11 |
For an echology of microbe-artworks : thinking in between art and scienceSünter, Emre 04 1900 (has links)
Une entité scientifique, tout en ayant son propre devenir dans le domaine scientifique, s’étend aussi souvent à d’autres domaines d’activité. Parallèlement à la diffusion des découvertes scientifiques, elle peut susciter un intérêt artistique ou conceptuel. Les études sur le microbiome humain ont nourri un tel intérêt pour les microbes et ont encouragé de nombreux artistes à entrer dans un laboratoire de biologie et à produire des oeuvres artistiques avec et à travers les microbes. Ces oeuvres d’art établissent une relation étroite avec les découvertes scientifiques récentes, les procédures et les protocoles, et posent des questions philosophiques sur la vie et la mort, la nature, l’humanité, et les relations entre les êtres vivants. Cette thèse vise à examiner les processus sociaux, techniques, politiques et économiques qui traversent les sciences des microbes et à déterminer comment ils aboutissent dans les oeuvres d’Elaine Whittaker, Tarsh Bates, François-Joseph Lapointe, Günes-Helen Isitan, le collectif Interspecifics, Victoria Shennan, Saša Spačal, Sonja Bäumel, Raphael Kim et Kathy High.
Lorsque nous trouvons un microbe dans un contexte particulier, que trouvons-nous d’autre avec lui ? Dans quelles conditions apparaît-il dans une oeuvre d’art et avec quels éléments l’oeuvre compose-t-elle pour produire des effets esthétiques ? Dans cette thèse, l’histoire des microbes considérée du point de vue des formes d’art les mobilisant (ou « microbe-oeuvres d’art » pour microbe-artworks) commence en fait avec des animalcules qui n’étaient pas encore des entités scientifiques à part entière, mais qui présentaient virtuellement les forces qui seraient réunies plus tard sous le terme scientifique de « microbe ». Dans un premier temps, les animalcules, nommés après des observations d’Antonie von Leeuwenhoek, ont suscité l’intérêt de philosophes comme Leibniz et Spinoza et intensifié la curiosité de peintres comme Johannes Vermeer pour les éléments microscopiques de la vision, initiant ainsi des voyages entre les champs scientifiques et artistiques.
Cette étude propose de problématiser ces voyages à l’aide du concept d’« échologie », un terme oublié d’une thèse écrite dans les années 1970 par Jean Milet sur la sociologie de Gabriel Tarde. Mais les théories d’autres philosophes tels que Georges Canguilhem, Michel Foucault, Gilles Deleuze, Félix Guattari, Marie-José Mondzain, et Gilbert Simondon, et des penseurs contemporains tels que Thierry Bardini et Brian Massumi sont également mobilisées pour donner à ce terme toute sa cohérence. Selon l’échologie, les entités sont constituées des motifs (patterns) d’interférence et de résonance avec d’autres choses, qui précèdent leur représentation. Ainsi, une
5
entité donnée est un complexe de forces, et son apparition, le résultat de certaines techniques qui la mettent en relation avec d’autres complexes ne peut s’expliquer comme un effet associé à une seule cause, mais se donne comme un effet supplémentaire, un extra-effet ou un surplus qui laisse toujours une trace ou un résidu. D’un point de vue échologique, une microbe-oeuvre d’art s’opère comme une interface qui intègre des potentiels qui se rendent visibles à travers les traces en vertu de multiples processus recoupant les activités scientifiques et les stratégies artistiques.
