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Contribution de la méthodologie et de la technologie géodécisionnelle pour l'aide à l'évaluation des risques naturels dans le secteur de l'assurance en FranceIris, Julien 27 February 2009 (has links) (PDF)
L'objet de la thèse est d'évaluer l'approche géodécisionnelle pour l'analyse des risques naturels dans le secteur de l'assurance en France. Pour une société d'assurance souhaitant améliorer sa visibilité sur les risques naturels l'objectif est double ; d'une part s'assurer de la meilleure qualité possible de la politique de prévention mise en œuvre par les pouvoirs publics, d'autre part s'assurer de sa solidité financière pour faire face à des catastrophes naturelles pouvant survenir sur ses portefeuilles d'assurés. Les sociétés d'assurance françaises disposent d'une offre d'outils et de services ne répondant que partiellement à ces besoins tant au niveau de la prévention qu'au niveau de l'optimisation de ses processus métiers (en particulier la souscription, la gestion de sinistres et la réassurance). Les raisons de ce constat réside d'une part dans le contexte réglementaire du régime d'indemnisation des catastrophes naturelles reposant exclusivement sur un principe de solidarité (n'ayant pas suffisamment incité les assureurs à évaluer l'exposition physique des assurés aux risques naturels) et d'autre part dans la forte hétérogénéité des données géographiques et non géographiques rendant complexe l'appropriation de la problématique et l'exploitation des outils par les professionnels du secteur. La thèse propose une approche dite « géodécisionnelle » englobant une méthodologie de modélisation de données (modélisation spatiale multidimensionnelle) mais aussi un ensemble de composants technologiques informatiques (moteurs d'extraction, de transformation, de chargement de données et outils de restitution et d'analyse) pour explorer les indicateurs agrégés et détaillés selon plusieurs critères et dont les valeurs sont issues de croisements de données géographiques et non géographiques. L'idée est d'appliquer cette approche sur un ensemble cohérent d'indicateurs pour analyser la vulnérabilité des assurés sous l'angle « collectif » pour l'intérêt général de la profession et sous l'angle « individuel » vu d'une société d'assurance en particulier. A partir d'un certain nombre d'hypothèses formulées, les modèles proposés exploitent des données sur les aléas naturels comme les modélisations de crues pour les inondations, des données sur le zonage du risque dans les plans d'urbanisme (au travers des « Plans de Prévention des Risques) mais aussi des données cadastrales et des données statistiques ainsi que des données assurantielles types d'une société d'assurance. La thèse présentera l'état de l'art de la problématique et proposera une démarche de modélisation ainsi qu'une démarche d'implémentation de prototypes exploratoires sur des cas d'étude concrets tirés des activités de recherches contractuelles existantes autours de cette thématique. La technologie choisie pour les expérimentions est Spatial OLAP conçue et développée au Centre de Recherche en Géomatique à l'Université Laval de Québec.
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Evaluation des effets des incendies sur la capacité de protection des forêts contre les chutes de blocs dans les Alpes françaises / Assessing wildfires effects on the protection capability of forests against rockfalls in the French AlpsDupire, Sylvain 13 April 2018 (has links)
Les chutes de blocs constituent un aléa naturel majeur dans les Alpes françaises en raison de leur probabilité d'occurrence spatiale et temporelle très élevée. Les forêts peuvent constituer une solution naturelle et efficace pour atténuer ce phénomène tout en protégeant les populations et leurs infrastructures. Cependant, ce service écosystémique peut être perturbé par d'autres aléas naturels comme les feux de forêts, susceptibles d'être plus fréquents et intenses dans le contexte actuel et futur de changements climatiques.Cette thèse propose ainsi d'évaluer les effets des incendies sur la capacité de protection des forêts contre les chutes de blocs dans les Alpes françaises.Une méthodologie pour évaluer la capacité de protection d'une forêt contre les chutes de blocs est d'abord développée et consiste à utiliser des simulations de propagation de chutes de blocs réalisées sur 3886 placettes forestières des Alpes françaises pour calculer trois indicateurs quantitatifs évaluant la réduction de la fréquence (BARI), de l'intensité (MIRI) et la réduction globale (ORPI) de l'aléa chutes de blocs dues à la présence d'une forêt. Ces indicateurs sont utilisés pour identifier les variables forestières prépondérantes pour évaluer la capacité de protection : la longueur boisée sur le versant, la surface terrière et le diamètre moyen. Les peuplements présentant une distribution hétérogène des diamètres et composés de plusieurs essences offrent généralement une meilleure protection que les peuplements monospécifiques et réguliers, soulignant ainsi l'influence de la diversité forestière. Cette thèse montre ainsi que les taillis présentent les capacités de protection les plus élevées, suivis par les futaies feuillues et les futaies mixtes ; les peuplements résineux venant en dernier.Les évolutions spatiales et temporelles des conditions climatiques favorables aux incendies, étudiées sur la période 1959-2015, révèlent un