Spelling suggestions: "subject:"cinéma allemand"" "subject:"cinémas allemand""
1 |
L'Automobile, un motif du cinéma allemand / The Automobile, a Motif of German Cinema / Das Automobil, ein Motiv des deutschen FilmsDumas, Louise 13 November 2018 (has links)
Cette thèse a pour objectif de montrer en quoi l'automobile est un motif du cinéma allemand et d'en proposer une étude, à partir d'un corpus constitué de cinq films. Ce faisant, ce sont aussi les premiers jalons pour une théorie esthétique de l'automobile au cinéma qui sont posés, à l'exemple du cinéma allemand. Une première partie médiologique et esthétique montrera que l’automobile est un motif réflexif du cinéma, c’est-à-dire un motif par lequel le cinéma se réfléchit et réfléchit sur lui-même, en tant qu'art et en tant que médium. Tour à tour reflet du cinéma ou de caméra, appareil de projection ou d'enregistrement, la voiture apparaît comme un motif à travers lequel le cinéma se met en abyme. La deuxième partie étudie l’automobile comme motif narratif. La voiture, dans sa dimension réflexive, peut apparaître comme un signe énonciatif, ce qui permet, entre autres, d'aborder la question du narrateur au cinéma. Mais la voiture est aussi un objet matériel chargé d'un fort potentiel narratif. En outre, l'automobile est aussi un motif structurant pour un récit filmique (par exemple dans le road movie), dans la mesure où un trajet en voiture peut apparaître comme un segment minimal de narration filmique. Le motif automobile induit ainsi la construction d'un espace filmique qui pose, en creux, la question du cinéma national. La troisième partie aborde le motif automobile à travers les notions de personnage, de stéréotype et de genre cinématographique. L'automobile est liée à certains stéréotypes de genre, notamment parce qu'elle en général principalement associée aux personnages masculins. La question du genre permet de passer de la notion de gender à celle de genre cinématographique. L'automobile est-elle caractéristique de certains genres? On pense évidemment au road movie, mais force est de constater que l'automobile ressurgit dans tous les genres et à toutes les époques – au point de se demander si elle ne serait pas, finalement, un stéréotype du cinéma. / This thesis aims to prove that the automobile is what we might call a motif in German Cinema and studies this motif in a corpus of five films. It thus also proposes, on the basis of this exemplary study of German Cinema, to lay the groundwork for a general aesthetics of the automobile in film. The first part will take an aesthetic and mediological approach, to argue that the link between the automobile and cinema is a reflexive one. Through the motif of the automobile, the cinema very often points the finger at itself. Furthermore, the car as a machine evokes the machinery of the cinema: the wheel recalls the projector’s wheel, the ribbon of the road evokes the unfurling reel of film, and the different mirrors and window hint at the lens of the camera – a camera that is driven from place to place. Finally, the car’s interior is comparable to a movie theatre: both have a screen, both offer a perspective on the world while isolating and protecting the viewer from this world. The second part of the thesis deals with aspects of filmic narration. As a reflexive motif, the car can be interpreted as an enunciative sign, that is to say a place for the film’s enunciation. The car is also an object (a prop or a piece of the set), whose materiality brings a stratum of narrativity into the film. Moreover, the car, with its trajectory interrupted by accidents or breaking down, often offers a pattern for the film’s narrative. Thus, the motif of the car implies a strong relationship to space, which suggests a new way of approaching the question of the definition of a “national cinema”. The third part links the motif of the automobile to the notions of characters, stereotype and film genre. The automobile has to deal with gender stereotypes, in particular because it is generally strongly related to men. But the concept of “genre” also establishes a relation between “gender” and “(film) genre”. Is the motif of the automobile typical of certain film genres? It seems to be omnipresent in all periods and genres (and certainly not only in road movies), so it might even be said that the automobile is, ultimately, a cinematic stereotype. / Ziel der Dissertation ist es zu zeigen, dass das Automobil ein Motiv des deutschen Films ist und eine Analyse dieses Motivs am Beispiel eines aus fünf Filmen bestehenden Korpus vorzulegen. Dabei geht es auch darum, die ersten Ansätze zu einer ästhetischen Theorie des Autos als filmischen Motivs zu entwickeln. In einem ersten Teil medienwissenschaftlicher und ästhetischer Ausrichtung wird vorgebracht, dass dem