of which addresses the reappropriation of phronesis. The first chapter is an in-depth examination of the use of phronesis by Martin Heidegger, specifically with respect to his earlier lectures. The second chapter is also an examination of Gadamer’s reappropriation of phronesis in connection to both his conception of hermeneutics and ethics. The last section of this project is devoted to a comparative analysis between Heidegger and Gadamer’s reappropriation of phronesis. Our study reveals that Gadamer followed closely the lead of his teacher, while at the same time making the concept of phronesis his own by integrating it in his quest for a more genuine conception of the Geisteswissenschaften, and in his substantial development of hermeneutics.
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The question of beingHaines, David 24 April 2018 (has links)
La difficulté éprouvée lorsqu'on considère la question de l'être est décrite par Étienne Gilson de la manière suivante : Dans « un domaine où la démonstration dialectique perd ses droits, chacun ne peut que regarder, dire ce qu'il voit et inviter les autres à tourner comme lui le regard vers la vérité. » En fait, Gilson dit, dans le même article : « De deux métaphysiciens également compétents et jouissant d'une égale habileté dans le maniement des arguments dialectiques, il se peut qu'aucun ne réussisse jamais à convaincre l'autre, parce qu'ils ne voient pas les mêmes choses. » Cela semblerait être le sort du vrai philosophe, qui est, comme il est décrit dans le Sophiste, difficile à voir, « car cette région est si brillante, et les yeux de l'âme de la plupart des gens ne peuvent pas supporter de regarder ce qui est divin. » Si le philosophe, la personne qui interroge l'Être, est difficile à voir, à cause de ce qu'il poursuit, alors ce qu'il poursuit doit être encore plus difficile à saisir. Comme Josef Pieper le dit, « La personne philosophante se trouve dans une telle situation ; ceci est, en effet, exactement ce que la distingue, c'est-à-dire, qu'elle est obligée de parler de quelque chose qui soit indéniablement rencontré, mais qui ne peut être exprimé avec des mots précis. » Cette thèse est divisée en deux grandes sections. La première pourrait être décrite comme une section interprétative. Nous essayons ici de mettre en place, aussi précisément que possible, les différentes tentatives de répondre à la question de l'être proposées par Platon, Aristote et Martin Heidegger. Nous cherchons, dans un sens, à tracer les chemins qu'ils ont pris dans leur quête vers le sommet du mont Être. Chacune de ces subdivisions contiennent nos propres contributions à ce que nous proposons comme la bonne approche interprétative de ces trois philosophes. Ces appoints prennent en compte une interprétation préliminaire de ces auteurs, suivies d'une tentative de naviguer dans un véritable marécage de textes interprétatifs qui prétendent nous dire, une fois pour toutes, comment bien comprendre les revendications ontologiques de Platon, d'Aristote et de Martin Heidegger. Nos contributions à la pensée philosophique entourant ces penseurs particuliers ne constituent pas, cependant, l'objectif principal de cette thèse. Au contraire, ils serviront à nous aider dans notre tentative d'atteindre, nous-mêmes le sommet du la montagne de l'Être. Après avoir jalonné ces parcours, nous devrions être en mesure de mieux planifier notre propre approche à la question de l'Être. La première section sous-tendra ainsi la deuxième afin d'aborder, à nouveau, la question de l'Être. Cette deuxième section doit être considérée comme une section philosophique-la poursuite active de la sagesse. Dans cette deuxième partie, nous proposons d'aborder la question de l'Être, tout d'abord par la comparaison, l'analyse et la critique des trois penseurs que nous avons examinés dans la première section ; nous proposerons ensuite nos propres tentatives de répondre à la question de l'Être. Nous allons conclure avec quelques brèves réflexions sur la façon dont nos découvertes concernant l'Être pourraient affecter d'autres domaines de la connaissance. / The difficulty of approaching the question of Being is described, by Étienne Gilson as follows, "in a domain where dialectical demonstration loses its rights, one can do no more than look, say what he sees, and invite others to turn, like himself, their eyes towards the truth." In fact, says Gilson, earlier in this same article, "Take two metaphysicians who are equally competent and in possession of equal ability in the handling of dialectical arguments, it is possible that neither of them will ever succeed in convincing the other, because they do not see the same things." This seems to be the fate of the true philosopher, as he is described in the Sophist, who is hard to see "because that area is so bright and the eyes of most people's souls cannot bear to look at that which is divine." If the philosopher, the person who questions Being, is difficult to see, because of that which he is pursuing, then that which he is pursuing must be even more difficult to grasp. As Josef Pieper puts it, "The philosophizing person finds himself in just such a situation; this is precisely what singles him out, that is, that he is obliged to speak of something undeniably encountered but that cannot be expressed exactly in words." This dissertation can be divided into two major sections. The first major section could be portrayed as an interpretative section. We here attempt to establish, as accurately as possible, the differing attempts to answer the question of Being that were proposed by Plato, Aristotle and Martin Heidegger. We are, in a sense, attempting to map out the paths they took in their quest to attain the summit of Mount Being. Each of these sections contain our own contributions to what we propose is the proper interpretation of these three philosophers. These contributions take into account a preliminary interpretation of these authors, followed by the attempt to wade through a veritable swamp of interpretative writings that purport to tell us, once and for all, how to properly understand the ontological claims of Plato, Aristotle and Martin Heidegger. Our contributions to philosophical thought surrounding these particular thinkers do not constitute, however, the primary goal of this dissertation. Rather, they will serve to help us in our attempt to climb the mountain of Being. Having mapped out their paths, we should be better able to plan out our own approach to the question of Being. Thus, in the second section, we will use what we have learned in the first section in order to approach the question of Being anew. This second section should be seen as a philosophical section-the active pursuit of wisdom. In this second section we propose to approach the question of Being, first of all, through a comparison, analysis, and critique of the three thinkers we examined in the first section. This will be followed by our own humble attempts to answer the question of Being. We will conclude with some brief thoughts about how our discoveries about Being may affect other domains of knowledge.
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Oubli, mémoire et réminiscence chez Aristote : étude de λήθη sur les plans physique et psychologique et du De memoria et ReminiscentiaArviset, Vanessa 08 1900 (has links)
Cette thèse analyse l’oubli et les verbes de même famille sur les plans physique et psychologique au sein du corpus aristotélicien, analyse qui à notre connaissance n’a encore jamais été menée. Cette étude apporte aussi un commentaire du De memoria et reminiscentia en examinant les conceptions de la mémoire et de la réminiscence d’Aristote. À travers l’analyse des occurrences de l’oubli et de ses verbes, elle émet l’hypothèse d’un sens cohérent de l’oubli. L’oubli serait une destruction partielle d’un état particulier de science et de réminiscence. Il serait provoqué par la présence du contraire de la science, l’ignorance. Son genre serait intellectuel. Il serait permanent, quoique rare et exceptionnel, ne faisant pas partie du processus normal d’apprentissage de la connaissance. Bien que l’oubli n’apparaisse pas dans le De memoria, sa définition est utile afin de faire rejaillir la nature sensitive de la mémoire et la particularité de la conception aristotélicienne de la réminiscence. En ce qui a trait à la mémoire, cette thèse suggère qu’elle est une sorte particulière d’affection et de possession de choses perçues ou conçues par le passé après un écoulement de temps. La mémoire permet une unification des multiples souvenirs que l’on acquiert au cours de son vécu, unification qui a lieu non seulement par rapport à différents souvenirs, mais aussi en ce qui concerne les diverses facettes d’un seul souvenir. En localisant la mémoire dans la sensation première, Aristote fournirait une description de l’âme sensitive nécessaire pour qu’un animal possède la mémoire. En considérant que la mémoire applique la notion du temps aux objets sensibles comme intellectuels, Aristote montrerait sa conception synergétique des fonctions psychiques interagissant entre elles. Le fait de se dire en son âme que l’on a auparavant perçu ou appris ne serait pas une affirmation excluant les animaux, le processus décrit étant entièrement sensitif, et l’expression « se dire en son âme » décrivant un fonctionnement de l’âme sensitive. La mémoire, selon Aristote, aurait besoin de l’image. Mais cette thèse suggère de lire les lignes I 450a24-25 et I 451a14-17 en insistant sur la spécificité de l’objet de mémoire. Ces lignes