contraste majeur entre les Alpes du Sud qui ont connu une forte augmentation (en intensité, fréquence, durée et saisonnalité) surtout à haute altitude, et les Alpes du Nord, où une légère hausse est observée à basse altitude, mais aucune tendance significative n'est observée à haute altitude. Ces résultats sont ensuite utilisés pour définir trois types de feux (d'hiver, d'été moyen et d'été très sec) pour lesquels la mortalité post-incendie est étudiée à l'échelle de l'arbre et du peuplement forestier. Ces analyses montrent que seuls les feux d'été sont susceptibles d'affecter significativement les peuplements, en particulier à basse altitude où les peuplements feuillus (notamment les taillis) dominent.L’effet des incendies sur la capacité de protection des forêts est évalué en comparant les simulations de propagation de chutes de blocs sans feu aux simulations après chaque type de feu pour lesquelles les arbres avec une forte probabilité de mortalité post-feu ne sont pas pris en compte. Les valeurs de ORPI pour chaque placette forestière et chaque type de feu sont ainsi calculées et comparées au scénario de référence sans feu, permettant ainsi d'évaluer quantitativement la réduction de la capacité de protection. Les peuplements de basse altitude, soumis à des conditions climatiques plus chaudes et sèches, présentent des réductions de la capacité de protection après des feux d'été de l'ordre de 60 à 100 %. Il s'agit principalement de taillis et de futaies feuillues. À plus haute altitude, la réduction est de l'ordre de 30 à 65 %.En conclusion, ce travail de thèse propose une méthode originale pour quantifier la capacité de protection d'une forêt contre les chutes de blocs avant et après un incendie et alimente les connaissances sur ces deux aléas naturels et les risques associés. L'analyse multi-aléas conduite en fin de thèse permet d'appréhender les effets cascades potentiels à l'échelle du peuplement forestier et de quatre territoires bioclimatiquement homogènes des Alpes françaises. / Rockfalls are a major natural hazard in the French Alps due to their high probability of spatial and temporal occurrence. Forests constitute an efficient nature-based solution to mitigate this hazard while protecting human lives and assets. However, this ecosystem service may be disrupted by others natural hazards such as wildfires likely to be more frequent and intense in the current and future context of climate changes.This PhD thesis proposes to assess the effects of fires on the protection capability of forests against rockfalls in the French Alps.A methodology to evaluate the protection capability of a forest against rockfalls is first developed. It consists in modeling rockfalls propagations on 3886 forest plots taken in the French Alps to calculate three quantitative indicators that assess the reduction of the frequency (BARI), the intensity (MIRI) and the overall reduction (ORPI) of rockfalls due to the presence of a forest. These indicators are used to identify the predominant forest variables for assessing the protective effect: the length of forest along the slope, the basal area and the mean diameter. Forest stands with a heterogeneous distribution of diameters and made up of several tree species generally offer a better protection than monospecific and regular stands, thus underlining the influence of forest diversity. This work shows that coppices have the highest protection capabilities, followed by hight stands dominated by deciduous species and mixed stands; coniferous stands coming last.Spatio-temporal trends in fire weather in the French Alps are investigated over the period 1959-2015 and reveal a major contrast between Southern Alps which experienced a strong increase (in intensity, frequency, duration and seasonality) especially at high elevation, and Northern Alps, where a slight increase at low elevation and no significant trends at high elevation are observed. These results are then used to define three types of fires (winter, summer, and dry summer) for which post-fire tree mortality is studied at the tree and forest stands levels. These analyses show that only summer fires are likely to significantly affect the forest ecosystems, particularly at low elevations where deciduous stands (especially coppice) dominate.The effect of fires on the protection capabilities of forests is assessed by comparing rockfalls propagation simulations without fire to simulations after each type of fire in which the trees with a high post-fire mortality are not taken into account. The ORPI values for each forest plot and fire type are thus calculated and compared to the reference scenario without fire thus making it possible to quantitatively assess the reduction of the protection capabilities. Low elevation stands, subject to warmer and drier climatic conditions, show reductions of the protective effect in the range 60-100%. It mainly concerns coppices and deciduous stands. At high elevation, the reduction is in the range 30- 65%.In conclusion, this PhD thesis proposes an original method to quantify the protection capabilities of a forest against rockfalls before and after a fire and improve the knowledge of these two natural hazards and their associated risks. The multi-hazard analysis conducted at the end of the thesis makes it possible to understand the potential cascading effects in the main forest types and for four bioclimatically homogeneous territories of the French Alps.
