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Faits moraux et évolution : un dilemme pour le réalisme moral

Aubé Beaudoin, Félix 20 April 2018 (has links)
Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdorales, 2014-2015 / Plusieurs philosophes estiment que le réalisme moral est incompatible avec la reconnaissance du rôle majeur joué par l'évolution dans le façonnement de la moralité. Sharon Street formule ce problème sous la forme d’un « dilemme darwinien ». Le problème pour les réalistes consiste à expliquer la relation entre les vérités morales indépendantes dont ils supposent l’existence et les pressions évolutionnistes. Deux options s’offrent à eux: nier ou affirmer l'existence d’une telle relation. La première option mène, selon Street, à la conclusion selon laquelle nos jugements moraux sont probablement faux puisqu'ils sont déformés par les pressions évolutionnistes. La seconde option est indéfendable sur le plan scientifique. Deux stratégies argumentatives ont été déployées à ce jour par les réalistes afin de résoudre le dilemme, soit la réponse naturelle et l'explication par un troisième facteur. Nous soutenons dans le mémoire qu'aucune de ces stratégies ne constitue une réponse satisfaisante au dilemme darwinien.
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Le déclin du concept d'humanité dans "Les origines du totalitarisme" d'Hannah Arendt

Hébert, Claudine 20 April 2018 (has links)
Hannah Arendt analyse dans les origines du totalitarisme les différents événements politiques qui ont participé au développement et à l’implantation du totalitarisme au vingtième siècle. Dans ce mémoire, nous démontrerons que cette analyse impose un constat, celui d’un déclin concomitant du concept d’humanité. Nous proposons donc une recension de ce déclin dans l’ouvrage d’Arendt, en insistant sur son intensification qui se manifeste par une aggravation de ses conséquences pour certaines populations. Ces dernières partagent un sort similaire : elles sont d’une manière ou d’une autre exclues du politique. En effet, le racisme, l’apatridie et l’univers concentrationnaire constituent les différentes formes adoptées par ce déclin. L’exclusion qu’elles mettent en scène est directement liée à ce qui fonde l’humanité selon Arendt, soit l’appartenance à une communauté politique.
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Les paradoxes du travail social en regard de la théorie de la complexité : comment recréer le travail social au-delà de ses aberrations

Boily, Pierre-Yves 20 April 2018 (has links)
Cette thèse a pour objet la philosophie du Travail Social, ses paradigmes et ses valeurs contradictoires. La mise en perspective des prémisses souvent implicites des praticiens avec les défis éthiques et les contraintes organisationnelles auxquels ils se disent confrontés ouvre un champ important de réflexion sur la définition même du Travail Social. Peut-on reconnaître un sens (une intelligence de la situation) aux contradictions et paradoxes contenus dans les valeurs, les définitions et les pratiques du Travail Social? Ou doit-on se contenter de les déplorer ou de les assumer comme le lot quotidien de la mission des travailleurs sociaux? Un constat: le Travail Social, comme profession et comme discipline, est en déficit d'une lecture permettant de faire des liens entre ses praxis, ses discours éthiques et ses paradigmes. Une éthique désincarnée, un éclectisme des cadres théoriques, une instrumentalisation des pratiques font partie des manifestations de ce déficit. La praxis locale, nationale et internationale explore de nombreuses directions sans réussir jusqu'ici à cerner un paradigme commun susceptible d'opérer une synthèse des pratiques et des valeurs. Notre présomption: la théorie de la complexité offre une épistémologie permettant la compréhension, l'intégration et le dépassement des contradictions et paradoxes éthiques et paradigmatiques du Travail Social. À partir de la proposition de définition de Richard Ramsay, la théorie de la complexité est mise à l'épreuve dans la compréhension, l'intégration et le dépassement des paradoxes en Travail Social. Dans une discussion trialectique entre les types de praxis, les discours éthiques et les paradigmes évoqués en Travail Social, la théorie de la complexité transfigure les paradoxes du Travail Social en en faisant une de ses forces essentielles plutôt qu'une de ses limites. Cette proposition contribuera au débat sur la formulation de la définition du Travail Social. Mots-clés: Travail social, paradoxes, complexité, définition, éthique, cadres théoriques, paradigme. / The object of this thesis is to examine the philosophy of Social Work, its paradigms and contradictory values. Shedding new light on the premises put forth by practitioners, often too implicitly, along with the day-to-day ethical struggles and organisational constraints which they face has allowed for a new dimension of thought on the very definition of Social Work. Do the contradictions and paradoxes reflected in the values, practices, and definitions of Social Work make any sense? Are there any other options than to denounce or even assume such double-binds as the expected load of social workers? Our observation: Social Work as a profession and as a discipline lacks a framework that would allow interactions to take place between interventions, ethics, and paradigms. Disembodied ethics, theoretical frameworks lost in the shuffle as well as an instrumentation of practices are but a few of