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Approche de l'analyse par réseau des manifestations cliniques et personnologiques d'adolescents atteints d'anorexie mentaleLessard, Catherine 31 October 2024 (has links)
L'anorexie mentale (AN) est un trouble des conduites alimentaires qui se manifeste le plus souvent à l'adolescence. C'est une maladie grave en raison de l'importance des conséquences physiques, cognitives, psychologiques, psychosociales et financières qui en découlent, mais également en raison des taux de mortalité élevés qui l'accompagnent. La nosographie de l'AN s'inscrit actuellement dans l'approche catégorielle du *Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux* (DSM-5). Cette classification repose essentiellement sur la présence de symptômes alimentaires et reconnait deux types d'AN, soit le type restrictif et le type accès hyperphagique/purgatif. Cependant, cette classification présente certaines limites, par exemple, par son manque de considération développementale des symptômes alimentaires. Afin de pallier ses limites, divers modèles de classification ont émergé pour mieux considérer la complexité des troubles des conduites alimentaires. Le récent modèle de conceptualisation de l'AN basé sur l'approche innovante de l'analyse par réseau vise à étudier les symptômes centraux impliqués dans l'évolution et la persistance du trouble et ainsi à fournir une compréhension plus approfondie de la maladie ainsi que des variables cliniques spécifiques à l'AN. Cette approche peut donc mettre en lumière des cibles d'intervention pertinentes dans le traitement de la maladie. À ce jour, aucune étude ne s'est intéressée à l'inclusion des traits de personnalité dans l'analyse par réseau chez une population adolescente souffrant d'AN, et ce, bien que de plus en plus d'études suggèrent que les traits de personnalité sont impliqués dans l'étiologie, l'expression symptomatique et le maintien des troubles des conduites alimentaires. Ainsi, c'est dans ce contexte que la présente étude s'intéresse à documenter la relation entre les symptômes spécifiques et comorbides à l'AN, en incluant les traits de personnalité, dans un échantillon d'adolescents souffrant d'AN, en appliquant l'approche de l'analyse par réseau. Deux cent quarante-trois patients souffrant d'AN (92,6 % de filles), âgés de 12 à 17 ans (âge M = 14,7 ± 1,4), ont été recrutés dans cinq centres de santé universitaires de la province de Québec, au Canada. Lors de leur admission, ils ont rempli des questionnaires, soit le *Eating Disorder Inventory-3* (EDI-3) pour les symptômes spécifiques aux troubles des conduites alimentaires, le *Multidimensional Anxiety Scale for Children* (MASC) pour les symptômes d'anxiété, le *Children's Depression Inventory 2* (CDI 2) pour les symptômes dépressifs, et le *Millon Adolescent Clinical Inventory* (MACI) pour les traits de personnalité. Toutes ces variables ont été incluses dans une analyse par réseau. Dans l'ensemble, les résultats révèlent que les traits de personnalité liés à la propension consciencieuse, à l'affectivité négative ainsi qu'au détachement sont des nœuds centraux du réseau. Parmi les symptômes spécifiques aux troubles des conduites alimentaires, la recherche de la minceur a été identifiée comme le nœud le plus central, suivi de l'aliénation personnelle, de l'ascétisme et de la dysrégulation émotionnelle. En ce qui concerne les symptômes comorbides, ce sont les symptômes dépressifs qui présentent la centralité la plus élevée. Les résultats de ce mémoire mettent donc en avant l'importance de tenir compte des symptômes et traits qui vont au-delà des symptômes alimentaires. Ils soulignent la pertinence d'accorder une attention particulière aux symptômes dépressifs ainsi qu'à la personnalité dans la classification de l'AN et dans la pratique clinique. D'ailleurs, ce mémoire supporte la pertinence de poursuivre les recherches afin de mieux saisir les relations temporelles entre la pathologie alimentaire, les symptômes comorbides, la personnalité et la réponse au traitement à l'aide d'études prospectives et de trajectoires.