Auto im Kino die Rolle eines Motivs der Reflexivität zukommt. Der Wagen kann als eine Kinokammer betrachtet werden, während die Maschinerie des Autos an die Maschinerie des Projektors erinnert. Mit dem Motiv des Autos reflektiert das Kino sich selbst und über sich selbst – als Kunst und als Medium. Diese These bildet die theoretische Grundlage der Arbeit und rechtfertigt die Wahl des Themas. Im zweiten Teil wird das Auto unter dem Gesichtspunkt der filmischen Narration analysiert. In seiner reflexiven Dimension erscheint das Auto als ein „enunziatives Zeichen“, womit ein neues Licht auf die Frage des filmischen Erzählers geworfen werden kann. Das Auto kann in mehrfacher Hinsicht die filmische Erzählung untermauern: Als Fortbewegungsmittel, das einen Kurs bestimmt – wie etwa in Roadmovies – aber auch als materieller Gegenstand, der zur Kulisse wird oder als Besitz der Figuren zum symbolischen Attribut der Figuren wird. Im dritten Teil wird das Motiv des Autos mit Blick auf die Begriffe „Figuren“, „Stereotyp“ und „Genre“ in Betracht genommen. Das Auto ist mit bestimmten Gender-Stereotypen verbunden, da es oft mit männlichen Figuren assoziiert wird. Der Begriff des Stereotyps bietet hier die Möglichkeit, eine Brücke zwischen Gender und (Film-)Genre zu schlagen. Ist das Motiv des Autos typisch für gewisse Filmgenres? Man assoziiert es sogleich mit dem Roadmovie, aber es muss auch festgestellt werden, dass das Auto in allen Genres und in allen Epochen immer wieder vorkommt, so dass schließlich gefragt werden darf, ob das Auto nicht selbst ein Filmstereotyp sei.
|
2 |
Les films allemands en Moselle annexée par l’Allemagne nazie (1940-1945) : histoire d’un plaisir oublié / The German films in annexed Moselle by Nazi Germany (1940-1945) : a history of a forgotten pleasureRescigno, Anthony 04 December 2017 (has links)
Cette étude décrit le marché des films allemands en Moselle pendant l'annexion du département à l'Allemagne nazie. Elle analyse la politique locale du cinéma mise en place par les nouvelles autorités (partie 1), la programmation des films (partie 2), leurs circulations et leurs consommations par les spectateurs (partie 3). Privilégiant une approche anthropologique du cinéma, l'observation essaie d'interroger l'efficacité des mécanismes d'hégémonie culturelle qui ne se réduisent ni à une entreprise de manipulation politique, ni à l'imposition implicite d'une vision du monde. Elle porte son attention sur le plaisir comme moteur de la conduite esthétique et expression d'une sensibilité partagée.Dès juillet 1940, le cinéma est entièrement « germanisé » : l’organisation de l’activité cinématographique est placée sous le contrôle du NSDAP et les films (Deutsche Wochenschau, Kulturfilm et longs-métrages) sont tous projetés en allemand. Pour autant, le cinéma demeure l’activité-phare de l’annexion. La fréquentation des salles de cinéma est massive notamment du fait de la qualité d'une filmographie qui était déjà la première en Europe avant l'avènement du nazisme. L'analyse du marché montre également la faible présence des films de propagande les plus spontanément associés au cinéma nazi et la normalité d'un divertissement de culture germanique centré sur le succès des genres les plus populaires (comme les films musicaux, les mélodrames, les films historiques) et sur le prestige et la beauté de vedettes admirées (Viktor de Kowa, Marika Rökk, Viktor Staal, Ilse Werner, etc.).L'étude de la réception des films allemands en Moselle annexée est l'étude de l'expérience qu'en font les spectateurs, notamment les plus jeunes d'entre eux, dont nous avons pu raviver les souvenirs par l'intermédiaire d'enquêtes orales. Les films sont un moyen de se divertir, de s’extraire d'un quotidien coercitif et répressif, et d’observer les tensions sociales inhérentes à la société de l’époque. Cette appropriation des films est à l’origine d'une neutralisation des effets idéologiques des plus virulents d'entre eux, et d’un attachement profond des spectateurs au cinéma allemand en général. Son plaisir est entretenu. Il fait l'objet d'échanges, de discussions, de partages. Mais l'assimilation systématique de tous ces films à l'idéologie nazie a rendu impossible sa transmission après la chute du Troisième Reich et la fin de la seconde guerre mondiale.Pensé volontairement comme un vecteur essentiel de la germanisation des populations de l'Est de la France appelées à devenir des Allemands à part entière, utilisé comme un instrument de propagande de l'idéologie nazie et une vitrine culturelle de l'Allemagne, le cinéma en Moselle annexée est un loisir sous influence qui se vit pourtant librement. Le plaisir du cinéma allemand est à la fois ce qui permet aux autorités de s'imposer politiquement dans l'ordre du loisir et dans le même temps, ce qui rend possible, par