the examples showing how such deficit manifests. Local, national, and international definitions and praxis have made several unsuccessful attempts to establish a common paradigm that would be conducive to the full integration of practices and values. We submit that the Complexity Theory offers an epistemology that allows understanding, integrating, and going beyond the ethical and practical contradictions and paradoxes specific to Social Work. In light of the definition put forward by Richard Ramsay, the Complexity Theory is further tested in understanding, integrating, and transcending the paradoxes arising from Social Work practices and praxis. In a discussion involving the various types of practices, ethical discourses, and paradigms addressed in Social Work, the Complexity Theory takes paradoxes that could limit the scope of Social Work and transforms them into an essential professional force. This is our contribution to the debate on the definition of Social Work. Keywords: Social Work, paradoxes, Complexity, definition, ethics, paradigms, theoretical frameworks.
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Les présupposés du libéralisme politique : quelle justification? : John Rawls et l'hypothèse herméneutique

Desmons, Ophelie 20 April 2018 (has links)
Pour de nombreux architectes du libéralisme politique contemporain, la neutralité constitue une caractéristique définitionnelle du libéralisme politique. Il est pourtant clair que ces nouvelles formulations du libéralisme ne sont pas exemptes de tout présupposé substantiel. Le libéralisme politique de Rawls, par exemple, accorde de la valeur aux notions de liberté, d'égalité et d'équité. Comment la présence de tels présupposés substantiels est-elle conciliable avec la prétention à la neutralité ? Tel est le problème qui est à l'origine de ce travail de recherche. Pour le résoudre, un vaste travail d'explicitation des présupposés du libéralisme, et plus particulièrement du libéralisme politique de John Rawls, ainsi qu'une étude critique du terme « neutralité » ont été réalisés. Avec Rawls, contre une conception procédurale de la neutralité, je défends la neutralité des justifications et démontre qu'elle constitue la conception de la neutralité la plus plausible. Une justification neutre est définie comme justification fondée sur des conceptions communes, c'est-à-dire partagées. Se pose alors la question de la justification de ces présupposés substantiels tenus pour communs. J'indique comment, chez Rawls, la question de la justification reçoit une réponse conceptuelle. Rawls résout cette question en soutenant une conception cohérentiste de la justification et en développant un certain nombre de concepts innovants, au premier rang desquels l'équilibre réfléchi, dont je défends une conception extensive. Si puissants que soient ces outils conceptuels, dans la mesure où les présupposés du libéralisme sont considérés comme étant implicites dans la culture politique publique, ces présupposés semblent néanmoins appeler une autre forme de justification : une justification herméneutique. Si les présupposés du libéralisme sont le résultat d'une interprétation, il faut être capable de rendre raison de cette interprétation. La deuxième partie de ce travail se met en quête d'une telle justification herméneutique, en se fondant sur l'hypothèse qu'elle est disponible dans les travaux que Rawls consacre à l'histoire de la philosophie : les Lectures on the History of Moral Philosophy et les Lectures on the History of Political Philosophy. / Many supporters of political liberalism consider that neutrality is part of the definition of liberalism. Yet, it is obvious that these new forms of liberalism are not free from substantive presuppositions. Rawls's political liberalism, as an example, values freedom, equality and fairness. But how can such substantive commitments be compatible with the claim for neutrality? This problem is the starting point of this thesis. To solve it, I work to make the presuppositions of liberalism explicit, especially those of Rawls's political liberalism, and I carry out a critical study of the word “neutrality”. With Rawls and against a procedural conception of neutrality, I support a conception of neutrality as justificatory neutrality, which I consider the most believable conception of neutrality. A neutral justification is defined as a justification which is based on shared conceptions. So, the question to be answered is the question of the justification of these substantive presuppositions, which are taken for shared. I study how Rawls gives a conceptual answer to the question of justification. Rawls answers this question supporting a coherentist conception of justification and developing innovative concepts, such as the concept of reflective equilibrium, of which I support an extensive conception. However convincing these concepts may be and because Rawls considers that the liberal presuppositions are implicit in the public political culture, it seems to me that these presuppositions call for another form of justification: a hermeneutic justification. If the presuppositions are the final result of an interpretation, this interpretation has to be justified. The second part of this thesis looks for such a hermeneutic justification. Its main assumption is that such a justification can be found in Rawls's works on the history of philosophy: the Lectures on the History of Moral Philosophy and the Lectures on the History of Political Philosophy.
