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Approche économique de la qualité d’un bien intermédiaire : application à la filière rizicole dans l’Alaotra-Mangoro (Madagascar) / Economic Approach of Input Quality : application to the rice value chain in the Alaotra- Mangoro region (Madagascar)Smadja-Rakotondramanitra, Tiana 03 December 2014 (has links)
Madagascar souffre d’une insuffisance chronique en riz, aliment de base de la population. La filière peine à sortir de la dépendance aux importations et encore moins à développer les exportations. Nous tentons de voir en quoi ces contre-performances reflètent une « crise de la qualité » dans les échanges à l’aide du modèle de marché de Harrison White (2002) qui analyse la notion de viabilité des échanges autour des questions de qualité. Celle-ci passe par l’existence d’un ordre de qualité du riz (paddy ou blanchi) fondé sur les perceptions ressenties par les acteurs. Pour cela, les intermédiaires de la filière ont à définir une orientation de leurs activités en amont ou en aval selon la localisation de la plus grande incertitude sur la qualité du riz, pour saisir, et être en accord avec, les perceptions de la qualité par les acteurs concernés. L’analyse des échanges dans l’Alaotra-Mangoro donne les résultats suivants. 1/ Trois circuits de commercialisation du riz sont théoriquement viables. Le circuit « dominant » et le circuit « à la marge » sont dominés respectivement par une convention de qualité « domestique » basée sur la qualité nutritive du paddy et une autre « industrielle » basée sur la qualité esthétique du riz blanchi. Sur le circuit « transitionnel », coexistent les deux conventions de qualité, « domestique » en amont et « industrielle » en aval. 2/ L’ordre de qualité sur ce circuit résulterait d’un compromis entre conventions matérialisé par un référentiel de qualité esthétique et nutritive du riz (paddy et blanchi). 3/ La reconnaissance de ces deux conventions de qualité et de la nécessité d’un compromis entre celles-ci rendrait les échanges viables et lèverait l’actuelle « crise de la qualité » au sein de la filière. / Madagascar suffers from a chronic insufficiency of rice, the staple food of the population.The value chain is struggling to emerge from dependence on imports and even less to develop exports.We try to see how these poor performances reflect a "quality crisis" in rice exchanges by means of themarket model of Harrison White (2002) and its concept of market “viability” based on quality issues.To be viable, market needs to be governed by an order of quality defined by perceptions on ricequality from actors at play. The intermediaries have then to orient upstream or downstream theiractivities depending on where the greatest uncertainty on quality is in order to take into accountquality perceptions by the actors involved. Rice exchanges analysis in the Alaotra-Mangoro gives thefollowing results. 1 / Three rice marketing channels are theoretically viable. The “dominating”marketing channel and the “marginal” one are respectively ruled by a "domestic" quality conventionaround the nutritious quality of paddy and an "industrial" one around the esthetic quality of milledrice. Both quality conventions exist on the "transitional" channel: the "domestic" convention is sharedby upstream and the "industrial" one by downstream. 2 / The order of quality on this last marketingchannel would be a compromise between the two existing conventions and is materialized by areferential of esthetic and nutritious quality. 3 / The recognition of these two quality conventions andof the need for compromise between them would enable rice exchanges to be viable and then wouldend the "quality crisis" at the origin of the poor performances of the Malagasy rice value chain.
