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Jean-Michel Venture de Paradis : drogman et orientaliste 1739-1799Jauffret-Derville, Sibylle 19 December 2011 (has links)
Jean-Michel Venture de Paradis est né à Marseille en 1739. Admis, en 1752, à l'École des Enfants de Langue, créée par Colbert, il apprend le métier de drogman. Outre l'enseignement des discipline classiques qui est dispensé par les jésuites, il y commence l'apprentissage des langues orientales et reçoit une solide formation à l'érudition. Devenu drogman, il passe plus de trente ans de sa vie dans les Échelles du Levant et de Barbarie et sa carrière remarquable lui ouvre les portes de la Bibliothèque du Roy dans laquelle il sera nommé Secrétaire Interprète pour les Langues Orientales, l'acmé de la profession. Il se consacre alors à la philologie, à la traduction d'ouvrages orientaux et fait bénéficier de nombreux auteurs de son savoir sur l'Orient. Il devient un jalon marquant de l'orientalisme académique français. L'Expédition d'Égypte est sa dernière mission, il y accompagne le général Bonaparte et meurt lors de la retraite de Syrie. L'utilisation du prisme biographique permet, au delà de la vie et de l'œuvre de Jean- Michel Venture de Paradis, d'avoir une vision d'ensemble de la constitution et de la professionnalisation du corps des drogmans français, tout au long du XVIIIe siècle français. il permet également de mettre en évidence l'évolution de cette profession aux multiples facettes, médiation linguistique, commerciale et diplomatique, qui se transforme , se divise et donne naissance à la fin du siècle, à la diplomatie et à l'orientalisme académique. / Jean-Michel Venture de Paradis was born in Marseille in 1739. In 1752 he boarded the Ecole des Enfants de Langue, founded by Colbert, where he is trained as a drogman. Aside from the classical disciplines teached there by the Jesuits, he studies oriental languages and receives a solid training in erudition. Once a drogman, Jean-Michel Venture de Paradis will spend more than 30 years in the Levant and Barbary. His successful career leads him to the Bibliothèque du Roy where he is named Secrétaire Interprète pour les Langues Orientales, the most important post in the profession of drogman. He then studies philology, translates oriental texts and shares his knowledge with many authors, becoming a key personality in the academic circle of Oriental studies. The Expédition d’Egypte will be his last assignment. He accompanies General Bonaparte and dies during the retreat of the French army from Syria.The use of biographical material taken from the life of Jean-Michel Venture de Paradis opens to a broader vision of the creation, and professionnalization, during all of the 18th century, of the position of drogman. It also permits to focus on the evolution of a profession which relies on a variety of competencies : linguistic, diplomatic, and commercial mediation, which transforms itself, splits up, and gives birth, at the end of the century, to professional diplomacy on the one hand, and academic orientalism on the other.
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La coopération de défense et de sécurité française en Afrique de l'Ouest : une géopolitique du postcolonial francophone / The French defense and security cooperation in West Africa : geopolitics of francophone postcolonial.Padonou, Oswald 24 March 2016 (has links)
La coopération structurelle et opérationnelle de défense et de sécurité entre la France et les Etats francophones de la CEDEAO est caractérisée par des configurations différenciées observées d’un Etat à un autre et par la prévalence d’une interdépendance stratégique entre la France et ses partenaires. Depuis 2007, outre le renouvellement des accords instituant un partenariat de défense entre la France et certains de ces partenaires, cette coopération s’insère dans un contexte marqué par la régionalisation des enjeux et des solutions de sécurité ainsi que l’intérêt de nouveaux acteurs favorisant un afflux d’offres d’assistance et de coopération. On sort donc du « huis-clos » bilatéral des accords post-indépendances et des pratiques qui en ont résulté, pour analyser la relation Afrique-France à l’aune de plusieurs paramètres déterminés par ses évolutions récentes. Cette étude ambitionne dans une perspective postcolonialiste, de déconstruire les oppositions binaires et la généralisation en apportant des outils de mesure et de comparaison de la coopération, dans le temps et dans l’espace ; en mettant en exergue les nuances ; en proposant une typologie et surtout en relevant les bénéfices que procure la coopération à chaque catégorie d’acteur. A partir de la théorie du comportement coopératif de Robert Axelrod, notamment sa variante « donnant-donnant », il est démontré que la pérennisation de la coopération réside dans l’intérêt des parties à coopérer qui surpasse l’abstention. En raison de ce dépassement du « fait » et de « l’héritage colonial », le postcolonialisme pourrait alors représenter un modèle d’analyse des relations internationales contemporaines et la Francophonie, un espace empreint de « profondeur stratégique ». / Structural and operational defense and security cooperation between France and Francophone states of ECOWAS is characterized by different configurations depending on the perspectives of each stakeholder. They are also characterized by strategic interdependence between France and its partners. Since 2007, besides the renewal of agreements setting up a defence partnership between France and its partners, this cooperation is taking place in a context marked by the regionalization of stakes and security responses in the West African region and the increasing interest of non-traditional actors providing increasing flows of assistance and cooperation. These new parameters breaking the traditional behind “closed-doors” of bilateral post-independance agreements, practices and interpretations that were traditionally mobilized to analyse Africa-France relations. By using a postcolonial perspective, this study aims at deconstructing conventional binary oppositions and generalizations by bringing in new tools of comparison of cooperation, in time and space and by highlighting the nuances. It also aims at suggesting a typology of the benefits that different categories of actors gain from this cooperation. Building on Robert Axelrod’s theory of cooperative attitude, and its ”win-win” component, this study demonstrates that the lasting of cooperation resides in the interests each party finds in cooperating beyond abstaining. Due to this capacity to rise above the "fact" and "colonial legacy", the postcolonialism could then be a model of analysis of contemporary international relations and “Francophonie”, a space marked of "strategic depth".
