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Recherches sur les statues et leurs fonctions dans le monde romain occidental (IVe s. J.-C.-Ve s. ap. J.-C.) / Perception of the statue and its associated qualities during the 4th and 5 th century A.D.Michel d'Annoville, Caroline 23 March 2009 (has links)
Cette étude traite des changements dans la façon de percevoir la statue, de la statuette au colosse, et des bouleversements dans les fonctions que les anciens leur attribuaient aux IVe et Ve siècles ap. J.-C., une période de mutation religieuse, sociale et politique. La réflexion s'appuie sur les sources archéologiques, littéraires, périodiques et épigraphiques afin de proposer une lecture croisée, mêlant des domaines que les traditions académiques divisent entre histoire et histoire de l'art. Leur analyse permet d'étudier l'approche nouvelle des statues, puis les fonctions de telles images dans la société de la fin de l'Antiquité, et enfin le traitement plastique singulier des images en ronde-bosse à cette époque. Ces images qui ont hanté l'univers des Anciens ont été modelées au contact de la société pour en devenir l'expression. Cette étude des statues permet donc une approche plus large qui touche à la fois les mentalités mais aussi les cadres politiques et religieux d'une société romaine tardive en mutation. / The current study concerned the ancients' changing perception of the statue and its associated qualities during the enormous religious, political, and social upheavals of the 4th and 5th century A.D., focusing on the most clearly documented Western part of the Empire, particularly Africa, Italy and Gaul. The study draws on archeological, literary, legal and epigraphic sources more traditionally treated separately as belonging to either history or history of art. This multi disciplinary analysis casts new light on our understanding of statues, and the function of such images at the end of Antiquity as well as the unique plastic use of such images in sculpture in the round of the period. The images, which haunted the universe of the Ancients, were a product of its civilization in order to become the expression of it. This study thus takes an approach which includes social attitudes within the political and religious framework of a late Roman civilization in transition
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Harmonie et déséquilibres : vers une esthétique de Saint-Denys GarneauDesgagnés, Catherine January 2005 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Métaphysique des propriétés esthétiques : une défense du réalisme / Metaphysics of Aesthetic properties : a defence of realismRéhault, Sébastien 28 October 2011 (has links)
Cette étude est un travail d'esthétique philosophique et de métaphysique. La principale hypothèse examinée et défendue est l'hypothèse selon laquelle le réalisme esthétique constitue la meilleure explication de la normativité esthétique. Les explications antiréalistes sont discutées et critiquées. Une ontologie et une épistémologie pour les propriétés esthétiques sont proposées. Enfin, les implications éthiques du réalisme esthétique sont mises en avant. / This study is a work in philosophical aesthetics and metaphysics. The main hypothesis examined and defended is that aesthetic realism is the best explanation of aesthetic normativity. Antirealist explanations are discussed and criticized. An ontology and an epistemology for aesthetic properties are proposed. Lastly, ethical implications of aesthetic realism are highlighted.
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Diderot et le scepticisme : le problème des limites théoriques et pratiques de la philosophieWilliamson, Sophie 09 January 2020 (has links)
Notre recherche porte sur la question du scepticisme diderotien et se divise en trois moments. Le premier consiste à présenter deux formes distinctes du scepticisme dans le corpus diderotien et le second à édifier chez Diderot un ethos et une figure idéale du philosophe sceptique. C’est à ce moment que nous tenterons de défendre notre thèse exégétique centrale ; soit l’unification de la pensée de Diderot par la mise en lumière de sa posture sceptique et par le repositionnement du matérialisme qu’on lui attribue traditionnellement. Nous chercherons finalement à présenter la transformation de la métaphysique traditionnelle en esthétique métaphysique pour mener à bien les objectifs du projet philosophique développé au deuxième moment. Notre recherche a pour visée générale l’établissement d’une attitude et d’une méthode propres à redonner goût à la vérité en réponse au problème de la « mort de la philosophie ».