Chaque chapitre de la thèse est ainsi une étape dans un voyage conceptuel expérimental, révélant les dimensions des oeuvres d’art considérées au regard de l’analyse de ces traces. Au cours de ce voyage, les éléments des théories scientifiques concernées, des entretiens avec des artistes, des sorties sur des sites de pratique des arts biologiques, lors d’ateliers, de conférence et d’écoles d’été sont mobilisés comme facteurs contribuant à la construction des champs problématiques dans chaque chapitre. Les microbes considérés comme des objets de beauté apparaissent comme le résultat d’une transformation discursive des sciences biologiques. D’une conception pathogène des microbes aux approches écologiques, l’iconicité des microbes associés aux microbe-images, l’échologie des microbe-sons, le devenir-milieu de certaines microbe-oeuvres d’art, et enfin la question de l’individuation de la pensée, et l’éthique corrélée compris comme le problème de la valorisation des microbes dans des microbe-oeuvres d’art, le devenir-microbe découle de cette transformation discursive à travers le champ artistique. / A scientific entity, while having its own becoming in the scientific field, often also spreads to other fields of activity, such as art and philosophy. Microbiome studies fed such an interest towards microbes and encouraged many artists to enter a biology laboratory and produce a work of art with and through microbes. These artworks establish a close relationship with recent scientific findings, procedures and protocols, and ask philosophical questions about life and death, nature, humanness, and the relationships between living beings. This thesis aims to examine the social, technical, political, and economic processes that go through the microbe sciences and determine how they come together in the artworks of Elaine Whittaker, Tarsh Bates, François-Joseph Lapointe, Günes-Helen Isitan, the collective Interspecifics, Victoria Shennan, Saša Spačal, Sonja Bäumel, Raphael Kim, and Kathy High.
When we find a microbe in a particular context, what else do we find with it? Under which conditions does it appear in an artwork and which elements does the artwork compose with to produce aesthetic effects? In this thesis, the story of microbes is recounted from the perspective of microbe-artworks and starts with animalcules, the not yet full-fledged scientific entity which virtually present the forces that would be brought together under the scientific term “microbe”. At first, animalcules––named after Antonie van Leeuwenhoek’s observations, attracted the interest of philosophers such as Leibniz and Spinoza and intensified the curiosity of painters such as Johannes Vermeer towards the microscopic elements of seeing, hereby initiating journeys between scientific and artistic fields.
This study proposes to problematize these journeys as an “echology”. Echology is a forgotten term first introduced in the ‘70s by Jean Milet in his thesis about the sociology of Gabriel Tarde. Here, the theories of other philosophers such as Georges Canguilhem, Michel Foucault, Gilles Deleuze, Félix Guattari, Marie-José Mondzain, Gilbert Simondon, and contemporary thinkers such as Thierry Bardini and Brian Massumi are mobilized in order to give this term its full consistency. According to echology, entities consist of patterns of interference and resonance with other things, which arise before their representation. Thus, a given entity is a complex of forces and its apparition the result of certain techniques which put it into relation with other complexes cannot be explained as an effect associated with a single cause but gives itself as an extra-effect or surplus that always leaves a remainder. From an echological perspective, a microbe-
7
artwork operates as an interface that incorporates potentials that make themselves visible through the remainders by virtue of multiple processes cutting across scientific activities and artistic strategies.
Each chapter of the thesis is thus a way station in a conceptual journey of experimentation, revealing the dimensions of the artworks under consideration with respect to the analysis of these remainders. During this journey, elements of scientific theories, interviews with artists, field trips to sites of practice of the biological arts, related workshops and summer schools are mobilized as contributory factors of the construction of the problematic fields in each chapter. Microbes considered as objects of beauty hence appear as the result of discursive transformation of biological sciences. From earlier pathogenic conceptions of microbes to contemporary ecological approaches, the iconicity of microbes associated with microbe-images, echology of microbe-sounds, becoming-milieu of certain microbe-artworks, and finally, the question of individuation of thought and the correlated ethics understood as the problem of valuation of microbe-artworks, the becoming-microbe stems from this discursive transformation through the art field.