insisteraient sur le fait que bien qu’accidentellement une image, le souvenir ne serait pas imaginaire, mais serait au contraire une copie des choses perçues et apprises par le passé. Les défaillances mnémoniques seraient des phénomènes physiologiques et sensitifs qui ne seraient pas des oublis. La réminiscence serait une délibération donnant les moyens de remonter vers des souvenirs et connaissances que l’intellect aurait établis en tant que fin. Elle permettrait de soigner le souvenir en contemplant à répétition l’objet de mémoire. Elle apporterait une capacité de synthétisation des souvenirs et permettrait de se remémorer une connaissance que l’intellect souhaiterait contempler. Elle emploierait des mouvements nécessaires ou habituels et un point de départ. Les problèmes de réminiscence seraient de nature physiologique, la réminiscence étant un exercice de l’intellect interagissant avec le composé corps-âme. Ces problèmes ne seraient pas non plus des oublis. / This thesis examines forgetfulness in Aristotle on a physical as well as psychological level. It also offers a commentary of De memoria et reminiscentia, studying memory and reminiscence in this treatise. It examines the various occurrences of forgetfulness and verbs of the same family and deduces its definition from these excerpts. It thus appears that forgetfulness is a destruction of science which does not destroy the whole living being, but only the state of knowledge which is affected by its contrary, ignorance. Forgetting is therefore permanent, but it is exceptional and it does not destroy the intellect. While forgetfulness does not appear in the De memoria, its definition is useful in order to insist on the fact that memory belongs to the sensitive part of the soul and in order to show how Aristotle’s conception of reminiscence is particular.
With respect to memory, this thesis mainly suggests that, as a special sort of possession and affection of perception and science, it is able to unify multiple memories that are acquired throughout life. It unifies not only different memories, but also different aspects of a single memory. The De memoria actually describes to us how an animal’s sensitive soul must be in order for it to have memory. Located in the primary perception, memory would be an example of Aristotle’ synergetic conception of the soul, since it would apply the sense of time both to intellectual and perceptual objects. The expression “saying in one’s soul’’ that one has perceived or learned is not one which excludes animals, because it describes a sensitive process. While memory requires an image, it is not a product of our imagination. This thesis thus reads the lines I 450a24-25 and I 451a14-17 as meaning that objects of memory are not objects of imagination. Of course, Aristotle does state that memory needs images. But he nevertheless stresses that objects of memory are copies and are not phantasies. Memory problems are physiological or related to the sensitive part of the soul. They are not a destruction of science like forgetfulness is. Reminiscence is a deliberation which finds the means to attain a specific memory or knowledge determined as an end by the intellect. Reminiscence can preserve memory through the repetitive contemplation of its object as a copy. It can synthesize memories and can recollect a knowledge which the intellect wishes to contemplate. Starting from a principle, it uses necessary or habitual movements. Since recollecting is an intellectual exercise which interacts with the sensitive part of the soul, difficulties in recollecting are caused by physiological problems. These problems are not destructions of science and they are not equivalent to forgetting.
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L'acte de philosopher en philosophie pour enfantsMichaud, Myriam 16 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2010-2011 / Ce mémoire a pour but d'évaluer si, et dans quelle mesure, il est vraisemblable de dire que les principes et enjeux qui sous-tendent la pratique de la Philosophie pour enfants impliquent que ceux qui reçoivent une éducation répondant à ces principes sont placés en situation de véritablement philosopher. À cette fin, nous avons construit une définition de l'acte de philosopher en interrogeant les écrits de Platon et d'Aristote sous l'angle des causes efficiente, finale, matérielle et formelle. Nous avons par la suite comparé les différents constats dégagés de cette lecture aux caractéristiques de la pratique philosophique telle que la conçoit Matthew Lipman. Nous concluons cette mise en dialogue des trois penseurs par la proposition d'une conception du philosopher qui se veut accessible à tous, y compris aux enfants, mais qui exige de la part des éducateurs des compétences particulières.