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Observer, caractériser et comprendre la pénurie en eau : une approche institutionnaliste de l'évolution du mode d'usage de l'eau en Espagne et au Maroc / Observing, Characterising and Understanding Water Scarcity : an Institutionalist Approach to the Evolution of Water Use Mode in Spain and in MoroccoBuchs, Arnaud 15 May 2012 (has links)
Ce mémoire de thèse a pour objet la pénurie en eau. Face aux analyses techniques a-historiques centrées sur la rareté physique de l’eau, nous développons une problématique sociale-contingente pour laquelle les usages de l’eau sont au cœur de l’explication. La première partie correspond à l’étape d’observation. Elle a pour objectif de retracer l’évolution du mode d’usage de l’eau à Almeria (Andalousie) et à Marrakech et Agadir (Maroc) entre la fin du XIXe siècle et aujourd’hui. Considéré comme domaine d’observation, le mode d’usage de l’eau (Arrus) qualifie l’articulation d’un volet « économique », relatif à l’ajustement réciproque de l’offre et des usages finals de l’eau produite (formalisé par des normes-procédures) et d’un volet « institutionnel », relatif aux normes sociales (qualifiées de normes-règles) présidant à la définition des droits de disposition sur les ressources en eau. Pour chacun des trois terrains, cette étape comprend une étude de terrain qualitative combinée à une analyse historiographique et à une analyse textuelle de documents de planification selon la méthode Alceste. Cette étape débouche sur la formulation de quatre faits stylisés chronologiques traduisant la succession de quatre phases constitutives du cycle de vie d’un mode d’usage de l’eau particulier. La deuxième partie est d’ordre théorique. Elle correspond aux étapes de caractérisation et de compréhension. Ces deux étapes reposent sur la mobilisation d’une grille théorique nouvelle élaborée par Billaudot sur la base d’une mise en rapport de l’institutionnalisme de Commons et de l’institutionnalisme sociologique de l’approche interprétative de l’économie des conventions (Boltanski et Thévenot). Qualifiée d’institutionnalisme historique et pragmatique, cette approche se présente comme une perspective d’approfondissement de l’institutionnalisme historique de la théorie de la régulation. Elle a pour objectif d’articuler genèse et fonction des institutions et conduit notamment à associer à chacune des modalités de règlement des transactions de Commons une valeur de référence et un bien supérieur. Ainsi, le mode d’usage de l’eau particulier ayant connu une phase de régime en Espagne et au Maroc au cours de la seconde moitié du XXe siècle est qualifié d’« hydrauliciste ». Il se caractérise par une représentation de l’eau essentiellement comme ressource d’allocation, dont l’abondance obtenue par des infrastructures à haute intensité de génie civil constitue une des prérogatives de l’État « moderne » qui, en aval, régit également son usage. L’identification des principales caractéristiques du mode d’usage « hydrauliciste » permet d’aboutir à la troisième étape, à savoir la compréhension des déterminants de son entrée en crise à partir des années 1980. D’une part, cette crise porte sur l’arrivée à terme des régularités antérieures quant à l’ajustement réciproque de l’offre et des usages finals de l’eau produite : on constate une raréfaction des ressources primaires (on qualifie cet aspect de « crise de la régulation »). D’autre part, elle correspond à la remise en question du cadre institutionnel qui soutient le volet économique (on constate une « crise du fondement du régime »). Ainsi, les normes sont partiellement disqualifiées par un double processus de délocalisation en faveur d’une décentralisation de la gestion de l’eau. De plus, le caractère non soutenable du mode d’usage antérieur conduit à l’émergence d’aspirations écologistes concrétisées par la proposition de nouvelles normes d’usage. Le registre de socialisation écologique pour lequel l’eau est comprise comme un milieu de vie se renforce. Au final, nous aboutissons à l’identification d’un nouveau mode d’usage actuellement en vigueur. Nous montrons qu’il ne procède pas d’une rupture paradigmatique mais correspond à un « régime de crise ». / This PhD dissertation focuses on water scarcity. Contrary to a-historical and technical analyses centred on physical water shortage, we develop a social-contingent approach in which water use is fundamental. Observing is the first step. It is based on an empirical analysis of the evolution of the water use mode in Almeria (Andalusia) and in Marrakech and Agadir (Morocco) between the end of the 19th century and today, thanks to fieldwork coupled with a historiographical analysis. The water use mode (ARRUS) —as our observation domain— typifies the articulation of two components: an “economic” component, related to the reciprocal adjustment of supply and final uses of produced water (formalised by technical norms: “procedure-norms”) and an “institutional” component, related to social norms (“rule-norms”) which frame the rights to own, appropriate and use water resources. This step enables us to state four chronological stylised facts that define four stages of the living cycle of a particular water use mode. The next two steps are theoretical and deal with the analytical results obtained in the first step. They require a new theoretical grid designed by BILLAUDOT. This grid proposes to link historical institutionalism, i.e. Regulation theory and COMMONS, and the sociological institutionalism of the interpretative approach of the Economics of conventions (BOLTANSKI & THÉVENOT). This double critical appropriation aims at articulating the genesis and function of institutions and, more particularly, it enables us to link each of COMMONS’ transactions with a reference value and a superior common good targeted. Thus the second step aims at characterising the particular water use mode stamped “hydraulicist” which experienced a regime phase in Spain and in Morocco during the second half of the 20th century. It features a representation of water primarily as an allocation resource. Abundance, obtained via highly-intensive civil engineering infrastructures, is one of the “modern” State’s prerogatives, which also regulates the downstream use of water. The identification of this particular water use mode’s main characteristics leads to the third step, i.e. the understanding of the crisis determinants. On the one hand this crisis involves the termination of previous regularities concerning the reciprocal adjustment of supply and the final uses of produced water: a shortage of primary water resources appears. On the other hand the institutional framework that supports the economic component is questioned. Thus norms are partially disqualified by a double process of relocation in favour of water management decentralization. From a theoretical standpoint, this implies the withdrawal of the “collective-nation” value, in favour of the “freedom-competition” value associated with “bargaining”. In addition the unsustainability of the previous water use mode has led to the emergence of environmentalist claims, which demand the implementation of new water use norms. The ecological socialisation register, for which water is understood as a living environment, is then strengthened. Finally after having shown how water scarcity, understood as the failure of the “hydraulicist” water use mode, results from a complex process, we conclude by identifying a new water use mode. We show how it tries to address the limitations of the previous mode. Nevertheless, it actually does not imply a paradigm shift but corresponds to a “crisis regime”.