|
12 |
Bioarte Brasileira e Vida Artificial: Investigação Teórica e Prática Artística / Bioarte Brasileira e Vida Artificial: Investigação Teórica e Prática Artística / Brazilian s Bioart and Artificial Life: Theory Research and Artistic Practice / Brazilian s Bioart and Artificial Life: Theory Research and Artistic PracticeNOMURA, Luciana Hidemi Santana 25 May 2011 (has links)
Made available in DSpace on 2014-07-29T16:27:52Z (GMT). No. of bitstreams: 1
Dissertacao Luciana Hidemi.pdf: 3481606 bytes, checksum: adfb828aa4bd9a6c32fe387bc93496e2 (MD5)
Previous issue date: 2011-05-25 / This paper focuses on Brazilian production of one the currents of technology and arte, called bioart, with emphasis on one of its aspects called "artificial life art" - inspired by the dynamic processes of biological systems - which promote the emergency of digital artificial systems, dynamic and self-sustaining, named "artificial life". This reserach presentes featured works of Brazilian production of this emerging artistic category and analyses the poetic propositions of the artistis with emphasis on verifying the forms of interactivity of these works. Simultaneously with the exploraty investigation of the art in Brazil, it has been developed a project on "bioart" in which its goal is to explore some interactive possibilities of a system based on evolutionary algorithm and artificial life. / Esta dissertação enfoca a produção brasileira de uma das correntes de arte e tecnologia, a chamada bioarte, com ênfase em uma de suas vertentes a chamada "arte da vida artificial" - inspirada nos processos dinâmicos dos sistemas biológicos - que promove a emergência de sistemas artificiais digitais, dinâmicos e auto-sustentáveis, denominados de ""vida artificial". A pesquisa apresenta obras de destaque na produção brasileira dessa categoria de expressão artística emergente, e analisa as propostas poéticas dos artistas com ênfase na verificação das formas de interatividade destes trabalhos. Simultaneamente à investigação exploratória da produção da arte em vida artificial no Brasil, foi desenvolvido um projeto em bioarte que objetiva explorar algumas possibilidades interativas de um sistema baseados em algoritmos evolucionários e vida artificial.
|
13 |
Growing semi-living artZurr, Ionat January 2009 (has links)
In 1996 Oron Catts and Ionat Zurr coined the term Semi-Livings to describe the living tissue constructs that are grown/constructed out of tissues taken from complex organisms and maintained alive with the aid of technological intervention. The Semi-Livings refers mainly to living tissue constructs that have no biomedical purpose. In the case of Catts and Zurr these evocative entities are created for the sole purpose of art. The Semi-Livings are unique examples of a growing class of objects/subjects that are increasingly populating our made environment. This thesis is the story of these tissue constructs as well as the techno-scientific project which sustains them alive and further articulates their meanings and purposes. This investigation is conducted in times of rapid developments in the life sciences and their applied technologies, when the humanist view of human separation and domination over nature is under great challenge. The thesis explores issues concerning the nature of living fragments of bodies and how they force us humans to reassess our understandings of life. It narrates the history of partial life, beginning a century ago, mainly in the bio-medical field and the fiction stories it created, to the times when actual semi-livings exist, not only in laboratories and tissue banks, but also in factories, museums, zoos and art galleries. The new and re-emerging ethical questions raised by such a phenomenon are discussed. The role of the artist working with living (and semi-living) materials in the context of post-capitalism and genohype is interrogated. The aim is to reveal and establish a new field within the arts Tissue Art pioneered by the artists of the Tissue Culture & Art project (Catts and Zurr) and the ensuing development of SymbioticA, an Artistic Research Laboratory, at the School of Anatomy and Human Biology of the University of Western Australia. We are living in times when new understandings of life through advances in scientific knowledge and new abilities to manipulate life through applied technologies are increasingly incompatible with traditional cultural and ontological perceptions of life. This gap between current (and potential) bio-technological practices and cultural beliefs is the niche explored by the Tissue Culture & Art project (TC&A). The TC&A's Semi-Livings are conceptual prototypes of a new kind of