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Identification des prédicteurs d'issues de santé défavorable chez le patient dysphagique hospitalisé en soins aigusFaucher, Nadia 08 February 2024 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 5 février 2024) / La dysphagie, une condition fréquemment rencontrée en milieu hospitalier, est associée à plusieurs complications, dont la pneumonie d'aspiration et la malnutrition. La prise en charge rapide des patients à risque élevé est essentielle. L'objectif général de ce mémoire est d'identifier les prédicteurs d'issues de santé défavorable chez les adultes dysphagiques hospitalisés. Pour atteindre cet objectif, nous avons identifié les prédicteurs à partir d'une revue de littérature et de l'avis d'experts cliniques spécialisés en dysphagie. Ensuite, nous avons mené une étude rétrospective chez des adultes hospitalisés au *Centre hospitalier universitaire (CHU) de Québec - Université Laval* qui ont bénéficié d'une évaluation interdisciplinaire en dysphagie par des équipes de nutritionnistes, d'ergothérapeutes et d'orthophonistes entre avril et octobre 2022 (n=420, 55% d'hommes). Nous avons réalisé des analyses multivariées de régression logistique et linéaire pour examiner l'effet de chaque prédicteur sur la mortalité et l'incidence de pneumonie pendant l'hospitalisation, en prenant en compte l'âge et le sexe comme covariables. D'abord, nous avons constaté que les experts consultés étaient majoritairement en accord avec les prédicteurs identifiés dans la littérature et ceux ajoutés durant la rencontre. Dans l'étude rétrospective, nous avons observé un taux de mortalité durant l'hospitalisation de 15,7% et une incidence de pneumonie de 40,5%. Nos résultats ont révélé qu'un accident vasculaire cérébral (AVC), un cancer de la tête ou du cou, et une malnutrition étaient les prédicteurs les plus significativement associés à une augmentation de la mortalité. Une déficience intellectuelle, une maladie pulmonaire obstructive chronique, un reflux gastro-œsophagien et une malnutrition sévère étaient les prédicteurs les plus significativement associés à une incidence accrue de pneumonie. En conclusion, la malnutrition est un important facteur de risque de mortalité et de pneumonie pendant l'hospitalisation chez les patients dysphagiques hospitalisés. Ces résultats contribueront au développement d'un algorithme de dépistage pour cibler efficacement les patients à plus haut risque de complications, permettant ainsi des interventions précoces et efficaces. / Dysphagia is a common condition among adult acute care hospitalized patients and is associated with several adverse health outcomes such as aspiration pneumonia and malnutrition. It is essential to enhance the targeting and management of dysphagic patients at higher risk of complications. The overall objective of this master's thesis is to identify potential predictors of adverse health outcomes in hospitalized dysphagic patients. To achieve our objective, we first identified predictors based on a literature review and opinions of clinical experts in dysphagia. Subsequently, we conducted a retrospective study among adult patients in *Centre hospitalier universitaire (CHU) de Québec - Université Laval* who underwent an interdisciplinary dysphagia assessment by teams of registered dieticians, speech therapists and occupational therapists between April and October 2022 (n=420, 55% male). Multivariate logistic and linear regression analyses were performed to examine the relationship between potential predictors and outcomes (in-hospital mortality and in-hospital pneumonia), including age and sex as covariates. First, we found that consulted experts agreed with most of the predictors identified in the literature and during the meeting. The retrospective study showed an in-hospital mortality rate of 15.7% and an incidence of in-hospital pneumonia of 40.5%. Our results revealed that stroke, head and neck cancer and severe malnutrition were the most significantly predictors associated with a higher in-hospital mortality rate. The presence of intellectual disability, chronic obstructive pulmonary disease (COPD), gastroesophageal reflux, and malnutrition were the most significantly predictors associated with a higher incidence of in-hospital pneumonia. In conclusion, malnutrition is an important risk factor for mortality and pneumonia among hospitalized dysphagic patients. These results will inform the development of a screening algorithm to identify dysphagic patients at higher risk of adverse health outcomes, allowing them to receive timely, high-quality care.
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Facteurs prédictifs de la dépression chez les gens souffrant d'anxiété socialePlante-Jean, Marie-Andrée 18 April 2018 (has links)
La phobie sociale et la dépression sont deux troubles souvent retrouvés en comorbidité. Plusieurs études ont démontré que la phobie sociale se manifestait en premier et constituerait ainsi un facteur de risque pour le développement de la dépression. Toutefois, aucune étude à ce jour n'a identifié les facteurs plus précis associés à l'anxiété sociale qui pouvaient mener à la dépression. La présente thèse se propose de répondre à cette question par le biais de deux études. La première vise à identifier un ensemble de facteurs permettant de prédire la présence d'un épisode dépressif majeur au cours des douze derniers mois dans un large échantillon représentatif de gens souffrant de phobie sociale, en vérifiant plus spécifiquement le rôle de la qualité de vie et du soutien social. L'étude est réalisée auprès de 1189 personnes ayant reçu un diagnostic de phobie sociale, à l'aide des données de / 'Enquête sur la Santé dans les collectivités canadiennes (ESCC): Santé mentale et bien-être (cycle 1.2), menée par Statistique Canada en 2002. Une deuxième étude vise à identifier les médiateurs de la relation entre l'anxiété sociale et les symptômes dépressifs et à confirmer la séquence temporelle des relations proposées. Un modèle est élaboré et testé auprès de 321 personnes de la population générale, en majorité des étudiants, qui ont rempli des questionnaires sur différentes variables psychologiques. Une étude longitudinale est par la suite réalisée afin d'identifier des facteurs associés au développement, à la rémission et à la chronicité des symptômes dépressifs chez les personnes socialement anxieuses. De façon générale, les études confirment le rôle des cognitions, de l'évitement des expériences internes, des habiletés sociales, de l'évitement des situations sociales, de la qualité de vie et du soutien social dans l'augmentation du risque de présenter des symptômes dépressifs. Dans l'ensemble, les résultats pourraient permettre de cibler les personnes les plus à risque de développer une dépression parmi les personnes souffrant de phobie sociale, en plus de proposer des cibles d'intervention pouvant prévenir le développement de la dépression ou en favoriser la rémission, ou encore pouvant être priorisées chez les gens souffrant des deux troubles en comorbidité.
