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Banking on illegitimacy : Logics, disapprobation and inter-organizational relationships in the post-crisis finance industry (2007-2011) / "Banquer" sur l'illégitimité : Logiques, désapprobation, et relations inter-organisationnelles dans l'industrie de la finance en période d'après crise (2007-2011)Roulet, Thomas 19 June 2013 (has links)
Cette thèse explore les antécédents et conséquences de l'illégitimité organisationnelle. Comment l'illégitimité organisationnelle émerge-t-elle? Pourquoi persiste-t-elle? En utilisant une approche fondée sur les logiques institutionnelles, j'étudie la matérialisation d'une catégorie stigmatisée, et comment la variance en termes de désapprobation au sein de cette catégorie peut signaler une certaine proximité vis-à-vis d'une logique de champ, et se révéler bénéfique.Les enjeux que représentent les transferts et manipulations de l'illégitimité favorisent l'apparition d'échanges sociaux dans lesquels les acteurs se rejettent la faute.Ces questions sont étudiées empiriquement dans le contexte de l'industrie de la banque d'investissement aux Etats-Unis dans la période d'après crise, à partir de 2007. Plus particulièrement, j'observe la perception de cette industrie dans la presse écrite. Ce travail de recherche révèle la nature stratégique des évaluations sociales négatives et délivre des enseignements pour la gestion de l'image de l'entreprise et les politiques publiques / This dissertation explores the antecedents and outcomes of organizational illegitimacy. How do organizational illegitimacy emerge? Why does it persist? Using an institutional logis perspective, I investigate the materialization of a stigmatized category, and how variance in disapproval within this category can signal proximity to a field-level logic and yield beneficial outcomes.The stakes of transferring and manipulating illegitimacy set the stage for blame games at the field of organizational level. These questions are examined in the empirical context of the US investment banking industry in the aftermath of the 2007 crisis. I focus in particular on its perception in print media. This work sheds light on the strategic nature of negative social evaluations, and provides implications for corporate image management and policy practice
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Du péché à l'ordre civil, les unions hors mariage au regard du droit (XVIe-XXe siècle)Duvillet, Amandine 25 November 2011 (has links) (PDF)
Cette thèse vise à appréhender la condition juridique des couples non mariés, à travers près de cinq siècles. Le droit canonique du mariage relégua le concubinage à un état permanent de péché, et, au XVIe siècle, le concile de Trente prescrivit des sanctions sévères à l'encontre des concubinaires. Les pères du concile édictèrent des règles encadrant la célébration du mariage. Puis, l'autorité séculière s'arrogea peu à peu la compétence en matière matrimoniale, par les lois et par la jurisprudence. La frontière entre mariage et concubinage était dorénavant strictement établie. Si l'ancien droit ne regarda pas le concubinage comme un délit, il fustigea les bâtards en les soumettant à un statut d'infériorité. Sous la Révolution, la sécularisation du mariage ne remit pas en cause la forme traditionnelle de l'union conjugale, toutefois, les législateurs accordèrent des droits aux enfants naturels reconnus. En 1804, le Code civil ignora absolument le concubinage. Le fondement de la famille était le mariage ; et, les enfants naturels furent, de nouveau, les victimes de la prééminence de l'union légitime. Dés le milieu du XIXe siècle, la rigueur du Code envers la famille naturelle fut atténuée grâce à un courant d'idées progressistes. Puis, au début du XXe siècle, la reconnaissance officielle du concubinage fut opérée par une série de mesures législatives lui conférant des effets juridiques, et la voie vers un pluralisme juridique des modèles familiaux se trouva ouverte.