|
14 |
L'influence des médiations discursives et visuelles du bioart sur la constitution, le fonctionnement et la réception des oeuvresBugnicourt, Flore 14 January 2013 (has links) (PDF)
Comment expliquer la présence invasive des documents encadrant la circulation du bioart et leur influence sur la constitution, le fonctionnement et la réception des œuvres, alors que ce courant partage avec les arts vivants ou le body art une dimension live, incarnée et performative qui impliquerait une réception directe et non médiate de la part de l'audience ? Car si la documentation semble servir à compenser la rareté des expositions de bioart en assurant aux œuvres une visibilité médiatique, elle paraît aussi nécessaire sur leurs lieux d'accrochage pour garantir l'efficacité de leur réception directe, en paramétrant l'expérience sensible éprouvée par l'audience. En effet, d'abord produite par les artistes puis reprise par divers commentateurs, la documentation discursive et visuelle du bioart se compose d'une variété de déclarations, d'entrevues, de commentaires et de discours théoriques accompagnés d'illustrations des œuvres qui sont publiées dans les catalogues d'expositions, les revues spécialisées, la presse ou bien encore sur les sites Internet des artistes. Ainsi, si, à travers leurs récits, les artistes trouvent l'occasion d'en dire plus sur leurs créations, en dévoilant leurs recettes de fabrication et leurs démarches, les intentions qui les poussent à s'approprier les biotechnologies constituent l'argument principal prélevé par les discours d'experts qui visent à interpréter leurs sens au-delà de leurs qualités formelles, en valorisant leurs significations symboliques. Les images produites par les artistes sur leur travail illustrent aussi cette volonté de rattacher l'œuvre bioartistique à un sens caché. Pourtant, malgré la présence manifeste de ce réseau de significations véhiculé par la documentation autour des œuvres, c'est en fonction de leurs propriétés formelles intrinsèques que certains experts défendent l'intérêt d'en faire la perception sensible. En l'occurrence, selon le commissaire Jens Hauser (2008), le bioart devrait être expérimenté sur un mode phénoménologique de " co-corporéité " parce qu'il va " au-delà de la représentation " pour produire des " effets de présence " à travers la mise en scène performative de " bioartefacts " (Andrieu, 2008). Mais l'auteur ajoute que l'efficacité de cette expérience "co-corporelle" repose néanmoins sur une médiation verbale "liminale" placée entre le bioartefact et le spectateur pour l'informer des processus sous-jacents et imperceptibles que met en œuvre l'artiste. Du coup, bien que le bioart soit valorisé pour l'expérience esthétique inédite procurée par sa dimension biofactice, il paraîtrait que sans l'aide des documents, ses prestations resteraient sans effet sur l'audience. En partant de l'hypothèse qu'il existe un lien de dépendance entre les prestations bioartistiques et leur documentation pour structurer et garantir ainsi l'efficacité de leur réception comme œuvres d'art, cette thèse explore la dynamique qui s'instaure entre les médiations langagières et visuelles du bioart et les œuvres auxquelles elles réfèrent à travers des approches médiatiques et empiriques. Les résultats montreront que malgré sa sortie du paradigme mimétique et le processus de " rematérialisation " qu'il engage dans l'histoire de l'art (Hauser, 2008), le bioart détient un fonctionnement esthétique proche de celui de l'art dématérialisé parce que l'expérience qu'il génère ne dépend pas directement des propriétés esthétiques intrinsèques des prestations mais du réseau extrinsèque de significations qui leurs sont attribuées et par l'intermédiaire desquelles leurs compositions tangibles et symboliques en tant qu'œuvres d'art sont dévoilées au spectateur. Le fait que les prestations bioartistiques aient besoin du document pour véhiculer leur principe d'intelligibilité à l'audience remet donc en cause leur autonomie en tant qu'œuvres dotées de propriétés esthétiques intrinsèques et matérielles, et ébranle la croyance qui privilégie l'expérience phénoménologique de cette forme d'art.
