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Le modernisme tardif en cinéma : hypercadrage, enfermement, dialectique négative / Late Modernism in Film. Hyperframing, Imprisonment, and Negative Dialectics

Marchiori, Dario 24 November 2009 (has links)
Fatiguée et vieillie, la modernité est pourtant toujours vivante : au moment de devenir tradition, le modernisme tardif se charge de l’enfermement de son esthétique. Sans rompre avec la modernité, comme le prétend le discours postmoderne, celui-ci assume jusqu’au bout les apories d’une modernité désormais tardive, et il tâche de les réfléchir. La posture du modernisme tardif par rapport à la modernité sera métacritique, se rapprochant des interrogations philosophiques de son temps (Marcuse, Adorno, Derrida, Foucault). Le modernisme tardif en cinéma aurait dès lors une place tout à fait singulière, mais pas du tout solitaire, dans l’ensemble des questions esthétiques que son temps lui pose. Dans les années soixante et soixante-dix, le modernisme déjà tardif du cinéma propose un ensemble de figures de l’enfermement qui réfléchissent le dispositif cinématographique : le cadrage autoréflexif, ou hypercadrage, sera son principe de mise en forme. Au niveau du montage, les rapports internes à l’image, entre les images, et entre sons et images se fonderaient tous sur une pratique disséminée comprise selon la dialectique négative d’Adorno, c’est-à-dire sans synthèse et vouée à faire apparaître un principe de « non-identité ». En ce sens, le cinéma moderniste tardif propose des allégories négatives d’une modernité qui n’en finit pas de finir. / On its last legs, showing its age, modernity is nevertheless still alive. Now that it has become tradition, late modernism takes on the task of imprisoning its aesthetics. Without breaking with modernity, as postmodern discourse would have it, modernism fully assumes the aporia of what is now late modernity, and attempts to reflect them. The attitude of late modernism in relation to modernity is thus metacritical, in synergy with the philosophical enquiries of its time (Marcuse, Adorno, Derrida, Foucault). Consequently, late modernism in film has an utterly unique place within the aesthetic issues of its time, without however being isolated from them. In the 1960s and 1970s, what was already late modernism in film presented a set of figures of imprisonment, which reflected the filmic apparatus: self-reflective framing, or hyperframing, was the principle behind its form. On the level of montage, the relationships within the image, those between images, and those between sounds and images were all based upon a diffuse praxis to be understood here according to Adorno’s negative dialectics: a praxis without synthesis, one destined to reveal a principle of “non-identity.” In this sense, late modernist film offers negative allegories of a modernity that never stops coming to an end.
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Les enjeux esthétiques et politiques des métamorphoses de l'œuvre de Jean-Luc Godard / The aesthetic and political issues of the metamorphoses of Jean-Luc Godard's work

Raimond, Sophie 11 October 2018 (has links)
Cette recherche est située aux frontières de l’Esthétique et Sciences de l’art et des Sciences de l’information et de la communication. Notre hypothèse de départ réside dans la contribution de l’œuvre de Godard à une recherche pluridisciplinaire. Cinéaste, critique, théoricien, vidéaste, archiviste et téléaste, Jean-Luc Godard est l’auteur d’une œuvre métamorphique qui redéfinit radicalement les frontières du cinéma. Condamnant l’ambition hégémonique des technologies actuelles, tout en les absorbant dans une pratique cinématographique expérimentale, Godard développe une pensée en actes filmiques qui n’a pas rompu avec l’actualité. Le montage, au fondement de la création de Godard comme de ses prises de paroles, aménage un espace où la rencontre contrariée de signes discursifs, visuels et sonores, issus aussi bien du vaste champ de la culture littéraire, philosophique, musicale, cinématographique, artistique, classique et moderne que de la production artefactuelle contemporaine, permet de rompre avec nos habitudes spectatorielles. Le montage de Godard interroge le devenir de la communication par l’image et la parole et offre une issue esthétique au règne du visuel. Notre développement s’appuie sur des analyses de discours et de l’image, avec une attention soutenue aux métrages produits par Godard en parallèle et à la suite de la conception des Histoire(s) du cinéma (1988-1998). De manière affirmée depuis les années 1990, la pratique cinématographique de Godard s’est convertie à une écriture essayiste et multimédiatique. Le principe du réemploi étant au fondement même des métrages de Godard, nous avons développé une analyse des fragments et citations du cinéaste, selon une approche comparatiste, qui nous a permis de croiser, dans une ouverture pluridisciplinaire, plusieurs théories de l’image, de l’œuvre d’art et du langage, comme autant de points de vue critiques pour penser les potentialités de communication de la création audiovisuelle. Godard, acteur paradoxal de la fin du cinéma, redéfinit le