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Vulnerabilidades socioambientais de rios urbanos: bacia hidrográfica do rio Maranguapinho. Região metropolitana de Fortaleza, CearáAlmeida, Lutiane Queiroz de [UNESP] 22 April 2010 (has links) (PDF)
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almeida_lq_dr_rcla.pdf: 17677431 bytes, checksum: ea6571858fa70223c40e497bfb39dacf (MD5) / Fundação de Amparo à Pesquisa do Estado de São Paulo (FAPESP) / Les fleuves urbains au Brésil sont synonymes d'environnements dégradés, dévalués et niés par la société. Ces espaces se sont rendus alternative d'accès au logement pour une masse de pauvres qui ne peuvent pas acquérir un espace sûr la ville. La jonction de pauvreté, d'habitation improvisée, peu d'infrastructure, avec l'occupation d'espaces exposés à des aléas naturels, a créé des territoires de risques et des vulnérabilités, qui fréquentement coïncident avec les environnements fluviaux urbains. Ainsi, il s'est défini comme principale proposition de cette thèse analyser les risques et les vulnérabilités socio-environnementaux de fleuves urbains au Brésil, en ayant le bassin hydrographique du fleuve Maranguapinho, localisé dans la Région Métropolitaine de Fortaleza - RMF, Ceará, comme espace d'étude de cas pour compréhension des interrelations entre des vulnérabilités sociales et exposition aux risques naturels, principalement les risques d'inondations. La méthodologie utilisée a employé des techniques statistiques, de la superposition cartographique, des incursions dans l’espace d’étude, pour produire un indice de vulnérabilité socio-environnementaux du secteur étudié. Il s'est conclu qu'il y a des forts coïncidences entre les espaces susceptibles à des processus naturels dangereux, comme est le cas des inondations - processus naturel remorque à la dynamique des fleuves et de leurs bassins hydrographiques, et les espaces de la ville qui présentent les pires indicateurs sociaux, économiques et de l'accès à des services et l'infrastructure urbaine / Os rios urbanos no Brasil são sinônimos de ambientes degradados, desvalorizados e negados pela sociedade. Esses espaços se tornaram a alternativa de acesso à moradia para uma massa de pobres que não podem adquirir um espaço seguro na cidade. A junção de pobreza, habitação improvisada, pouca infraestrutura, com a ocupação de espaços expostos a perigos naturais, criou territórios de riscos e vulnerabilidades, que frequentemente coincidem com os ambientes fluviais urbanos. Assim, definiu-se como principal proposta desta tese analisar os riscos e as vulnerabilidades socioambientais de rios urbanos no Brasil, tendo a bacia hidrográfica do rio Maranguapinho, localizada na Região Metropolitana de Fortaleza – RMF, Ceará, como área de estudo de caso para compreensão das inter-relações das vulnerabilidades sociais e exposição aos riscos naturais, principalmente os riscos de inundações. A metodologia utilizada empregou técnicas estatísticas, sobreposição cartográfica, trabalhos de campo, para produzir um índice de vulnerabilidade socioambiental da área estudada. Concluiu-se que há fortes coincidências entre os espaços susceptíveis a processos naturais perigosos, como é o caso das inundações – processo natural atrelado à dinâmica dos rios e de suas bacias hidrográficas, e os espaços da cidade que apresentam os piores indicadores sociais, econômicos e de acesso a serviços e infraestrutura urbana / The urban rivers in Brazil are synonymous of degraded, devaluated and denied environments for the society. These spaces had become the alternative access to housing for a mass of poor persons who cannot acquire a safe space in the city. The junction of poverty, improvised habitation, little infrastructure, with the occupation of prone spaces to the natural hazards, created territories of risks and vulnerabilities, that frequently coincide with urban fluvial environments. Thus, the main proposal of this thesis is to analyze the risks and the socioenvironmental vulnerabilities of urban rivers in Brazil, having being chosen the the Maranguapinho river hydrographic basin as case study area, located in the Metropolitan Region of Fortaleza - MRF, Ceará, to the understanding of the inter-relations between social vulnerabilities and exposure to the natural risks, mainly the risks of floodings. The methodology used statistical techniques, cartographic overlapping, field research, to produce an socio-environmental vulnerability index of the case study area. It was concluded that it has serious coincidences between the susceptibles spaces to natural hazards processes, e.g floodings – natural process linked to the rivers’ dynamics and its hydrographic basin, and the spaces of the city that present the worse social, economic, access the services and urban infrastructure index
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Cultures constructives vernaculaires et résilience : entre savoir, pratique et technique : appréhender le vernaculaire en tant que génie du lieu et génie parasinistre / Vernacular building cultures and resilience : knowledge, practice and technique : apprehending vernacular as genius loci and disaster resilient ingenuityCaimi, Annalisa 08 April 2014 (has links)