|
15 |
Bioart - pojem a vývoj / Bioart - Concept and DevelopmentBrixová, Anna January 2017 (has links)
The aim of this diploma thesis is Bioart, new media art discipline, which is represented by a narrow group of authors. Bioart is often referred to by variety of names and the term itself is not uniformly defined. The work offers a comprehensive definition of the term as an art area that creates space for social reflection of scientific knowledge through its reflection of modern science. The thesis also describes respective artistic, philosophical and historical context of the term. At the same time, the thesis examines aspects of contemporary bioart from the perspective of the artists working in this field of art by interviewing them. The thesis is divided into three main chapters. The first chapter deals with Bioart as a term on theoretical level and introduces the interviewed artists. The second chapter summarizes the historical background of Bioart. The third chapter introduces the overlap of Bioart on ethics, safety and engagement of artists and the public in science. Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)
|
16 |
Biohacking and code convergence : a transductive ethnographyChoukah, Sarah 01 1900 (has links)
Cette thèse se déploie dans un espace de discours et de pratiques revendicatrices, à l’inter- section des cultures amateures informatiques et biotechniques, euro-américaines contempo- raines. La problématique se dessinant dans ce croisement culturel examine des métaphores et analogies au coeur d’un traffic intense, au milieu de voies de commmunications imposantes, reliant les technologies informatiques et biotechniques comme lieux d’expression médiatique. L’examen retrace les lignes de force, les médiations expressives en ces lieux à travers leurs manifestations en tant que codes —à la fois informatiques et génétiques— et reconnaît les caractères analogiques d’expressivité des codes en tant que processus de convergence.
Émergeant lentement, à partir des années 40 et 50, les visions convergentes des codes ont facilité l’entrée des ordinateurs personnels dans les marchés, ainsi que dans les garages de hackers, alors que des bricoleurs de l’informatique s’en réclamaient comme espace de liberté d’information —et surtout d’innovation. Plus de cinquante ans plus tard, l’analogie entre codes informatiques et génétiques sert de moteur aux revendications de liberté, informant cette fois les nouvelles applications de la biotechnologie de marché, ainsi que l’activité des biohackers, ces bricoleurs de garage en biologie synthétique. Les pratiques du biohacking sont ainsi comprises comme des individuations : des tentatives continues de résoudre des frictions, des tensions travaillant les revendications des cultures amateures informatiques et biotechniques.
Une des manières de moduler ces tensions s’incarne dans un processus connu sous le nom de forking, entrevu ici comme l’expérience d’une bifurcation. Autrement dit, le forking est ici définit comme passage vers un seuil critique, déclinant la technologie et la biologie sur plusieurs modes. Le forking informe —c’est-à-dire permet et contraint— différentes vi- sions collectives de l’ouverture informationnelle. Le forking intervient aussi sur les plans des iii semio-matérialités et pouvoirs d’action investis dans les pratiques biotechniques et informa- tiques. Pris comme processus de co-constitution et de différentiation de l’action collective, les mouvements de bifurcation invitent les trois questions suivantes : 1) Comment le forking catalyse-t-il la solution des tensions participant aux revendications des pratiques du bioha- cking ? 2) Dans ce processus de solution, de quelles manières les revendications changent de phase, bifurquent et se transforment, parfois au point d’altérer radicalement ces pratiques ? 3) Quels nouveaux problèmes émergent de ces solutions ?
L’effort de recherche a trouvé ces questions, ainsi que les plans correspondants d’action sémio-matérielle et collective, incarnées dans trois expériences ethnographiques réparties sur trois ans (2012-2015) : la première dans un laboratoire de biotechnologie communautaire new- yorkais, la seconde dans l’émergence d’un groupe de biotechnologie amateure à Montréal, et la troisième à Cork, en Irlande, au sein du premier accélérateur d’entreprises en biologie synthétique au monde. La logique de l’enquête n’est ni strictement inductive ou déductive, mais transductive. Elle emprunte à la philosophie de la communication et de l’information de Gilbert Simondon et découvre l’épistémologie en tant qu’acte de création opérant en milieux relationnels. L’heuristique transductive offre des rencontres inusitées entre les métaphores et les analogies des codes. Ces rencontres étonnantes ont aménagé l’expérience de la conver- gence des codes sous forme de jeux d’écritures. Elles se sont retrouvées dans la recherche ethnographique en tant que processus transductifs. / This dissertation examines creative practices and discourses intersecting computer and biotech cultures. It queries influential metaphors and analogies on both sides of the inter- section, and their positioning of biotech and information technologies as expression media. It follows mediations across their incarnations as codes, both computational and biological, and situates their analogical expressivity and programmability as a process of code conver- gence. Converging visions of technological freedom facilitated the entrance of computers in 1960’s Western hobbyist hacker circles, as well as in consumer markets. Almost fifty years later, the analogy drives claims to freedom of information —and freedom of innovation— from biohacker hobbyist groups to new biotech consumer markets. Such biohacking practices are understood as individuations: as ongoing attempts to resolve frictions, tensions working through claims to freedom and openness animating software and biotech cultures.