devoir-être du cinéma dont il s’agit de devoir faire les leçons théoriques, dans un court-circuitage des premières théories du cinéma (Epstein, Faure, de la phénoménologie merleaupontienne et de la pensée deleuzienne. Traditionnellement perçue comme consubstantielle au cinéma, la représentation du réel procède d’une dialectique du visible et de l’invisible, à l’œuvre dans les créations de Godard qui métamorphosent les enjeux esthétiques et politiques de l’image en mouvement. Dans la filiation des penseurs de l’École de Francfort (Adorno, Benjamin) et du poststructuralisme français (Baudrillard, Deleuze, Derrida, Foucault), les propositions esthétiques de Godard déploient une pensée qui redéfinit les conditions de l’émancipation politique et spectatorielle. Le cinéaste amène le spectateur-citoyen à une mise en cause radicale du semblant démocratique et lui propose, dans l’idée même de création et d’amour qui la génère, la possibilité de révéler les contours cachés du réel et de le modifier. Sarajevo, sujet central du cinéma tardif de Godard, permet d’ouvrir notre argumentaire aux possibilités d’action d’un montage éthique et politique pour dénoncer les formes plurielles d’aliénation qui s’établissent dans les politiques de disparition, la médiatisation des conflits et une communication qui agit à plusieurs niveaux. L’ambition de notre démonstration réside dans les possibilités de révolution contenues dans une forme que Godard appelle cinéma ou montage : un art de l’immaîtrisé et une force dissensuelle qui permettent d’interroger les relations entre esthétique et politique, dans le cadre d’une mutation généralisée des signes qui affecte le devenir anthropologique, économique et symbolique des sociétés. / This research is at the intersection of aesthetics, arts, and information and communication sciences. My initial hypothesis was based on the contribution of Godard's work to multidisciplinary research. As a filmmaker, critic, theoretician, video producer, archivist and television director, Jean-Luc Godard is the author of a metamorphic work, which radically redefined the boundaries of cinema. Godard challenged the hegemonic ambition of current technologies and, at the same time, integrated them in an experimental film practice. Thus, he has developed a pensée en actes filmiques, without breaking with current times. The montage at the foundation of Godard's creation, and also expressed in his discourses, has created a space in which the contrary confluence of discursive, visual and acoustic signs – stemming as much from the vast field of literary, philosophical, musical, cinematographic, classical and modern artistic culture as from contemporary artefact production – and leads the viewer to break with his habits. Godard’s montage has questioned the future of communication by image and word, and has offered an aesthetic concept to the domination of the visual. My thesis was based on discourse and image analysis, paying a close attention to the films produced by Godard during and following the conception of Histoire(s) du cinema (1988-1998). Since the 1990s, Godard's film practice has become that of an essayist and a writer of multimedia. The principle of re-use has been at the very foundation of Godard's films. By exploiting this, I analysed the filmmaker's fragments and quotes. I used a comparative and multidisciplinary approach which allowed me to embrace several picture, artwork and language theories, all of them being critical points of view to think about the potentials of communicating by audiovisual creation. Godard, as a paradoxical player of the end of cinema, redefined the film's devoir-être, i.e. an imperative short-circuiting of early film theory (Epstein, Faure), of Merleau-Ponty’s phenomenology and of Deleuze’s philosophy. Traditionally perceived as an inherent element of cinema, the representation of reality proceeded from a dialectic of the visible and the invisible, at work in the creations of Godard which has metamorphosed the aesthetic and political issues of the moving image. In the wake of the Frankfurt School (Adorno, Benjamin) and of French poststructuralism (Baudrillard, Deleuze, Derrida, Foucault), Godard's aesthetic propositions have deployed a thought that redefined the conditions of political and spectatorial emancipation. The filmmaker has encouraged the citizen-spectator to a radical questioning of the democratic facade and, in the very idea of creation and love, he has revealed the hidden contours of reality and the possibility of changing it. Sarajevo, the central subject of Godard's late cinema, opened up a debate on the possibilities of action of an ethical and political montage to denounce the plural forms of alienation in the policies of disappearance, the media coverage of conflicts and communication acting on several levels. The ambition of my demonstration lies in the possibilities of revolution contained in a form that Godard has called cinema or montage: an art of the uncontrolled and of dissent allowing to question anew the relations between aesthetics and politics, as part of widespread mutation of signs wich affects the anthropological, economic and symbolic future of societies.