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The prolegomenon to Proclus’ Platonic theology : an introduction, translation, and commentary of chapters 1-7 of Book I of the Platonic theology

Fortier, Simon 20 April 2018 (has links)
Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdorales, 2014-2015 / Bien qu’elle représente son opus magnum, la Théologie platonicienne de Proclus a souvent été négligée par les études néoplatoniciennes récentes. Hormis l’importante édition et traduction de cette œuvre dans la Collection des Universités de France (Proclus, Théologie platonicienne, 6 vol., éd. H. D. Saffrey et L. G. Westerink, Paris, 1968-1997), et le Festschrift qui l’a célébrée par la suite (Proclus et la théologie platonicienne, Actes du Colloque International de Louvain [13-16 mai 1998], en l'honneur de H. D. Saffrey et L. G. Westerink (†), éd. A. Ph. Segonds (†) et C. Steel, , Leuven/Paris, 2000), peu de travaux ont été consacrés à la Théologie platonicienne. Le signe le plus révélateur de ce manque criant est sans aucun doute l’absence d’une traduction anglaise digne de foi et d’un commentaire détaillé de cette œuvre, pourtant capitale, de la tradition philosophique occidentale. La présente traduction anglaise des premiers chapitres des prolégomènes de la Théologie platonicienne (chap. 1-7), accompagnée d’une introduction, d’un essai interprétatif et d’un commentaire détaillé, cherche en partie à combler cette lacune, espérant aussi stimuler par-là l’intérêt pour ce dernier grand monument de la philosophie antique tardive. / Despite being his magnum opus, Proclus’ Platonic Theology has been largely overlooked by the contemporary revival of Neoplatonic scholarship. Aside the publication of H. D. Saffrey and L. G. Westerink’s edition in the Collection des Universités de France (Proclus, Théologie platonicienne, 6 vol., éd. H. D. Saffrey et L. G. Westerink, Paris, 1968-1997), and a Festschrift dedicated thereto (Proclus et la théologie platonicienne, Actes du Colloque International de Louvain [13-16 mai 1998], en l'honneur de H. D. Saffrey et L. G. Westerink (†), éd. A. Ph. Segonds (†) et C. Steel, Leuven/Paris, 2000), scant work has been done on the Platonic Theology. Perhaps the most telling signs of the neglect from which it has suffered are its lack of at once a reliable English translation and detailed commentary. The present English translation of the opening chapters of the prolegomenon of the Platonic Theology (chap. 1-7), with its accompanying introduction, interpretative essay, and running commentary, is therefore an attempt to give this work some of the attention it so richly deserves.