Tensions get modulated in many ways. One of them, otherwise known as “forking,” refers here to a critical bifurcation allowing for differing iterations of biotechnical and computa- tional configurations. Forking informs —that is, simultaneously affords and constrains— differing collective visions of openness. Forking also operates on the materiality and agency invested in biotechnical and computational practices. Taken as a significant process of co- constitution and differentiation in collective action, bifurcation invites the following three questions: 1) How does forking solve tensions working through claims to biotech freedom? 2) In this solving process, how can claims bifurcate and transform to the point of radically altering biotech practices? 3) what new problems do these solutions call into existence?
This research found these questions, and both scales of material action and agency, in- carnated in three extensive ethnographical journeys spanning three years (2012-2015): the first in a Brooklyn-based biotech community laboratory, the second in the early days of a biotech community group in Montreal, and the third in the world’s first synthetic biology startup accelerator in Cork, Ireland. The inquiry’s guiding empirical logic is neither solely deductive or inductive, but transductive. It borrows from Gilbert Simondon’s philosophy of communication and information to experience epistemology as an act of analogical creation involving the radical, irreversible transformation of knower and known. Transductive heuris- tics offer unconvential encounters with practices, metaphors and analogies of code. In the end, transductive methods acknowledge code convergence as a metastable writing games, and ethnographical research itself as a transductive process.
|
17 |
Zooësis and Contemporary Art : Animal, Plant, and Machine Ontologies: Art Representations Beyond the HumanOlofsson Hjorth, Anna Pernilla January 2022 (has links)
What does it mean to take Animals, Plants, and Machines seriously when engaging in hybrid natures such as bioart, plant-art, taxidermy art and cyborgs in contemporary art? Traditionally within art history the focus has been on human culture as the fundamental underpinning for cultural behaviour and productions, consequently rendering animal and plant histories invisible from the analysis of artworks. In this thesis I attend to the bodies of animals, plants, and machines put in the context of the zooësis (places/contact zones) of these bodies as biopolitical aesthetics (aesthetic bodies/objects) in contemporary art. Followingly, also attending to the histories of animals, plants, and machines in human societies and culture. Situated within the interdisciplinary field of Human-Nonhuman-Animal Studies, or Anthrozoology, the aim in this thesis is to examine the meaning of animals, plants, and machines beyond representation, symbolism and mythology in contemporary art. In other words, this thesis analyses the representations of animal, plant, and cyborg bodies as actant aesthetic (organic and mechanical) objects, in art, literature, and media. Particular focus is payed to the hybrid natures founded in the taxidermy art of Berlinde De Bruyckere; in the bioart and transgenic plant-art of Špela Petrič; in the hybrid hyperrealist sculptures and bioethics of Patricia Piccinini; and in the hybrid artifacts, or “technoanimalism” of Tove Kjellmark.
