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Le mal-développement de l'Équateur : analyse des relations entre santé, éducation et environnement. : le cas de la ville QuitoSarrade Cobos, Diana 07 December 2009 (has links)
Le mal-développement de l’Equateur et de sa capitale est un phénomène complexe qui peut être analysé selon des angles variés. La dimension socio-environnementale, rarement étudiée, vise à remettre en question les études purement économiques en apportant une perspective différente. Cette thèse suit cette approche et repose sur l’analyse de trois facteurs du développement : la santé, l’éducation et l’environnement. Par ailleurs, afin d’appréhender la problématique équatorienne, il est important de revenir sur l’histoire économique et politique du pays. La recherche et l’analyse se concentrent sur la période 1948-2008. Ces années marquent l’intégration du concept de développement dans la gestion étatique par le Président Galo Plaza Lasso et l’entrée en vigueur de la dernière Constitution. L’approche pluridimensionnelle et pluridisciplinaire de l’Ecologie politique permet d’identifier les principales causes et conséquences du mal-développement du pays et de sa capitale, Quito. Après cinquante ans de politiques vouées à la croissance, l’Equateur connaît aujourd’hui une crise sociale, économique et environnementale qui témoigne de l’échec du modèle économique libéral. Fondée sur l’exploitation et l’exportation des ressources naturelles, l’économie équatorienne n’a pas participé à l’amélioration des conditions de vie de l’ensemble de la population mais à l’intégration du pays dans le commerce international. Ce choix a conduit au renforcement des inégalités sociales et à la détérioration des milieux. L’Etat, soumis aux intérêts de l’élite financière et dépendant de l’économie mondiale, ne s’est jamais engagé dans un processus de redistribution des richesses. L’étude des conditions sanitaires, éducationnelles et environnementales de la société équatorienne ont confirmé son mal-développement. Malgré l’existence d’un appareil légal qui garantit aux citoyens le droit à la santé, à l’éducation et à un environnement sain, les politiques instaurées n’ont pas permis d’assurer à toute la population de bonnes conditions de vie. Dans le processus de développement de l’Equateur et de Quito, ce ne sont pas les lois et les politiques qui font défaut mais les mécanismes d’application. Dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’environnement, les pouvoirs publics agissent le plus souvent en fonction des dispositions internationales. La problématique urbaine, étudiée à travers le cas de Quito, montre les enjeux de la gestion locale. Bien que la ville connaisse d’importantes difficultés pour offrir à ces citoyens une situation de bien-être, les autorités municipales semblent davantage déterminées à poser les bases d’un meilleur développement. Les réflexions menées autour du pouvoir local ouvrent une voie nouvelle pour l’analyse du développement. / The poor-development of Ecuador and its capital is a complex phenomenon that could be analyzed under diverse angles. The socio-environmental dimension, rarely studied, aims to question the “limited” economic studies by providing a different perspective. This thesis follows the mentioned approach and it is based on the analysis of three factors for development: health, education and environment. Furthermore, in order to understand the Ecuadorian issue, it is important to go back to the economic and political history of the country. The research and the analysis focus on the period from 1948 to 2008. These years establish the incorporation of the concept of development in the Governmental Administration by the President Galo Plaza Lasso and by the endorsement of the last Constitution. The multidimensional and multidisciplinary approach of Political Ecology, allows identifying the main causes and outcomes of the poor-development of the country and its capital, Quito. After fifty years of policies that tore down the growth, Ecuador is experiencing at the moment a social, economic and environmental crisis that exhibits the failure of the liberal economic model. Based on the exploitation and exports of its natural resources, the Ecuadorian economy has not contributed to improve the life conditions of its entire population, but it contributed to integrate the country into the international trade market. This choice has led to the strengthening of social inequalities and to the deterioration of the milieu. The government, subdued by the interests of the financial elites and reliant of the global economy, never engaged in a process of wealth redistribution. The study of the Ecuadorian society in terms of health conditions, education and environment has confirmed its poor-development. Despite the existence of a legal system that guarantees citizens’ right to healthcare, education and a well being, the policies brought in to place didn’t allow to ensure proper living conditions for the entire population. There are not the laws or policies that have failed during the Ecuadorian developmental process, but the mechanisms to enforce them. In health, education and environmental matters, the public authorities, more often than not, act in accordance to the international pronouncements. The urban issue, studied throughout the case of Quito, shows the problematic of the local administration. Although the city shows significant difficulties to provide a situation of welfare to its citizens, local authorities seem to be more determined to build the foundations of an enhanced development. The thoughts carried out around the local power open a new path to the analysis of development.
