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L'estimation cognitive : analyse des fonctions cognitives sous-jacentes et étude de l'impact du vieillissement normal et de la démence de type AlzheimerCharbonneau, Simon January 2009 (has links) (PDF)
Un consensus se dégage dans la littérature à l'effet que
« l'estimation cognitive », soit la capacité à fournir des solutions réalistes à des problèmes pour lesquels la réponse exacte n'est pas connue, reposerait sur une forte composante exécutive. Il demeure cependant impossible à ce jour d'identifier de manière précise et exhaustive les fonctions cognitives sur lesquelles repose la résolution d'un problème d'estimation cognitive en raison d'écueils méthodologiques. Sur le plan clinique, l'utilisation en neuropsychologie de tests d'estimation cognitive (ou TEC) pourrait s'avérer intéressante puisqu'il s'agit de tests peu encadrants (« open-ended ») qui s'administrent rapidement et se corrigent de manière objective. Des résultats prometteurs ont d'ailleurs été rapportés quant à la capacité de certains TEC à distinguer les personnes âgées sans atteinte cognitive des personnes âgées souffrant d'une démence de type Alzheimer (ou DTA). La présente étude avait conséquemment pour objectif d'élaborer un TEC (le TEC-Montréal ou TEC-M) selon un processus méthodologique plus rigoureux et de le normaliser au Québec. La performance au TEC-M d'un groupe de témoins âgés (n = 93), d'un groupe de témoins jeunes (n = 54) et d'un groupe de patients DTA (n = 15) a ainsi été comparée afin d'étudier l'effet du vieillissement normal et de la DTA sur les capacités d'estimation cognitive. Des corrélations et des analyses de régression ont aussi été effectuées à l'intérieur des groupes témoins âgés et DTA pour déterminer quelles fonctions cognitives sont le plus fortement reliées au rendement au TEC-M. Les résultats obtenus dans le cadre de la présente étude suggèrent d'abord que les qualités psychométriques de la version finale du TEC-M sont adéquates. Ensuite, nos résultats confirment empiriquement que les fonctions exécutives et la mémoire à long terme (principalement la mémoire sémantique) constituent les sphères cognitives les plus fondamentales lors de la réalisation d'une estimation cognitive. Finalement, nos résultats confirment que le vieillissement normal n'a eu aucun impact délétère sur les capacités d'estimation cognitive, le groupe témoin âgé fournissant même en moyenne un nombre significativement moins important de réponses bizarres que le groupe témoin jeune, et que la DTA engendre d'importantes difficultés d'estimation cognitive. Dans le contexte du vieillissement accéléré de la population québécoise qui aura vraisemblablement lieu au cours des deux prochaines décennies, ces résultats confirment la pertinence de l'introduction du TEC-M dans les batteries d'évaluation neuropsychologique en contexte gériatrique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Démence de type Alzheimer, Estimation cognitive, Évaluation neuropsychologique, Fonctions exécutives, Vieillissement.
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Intégrité des composantes prospective et rétrospective de la mémoire prospective dans la maladie d'AlzheimerLecomte, Sarah January 2010 (has links) (PDF)
La mémoire prospective (MP) renvoie au fait de se souvenir d'effectuer une action à un moment particulier dans le futur, comme par exemple, se souvenir du moment d'un rendez-vous ou de prendre ses médicaments à heure régulière. Toute tâche prospective est constituée d'une composante prospective (CP) qui consiste en l'identification d'un moment opportun auquel l'action doit être effectuée et d'une composante rétrospective (CR) qui est nécessaire à la rétention de l'action à accomplir et du moment. Alors que les études s'étant intéressées à la mémoire rétrospective auprès d'une population atteinte de la maladie d'Alzheimer (MA) abondent, très peu se sont intéressées à la MP. Toutefois, il y a des raisons de croire que les processus sous-jacents à la MP seraient particulièrement vulnérables aux atteintes typiques de la MA. Jusqu'à présent les quelques études ayant étudié la mémoire prospective dans la MA ont été confrontées à divers problèmes dont la présence d'effets plancher et le manque de sensibilité des épreuves. Cette étude a pour objectif de vérifier quelles composantes de la MP sont affectées dans la MA. Pour ce faire, nous contrôlons des facteurs reconnus pour influencer spécifiquement la CP, telle la saillance de l'indice prospectif, et la CR, telle la force d'association entre l'indice et l'action prospective. Nous étudions également l'effet de l'implication du participant dans la réalisation d'une action prospective. Cette étude vise aussi à examiner la contribution des déficits de mémoire rétrospective, des fonctions exécutives, de l'attention et de la vitesse de traitement de l'information dans l'émergence des troubles de MP chez les patients atteinte de la MA.