Dans les régions exposées à des aléas naturels, une large partie des bâtiments composant l'environnement construit sont réalisés presque exclusivement sur la base de l'expérience et de l'observation des bâtisseurs locaux, sans l'appui d'un architecte ou d'un ingénieur. Les communautés installées dans ces zones ont développé, au fil du temps, une multitude de stratégies pour co-habiter avec ces phénomènes, incluant des comportements sociaux et des approches de construction visant à prévenir et/ou à limiter l'exposition du bâti et de ses habitants. En fait, les constructeurs ont souvent intégré la présence et les caractéristiques locales des aléas naturels dans leurs pratiques quotidiennes, élaborant des détails et des dispositions constructives particulières pour réduire la vulnérabilité des artefacts et du milieu bâti. Le concept de culture constructive embrasse la dimension sociale et technique de l'acte de construire et du processus d'élaboration des savoirs et savoir-faire qui lui sont inhérents, reflétant intrinsèquement la multiplicité des sociétés humaines et leur enracinement indissoluble au territoire qu'elles habitent. Le vernaculaire en tant que caractérisation des modes de bâtir, d'habiter et de se protéger se révèle par ce fait une source précieuse de pratiques, techniques et mesures, testées au cours des siècles et des multiples aléas, pour la construction d'environnements bâtis durables, accessibles et sûrs. Ce travail de recherche explore le potentiel présenté par les cultures constructives vernaculaires dans le renforcement de la résilience locale. Et cela à partir des pratiques - constructives et comportementales - développées par les populations, groupes et individus habitant des contextes géographiquement exposés à des aléas naturels. Se fondant sur une forte interaction entre la théorie et la pratique, cette recherche entame une (re)découverte de l'ingéniosité intrinsèque à ces savoirs par le développement de deux axes thématiques. L'un investigue les dispositions et les dispositifs vernaculaires à caractère parasinistre ayant démontré leur efficacité à réduire la vulnérabilité de l'environnement construit envers différents types d'aléas naturels. L'autre axe questionne les modalités de leur identification et contribution directe au renforcement des capacités de populations et institutions dans la gestion des crises. À une analyse technique s'associe l'élaboration d'un outil méthodologique soutenant la mise en place d'une démarche de projet s'ancrant fortement aux spécificités contextuelles selon une logique de continuité, tant culturelle que de pratique, entre passé et futur, entre préparation et réponse aux catastrophes. / In areas prone to natural hazards, many of the buildings that make up the built environment are constructed almost exclusively through the experience and the direct observation of local builders, without the support of any architect or engineer. In these regions, communities have developed over time a variety of strategies to cope with natural phenomena through patterns of social behaviours and building approaches intended to prevent and/or to reduce their exposure to local risks. Similarly, local builders have often integrated natural hazards into their daily practices, developing singular techniques, building details or devices aiming to reduce the vulnerability of the built environment. The concept of building culture embraces the social and technical aspects related to the construction process and to the development of corresponding knowledge and know-how, intrinsically reflecting the multiplicity of human societies and their indissoluble connection with the territories they inhabit. The vernacular as characterization of ways of building, living and protecting oneself proves to be a valuable source of practices, techniques and measures, tested over the years and during multiple hazards, for contemporary construction of sustainable, accessible and safe built-environments. This research explores the potential of vernacular building cultures in enhancing local resilience; and this starting from - constructive and behavioural – practices developed by individual people and groups living in contexts geographically exposed to natural hazards. Based on a strong interaction between theory and action, this research undertakes a (re)discovery of vernacular knowledge through two thematic focuses. One examines disaster resilient vernacular provisions and devices which have demonstrated their effectiveness to reduce vulnerability of the built environment to various types of natural hazards. The other one considers ways for their identification and direct contribution to strengthening capacities of communities and institutions for disaster risk management. This research combines a technical analysis with the development of a methodological tool, contributing to set up a project approach strongly rooted into contextual specificities, linking culture and practice, past experience and future needs, disaster response and preparedness.