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Perturbations du sommeil, du fonctionnement diurne et de la qualité de vie associées à l'insomnie comorbide à un trouble psychiatrique ou médicalPerozzo, Cristina 13 December 2024 (has links)
Cette thèse visait à comparer les perturbations du sommeil, du fonctionnement diurne et de la qualité de vie associées à l’insomnie comorbide à un trouble psychiatrique ou médical à celles de l’insomnie seule. En premier lieu, une revue de littérature sur les perturbations du sommeil et du fonctionnement diurne caractérisant l’insomnie comorbide, comparativement à l’insomnie seule, a été effectuée. Celle-ci incluait 38 études et a révélé que l’insomnie comorbide à un trouble psychiatrique n’était pas associée à des perturbations du sommeil subjectives plus sévères que l’insomnie seule, mais qu’elle était liée à une variabilité internuits du sommeil plus importante. L’insomnie comorbide à un trouble dépressif comportait une proportion plus élevée de sommeil paradoxal et moins d’activité électroencéphalographique à hautes fréquences au cours de la nuit que l’insomnie seule. L’insomnie comorbide à un trouble psychiatrique (principalement dépressif) était liée à une utilisation accrue des soins de santé et à des perturbations plus sévères de l’humeur, de la cognition et des tâches quotidiennes. Peu de différences sur le plan du sommeil ont été observées entre l’insomnie avec et l’insomnie sans douleur chronique comorbide. La fréquence et la sévérité des perturbations de l’humeur ainsi que les risques d’absentéisme et d’invalidité au travail étaient plus élevés lorsque l’insomnie était accompagnée de douleur. Parmi les recherches recensées, la plupart portaient sur l’insomnie comorbide à un trouble dépressif ou à une condition douloureuse. Un nombre limité d’études a exploré la comorbidité médicale et celles qui ont évalué les perturbations objectives du sommeil dans l’insomnie avec et sans comorbidité psychiatrique ont obtenu des résultats mitigés. Plusieurs études comportaient des limites méthodologiques majeures, telles que l’utilisation de critères distincts afin de définir l’insomnie dans différents groupes au sein d’une même étude et le manque de contrôle des effets confondants d’autres troubles comorbides et de médicaments prescrits. Tenant compte de ces limites, une étude empirique visant à comparer les perturbations du sommeil, du fonctionnement diurne et de la qualité de vie qui caractérisent l’insomnie comorbide à un trouble psychiatrique et l’insomnie comorbide à un trouble médical à celles de l’insomnie seule a été réalisée. L’échantillon était composé de 84 adultes, répartis en cinq groupes : insomnie seule (INS; n = 22), insomnie comorbide à un trouble psychiatrique (INS+PSY; n = 16), insomnie comorbide à un trouble médical (INS+MED; n = 14), bons dormeurs avec un trouble médical (BD+MED; n = 17) et bons dormeurs en santé (n = 15). Des analyses multivariées suivies de corrélations canoniques pour des contrastes planifiés ont révélé que le groupe INS+PSY rapportait un sommeil non réparateur un plus grand nombre de nuits par semaine et des atteintes diurnes plus sévères (motivation, fatigue physique, fonctionnement physique et occupationnel, impacts de l’insomnie) que le groupe INS. Selon des agendas du sommeil, les participants du groupe INS+MED dormaient moins longtemps et se réveillaient plus souvent la nuit que ceux du groupe INS. Ces premiers étaient aussi moins productifs au travail. Comparativement aux BD+MED, le groupe INS+MED était plus déprimé et fatigué et avait un fonctionnement occupationnel plus perturbé, alors que le groupe INS avait un meilleur fonctionnement physique, mais plus de symptômes dépressifs, un niveau de fatigue plus élevé et moins de vitalité. Les résultats de la thèse suggèrent que la nature des difficultés de sommeil dans l’insomnie comorbide à un trouble dépressif et l’insomnie seule pourrait différer et que l’insomnie comorbide à un trouble psychiatrique est caractérisée par des perturbations du fonctionnement diurne plus sévères, comparativement à l’insomnie seule. L’insomnie comorbide à un trouble médical est liée à un sommeil plus fragmenté et de courte durée et à plus de difficultés sur les plans de l’humeur et du fonctionnement occupationnel que l’insomnie seule. Ces observations soulèvent les possibilités que l’insomnie comorbide à un trouble psychiatrique soit un sous-type d’insomnie distinct de l’insomnie seule et que la comorbidité