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Le rôle de la Fédération européenne des partis verts: étude de la coopération multilatérale entre partis verts à l'échelle européenneVan De Walle, Cédric January 2003 (has links)
Doctorat en sciences sociales, politiques et économiques / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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L'évolution de l'imaginaire de l'écologie politique au début du XXIe siècle : la restructuration de l'écologie radicale française autour du mouvement pour la décroissance / The evolution of the imagination of political ecology at the beginning of XXI century : the remaking of French radical ecology about degrowth movementBerthier, Charles 26 September 2014 (has links)
Des origines de l'écologie politique à nos jours, beaucoup d'écologistes pensent qu'ils participent à la réalisation d'une transformation politique et sociale de leur univers social, ainsi que de l'univers scientifique, cela dépasse les limites d'un pays et d'un continent, mais cela recouvre aussi certaines particularités au niveau national. Nous nous proposons d'étudier les spécificités de l'écologie politique française en la mettant en relation avec l'écologie politique américaine, puis en insistant sur le rôle des acteurs radicaux pour redéfinir une écologie radicale moins consensuelle que l'écologie institutionnalisée. Au XXIe siècle, l'intensité du besoin social d'un courant politique et d'une science écologique s’accroît avec la multiplication des catastrophes humaines et naturelles et avec l'augmentation de leur visibilité dans les médias. L'écologie radicale se propose de répondre à ces nouveaux défis. Nous pouvons en dégager une spécificité de l'écologie politique française placée à la fois à proximité des acteurs politiques conventionnels acceptant les règles du jeu existant et à la fois à la lisière, ainsi qu'à l'écoute, des marges politiques. / From the origins of the political ecology to now days, many ecologists think they are involved in the process of political and social transformation of their social and scientific universes. But it exceeds national borders and also continental limits. We will study the specificity of the French political ecology and outlook it with the American political ecology and, then, we will incite on the role of radical actors to redefine a radical ecology less consensual that the institutionalized ecology. In the 21st century the social need for a political stream and an ecological science increases trough the multiplication of human and natural disasters and the rise of their visibility in medias. Radical ecology suggests answers to those new challenges. We could then draw the specificity of the French political ecology which is, at the same time, close to conventional political actors by accepting the rules of the political field, at its frontiers, and, finally in touch with political margins.
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Repenser l'économie politique des conflits contemporains sur la question de l'eau en Turquie : espaces, structures et agentivité d'une perspective comparative. / Rethinking Political Economy of Contemporary Water Struggles in Turkey : Space, Structures and Altered Agencies from a Comparative PerspectiveKavak, Sinem 14 October 2016 (has links)
Cet écrit s'intéresse au rôle de l'économie politique dans les mobilisations rurales contemporaines. En mettant l'accent sur les récentes luttes pour l'eau en Turquie, contre les centrales hydroélectriques « au fil de l'eau (SHP). La recherche creuse principalement les facteurs sociétaux et économiques qui rendent possible ou empêchent l'émergence de mobilisations fortes, à travers la comparaison des réactions contre les projets SHP dans quatre localités de la région de l'est de la mer Noire - Kavak (Arhavi) et Aralik (Borcka)- et son arrière pays Tortum (villages de Pehlivanli et Bagbasi).La logique principale derrière cette comparaison croisée est de déterminer si il y a une relation entre les formes de vies rurales, principalement définies en termes de productions, marché, place dans le système économique général, migrations et viabilité des espaces, et des mobilisations politiques contre les constructions de SHP combinées avec d'autres raisons existantes pouvant mener à une agitation ou des conflits. Dans ce contexte, j'appuierai la thèse que Kavak (Arhavi) et Aralik (Borçka) sont devenus des espaces péri-urbains à travers la transformation particulière par laquelle ils sont passés. Le caractère péri-urbain a facilité le voyage des idées et des schémas de politisations urbaines dans les villes natales des citadins. Dans le cas particulier d’ Arhavi, l'effet de la ville dans la mobilisation anti-SHP est évident. Un groupe de personnes originaires d'Arhavi qui peuvent être qualifiés de nouvelle classe moyenne ont été pionniers de la résistance. Ils ont rendu possible des alliances plus larges et ont contribué au renforcement d'une résistance carnivalesque avec des rituels, une réinvention des traditions et des micro-identités. A Aralik par contre, malgré toutes les tentatives, un modèle similaire n'a pas pu être atteint. Le modèle de migration rurale-urbaine a laissé un espace socio-économique viable dans la ville de Arhavi alors que celle de Aralik a été négativement impactée par ces migrations rurales-urbaines, ce qui peut alors être considéré comme un facteur de non-viabilité. Au contraire des petits villages de l'est