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L'illicéité pénale / Criminal wrongdoingCecoltan, Veaceslav 08 December 2017 (has links)
Mot propre au langage juridique, l’illicéité signifie la contrariété au droit. Oscillant entre l’illégalité et l’injustice, elle est une catégorie juridique souvent rejetée par les pénalistes. En réalité, l’illicéité aborde les interdits posés par le droit pénal à partir de leurs essences. Elle peut ainsi apparaître inutile et même dangereuse – en droit pénal la contrariété au droit est synonyme d’illégalité et le juge pénal n’a pas à se demander si le comportement poursuivi est en outre injuste. Néanmoins, il convient de ne pas oublier que « même pénale, la loi n’a pas tous les droits » et que les dispositions pénales n’ont pas comme unique destinataire le juge. À l’heure où il est de plus en plus question de regénéralisation et de rethéorisation du droit pénal, l’illicéité mérite en effet d’être placée au centre des réflexions pénalistes, car elle invite à s’intéresser à ce qui est essentiel dans les interdits pénalement consacrés en fonction des besoins et capacités du destinataire principal des dispositions pénales – le profane. En mesure de recouvrir ce qu’on peut réellement attendre d’un non-spécialiste, l’illicéité indique ainsi ce qui doit guider la détermination et la définition des infractions pour que le droit pénal soit légitime et effectif. Dans cette perspective, pour saisir ce que constitue l’essence des interdits pénalement consacrés, il ne suffit pas de se référer aux dispositions pénales mais il faut exploiter entièrement les normes et valeurs révélées par la conscience sociale qui exercent une influence déterminante sur le droit pénal. Car si les repères proprement pénaux ne sont pas en mesure de dévoiler à eux seuls l’essence des interdits, la conscience sociale fournit des critères de justice objectifs et opérationnels adaptés au profane permettant d’aborder adéquatement le droit pénal dans le cadre de l’ensemble normatif dans lequel il s’insère. / Illicitness, a word particular to the legal language signifies the defiance of the law. Oscillating between illegality and injustice, it is a legal category often rejected by French criminal lawyers. In reality, illicitness touches the essence of the prohibitions posed by the criminal law. It can thus appear unnecessary and even dangerous – in criminal law the defiance of the law is synonymous with illegality and the criminal judge does not have to wonder if the continued behaviour is also unjust. Nevertheless, we should not forget that “even criminal, the law does not have all the rights” and that criminal provisions are not only intended for the judge. At a time when it is increasingly a question of re-generalisation and re-theorisation of the criminal law, illicitness merits being placed in effect at the centre of the criminal lawyers’ reflections, for it invites interest in what is essential in the prohibitions enacted as criminal by reference to the main recipient of the criminal provisions – the layman. Able to cover what you can really expect from a non-lawyer, illicitness indicates in this way what must guide the determination and the definition of the offences in order that the criminal law is legitimate and effective. In this perspective, in order to grasp what animates deeply the restrictions laid down as criminal, it is not enough to refer to the provisions but it is necessary also to fully exploit the norms and values revealed by the social conscience which exerts a decisive influence on the criminal law. For if the strictly criminal bench marks are not by themselves able to reveal what gives meaning to the forbidden, social awareness provides the objective and operational criteria of illicitness adapted to the layman to adequately address the criminal law in the framework of the normative set in which it fits.