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Chimères mécaniquesFavère, Kevin Kaname 25 March 2024 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 7 août 2023) / Je vous présente ici un texte exprimant les réflexions menant à l'expression plastique et conceptuelle caractérisant mon processus de création. Il s'agit là de réflexions autoethnographiques nourries par la culture académique exprimant un point de vue sur la liberté de l'être humain concernant l'imaginaire. La liberté est un sujet vaste pouvant inclure de nombreuses thématiques. C'est dans cet esprit que je réduis mon champ de recherche à la thématique de l'imaginaire. Au long de ce texte, je montre comment ma production plastique exprime des points de vue sur l'aspect mécanique de l'imaginaire humain, populairement associé à une forme de liberté. Ceux-ci sont allégorisés par une création dont le centre de gravité est le concept de forme exprimé plastiquement et conceptuellement par la paréidolie. Je montrerai de quelle manière la paréidolie est un ouvroir à la création de formes hybrides aux apparences chimériques et surréalistes et de quelles façons je la perçois comme un pont liant l'être humain à sa source : la nature. J'exprime ici comment le processus de création, la paréidolie et la forme montrent la vanité des entités naturelles en constantes métamorphoses passant par l'hybridité et exprimant la liberté de propositions de formes différentes. Ce mémoire démontre une réflexion concernant la perception et son ambiguïté abordant l'antagonisme des notions de « réalité » et de « vérité » de la forme. En prolongement, ces pensées expriment mes doutes quant à l'existence de l'abstraction dans le champ de la perception de l'environnement par l'être humain en relation avec les autres. Contextuellement au train de vie social commun et de manière conditionnelle, la mécanique de perception aurait-elle conceptuellement détruit l'abstraction ? Ce mémoire propose l'explication d'une pratique dont l'engagement est subversif et non moralisateur découlant de points de vue personnels concernant l'expression de l'engagement dans le milieu de l'art. / I'm presenting here a text expressing the reflections leading to the plastic and conceptual expression characterizing my creative process. These are autoethnographic reflections nourished by the academic culture expressing a point of view on the freedom of the human being concerning the imaginary. Freedom is a vast subject that can include many themes. It is in this spirit that I reduce my field of research to the theme of the imaginary. Throughout this text, I will show how my plastic production expresses points of view on the mechanical aspect of the human imagination, popularly associated with a form of freedom. These are allegorized by a creation whose center of gravity is the concept of form expressed plastically and conceptually by pareidolia. I will show how pareidolia is a workshop for the creation of hybrid forms with chimerical and surrealist appearances and in what ways I perceive it as a bridge linking the human being to its source: nature. I'm expressing here how the process of creation, pareidolia and form, show the vanity of natural entities in constant metamorphosis through hybridity and expressing the freedom of proposals of different forms. This dissertation demonstrates a reflection on perception and its ambiguity addressing the antagonism of the notions of "reality" and "truth" of form. As an extension, these thoughts express my doubts about the existence of abstraction in the field of perception of the environment by the human being in relation to others. Contextually to the common social lifestyle as well as conditionally, would the mechanics of perception have conceptually destroyed abstraction? This dissertation offers an explanation of a practice whose engagement is subversive and non-judgmental, stemming from personal views regarding the expression of engagement in the art world.
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Musique, propriétés expressives et émotions / Music, expressive properties and emotionsDarsel, Sandrine 05 October 2007 (has links)