le biais du jeu, caractéristique de l'homo ludens, le souci de soi et l'estime des autres. Cette ambivalence paradoxale est le propre de l'hégémonie culturelle / This study describes the German film market in Moselle during the annexation of the department to Nazi Germany. It analyses the local politics of cinema put in place by the new authorities (part 1), the programming of films (part 2), their circulation and their consumption by the spectators (part 3). Focusing on an anthropological approach to the cinema, it attempts to question the effectiveness of the mechanisms of cultural hegemony that are not reduced to political manipulation, nor to the implicit presentation of a worldview. The focus is on pleasure as the driving force of aesthetic behaviour and the expression of a shared sensibility.From July 1940, the cinema is completely "Germanized": the organisation of the film industry is placed under the control of the NSDAP and the films (Deutsche Wochenschau, Kulturfilm and feature films) are all screened in German. However, the cinema remains the core activity of the annexation. Cinema attendance is significant, particularly because of the quality of films that were the best in Europe before the advent of Nazism. Market analysis also shows how few propaganda films, of the kind most readily associated with Nazi cinema were shown and that Germanic cultural entertainment focused predominantly on the most successful genres (such as musicals, melodramas, historical films) and on the reputation and beauty of famous celebrities (Viktor de Kowa, Marika Rökk, Viktor Staal, Viktor Rökk, etc.)The study of German films in annexed Moselle is essentially a study of the experience of the viewers, especially the youngest of them, whose memories we have been able to revive through oral surveys. The films are a way to have fun, of escaping a coercive and repressive daily life, and the social tensions inherent in society at the time. This appropriation of film is aimed at neutralising the more dangerous ideological ideas, and the profound attachment of viewers to the German cinema in general. The gratification continues because it is the subject of exchanges, discussions, sharing. However, the systematic assimilation of all these films to Nazi ideology made it impossible to show them after the fall of the Third Reich and the end of the Second World War.Deliberately conceived as an important tool in the Germanisation of the peoples of eastern France (who were expected to become fully-fledged Germans) and to be used as a propaganda tool for Nazi ideology and a cultural showcase for Germany in annexed Moselle, cinema was a free-spirited leisure activity. The popularity of German cinema is what allowed the authorities to politically manipulate leisure-time, moreover, it was made possible through cultural play or 'homo lumens' and by caring for oneself and the esteem of others. This paradoxical ambivalence is characteristic of a cultural hegemony.
|
3 |
La réception du cinéma allemand par la presse cinématographique française entre 1921 et 1933Lavastrou, Marc 12 December 2012 (has links) (PDF)
Avant même la première distribution d'un film allemand en France, la presse spécialisée s'emploie à dénigrer les productions de l'ennemi héréditaire qui sont réduites à des œuvres de propagande. Ce n'est qu'à la fin de l'année 1921 que Louis Delluc parvient à projeter un premier film germanique. Aux réactions chauvines et nationalistes succèdent rapidement des commentaires plus réfléchis. Ces analyses sont construites sur des stéréotypes issus d'une vision romantique de l'Allemagne telle que Madame de Staël a pu la décrire. Pour les critiques, le succès mondial du cinéma d'outre-Rhin montre la supériorité des cultures européennes sur la " jeune " civilisation américaine. Dès lors, les productions allemandes deviennent un modèle pour le cinéma hexagonal. Avec Les Nibelungen ou Faust, le 7ème art allemand apparaît aux yeux de la critique comme l'archétype de la culture européenne. Ces longs métrages sont représentatifs de l'identité allemande mais dépassent les cadres nationaux pour atteindre une forme d'universel qu'atteste les réussites économiques des productions du milieu des années 1920. L'apparition du cinéma parlant renouvelle les relations franco-allemandes. Les collaborations sont désormais le lot commun des réalisations du début des années 1930 ce que symbolise la production de versions multiples. De part et d'autre du Rhin, les professionnels coopèrent à l'édification d'un cinéma européen sans pour autant perdre de vue l'indispensable ancrage national des films. Des transferts culturels franco-allemands seront multiples jusqu'en janvier 1933. Toutefois l'émigration allemande ne trouvera pas un accueil favorable dans les studios parisiens.