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Les expositions d’art mexicain dans l’espace transnational : circulations, médiations et réceptions (1938 – 1952 – 2000) / Mexican Art Exhibitions in the Transnational Space : Circulations, Mediations and Receptions (1938 – 1952 – 2000)Ortega Orozco, Adriana 08 January 2016 (has links)
S’inscrivant à la croisée de l’histoire des expositions et des relations culturelles internationales, la thèse a pour principal objectif l’étude de la construction d’une certaine image de la nation mexicaine à l’étranger à travers l’art et de la manière dont celle-ci a été perçue par des audiences diverses dans différentes contrées. Pour ce faire, la thèse propose une étude de la présence de l’art mexicain dans l’espace transnational analysant des phénomènes de circulation, médiation et réception autour de la première grande exposition d’art mexicain itinérante en Europe. Entre 1952 et 1953, l’exposition Art mexicain du précolombien à nos jours a été présentée successivement à Paris, Stockholm, Londres et Mexico. Cette manifestation culturelle participe d’une longue génèse qui remonte aux années 1920. Après plusieurs tentatives échouées, l’idée de présenter une exposition d’art mexicain en Europe émerge à nouveau dans le monde de l’après-guerre, impulsée par le gouvernement mexicain et une constellation d’acteurs européens étatiques et non-étatiques qui ont fait que le projet se concretise en 1952. La thèse étudie les enjeux que cette manifestation a répresentés pour ses promoteurs, ainsi que la manière dont son discours curatorial consacre une certaine rhétorique nationaliste qui insiste sur la continuité du génie artistique mexicain à travers les époques. L’étude des réceptions et des va-et-vient au sein de l’espace euro-américain est alors menée à travers l’analyse des diverses représentations autour du Mexique exprimées par les publics européens, ainsi que par les manières dont la société mexicaine resignifie les réactions européennes vis-à-vis de l’art mexicain afin de les adapter au contexte local. Ensuite, ce travail se concentre sur les adhésions et les rejets exprimés au Mexique par rapport à ce portrait de lo mexicano impulsé depuis l’État. La thèse démontre comment cette exposition est devenue par la suite un modèle pour la présentation de l’art mexicain à l’étranger, décliné à plusieurs reprises dans les décennies suivantes comme le fer de lance de la diplomatie culturelle mexicaine. / Located in the intersection of the fields of History of Exhibitions and History of International Cultural Relations, this thesis studies the construction of a particular image of the Mexican nation abroad through the medium of art, and the ways in which this image was perceived by diverse audiences in different countries. The thesis analyzes the circulation, mediation and reception of Mexican art in a transnational context for the first major traveling exhibition of Mexican art in Europe.Between 1952 and 1953, the exhibition Art mexicain du précolombien à nos jours (Mexican art from pre-Columbian times to the present day) was successively presented in Paris, Stockholm, London and Mexico City. This cultural event draws upon a long prehistory that dates back to the 1920s. After several failed attempts, the idea of presenting an exhibition of Mexican art in Europe reemerges in the postwar period driven by the Mexican government and a constellation of European state and non-state actors, leading up to the opening of the exhibition in Paris on May 20, 1952.The thesis studies the stakes that various promoters had in the exhibition as well as the ways in which its curatorial discourse crystallized a nationalist rhetoric that stresses the continuity of the mexican artistic genius through the ages. It further investigates the different receptions and interactions within the Euro-American space by analyzing the various representations of Mexico articulated by the European publics; conversely, it examines the ways in which Mexican society resignifies the European reactions vis-à-vis Mexican art and adapts them to the local context. Moreover, this work scrutinizes the approvals and rejections expressed by the Mexican public with regard to the particular image of lo mexicano promoted by the state. The thesis demonstrates how this exhibition became a model for the display of Mexican art abroad, reappearing several times in various declensions over the following decades as a trademark of Mexican cultural diplomacy.