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Connaissance et liberté dans la philosophie de l'éducation de Rudolf Steiner

Morzadec-François, Irène 20 April 2018 (has links)
Le propos de la thèse est de montrer qu’au cœur des problèmes que pose l’éducation aujourd’hui se trouve la question du connaître et de la mort du penser dans des structures mentales intellectuelles abstraites. Le triomphe du nominalisme a entraîné l’oubli de l’expérience de la vérité; la vérité est devenue dépourvue d’intérêt. Évacuée des préoccupations de la science, celle-ci lui préfère l’idée d’efficacité, de système fécond et saturé. Mais tout cela, dira Steiner, n’est qu’un rêve plaqué sur le réel car « l’intellect est pensée automatique et routinière » (La Rencontre des Générations, p. 40) et l’on ne saurait éduquer l’enfant avec cette « pensée automatique et routinière ». Avec les forces mortifères de l’intellect on tue la vie, la passion pour la vie. Alors comment donner place dans l’éducation à l’intellect, à la science, sans en nier les grandes conquêtes; comment concilier cette intelligence abstraite avec la joie qui naît de la liberté créatrice, la joie de l’enfant qui joue et fait de l’être humain pleinement un être humain selon Schiller? Voilà le défi éducatif d’aujourd’hui, un défi que nous n’avons pas su encore relever à l’échelle de nos sociétés modernes et celles-ci se meurent dans l’ennui, le vide, la misère de l’âme avec son cortège de pathologies physiques et psychiques, d’asservissement et de dépendances. Il y a urgence à changer de perspective, à ancrer le “ travail ” de l’école – l’école de la famille, l’école de l’école, l’école de la vie – dans une expérience cognitive holistique de l’être humain et du monde et c’est ce qui sera à montrer. Notre hypothèse de départ, c’est que Steiner a une contribution décisive à faire sur la question de l’éducation, de ses fondements épistémologique et éthique. Du constat des pathologies actuelles de l’éducation devenue elle-même pathogène (Chap. I Mozart assassiné), découle l’idée qu’un secret a été perdu pour la conscience moderne : le chemin qui va de l’apparaître à l’être; et la vie s’est éteinte dans l’abstraction des constructions mentales (Chap. II Le secret perdu). Héritiers de la philosophie kantienne, nous sommes restés paralysés sur l’échelle de la célèbre métaphore de Wittgenstein (Tractatus logico-philosophicus, Proposition 6.54) sans le courage de la rejeter au loin après y être monté – die Leiter wegwerfen –; on est resté avec cette fracture du réel entre l’être et l’apparaître. Pour une éducation holistique de l’être humain il faut une nouvelle gnoséologie, une nouvelle éthique; Steiner propose l’épistémologie goethéenne fondée sur le développement de l’appréhension intuitive de l’archétype et, de son côté, ce qu’il appellera “l’individualisme éthique”, fondé sur le développement de l’intuition morale, un véritable dépassement du kantisme dont les conditions de possibilité seront montrées. (Chap. III Fondements gnoséologiques pour de nouvelles perspectives en éducation). Sur ces fondements l’éducation devient processus de guérison selon les trois grandes étapes de l’enfance et de la jeunesse que sont le développement d’une “volonté connaissante” chez le petit enfant puis du “sentiment connaissant” chez l’enfant de la deuxième enfance et du pouvoir de l’imagination créatrice, (Chap. IV Le pouvoir de l’imagination); enfin du “connaître voulant” de la jeunesse mise en mouvement par la transformation des idées en idéaux (Chap. V Le courage de la vérité). Sciences et techniques de l’éducation sont devenues art de l’éducation, un art qui intègre rigueur de la science et efficacité de la technique, qui repose sur un sens aigu de la responsabilité morale de l’éducateur et de l’enseignant, une responsabilité morale qui exige liberté et collégialité au sein d’une école indépendante de l’état et de la politique, pour être au seul service des enfants et de leur développement. (Chap.VI Sens et responsabilité morale). L’école redevient skolê, lieu d’ “oisiveté” où le devoir de savoir se transforme en joie de connaître et d’agir pour le monde. Là est la raison essentielle pour laquelle les écoles dites Steiner-Waldorf progressent en nombre partout dans le monde de façon exponentielle. La méthode suivie sera davantage “monstrative” que démonstrative car c’est regarder qui fait voir et écouter qui fait entendre. Pour cela il faut abandonner le plus possible le schéma linéaire de la pensée discursive, amener couche par couche, des perspectives qui peu à peu se creusent et s’approfondissent pour conduire à un moment d’attention extrême et d’intuition de l’idée, c’est-à-dire d’un “être-avec-l’idée”. On a alors quitté l’échelle de Wittgenstein. En conclusion, nous sommes partis du constat d’échec de l’éducation aujourd’hui; nous y mettons en évidence la part de l’héritage kantien d’un côté, behavioriste de l’autre et proposons un dépassement gnoséologique et éthique à partir de l’approche goethéenne et steinerienne de la réalité humaine dans son rapport au monde, ouvrant ainsi de nouvelles possibilités pour une véritable éducation holistique qui confère à nouveau sens et propos à la vie, grandeur et