Quarante participants, soit 20 MA et 20 témoins appariés pour l'âge et le niveau de scolarité, prennent part à cette étude. Tous sont soumis à une évaluation neuropsychologique complète et aux cinq tâches de MP élaborées. La tâche de la sonnerie et la tâche de l'enveloppe sont légèrement modifiées de leur procédure originale afin de favoriser l'implication du participant dans la tâche. La troisième, la tâche des visages, a pour objectif de mesurer l'impact de la saillance de l'indice prospectif sur la MP. Les deux dernières tâches (décision lexicale et dénomination) sont des tâches expérimentales ayant pour objectif de vérifier l'impact de la force du lien indice-action sur la performance prospective. Afin de contourner les déficits de MR et de s'assurer que les paires indice-action sont bien encodées, nous utilisons la technique de récupération espacée.
Les résultats montrent que la MP est très affectée dans la MA. Des effets planchers sont par ailleurs observés à la majorité des tâches prospectives et limitent les analyses statistiques possibles. Les résultats indiquent que les CP et CR de la performance prospective sont toutes deux affectées dans la maladie. Par ailleurs, les résultats à la tâche des visages suggèrent que le groupe témoin, et plus particulièrement le groupe MA, bénéficient de l'augmentation, par la couleur, du caractère saillant de l'indice. La tâche de récupération espacée et de décision lexicale a, quant à elle, montré que la force du lien indice-action a un impact bénéfique sur la récupération de l'intention d'action (CR), mais aucun sur la détection de l'indice (CP). La maximisation de l'encodage des paires indice-action via la technique de récupération espacée n'améliore toutefois pas le rendement prospectif global du groupe DTA, car il persiste une difficulté à détecter l'indice prospectif. L'implication du participant dans la tâche prospective ne semble pas avoir d'impact sur la performance prospective des groupes MA et témoins.
Finalement, on retrouve très peu de liens entre la performance prospective et le rendement aux épreuves neuropsychologiques du groupe MA. L'étude des corrélations montre que c'est la mémoire rétrospective qui semble le mieux expliquer le rendement prospectif, alors qu'on observe très peu de corrélations significatives avec le fonctionnement exécutif. Il serait intéressant de bâtir des tâches de mémoire prospective sollicitant beaucoup moins la mémoire rétrospective afin d'examiner la contribution de la mémoire de travail et des fonctions exécutives dans la performance prospective des individus atteints de MA. Par ailleurs, compte de la vulnérabilité de la MP à la MA, il serait très pertinent d'effectuer des études auprès d'une population atteinte de déficits cognitifs légers afin de permettre une plus grande variabilité dans les résultats et d'éviter les effets planchers. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Mémoire prospective, Mémoire rétrospective, Fonctions exécutives, Maladie d'Alzheimer.
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La théorie de l'esprit chez les schizophrènes paranoïdesBoisseau, Émilie 04 1900 (has links) (PDF)
Selon Frith (1992), les schizophrènes paranoïdes présenteraient un déficit de la théorie de l'esprit qui est différent de celui des autres sous-groupes de schizophrènes, soit un trouble du monitoring des intentions d'autrui. Cette thèse vise donc à caractériser la théorie de l'esprit de sujets schizophrènes paranoïdes. Pour ce faire, la performance quantitative et qualitative d'un groupe de 21 sujets schizophrènes paranoïdes a été comparée à celle d'un groupe de 29 sujets témoins, à cinq tests de théorie de l'esprit : les tests des Sous-entendus, des Histoires étranges, des Faux pas, des Conversations et insinuations et de Reconnaissance d'états mentaux complexes. De plus, l'interaction entre la performance aux tests de théorie de l'esprit et à des tests exécutifs a été examinée. Les résultats ont confirmé la présence d'un déficit de la théorie de l'esprit chez les sujets schizophrènes paranoïdes. Sur le plan quantitatif, les résultats ont permis de préciser que ce déficit s'étendait à différentes habiletés de théorie de l'esprit, telles que l'attribution d'états mentaux à partir d'indices verbaux et non verbaux, ou encore l'attribution d'états mentaux cognitifs et affectifs. Sur le plan qualitatif, les résultats ont permis de préciser que ce déficit se manifestait par l'attribution incorrecte d'états mentaux aux autres («surmentalisation»), mais aussi par l'attribution d'intentions malveillantes aux autres. Enfin, les résultats ont démontré que le fonctionnement exécutif des sujets schizophrènes paranoïdes contribuait partiellement au déficit de la théorie de l'esprit en raison de la demande exécutive des tests de théorie de l'esprit, de l'utilisation d'une stratégie différente de traitement de l'information sociale, ou encore d'une stratégie compensatoire.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : schizophrénie, symptômes paranoïdes, théorie de l'esprit, fonctions exécutives.