What is the relation between music and emotions (including expressive properties and auditor's emotions) ? It is the principal question of this study. This problem is inside a long tradition of dispute and discussion which had fed scientifical disciplines like philosophy, sociology, psychology, musicology, cognitive sciences, etc., as well as experiences of musical doers (musicians, audience, compositors, musical critics, dancers...). So it was very important to give a way in this issue and a specific contribution to it. The first part is about musical ontology, through a detailed study on the numerous kinds of musical works (classical, traditional, jazz, popular, etc.). The second part is about musical expression of emotions : what does it mean to ascribe expressive properties to music ? Finally, the third part is about musical understanding, with the opposition between cognitivism and emotivism. What is developped here counters traditional views. It is generally admitted that aesthetic statements which ascribe expressive properties to musical works do not have ontological involvments nor truth conditions. At the opposite, I argue for the extrinsic reality of expressive properties (there are not mind projections, figures of speech, or intrinsic physical properties). Therefore, this study supports aesthetic realism and takes the risk to combine it with a fostering immanentist ontology and a rational emotivism. / Quel est le rapport entre la musique et les émotions sous ses deux aspects (les propriétés expressives et les émotions de l'auditeur) ? Telle est la question centrale de cette étude. Ce problème s'inscrit dans une longue tradition de débats et de réflexions qui ont nourri les disciplines scientifiques telles que la philosophie, la sociologie, la psychologie, la musicologie, les sciences cognitives, etc., tout autant que les expériences des acteurs du domaine musical (musiciens, auditeurs, compositeurs, critiques musicaux, danseurs...). Il était donc important de proposer une réflexion ouvrant un accès à ce débat, tout en lui apportant une contribution spécifique. Cette étude s'interroge tout d'abord au sujet du mode d'existence des oeuvres musicales, à travers une réflexion approfondie sur la musique sous ses différents formes (classique, traditionnelle, jazz, rock, de variété, etc.). Une deuxième artie est consacrée à l'expression musicale des émotions : que signifie l'attribution de propriétés expressives aux oeuvres musicales ? Enfin, une troisième partie examine la question de la compréhension d'une oeuvre musicale, avec la querelle opposant les tenants du cognitivisme et ceux de l'émotivisme. La thèse défendue ici va à l'encontre des conceptions habituelles. Le plus souvent, il est admis que les énoncés esthétiques attribuant des propriétés expressives à la musique n'ont pas d'implications ontologiques et ne peuvent prétendre à la vérité. A l'inverse, il s'agit de défendre l'idée selon laquelle les propriétés expressives, loin d'être des projections de l'esprit, des manières de parler ou encore des propriétés réductibles aux propriétés physiques de base, sont réelles et extrinsèques. En ce sens, cette thèse s'inscrit dans le courant du réalisme esthétique qui prend le risque d'y articuler une ontologie immanentiste d'accueil et un émotivisme rationnel.
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Le Théâtre de Charles Ludlam (1943-1987) / The Theatre of Charles Ludlam (1943-1987)Pecorari, Marie 27 November 2008 (has links)
Cette monographie sur l’œuvre théâtrale de Charles Ludlam (1943-1987), dramaturge, comédien, metteur en scène et directeur de la Ridicoulous Theatrical Company (1967-1987) à new york, s’attache à mettre en valeur le fonctionnement poétique des pièces. A partir de l’étude de la réception, des archives et des commentaires de Ludlam, et surtout, des pièces elles-mêmes, il s’agit de réexaminer la validité des jugements critiques portés sur l’œuvre, qui n’a pas fait l’objet de réévaluation sérieuse depuis le contexte immédiat de la création des pièces. Prenant nos distances avec les classifications habituelles du dramaturge (théâtre gay, théâtre de divertissement, théâtre parodique), nous montrons que la compréhension de l’œuvre de Ludlam ne peut avoir lieu sans une confrontation à la tradition de la pensée du théâtre occidental. Ludlam entretient ainsi un rapport ambigu et ambivalent au milieu de l’avant-garde dans lequel il s’inscrit, qui explique en partie les contresens dont il a été victime. / This monograph on the theatrical works of Charles Ludlam (1943-1987), playwright, actor, director and founder of the Ridiculous Theatrical Company (1967-1987) in New York City, aimes at exploring the poetic underpinnings of the plays. Based on the study of the works’ reception, of Ludlam’s archive an down commentaries, and above all, of the plays per se, our purpose was ton reexamine the validity of the critical judgements on works which have note been seriously reconsidered since their original opening. Distancing ourselves from the usual labels attached to the playwright (gay theatre, entertainment, parody) we show that any real understanding of Ludlam ought to rely on an confrontation with the tradition of and reflection on western theatre practices. Ludlam thus enjoyed an ambiguous and ambibalent relationship with the avant-garde milieu of which he was part, which accounts in part for the misundersandings to which his work has fallen prey.