dignité à l’être humain et fait de l’école un véritable lieu d’épanouissement et de croissance. / Le propos de la thèse est de montrer qu'au coeur des problèmes que pose l'éducation aujourd'hui se trouve la question du connaître et de la mort du penser dans des structures mentales intellectuelles abstraites. Le triomphe du nominalisme a entraîné l'oubli de l'expérience de la vérité; la vérité est devenue dépourvue d'intérêt. Évacuée des préoccupations de la science, celle-ci lui préfère l'idée d'efficacité, de système fécond et saturé. Mais tout cela, dira Steiner, n'est qu'un rêve plaqué sur le réel car "l'intellect est pensée automatique et routinière" (La Rencontre des Générations, p. 40) et l'on ne saurait éduquer l'enfant avec cette "pensée automatique et routinière". Avec les forces mortifères de l'intellect on tue la vie, la passion pour la vie. Alors comment donner place dans l'éducation à l'intellect, à la science, sans en nier les grandes conquêtes; comment concilier cette intelligence abstraite avec la joie qui naît de la liberté créatrice, la joie de l'enfant qui joue et fait de l'être humain pleinement un être humain selon Schiller? Voilà le défi éducatif d'aujourdřhui, un défi que nous n'avons pas su encore relever à l'échelle de nos sociétés modernes et celles-ci se meurent dans l'ennui, le vide, la misère de l'âme avec son cortège de pathologies physiques et psychiques, d'asservissement et de dépendances. Il y a urgence à changer de perspective, à ancrer le "travail" de l'école - l'école de la famille, l'école de l'école, l'école de la vie - dans une expérience cognitive holistique de l'être humain et du monde et c'est ce qui sera à montrer. Notre hypothèse de départ, c'est que Steiner a une contribution décisive à faire sur la question de l'éducation, de ses fondements épistémologique et éthique. Du constat des pathologies actuelles de l'éducation devenue elle-même pathogène (Chap. I Mozart assassiné), découle l'idée qu'un secret a été perdu pour la conscience moderne : le chemin qui va de l'apparaître à l'être; et la vie s'est éteinte dans l'abstraction des constructions mentales (Chap. II Le secret perdu). Héritiers de la philosophie kantienne, nous sommes restés paralysés sur l'échelle de la célèbre métaphore de Wittgenstein (Tractatus logico-philosophicus, Proposition 6.54) sans le courage de la rejeter au loin après y être monté - die Leiter wegwerfen-; on est resté avec cette fracture du réel entre l'être et l'apparaître. Pour une éducation holistique de l'être humain il faut une nouvelle gnoséologie, une nouvelle éthique; Steiner propose l'épistémologie goethéenne fondée sur le développement de l'appréhension intuitive de l'archétype et, de son côté, ce qu'il appellera "l'individualisme éthique", fondé sur le développement de l'intuition morale, un véritable dépassement du kantisme dont les conditions de possibilité seront montrées. (Chap. III Fondements gnoséologiques pour de nouvelles perspectives en éducation). Sur ces fondements l'éducation devient processus de guérison selon les trois grandes étapes de l'enfance et de la jeunesse que sont le développement d'une "volonté connaissante" chez le petit enfant puis du "sentiment connaissant" chez l'enfant de la deuxième enfance et du pouvoir de l'imagination créatrice, (Chap. IV Le pouvoir de l'imagination); enfin du "connaître voulant" de la jeunesse mise en mouvement par la transformation des idées en idéaux (Chap. V Le courage de la vérité). Sciences et techniques de l'éducation sont devenues art de l'éducation, un art qui intègre rigueur de la science et efficacité de la technique, qui repose sur un sens aigu de la responsabilité morale de l'éducateur et de l'enseignant, une responsabilité morale qui exige liberté et collégialité au sein d'une école indépendante de l'état et de la politique, pour être au seul service des enfants et de leur développement. (Chap.VI Sens et responsabilité morale). L'école redevient skolê, lieu d'"oisiveté" où le devoir de savoir se transforme en joie de connaître et d'agir pour le monde. Là est la raison essentielle pour laquelle les écoles dites Steiner-Waldorf progressent en nombre partout dans le monde de façon exponentielle. La méthode suivie sera davantage "monstrative" que démonstrative car c'est regarder qui fait voir et écouter qui fait entendre. Pour cela il faut abandonner le plus possible le schéma linéaire de la pensée discursive, amener couche par couche, des perspectives qui peu à peu se creusent et s'approfondissent pour conduire à un moment d'attention extrême et d'intuition de l'idée, c'est-à-dire d'un "être-avec-l'idée". On a alors quitté l'échelle de Wittgenstein. En conclusion, nous sommes partis du constat d'échec de l'éducation aujourd'hui; nous y mettons en évidence la part de l'héritage kantien d'un côté, behavioriste de l'autre et proposons un dépassement gnoséologique et éthique à partir de l'approche goethéenne et steinerienne de la réalité humaine dans son rapport au monde, ouvrant ainsi de nouvelles possibilités pour une véritable éducation holistique qui confère à nouveau sens et propos à la vie, grandeur et dignité à l'être humain et fait de l'école un véritable lieu d'épanouissement et de croissance.