d’un trouble psychiatrique favorise le maintien de l’insomnie par le biais de processus cognitifs et comportementaux transdiagnostiques (p. ex., mode de pensée répétitif). Les résultats appuient la pertinence d’adapter les interventions pour l’insomnie chez les personnes qui ont un autre trouble, notamment psychiatrique, afin de les aider à surmonter le fardeau d’un double diagnostic et de leur assurer un meilleur sommeil et bien-être. / This thesis aimed to compare the disturbances in sleep, daytime functioning, and quality of life associated with insomnia with a comorbid psychiatric or medical disorder to those of insomnia alone. First, a review of the literature on the sleep disturbances and daytime impairments characterizing comorbid insomnia as compared to insomnia alone was conducted. The review included 38 studies and revealed that insomnia with a comorbid psychiatric disorder was not associated with more severe subjective sleep disturbances than insomnia alone, but that it was related to increased night-to-night sleep variability. Insomnia comorbid with a depressive disorder involved a higher proportion of rapid eye movement (REM) sleep and less high frequency electroencephalographic activity during the night than insomnia alone. Insomnia with a comorbid psychiatric (mainly depressive) disorder was linked to higher health care use and more severe daytime impairments in mood, cognition, and ability to complete daily activities. Few differences in sleep were observed between insomnia with and insomnia without comorbid chronic pain. The rate and severity of mood disturbances and risks of sick leave and disability were higher when insomnia was accompanied by pain. Among reviewed studies, most investigated insomnia with a comorbid depressive disorder or painful condition. A limited number explored medical comorbidity and those that compared objective sleep disturbances in insomnia with and without a comorbid psychiatric disorder yielded inconclusive results. Many studies had major methodological limitations, including the use of different criteria to define insomnia for subgroups within a same study and the lack of control for the confounding effects of other comorbid disorders and prescribed medications. Considering these limitations, an empirical study comparing the sleep disturbances and daytime impairments characterizing insomnia with a comorbid psychiatric disorder and insomnia with a comorbid medical disorder to those of insomnia alone was conducted. The sample included 84 adults, divided into five groups: insomnia alone (INS; n = 22), insomnia comorbid with a psychiatric disorder (INS+PSY; n = 16), insomnia comorbid with a medical disorder (INS+MED; n = 14), good sleepers with a medical disorder (GS+MED; n = 17), and healthy good sleepers (n = 15). Multivariate analyses followed by canonical correlations for a priori contrasts revealed the INS+PSY group reported more nights of nonrestorative sleep and more severe daytime impairments (motivation, physical fatigue, physical and occupational functioning, insomnia-related consequences) than the INS group. According to sleep diaries, participants in the INS+MED group had shorter nights of sleep and more nighttime awakenings than those in the INS group. The former were also less productive at work. Compared to GS+MED, the INS+MED group was more depressed and fatigued, and had poorer occupational functioning, while the INS group had better physical functioning, but more severe depressive symptoms, higher levels of fatigue, and less vitality. Results of the thesis suggest that the nature of sleep complaints differs in insomnia with and without a comorbid depressive disorder and that insomnia with a comorbid psychiatric disorder is characterized by more severe daytime deficits compared to insomnia alone. Insomnia with a comorbid medical disorder was associated with a shorter and more fragmented sleep, and with more impairments in mood and role functioning than insomnia alone. Findings raise the possibilities that insomnia with a comorbid psychiatric disorder is distinct from insomnia alone and that psychiatric comorbidity contributes to the maintenance of insomnia via transdiagnostic cognitive and behavioral processes (e.g., repetitive thinking). Results support the relevance of adapting interventions for insomnia among persons with another disorder, notably a psychiatric disorder, to help them overcome the burden of a dual diagnosis and insure improved sleep and well-being.