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Politiques du cinéma : pour une lecture esthétique de l’engagement des films / Politics of cinema : Towards an aesthetic reading of filmic commitment

Jaudon, Raphaël 03 November 2017 (has links)
Partant de la difficulté qu’il y a à définir le « cinéma politique », ce travail se propose dans un premier temps de synthétiser, d’organiser et d’actualiser les savoirs disponibles sur le sujet. L’objectif est d’esquisser un panorama, non des films eux-mêmes, mais des discours théoriques qui accompagnent leur développement et fixent leurs objectifs. Ces discours peuvent être rassemblés en trois grands modes de lecture, en fonction de la définition qu’ils donnent de la politique et de la manière dont ils la rendent disponible pour les films. La deuxième partie procède à partir d’une hypothèse inverse : certes, on peut identifier des formes d’engagement dans les arts, mais on peut également constater que la politique est traversée par des logiques esthétiques, au sens de ce qui a trait à la perception et à la sensation (fictions, procédés de mise en scène, modes de distribution de l’espace et du temps). Or, si l’expérience esthétique est une modalité de l’expérience politique, cela signifie que les œuvres d’art peuvent avoir un rôle à jouer dans la manière dont une société se donne à voir, à éprouver, se transforme. À partir de là, il reste à imaginer les conséquences de cette hypothèse dans le champ de la théorie du cinéma, l’enjeu étant de parvenir à formuler un quatrième mode de lecture des films : la lecture esthétique. Les onze thèses qui composent la troisième partie s’efforcent d’en dessiner les contours, sur le plan à la fois théorique et méthodologique. Enfin, des analyses de films des années 1960 (une période qui passe souvent pour « moins politique » que la suivante) viennent mettre en pratique la lecture esthétique, explorer ses possibilités, éprouver ses limites. Chaque analyse se présente comme le contrechamp d’une thèse, de manière à illustrer la complémentarité des discours et des images. L’ambition de ce travail est donc de proposer une nouvelle analytique du cinéma politique, mais aussi de montrer ce que les films sont susceptibles d’ajouter aux problèmes politiques dont ils héritent. / Noticing how difficult it is to understand the notion of “political cinema”, I intend to summarize, arrange and update the knowledge on this subject. Part I presents an overview of theoretical discourses that try to define the purpose of political films. These theories can be gathered into three major reading frameworks, depending on the definition of politics they rely on and the way they extend it to include filmic phenomena. Part II reverses the perspective: it certainly is possible to identify several forms of commitment in the movies, but one can also notice that politics itself is woven from aesthetic logics, i.e. issues of perception and sensation (fictions, staging, directing, partitions of space and time). Yet if aesthetic experience is involved in political experience, it means that works of art can play a crucial part in the way a given society takes its definite shape, produces determined feelings, evolves. This hypothesis prepares the ground for a fourth reading framework that I present as a legitimate candidate to fulfill the task of understanding political cinema: the aesthetic reading. Part III consists of eleven theses that try to outline it, from both a theoretical and a methodological point of view. Finally, I put the aesthetic reading into practice by providing analyses of films from the 1960’s, a time often seen as “poorly committed”. The intention is to investigate the relevance of the aesthetic reading and its limits. Since politics is about discourses and images complementing one another, the whole part adopts an alternate structure, each analysis immediately following and expanding on a thesis. This study thus aims at renewing the methods and purposes of political film analysis, but also intends to understand what a film can do to the political problems it inherits.