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Signe/Symptôme/Fonction : les dispositifs esthétiques de l'avant-garde / Sign/Symptom/Function : the aesthetic devices of avant-gardeDurand, Emmanuel 10 October 2017 (has links)
Pour un artiste, prendre la voie de ce qu’on nomme communément « représentation », de la figuration et de la narration, conduit finalement à méconnaître et même manquer l’enjeu véritable de la démarche à laquelle il aspire. C’est choisir la reproduction du monde au détriment de l’invention. L’œuvre esthétique ne précède pas sa concrétisation : son sens tend vers l’indétermination par absence d’une signification prévisible qui est comme retardée, déjouée par l’opacité formelle de l’œuvre.Cet engagement s’exprime de multiples façons dans le projet d’avant-garde. C’est pourquoi le parti pris esthétique et le désir d’avant-garde doivent être clairement définis. S’ils se traduisent par une suspension du contenu (sémantique, idéologique, critique), c’est qu’ils proposent, par le détour de la forme, d’interroger les principes mêmes qui organisent les modes de représentation du monde. L’œuvre d’art devient la scène d’un dispositif à la fois sémantique, biographique et socio-fonctionnel. Ce dispositif est qualifié d’esthétique, plutôt que seulement artistique, parce que ses ramifications et ses enjeux s’étendent bien au delà de ce qu’on appelle « art », jusque dans ce qu’on appelle « philosophie ». Cette étude se situe dans les dispositifs paradigmatiques post-XIXe siècle. Elle prend la forme d’une anthologie sélective de dispositifs esthétiques. Elle en expose les problématiques principales. Comment appréhender une œuvre dont le sens se soustrait activement aux systèmes sémantiques établis ? Pourquoi et par quels procédés la composante formelle peut-elle endosser la légitimité d’une création pertinente ? De quoi ces nouvelles pratiques sont-elles les symptômes du point de vue de notre conception actuelle du monde ? Autrement dit, quelle est la fonction de l’art aujourd’hui ? / As an artist, to choose what is commonly called “representation”, figuration and narration eventually leads to a misconception of the real stake to which he aspires. This means choosing to reproduce rather than creating. The aesthetic work of art does not precede its construction because its meaning tends toward indetermination caused by the lack of a predictable signification which is suspended, obstructed by the formal characteristic of the work of art. This posture is visible in the avant-garde project. It also explains why the aesthetic committed position and the avant-garde desire must be clearly defined. If they don’t suspend the content it is linked to the fact that they suggest the formal characteristics of the work of art, to question the principles which organize our representations. Hence, the work of art becomes at the same time a semantic, biographical and socio-fonctionnal device. It is qualified as aesthetic rather than just artistic because its ramifications and its stake go way beyond what we usually call “art” and reaches what we call “philosophy”. This survey stands in the context of the post-19th century paradigms. It intends to be a selective anthology of aesthetic devices. It exposes their main problematic : how to apprehend a piece of art which meaning escapes an established semantic system? Why and by which processes, the formal characteristics of a work of art can be endowed with the legitimacy of a relevant creation? What can these new practices teach us about our current conceptions of the world? In other words, what function does art serve today?
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L'homme face à ses œuvres: création et créativité dans la pensée de Roman IngardenMalherbe, Olivier 18 April 2017 (has links)
L'homme face à ses œuvres: création et créativité dans la pensée de Roman Ingarden (Résumé de thèse)J’ai consacré ma thèse de doctorat à la question de la création et de la créativité chez Ingarden. L’impulsion fondamentale qui a animé mon travail était que ces deux notions, abordées uniquement de manière très brèves par Ingarden, permettaient, lorsqu’on retraçait le champ conceptuel dans lequel Ingarden les plongeait, de donner une lecture de la philosophie d’Ingarden qui démontre sa profonde unité. En effet, la question de la création mobilise la plupart des champs de la philosophie ingardénienne :ontologie, axiologie, anthropologie et, selon le type de création envisagée, esthétique ou éthique. J’étais arrivé à cette conviction en prenant au sérieux la proposition d’Ingarden, émise au soir de sa vie (1969), qu’il fallait faire de la rencontre créatrice, de la communion entre l’artiste (ou le spectateur) et l’œuvre d’art le cœur de toute esthétique. Et, précisait encore Ingarden, reconnaître le rôle capital des valeurs esthétiques dans cette expérience. J’ai dès lors été conduit