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La philosophie naturelle d'Aristote et le problème contemporain de l'inscription corporelle de l'esprit24 April 2019 (has links)
En raison du progrès soutenu des sciences expérimentales et des technologies de l’information, plusieurs chercheurs en neurosciences affirment que nous sommes plus près que jamais de montrer la façon dont la physiologie et l’organisation du cerveau produisent les fonctions supérieures du système nerveux. Ainsi, des scientifiques de renom ont commencé à formuler des hypothèses, à construire des théories et à développer des modèles de simulation numérique en vue d’expliquer l’apparition de la conscience à partir des mécanismes de signalisation neuronale et de la modification adaptative des circuits nerveux cérébraux. Les philosophes aussi cherchent maintenant à formuler la solution au problème de l’explication de l’unité du corps et de l’esprit sur les bases de ces connaissances. Mais étant donné que cette approche implique la compréhension des phénomènes mentaux en termes de phénomènes physiques, leur réflexion conduit, en général, soit à une description réductionniste de l’esprit, soit à un dualisme de propriétés. C’est pourquoi certains d’entre eux ont proposé récemment de chercher dans la philosophie naturelle d’Aristote la direction que devrait emprunter cette recherche. Pourtant, plusieurs des arguments avancés par ces savants contemporains à l’appui de leurs thèses comportent des erreurs de principe, de compréhension ou de méthode qui mettent sérieusement en doute la solidité de leurs propositions. Cette recherche analyse en détail ces arguments dans le dessein de faire ressortir les principales difficultés et de les enlever pour juger d’une façon plus éclairée de la vraie contribution de ces connaissances à notre compréhension de l’unité naturelle que forment le corps et l’esprit. Sa démarche se divise en trois étapes principales. La première vise à prendre connaissance de l’état actuel de la recherche expérimentale en neurobiologie, la deuxième évalue deux modèles représentatifs de la recherche théorique des neurosciences et la troisième se propose de parvenir à comprendre le plus exactement possible la façon dont Aristote rend compte de l’unité du corps et de l’esprit. Trois observations générales résultent de cet examen. Premièrement, qu’en réalité la neurobiologie ne cherche pas à comprendre l’aspect phénoménal des fonctions supérieures du cerveau, mais uniquement leurs fondements neuraux, car elle est consciente de ses limites naturelles en tant que science expérimentale. Deuxièmement, que les arguments avancés par ces modèles théoriques de la conscience en faveur de la compréhension biologique des fonctions supérieures du système nerveux se servent principalement de l’altération du sens des mots du vocabulaire associé à la cognition pour accomplir le passage des phénomènes biologiques aux phénomènes mentaux, proposant essentiellement de comprendre ces derniers comme le résultat d’une inférence statistique accomplie par la signalisation neuronale grâce à la structuration adaptative des circuits nerveux. Troisièmement, que la philosophie naturelle d’Aristote accomplit réellement l’unité du corps et de l’esprit, mais qu’elle ne parvient pas à expliquer cette unité à partir des mécanismes de la perception et du mouvement de l’animal, mais plutôt à partir des principes qui fondent son étude de la nature, et que les objections formulées à ses arguments découlent d’une lecture fragmentaire ou biaisée de ses écrits et d’une compréhension superficielle ou erronée de ses concepts fondamentaux de sa philosophie. Ces observations permettent de conclure que la tâche de la philosophie de la nature n’est pas celle d’accommoder sa réflexion concernant l’unité que forment ensemble le corps, l’âme et l’esprit aux résultats des sciences expérimentales, mais celle de formuler des principes aptes à unifier les différents aspects de la réalité sur lesquels portent ces différentes sciences. / The steady progress of experimental science and information technologies has led several researchers in the neurosciences to affirm that we are now closer than ever to disclosing the way in which the physiological organisation of the brain produces the higher functions of the nervous system. Consequently, these renowned scientists have proposed hypotheses, elaborated theories and developed numerical simulation models