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The relationship between co-rumination and different forms of normative anxiety in Quebec youthSegall Cernik, Rebecca 08 1900 (has links)
Les amis peuvent compter l'un sur l'autre lorsqu'ils sont confrontés à des problèmes, mais certaines discussions peuvent conduire à la co-rumination. La co-rumination apparaît tôt dans la vie et a été associée à diverses formes de symptômes anxieux et/ou à des désordres cliniques d’anxiété. Toutefois, peu d’études ont exploré l'association entre la co-rumination et les formes d'anxiété normative incluant l'anxiété d'état, de trait, de performance et la sensibilité à l'anxiété. Ce mémoire examine la relation entre la co-rumination et ces formes d'anxiété normative en tenant compte du sexe et de l'âge. Au total, 1204 enfants (âgés de 11 à 12 ans) et adolescents (âgés de 16 à 17 ans) ont été recrutés dans des écoles primaires et secondaires du Québec. Ils ont rempli des questionnaires mesurant la co-rumination et les quatre formes d'anxiété normative dans leurs classes. Les résultats ont révélé que la co-rumination était associée à une seule forme d'anxiété normative (sensibilité à l'anxiété) chez les enfants et à trois formes (trait, performance et sensibilité à l'anxiété) chez les adolescents. Ainsi, la co-rumination semble associée différemment à certaines formes d'anxiété normative en raison de facteurs développementaux. De futures études confirmatoires et longitudinales devraient examiner les hypothèses générées par les résultats de cette étude exploratoire. Au-delà des implications discutées dans l'article, ce mémoire présente des pistes de recherche potentielles et des considérations pour de futures études portant sur la relation entre la co-rumination et les différentes formes d'anxiété normative. / Friends can rely on each other when faced with problems, though these discussions may lead to co-rumination. Co-rumination occurs early in life and has been associated with various forms of anxiety symptoms and/or clinical anxiety disorders. However, a scarcity of literature has explored the association between co-rumination and forms of normative anxiety, including state anxiety, trait anxiety, test anxiety, and anxiety sensitivity. This thesis examined the relationship between co-rumination and these forms of normative anxiety while considering sex and age. In total, 1204 children (ages 11 to 12) and adolescents (ages 16 to 17) were recruited from elementary and high schools in Quebec. Participants completed questionnaires measuring co-rumination and the four forms of normative anxiety in their classrooms. The results revealed that co-rumination was associated with one form of normative anxiety (anxiety sensitivity) in children and three forms (trait anxiety, test anxiety, and anxiety sensitivity) in adolescents. Thus, co-rumination may be differentially associated with various forms of normative anxiety due to certain developmental factors. Future longitudinal confirmatory studies should test the hypotheses generated from the findings of this exploratory study. Beyond the implications discussed in the article, this thesis features potential research avenues and considerations for future studies investigating the relationship between co-rumination and different forms of normative anxiety. Read more
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The process of anxiety reduction during the treatment of social phobia with an interpersonal approach : alone or combined with paroxetinePilarinos, Vassiliki January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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The process of anxiety reduction during the treatment of social phobia with an interpersonal approach : alone or combined with paroxetinePilarinos, Vassiliki January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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L'anxiété spécifique à la grossesse : une entité clinique distincte ? : étude prospective et longitudinale comparée de l'évolution, de l'intensité, des facteurs de risque, des corrélats associés et de la prédiction de l'humeur maternelle postnatale / Pregnancy-specific anxiety : a distinct clinical entity? : prospective and longitudinal comparative study of its progression, intensity, risk factors, associated correlates and effects on post-natal maternal moodReeves, Nicole 13 November 2017 (has links)