à analyser en détail les deux pôles de cette rencontre créative :l’œuvre d’art et le sujet humain, qui m’ont tous deux ramenés à la question des valeurs. L’œuvre d’art se donne en effet dans une expérience émotionnelle particulière, qui se joue autour de la constitution d’un objet esthétique par le spectateur, constitution qui n’est pas maîtrisée par la conscience mais s’opère dans un rapport presque érotique, dans désir puissant d’entrer en contact intuitif avec les valeurs esthétiques de l’œuvre. J’ai ensuite longuement développé l’anthropologie ingardénienne jusqu’à en cristalliser le cœur :l’idée que l’homme se forge en tant que personne responsable par la réalisation de valeurs, de toutes sortes de valeurs (éthiques, esthétiques, scientifiques, etc.), qui donnent sens et importance à sa vie. J’ai alors pu proposer l’idée que cette « rencontre créatrice », qu’Ingarden plaçait au cœur de son esthétique, devait être comprise comme un concept plus vaste, qui, correctement modalisée, pouvait rendre compte de la plupart nos expériences axiologiques, aussi bien esthétiques qu’éthiques, scientifiques que simplement pratiques. Ceci m’a alors permis d’opérer le lien avec la philosophie de la culture d’Ingarden que celui-ci ébauche dans quelques textes très brefs, presque poétiques, et dotés d’une grande force évocatrice. En effet, si Ingarden refuse fermement l’idéalisme de Husserl, qu’il interprète comme la conviction que le monde réel est créé par la conscience, il est par contre pleinement conscient de l’importance des transformations opérées par l’homme sur son environnement et, surtout, de la surimposition sur cet environnement d’un monde nouveau, purement intentionnel :notre monde culturel, parcouru de multiples systèmes de valeurs. La fragilité de ce monde – qui ne peut survivre sans notre secours et notre attention constante –, tout autant que sa richesse – car lui seul nous permet de nous épanouir en tant qu’humains – signe alors tout le paradoxe tragique autant que grandiose de la condition humaine :ce qui, pour nous, importe le plus est ce qui est le plus fragile ;mais c’est justement grâce à cette fragilité que nous pouvons le modeler et dépasser radicalement avec lui le monde naturel. / Doctorat en Philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Les enjeux esthétiques et politiques des métamorphoses de l'œuvre de Jean-Luc Godard / The aesthetic and political issues of the metamorphoses of Jean-Luc Godard's workRaimond, Sophie 11 October 2018 (has links)
Cette recherche est située aux frontières de l’Esthétique et Sciences de l’art et des Sciences de l’information et de la communication. Notre hypothèse de départ réside dans la contribution de l’œuvre de Godard à une recherche pluridisciplinaire. Cinéaste, critique, théoricien, vidéaste, archiviste et téléaste, Jean-Luc Godard est l’auteur d’une œuvre métamorphique qui redéfinit radicalement les frontières du cinéma. Condamnant l’ambition hégémonique des technologies actuelles, tout en les absorbant dans une pratique cinématographique expérimentale, Godard développe une pensée en actes filmiques qui n’a pas rompu avec l’actualité. Le montage, au fondement de la création de Godard comme de ses prises de paroles, aménage un espace où la rencontre contrariée de signes discursifs, visuels et sonores, issus aussi bien du vaste champ de la culture littéraire, philosophique, musicale, cinématographique, artistique, classique et moderne que de la production artefactuelle contemporaine, permet de rompre avec nos habitudes spectatorielles. Le montage de Godard interroge le devenir de la communication par l’image et la parole et offre une issue esthétique au règne du visuel. Notre développement s’appuie sur des analyses de discours et de l’image, avec une attention soutenue aux métrages produits par Godard en parallèle et à la suite de la conception des Histoire(s) du cinéma (1988-1998). De manière affirmée depuis les années 1990, la pratique cinématographique de Godard s’est convertie à une écriture essayiste et multimédiatique. Le principe du réemploi étant au fondement même des métrages de Godard, nous avons développé une analyse des fragments et citations du cinéaste, selon une approche comparatiste, qui nous a permis de croiser, dans une ouverture pluridisciplinaire, plusieurs théories de l’image, de l’œuvre d’art et du langage, comme autant de points de vue critiques pour penser les potentialités de communication de la création audiovisuelle. Godard, acteur paradoxal de la fin du cinéma, redéfinit le devoir-être du cinéma dont il s’agit de devoir faire les leçons théoriques, dans un court-circuitage des premières théories du cinéma (Epstein, Faure, de la phénoménologie merleaupontienne et de la pensée deleuzienne. Traditionnellement perçue comme consubstantielle au cinéma, la représentation du réel procède d’une dialectique du visible et de l’invisible, à