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Impacts de la condition physique sur les performances cognitives dans le vieillissement normalRenaud, Mélanie January 2010 (has links) (PDF)
Pour plusieurs personnes, le vieillissement s'accompagne d'une diminution des performances cognitives, de la qualité de vie et du bien-être. Toutefois, des études récentes ont montré que certains facteurs environnementaux, tel que maintenir un style de vie actif et faire de l'exercice sur une base régulière, peuvent modérer ces effets délétères du vieillissement (Kramer, Bherer, Colcombe, Dong, & Greenough, 2004). Des études transversales suggèrent que la condition cardiorespiratoire est associée à de meilleures performances cognitives chez les aînés, plus précisément aux tests mesurant l'attention et les fonctions exécutives. De plus, les études d'intervention, dans lesquelles des personnes âgées plutôt inactives participent à un programme d'exercices réguliers à une intensité suffisante pour augmenter leur niveau de condition physique, ont également permis de confirmer la relation entre le niveau de condition physique et la vitalité cognitive (voir Colcombe & Kramer, 2003). Toutefois, bien que ces études tendent à démontrer que les bienfaits de la condition physique sur la cognition sont plus marqués dans le domaine de l'attention et des fonctions exécutives, il demeure difficile de préciser la nature des mécanismes cognitifs (inhibition, activation, alternance, préparation, etc.) qui s'améliorent le plus avec la condition physique. L'objectif de la première étude de cette thèse était de comparer les performances cognitives de personnes âgées en bonne santé présentant différents niveaux de condition physique. Dans cette étude transversale, 110 participants ont complété un test de marche (Rockport one-mile, Kline et al., 1987), ainsi qu'une tâche informatisée de préparation à répondre et une batterie de tests neuropsychologiques visant à mesurer la vitesse psychomotrice, l'attention, les fonctions exécutives et la mémoire, afin d'évaluer la relation entre la condition physique et les performances cognitives. Ces personnes ont par la suite été séparées en deux groupes selon leur niveau de condition physique, évalué au moyen du test de marche (Rockport one-mile, Kline et al., 1987) qui permettait d'estimer leur capacité cardiorespiratoire. Dans chacun des groupes, les personnes âgées de 60 à 69 ans ont été comparé à celles âgées de 70 à 79 ans, afin d'évaluer la relation entre la santé cardiorespiratoire et la cognition en fonction de l'âge des participants. Les résultats de cette étude ont montré que les participants âgés présentant une meilleure condition physique avaient de meilleures capacités à développer rapidement un état préparatoire optimal et étaient capables de maintenir un niveau de préparation plus élevé pour de plus longues périodes de temps. De plus, une interaction significative entre l'âge et la condition physique dans les temps d'exécution, a montré que les participants en moins bonne forme physique plus âgés (70-79) étaient plus lents que les individus avec une meilleure condition physique. Ce dernier résultat suggère que la condition physique pourrait avoir un effet protecteur sur le ralentissement relié à l'âge souvent observé dans l'exécution de réponses motrices. Dans la seconde étude, qui était une étude d'intervention, 50 personnes âgées sédentaires ont été assignées à un groupe d'entraînement physique ou à un groupe témoin. Le principal objectif de cette seconde étude était de préciser les effets d'un programme d'entraînement physique adapté aux besoins des aînés sédentaires sur leurs performances cognitives. Un groupe de 25 personnes âgées a pris part au programme d'entraînement physique de trois mois, à raison d'une heure, trois fois par semaine. Les mesures neuropsychologiques et expérimentales utilisées dans la première étude ont été administrées au début et à la fin du programme d'entraînement physique. Les résultats ont montré une amélioration significative des capacités cardiorespiratoires après l'entraînement (VO₂max estimé à l'aide du test de marche du Rockport one-mile, Kline et al., 1987). Cette amélioration n'a pas été observée chez un groupe contrôle n'ayant pas participé à l'entraînement. Les personnes du groupe entraîné montraient également une amélioration significative dans les épreuves cognitives faisant appel aux fonctions exécutives et au contrôle attentionnel (Stroop, Tour de Londres, tâche de préparation à répondre). Les résultats de ces deux études appuient l'hypothèse selon laquelle les performances cognitives des aînés peuvent être maintenues et même améliorées par la condition physique. Plus spécifiquement, les bienfaits de la condition physique sur la cognition sont plus marqués sur les fonctions exécutives. De plus, les données originales des deux études suggèrent que les mécanismes de contrôle attentionnel qui supportent la préparation temporelle sont sensibles au niveau de condition physique des personnes âgées et peuvent également être améliorés à la suite d'un programme d'exercices physiques. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Condition physique, Fonctions exécutives, Contrôle attentionnel, Préparation à répondre, Vieillissement normal.