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Le spectacle des siècles dans le cinéma muet américain : d'Intolérance à Noah's Ark (1916-1928) / The Spectacle of the Ages in American Silent Cinema : from Intolerance to Noah’s Ark (1916-1928)

Polirsztok, Marion 27 February 2015 (has links)
Entre 1916 et 1928, un certain nombre de films muets américains expérimentent les formes complexes d’un assemblage ostensiblement articulé entre un ou des récits situés dans le passé (historique, antique ou biblique) et un récit situé à l’époque moderne. Nous avons appelé cet assemblage le « Spectacle des Siècles », suivant la formule publicitaire rencontrée sur l’affiche d’un de ces films, Noah’s Ark (M. Curtiz, 1928). Les films du Spectacle des Siècles ne se confondent pas avec les films historiques ou bibliques également mis en scène dans le cinéma muet, et qui supposent une action unique et une diégèse centrée autour de la période reconstituée. Les films étudiés font dialoguer passés et présents en relatant une multiplicité d’époques, de décors, d’actions et de personnages. Cette recherche se propose de mettre en lumière outre la variété des contenus, les diverses solutions d’assemblage élaborées par ces films pour aboutir à l’harmonie d’une œuvre cohérente. Les formes originales imaginées par les cinéastes font apparaître les multiples passages, transferts et métamorphoses de ces parallèles entre le passé et le présent, l’ancien et le nouveau. Elles interrogent ce que les films ont à dire sur leur siècle, en instaurant un présent démultiplié et orienté vers de nouvelles promesses. Ainsi les films du Spectacle des Siècles donnent à lire un moment de l’histoire du cinéma muet américain qui connut une brève période d’activité. / Between 1916 and 1928, some American silent films are in search of putting together one or several stories set in the past (historical, ancient, biblical) and one story set in the modern times, thus displaying complex cinematic forms conspicuously articulated. We called this assembling the « Spectacle of the Ages », according to the advertising formula encountered on the poster of one of these films, Noah’s Ark (M. Curtiz, 1928). The films of the Spectacle of the Ages are not to be confused with biblical or historical films – also produced in silent cinema – which assume a single action and a diegesis focused on the reenacted period. The films we are to sudy here confront the past with the present, by telling multiple ages, sets, actions and characters. Beyond the variety of these stories, this research aims to highlight the various assembling solutions created by the filmmakers to achieve a coherent and harmoniously shaped work of art. These cinematic forms show various passages, translations, metamorphosis of the parallels between the past and the present, the old and the new, thus revealing something of their Age and of a promising future. We perceive in the Spectacle of the Ages a short-lived moment in the history of American silent cinema.
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D'un monde l'autre. Les métamorphoses de l'intrigue dans les films réalisés par Erich von Stroheim (1919-1929). / From a world to another. The plot and its metamorphosis in the films directed by Erich von Stroheim (1919-1929)

Pisani, Martial 24 October 2017 (has links)
Célèbres et reconnus mais peu discutés, les films réalisés par Erich von Stroheim, entre 1919 et 1929 à Hollywood, occupent une place problématique dans l’histoire et la théorie du cinéma. Les discours contradictoires ou paradoxaux qu’ils ont inspirés animent cette recherche. Œuvre à la fois mutilée, reconstruite ou ruinée, elle est indissociable d’une expérience du temps. La versatilité des mondes et les métamorphoses de l’intrigue qu’elle propose, malgré un régime narratif évident, invitent à reconsidérer les catégories de l’histoire du cinéma muet américain. Interrogeant la représentation de l’histoire, ces films donnent à penser l’événement de la Première Guerre mondiale comme un point aveugle, et livrent une historicité composite. Au sein des pratiques du cinéma muet hollywoodien, les films de Stroheim se distinguent par l’invention d’un montage en accolade produisant une continuité qui incite à envisager la question de la durée. Ces films s’écartent de ce qu’à la même époque instaure le naturalisme américain par-delà les modèles littéraires. Pour analyser ce cinéma dans sa complexité, sera examiné l’être stroheimien selon les devenirs qui le font changer dans la durée, différemment de son appréhension dans le temps chronologique. De sorte que leurs devenirs se mesurent relativement aux êtres cédant à l’entropie ou au contraire demeurant des invariants. Selon cette configuration générale, Stroheim crée les conditions d’une expérimentation distincte de celle du naturalisme traditionnel. / The films directed by Erich von Stroheim in Hollywood between 1919 and 1929, though little discussed, are famous and renowned, but they still remain an issue in both film history and film theory. Contradictions and paradoxes that characterize the discourses on these films drive this research. The works of Erich von Stroheim were in turns butchered, reconstructed, destroyed. Our aim is to show that it entails strongly an experience of time. Despite their obvious narrative plots, these films suggest a changeability of worlds and a metamorphosis of plot that lead us to review the standard approaches of American silent film history. While they question the representation of history, these films make the event of World War I appear as a blind spot, and reveal heterogeneous modes of historicity. Within the experiences of Hollywood silent films, the works of Erich von Stroheim are characterized by the creation of a bracket montage (montage en accolade), producing a continuity that invites us to consider the issue of duration. Beyond literary models, these films differ from what is established by American naturalism at the time. In order to make way for their complexity, we will study the Stroheim-being according to what it becomes and changes itself in duration, which is not what we could understand of it in chronological time. So what becomes of it is estimated with regard to its yielding to entropy, or, on the contrary, its remaining invariably the same. In accordance with this general configuration, Stroheim creates conditions that experiments a new way for naturalism.