Les effets délétères de l’anxiété sur le cours de la grossesse, le fœtus, l’enfant et la mère sont bien documentés. Toutefois, la notion d’anxiété prénatale demeure sujette à débats quant à sa définition et à son évaluation. Des études empiriques récentes suggèrent que l’anxiété spécifique à la grossesse (ASG) est une entité clinique distincte. L’objectif principal de cette thèse était de contribuer à éclaircir cette question. Les objectifs spécifiques étaient de : a) explorer l’ASG d’un point de vue qualitatif ; b) comparer sa fréquence, son intensité, son évolution ainsi que celles des 5 facteurs qui la composent avec l’anxiété générale (AG) ; c) identifier ses facteurs de risque, de protection et ses corrélats associés; d) étudier sa capacité à prédire l’humeur maternelle post-natale. Cette thèse est constituée de deux volets : un qualitatif et un quantitatif plus important. Dans un premier temps, des entretiens ont été menés auprès de 11 femmes enceintes à chaque trimestre de grossesse afin de constituer le matériel qualitatif. Par la suite, les données quantitatives ont été récoltées auprès de 155 femmes enceintes, dès leur premier trimestre de grossesses (8-14 semaines d’aménorrhée), recrutées au département d’obstétrique du CHU de Montréal, Canada. Elles ont complété un formulaire de consentement et d’informations sociodémographiques et obstétricales, des mesures du style d’attachement (RSQ), de l’ajustement conjugal (R-DAS), de soutien social (SSQ6), de dépression (EPDS), d’ASG (PRAQ) et d'AG (STAI-Y). Les mesures d’AG, d’ASG et de dépression ont été répétées aux trimestres 2 (n=126) et 3 (n=120) et les mesures d’AG et de dépression ont aussi été récoltées quelques semaines après l’accouchement (n=110). La thèse est présentée en trois articles. Le premier consiste en une revue de la littérature au sujet du style d’attachement comme facteur de risque de l’ASG, une notion encore faiblement étayée par des études empiriques. On constate toutefois que la théorie de l’attachement offre un cadre prometteur pour comprendre l’ASG. Le deuxième article décrit les résultats du volet qualitatif. Il appert de cette étude que les craintes de perte et, à l’opposé, d’envahissement, liées à l’expérience corporelle, contribuent à donner à l’anxiété prénatale son caractère spécifique. De plus, les mécanismes d’adaptation privilégiés sont centrés sur l’émotion, plutôt que sur la résolution de problèmes. Quant au volet quantitatif, les résultats révèlent que l’AG et l’ASG apportent des informations distinctes au niveau de la symptomatologie, qu’elles évoluent différemment, que les facteurs de protection et de risque, tout comme les corrélats associés (ajustement conjugal, soutien social, style d’attachement, niveau de risque obstétrical, statut de parité, perte fœtale antérieure), les distinguent en partie. Le troisième article a mis en évidence qu’un style d’attachement préoccupé est un prédicteur significatif de l’AG et de l’ASG à chaque trimestre de grossesse. Des analyses complémentaires ont pointé des différences importantes entre les 5 facteurs de l’ASG. Ainsi, le facteur 4 de l’ASG, « peur des changements », est le seul qui contribue à la prédiction de l’humeur maternelle post-natale et qui ne soit associé à aucune des variables obstétricales étudiées. Ces résultats contribuent à documenter le fait que l’ASG est une entité clinique distincte. L’étude des 5 facteurs de l’ASG soulève la question de l’ASG comme entité distincte unitaire ou comme entité multidimensionnelle. Nos travaux suggèrent aussi que les 5 facteurs peuvent être regroupés en deux grands types de craintes : celles reliées aux variables obstétricales (peur pour l’intégrité du bébé, peur d’accoucher) et les préoccupations de nature identitaire et relationnelle durant la grossesse et après l’accouchement. Ces constats sont discutés en termes d’accompagnement des femmes enceintes, de collaboration au sein des équipes et de stratégies thérapeutiques appropriées / The deleterious effects of anxiety on the course of pregnancy, the fetus, the child and the mother are well documented. However, the definition and evaluation of prenatal anxiety remains open to debate. Recent empirical studies suggest that pregnancy-specific anxiety (PSA) is a distinct clinical entity. The main objective of this thesis is to clarify this question. The specific objectives are: (A) to explore the PSA from a qualitative point of view; (B) to compare its frequency, intensity, and development, and those of its five composing factors, with those of General Anxiety (GA); (C) to identify risk factors, protection factors, and associated correlates; D) to study its ability to predict post-natal maternal mood. This thesis is composed of two parts: a qualitative study and a larger quantitative research. In the first study, interviews were conducted with 11 pregnant women during each trimester