de la Mer Noire producteurs de petites marchandises, les vallées arides de Tortum abritent des maisons de paysans, qui pratiquent une agriculture de subsistance. Ce type d'habitat a pu continuer à être viable malgré un statut socio-économique peu élevé. Le niveau de la population rurale est resté à peu près stable jusqu'au débit des années 2000. Comme la production est dépendante de l'irrigation, les SHP posent une menace sérieuse sur les moyens d'existence et cela a violemment mobilisé une population auparavant renfermée et docile. Cependant, le discours, le cadre, l'amplitude et les techniques de mobilisation sont complètement différents de ceux des espaces péri-urbains de la Mer Noire. L'amplitude de la mobilisation est directement reliée à celle de la menace sur les moyens de subsistance de la population à Bagbasi et Pehlivanli. Quand la menace est élevée, comme à Bagbasi, la mobilisation est forte. Inversement, quand la menace est faible, comme à Pehlivanli, et qu'il existe des opportunités amenées par la compagnie construisant les SHP qui permettent d'atténuer les effets sur les ressources, une mobilisation est peu susceptible d'arriver. De cela, j'affirme que les transformations spatio-économiques des localités qui transforment de manière inégale les configurations rurales en termes d'activités de production et de consommation ont un impact sur les schémas, discours et des modes des mobilisations rurales contemporaines. De ce fait, la thèse plaide pour un besoin de théorisation des mobilisations agraires contemporaines depuis cette perspective en mettant l'accent sur les transformations des moyens d'existence, les transformations et la viabilité de l'espace, la commercialisation de la production et la différenciation entre la paysannerie. / This dissertation examines role of political economy in contemporary agrarian mobilizations. By focusing on recent water struggles in Turkey against the run-of-the-river hydropower plants (SHP’s); the research digs into the societal and economic factors that enable or inhibit the emergence of strong mobilizations through a comparison of reactions against SHP projects in four localities of Eastern Black Sea region- Kavak (Arhavi) and Aralik (Borcka)- and its hinterland Tortum (Pehlivanli and Bagbasi villages)The main logic behind the cross comparison is to find out if there is a relationship between the forms of rural livelihoods; mostly defined in terms of production, marketing, place in the general economic system, migration and viability of space; and political mobilization against SHP construction combined with the other possible reasons leading to an unrest and contention. The research revealed that prior transformation of the rural spaces affects the ways, means and discourses of the local struggles. In this context, I would argue that Kavak (Arhavi) and Aralik (Borçka) have become peri-urban spaces through the specific transformation that they have gone through. The peri-urban character eased the travel of ideas and city-based politicization patterns into the hometown. In the specificity of Arhavi, the city-effect in the anti-SHP mobilization is evident which gives a particular framing and discourse to the mobilization. A group of people that can be classified as new middle class who are from Arhavi but lived and worked in the big cities pioneered in the resistance. They enabled broader alliances and contributed to the strengthening of a carnivalesque resistance with rituals, reinvented traditions and micro-identities. However in Aralik, despite all the attempts, similar pattern could not be reached. The difference can be traced in the arguments of the viability of the space. The rural-urban migration pattern kept the town of Arhavi as a viable socio-economic space whereas; the town of Aralik has been adversely affected from the rural-urban migration that can be regarded as non-viability.Contrary to commercialized petty-commodity producing villages of Eastern Black Sea, the arid valleys of Tortum sheltered peasant households, which endure on subsistence farming. Viability of these societal settings well continued, despite the low socio-economic status. Rural population levels remained almost stable until the beginning of 2000s. Since the production is dependent on irrigation, the SHP posed a serious threat on the livelihood and this has fiercely mobilized previously closed and docile population. However, the discourse, framing and extent and techniques of mobilization is completely different from the peri-urban contexts of coastal Black Sea. The extent of mobilization is directly related to the extent of threat on the livelihood in Bagbasi and Pehlivanli. When the threat is high, as in Bagbasi, the mobilization is strong. However, when the threat is low, as in Pehlivanli, and there are opportunities provided by the company that would ease the livelihood pressures, non-mobilization is more likely.Hence, I argue that spatio-economic transformation of the localities that unevenly transform rural settings in terms of production and consumption activities have impact on the patterns, discourses and agency in the contemporary ‘rural’ mobilizations. Therefore, the dissertation advocates for a need for theorisation of contemporary agrarian mobilization from this perspective by putting the emphasis on the livelihood transformations, transformation and viability of space, commercialization of production and differentiation within the peasantry and the agency.