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Les représentations de la France à Saint-Pétersbourg et le déploiement de la diplomatie culturelle française en Russie de 1991 à 2010. Échanges bilatéraux : enjeux politiques, stratégiques et géopolitiques / French representations in Saint-Petersburg and the deployment of the French cultural diplomacy in Russia from 1991 to 2010. Bilateral exchanges : political, strategic and geopolitical stakesGreth, Karine 15 December 2010 (has links)
Les Français ont compris très tôt l’importance de l’image de la France à l’étranger et établi ce que l’on appelle aujourd’hui un modèle français de diplomatie culturelle qu’ils s’attachent à défendre et promouvoir à travers le soft power. La présence, depuis plus d’un siècle, d’un dispositif culturel et diplomatique français financé par l’Etat en Russie, témoigne de la portée stratégique que représente le rayonnement de la France dans ce pays. Mais est-ce que les retombées économiques et politiques sont à la hauteur des moyens investis par la France dans le déploiement de son dispositif culturel et diplomatique en Russie ? Quels sont les effets de l’action française ? Nos travaux de recherche ont consisté à étudier l’évolution de l’action française en Russie, ainsi qu’à examiner, évaluer et mettre en lumière le rôle et les enjeux de la présence française dans ce pays aujourd’hui. Cela a nécessité une compréhension contemporaine, mais aussi historique, des rapports bilatéraux franco-russes et du regard que chacun porte sur l’Autre. Cette thèse présente donc une analyse du dispositif mis en place par la France en Russie et plus particulièrement à Saint-Pétersbourg, ainsi que les enjeux diplomatiques, économiques et stratégiques de l’activisme culturel développé par la France en Russie au tournant du XXIe siècle. Enfin, elle a pour but d’éclairer sur le positionnement de la France aujourd’hui dans la relation Est-Ouest et sur l’état de la relation bilatérale franco-russe. / The French have long understood the importance of France’s image abroad and established what’s called today the French model of cultural diplomacy, which they defend and promote through soft power. For over a century, the French Government has financed the action of multiple players in its cultural and diplomatic outreach in Russia. This speaks to the strategic importance of having France shine in Russia. But do the economic and political repercussions match the resources deployed by France in its cultural and diplomatic activities in Russia ? What are the results of France’s actions ? Our research has studied the evolution of France’s actions in Russia, examined and highlighted the role and parameters of French presence in today’s Russia. This has required a contemporary and historical understanding of the Franco-Russian bilateral relationship and how each regards the Other. This thesis analyzes the resources used by France in Russia, more particularly St. Petersburg, as well as the strategic, economic and diplomatic parameters of France’s cultural activities that it pursued in Russia at the beginning of the 21st century. Finally, it aims to clarify France’s position in the rapport between East and West and the state of the Franco-Russian bilateral relationship
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Entre partenaires et adversaires, une ouverture asymétrique et stratégique : la France face à la Roumanie et à la Hongrie (1968-1977) / Partners or adversaries, an asymmetrical and strategic opening policy : France face-to-face with Romania and Hungary (1968-1977)Bouillon, Pierre-Hubert 30 November 2013 (has links)
La France, durant la détente, mena une politique étrangère qui mit à profit les déviations internes de la Hongrie et internationales de la Roumanie par rapport à l'URSS. La politique française poursuivit des objectifs à la fois bilatéraux et multilatéraux : elle inscrivit son action dans un cadre hérité du passé, mais aussi dans un processus mouvant, celui d'Helsinki. Cette époque s'avéra une transition d'un point de vue aussi bien international que national : de la crise tchécoslovaque en 1968 au regain de tensions dans la seconde moitié des années 1970, les vecteurs d'influence de la France dans l'ancienne Europe centrale et oriental évoluèrent et s'enrichirent. Un partenariat difficile fut mis en place avec la Roumanie, qui avait entretenu de liens politiques étroits avec la France avant sa satellisation par l'URSS. Quant à la Hongrie, un dialogue naquit avec elle. Les limites des relations culturelles et militaires furent à l'inverse patentes. Ces deux démocraties populaires furent en effet perçues en France à travers tout un spectre de représentations, qui allait de l'adversaire