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The ambivalent identity of Wong Kar-wai's cinema

Moreira Macedo de Carvalho, Ludmila 06 1900 (has links)
Ayant réalisé neuf longs-métrages entre 1988 et 2007, aussi que plusieurs campagnes publicitaires, vidéo-clips, courts-métrages et projets collectifs, Wong Kar-wai est un des réalisateurs contemporains les plus importants actuellement. Issu de l'industrie cinématographique fortement commerciale de Hong Kong, Wong est parvenu à attirer l'attention du circuit international des festivals de cinéma avec son style visuel unique et son récit fragmenté. Considéré par plusieurs critiques comme le poète de la recherche d’identité de Hong Kong après 1997, Wong Kar-wai défie toutes les tentatives de catégorisation. L’étude qui se poursuivit ici a donc pour objet essentiel de fournir une analyse attentive et complète de son oeuvre, tout en se concentrant sur les traits stylistiques qui donnent à ses films une unité. Ces caractéristiques correspondent à une certaine façon de raconter des histoires, de composer des personnages et des récits, de manipuler le temps et d'utiliser des ressources techniques de sorte que ses films offrent une identité cohérente. L'objectif est d'analyser les différents composants de ses images pour découvrir comment ses films communiquent les uns avec les autres afin de créer une identité unique. Pour atteindre cet objectif, je pose comme hypothèse de travail que le cinéma de Wong est marqué par une structure dualiste qui permet à ses films de présenter des qualités contradictoires simultanément. La plupart de mes arguments se concentrent sur le travail du philosophe français Gilles Deleuze, qui a proposé une théorie du cinéma divisé entre l’image-mouvement et l’image-temps. Je considère que sa théorie fournit un cadre valide sur lequel les films de Wong peuvent être projetés. Tandis que ma recherche se concentre sur l’interprétation textuelle des films, je profiterais également d’une analyse comparative. / With nine feature films released between 1988 and 2007, as well as several advertising campaigns, music videos, short films and collective projects, Wong Kar-wai is one of the most important contemporary filmmakers currently working. Hailing from Hong Kong’s highly commercial film industry, Wong has managed to attract the attention of the international film festival circuit with his visual style and fragmented narrative. Considered by many critics as the poet of Hong Kong’s quest for identity post 1997, his cinema defies every attempt of standardization. The main goal of this study is to provide an attentive and comprehensive study of his body of work, concentrating on the stylistics traits that make his films part of a coherent unity. These characteristics correspond to a certain way of telling stories, of composing situations and characters, of manipulating time and the use of technical resources so that his films offer a coherent identity. The objective is to analyze the different components of his images, to show how his films communicate with each other in order to create something unique. To achieve this objective, I put forward the hypothesis that Wong’s cinema is marked by a dualistic structure that allows his films to present opposite qualities at the same time. Most of my arguments are based on the thoughts of French philosopher Gilles Deleuze, whose own dualistic theory of cinema presented in his books Cinema 1: the movement-image and Cinema 2: the time-image, provides a valid framework upon which Wong’s films can be projected. While the research concentrates on the textual analysis of films, I will also benefit from comparative analysis and additional disciplines.