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La rhétorique des passions : le problème du pathos

Bélanger, Maxime 20 April 2018 (has links)
Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdorales, 2014-2015 / Le présent mémoire a pour but d'exposer la problématicité de la passion telle qu'elle était conçue dans les principaux systèmes d'art oratoire de l'Antiquité gréco-romaine pour ensuite, à l'aide d'ouvrages récents, déterminer ce qui en est toujours d'actualité et ce qui ne l'est plus. Au premier chapitre, nous avons posé les bases de notre réflexion en démontrant les fondements de l'art rhétorique antique de sa naissance en Sicile jusqu'à l'ère romaine. Une attention particulière a été portée à la Rhétorique d'Aristote et sur les preuves techniques de l'ethos et du pathos. Au second chapitre, nous avons analysé plus en profondeur le concept du pathos, notamment en explicitant son opposition à la raison et en procédant à un survol historique des théories des passions majeures de la pensée occidentale. Au troisième chapitre, nous avons présenté quelle est la meilleure conception du pathos d'une nouvelle rhétorique moderne qui intègre celle de l'Antiquité.
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Finitude et nouveauté : promesses et périls du nouveau au XXe siècle

Lepage, Dominique 20 April 2018 (has links)
Cette thèse prend pour point de départ la valorisation croissante de la nouveauté qui s’impose au cours de la modernité, et se radicalise au XXe siècle. Nous faisons le constat que l’omniprésence de cette notion à la fois puissante et familière soulève les questions du sens et de la valeur de la nouveauté, au-delà même de son appropriation moderne. Du point de vue du sens, la question est de savoir comment traiter l’irréductible polysémie de la nouveauté. Nous montrons d’abord que, sous ses diverses modalités, la nouveauté se distingue non seulement par la différence avec le passé mise de l’avant par le discours moderniste, mais plus encore par sa dimension de commencement, que nous analysons comme introduction de puissance et ouverture d’avenir. Cela constitue le critère premier de toute nouveauté, et ce qui en fait un enjeu humain fondamental. La nouveauté est au cœur de notre expérience du temps, de la manière dont nous vivons notre finitude et particulièrement notre mortalité. Cependant, cela ne fait pas de la nouveauté une valeur à proprement parler. Ce lien doit être interrogé à travers la pluralité des temps et des activités humaines. Nous considérons donc ensuite comment se décline la nouveauté, concrètement, au sein de l’existence humaine. Ce deuxième volet est développé à travers un dialogue avec la pensée de Hannah Arendt. Par sa conception de l’homme comme être de naissance et d’innovation, et par l’articulation des multiples temporalités corrélatives de l’activité humaine, Arendt nous permet de poser les bases d’une articulation différentielle et raisonnée de la polysémie de la nouveauté, en lien avec les conditions de natalité et de mortalité. La question de la valeur de la nouveauté se pose alors en fonction du contexte et de la réalité où elle s’inscrit. Il apparaît que plus on s’approche de la dimension de la liberté humaine, plus se radicalise la nouveauté, en même temps que le jugement de valeur devient plus problématique, et se présente comme une tâche et une exigence pour le jugement. Mots-clés : Nouveauté; Modernité; Temps; Innovation; Rénovation; Philosophie; Hannah Arendt. / This dissertation stems from the growing importance of the new throughout modernity, and its radicalization during the 20th century. The overwhelming presence of a notion so potent and yet so familiar raises the questions of the definition and of the value of novelty itself, beyond its modern appropriation. The problem with establishing its meaning lies in the polysemous nature of the notion. We show that novelty, in its multiple modalities, distinguishes itself not only as different from the past, something modernist discourses consistently insist upon, but more importantly, as a beginning. We understand this feature as a gain of power and an opening into the future. We also show that this constitutes the prime criteria for any novelty, and makes it a fundamental human issue. Novelty is at the core of how we experience time, our finitude and particularly our mortality. It does not follow, however, that novelty is a value or has value in itself. This must be examined through a study of the plurality of human temporalities and activities. Thus we also examine how novelty concretely manifests itself in human existence. This part of the dissertation is developed through a dialog with the thought of Hannah Arendt. Her conception of man as a being of birth and innovation, and her articulation of the multiple temporalities pertaining to human activity allows us to establish a differential and reasoned approach to the multiple meanings of novelty, in relation with the conditions of natality and mortality. The question of the value of novelty thus arises in relation to the context and reality in which it appears. As we get closer to the issue of human freedom, the more radical novelty gets, and the more the question of its value appears as a problem and as a task with which our judgment must deal. Keywords: Novelty; Modernity; Time; Innovation; Renovation; Philosophy; Hannah Arendt.