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Institutions et régulation d'une ressource naturelle dans une société fragmentée : Théorie et applications à une gestion durable de l'eau au Liban.Riachi, Roland 14 November 2013 (has links) (PDF)
Cette thèse analyse les fondements et l'évolution de l'économie et de la gestion de l'eau au Liban dans ses cadres juridiques, institutionnels et politiques. L'étude s'appuie sur une méthodologie mixte, à la fois qualitative, à travers des études de terrains et celle de la littérature existante, et quantitative, en utilisant des outils d'analyse économétrique. Nous avons pris comme grille de lecture les liens entre les modes de production et d'usage de l'eau, la nature de la propriété foncière et sa structure dans une démarche d'économie politique. L'étude se compose de cinq chapitres. Notre premier chapitre, élaboré à partir d'une lecture critique de la littérature économique qui traite de la valeur de la ressource et de sa rareté, remet en cause la notion de crise de l'eau. Il propose une critique des paradigmes globalisés, notamment la gestion par bassin et la bonne gouvernance, qui sont à la base de la notion de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) d'inspiration libérale. En dépassant ces théories à l'aide d'une approche historico-matérialiste, ce chapitre construit notre grille de lecture d'un "paysage de l'eau" en mobilisant la théorie de Wittfogel des sociétés hydrauliques et la théorie des "moments" développée par David Harvey. Le deuxième chapitre suit chronologiquement et sur un temps long l'évolution juridico-institutionnelle de la gestion de la ressource depuis l'Empire ottoman et le mandat français sur le Liban jusqu'à la construction nationale entre l'indépendance et la guerre civile libanaise. Notre analyse reconstitue les fondements historiques de la relation du pouvoir aux régimes fonciers durant ces périodes. Nous développons en particulier les éléments qui sont à la source de la formulation de la vision de la mission hydraulique libanaise afin de présenter une interprétation de la relation de l'Etat à l'eau et le discours dominant de la gestion de la ressource. Le troisième chapitre expose les caractéristiques socio-spatiales du service d'eau potable et d'assainissement dans la phase de reconstruction. Il analyse la nature de la fragmentation institutionnelle des autorités publiques ainsi que la politique de l'eau engendrée par l'ajustement structurel et par les paradigmes néolibéraux, notamment, l'adoption des principes de la GIRE par le gouvernement libanais et la préparation du terrain pour des contrats de Partenariat Public-Privé. Le quatrième chapitre propose un modèle formalisé d'économie publique qui nous informe par ses résultats économétriques sur les critères d'allocation des projets de l'eau durant les deux dernières décennies. Les résultats économétriques de ce modèle vont confirmer notre hypothèse de base en montrant que seule la distance politique apparaît comme facteur décisionnel dans l'allocation des fonds aux régions, sans prise en compte de leurs caractéristiques socio-économiques et environnementales. Le cinquième chapitre étudie la question de l'irrigation et sa place dans les politiques agricoles du pays. Dans le fil de notre analyse sur la relation du pouvoir à l'eau, nous revenons sur les privilèges des grands propriétaires terriens dans l'accès aux subventions pour une production intensive en eau à destination des pays du Golfe. Ce chapitre pose la relation de l'eau au système alimentaire du pays en exposant le commerce et l'empreinte en eau virtuelle du pays. Finalement, nous utilisons un modèle de gravité commercial pour analyser la place de l'eau dans le processus de libéralisation du marché agro-alimentaire du pays. En conclusion, notre lecture de l'évolution du processus socio-naturel du paysage de l'eau confirme que les modes de production, d'usage et d'appropriation de la ressource hydrique au Liban sont le produit d'une relation étroite entre la propriété foncière et le pouvoir, héritée de l'histoire politique du pays et maintenue par son système confessionnel.