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L'Automobile, un motif du cinéma allemand / The Automobile, a Motif of German Cinema / Das Automobil, ein Motiv des deutschen Films

Dumas, Louise 13 November 2018 (has links)
Cette thèse a pour objectif de montrer en quoi l'automobile est un motif du cinéma allemand et d'en proposer une étude, à partir d'un corpus constitué de cinq films. Ce faisant, ce sont aussi les premiers jalons pour une théorie esthétique de l'automobile au cinéma qui sont posés, à l'exemple du cinéma allemand. Une première partie médiologique et esthétique montrera que l’automobile est un motif réflexif du cinéma, c’est-à-dire un motif par lequel le cinéma se réfléchit et réfléchit sur lui-même, en tant qu'art et en tant que médium. Tour à tour reflet du cinéma ou de caméra, appareil de projection ou d'enregistrement, la voiture apparaît comme un motif à travers lequel le cinéma se met en abyme. La deuxième partie étudie l’automobile comme motif narratif. La voiture, dans sa dimension réflexive, peut apparaître comme un signe énonciatif, ce qui permet, entre autres, d'aborder la question du narrateur au cinéma. Mais la voiture est aussi un objet matériel chargé d'un fort potentiel narratif. En outre, l'automobile est aussi un motif structurant pour un récit filmique (par exemple dans le road movie), dans la mesure où un trajet en voiture peut apparaître comme un segment minimal de narration filmique. Le motif automobile induit ainsi la construction d'un espace filmique qui pose, en creux, la question du cinéma national. La troisième partie aborde le motif automobile à travers les notions de personnage, de stéréotype et de genre cinématographique. L'automobile est liée à certains stéréotypes de genre, notamment parce qu'elle en général principalement associée aux personnages masculins. La question du genre permet de passer de la notion de gender à celle de genre cinématographique. L'automobile est-elle caractéristique de certains genres? On pense évidemment au road movie, mais force est de constater que l'automobile ressurgit dans tous les genres et à toutes les époques – au point de se demander si elle ne serait pas, finalement, un stéréotype du cinéma. / This thesis aims to prove that the automobile is what we might call a motif in German Cinema and studies this motif in a corpus of five films. It thus also proposes, on the basis of this exemplary study of German Cinema, to lay the groundwork for a general aesthetics of the automobile in film. The first part will take an aesthetic and mediological approach, to argue that the link between the automobile and cinema is a reflexive one. Through the motif of the automobile, the cinema very often points the finger at itself. Furthermore, the car as a machine evokes the machinery of the cinema: the wheel recalls the projector’s wheel, the ribbon of the road evokes the unfurling reel of film, and the different mirrors and window hint at the lens of the camera – a camera that is driven from place to place. Finally, the car’s interior is comparable to a movie theatre: both have a screen, both offer a perspective on the world while isolating and protecting the viewer from this world. The second part of the thesis deals with aspects of filmic narration. As a reflexive motif, the car can be interpreted as an enunciative sign, that is to say a place for the film’s enunciation. The car is also an object (a prop or a piece of the set), whose materiality brings a stratum of narrativity into the film. Moreover, the car, with its trajectory interrupted by accidents or breaking down, often offers a pattern for the film’s narrative. Thus, the motif of the car implies a strong relationship to space, which suggests a new way of approaching the question of the definition of a “national cinema”. The third part links the motif of the automobile to the notions of characters, stereotype and film genre. The automobile has to deal with gender stereotypes, in particular because it is generally strongly related to men. But the concept of “genre” also establishes a relation between “gender” and “(film) genre”. Is the motif of the automobile typical of certain film genres? It seems to be omnipresent in all periods and genres (and certainly not only in road movies), so it might even be said that the automobile is, ultimately, a cinematic stereotype. / Ziel der Dissertation ist es zu zeigen, dass das Automobil ein Motiv des deutschen Films ist und eine Analyse dieses Motivs am Beispiel eines aus fünf Filmen bestehenden Korpus vorzulegen. Dabei geht es auch darum, die ersten Ansätze zu einer ästhetischen Theorie des Autos als filmischen Motivs zu entwickeln. In einem ersten Teil medienwissenschaftlicher und ästhetischer Ausrichtung wird vorgebracht, dass dem Auto im Kino die Rolle eines Motivs der Reflexivität zukommt. Der Wagen kann als eine Kinokammer betrachtet werden, während die Maschinerie des Autos an die Maschinerie des Projektors erinnert. Mit dem Motiv des Autos reflektiert das Kino sich selbst und