of pregnancy in order to collect qualitative data. Subsequently, quantitative data were collected from 155 pregnant women recruited from the Department of Obstetrics at the Montreal University Hospital Centre, in Canada, in their first trimester of pregnancy (8-14 weeks of amenorrhoea). They completed a consent form, a sociodemographic and obstetric questionnaire and measures of Attachment Style Measurement (RSQ); Marital Adjustment (R-DAS); Social Support (SSQ6); Depression (EPDS); PSA (PRAQ); and GA (STAI-Y)). Depression, PSA, and GA measurements were repeated in trimesters 2 (n = 126) and 3 (n = 120). GA and depression measurements were also collected a few weeks after delivery (n = 110). The thesis is presented in three articles. The first is a literature review on attachment style as a risk factor for PSA, a concept that is still poorly supported by empirical studies. However, the theory of attachment offers a promising framework for understanding PSA. The second article describes the results of the qualitative study. It appears from this study that fears of loss and, conversely, of invasion, both related to corporal experience, contribute to give prenatal anxiety its specific character. In addition, the preferred coping mechanisms are emotion-focused rather than problem-focused. As for the quantitative study, the results revealed that GA and PSA provide distinct symptomatology information and that they vary differently. Moreover, protective and risk factors, as well as associated correlates (conjugal adjustment, social support, attachment style, obstetric risk, parity status, previous fetal loss), partly distinguish them. The third article highlighted that a preoccupied style of attachment is a significant predictor of GA and PSA in each trimester of pregnancy. Additional analyses pointed to significant differences between the five PSA factors. Factor 4, "fear of changes", is the only one that contributes to the prediction of post-natal maternal mood without being associated with any of the obstetric variables studied. These findings help document the fact that ASG is a distinct clinical entity. The study of the five PSA factors raised the following question: is PSA a unitary distinct entity or a multidimensional entity? Our work also suggests that the five factors can be grouped into two types of fears: concerns related to obstetric variables (fear for the integrity of the baby, fear of giving birth) and concerns of an identity and relational nature during pregnancy and after childbirth. These findings are discussed in terms of antenatal care routines, collaboration within teams and appropriate therapeutic strategies. Read more
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Liens entre les pratiques éducatives parentales et la présence de troubles de comportement intériorisés chez les adolescentsBlouin, Martin January 2008 (has links)
Ce mémoire a pour but de vérifier le lien entre les pratiques parentales et la présence de troubles de comportement internalisés à partir de la perception de 122 garçons et 78 filles de première secondaire de la région de Sherbrooke. Les résultats des analyses de corrélation indiquent qu'il n'existe aucun lien significatif entre les variables indépendantes liées aux pratiques éducatives et la présence de troubles de comportement internalisés chez les adolescents. Les analyses de régression ont permis de voir que le genre jouerait un rôle dans l'apparition de cette même problématique, mais de façon non significative.
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Trajectoires des troubles intériorisés à l'adolescence influence de la consommation de psychotropesHaris, Roland January 2009 (has links)
À l'adolescence, la dépression et l'anxiété peuvent avoir de graves conséquences sur le développement personnel et social. Les risques associés aux troubles intériorisés sont d'autant plus sévères que ceux-ci s'accompagnent, dans certains cas, d'une consommation de psychotropes. L'objet de la présente étude exploratoire vise à déterminer, auprès de jeunes adolescents présentant des troubles intériorisés, si la consommation de psychotropes est associée à la persistance de ces troubles 12 puis 24 mois plus tard. L'échantillon initial est composé de 93 adolescents. Les troubles intériorisés ont été diagnostiqués à l'aide du Diagnostic Interview Schedule for Children et la consommation de psychotropes évaluée avec l'Indice de Gravité d'une Toxicomanie pour adolescents. Les résultats 12 mois plus tard suggèrent que la gravité consommation de drogues est associée à la non persistance des troubles intériorisé. Puis, 24 mois plus tard, le maintien des troubles intériorisés est prédit par la consommation hebdomadaire de dépresseurs et par l'augmentation de la consommation de drogues du premier au second temps de mesure. Les résultats obtenus sont interprétables selon l'hypothèse de l'automédication et sont discutés dans une perspective d'intervention. Read more