in order to explain the emergence of consciousness from the mechanics of neural signaling and the adaptation of the brain’s neural circuits. Philosophers are currently also seeking the solution to the problem of explaining the unity of body and mind on the basis of this knowledge. But as this approach implies describing mental phenomena in terms of the underlying physical phenomena, their reflections generally lead either to a reductionist description of the mind or to a dualist theory. For this reason, certain of them have recently proposed that such research should look for inspiration in the natural philosophy of Aristotle. However, several of the arguments advanced by these contemporary researchers in the support of their theses are flawed by errors of principle, of comprehension or of method, which place serious doubt upon the solidity of their propositions. In the present dissertation these arguments are placed under detailed scrutiny in order to pinpoint the main difficulties and discard them, allowing a clearer evaluation of the true contribution of these propositions to our understanding of the natural unity formed by body and the mind. This project is divided into three major sections. The first is intended to present the current state of experimental research in neurobiology; the second evaluates two representative models from current theoretical research in neuroscience; and the third endeavours to come to as exact an understanding as possible of the way in which Aristotle treats the unity of the body and the soul, to which the intellect v i belongs in the particular case of man and whose concept does not exactly match the contemporary concept of mind. There are three general observations that can be drawn from this examination. Firstly, in reality neurobiology does not seek to explain the phenomenal aspects of the brain’s higher functions, only their neurological bases, because as an experimental science it is bound by natural limits. Secondly, the arguments put forth by theoretical models of consciousness in favour of a biological understanding of the higher neurological functions are mainly based on the alteration of the meaning of words associated with cognition in order to make the transition from biological to mental phenomena. These phenomena would then be understood essentially as the result of statistical inference accomplished by neuronal signaling, made possible by the adaptive restructuring of neural circuits. Thirdly, Aristotle’s natural philosophy truly succeeds in uniting body and soul, but his explanation of this unity is not founded on the mechanisms of perception and movement in the animal, but rather on the principles underlying his study of nature, and the objections that have been raised against his arguments have been based on fragmentary or biased readings of his writings, and on an erroneous or superficial understanding of the fundamental concepts of his philosophy. These observations allow us to draw the conclusion that the proper task of the philosophy of nature is not to accommodate its reflections concerning the unity of body, soul and spirit to the results of experimental science, but rather that of formulating the principles that unify the different aspects of reality upon which the different sciences are based.
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L'à-propos des postprédicaments dans le traité des Catégories d'AristoteVachon, Emmanuel. 11 June 2021 (has links)
Ce mémoire présente des éléments de réponse aux problèmes que posent les postprédicaments dans le traité des Catégories. Une première partie est consacrée à une brève analyse de l'histoire récente de ces questions. On saisit mieux alors le défi auquel engagent les postprédicaments : expliquer comment ils sont reliés au propos (skopos) des Catégories. La solution à ce problème exigeant la compréhension du skopos, il est nécessaire d'en faire une présentation sommaire. Cela impose une deuxième partie qui permet d'apprécier que le traité vise à fournir des notions essentielles en vue de la définition. En troisième partie, on présente les liens qui se trouvent entre les postprédicaments et le skopos : d'abord par les observations des anciens commentateurs à ce sujet, puis par cm examen des postprédicaments qui permet de mieux comprendre leur utilité pour définir et leur rôle complémentaire vis-à-vis des notions introduites dans la première partie du traité.