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Analyse de la coexistence d'organisations non lucratives, lucratives et publiques dans le secteur des maisons de repos : une approche par les logiques de qualité/Analysis of the coexistence between nonprofit, for-profit and governmental organizations in the nursing home industry : an approach through the logics of qualityProvost, Anne-Catherine 24 June 2002 (has links)
Cette recherche porte sur la mise en évidence des spécificités des organisations non lucratives à travers l'analyse des modalités de la coexistence de celles-ci aux côtés d'organisations lucratives et publiques.
Cette étude s'ouvre sur un examen critique de la littérature des théories économiques des organisations non lucratives sur base de la grille d'analyse proposée par Favereau (1989). Il apparaît que ces théories, qui reposent pour la plupart sur un paradigme de rationalité substantielle, s'avèrent inadéquates pour expliquer les raisons de la coexistence d'organisations non lucratives, lucratives et publiques dans un même secteur d'activités. Pour arriver à une explication satisfaisante, nous avons dès lors choisi de nous situer dans une perspective conventionnaliste, au sens de la théorie des conventions (Lewis, 1961; Orléan, 1994), basée sur une conception procédurale de la rationalité.
L'étude s'est construite plus particulièrement sur le modèle des "Économies de la grandeur" (Boltanski et Thévenot, 1987) qui explique comment et pourquoi différents principes de justification peuvent être invoqués par des individus et des groupes afin d'exprimer leurs divergences dans les modes de coordination, ainsi que pour justifier leurs actions. Cette théorie nous a par ailleurs permis d'appréhender et d'opérationaliser, dans ses multiples facettes, le concept de qualité des services offerts par un secteur d'activités.
Le secteur d'activités retenu pour appliquer le modèle développé est celui des maisons de repos pour personnes âgées (MRPA). Les différentes logiques de qualité des services au sein des MRPA ont été identifiées au travers d'études de cas qui ont permis d'analyser les tensions qui s'y manifestent et les compromis qui y sont réalisés, ainsi que le rôle tenu par le statut juridique. L'hypothèse de base du travail était en effet qu'à chaque statut juridique correspond un compromis spécifique entre les différents "mondes" de justification. / This research has been dedicated to the specificities of nonprofit organizations (NPO) when competing with for-profit (FPO) and governmental (GO) organizations in the same industry. The first part of this study consists of a review of the literature on economic theories of NPO's (Hansmann, 1987) along with a critical study based on the analytic scheme proposed by Olivier Favereau (1989). The economic literature is rich in theories explaining the existence of NPO's. Nevertheless, these theories are unable to explain the reasons for their coexistence with FPO's and GO's. As a matter of fact, most of these theories are founded on a classical paradigm based on a concept of substantive rationality, which can only explain the predominance of a type of organization in a specific sector. Therefore, in order to reach a satisfactory explanation of the coexistence of various organizational forms, our study has been rooted in a new paradigm, named the Theory of conventions (Lewis, 1961; Orléan, 1994), based on a procedural concept of rationality.
More specifically, our study has been grounded on the approach elaborated by Boltanski and Thévenot (1987, 1991). The so-called model of the “Economics of Worth” (“les Economies de la Grandeur”), explaining how and why various principles of justification (e.g., domestic, civic, industrial, or merchant) may be invoked by individuals and groups in order to express their divergences in some process requiring coordination, as well as to justify the course of actions they have been adopting. This approach is centered on "conventions" as a way of understanding the interaction of social actors, be they individuals or organizations. This theory allows us to apprehend and operationalize in a multifaceted or multidimensional way the concept of the quality of service provided by a sector of activity.