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Institutions et régulation d'une ressource naturelle dans une société fragmentée : Théorie et applications à une gestion durable de l'eau au Liban. / Institutions and regulation of a natural resource in a fragmented society : a case study for a sustainable management of water in LebanonRiachi, Roland 14 November 2013 (has links)
Cette thèse analyse les fondements et l'évolution de l'économie et de la gestion de l'eau au Liban dans ses cadres juridiques, institutionnels et politiques. L'étude s'appuie sur une méthodologie mixte, à la fois qualitative, à travers des études de terrains et celle de la littérature existante, et quantitative, en utilisant des outils d'analyse économétrique. Nous avons pris comme grille de lecture les liens entre les modes de production et d'usage de l'eau, la nature de la propriété foncière et sa structure dans une démarche d'économie politique. L'étude se compose de cinq chapitres. Notre premier chapitre, élaboré à partir d'une lecture critique de la littérature économique qui traite de la valeur de la ressource et de sa rareté, remet en cause la notion de crise de l'eau. Il propose une critique des paradigmes globalisés, notamment la gestion par bassin et la bonne gouvernance, qui sont à la base de la notion de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) d'inspiration libérale. En dépassant ces théories à l'aide d'une approche historico-matérialiste, ce chapitre construit notre grille de lecture d'un "paysage de l'eau" en mobilisant la théorie de Wittfogel des sociétés hydrauliques et la théorie des "moments" développée par David Harvey. Le deuxième chapitre suit chronologiquement et sur un temps long l'évolution juridico-institutionnelle de la gestion de la ressource depuis l'Empire ottoman et le mandat français sur le Liban jusqu'à la construction nationale entre l'indépendance et la guerre civile libanaise. Notre analyse reconstitue les fondements historiques de la relation du pouvoir aux régimes fonciers durant ces périodes. Nous développons en particulier les éléments qui sont à la source de la formulation de la vision de la mission hydraulique libanaise afin de présenter une interprétation de la relation de l'Etat à l'eau et le discours dominant de la gestion de la ressource. Le troisième chapitre expose les caractéristiques socio-spatiales du service d'eau potable et d'assainissement dans la phase de reconstruction. Il analyse la nature de la fragmentation institutionnelle des autorités publiques ainsi que la politique de l'eau engendrée par l'ajustement structurel et par les paradigmes néolibéraux, notamment, l'adoption des principes de la GIRE par le gouvernement libanais et la préparation du terrain pour des contrats de Partenariat Public-Privé. Le quatrième chapitre propose un modèle formalisé d'économie publique qui nous informe par ses résultats économétriques sur les critères d'allocation des projets de l'eau durant les deux dernières décennies. Les résultats économétriques de ce modèle vont confirmer notre hypothèse de base en montrant que seule la distance politique apparaît comme facteur décisionnel dans l'allocation des fonds aux régions, sans prise en compte de leurs caractéristiques socio-économiques et environnementales. Le cinquième chapitre étudie la question de l'irrigation et sa place dans les politiques agricoles du pays. Dans le fil de notre analyse sur la relation du pouvoir à l'eau, nous revenons sur les privilèges des grands propriétaires terriens dans l'accès aux subventions pour une production intensive en eau à destination des pays du Golfe. Ce chapitre pose la relation de l'eau au système alimentaire du pays en exposant le commerce et l'empreinte en eau virtuelle du pays. Finalement, nous utilisons un modèle de gravité commercial pour analyser la place de l'eau dans le processus de libéralisation du marché agro-alimentaire du pays. En conclusion, notre lecture de l'évolution du processus socio-naturel du paysage de l'eau confirme que les modes de production, d'usage et d'appropriation de la ressource hydrique au Liban sont le produit d'une relation étroite entre la propriété foncière et le pouvoir, héritée de l'histoire politique du pays et maintenue par son système confessionnel. / This thesis analyses the foundations and the evolution of the water economy and management in Lebanon by emphasizing the legal, institutional and political frameworks. The study uses a mixed approach combining a qualitative methodology, through surveys, interviews and documentation and a quantitative approach using econometric modeling. By composing our conceptual framework, we seek to define the political economy of the resource in Lebanon and the ties linking water use to land tenure structures. The study is composed of five chapters. Our first chapter reviews the economic literature dealing with the water value and scarcity and addresses a criticism concerning globalized paradigms, mainly, river basin management, good governance and the Integrated Water Resource Management (IWRM). Going beyond those theories and using a historic-materialist approach, we propose our analytical framework of a "waterscape" combining the hydraulic societies theory developed by Karl Wittfogel and the "moments" approach of David Harvey. Our second chapter explores, by adopting a chronological approach over a long period, the evolution of the legal and the institutional structures of water management in Lebanon. This chapter covers four centuries of the Levant territories under the Ottoman Empire, followed by the French mandate over Lebanon and, finally, the national construction phase between the independence and country's civil war. Our analysis seeks to understand the historical foundations of the relationship between land tenure regimes and social power during those periods. We also develop in this chapter the pilars that drove the Lebanese hydraulic mission in order to present an interpretation of the dominant discourse in the water management. Our third chapter reviews the socio-spatial characteristics of the water and wastewater infrastructures during the reconstruction period. We extend our analysis to depict the institutional fragmentation characterizing the water public authorities in Lebanon. We emphasize on the water policies undertaken in the country during this recent period under structural adjustment and neoliberal paradigms, mainly, the adoption of the IWRM principles by the Lebanese government and the ground preparation to Public-Private Partnerships. The fourth chapter offers a public good model analyzing the concerns behind the allocation of water projects during the last two decades. Econometric results clearly approve our hypothesis that the distributive politics are solely driven by partisanship concerns during this period with no consideration about socio-economical and environmental features of regions. The fifth chapter develops the links of water use to the Lebanese agricultural economy in order to understand the main drivers of irrigation. We shed the light on the privileges of big landowner in accessing to subsidies following a water intensive production destined to the Gulf countries. This chapter detects the link between country's food system and water by presenting the virtual water balance and food water footprint. Finally, the chapter verifies the state of water in the liberalization process of the country by using a gravity model. From our reading of the socio-natural process of water in Lebanon, our results show that the modes of use, production and appropriation of the resource in the country are produced by a close relation between land property and power, an inherited link from the political history of Lebanon maintained by the confessional system.