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Social capital and natural hazards : trust and cohesion in the eastern visayas of the PhilippinesVeuthey, Justin A. 08 1900 (has links)
Cette thèse porte sur le capital social et les mesures prises afin de se préparer aux aléas naturels aux Philippines. L’archipel est régulièrement soumis à de nombreux risques de catastrophe, générant parfois des conséquences désastreuses pour la population et le patrimoine économique du pays. Par ailleurs, ces îles portent un lourd héritage colonial rendant omniprésents les inégalités socioéconomiques, le manque de solidarité et la pauvreté. Le concept du capital social demeure encore très polémique, cependant nous croyons qu'il peut s'avérer utile afin de mieux réfléchir à la façon dont les sociétés humaines interagissent avec les aléas naturels.
Nos recherches mettent en avant l’importance des inégalités socioéconomiques, du contexte et de l'échelle géographique dans l’analyse du capital social et de la préparation aux aléas. Elles soulignent d'autre part que la compréhension des dynamiques sociales, telles que la confiance et la participation communautaire, ne peut être atteinte sans une considération des contextes politiques. Nous avons porté une attention particulière à l'examen des contextes et des différentes formes de capital social, et ce, à plusieurs niveaux géographiques (village, municipalité, région, pays). Un nombre croissant d'études montre que l'inégalité économique entraîne des conséquences néfastes sur le capital social. Des recherches récentes ont également commencé à interroger les rapports entre le capital social et les catastrophes dites « naturelles ». Notre thèse établit un lien entre ces deux approches en couplant une analyse générale de la situation des Philippines à une étude approfondie d'une municipalité rurale isolée de la région des Visayas orientales.
L'argument central de cette thèse est que l'inégalité économique produit des effets néfastes sur le capital social, entraînant des répercussions négatives sur la prévention des catastrophes « naturelles ». Par le biais de l'analyse de plusieurs échelles géographiques, cette thèse entend montrer comment les inégalités, de par leur impact sur le capital social, contribuent à augmenter les chances de voir les aléas naturels se constituer en désastres. Nous avançons qu'un usage circonspect du concept de capital social, prenant en compte les complexités politiques, historiques, et géographiques du contexte auquel il s'applique, a la capacité d'améliorer la manière dont les gens se préparent collectivement afin d'éviter que les aléas ne se transforment en catastrophes. / This thesis analyzes social capital and preparations for natural hazards in the Philippines. The research emphasizes the importance of inequalities, contextualization, and scale. It underlines the significance of historical and political contexts to better understand social dynamics.
There is a growing body of scholarly literature that shows the detrimental repercussions of inequality on social capital. Social capital is still a debated concept but it can be useful for thinking about how human societies interact with natural hazards. The thesis thus contributes to the growing scientific inquiries which have begun to address the connections between social capital and “natural” disasters. This dissertation contributes to the links between these two fields of knowledge by analyzing the Filipino situation in general, as well as making a specific case study of a rural municipality in the Eastern Visayas region.
The thesis’ central argument is that economic inequality is detrimental to social capital which then has negative repercussions on preparing for natural hazards. In an analysis at several geographical scales, this thesis shows how inequality, via social capital, makes societies more at risk of having natural hazards turn into disasters. The thesis argues that a cautious use of the concept of social capital, which is cognizant of the complexities of the context it is applied to, has the potential to improve the way people collectively prevent hazards from turning into disasters.
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Governmentality and exclusion in post-disaster spaces : conducting the conduct of the survivors of Typhoon Sendong in Cagayan de Oro, PhilippinesGibb, Christine 10 1900 (has links)
Lorsque les aléas naturels se déroulent en catastrophes, les réponses des religieux, de l’Etat, et d’autres acteurs puissants dans une société révèlent à la fois les relations complexes entre ces parties et leur pouvoir dans la production des espaces auxquelles les survivants accèdent. La réponse en cas de catastrophe comprend la création d’espaces post-catastrophes, tels que des centres d’évacuation, des logements de transition et des sites de réinstallation permanente, qui ciblent spécifiquement un sous-ensemble particulier de survivants, et visent à les aider à survivre, à faire face, et à se remettre de la catastrophe. Les acteurs puissants dans une société dirigent les processus de secours, de récupération et de reconstruction sont des acteurs puissants qui cherchent à problématiser et à rendre un problème technique dans des termes qu’ils sont idéalement placés pour aborder à travers une variété d'interventions.