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Analyse des facteurs de l'anxiété vécue chez les étudiants québécois au niveau collégialBlanchet, Danick January 2011 (has links)
Les études de niveau collégial représentent une étape qui se traduit par une multitude de changements et d'expériences nouvelles.Les épreuves qui en résultent sont parfois sources d'inquiétude et peuvent contribuer à l'émergence de l'anxiété chez les étudiants. D'ailleurs, au cours des dernières années, les intervenants oeuvrant dans les cégeps ont observé une augmentation du nombre d'étudiants souffrant de symptômes qui y sont associés. Conséquemment, une meilleure compréhension des facteurs liés à l'anxiété vécue par les étudiants de niveau collégial peut contribuer à apporter une réponse plus adéquate à cette problématique. Dans cette optique, cette thèse analyse les facteurs internes et externes reconnus par la littérature scientifique comme ayant un lien direct avec l'apparition de l'anxiété. La recherche repose sur des analyses corrélationnelles et de régressions multiples effectuées à partir des données recueillies auprès de 181 étudiants appartenant à différents programmes d'études collégiales.Les questionnaires utilisés ont été conçus à l'aide de tests standardisés pour chacun des facteurs.Les principales variables étudiées en ce qui a trait aux facteurs internes sont : (1) l'estime de soi, (2) le locus de contrôle, (3) le névrotisme et (4) l'auto-efficacité. Quant aux facteurs externes, les variables retenues sont : (5) la charge de travail à temps partiel, (6) la charge de travail scolaire, (7) la qualité et (8) la quantité de travail à temps partiel, (9) la quantité de travail scolaire, (10) le niveau de support social perçu, (11) la quantité et (12) la satisfaction des activités récréatives sans intérêt compétitif.Les résultats révèlent notamment que le névrotisme ([béta] = 0,32, p = 0,000) et l'externalité du locus de contrôle (pouvoir des autres) ([béta] = 0,25, p = 0,005) sont les facteurs les plus déterminants du niveau d'anxiété ressentie chez les étudiants. Read more
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Évaluation du groupe de traitement du sommeil de la base militaire de ValcartierPerreault, Mathieu January 2015 (has links)
Les militaires canadiens sont souvent confrontés à des situations stressantes et une partie de ceux-ci rapportent avoir des troubles du sommeil et faire des cauchemars. Depuis 2006, un traitement basé sur l’Imagery Rehearsal Therapy (IRT) nommé « groupe de traitement du sommeil » (GTS) est offert à la base de Valcartier pour traiter les troubles du sommeil et les cauchemars. Le GTS intégral inclut un volet psychoéducatif (une séance) et un volet traitement des cauchemars (deux séances). Les militaires aux prises avec un trouble du sommeil qui ne font pas de cauchemars sont dirigés vers le volet psychoéducatif du GTS donné seul (une séance). La présente étude a pour but d’évaluer l’efficacité du GTS auprès des militaires canadiens et poursuit quatre objectifs de recherche. Le premier est d’évaluer l’effet de la participation au GTS intégral sur le sommeil et les cauchemars. Le deuxième objectif est d’évaluer l’effet de la participation au volet psychoéducatif donné seul sur le sommeil. Le troisième objectif est d’évaluer l’effet de la participation au GTS intégral sur les symptômes associés à l’état de stress post-traumatique (ESPT), à l’anxiété et à la dépression. Enfin, le dernier objectif est d’évaluer l’effet de la participation au volet psychoéducatif donné seul sur les symptômes d’ESPT, d’anxiété et de dépression. L’échantillon de 37 militaires est réparti en quatre groupes. Deux groupes sont formés de participants liés au GTS intégral, soit un groupe expérimental (11 participants) et un groupe contrôle (trois participants), et deux groupes sont formés de participants liés à la psychoéducation donnée seule, soit un groupe expérimental (17 participants) et un groupe contrôle (six participants). Les groupes contrôle sont formés de participants sur la liste d’attente du GTS. Les mesures (prétest et post-test) incluent des agendas du sommeil (qualité du sommeil, nombre d’heures de sommeil, nombre et intensité des cauchemars) et trois questionnaires : PCL C (symptômes post-traumatiques), IDB-II (symptômes dépressifs) et IAB (symptômes d’anxiété). Les