|
4 |
La réception du cinéma allemand par la presse cinématographique française entre 1921 et 1933 / The German film reception by French movie press beetwen 1921 and 1933 / Das Deutsch Filmrezeption durch französisch Film Presse zwischen 1921 und 1933Lavastrou, Marc 12 December 2012 (has links)
Avant même la première distribution d'un film allemand en France, la presse spécialisée s'emploie à dénigrer les productions de l'ennemi héréditaire qui sont réduites à des œuvres de propagande. Ce n'est qu'à la fin de l'année 1921 que Louis Delluc parvient à projeter un premier film germanique. Aux réactions chauvines et nationalistes succèdent rapidement des commentaires plus réfléchis. Ces analyses sont construites sur des stéréotypes issus d'une vision romantique de l'Allemagne telle que Madame de Staël a pu la décrire. Pour les critiques, le succès mondial du cinéma d'outre-Rhin montre la supériorité des cultures européennes sur la « jeune » civilisation américaine. Dès lors, les productions allemandes deviennent un modèle pour le cinéma hexagonal. Avec Les Nibelungen ou Faust, le 7ème art allemand apparaît aux yeux de la critique comme l'archétype de la culture européenne. Ces longs métrages sont représentatifs de l'identité allemande mais dépassent les cadres nationaux pour atteindre une forme d'universel qu'atteste les réussites économiques des productions du milieu des années 1920. L'apparition du cinéma parlant renouvelle les relations franco-allemandes. Les collaborations sont désormais le lot commun des réalisations du début des années 1930 ce que symbolise la production de versions multiples. De part et d'autre du Rhin, les professionnels coopèrent à l'édification d'un cinéma européen sans pour autant perdre de vue l'indispensable ancrage national des films. Des transferts culturels franco-allemands seront multiples jusqu'en janvier 1933. Toutefois l'émigration allemande ne trouvera pas un accueil favorable dans les studios parisiens. / Just after the first World War, French critics commented German film like an industrial or propaganda product. It was until the end of 1921, that Louis Delluc showed a first German movie in France. After some nationalists reactions, critics built around stereotypes an romantic vision of German films. These romantics visions maded by Madame de Staël in the beginning of 19 century. For French critics, the german production worlwide success proved the suporiority of European culture to the “ young “ american civilization. With The Nibelungen or Faust, these features represented German identity. But these film beyond nationalist space to acceded universal signification. Germans productions became the archetype of European Culture in the middle of the 1920s. In the beginning of the 1930s, talkies transformed French-German relations. There were a lot of collaboration on both side of the Rhine: of course, in Babelsberg studios – the most important in European space – and Parisians studios too. For example, Georg Wilhelm Pabst realized three differents versions of Die Dreigroschenoper : the first in german language, a second in french and the third in english. Pabst worked with differents actors and differents technincian. French and German works together – in some case English – to build European cinema without losing national identity. Until January 1933, the French German cultural transfers were multiple. However, the German Emigration didn't find acceptance in the Parisan studios. / Schon vor der ersten Aufführung eines deutschen Films in Frankreich setzt sich die französische Fachpresse dafür ein, die Produktionen des Erbfeinds als reine Propagandawerke herabzuwürdigen. Erst Ende des Jahres 1921 gelingt es Louis Delluc einen deutschen Film in Frankreich zu zeigen. Auf chauvinistische und nationalistische Reaktionen folgen schnell besonnenere Kommentare. Diese Analysen basieren auf Stereotypen, die einer romantischen Vision Deutschlands entspringen, wie sie Madame de Staël beschrieben hat. Die Kritiken stellen den Welterfolg des deutschen Kinos, als Überlegenheit der europäischen Kulturen über die „junge“ amerikanische Zivilisation, dar. Von jetzt ab werden die deutschen Produktionen zu einem Model für das französische Kino. Mit „Die Nibelungen“ oder „Faust“ erscheint die deutsche Kinokunst den Kritikern wie eine Urform der europäischen