Ce projet de recherche vise à répondre à la question: où les survivants d'une catastrophe reconstruisent-ils leurs vies et leurs moyens de subsistance? Il enquête sur un cas spécifique de la migration environnementale dans laquelle des dizaines de milliers d'habitants ont été déplacés de façon permanente et temporaire de leurs résidences habituelles après le typhon Sendong à Cagayan de Oro, Philippines en 2011. La recherche est basée sur des entretiens avec les acteurs puissants et les survivants, des vidéos participatives réalisées par des survivants pauvres urbains, et des activités de cartographie. L’étude se fonde sur la théorie féministe, les études de migration, les études dans la gouvernementalité, la recherche sur les changements de l’environnement planétaire, et les études régionales afin de situer les diverses expériences de la migration dans un contexte géographique et historique.
Cette thèse propose une topographie critique dans laquelle les processus et les pratiques de production d’espaces post-catastrophe sont exposés. Parce que l’espace est nécessairement malléable, fluide, et relationnelle en raison de l'évolution constante des activités, des conflits, et des expériences qui se déroulent dans le paysage, une analyse de l'espace doit être formulée en termes de relations sociales qui se produisent dans et au-delà de ses frontières poreuses. En conséquence, cette étude explore comment les relations sociales entre les survivants et les acteurs puissants sont liées à l’exclusion, la gouvernementalité, la mobilité, et la production des espaces, des lieux et des territoires. Il constate que, si les trajectoires de migration de la plupart des survivants ont été confinés à l'intérieur des limites de la ville, les expériences de ces survivants et leur utilisation des espaces urbains sont très différentes. Ces différences peuvent être expliquées par des structures politiques, économiques, et sociales, et par les différences religieuses, économiques, et de genre. En outre, il fait valoir que les espaces post-catastrophe doivent être considérés comme des «espaces d’exclusion» où les fiduciaires exercent une rationalité gouvernementale. C’est-à-dire, les espaces post-catastrophe prétendument inclusives servent à marginaliser davantage les populations vulnérables. Ces espaces offrent aussi des occasions pour les acteurs puissants dans la société philippine d'effectuer des interventions gouvernementales dans lesquelles certaines personnes et les paysages sont simplifiées, rendues lisibles, et améliorés. / When natural hazards unfold into disasters, the responses of religious, state, and other trustees reveal both the complex relationships among these parties and their power in producing the spaces accessed by the survivors. The disaster response includes the creation of post-disaster spaces, such as evacuation centres, transitional housing, and permanent resettlement sites, that specifically target or appeal to a particular subset of survivors, and aim to help them to survive, to cope with, and to recover from the disaster. The trustees directing the processes of disaster relief, recovery, and rebuilding are powerful actors who seek to problematise and render technical an issue in terms that they are ideally placed to address through a variety of interventions.
This research project sets out to answer the question: where do the survivors of a disaster rebuild their lives and livelihoods? It investigates a specific case of environmental migration in which tens of thousands of residents were permanently and temporarily displaced from their usual places of residence after Typhoon Sendong in Cagayan de Oro, Philippines in 2011. The research is based on interviews with trustees and survivors, participatory videos made by urban poor survivors, and mapping activities. The study draws on feminist theory, migration studies, studies in governmentality, global environmental change literature, and regional studies to situate diverse experiences of migration within a geographical and historical context.
This dissertation offers a critical topography in which the processes and practices of producing post-disaster spaces are exposed. Because space is necessarily malleable, fluid, and relational due to the ever-changing activities, conflict, and experiences unfolding in the landscape, any analysis of space must be formulated in terms of the social relations occurring within and beyond its porous boundaries. Accordingly, this study explores how the social relations among survivors and trustees are linked to exclusion, governmentality, mobility, and space- and place-making. It finds that although the migration trajectories of most survivors were confined within the city limits, the experiences of these survivors and their use of urban spaces were vastly different. These differences can be explained by political, economic, and social structures, and by religious, economic, and gender differences. Furthermore, it argues that post-disaster spaces are best understood as “spaces of exclusion” where trustees exercise a governmental rationality. That is, purportedly inclusive post-disaster spaces serve to further marginalise vulnerable populations. These spaces also open opportunities for trustees to carry out governmental interventions in which certain people and landscapes are simplified, rendered legible, and improved.
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