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L'exercice physique pour améliorer le sommeil chez les patients atteints de cancer : état de la littérature et comparaison avec la thérapie cognitive-comportementaleMercier, Joanie 13 December 2024 (has links)
Cette thèse doctorale porte sur l’amélioration du sommeil de patients ayant reçu un diagnostic de cancer non métastatique. La visée principale de la thèse était d’étudier l’effet des interventions d’exercice physique pour traiter l’insomnie comorbide au cancer, et ce, dans une optique d’accroître les options de traitements non-pharmacologiques efficaces pour cette problématique. Un premier objectif spécifique de celle-ci était de documenter et d’analyser, de façon systématique, les essais cliniques sur les effets des interventions d’exercice physique pour améliorer le sommeil des patients en oncologie et d’effectuer une méta-analyse quantitative de leurs effets. Bien que les résultats de la recension systématique suggèrent un effet bénéfique possible des interventions d’exercice physique sur le sommeil d’un point de vue qualitatif, la méta-analyse n’a révélé aucun effet significatif. Néanmoins, les nombreuses limites méthodologiques notées amenuisent les conclusions et appuient la nécessité de mener des études plus rigoureuses sur le sujet. La présente thèse avait aussi pour but de comparer l’efficacité d’un programme d’exercices physiques aérobiques effectué à la maison (EX) à celle d’un traitement plus standard, soit une thérapie cognitive-comportementale de l’insomnie (TCC-I) offerte en format autoadministré. Pour ce faire, 41 participants présentant des symptômes d’insomnie ont été recrutés et assignés aléatoirement à l’un des deux groupes à l’étude. Les deux interventions se déroulaient sur une période de 6 semaines. Un objectif secondaire de cette étude était de documenter l’efficacité de ces deux interventions sur l’amélioration de symptômes fréquemment associés à l’insomnie (anxiété, dépression, fatigue, qualité de vie). Les résultats montrent une supériorité de la TCC-I à améliorer les symptômes d’insomnie en post-traitement alors que l’EX s’avère non-inférieur à la TCC-I aux temps de mesure subséquents. En somme, la TCC-I demeure le traitement de choix pour l’insomnie associée au cancer bien que l’EX apparaît être une option de rechange intéressante en l’absence de disponibilité de cette intervention.
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Pratiques parentales associées à la comorbidité trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité et trouble anxieux chez des enfants de 8 à 12 ans : une revue systématiqueVohl, Geneviève 10 February 2024 (has links)
Les pratiques parentales désignent un ensemble de comportements posés par le parent afin d’avoir un impact sur l’éducation et le développement de leur enfant. Toutefois, les chercheurs ont de la difficulté à s’entendre sur une conceptualisation universelle. Pourtant,les pratiques parentales semblent être un facteur impliqué dans l’apparition et le maintien de différents troubles à l’enfance dont le TDAH et le trouble anxieux. Bien que des études aient examiné les pratiques parentales associées à ces deux troubles de manière distinctive, les études s’intéressant aux pratiques parentales associées à la comorbidité TDAH et trouble anxieux chez les enfants de 8 à 12 ans n’ont pas encore fait l’objet d’une recension. Cette recension propose de redéfinir le concept de pratiques parentales afin de regrouper les résultats de ces études. Suivant un processus systématique, cette recension comprend une recherche et une sélection systématisées d’études primaires. Neuf études (n = 9) ont été retenues pour des fins d’analyses. Il en résulte que les pratiques parentales associées à la comorbidité TDAH et trouble anxieux chez les enfants âgés de 8 à 12 ans sont empreintes de négativité et sont liées à des pratiques disciplinaires inconstantes et incohérentes. Toutefois,ces pratiques parentales ne sont pas des facteurs uniques dans l’explication de la relation entre un TDAH et un trouble anxieux subséquent. La présence d’un TDAH chez l’enfant serait le facteur qui contribuerait le plus à l’exacerbation des pratiques parentales négatives augmentant, par conséquent, la probabilité d’un trouble anxieux chez l’enfant. Ces résultats font malgré tout appui à la composante d’entraînement aux pratiques parentales incluse dans le traitement de la comorbidité TDAH et trouble anxieux chez les enfants âgés de 8 à 12 ans. D’autres recherches s’avèrent nécessaires afin de mieux comprendre l’impact unique des pratiques parentales dans cette comorbidité.