Kultur. Diese Filme repräsentieren zwar die deutsche Identität, reichen aber über nationale Grenzen hinaus, um eine universelle Form zu erreichen, die durch die wirtschaftlichen Erfolge der Produktionen Mitte der 20er Jahre bezeugt wird. Das Erscheinen des Tonfilms führt zu einer Erneuerung der deutsch-französischen Beziehungen. Zusammenarbeit ist von nun ab ein Kennzeichen der Filmproduktion des Beginns der 30er Jahre. Dies wird durch Herstellung von verschiedenen Versionen deutlich. Auf beiden Seiten des Rheins kooperieren die Filmemacher bei der Erschaffung des europäischen Kinos, ohne dabei die wichtige national Verankerung des Films zu vernachlässigen. Bis zum Januar 1933 gibt es einen mannigfaltigen deutsch-französischen Kulturaustausch. Dennoch findet die deutsche Emigration in die Pariser Studios keinen wohlwollenden Empfang.
|
5 |
« L'art des yeux ouverts » : le cinéma, avènement d'une nouvelle culture dans les écrits de Béla Balázs / "The art of open eyes" : the film, advent of a new culture on Béla Balázs's written worksCampigotto, Marie 11 December 2017 (has links)
Aujourd’hui, le nom de Béla Balázs (1884-1949) est avant tout associé aux débuts de la théorisation du cinéma. Le présent travail résulte d’une volonté de lire ses écrits dans une perspective plus large que celle du champ cinématographique. L’analyse des réflexions de Balázs sur le cinéma dans un certain contexte d’histoire des idées permet de montrer par quel prisme il aborde cet art dans son ensemble. Dans un besoin de renouveau culturel qui l’a mené au communisme, il pense toujours le cinéma en fonction de ce qu’il signifie pour l’homme. Forgé par le constat de la crise de la culture de Georg Simmel et les réflexions bergsoniennes au sujet de la perception, Balázs défend l’idée que le cinéma surmonte les conséquences négatives de la modernité sur l’épanouissement des individus. Face à un monde de plus en plus mécanisé et vide de sens, le film représente une chance de se réapproprier la technique afin de mettre une nouvelle culture en mouvement. L’homme se détache de la sphère du lisible pour devenir visible à nouveau. Le cinéma présente un monde anthropomorphe et trois techniques principales lui confèrent son potentiel artistique et culturel : le gros plan, le cadrage et le montage. L’effet de celles-ci ne se limite pas à la salle de projection, puisqu’elles amorcent un changement de perception et réapprennent à l’homme à voir. Si nous nous basons dans cette étude sur les ouvrages de Balázs sur le cinéma L’Homme visible (1924), L’esprit du cinéma (1930) et Le cinéma. Nature et évolution d’un art nouveau (1948), nous tenons également compte de ses écrits littéraires, dans lesquels les problématiques liées à la culture et la perception sont centrales. / Nowadays, the name of Béla Balázs is above all else associated with the onsets of the theorization of the Cinema. The present work is the fruit of a will to translate his writings in a perspective that is wider than the one of Cinema. The analysis of Balázs's thoughts on movie-making in a particular context, in terms of history of ideas, enables one to identify the prism through which he tackled this art altogether. In a search for a cultural renewal that lead him to Communism, he always thought out of Cinema as of what it meant for mankind. Shaped by Georg Simmel's observation of a cultural crisis, and Henri Bergson's thoughts about perception, Balázs supported the idea that cinema set the individuals free from the negative consequences of modernization which could hinder their personal fulfillment. In a world that is more and more mechanic and meaningless, films stand as a chance to reclaim a technique and set a new culture in motion. The Man detaches himself from telling and resumes through showing. Cinema displays a world that is anthropomorphic and three major techniques help it achieve its cultural and artistic potential: the close-up, framing, and editing. And their effect is not limited to the projection room, since they mark the debut of a change in perception, and make the Man learn to see again. This study is primarily based on Balázs's works on cinema such as The Visible Man (1924), The Spirit of Film (1930) and Theory of Art (1948), but also takes into account his literary works, in which issues tied to culture and perception are central.