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L'actualisation de la pensée amoureuse platonicienne dans les films d'animation de Disney

Lachance, Julie 20 April 2018 (has links)
Ce travail aborde les relations existant entre l’amour platonicien et l’amour présent dans les films d’animation de Walt Disney. Disney étant l’un des plus grands médias culturels occidentaux, si ce n’est mondiaux, retrouver Platon chez Disney, c’est voir l’influence de la philosophie grecque sur l’Occident actuel et son héritage. La comparaison sera déployée selon quatre grands thèmes : le rôle du beau dans l’amour, ἔρως comme intermédiaire, l’amour comme folie divine, l’amour comme méthode éducative. Nous commencerons par exposer les mœurs en Grèce antique, pour présenter adéquatement la position de Platon. Nous nous demanderons ensuite les causes pouvant expliquer l’apparition de la théorie platonicienne de l’amour chez Disney. Nous présenterons par la même occasion les contes qui ont inspiré Disney et qui peuvent parfois avoir des racines platoniciennes. Finalement, nous comparerons les films de Disney avec la pensée de Platon au sujet de l’amour. / This paper presents the existing correlations between the concept of platonic love and the love displayed in Walt Disney's animated movies. Disney being one of the biggest media in Occident, if not in the world, finding Plato's theory in Disney movies means seeing the traces of Greek philosophy in today’s occidental world, and its heritage. We will ask ourselves why there is an existing relationship between Plato’s theory and Disney. The comparison will be made around four themes: the role of beauty in love, ἔρως as intermediary, love as divine foolishness, love as educational method. We will first expose the customs of ancient Greece in order to present adequately Plato’s position. We will present the fairy tales that inspired Disney, which sometimes find their origin in Platonism. Finally, we will compare Disney movies with Plato’s reflections about love.
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De la vérité poétique : enquête sur la théorie ricoeurienne de la métaphore

Bégin, Joël 20 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2013-2014. / Le présent mémoire a pour objet la vérité dans les arts poétiques telle que la conçoit Paul Ricœur. Nous concentrant sur ce procédé de langage qu’est la métaphore, nous cherchons à montrer que même les productions langagières qui paraissent déliées des contraintes de la concordance au réel mettent en jeu une référence. Le déni de cette référence relève, selon Ricœur, d’une conception réductrice du langage et de la réalité induite par l’importation de présuppositions scientifiques dans les divers domaines de l’expérience humaine. À la faveur du déploiement d’une référence indirecte, la métaphore donne à voir et à sentir, sur le mode du « comme si », des aspects de la réalité qui ne passent pas dans les usages simplement descriptifs du langage. Il apparaîtra en conclusion que la métaphore vive peut dire l’expérience vive, qui n’est autre que l’être lui-même sous les modalités de l’acte et de la puissance. / The purpose of this dissertation is to investigate Paul Ricœur’s concept of truth in the poetic arts. Taking the linguistic process of metaphor as an object, we try to show that the linguistic utterances that seem to be freed from the constraints of correspondence to reality still involve a reference in the Fregean sense. According to Ricœur, the denial of this reference is the consequence of the importation of scientific presuppositions in various domains of the human experience. Through the unfolding of an indirect reference, metaphor allows us to see and feel, in a fictitious mode, aspects of reality that cannot be expressed in the simply descriptive uses of language. In conclusion, it will appear that lively metaphor can enunciate lively experience, which is none other than Being itself as act and potency.

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