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Douleurs thoraciques non-cardiaques chez les patients présentant un trouble anxieux comorbideHamel, Stéphanie 27 January 2024 (has links)
Cette thèse doctorale comprend deux études qui portent sur les patients présentant des douleurs thoraciques non-cardiaques (DTNC) et un trouble anxieux en comorbidité, soit un trouble panique (TP) ou un trouble d'anxiété généralisée (TAG). La première est une étude de cohorte longitudinale qui a pour objectif de décrire et comparer la sévérité des DTNC ainsi que les composantes physique et mentale de la qualité de vie liée à la santé chez les patients présentant des DTNC avec ou sans TP ou TAG comorbide. Pour ce faire, 915 patients ayant consulté en département d'urgence pour des DTNC ont été sélectionnés à partir d'une étude plus large et observés sur une période de six mois. Les patients ont réalisé une entrevue téléphonique afin d'évaluer la sévérité moyenne de leurs DTNC suivant leur consultation en département d'urgence et six mois plus tard, en plus de remplir un questionnaire sur la qualité de vie liée à la santé aux deux temps de mesure. Les résultats révèlent que la présence du TP ou du TAG comorbide est associée à des DTNC plus sévères et une moins bonne qualité de vie liée à la santé. L'impact du TP sur la sévérité moyenne des DTNC n'apparait pas différent de celui du TAG. En ce qui concerne la qualité de vie liée à la santé, le TP semble davantage associé à une moins bonne qualité de vie physique alors que le TAG semble davantage associé à une moins bonne qualité de vie mentale. Ainsi, les résultats confirment la pertinence d'évaluer spécifiquement les composantes de la qualité de vie puisqu'elles varient en fonction du trouble anxieux comorbide, en plus de suggérer que les interventions à privilégier avec ces patients doivent considérer les aspects propres à chaque trouble anxieux. La seconde est une étude de cohorte longitudinale qui a pour objectif de décrire et comparer l'interférence des DTNC sur le fonctionnement quotidien des patients présentant des DTNC et un TP ou un TAG comorbide, et ce, suivant leur consultation en département d'urgence et six mois plus tard. Cette étude est également la première à tester empiriquement un modèle explicatif de l'interférence des DTNC incluant différents facteurs psychologiques(anxiété, sensibilité à l'anxiété, anxiété cardiaque et alexithymie) chez cette population spécifique de patients. Pour ce faire, 124 patients ayant consulté en département d'urgence pour des DTNC et présentant un TP ou un TAG comorbide ont été sélectionnés à partir d'une étude plus large et observés sur une période de six mois. Tous les patients ont réalisé une entrevue téléphonique afin d'évaluer l'interférence de leurs DTNC suivant leur consultation en département d'urgence et six mois plus tard. Ils ont également rempli une batterie de questionnaires autorapportés et validés au temps initial afin d'évaluer les différents facteurs proposés dans le modèle explicatif. Les résultats mettent en évidence une prévalence élevée d'interférence des DTNC chez les patients présentant un TP ou un TAG comorbide lors des deux temps de mesure. La présence du TP, avec ou sans TAG comorbide, est significativement associée à la présence d'une interférence des DTNC au suivi six mois. Parmi les facteurs proposés dans le modèle, l'anxiété cardiaque est le seul facteur psychologique directement associé à l'interférence des DTNC chez les patients présentant un TP ou un TAG comorbide. L'anxiété cardiaque pourrait donc être considérée comme une cible de traitement additionnelle pour réduire l'interférence des DTNC chez cette population de patients. / This thesis includes two different studies on patients with noncardiac chest pain (NCCP) and a comorbid anxiety disorder (panic disorder (PD) or generalized anxiety disorder (GAD)). The first study concerns a prospective cohort study that describes and compares NCCP severity and the physical and mental components of health-related quality of life in patients with NCCP, with or without comorbid PD or GAD. A total of 915 patients who visited an emergency department for NCCP were selected from a larger study and observed over a six-month period. A telephone interview was conducted to assess NCCP mean severity following the initial emergency department visit and six months later. The patients also completed a questionnaire on health-related quality of life at both time points. The findings show that the presence of comorbid PD or GAD is associated with increased NCCP severity and lowered health-related quality of life. The impact of PD on NCCP mean severity does not appear to be different from that of GAD. However, PD seems to be mainly associated with a poorer physical quality of life, while GAD seems more associated with a poorer mental quality of life. The results confirm the relevance of specifically assessing components of quality of life since they vary according to the comorbid anxiety disorder and suggest that the interventions for these patients must consider specific aspects of each anxiety disorder. The second study concerns a prospective cohort study that describes and compares NCCP-related disability in patients with NCCP and comorbid PD or GAD following the initial emergency department visit and six months later. This study is also the first to empirically test an explanatory model of NCCP-related disability including different psychological factors (anxiety, anxiety sensitivity, heart-focused anxiety, and alexithymia) with this specific population of patients. A total of 124 patients who visited an emergency department for NCCP and presented with comorbid PD or GAD were selected from a larger study and observed over a six-month period. A telephone interview was conducted with all patients to assess their NCCP-related disability following the initial emergency department visit and six months later. The patients also completed validated self-report questionnaires at baseline to assess the different factors proposed in the explanatory model. The results show a high prevalence of NCCP-related disability in patients with comorbid PD or GAD at both time points. The presence of PD, with or without comorbid GAD, was significantly associated with the presence of NCCP-related disability at the six-month follow-up. Among the factors proposed in the model, heart-focused anxiety is the only psychological factor directly associated with NCCP-related disability in patients with comorbid PD or GAD. Heart-focused anxiety could therefore be considered as an additional treatment target to reduce NCCP-related disability in these patients.