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Influence des neuroleptiques sur les fonctions cognitives et la symptomatologie de personnes schizophrènesRémillard, Sophie 11 1900 (has links) (PDF)
Il est reconnu que les patients schizophrènes montrent des dysfonctions cognitives qui affectent principalement l'attention, la mémoire et les fonctions exécutives. Depuis l'arrivée des neuroleptiques (NLPs) atypiques, de nombreux chercheurs se sont penchés sur l'effet de ces traitements sur la performance cognitive de patients schizophrènes comparé aux traitements NLPs typiques. À ce jour, les études évaluatives concernant l'efficacité des NLPs montrent des résultats non homogènes. L'absence de groupe contrôle ou d'assignation randomisée en double-aveugle, la focalisation sur un aspect spécifique du fonctionnement cognitif sur le court terme, ou l'absence d'évaluation des effets des médications concomitantes sur les performances cognitives explique principalement les divergences dans les résultats de ces études. Les trois articles proposés dans le cadre de cette thèse visent à préciser les effets à long terme des NLPs typiques et atypiques sur l'attention, la mémoire épisodique verbale, l'apprentissage procédural et les fonctions exécutives de patients schizophrènes en prenant en compte l'ensemble de ces variables cliniques et méthodologiques. Les performances cognitives d'un groupe de patients schizophrènes traités avec un NLP atypique, la rispéridone, et d'un groupe de patients schizophrènes traités avec un NLP typique, l'halopéridol, ont été comparées à celle d'un groupe contrôle lors de tâches cognitives administrées à 0, 3, 6 et 12 mois. Dans l'ensemble, la rispéridone ne montre pas d'effet supérieur à l'halopéridol sur les fonctions cognitives mettant à contribution les systèmes dopaminergiques méso-cortico-limbiques. Cependant, la rispéridone montre un effet thérapeutique supérieur pour ce qui est de la réduction des symptômes négatifs, ainsi que de meilleures performances que sous traitement halopéridol lors de tâches d'apprentissage procédural. Les généralisations des travaux antérieurs sur les effets des neuroleptiques typiques et atypiques, qui n'avaient pas pris en compte d'évaluer les performances cognitives de patients à celles de sujets contrôles sains, sont limitées dans leur portée et posent problème. Il en va de même avec les travaux qui n'ont étudié que les effets d'une seule drogue à la fois ou l'effet à court terme de ces traitements. Les chercheurs qui se penchent sur les effets des NLPs sur les fonctions cognitives doivent prendre en compte ces facteurs méthodologiques non négligeables afin de tirer des conclusions plus justes.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : apprentissage procédural, attention, dopamine, fonctions exécutives, lecture en miroir, mémoire verbale, neuroleptique, schizophrénie, symptômes extrapyramidaux, symptômes négatifs, symptômes positifs.