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S'éveiller à la catharsisFortin, Jean-Pierre 21 January 2021 (has links)
L’existence d’un besoin d’art éprouvé encore aujourd’hui en dépit d’un contexte culturel nihiliste, ainsi que la portée universelle des œuvres d’art classiques nous permettent de renouveler le questionnement sur la nature de l’art et de la relation qu’il établit avec la nature humaine. En fait, nous nous demanderons : Qu’est-ce que la catharsis? Nous éluciderons partiellement la nature humaine et l’art, car la catharsis est, selon Aristote, l’effet produit par l’art sur nous. Nous établirons en un premier temps la méthode appropriée pour aborder notre question. Deuxièmement, il s’agira pour nous de poser les difficultés principales auxquelles nous devrons répondre par notre enquête. Viendra ensuite le traitement de la question en tant que telle, en considérant ce qu’est l’art: une imitation. Puis son effet propre: les passions; le beau comme sa condition nécessaire et enfin l’éducation, car nous verrons que la catharsis existe par-delà les beaux-arts. Par cette étude, nous constaterons que la catharsis se rapproche intimement de l’acte même d’apprendre.
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Le rêve : Freud et AristoteSirois, François 28 January 2021 (has links)
Cet essai examine, dans une première partie, l’argument de Freud sur le rêve, sur sa méthode d’interprétation et sur la construction du rêve. Une seconde partie élabore certaines questions philosophiques liées à l’argument freudien. D’abord, des questions générales sur la nature de l’objet onirique, sur la question de l’inconscient et sur celle de la finalité du rêve ; puis ensuite, est amorcée une comparaison des positions respectives de Freud et d’Aristote sur le rêve. L’objectif est de chercher, d'une part, le fondement de l’appui réclamé par Freud dans la définition que donne Aristote du rêve, et, d’autre part, d’élaborer ce qui peut en être de la vérité du rêve, vérité examinée par le biais d’une analogie avec la tragédie.
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Le commentaire d'Asclépius à la Métaphysique d'Aristote (livre Alpha, chapitres 1 et 2) : introduction, traduction annotée et étude doctrinaleLortie, François 12 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2007-2008. / Bien que plusieurs études aient été consacrées à Asclépius de Tralles (Vie siècle), disciple du néoplatonicien Ammonius à Alexandrie, on ne dispose à ce jour d'aucune traduction de son commentaire aux livres A-Z de la Métaphysique d'Aristote. Puisqu'il constitue l'un des plus précieux témoignages de la réception des doctrines métaphysiques du Stagirite au sein de l'école néoplatonicienne, nous avons jugé bon d'entreprendre la première traduction en langue moderne de cet ouvrage. Comme la pleine compréhension de l'exégèse d'Asclépius n'est possible qu'à la lumière de son contexte historico-philosophique, nous avons d'abord présenté la tradition des commentaires grecs à la Métaphysique d'Aristote. Nous avons ensuite offert une traduction annotée des premières pages du commentaire d'Asclépius, à savoir de son prologue et des deux premiers chapitres du livre Alpha. Enfin, nous avons rédigé une étude doctrinale concernant les principaux enjeux philosophiques de la section traduite du commentaire : la division du prologue exégétique en questions capitales, le concept d'appréhension simple et les rapports entre les intelligibles, Dieu et le Bien.
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Vers une théorie de la réceptivité du discours rhétoriqueMotulsky-Falardeau, Alexandre 16 April 2018 (has links)
Nous entendons, par rhétorique, l'art de persuader et de convaincre, l'art de la délibération et de la discussion, l'art de bien penser et de bien dire le vraisemblable - l'eikos -, ainsi que le concevait Aristote, et non ce que l'on entend trop souvent sous ce nom. Et ce que nous proposons de montrer dans ce mémoire par un examen de l'histoire de cette conception de la rhétorique de sa naissance jusqu'à aujourd'hui - avec l'accent mis sur la rhétorique d'Aristote et la "Nouvelle rhétorique" de Chaïm Perelman -, c'est que l'apprentissage de la rhétorique peut être utile non seulement à l'orateur, mais également au récepteur (l'auditeur) d'un discours rhétorique. Autrement dit, nous allons montrer, théoriquement par notre examen de l 'histoire de la rhétorique et pratiquement par une analyse de l'Éloge d'Hélène de Gorgias, que la technique rhétorique est aussi l'art d'apprendre à écouter et à lire de manière à mieux comprendre.
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