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Bâtards de princes : identité, parenté et pouvoir des enfants naturels chez les Bourbon (XIVe-milieu du XVIe siècle) / Princes’ bastards : identity, kinship and power of natural children of the Bourbon (14th-mid-16th centuries)Fieyre, Marie-Lise 16 September 2017 (has links)
À la fin du Moyen Âge, les bâtards nobles ont bénéficié d’une situation privilégiée. L’étude de la « maison » ducale de Bourbon (XIVe-milieu du XVIe siècle) montre que cette reconnaissance s’exprime par l’identité, la parenté et le pouvoir conférés aux personnes de naissance illégitime. L’objectif est de mettre en évidence les rouages qui ont favorisé la promotion sociale d’une population née hors mariage. Les enfants naturels bénéficient d’un statut qui leur est propre, s’exprimant à travers des langages identitaires qui les singularisent. Ceux-ci les autorisent également à se revendiquer du lignage paternel qui leur assure un rang social. Les discours produits sur les bâtard.es rejoignent surtout l’attitude de la parenté à leur égard : elle les incorpore tout en les distinguant au sein du lignage. Les enfants nés hors mariage renforcent alors la parenté légitime et concourent à la reproduction sociale de la famille. À travers les fonctions qu’ils exercent, le patrimoine qu’ils possèdent ou les alliances qu’ils contractent, ils soutiennent les ambitions politiques des princes, dans un contexte de restructuration des rapports de force avec la royauté. / At the end of the Middle Ages, bastard children of nobles benefited from a privileged situation. The study of the House of the Bourbon dukes (14th-mid-16th centuries) shows that such recognition was expressed through identity, kinship and the power conferred upon people of illegitimate birth. The objective is to highlight the system which favored the social promotion of a population born outside of marriage. Natural children benefitted from a unique situation, expressed through specific languages of identity. This allowed then to claim paternal lineage as well, which assured them of a certain social standing. The discourses produced regarding bastards are reflected most notably in the attitude towards them based on their ties of kinship, which includes them as part and parcel of the lineage. Children born outside of marriage thus reinforce legitimate kinship and participate in the social reproduction of the family. Through their professional roles, the patrimony which they possess and/or the alliances which they forge, they support the political ambitions of the princes, in a context of the restructuration of power relations with royalty.
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Du péché à l'ordre civil, les unions hors mariage au regard du droit (XVIe-XXe siècle) / From sin to the civil order, unions outside of marriage under the law (XVI-XX century)Duvillet, Amandine 25 November 2011 (has links)
Cette thèse vise à appréhender la condition juridique des couples non mariés, à travers près de cinq siècles. Le droit canonique du mariage relégua le concubinage à un état permanent de péché, et, au XVIe siècle, le concile de Trente prescrivit des sanctions sévères à l'encontre des concubinaires. Les pères du concile édictèrent des règles encadrant la célébration du mariage. Puis, l'autorité séculière s'arrogea peu à peu la compétence en matière matrimoniale, par les lois et par la jurisprudence. La frontière entre mariage et concubinage était dorénavant strictement établie. Si l'ancien droit ne regarda pas le concubinage comme un délit, il fustigea les bâtards en les soumettant à un statut d'infériorité. Sous la Révolution, la sécularisation du mariage ne remit pas en cause la forme traditionnelle de l'union conjugale, toutefois, les législateurs accordèrent des droits aux enfants naturels reconnus. En 1804, le Code civil ignora absolument le concubinage. Le fondement de la famille était le mariage ; et, les enfants naturels furent, de nouveau, les victimes de la prééminence de l'union légitime. Dés le milieu du XIXe siècle, la rigueur du Code envers la famille naturelle fut atténuée grâce à un courant d'idées progressistes. Puis, au début du XXe siècle, la reconnaissance officielle du concubinage fut opérée par une série de mesures législatives lui conférant des effets juridiques, et la voie vers un pluralisme juridique des modèles familiaux se trouva ouverte. / The aim of this thesis is to understand the legal status of unmarried couples, over a period of time extending for nearly five centuries. The canon law of marriage relegated cohabitation to a permanent state of sin, and in the sixteenth century, the council of Trent prescribed severe penalties to punish cohabitation. The fathers of the council enacted rules governing the celebration of marriage. Secular authority then gradually arrogated jurisdiction in matrimonial matters by means of laws and jurisprudence. The line between marriage and cohabitation was now strictly drawn. Although the old law did not consider cohabitation as a crime, it castigated children born outside of wedlock by subjecting them to an inferior status. During the Revolution, the secularization of marriage did not call into question the traditional form of the marital union; however, legislators granted rights to recognized natural children. In 1804, the question of cohabitation was totally absent from the civil Code. Marriage represented the foundation of the family, and illegitimate children were once again the victims of the rule of lawful union. By the mid-nineteenth century, the rigor of the Code toward the natural family was mitigated by a current of progressive ideas. Then, in the early twentieth century, official recognition of cohabitation was brought about by a series of legally-binding legislative measures, and the path to legal pluralism in family matters found an opening.
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