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Le rôle de l'inhibition dans la capacité à surmonter des interférences intuitives en sciencesLafortune, Stéphanie 03 1900 (has links) (PDF)
La recherche en didactique des sciences s'intéresse depuis longtemps au processus visant à faire évoluer les conceptions erronées intuitives des élèves : le changement conceptuel. Or, malgré les nombreuses avancées qu'ont permis les recherches dans ce domaine, les conceptions erronées des élèves persistent, particulièrement pour les concepts contre-intuitifs (Giordan, 1998). De récentes recherches pointent vers l'idée que certaines de ces conceptions ancrées pourraient provenir de l'interférence du raisonnement intuitif. De plus, la littérature a déjà établi, en mathématiques, que le fait de donner une réponse correcte allant de pair avec son intuition faisait appel à un processus de raisonnement différent de celui nécessaire pour surmonter des interférences intuitives. En effet, il semble dans ce dernier cas lié à l'activation de mécanismes d'inhibition (Stavy & Babai, 2010; Stavy, Goel, Critchley & Dolan, 2006). Dans ce contexte, la présente étude tient compte de l'apport des neurosciences et de la psychologie cognitive dans l'étude de la capacité des élèves à surmonter leurs intuitions en sciences. Sommairement, cette recherche tente de mieux comprendre le processus de raisonnement des élèves lorsqu'ils sont face à des concepts scientifiques contre-intuitifs. Pour ce faire, une tâche informatisée présentant des stimuli intuitifs et contre-intuitifs (interférences intuitives) autour du concept de masse volumique a été construite. Cette tâche, qui a le potentiel d'être utilisée dans un appareil d'imagerie cérébrale, a été présentée à 684 élèves âgés de 8 à 14 ans. Des données comportementales (temps de réaction, exactitude des réponses) ont été recueillies, puis analysées. Ces données nous indiquent que 1) les élèves prennent plus de temps à surmonter des interférences intuitives qu'à donner des réponses qui vont de pair avec leur intuition; 2) le pourcentage de réponses correctes données aux stimuli contre-intuitifs augmente avec l'âge; 3) le temps de réaction aux stimuli contre-intuitifs réussis diminue progressivement avec l'âge. Ces résultats viennent appuyer l'idée que la maturation des mécanismes cérébraux d'inhibition aurait un rôle à jouer dans le développement de la capacité de surmonter des interférences intuitives en sciences, et laissent entendre qu'il pourrait être pertinent de développer des interventions pédagogiques ayant pour but de développer les fonctions exécutives des élèves (inhibition).
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : masse volumique, règles intuitives, inhibition, temps de réaction, science, apprentissage, fonctions exécutives, interférence intuitive, raisonnement intuitif
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Le logiciel SAVR comme outil descriptif des fonctions exécutives de haut niveau dans le trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité chez l'adulteDelisle, Josée 03 1900 (has links) (PDF)
L'objectif principal de cette recherche consistait à déterminer si les adultes avec un TDAH démontreraient des différences comparativement à un groupe contrôle sur les construits cognitifs mesurés par le logiciel écologique SAVR. SAVR, qui demande un effort cognitif soutenu sur une longue période de temps, mesure quatre construits cognitifs reconnus dans la littérature pour être impliqués dans le bon fonctionnement des activités de la vie quotidienne, soit la planification, la mémoire prospective, la mémoire de travail et la mémoire rétrospective. Trente adultes avec un TDAH (sous-type combiné) ont été comparés à 30 adultes contrôle sur SAVR et sur des épreuves neuropsychologiques pour l'évaluation du TDAH. Ces adultes étaient appariés pour l'âge, le QI, la scolarité et le revenu, ainsi que contrôlés pour l'état anxieux et dépressif. Les résultats indiquent que le groupe TDAH manifeste plusieurs difficultés exécutives sur des tests neuropsychologiques, alors que, contrairement aux attentes, le groupe TDAH s'est montré comparable au groupe contrôle pour le SAVR. Nous croyons qu'une forme de renforcement générée par SAVR et son format de présentation, analogue à celle d'un jeu vidéo, ont permis d'améliorer les capacités d'inhibition chez les adultes avec un TDAH, normalisant ainsi leurs performances. D'autre part, les participants présentant le plus de caractéristiques d'impulsivité ont obtenu de meilleures performances aux épreuves se basant sur une attention diffuse comparativement au groupe contrôle. Cette recherche suggère que l'aménagement des épreuves cognitives peut-être fait de façon à contourner des limites exécutives, maintes fois démontrées, des adultes avec TDAH.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : TDAH, adultes, fonctions exécutives, mémoire prospective, genèse de scripts, planification, mémoire de travail, écologique.