militaire et idéologique au partenaire diplomatique pouvant converger avec l'Ouest. A contrario, les rapports économiques acquirent une signification croissante et furent encadrés par l'État. Ils répondirent à la volonté politique de développer les industries de haute-technologie en France, de s'opposer l'hégémonie des États-Unis en la matière, et de mettre à profit l'asymétrie de développement entre l'Est et l'Ouest pour saper la domination de l'URSS sur son glacis. En dépit de divergences au sein de l'État l'ouverture française fut ainsi menée de manière globalement cohérente. / France, during the "détente", led a foreign policy which took advantage of Hungary's and Romania' peculiarities compared to the USSR, Bucharest as for the international and Budapest as for the domestic policies. The French aims were both bilateral and multilateral. The French policy was developed in framework inherited from the past, but in a more fast-changing framework too, the Helsinki process. The period appeared to be a transition from the international and national points of view: from the Czechoslovak crisis in 1968 to the new tensions du ring the second half of the 1970s, the French way to influence former Central European countries changed and was enhanced. A difficult partnership was set up with Romania which country France had politically influenced before 1945, and a dialog created with Hungary. However concerning cultural and military relations, limitations were obvious. Indeed, these two people's democracies were seen in France through a whole spectrum of representations, from a military and ideological adversary to a diplomatic partner which was maybe able to converge with the West. On the contrary, economic relation became more and more important and were strongly supported by the government. Those relations were linked to a political determination to develop high-technology industries in France, to resist the United State hegemony in those fields and to undermine the Soviet rule on its empire by taking advantage of the asymmetrical level of development between the East and the West. Therefore, in spite of differences am on the state's administrations, the way the French relations were opened up to the East proved to be mostly consistent.
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L’école française au Vietnam de 1945 à 1975 : de la mission civilisatrice à la diplomatie culturelle / The French schools in Vietnam from 1945 to 1975 : from the civilizing mission to cultural diplomacyNguyễn, Thụy Phương 20 September 2013 (has links)
Ce travail de recherche historique retrace l’évolution de l’école française au Vietnam de 1945 à 1975, en s’appuyant à la fois sur les archives et sur les témoignages d’anciens élèves et professeurs. Dans l’Indochine coloniale, sous couvert de la « mission civilisatrice », les Français instaurent un système éducatif destiné à produire des subalternes, leur crainte étant de créer des « déclassés » menaçants pour l’ordre colonial. Pourtant, en dépit des résistances officielles, les élites vietnamiennes font entrer leurs enfants dans les lycées français réservés en principe aux Européens, s’appropriant en partie ces établissements.Après la Seconde Guerre mondiale, le Vietnam s’engage dans la voie de l’indépendance, obligeant les Français à repenser leur doctrine scolaire, qui, après avoir cru un moment que la France resterait « l’éducatrice de l’Indochine », se résolvent à un rôle d’accompagnement via la création d’une mission culturelle. Il n’est plus question de limiter l’accès des Vietnamiens aux lycées français mais au contraire de leur ouvrir les portes pour leur proposer un enseignement de haut niveau. La défaite française de Ði?n Biên Ph? en 1954, qui voit la France se désengager du Vietnam, accélère la mutation de l’ancien système éducatif colonial. En passant sous la tutelle des Affaires étrangères, l’enseignement français au Vietnam devient un instrument de la diplomatie culturelle. Les Français espèrent qu’une présence culturelle assurée notamment par leurs prestigieux lycées leur garantira une influence déterminante. Au Nord, dans la République Démocratique du Vietnam pro-soviétique, le Lycée Albert-Sarraut devient la seule école occidentale à fonctionner dans un État du bloc communiste, et permet aux Français de conserver en pleine Guerre froide un lien privilégié avec un pays considéré en Occident comme un ennemi. Cette expérience unique s’achève en 1965 faute d’entente entre Français et Nord-Vietnamiens sur la nature du lycée. Au Sud, dans la République du Vietnam nationaliste et pro-américaine, la situation reste plus longtemps favorable aux Français. Les élites vietnamiennes se pressent aux portes des lycées français, gages