l’œuvre dans les créations de Godard qui métamorphosent les enjeux esthétiques et politiques de l’image en mouvement. Dans la filiation des penseurs de l’École de Francfort (Adorno, Benjamin) et du poststructuralisme français (Baudrillard, Deleuze, Derrida, Foucault), les propositions esthétiques de Godard déploient une pensée qui redéfinit les conditions de l’émancipation politique et spectatorielle. Le cinéaste amène le spectateur-citoyen à une mise en cause radicale du semblant démocratique et lui propose, dans l’idée même de création et d’amour qui la génère, la possibilité de révéler les contours cachés du réel et de le modifier. Sarajevo, sujet central du cinéma tardif de Godard, permet d’ouvrir notre argumentaire aux possibilités d’action d’un montage éthique et politique pour dénoncer les formes plurielles d’aliénation qui s’établissent dans les politiques de disparition, la médiatisation des conflits et une communication qui agit à plusieurs niveaux. L’ambition de notre démonstration réside dans les possibilités de révolution contenues dans une forme que Godard appelle cinéma ou montage : un art de l’immaîtrisé et une force dissensuelle qui permettent d’interroger les relations entre esthétique et politique, dans le cadre d’une mutation généralisée des signes qui affecte le devenir anthropologique, économique et symbolique des sociétés. / This research is at the intersection of aesthetics, arts, and information and communication sciences. My initial hypothesis was based on the contribution of Godard's work to multidisciplinary research. As a filmmaker, critic, theoretician, video producer, archivist and television director, Jean-Luc Godard is the author of a metamorphic work, which radically redefined the boundaries of cinema. Godard challenged the hegemonic ambition of current technologies and, at the same time, integrated them in an experimental film practice. Thus, he has developed a pensée en actes filmiques, without breaking with current times. The montage at the foundation of Godard's creation, and also expressed in his discourses, has created a space in which the contrary confluence of discursive, visual and acoustic signs – stemming as much from the vast field of literary, philosophical, musical, cinematographic, classical and modern artistic culture as from contemporary artefact production – and leads the viewer to break with his habits. Godard’s montage has questioned the future of communication by image and word, and has offered an aesthetic concept to the domination of the visual. My thesis was based on discourse and image analysis, paying a close attention to the films produced by Godard during and following the conception of Histoire(s) du cinema (1988-1998). Since the 1990s, Godard's film practice has become that of an essayist and a writer of multimedia. The principle of re-use has been at the very foundation of Godard's films. By exploiting this, I analysed the filmmaker's fragments and quotes. I used a comparative and multidisciplinary approach which allowed me to embrace several picture, artwork and language theories, all of them being critical points of view to think about the potentials of communicating by audiovisual creation. Godard, as a paradoxical player of the end of cinema, redefined the film's devoir-être, i.e. an imperative short-circuiting of early film theory (Epstein, Faure), of Merleau-Ponty’s phenomenology and of Deleuze’s philosophy. Traditionally perceived as an inherent element of cinema, the representation of reality proceeded from a dialectic of the visible and the invisible, at work in the creations of Godard which has metamorphosed the aesthetic and political issues of the moving image. In the wake of the Frankfurt School (Adorno, Benjamin) and of French poststructuralism (Baudrillard, Deleuze, Derrida, Foucault), Godard's aesthetic propositions have deployed a thought that redefined the conditions of political and spectatorial emancipation. The filmmaker has encouraged the citizen-spectator to a radical questioning of the democratic facade and, in the very idea of creation and love, he has revealed the hidden contours of reality and the possibility of changing it. Sarajevo, the central subject of Godard's late cinema, opened up a debate on the possibilities of action of an ethical and political montage to denounce the plural forms of alienation in the policies of disappearance, the media coverage of conflicts and communication acting on several levels. The ambition of my demonstration lies in the possibilities of revolution contained in a form that Godard has called cinema or montage: an art of the uncontrolled and of dissent allowing to question anew the relations between aesthetics and politics, as part of widespread mutation of signs wich affects the anthropological, economic and symbolic future of societies.
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