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Femmes invisibles. L’art de disparaître dans l’autoportrait photographique féminin. Vivian Maier, Francesca Woodman / Invisible Women. The art of disappearing in the feminine photographic self-portrait. Vivian Maier, Francesca WoodmanGrébert, Marion 09 December 2019 (has links)
À partir des autoportraits photographiques de Vivian Maier (1926-2009) et Francesca Woodman (1958-1981), la thèse de ce texte est que la figuration féminine nous transmet un art de disparaître. Si l’on établit que cet art serait présent de manière plus ou moins active dans l’ensemble de l’iconographie du féminin, on montre que c’est un contexte particulier qui en révèle l’existence : celui de l’émancipation des femmes depuis la fin du XVIIIe siècle, de l’invention de la photographie au XIXe siècle et du bouleversement écologique contemporain. En effet, on constate chez Vivian Maier et Francesca Woodman, et plus largement dans l’autoportrait photographique féminin, une écologie poétique déterminée et engendrée par la technique photographique et les mutations modernes dans la vie des femmes, où se rencontrent désormais le destin de la figuration féminine dans l’histoire de l’art et le destin possible de notre espèce. Cette thèse propose de tirer de ces autoportraits un nouveau modèle pour habiter le monde en ce moment de transition historique à l’égard du genre et de la nature. / Drawing from the photographic self-portraits of Vivian Maier (1926-2009) and Francesca Woodman (1958-1981), this thesis argues that feminine figuration conveys an art of disappearing. Establishing that this art is, to a certain extent, at work across the iconography of the feminine, we are showing that it was brought to light within a specific context: the emancipation of women since the end of the 18th century, the invention of photography in the 19th century and the contemporary ecological crisis. Indeed, a poetic ecology emerges through the works of Vivian Maier and Francesca Woodman in particular, and the feminine photographic self-portrait as a whole, determined by the photographic technique and modern changes in women’s lives, where the destiny of feminine figuration in art history converges with the possible destiny of our species. From these self-portraits, this thesis offers to draw a new way of inhabiting the world in this historic moment of transition with regard to gender and nature.