d’un enseignement de qualité et d’un meilleur avenir pour leurs enfants dans un pays en guerre. Pour les Français, cette attirance pour leurs écoles et pour la culture française leur permet de contrer l’influence grandissante des États-Unis, qui investissent lourdement dans la réforme de l’État sud-vietnamien et notamment dans celle du système éducatif. Cependant, les gouvernements sud-vietnamiens, pour des raisons politiques, décrètent à la fin des années 1960 la nationalisation progressive de ces écoles. Après la réunification en avril 1975, tous les établissements français sont rendus au Vietnam. Telle qu’il est raconté par l’histoire « officielle » des archives, le parcours du système d’enseignement français au Vietnam se termine donc par un échec. Au Nord comme au Sud, les satisfactions qu’en retirent les dirigeants français sont minimales. Les élites vietnamiennes ne se sont pas ralliées aux positions françaises. Culturellement, la francophonie au Vietnam régresse dès les années 1950.En revanche, pour la centaine d’anciens élèves que nous avons interrogés sur cette période de leur vie, le système d’enseignement français est décrit comme un véritable succès, en dépit de parcours familiaux et scolaires particulièrement tourmentés. Leur perception de l’école française est unanimement positive. Ils ont étudié au sein de ces établissements dans une ambiance pacifique, studieuse et égalitaire.... / This historical research traces the evolution of the French schools in Vietnam from 1945 to 1975, drawing from archives and interviews with former students and teachers. In colonial Indochina, under the guise of the "civilizing mission", the French established an educational system designed to produce only subordinates, as they feared that a better education would create individuals likely to threaten the colonial order. Yet, in spite of the resistance of colonial authorities, Vietnamese elites always managed to send their children to the local French schools that were, in principle, open only to Europeans.After World War II, Vietnam embarked on the path of independence, forcing the French to rethink their educational policy in a country that was no longer a colony. After believing for a while that France would remain "the educator of Indochina", the French accepted to play a supporting role in Vietnamese education through the creation of a cultural mission. There was no longer question of limiting access to French schools: rather, those schools opened their doors wide to Vietnamese students to offer them a high-quality education. The French defeat of Ði?n Bien Phu in 1954, which resulted in France’s political withdrawal from Vietnam, accelerated the transformation of the former colonial education system. Passing under the tutelage of Foreign Affairs, the French schools in Vietnam became an instrument of cultural diplomacy. The French hoped that their continuing cultural presence, and particularly their prestigious lycées, would grant them a decisive influence in Vietnamese affairs. In the North, in the pro-Soviet Democratic Republic of Vietnam, the Lycée Albert-Sarraut became the only western school to operate in a communist nation, allowing the French to maintain a special relationship with a country that the West considered as an enemy. This unique experience was terminated in 1965 due to lack of agreement between the French and the North Vietnamese on the nature of the school. In the South, in the nationalist, pro-American Republic of Vietnam, the situation remained favorable to the French. Vietnamese elites rushed the gates of French schools, which promise them a quality education and a better future for their children in a war-torn country. For the French, the attractiveness of their schools and of French culture allowed them to counter the growing influence of the United States, who were then pushing ahead with reform, especially in the Vietnamese educational system. Nevertheless, the South Vietnamese government, for political reasons, decreed in the late 1960s the gradual nationalization of the French school system. After the Reunification of April 1975, all French schools were returned to the Vietnamese state. As told by the "official" history described in the archives, the story of the French educational system in Vietnam ends in failure. In both North and South Vietnam, French efforts in cultural diplomacy in Vietnam came to naught. Not only the Vietnamese elites did not concur with the French political positions, but the prominence of French language and culture actually decreased in Vietnam from the 1950s onwards.However, the hundred or so alumni we have interviewed about this period of their lives have described the French school system as a success....