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Étude de la comorbidité entre les troubles anxieux et la dépression évalués par le Dominique Interactif chez les enfants de 6 à 11 ansCournoyer-Goineau, Marilou January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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Étude de l’effet d’interaction entre l’âge, le sexe, et les problèmes anxieux ou les comportements perturbateurs associés à la dépression, chez les adolescents de 12 à 15 ansZavaglia, Elissa 08 1900 (has links)
Il y a peu de recherche sur la comorbidité concomitante entre les problèmes de santé
mentale et la dépression, tels que perçus par les adolescents de 12-15 ans. L’objectif de cette
étude est d’effectuer des analyses secondaires pour vérifier l’association entre quatre
problèmes de santé mentale (phobies spécifiques (PS), anxiété généralisée (AG), opposition
avec provocation (OP), problème des conduites (PC)) et la dépression ainsi que les
interactions de ces associations avec l’âge (12-13 ans; 14-15 ans) et le sexe. Ces problèmes
ont été évalués par le Dominique Interactif pour Adolescents (DIA), un questionnaire
informatisé et auto-administré. L’analyse de la régression logistique a été réalisée séparément
dans un échantillon clinique (n=141) et dans un échantillon scolaire (n=464) composés
d’adolescents francophones. Les résultats indiquent un effet d’interaction significatif dans
l’échantillon clinique suggérant que les filles ont trois fois plus de chance d’avoir une
comorbidité entre les PS et la dépression comparativement aux garçons. Les modèles
multivariés révèlent que pour les autres associations, la comorbidité ne varie pas
significativement selon l’âge et le sexe. Cependant, dans les deux échantillons, une forte
association entre AG, OP, ou PC et la dépression a été observé indépendamment de l’âge et
du sexe, ce qui suggère l’importance de la comorbidité globale entre ces problèmes.
L’utilisation du DIA pour évaluer la perception des adolescents concernant leurs problèmes
de santé mentale représente une contribution originale de cette étude. Les résultats obtenus
suggèrent que l’évaluation clinique de la comorbidité devrait inclure l’information provenant
de l’adolescent. / There is a lack of research on concurrent comorbidity between mental health problems and depression in youth aged 12-15 years based on adolescent-reports. The objective of this study is to assess the presence of this type of comorbidity and its variation across age and sex subgroups. Secondary analyses were conducted to examine the associations between four mental health problems (specific phobia (SPh), generalized anxiety (GAD), oppositional (ODD) and conduct disorders (CD) and depression, as well as interaction effects with age-groups (12-13 years; 14-15 years) and sex. Mental health problems were measured by the Dominic Interactive for Adolescents (DIA), a highly structured computerized self-report measure. Multivariate logistic regression models were built separately in clinical (n=141) and school (n=464) samples of French-speaking adolescents. There was a significant interaction effect in the clinical sample suggesting that girls were 3 times more likely to present comorbidity between SPh and depression compared to boys. Multivariate models revealed that for other patterns of comorbidity, there was no significant variation of comorbidity across age or sex subgroups. In both samples, global comorbidity was found for GAD, CD, or ODD and depression. Findings highlighted an important comorbidity between anxiety or disruptive problems and depression regardless of age and sex. Measuring the perception of these problems by adolescents aged 12-15 years using the DIA represents an original contribution. It suggests that clinical evaluation of comorbidity should take into account adolescent-reports.
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Etude en IRMf de l'implication des réseaux cortico-cérébelleux et cortico-striataux chez les enfants présentant un trouble de l'acquisition de la coordination et/ou une dyslexie développementale / An FRMI study of the procedural learning deficit hypothesis in developmental coordination disorder and/or developmental dyslexiaBiotteau, Maëlle 08 June 2015 (has links)
Plusieurs études ont récemment fait l'hypothèse qu'un déficit de l'apprentissage procédural commun aux troubles neurodéveloppementaux pouvait permettre d'expliquer leur fréquente association (Nicolson et Fawcett, 2007). Tout spécialement, les circuits neuronaux impliqués dans cet apprentissage (les boucles cortico-striatale, CS et cortico-cérébelleuse, CC) pouvaient rendre compte avec pertinence de la comorbidité fréquente entre Dyslexie Développementale (DD) et Trouble de l'Acquisition de la Coordination (TAC) : 40 à 60% des enfants présentent en effet la double association. Les circuits neuronaux qui soutiennent l'apprentissage d'une séquence motrice et en particulier d'une tâche de tapping de doigts (FTT, Finger Tapping Task) sont bien connus et modélisés (Doyon, Bellec, Amsel, Penhune, Monchi, Carrier et al., 2009) et concernent tout particulièrement ces deux boucles CS et CC. Nous avons donc choisi dans cette thèse d'observer les modifications cérébrales lors de l'apprentissage d'une FTT, chez des enfants âgés de 8 à 12 ans présentant une DD, un TAC ou l'association des