The second part of our research consists in the implementation of the developed model in a chosen sector, the nursing home industry, through selective case studies. Our empirical study firstly consists of the identification of the different "logics of quality" of services present or absent in several nursing homes with different legal statuses (NPO, FPO or GO). It then analyzes the specific tensions and compromises achieved within each nursing home under study as well as the role played by their statuses, keeping in mind that our basic hypothesis is that every legal status will induce a specific compromise between various "worlds" of justification.
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L’individualisation de la relation de travail : une analyse conventionnaliste dans la banque de détail commerciale en France et au Royaume-Uni au tournant des années 2000Lejeune, Jean-François 25 October 2013 (has links)
La dynamique actuelle d’individualisation de la relation de travail s’entend comme une remise au premier plan du salarié en tant qu’individu au sein de l’organisation du travail et en matière de reconnaissance. Ce tropisme vers l’individu constitue un processus institutionnel pluriel dans lequel coopération et rapports de force concourent à structurer et à légitimer l’individualisation aux niveaux interprofessionnels, sectoriels et organisationnels. L’économie des conventions permet d’appréhender, davantage que la théorie de l’agence, les interactions entre dynamiques institutionnelles et pratiques d’acteurs ainsi que les investissements de formes sur lesquels elles s’appuient. La nature des structurations macrosociales ne détermine pas totalement celle des pratiques dans les entreprises, où l’individualisation devient tangible. Si les évolutions du rapport salarial sont pour partie différenciées en France et au Royaume-Uni, elles laissent ouverte l’alternative entre deux types de valorisation de l’individu dans la relation de travail : « néolibéral » et « émancipateur ». Si le secteur de la banque de détail commerciale affiche dans les deux pays une l’individualisation structurée vers la productivité et le contrôle, plutôt que vers la reconnaissance des qualifications, la comparaison – issue pour l’essentiel d’entretiens et d’exploitation d’archives – de quatre établissements bancaires démontre qu’existent des pratiques d’individualisation partiellement différenciées, en particulier en ce qu’elles sont davantage formalisées dans les banques britanniques, tout autant qu’elles y sont mieux assumées et légitimées, tant par les directions que par les syndicats. Cela s’explique par le fait que l’individualisation s’y voit explicitement assigner un objectif plus clair – rétribuer la performance de chaque salarié – qu’en France où elle apparaît moins assumée par les directions et surtout destinée à lutter contre l’importance du collectif. / Current dynamics of individualisation of the employment relation can be defined as a movement towards better importance given to the employee as an individual in the employment relation, in terms of working organization as such as recognition. This tropism towards the individual is a multi-dimensional institutional dynamics, in which cooperation and power struggle contribute to structure and to legitimate individualisation at the multi-professional, sectoral and organizational levels. In this way, economics of conventions is more adapted than agency theory to analyse interactions between these institutional dynamics and practices, as well as “investments in forms” structuring them.However, these structures do not totally determine situated practices in enterprises, where individualisation becomes tangible. Even though dynamics of “wage relations” are partly different in France and in the United Kingdom, they leave an alternative between two patterns of valorization of individual in the employment relation: “neoliberal” and “emancipating”. Indeed, even though the retail banking sector shows us, both in France and in the UK, that individualisation is mainly structured towards a productivity and a control target, more than towards skills or qualification recognitions, comparison – based on interviews and archives exploitation – of individualisation practices in four retail banks shows differences, in particular more formalization in the British banks where practices are also more asserted and legitimated, both by management and trade unions. We explain that by the fact that individualisation has there a clearer goal – to remunerate individual performance – than in the two French banks, where individualisation is less asserted whereas its goal appears more as a mean to strike against collectivism.