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Les effets de l'intensité d'exercices cardiovasculaires aigus sur le contrôle exécutif de jeunes adultes et d'aînésLabelle, Véronique 11 1900 (has links) (PDF)
De nombreuses études se sont intéressées aux effets de la pratique régulière d'exercices physiques sur la cognition des personnes âgées en raison de son effet modérateur du déclin des fonctions cognitives typiquement associées au vieillissement. Un nombre plus limité d'études a exploré l'effet immédiat de l'intensité d'un effort cardiovasculaire sur la cognition. Ce champ d'études revêt pourtant un intérêt majeur dans un contexte clinique et écologique puisqu'une panoplie de situations quotidiennes requiert une sollicitation concomitante des processus cognitifs et physiologiques (e.g. entretien ménager, monter les escaliers d'un centre commercial tout en cherchant son chemin, etc.). Sur le plan fondamental, ces études pourraient également nous aider à mieux comprendre l'impact direct d'un exercice physique de diverses intensités sur les fonctions cérébrales. Actuellement, les quelques études qui ont tenté d'éclaircir le lien entre l'intensité de l'exercice et la cognition ont principalement été réalisées auprès de jeunes adultes. Malheureusement, elles ne permettent pas de tirer des conclusions claires. Ceci serait possiblement imputable aux grandes variabilités méthodologiques qui touchent quatre aspects fondamentaux soit 1 - l'intensité de l'exercice, 2 - les tâches cognitives utilisées et donc les processus cognitifs sous-jacents, 3 – le protocole d'exercice et 4 - le niveau de condition cardiorespiratoire. Ainsi, l'objectif principal de la première étude de cette thèse visait à explorer, au sein d'un même devis, l'effet de la variation de l'intensité de l'exercice (i.e. léger, modéré, élevé) sur la cognition des jeunes adultes. D'autre part, cette étude visait à clarifier le rôle de certains facteurs confondants suggérés dans la littérature soit le type de tâche cognitive (exécutive versus non exécutive) ainsi que le niveau de condition cardiorespiratoire (plus en forme versus moins en forme). Trente-sept participants âgés entre 20 et 29 ans ont complété l'étude. À la suite d'un test incrémenté, les participants ont été classés, en fonction de critères normatifs, dans l'un des deux groupes de condition cardiorespiratoire (plus en forme versus moins en forme). Par la suite, ils ont réalisé trois périodes d'exercices cardiovasculaires (i.e. 40 %, 60 % et 80 % de leur puissance maximale; PPO) tout en accomplissant une tâche modifiée et informatisée de Stroop comprenant des conditions de dénomination, d'inhibition et d'alternance. L'ordre des périodes a été contrebalancé entre les participants à l'aide d'un carré latin d'arrangement 3X3 (i.e. 40 %, 60 %, 80 %; 60 %, 80 %, 40% & 80 %, 40 %, 60 %). Les résultats de cette étude ont démontré une augmentation du taux d'erreurs dans la condition d'alternance chez tous les participants lorsque l'intensité a augmenté de 60 % à 80 % PPO. Par ailleurs, les individus moins en forme présentaient une variabilité accrue de leur temps de réaction (TR). Ceci suggère que des périodes aigues d'exercice cardiovasculaire peuvent altérer momentanément le contrôle exécutif, et ce, de manière plus marquée chez les individus moins en forme. La seconde étude de cette thèse avait pour but d'évaluer l'impact de l'âge chronologique sur la relation entre des exercices cardiovasculaires aigus et la cognition. Suivant la méthodologie décrite précédemment, trente-sept participants âgés entre 20 et 29 ans ainsi que trente et un individus âgés entre 60 et 70 ans ont complété l'étude. Les résultats obtenus reproduisent les effets de la première étude, soient une diminution des performances dans la condition d'alternance seulement, et ce, uniquement lorsque l'intensité a augmenté de 60 % à 80 % PPO. L'âge ne semble pas avoir eu un effet significatif sur la relation entre les exercices aigus et la cognition dans cette étude. Or, le fait de présenter une meilleure capacité cardiovasculaire était, tel que démontré dans la première étude, associé à une moins grande vulnérabilité face aux effets délétères d'exercices d'une intensité modérée à élevée sur la cognition. Ces résultats suggèrent ainsi que de brèves séances d'exercices cardiovasculaires peuvent momentanément perturber certains aspects du contrôle exécutif et, bien que l'âge ne semble pas avoir un impact majeur sur cette relation, le fait d'être en meilleure forme semble modérer ces effets délétères.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Exercice cardiovasculaire aigu, capacité cardiorespiratoire, contrôle exécutif, lobes frontaux, vieillissement.