|
18 |
Transgenic art and science in Eduardo Kac’s work: ethical issues acknowledgedErasmus, Megan 02 1900 (has links)
Text in English / The rise of the biotechnical and genomic revolution has motivated contemporary artists to explore the use of scientific methods as a medium for art-making. The application of these ground-breaking methods within the realm of contemporary art allows for the distortion that exists between life sciences and the imagination to become a reality. This practice is known as transgenic art. With biotechnology as the new playing-field for art comes a myriad of dangerous implications, ethical issues, questions of authorship and responsibilities. The transgenic artworks of Eduardo Kac entitled GFP Bunny (2000) and Genesis (1999) form the basis of the research. The main question posed in this research explores the purpose of transgenic art and the unavoidable impact thereof on society. Social awareness of ethical issues surrounding this type of art-making is addressed. The poignancy of the study lies in debates deliberately introduced by the artist, but also unintended controversial issues that surface from the creation of living artworks. / Art History, Visual Arts & Musicology / M.A. (Visual Arts)
|
19 |
Uncontainable Life : A Biophilosophy of Bioart / Otyglat liv : Biokonst och biofilosofiRadomska, Marietta January 2016 (has links)
Uncontainable Life: A Biophilosophy of Bioart investigates the ways in which thinking through the contemporary hybrid artistico-scientific practices of bioart is a biophilosophical practice, one that contributes to a more nuanced understanding of life than we encounter in mainstream academic discourse. When examined from a Deleuzian feminist perspective and in dialogue with contemporary bioscience, bioartistic projects reveal the inadequacy of asking about life’s essence. They expose the enmeshment between the living and non-living, organic and inorganic, and, ultimately, life and death. Instead of examining the defining criteria of life, bioartistic practices explore and enact life as processual, differential, and always already uncontainable, thus transcending preconceived material and conceptual boundaries. In this way, this doctoral thesis concentrates on the ontology of life as it emerges through the selected bioartworks: “semi-living” sculptures created by The Tissue Culture and Art Project and the performance May the Horse Live in Me (2011) by L’Art Orienté Objet. The hope is that such an ontology can enable future conceptualisations of an ethico-politics that avoids the anthropocentric logic dominant in the humanities and social sciences. / Otyglat liv: Biokonst och biofilosofi undersöker hur biofilosofisk praktik och biokonst, alltså tänkande genom samtida hybrida konstnärliga-vetenskapliga praktiker, kan bidra till en mer nyanserad förståelse av liv än vad vi vanligtvis möter i akademiska diskurser. Med utgångspunkt i ett feministiskt deleuzianskt perspektiv, och i dialog med samtida biovetenskap, pekar biokonstnärliga projekt på det otillräckliga i att ställa frågor om livets innehåll. Projekten tydliggör istället hur det levande och det icke-levande, det organiska och oorganiska, precis som liv och död, är sammanflätade. Istället för att sätta upp fasta kriterier för liv undersöker och framställer biokonstnärliga praktiker liv som en differentiell process, i sig omöjlig att fastställa och därmed något otyglat, som överskrider uppsatta gränser mellan det materiella och föreställda. Följaktligen fokuserar föreliggande avhandling på livets ontologi så som den framträder i ett urval av biokonstnärliga arbeten: ”semi-levande” skulpturer skapade av The Tissue Culture and Art Project, samt performance-konstverket May the Horse Live in Me (2011) av L’Art Orienté Objet. Förhoppningen är att en sådan ontologi kan möjliggöra framtida begreppsliggöranden av en etisk politik som undviker den antropocentriska logik som dominerar humaniora och samhällsvetenskap idag.
|
20 |
Transgenic art and science in Eduardo Kac’s work: ethical issues acknowledgedErasmus, Megan 02 1900 (has links)
Text in English / The rise of the biotechnical and genomic revolution has motivated contemporary artists to explore the use of scientific methods as a medium for art-making. The application of these ground-breaking methods within the realm of contemporary art allows for the distortion that exists between life sciences and the imagination to become a reality. This practice is known as transgenic art. With biotechnology as the new playing-field for art comes a myriad of dangerous implications, ethical issues, questions of authorship and responsibilities. The transgenic artworks of Eduardo Kac entitled GFP Bunny (2000) and Genesis (1999) form the basis of the research. The main question posed in this research explores the purpose of transgenic art and the unavoidable impact thereof on society. Social awareness of ethical issues surrounding this type of art-making is addressed. The poignancy of the study lies in debates deliberately introduced by the artist, but also unintended controversial issues that surface from the creation of living artworks. / Art History, Visual Arts and Musicology / M.A. (Visual Arts)
|
Page generated in 0.0254 seconds