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La politique étrangère de l'État du Qatar (1995-2010) : contribution à la compréhension de la politique extérieure contemporaine d'un État du Golfe / The foreign policy of the State of Qatar (1995-2010) : contribution for understanding the foreign policy of a State in the GulfAbdullah, Jamal 01 July 2011 (has links)
Depuis l’accession au pouvoir de l’Emir Sheikh Hamad Bin Khalifa Al Thani en 1995, le Qatar a considérablement évolué pour devenir un acteur incontournable dans la médiation internationale. Ce travail a pour objet d’étudier et d’analyser les évolutions de la politique étrangère qatarie depuis 1995, la nouvelle place de l’Émirat dans les relations internationales, ainsi qu’au sein des pays du Golfe. Il permet d’observer que le Qatar joue un rôle désormais prépondérant tant dans la médiation que dans les relations internationales / Since the arrival of the Emir Sheikh Hamad Bin Khalifa Al Thani to the power in 1995, Qatar has become a major player in international mediation. This thesis aims to study and analyze the evolution of Qatari foreign policy since 1995, the new position of the Emirate in international relations and within the Gulf region. It can be observed that Qatar plays now a new role in the mediation as well in the international relations
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Le Saint-Siège et la Mittel-Osteuropa à travers les rapports des ambassadeurs autrichiens au Vatican de 1946 à 1958/61. / The Holy See and the Middle and Eastern Europe through the reports of the Austrian ambassadors in the Vatican between 1946 and 1958/61. / Der Heilige Stuhl und Mittel- Osteuropa aus den Berichten der österreichischen Botschafter beim Vatikan zwischen 1946 und 1958/61“.Gronier, Thomas 20 June 2013 (has links)
La Mittel- Osteuropa constitue à la fois un espace géographique et une construction historico-culturelle. Cet espace est formé de plusieurs pays qui ont appartenu à l'empire austro-hongrois et dont la religion catholique majoritaire représente un critère d'unité.La catholicité de cet espace justifie l'intérêt que le Saint-Siège porte à la plupart de ces pays qui deviendront après 1945 des satellites de l'Union soviétique. Les régimes d'inspiration communiste combattront l'autorité spirituelle de Rome, exerceront le contrôle de la vie religieuse et restreindront ainsi les libertés confessionnelles.Face à cette politique antireligieuse et à ce contrôle étroit de la sphère religieuse, le Saint-Siège se devait de réagir et de développer une stratégie de contre-offensive. Dans cette optique, l'Autriche a joué un rôle important dans les orientations de politique étrangère et religieuse du Vatican. Le pays avait encore de nombreux contacts avec les anciens pays de la monarchie des Habsbourg dont la fin était relativement proche. Par ailleurs, Vienne occupe une position avancée en Europe centrale. L'expérience centre-européenne riche de l'Autriche tant sur un plan culturel que linguistique représentait un bien précieux pour la Rome papale, pour qui Vienne pouvait servir de porte d'entrée vers la Mittel- Osteuropa.Le pape Pie XII a parlé d'une mission historique de l'Autriche qui sera considérée comme un phare catholique face à un océan marxiste athée. Malgré cette identité d'intérêts, les relations entre l'Autriche et le Vatican n'ont pas été exemptes de tensions, particulièrement à cause de la controverse sur la remise en vigueur du concordat de 1933. La question du mariage devient un élément de crispation, d'autant plus que la société autrichienne de l'après-guerre était déjà plus sécularisée que celle de l'entre-deux-guerres.L'Autriche saura tirer des avantages spécifiques de la neutralité qui lui a été imposée en échange de sa souveraineté retrouvée. La « neutralité active » va lui permettre de mettre en œuvre une Ostpolitik dans laquelle l'Eglise prendra une place importante qui apparait clairement dans différents exemples : le voyage d'un théologien de l'université de Graz en Union soviétique en 1955, et plus tard les visites du cardinal Franz König aux épiscopats derrière le rideau de fer mais aussi la création de la fondation Pro Oriente en 1964.La guerre froide fut avant tout un conflit idéologique entre deux systèmes très différents tant sur le plan social que politique et économique, avec le capitalisme ou le libéralisme d'une part, et le communisme ou le socialisme d'autre part. En outre, un autre conflit idéologique est aussi apparu entre le catholicisme romain et le communisme athée, deux systèmes de pensée totalement opposés. Le Saint-Siège devint alors un acteur de la guerre froide. Pie XII défendait l'idée que « le communisme est intrinsèquement pervers et l'on ne peut admettre sur aucun terrain de collaboration avec lui ». Pourtant, il existait par la force des choses des relations entre les communistes et l'Eglise catholique dans les pays situés derrière le « rideau de fer ».La Curie romaine n'était pas toute entière hostile au dialogue avec les communistes. Abstraction faite d'un climat d'intransigeance doctrinale, il se trouvait aussi des prélats qui pensaient que toutes les portes du dialogue ne devaient pas rester irrémédiablement fermées. Les années d'après-guerre renvoient aussi à une période de renouvellement de la pensée chrétienne sur les plans philosophique, théologique et social. Les tendances à l'ouverture, annonciatrices d'un « printemps religieux », se heurtaient toutefois à la raideur dogmatique de la Curie romaine sous Pie XII.Les rapports des ambassadeurs autrichiens au Saint-Siège de 1946 à 1958/61 fournissent des informations précieuses sur les grandes thématiques du conflit Est-Ouest, qui touchaient d'une part les relations entre le Vatican et l'Autriche, et d'autre