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La selva contada por los narradores : ecología política en novelas y cuentos hispanoamericanos de la selva (1905-2015)Ordóñez Díaz, Leonardo 05 1900 (has links)
La forêt a été, et reste encore, un sujet clé de la littérature hispano-américaine. Ce travail étudie les images de la forêt dans le roman hispano-américain du dernier siècle, tout en mettant l’accent sur l’analyse d’ouvrages dont l’action se situe dans la forêt amazonienne, le milieu sylvestre latino-américain par excellence. Quelles sont les visions de la forêt qui priment dans la production narrative ? Comment la crise écologique mondiale a-t-elle influencé les manières de « raconter la forêt » ? De quelle façon reflètent-elles la tournure prise par la situation environnementale aujourd’hui ? Quelles sortes de rapports entre les sociétés humaines et les écosystèmes forestiers sont représentés dans ces ouvrages ? Quelle est la participation des peuples autochtones dans les faits racontés ? Et celle des animaux, des plantes et d’autres entités non humaines ? Est-ce que les œuvres expriment des notions de « nature » et de « culture » différentes de celles de l’Occident moderne, ou des besoins et regards différents de ceux des humains ? Pour trouver une réponse à ces questions, le travail se focalise sur quatre sujets clés de la production romancière : la construction d’une conscience historique des images de la nature, les rapports entre les peuples de la forêt et les colonisateurs occidentaux, la vision de la forêt comme un écosystème complexe et fragile, et la quête de façons coopératives de bâtir notre relation avec l’environnement. Bien que la méthodologie choisie favorise les outils de l’écocritique et de l’écologie politique, le travail s’appuie aussi sur l’essor récent de la philosophie environnementale, la biogéographie des forêts tropicales et l’anthropologie culturelle. Par le truchement d’une telle approche, nous misons sur la possibilité d’ouvrir une plateforme de dialogue entre la critique littéraire et d’autres champs du savoir. L’objectif est d’utiliser les textes littéraires comme des fenêtres pour explorer la dimension environnementale de la condition humaine, en fournissant des idées et des points de vue féconds pour les débats actuels autour du changement de paradigme qu’il faut opérer afin que la civilisation humaine soit capable de créer un nouveau rapport, symbiotique et non simplement extractif, avec les écosystèmes naturels. / The forest has been, and remains, a key theme in Hispanic American literature. This research examines images of the forest in the Hispanic American narrative of the last century, stressing the analysis of works of writing set in the Amazon rainforest, Latin America’s quintessential natural setting. What are the most common imaginaries of the rainforest in this narrative production? What impact has the global ecological crisis had on different ways of “narrating the forest”? What types of relationships between human societies and rainforest ecosystems are represented in this corpus? What environmental and ecological problems are thematized in the texts? What role do Indigenous peoples play in the stories? And what role do animals, plants, and other nonhuman entities play? Do these works give a voice to notions of “nature” and “culture” that are different from Western ones? Do they give a voice to needs and perspectives that are different from human ones? To answer these questions, my work delves into four key issues of canonical rainforest narratives: the cultural perceptions of a tropical rainforest setting, the relationships between Indigenous peoples and settlers, the development of a historical consciousness of images of nature, and the search for new forms of relating to the natural environment. Although the proposed methodology favors the tools of ecocriticism and political ecology, the work also draws on current developments in environmental philosophy, rainforest biogeography, and cultural anthropology. By means of such an interdisciplinary approach, my work seeks to create a suitable setting for dialogue between literary criticism and other areas of knowledge. Ultimately, I aim to use these chosen literary texts as a window to exploring the human condition’s environmental dimension, providing ideas and viewpoints that could contribute to building a distinct, symbiotic and not merely extractive relationship between human societies and natural ecosystems. / La selva ha sido, y sigue siendo, un tema central de la literatura hispanoamericana. Este trabajo estudia las imágenes de la selva en la narrativa hispanoamericana durante el último siglo, enfatizando el análisis de obras cuya acción se sitúa en la selva amazónica, el entorno natural latinoamericano por excelencia. ¿Cuáles son los imaginarios de la selva más comunes en la producción novelística y cuentística? ¿Cuál ha sido el impacto de la crisis ecológica global en las formas de «contar la selva»? ¿Qué tipos de relación entre las sociedades humanas y los ecosistemas selváticos aparecen representados en estas obras? ¿Qué problemas ambientales y ecológicos son tematizados en ellas? ¿Qué papel desempeñan en los hechos narrados las poblaciones autóctonas? ¿Y cuál desempeñan, a su vez, los animales, las plantas y otras entidades no-humanas? ¿Las obras le dan voz a nociones de «naturaleza» y «cultura» distintas a las de Occidente, o a necesidades u ópticas distintas a las de los humanos? Para responder estas preguntas, el trabajo profundiza en temas claves del canon de las narrativas de la selva, como las percepciones culturales del ambiente selvático, las relaciones entre los pobladores indígenas de la selva y los colonizadores, el desarrollo de una conciencia histórica de las imágenes de la naturaleza y la búsqueda de nuevas formas de relación con el entorno ambiental, entre otros. Si bien la metodología escogida privilegia las herramientas del ecocriticismo y la ecología política, el trabajo se apoya igualmente en desarrollos recientes de la filosofía ambiental, la biogeografía de las selvas tropicales y la antropología cultural. Mediante este enfoque pluridisciplinar, el trabajo procura abrir un escenario de diálogo fecundo entre la crítica literaria y otras áreas del conocimiento. El objetivo último es aprovechar los textos literarios seleccionados como una ventana para explorar la dimensión ambiental de la condición humana, proveyendo ideas y puntos de vista que contribuyan en la construcción de una relación distinta, simbiótica y no simplemente extractiva, entre las sociedades humanas y los ecosistemas naturales.