|
6 |
Berlin(s) à l'écran de 1961 à 1989. Essai de topographie cinématographie cinématographique : la représentation de Berlin divisé dans les cinémas est- et ouest-allemands / Berlin(s) on screen from 1961 to 1989. Essay on cinematic topography : the representation of divided Berlin in Eastern and Western German cinemasBarbe, Diane 12 December 2016 (has links)
Berlin, de 1961 à 1989, est une ville divisée, partagée par un mur de béton séparant l'Est, capitale de la République démocratique allemande, de l'Ouest, îlot isolé de la République fédérale d'Allemagne. Front de la Guerre froide, les caméras s'en sont emparées. Filmer Berlin, ce n’était pas seulement montrer un territoire urbain précis et délimité, c'était porter à l’écran un espace régi par un contexte historique, social et politique extrêmement prégnant traduisant de fortes spécificités. Deux systèmes de représentation de l’espace urbain ont coexisté dès 1945 nourris d’éléments propres à chaque partie de la ville et de formes esthétiques spécifiques. À partir du 13 août 1961, date de la construction du Mur, la réalité de la division de la ville s'acte dans le béton. Le cinéma s'en est fait le témoin. Ces images, celles de Soi, celles de l’Autre peuvent être envisagées comme des produits de deux sociétés avec leurs symbolismes propres, leurs codes socioculturels et leurs histoires parallèles. Elles sont à ce titre révélatrices de la manière dont a été montré Berlin. Ces deux imageries participent à la construction d’une identité urbaine plurielle, tendant parfois à revêtir un caractère protéiforme dont il importe de questionner les aspects. C’est aux expressions filmées de cette altérité, de cet espace urbain singulier, que cette thèse d'études cinématographiques s'attache. Au carrefour de plusieurs observatoires disciplinaires et avec une démarche géo-centrée, elle propose un essai de topographie cinématographique. / From 1961 to 1989, Berlin is a divided city, split by a concrete wall separating the eastern part, capital city of the German Democratic Republic, from the western one, isolated island of the German Federal Republic. Frontline of the Cold War, the cameras captured it.Filming Berlin was not only depicting a precise and bound urban territory, it was bringing to the screen a space ruled by a very significant historical, social and political context conveying strong specificities. Two systems of representation of the urban space coexisted as soon as 1945, fueled by each side of town’s own elements and specific aesthetic forms. From August 13th 1961, the day the Wall was built, the reality of the division of the city is made concrete-solid. Cinema was made the witness of this reality. These pictures, of the Self, of the Other, can be considered as products of both societies, with their own symbolisms, their sociocultural codes and parallel histories. As such, they are indicative of the way Berlin has been shown.Both imageries take part in the construction of a plural urban identity, that sometimes tends towards a shape-shifting hallmark, whose aspects it seems important to question. This PhD in cinematic studies endeavours to describe, analyse and interpret the filmed expressions of this alterity, this singular urban space. At the crossroad of several disciplinary fields and in a geo-centered approach, it offers an essay on cinematic topography.