part le Vatican / Mittel- and Osteuropa form a geographic region and also a historical and cultural construct. This area consists of several countries that were part of the Austro-Hungarian Monarchy. Their predominant Catholic religion represented a criterion of unity.The Catholic character of this region justifies the interest which the Holy See had in the majority of these countries that became, after 1945, satellite states of the Soviet Union. The regimes shaped by the ideology of communism fought against the spiritual supremacy of Rome, control religious life and thus limit the denominational freedoms.The Holy See reacted to these anticlerical policies and to the rigid control over religious spheres by developing counter-strategies. In this respect, Austria has played an important role in conception of the foreign and church policies of the Vatican. It still had numerous contacts in the countries of the former Austro-Hungarian Monarchy, which had ended not such a long time ago. Vienna had a leading role in Central Europe. Austria's numerous cultural and linguistic experiences in Central Europe represented a treasure to Papal Rome intending to use Vienna as a door opener towards Mittel- Osteuropa .Pope Pius XII spoke of Austria's historic mission, which was considered the flagship Catholic country against the "atheist" and "Marxist ocean". Despite this identity of interests, relations between Austria and the Vatican were not free of tensions, particularly due to the controversy of entry into force of the Concordat of 1933. The question of marriage was another disturbing factor, since the post-war Austrian society was already more secularized than the interwar period society.Austria took specific advantages of the neutrality, which it had acquired in exchange for the regained sovereignty as an obligation. The "active neutrality" allowed an Ostpolitik in which the Catholic Church occupied an important place, which became clear by the examples of the journey of a theologian at the University of Graz in the Soviet Union in 1955, much later by the visits of Cardinal Franz König at the episcopates behind the Iron Curtain, but also by the creation of the Pro-Oriente Foundation in 1964.The Cold War was primarily an ideological system conflict between two very different social, political and economic camps, capitalism or liberalism on the one hand and communism or socialism on the other. In addition, there was the ideological conflict between Roman Catholicism and the atheistic Marxism - two completely opposite doctrines. The Holy See became a actor in the Cold War. Pius XII advocated the view that “Communism is intrinsically wrong, and no one may collaborate with it in any undertaking whatsoever”. Nevertheless, there were inevitably relations between the Communists and the Catholic Church in the countries behind the "Iron Curtain".The Roman Curia was not unanimously against a dialogue with the Communists either. Apart from a doctrinal intransigence there were prelates who had the opinion that not all doors of dialogue should be closed. The post-war years also reflect a renewal period of Christian thought on a philosophical, theological and social level. These opening trends, - signs of a future "religious spring" -, however, encountered the resistance and the dogmatic rigidity of the Papal Curia under Pope Pius XII.The Austrian ambassadors' reports to the Holy See from 1946 to 1958/61 provide valuable information about the major themes of the East-West conflict, that concerned, on the one hand, the relations between the Holy See and Austria, and on the other hand the Vatican and its relationship with Mittelosteuropa. The analysis and presentation of the reports form the basis of this work and examine the view of the Vatican not only on Austria but also on Mittelosteuropa during this politically highly tense period. The arrival of John XXIII as Pope in 1958 opens a new chapter of the Church in the Cold War. The Holy See turned into an a
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Les sites technologiques liés à l'exploration spatiale : les enjeux de leur patrimonialisation / The technological sites related to space exploration : the challenges of their patrimonialisationSidorenko, Anna 11 February 2019 (has links)
La spécificité de cette recherche réside dans sa réalisation par la validation des acquis de l'expérience professionnelle (VAE), en simultanée avec le développement des approches en vue de la patrimonialisation des sites technologiques liés à l'exploration spatiale, conduits par l’auteure au titre de ses fonctions à l'UNESCO, en tant que le responsable de l'Initiative thématique « Astronomie et patrimoine mondial». Cette recherche retrace et analyse les enjeux de la patrimonialisation des sites liés à l'exploration spatiale sous un prisme d'une obligatoire corrélation entre le patrimoine terrestre de l'Espace et le patrimoine extra-atmosphérique.La patrimonialisation des sites technologiques liés à l'exploration spatiale est une étape charnière d'un processus de reconnaissance du patrimoine de l'Espace. Cette recherche positionne deux contextes. L'un est lié à la mise en place d'un instrument normatif international qui délimite le périmètre du patrimoine mondial appartenant à l'Humanité tout entière. L'autre est celui lié au commencement de l'Ère Spatiale et à l'exploration de l'Espace. Ce dernier donne naissance à des sites qu'illustrent une exceptionnelle prouesse technologique et le génie créateur humain. La patrimonialisation de ces sites est étudiée dans une approche de création de passerelles entre les deux contextes susmentionnés qui se sont développés parallèlement, sans jamais se croiser. Ce travail de restitution contextuelle s’appuie sur les témoignages des