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Évaluation de la durée des effets aigus de l'exercice sur la cognitionSt-Laurent, Mélie 08 1900 (has links)
Objectif: Cette étude visait à évaluer les effets aigus d’une session d’exercice aérobie sur la performance à une tâche sollicitant les fonctions cognitives exécutives et à déterminer la durée de ces effets.
Méthode: Quarante-huit participants universitaires ont été divisés en deux groupes expérimentaux et un groupe contrôle. L'intervention expérimentale consistait à 30 minutes d'exercice à une intensité sous-maximale sur tapis roulant. Les deux groupes expérimentaux ont complété la tâche de Stroop soit immédiatement (groupe 1) ou 10 minutes (groupe 2) après la session d’exercice. Le groupe contrôle a complété la même tâche cognitive mais sans pratique d'exercice. Résultats: Les analyses statistiques indiquent qu’il n’y a pas d’effet d’amélioration de la performance cognitive et ce, peu importe le délai d’exécution de la tâche de Stroop suite à l’exercice.
Conclusion : Une seule session d’exercice n’a aucun effet sur les fonctions exécutives. Les limites de l’étude sont présentées en relation avec les résultats obtenus. Les implications des résultats sont discutées en terme de retombées pour les recherches futures. / Objective: The purpose of this study was to evaluate the effects of a brief bout of physical exercise on executive cognitive functions and to determine the duration of these effects. Method: Forty-eight healthy, undergraduate male students were divided into two experimental groups and one control group. The experimental intervention was a 30 minutes aerobic exercise on a treadmill. Both groups completed the Stroop test either immediately after the exercise (group 1) or 10 minutes later (group 2). The control group performed the same cognitive task but without any exercise.
Results: Statistical analyses did not indicate an effect of exercise on cognitive functioning, whether the cognitive task was performed immediately or 10 minutes after the exercise.
Conclusion: One bout of exercise did not influence performance on a cognitive functions task. Results are discussed in terms of methodological limitations and future research implications.
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L’adhésion pharmacologique et les difficultés cognitivesDubreucq, Simon 12 1900 (has links)
L’adhésion au traitement réfère à la mesure selon laquelle un patient respecte la
posologie et la fréquence des prises médicamenteuses telles que prescrites par le médecin pour la durée recommandée. En dépit de nombreux traitements efficaces, la problématique de la non-adhésion demeure omniprésente en médecine, notamment dans les populations psychiatriques. Les patients aux prises avec un trouble de l’humeur ou un TDAH peuvent présenter des déficits cognitifs. Un projet de recherche mené auprès de 52 patients est présenté. Les résultats montrent une association entre les difficultés cognitives telles que perçues par les patients et l’adhésion. Des sous-domaines cognitifs comme la capacité d’inhibition, la flexibilité, la mémoire de travail, la planification et l’organisation de même que la capacité d’initier une action sont particulièrement impliqués. La capacité d’initier une tâche est corrélée avec l’adhésion et tend à la prédire. L’utilisation en clinique de méthodes d’évaluation simples et rapides de la cognition et de l’adhésion permettrait d’identifier ces difficultés. Des interventions visant à améliorer l’adhésion pourraient ainsi être offertes de façon plus ciblée. L’adaptation des interventions au profil de chaque individu est une avenue à explorer davantage pour tenter d’améliorer l’efficacité limitée de celles-ci jusqu’à maintenant. / Adherence refers to the extent to which a patient respects the dosage and frequency of
medication taken as prescribed for the recommended time. Despite the availability of many effective treatments, the problem of non-adherence is ubiquitous in medicine and in the psychiatric population. Patients with mood disorder or ADHD often have cognitive deficits. A research project conducted with 52 patients is presented. Results show that cognitive difficulties as perceived by patients reduce adherence. Areas such as inhibition, shift, working memory, planning and organization and the ability to initiate an action are particularly important. Ability to initiate tasks shows a trend to predict poorer adherence and correlates with adherence. Quick and simple tools permitting the assessment of cognition and adherence in clinical practice could help identify these problems. Targeted adherence enhancing interventions could then be offered to patients with such difficulties. Choosing interventions adapted to the individual on the basis of the specific profile of adherence influencing factors is an avenue which requires further exploration.
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