|
7 |
Le cinéma allemand contemporain en France : la production de l'image d'un autre / Das zeitgenössische Kino in Frankreich : die Produktion des Bildes eines Anderen / Contemporary German cinema in France : producing the image of an otherChartain, Lucile 28 November 2015 (has links)
Notre travail de thèse de sociologie présente le passage du cinéma allemand en France depuis 1990, de sa sphère de production jusqu'à sa sphère de réception individuelle. Il mobilise les études sur la culture de l'École de Francfort ainsi que les apports de la sociologie de la réception, et s'appuie sur une enquête empirique menée auprès d'acteurs de la branche de production allemande et de spectateurs français. La production contemporaine est traversée par des mutations qui convergent pour générer un paysage cinématographique plus diversifié. L'apparition d'une voie médiane entre cinéma commercial et cinéma d'auteur, les « divertissements de qualité », principalement représentés par les films historiques à caractère authentique, favorise une reconnexion du cinéma allemand avec son public local et international. Les instances d'exportation déploient une nouvelle politique de visibilité polarisée autour de cette voie médiane, valorisée en tant que marchandise culturelle. La réputation du cinéma allemand auprès des distributeurs français est revalorisée, mais s'opère selon un mode conformiste qui tend à privilégier les motifs historiques et à exclure les comédies allemandes des écrans français. Cette orientation guide des horizons d'attente spectatoriels en termes de cinéma historique de qualité, crédible et fiable. Cette catégorisation de la germanité filmique mène alors au réinvestissement actif de visions du monde plus ou moins stéréotypées par rapport à l'Autre. Cette réception favorise en outre la matérialisation de phénomènes abstraits, liés à une expérience généralisée de l'altérité, entre germanité et universalité. / This PhD presents the mechanisms of the appearance of German cinema in France since 1990, from its sphere of production to its individual reception. How can contemporary German cinema support new forms of encounter with the Other for French spectators? The analysis draws on the studies of culture undertaken by the Frankfurt School, as well as on contributions from the sociology of cinema and its reception. It also builds on empirical research conducted with major stakeholders : people working in German production on the one hand, and French spectators on the other. Since 1990 the production of German cinema has undergone changes resulting in the creation of a more productive film landscape. The rise in production has led to an increased export of German cinema, notably to France. This is a contradictory development: it has admittedly allowed a diversification in the nature of movies screened, but this diversification has been based on conformist approaches, smoothing out any heterogeneity. The export and advertising of the productions has tended to support historical themes whilst German comedies have been excluded from French screens in a self-fulfilling prophecy. The reception of contemporary German cinema has then led to an active reinvestment in more or less stereotypical worldviews of the Other. The encounter with German cinema has also fluctuated between being an experience of Germany and an experience of the world. The exoticism of German cinema has been too subtle to have any direct impact on the representation of the Other. Its influence has occurred implicitly on intertwined levels: on iconographic images, societal representations, as well as meta-representations. / Die Dissertation aus dem Fachbereich Soziologie stellt die Passagen des deutschen Kinos in Frankreich seit 1990 dar - von der Produktionssphäre bis hin zur individuellen Rezeption. Hierbei bedient sie sich sowohl an den Kulturstudien der Frankfurter Schule als auch an den Beiträgen der Rezeptionssoziologie. Des weiteren basiert sie auf einer empirischen Studie, die die Sichtweise von Akteuren der deutschen Produktionsbranche und französischer Konsumenten analysiert. Die zeitgenössische Produktion zeichnet sich durch diverse Mutationen aus, deren Kreuzung zu einer vielfältigeren Kinolandschaft führt. Die Entstehung einer Schnittmenge aus kommerziellem Kino und Autorenfilmen, die zu einer qualitativ hochwertigen Unterhaltung führt, basiert überwiegend auf Historienfilme mit authentischem Charakter und führt zu einem Rückschluss auf das deutsche Kino auf lokaler und internationaler Ebene. Der Export der Filme, die durchaus als Kulturgut wahrgenommen werden, trägt zu einer polarisierten Sichtweise bei. Das deutsche Kino wird aus der Sicht französischer Händler neu bewertet, bedient sich jedoch dabei einer sehr konformistischen Art und Weise, die dazu neigt, sich an historischen Filmen zu bedienen und deutsche Komödien auszugrenzen. Dies führt dazu, dass der französische Zuschauer, von seinem Nachbarn, qualitativ hochwertige Historienfilme erwartet. Diese Kategorisierung von Deutschtum in Filmen führt zu einer Art Stereotypisierung im Hinblick auf den Anderen. Diese Rezeption fördert wiederum die Materalisierung abstrakter Phänomene, die an einer generalisierten Erfahrung des Andersseins bezüglich Deutschtum und Universalität anknüpft.
|
8 |
Le temps décomposé : cinéma et imaginaire de la ruineHabib, André January 2008 (has links)
Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
|
9 |
Le temps décomposé : cinéma et imaginaire de la ruineHabib, André January 2008 (has links)
No description available.
|
Page generated in 0.0509 seconds