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Le concepteur et les matériaux de construction: éléments de réflexion pour une reconfiguration des circuits de l'économie matérielle par les pratiques architecturales contemporaines / Designer and the construction materials: elements of reflection for a reconfiguration of the circuits of material economy through contemporary architectural practicesGhyoot, Michaël 12 September 2014 (has links)
Cette recherche s'intéresse aux matériaux de construction et aux architectes. Elle explore les circuits le long desquels circulent les matériaux et étudie les dispositifs dont ils sont munis pour rendre cette circulation possible. Elle se penche sur les rôles que jouent et sur ceux que pourraient jouer les concepteurs au sein de ces circuits et en regard de ces dispositifs.<p>Ce travail s'inscrit dans le cadre d'une réflexion sur les pratiques de l'aménagement de l'espace bâti. Au cours de son trajet entre son site de production et celui de sa mise en œuvre (c'est-à-dire le chantier de construction) – et même au-delà, lorsqu'une transformation libère des éléments constructifs – un matériau passe par de nombreuses étapes. Parmi toutes celles-ci, le passage par le moment de la conception est un élément central de cette recherche (même si d'autres étapes seront également explorées au fil de pages de ce travail). Quels rôles les concepteurs jouent-ils au sein de ces vastes assemblages d'acteurs et de dispositifs qui se déploient le long des trajectoires des matériaux de construction ? Comment les concepteurs sont-ils affectés par ces assemblages et comment peuvent-ils les affecter en retour ?<p>Répondre à ces questions engage une exploration des principales trajectoires des matériaux de construction et un examen attentif des dispositifs dont ils sont munis au fil de ce processus. C'est ce à quoi s'attache la première partie de cette recherche, dont la portée est plutôt descriptive. Mais elle ne s'arrête pas à ce stade. Elle comporte également une seconde partie, plus prospective et critique. Cette recherche propose en effet d'explorer certaines pistes de reconfiguration au sein de ces assemblages. Elle examine plusieurs questions touchant aux limites des circuits de l'économie matérielle : par quelles modifications faudrait-il en passer pour que des matériaux actuellement exclus des circuits les plus courants de l'économie matérielle puissent malgré tout y circuler ? D'autres arrière-plans axiologiques pourraient-ils être mis en jeu dans les circuits de l'économie matérielle ?<p>La présente recherche repose sur l'hypothèse que les concepteurs peuvent effectivement contribuer à la transformation progressive des circuits de l'économie matérielle. Ils ont vraisemblablement un rôle à jouer dans la possibilité d'ouvrir ces circuits à de nouveaux matériaux, et de contribuer ainsi à établir des pratiques plus à même de répondre aux enjeux écologiques et politiques auxquels sont confrontés notre planète et ses habitants. Bien sûr, les concepteurs n'ont pas l'exclusivité de tels changements. D'autres acteurs peuvent, et même doivent, participer à de tels efforts. Ce sont pourtant principalement les concepteurs qui retiendront l'attention de cette recherche. Il s'agit dans ce cadre d'explorer les conditions d'un tel changement, et ce tant d'un point de vue méthodologique que d'un point de vue pratique.<p>/<p>This research investigates the relation between construction materials and architects. It examines the circuits along which the materials circulates and it studies the devices that are embedded in the materials in order to render this circulation feasible. It looks into the roles that are played, and those that could be played, by the designers within these circuits and in regard with these devices.<p>This work is part of a reflection on the practices of designing and constructing the built environment. During its journey between its production site and that of its implementation (i.e. the construction site) – and even beyond, when a transformation frees again constructive elements – a construction material travels through many steps. Among all these, the passage through the design process is a key element. What role do the designers perform within these networks of actors and devices? How are they affected by these assemblages and how can they affect them in return?<p>Answering these questions undertakes an exploration of the main trajectories of construction materials and of the devices that are embedded throughout these processes. This is the topic of the first part of the research. At this point, the scope is mainly descriptive. But the research goes further: it also involves a more critical and prospective dimension. It proposes indeed to discuss several possible reconfigurations within these assemblages. What would be necessary in order to include new materials that are currently excluded from the main circuits of material economy? Could other axiological backgrounds be represented within these circuits?<p>This research is based on the assumption that designers can effectively contribute to the gradual transformation of the circuits of material economy. They can probably help alternative materials to circulate in more standard circuits, and thus help to establish new practices that are more likely to respond to environmental and social issues. Of course, the designers do not have a monopoly on such changes. Other actors may, and even must, participate in such efforts. Yet, the main focus of this research is the designer. It explores the conditions of such a change, both from a methodological and practical perspective. / Doctorat en Art de bâtir et urbanisme / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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