über sich selbst – als Kunst und als Medium. Diese These bildet die theoretische Grundlage der Arbeit und rechtfertigt die Wahl des Themas. Im zweiten Teil wird das Auto unter dem Gesichtspunkt der filmischen Narration analysiert. In seiner reflexiven Dimension erscheint das Auto als ein „enunziatives Zeichen“, womit ein neues Licht auf die Frage des filmischen Erzählers geworfen werden kann. Das Auto kann in mehrfacher Hinsicht die filmische Erzählung untermauern: Als Fortbewegungsmittel, das einen Kurs bestimmt – wie etwa in Roadmovies – aber auch als materieller Gegenstand, der zur Kulisse wird oder als Besitz der Figuren zum symbolischen Attribut der Figuren wird. Im dritten Teil wird das Motiv des Autos mit Blick auf die Begriffe „Figuren“, „Stereotyp“ und „Genre“ in Betracht genommen. Das Auto ist mit bestimmten Gender-Stereotypen verbunden, da es oft mit männlichen Figuren assoziiert wird. Der Begriff des Stereotyps bietet hier die Möglichkeit, eine Brücke zwischen Gender und (Film-)Genre zu schlagen. Ist das Motiv des Autos typisch für gewisse Filmgenres? Man assoziiert es sogleich mit dem Roadmovie, aber es muss auch festgestellt werden, dass das Auto in allen Genres und in allen Epochen immer wieder vorkommt, so dass schließlich gefragt werden darf, ob das Auto nicht selbst ein Filmstereotyp sei.
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The ambivalent identity of Wong Kar-wai's cinema

Moreira Macedo de Carvalho, Ludmila 06 1900 (has links)
Ayant réalisé neuf longs-métrages entre 1988 et 2007, aussi que plusieurs campagnes publicitaires, vidéo-clips, courts-métrages et projets collectifs, Wong Kar-wai est un des réalisateurs contemporains les plus importants actuellement. Issu de l'industrie cinématographique fortement commerciale de Hong Kong, Wong est parvenu à attirer l'attention du circuit international des festivals de cinéma avec son style visuel unique et son récit fragmenté. Considéré par plusieurs critiques comme le poète de la recherche d’identité de Hong Kong après 1997, Wong Kar-wai défie toutes les tentatives de catégorisation. L’étude qui se poursuivit ici a donc pour objet essentiel de fournir une analyse attentive et complète de son oeuvre, tout en se concentrant sur les traits stylistiques qui donnent à ses films une unité. Ces caractéristiques correspondent à une certaine façon de raconter des histoires, de composer des personnages et des récits, de manipuler le temps et d'utiliser des ressources techniques de sorte que ses films offrent une identité cohérente. L'objectif est d'analyser les différents composants de ses images pour découvrir comment ses films communiquent les uns avec les autres afin de créer une identité unique. Pour atteindre cet objectif, je pose comme hypothèse de travail que le cinéma de Wong est marqué par une structure dualiste qui permet à ses films de présenter des qualités contradictoires simultanément. La plupart de mes arguments se concentrent sur le travail du philosophe français Gilles Deleuze, qui a proposé une théorie du cinéma divisé entre l’image-mouvement et l’image-temps. Je considère que sa théorie fournit un cadre valide sur lequel les films de Wong peuvent être projetés. Tandis que ma recherche se concentre sur l’interprétation textuelle des films, je profiterais également d’une analyse comparative. / With nine feature films released between 1988 and 2007, as well as several advertising campaigns, music videos, short films and collective projects, Wong Kar-wai is one of the most important contemporary filmmakers currently working. Hailing from Hong Kong’s highly commercial film industry, Wong has managed to attract the attention of the international film festival circuit with his visual style and fragmented narrative. Considered by many critics as the poet of Hong Kong’s quest for identity post 1997, his cinema defies every attempt of standardization. The main goal of this study is to provide an attentive and comprehensive study of his body of work, concentrating on the stylistics traits that make his films part of a coherent unity. These characteristics correspond to a certain way of telling stories, of composing situations and characters, of manipulating time and the use of technical resources so that his films offer a coherent identity. The objective is to analyze the different components of his images, to show how his films communicate with each other in order to create something unique. To achieve this objective, I put forward the hypothesis that Wong’s cinema is marked by a dualistic structure that allows his films to present opposite qualities at the same time. Most of my arguments are based on the thoughts of French philosopher Gilles Deleuze, whose own dualistic theory of cinema presented in his books Cinema 1: the movement-image and Cinema 2: the time-image, provides a valid framework upon which Wong’s films can be projected. While the research concentrates on the textual analysis of films, I will also benefit from comparative analysis and additional disciplines.