personnes clefs qui ont contribués à la mise en oeuvre de la Convention du patrimoine mondial, et notamment à l'avancement de la reconnaissance des valeurs associées à la science. La problématique de cette recherche s'inscrit dans le cadre des études interdisciplinaires dans le domaine de science, technologie, patrimoine et logiques de participation. Ce projet constitue un apport aux axes de recherches du Laboratoire HT2S Histoire des Technosciences en Société du Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM). / The specificity of this research resides in its realisation by the validation of the acquired professional experience (VAE), simultaneously with the development of the approaches for the patrimonialisation of the technological sites related to space exploration, led by the author in her role at UNESCO as responsible for the Thematic Initiative "Astronomy and World Heritage". This research retraces and analyses the implementation of the issues of patrimonialisation of heritage-related sites linked to space exploration under the prism of an obligatory correlation between space heritage on Earth and outer-space heritage.The patrimonialisation of technological sites related to space exploration is a milestone in the process of recognition of space heritage. This research positions two contexts. One is linked to the establishment of an international normative instrument that delimits the World Heritage perimeter belonging to the whole of Humanity. The other is the one related to the beginning of the Space Age and space exploration. The latter gives rise to sites that illustrate an exceptional technological feat and human creative genius. The patrimonialisation of these sites is studied with an approach to create bridges between the two aforementioned contexts that have developed in parallel, without ever crossing. This work of contextual restitution is based on the testimony of key persons who contributed to the implementation of the World Heritage Convention, and in particular to the advancement of the recognition of the values associated with science. The research problem is part of the interdisciplinary studies in the field of science, technology, heritage and logics of participation. This project is a contribution to the research themes of the HT2S Laboratory on History of Technosciences in Society of the National Conservatory of Arts and Crafts (CNAM).
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Sans vouloir intervenir... : Les états-majors généraux français – Armée, Marine, Armée de l’Air et Colonies – dans la prise de décision en politique étrangère, 1935-1939 / Not Wanting to Interfere… : The French General Staffs – Army, Navy, Air Force and Colonies – and the Foreign Policy Decision-Making Process in 1935-1939Catros, Simon 28 October 2015 (has links)
Cette thèse s’inscrit dans la continuité d’un champ historiographique très riche traitant de la politique étrangère de la France dans les années trente. Elle entend explorer le rôle particulier des états-majors généraux dans l’élaboration de cette politique étrangère, notamment sur la base de sources récemment mises au jour. Conduite sur une période de cinq années et croisant analyse structurelle et études de cas, elle vise à mettre en évidence l’action des états-majors généraux au sein du processus décisionnel, tant sur le moyen terme que lors des différentes crises diplomatiques, de la proclamation du réarmement allemand à l’offensive de la Wehrmacht en Pologne. L’organisation, la composition et le fonctionnement des états-majors généraux, ainsi que leurs relations avec le ministère des Affaires étrangères et leur place dans le processus décisionnel, constituent le premier axe de cette étude. En outre, l’analyse de leurs perceptions de la situation diplomatique et stratégique et de l’évolution politique nationale et internationale permet d’éclairer les motivations multiples, complexes et, parfois, contradictoires à l’origine de leurs interventions dans le processus décisionnel. Enfin, l’étude des modalités et l’observation des résultats de ces interventions permettent de saisir la nature et l’ampleur du rôle, parfois déterminant, joué par les états-majors-généraux dans le parcours qui conduisit la diplomatie française, de Rome en janvier 1935 à Moscou en août 1939, en passant par Stresa, Londres et Munich. / This dissertation is a contribution to the rich historiography of France’s foreign policy in the 1930s. Its aim is to explore the specific role played by France’s general staffs in shaping foreign policy, drawing largely on sources that have recently come to light. Employing a combination of structural analysis and case studies, it focuses on a five-year period for the purpose of examining the role played by France’s general staffs in the decision-making process, both in routine affairs and in each succeeding diplomatic crisis, from the proclamation of Germany’s rearmament to the Wehrmacht’s offensive in Poland. The study begins by exploring the general staffs’organization, composition, and functioning, as well as their relations with the Foreign Affairs Ministry and the place they occupied in the decision-making process. An analysis of their perceptions of the diplomatic and strategic situation, and of domestic and international political developments, sheds light on the multiple, complex, and occasionally contradictory motives behind their interventions in foreign policy. Lastly, a study of the forms of intervention and a review of their results reveal the significance and, in some cases, the decisiveness of the general staffs’ role in shaping French diplomacy from Rome in January 1935 to Moscow in August 1939, by way of Stresa, London, and Munich.
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