dossiers médicaux des participants ont aussi été consultés (données sociodémographiques et traitements psychothérapeutiques et pharmacologiques). Étant donné la taille limitée de l’échantillon, des tests non paramétriques (p. ex. test de Wilcoxon, etc.) ont été effectués afin de vérifier les changements entre le prétest et le post-test et pour comparer les groupes expérimentaux aux groupes contrôle. À la suite du GTS intégral, une amélioration significative de la qualité du sommeil et une diminution significative du nombre de cauchemars ont été rapportées, et ces améliorations sont significativement supérieures à ce qui est observé après le passage du temps. On observe aussi une augmentation significative du nombre d’heures de sommeil et une diminution significative de l’intensité des cauchemars à la suite du GTS intégral. Après la psychoéducation donnée seule, les résultats indiquent une augmentation significative du nombre d’heures de sommeil et une amélioration significative des symptômes dépressifs. Le GTS nécessite peu de temps et peu de ressources. Sachant que plusieurs militaires canadiens ont un problème de sommeil ou de cauchemars, les résultats de la présente étude indiquent que le GTS peut être une solution efficiente pour traiter les troubles du sommeil et les cauchemars. Read more
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IMPACT DES FACTEURS GÉNÉTIQUES, FONCTIONNELS, PSYCHOPATHOLOGIQUES ET NEUROPSYCHOLOGIQUES DANS L'ADAPTATION A LA DYSTROPHIE MYOTONIQUE DE STEINERTGallais, Benjamin 22 November 2010 (has links) (PDF)
L'adaptation à la maladie chronique et évolutive est un phénomène complexe mettant en jeu des facteurs physiologiques, psychologiques et sociaux. L'évaluation d'un tel processus chez un sujet, ou au sein d'une population donnée, requiert une approche intégrative. Nous pensons que la dystrophie myotonique de Steinert (DM1) constitue un modèle pertinent pour aborder l'approche biopsychosociale de l'ajustement à l'adversité, car cette pathologie neuromusculaire d'origine génétique a des conséquences sur ces trois dimensions. Sur la base des données de la littérature, nous avons posé l'hypothèse que le trouble de l'humeur dépressive, dans la DM1, était un phénomène réactionnel à la maladie progressivement invalidante, en raison de l'utilisation de stratégies de « coping » inopérantes. De plus, nous avons postulé que les sujets atteints de DM1 présenteraient une altération significative, sur le plan intellectuel et au niveau des fonctions exécutives, que des sujets atteints d'une autre maladie neuromusculaire sans atteinte connue du système nerveux central (la myopathie facio-scapulo-humérale, FSH), et que des sujets contrôles issus de la population générale. Enfin, considérant l'impact des troubles thymiques et des altérations cognitives sur les capacités d'adaptation des sujets DM1, nous avons fait l'hypothèse que les sujets DM1 estimeraient que leur qualité de vie est diminuée, autant sur la sphère physique que la sphère psychologique. Nous avons donc analysé le rôle des facteurs génétiques, cliniques, cognitifs, émotionnels, affectifs et sociaux, et leur influence sur la qualité de vie, auprès de 41 sujets atteints de dystrophie myotonique de Steinert, et de 19 sujets atteints de myopathie facio-scapulo-humérale. Nous avons comparé ces évaluations avec les résultats d'un groupe contrôle, constitué de 20 sujets sans maladie chronique, issu de la population générale. Nos résultats mettent en avant, d'une part, que les sujets DM1 ont, en moyenne, un niveau intellectuel global qui se situe dans la norme inférieure, et qui est significativement inférieur à celui de la population générale et du groupe témoin FSH ; ainsi que des altérations spécifiques des capacités d'attention/concentration. De plus, les sujets DM1 adultes présentent une apathie plus fréquente et plus intense que les deux autres groupes. Nos résultats permettent de faire l'hypothèse que l'apathie, caractéristique spécifique des sujets DM1, serait d'origine organique dans cette pathologie. Il s'agit d'une piste de réflexion qui mérite d'être approfondie dans de prochains travaux, notamment en y associant l'utilisation de techniques modernes d'imagerie. D'autre part, nous observons, dans la DM1, que la dépression est un symptôme fréquent. Près de 22% des sujets DM1 de notre étude remplissent les critères d'un épisode dépressif majeur actuel. L'humeur y est le plus souvent modifiée, et certains sujets présentent même des idées suicidaires. Néanmoins, l'intensité de cette symptomatologie est, si nous considérons l'ensemble du groupe DM1, légère à modérée. On retrouve des modifications