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Marseille filmée : images, histoire, mémoires : 1921-2011 / Marseille filmed : images, history, memories (1921-2011)

Bellan, Katharina 24 November 2017 (has links)
Cette recherche propose d’analyser comment Marseille a été filmée, à travers un corpus de films qui y ont été tournés entre 1921 et 2011, dans une double perspective combinant l’approche socio-historique et l’approche esthétique des images cinématographiques. Le temps long (presqu’un siècle) permet d’analyser depuis des films de fictions, des documentaires et des productions télévisuelles, les processus historiques et les constructions mémorielles propres à Marseille. Focaliser l’attention sur ce qui échappe au premier regard, les arrières plans, les détails, ouvre à une recherche qui étudie les rapports entre ville, cinéma, histoire et mémoire. / This research proposes to analyse Marseille filmed, through a corpus of films that have been shot from 1921 to 2011, on a dual viewpoint combining the socio-historical and the aesthetic perspectives to moving images.This vast time frame (which spans almost a century) allows an analysis of the historical processes and memory constructions shaping the city of Marseille, based on films of fiction, documentaries and télévision productions. Focusing the attention on what is not visible at the first sight, the backgrounds, the details, opens to a research that studies the relationships between the city, cinema, history and memory.
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Furie, curiosité, solidarité : mise en scène de la tension dans le cinéma des frères Dardenne

Chevigny, Pier-Philippe 05 1900 (has links)
Ce mémoire de recherche-création est accompagné du court métrage «Tala». Pour visionner en ligne : vimeo.com/ondemand/talapierphilippechevigny / Ce mémoire de recherche-création cherche à repérer trois figures de mise en scène dans le cinéma des frères Dardenne (la caméra portée à l'épaule, le cadrage restreint, le plan- séquence) et d’identifier en quoi celles-ci sont génératrices d’une tension transnarrative qui garde le spectateur en haleine, lui procure des affects, l'engage dans la narration, le choque ou le bouleverse : bref, lui fait vivre une expérience intense. Par une analyse de la scène d’ouverture de «Rosetta», nous décrirons comment la caméra mobile portée à l’épaule exprime l’affolement du personnage éponyme tout en proposant un pôle d’identification spectatoriel inédit. «Le Fils» sera ensuite étudié afin de cerner comment les frères Dardenne emploient le cadre comme un cache afin de générer une tension narrative dans une logique de réticence informationnelle. L’usage du plan-séquence, que nous suggérons d’interpréter comme une sorte de réalité virtuelle permettant de faire l’expérience de la solidarité sociale, fera également l’objet d’une analyse à partir de son usage dans «Deux jours une nuit». En guise de conclusion, nous verrons comment nous nous sommes inspirés de ces trois figures de mise en scène dans Tala, le court-métrage de fiction qui accompagne ce mémoire. / This research & creation thesis aims to identify three components of the Dardenne brothers' directing style (over-the-shoulder camera, tight framing and long take) and try to describe how they generate a transnarrative tension that captivates the audience, immerses it in the story, shock it or move it : in other words, these components make the viewer go through an intense experience. We will analyze the opening scene of "Rosetta" to describe how the over- the-shoulder camera visually translates the character's emotions whilst suggesting a new type of spectatorial identification. "Le Fils" will then be analyzed, hoping to demonstrate how the Dardennes' use of tight framing creates mystery and suspense by discarding narrative information. Finally, "Deux jours une nuit" will allow us to examine the brothers' use of the long take, which we choose to read as a type of virtual reality that allows the viewer to experience social solidarity. As a conclusion, we will explain how these three directing components have been recuperated in "Tala", the short fiction film that makes up the creation part of this thesis.

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