deux troubles. Dans un premier temps, nous avons effectué une analyse des données issues des tests neurospychologiques de l'ensemble des enfants de l'étude (20 DD, 22 TAC et 23 DysTAC). Nos résultats ne montrent pas de différences entre les trois groupes aux tests attentionnels, comportementaux et psychosociaux. Nous trouvons des différences aux subtests du WISC-IV en rapport avec les capacités visuospatiales et motrices (Cubes, Symboles, Indice de Vitesse de Traitement) où le groupe DD se montre plus performant que le groupe TAC. Aucune différence n'est retrouvée entre le groupe comorbide et les deux autres groupes, suggérant d'une part un profil cognitif partagé et commun aux troubles neurodéveloppementaux et d'autre part le caractère non cumulatif de l'association des deux troubles. Dans un second temps, nous avons analysé les données issues de l'imagerie fonctionnelle par résonnance magnétique (IRMf) des 48 enfants ayant effectués la partie IRM (16 DD, 16 TAC et 16 DysTAC) afin d'explorer les activités cérébrales lors de la réalisation d'une FTT à deux stades de l'apprentissage (début d'apprentissage et stade automatique après quinze jours d'entraînement). Nos résultats indiquent que les trois groupes d'enfants ont été capable d'accéder à l'automatisation de la FTT après un entraînement approprié, mais en utilisant des processus cérébraux compensatoires différents entre les groupes. Nos résultats ne confirment pas les hypothèses et le modèle théorique de Nicolson, postulant des déficits spécialisés des boucles CS ou CC en fonction des troubles. Par contre, nos résultats mettent très nettement en évidence des mécanismes cérébraux spécifiques aux enfants TAC. Ces derniers présentent en effet une suractivation des aires attentionnelles et un recrutement de zones cérébrales plus important lors de performances similaires à celles des autres enfants. En dernier lieu, nos données indiquent que les groupes DD et DysTAC présentent un profil commun, tant dans les résultats neuropsychologiques que dans les résultats d'imagerie, alors que le groupe TAC est clairement singulier dans son fonctionnement. / Many studies have pointed out the high frequency of co-morbid associations in neurodevelopmental disorders. However, few of them have given details of cognitive functions in developmental dyslexia (DD) and developmental coordination disorder (DCD) children and still fewer on the association of DD and DCD. The main purpose of this article is to compare the intellectual characteristics of the 3 populations and, in particular, to investigate the cognitive profiles of children with co-occurrence. Recent theories consider that procedural learning may support frequent overlap between neurodevelopemental disorders. In particular, the brain networks involved in this learning (cortico-striatal (CS) and cortico-cerebellar (CC) loops) could account for frequent co-morbidity between DCD and DD (about 40 to 60% of DD and DCD subjects suffer from both disorders). The aim of our study was to investigate cerebral changes due to the motor sequence learning process, especially the finger-tapping task (FTT), from acquisition through automatization, in children with DD, DCD, or DD and DCD. The neural circuitry supporting this action is well-known and well-modelled (Doyon et al., 2009), and includes, among others, CC and CS loops. Functional magnetic resonance imaging (fMRI) in 48 children (8-12 years old) with neurodevelopmental disorders (16 DD, 16 DCD and 16 DD+DCD) explored their brain activity during FTT, performed either after 2 weeks of training or in the early stage of learning. First, we analyzed the results in all participants (22 DCD, 20 DD and 23 DD+DCD) in tests assessing cognitive (WISC-IV), attentional (CPT-II) and behavioural (CBCL) abilities. No difference was found between the 3 groups in attention testing (CPT) and behavioural characteristics (CBCL). Significant between-groups differences were observed in Processing Speed Index (PSI) score and the block design and symbol search subtests. Post hoc group comparisons showed that DD fared better than DCD children. No significant differences were found between the co-morbid vs. pure groups: co-morbid association did not cause an accumulation of disorders. Second, our results indicated that all children with DD, DCD or both disorders performed the tasks with good automaticity, but suggested that different compensatory brain processes allowed them to access this automatization stage. Our fMRI results do not appear to confirm Nicolson's model but tend more towards shared disability in CS and CC loops for both DD and DCD, with slight between-group differences in these areas. Moreover, and in agreement with the results of previous fMRI studies in DCD children, our data disclosed increasing evidence that this group needs to invest more brain areas to achieve similar performances. Lastly, it appears that the co-morbid and DD groups are very close in cognitive profile (especially on WISC-IV) and in neural correlates associated with our paradigm, while the DCD group presents specific, distinct and particular characteristics. Our data therefore indicate a promising direction for future research on the neural mechanisms linked with learning in neurodevelopmental disorders and in understanding co-morbidity.
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