émotionnelles de type « émoussement affectif » et « dyscontrôle et hyper-émotionnalité ». L'intensité dépressive est corrélée à l'augmentation du handicap fonctionnel. Elle est indépendante, statistiquement, des facteurs génétiques et neuropsychologiques. Enfin, elle est associée à l'utilisation de stratégies de coping « centrées sur l'émotion ». Ce type de coping est connu, par ailleurs, pour être peu opérant dans l'adaptation aux maladies chroniques. Inversement, le coping « centré sur le problème » est corrélé à une meilleure estime de soi et à des degrés moindres de dépression. Ces résultats sont en faveur de l'hypothèse que les troubles thymiques sont, dans la DM1, la conséquence secondaire d'une affection chronique incurable et évolutive, en raison de l'utilisation de stratégies d'adaptation non opérantes. Dans la DM1, les troubles anxieux et dépressifs, la diminution de l'estime de soi et l'augmentation de la fatigue subjective sont des facteurs inter-corrélés et associés à une moins bonne adaptation sociale et une moins bonne qualité de vie dans les domaines physique et psychologique. Enfin, au-delà de l'opposition classique entre facteurs primaires et secondaires, ou celle d'une origine neurologique versus origine psychique, nous observons, à travers nos résultats, les interactions entre émotions, cognition et adaptation au stress causé par une maladie évolutive. En effet, alors que les sujets atteints de FSH modifient leur utilisation du coping, au fur et à mesure que la maladie évolue, les sujets DM1, eux, utilisent toujours les mêmes types de stratégies, quelle que soit l'étape de leur maladie. Au sein de ce groupe de sujets atteints de DM1, ce sont les personnes qui présentent une altération cognitive significative (intellectuelle et exécutive) qui utilisent préférentiellement un coping de type émotionnel, associé à des perturbations thymiques. Ainsi, nous pensons que lorsque les substrats cognitifs, qui sous-tendent les capacités d'appréciation et de flexibilité des ressources nécessaires à un ajustement opérant sont altérés, les sujets présentent une plus grande vulnérabilité au développement de troubles affectifs. Les résultats de notre étude soulignent l'importance d'un travail de remédiation sur les stratégies de coping et les modes de réactivité au stress, selon les déterminants propres au sujet (comme par exemple l'anxiété-trait). Ils témoignent aussi de la nécessité d'être attentif, dans la prise en charge des patients DM1, aux périodes critiques d'évolution de la maladie. Il est important, aussi bien pour les aidants et les familles, que pour les cliniciens, d'apporter, dans ces périodes, d'autant plus de présence, d'écoute et d'attention. Read more
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L'ANXIETE LIEE AU SEVRAGE A LA COCAINE : Etude comportementale et neuroanatomiqueEl Hage, Cynthia, El Hage, Cynthia 02 July 2012 (has links) (PDF)
L'anxiété est un symptôme prédominant au cours des périodes initiales de sevrage à la cocaïne et est considéré comme un facteur important de rechute. Le but de cette étude était de caractériser les dysfonctionnements cérébraux qui pourraient contribuer à l'expression de cet état pathologique chez le rat. Les rats sont traités avec de la cocaïne en chronique et le comportement anxieux est évalué au cours du sevrage dans différents paradigmes expérimentaux (tests du labyrinthe en croix surélevé, du confinement dans un bras ouvert surélevé et de l'enfouissement défensif). Nos résultats ont montré que le sevrage à la cocaïne induit un état anxieux élevé qui persiste pendant au moins 28 jours de sevrage. Nous avons ensuite utilisé l'immunohistochimie de Fos pour comparer les patterns d'activation cérébrale chez les rats sevrés et témoins après exposition au test de l'OA. Nos données ont montré que l'anxiété élevée des rats sevrés était accompagnée d'une altération de la réactivité des neurones glutamatergiques de la partie dorsale du cortex préfrontal médian (dCPFm) et de certaines régions sous-corticale (aires hypothalamiques latérale et antérieure et le noyau paraventriculaire du thalamus). Nous avons ensuite montré que l'inactivation pharmacologique du dCPFm avec du muscimol atténuait les comportements anxieux des rats sevrés suggérant ainsi une hyperréactivité de cette région corticale durant le traitement des informations de type anxieux. Notre étude amène des données nouvelles quant aux substrats neuronaux sous-tendant l'anxiété pathologique observée au cours du sevrage à la cocaïne et souligne l'importance du CPFm dans la régulation de cet état d'anxiété pathologique. Read more
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