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Les règles, normes et conventions de développement durable dans la coordination des politiques publiques locales : Le cas de la région Nord – Pas de Calais / The Role of Rules, Norms and Conventions of Sustainable Development in the Coordination of Local Public Policies : The case of the Nord – Pas de Calais regionPlumecocq, Gaël 30 November 2010 (has links)
Depuis une trentaine d’années, le développement durable s’est imposé comme un référentiel dans l’action, tant privée que publique. L’exigence qu’il pose de mettre en cohérence des normes globales avec des pratiques localisées, engage la question de la coopération territoriale. Ainsi, nous tentons de voir en quoi la mise en application de stratégies de développement durable par certaines collectivités territoriales de la région Nord – de Pas de Calais, permet un meilleur traitement du problème de l’articulation micro-macro des décisions. La mobilisation de la grille de lecture des « Économies de la Grandeur » permet de montrer que cette mise en cohérence résulte du partage de représentations sur le sens d’une notion dont les approches sont très diverses. À cet égard, l’existence d’une convention de développement durable apparaît comme le signe d’un traitement adapté de l’articulation micro-macro. À partir d’analyses des discours d’une trentaine d’acteurs locaux, nous avons dégagé trois principaux résultats. 1/. Il n’existe pas de grandeur morale de la durabilité, dotée d’une légitimité propre, capable de susciter l’adhésion des individus à une action collective en faveur du développement durable. 2/. La formation d’un cadre de représentations communes émerge de la pratique des acteurs. Cette convention pragmatique prend appui sur diverses critiques du compromis du service public français. Elle élargit ainsi les grandeurs industrielle (écoefficacité) et civique (solidarité territoriale, intergénérationnelle…), à partir d’éléments propre à la cité domestique (identité territoriale). 3/. Cette convention se trouve configurée dans une nouvelle gouvernance par projets qui assure l’existence d’espace ponctuels de coopération territoriale. / For the last thirty years, sustainable development has become a reference for action that private or public decision-makers cannot ignore. Bringing forward issues of territorial cooperation, this notion emphasizes the consistency between global norms and local practices. Therefore, we assume that the implementation of sustainable development strategies in the territorial communities of the Nord – Pas de Calais Region could improve the understanding of the micro-macro decisions articulation. Using the “Economies of Worth” framework, we show that micro-macro consistency of the decisions comes from cognitive representations that are shared by the communities. This seems uneasy to set-up given the large diversity of the approaches of sustainable development. The existence of a “convention”, in the French “Economics of Conventions” sense, would mean that the problem has been properly considered by the territorial actors. Three main conclusions can be drawn from their speeches analysis. 1/. Sustainable development does not rely on a moral worth that would have a legitimate foundation on its own, enabling individual commitment to sustainable development collective actions. 2/. The shaping of collective representations, shared by the actors, rises from their sustainable development practices. This pragmatic convention relies on various criticisms of the “compromise” of the French public service. Therefore, it widens the industrial worth (eco-efficiency) and the civic worth (territorial and intergenerational solidarity), using elements from the domestic polity. 3/. This convention is set-up in a governance of public actions based on sustainable development projects, ensuring the local existence of cooperation spaces.
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Une analyse conventionnaliste des collaborations entre entreprises sociales et entreprises commerciales : l’exemple de l’insertion par l’activité économique / Collaborations between social and commercial enterprises through the lens of the “economics of conventions” school : the example of work integrationSemenowicz, Philippe 18 November 2015 (has links)
Les structures d'insertion par l'activité économique (SIAE) proposent à des personnes rencontrant des difficultés sociales ou professionnelles particulières une mise en situation de travail et une prise en charge visant à la résolution de leurs diverses problématiques. Depuis une dizaine d'années, les SIAE ont engagé un processus de rapprochement avec les entreprises classiques alors qu'antérieurement prévalaient des relations de méfiance réciproque. L'objet de la thèse est précisément d'analyser le fonctionnement des collaborations nouées entre les SIAE et les entreprises classiques. A cette fin, nous mobilisons tout d'abord la littérature sur l'entreprise sociale qui permet de caractériser la spécificité des SIAE. Nous construisons ensuite un modèle d'analyse inspiré de l'économie des conventions. Les collaborations entre SIAE et entreprises classiques supposent en effet qu'elles s'accordent concernant le contenu de la notion d'insertion. Sur la base d'une enquête qualitative réalisée au sein de trois SIAE, nous distinguons alors trois « conventions d'insertion » (civique-marchande, civique-industrielle et civique-connexionniste) qui sont autant de compromis permettant une coordination. Ces « conventions d'insertion » sont présentes au sein de chacune de nos études de cas mais dans des proportions variables, en fonction des milieux institutionnels dans lesquels évoluent SIAE et entreprises classiques. / Work integration social enterprises (WISE) aim to allow disadvantaged workers to benefit from contracts of employment, in order to facilitate their social and professional inclusion. Since the end of the last decade, collaborations between private businesses and WISE have been increasing in France, whereas at first the attitude was one of mutual mistrust. This study focuses on how WISE and private businesses collaborate. First we use the literature about social enterprise to characterize the special features of WISE. Then we build a framework inspired from the “economics of conventions” school. Collaborations between WISE and private businesses rest on an agreement about what integration means. We produce three kinds of “integration conventions” (civic-market, civic-industrial and civic-connective) that are compromises allowing coordination. We use this typology to investigate three case-studies. In each one all of our “integration conventions” are present but in variable proportions, depending on the institutional constraints faced by WISE and private businesses.
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