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« Histoire des politiques sociales d’une grande maison de champagne : la Maison Veuve Clicquot Ponsardin (1908-1964) » / The history of social strategies in a big champagne house : Veuve Clicquot (1908-1964)Tesson, Yves 10 January 2013 (has links)
C’est à travers une succession de crises rapprochées : le phylloxéra, les deux Guerres mondiales, la prohibition, la crise de 1929, les grèves de 1936, que s’est constitué dans le champagne un modèle social original. Celui-ci forme le fondement sur lequel l’ensemble des professionnels ont pu bâtir ensuite, dans la seconde moitié du XXe siècle, leur prospérité. La Maison Veuve Clicquot de 1908 à 1964 représente une bonne illustration de ce phénomène. Au cours de cette période, elle met en place un large système de protection sociale pour ses ouvriers. Cette politique s’inscrit alors dans une stratégie de gestion de la main-d’œuvre visant à stabiliser une aristocratie ouvrière au sein de laquelle la culture du métier constitue un élément central. Cette politique sociale sait évoluer et s’adapter à la fois aux changements de la société et de la production. Ainsi, lorsque la mécanisation, mais aussi l’émancipation des travailleurs remettent en cause ce modèle établi, les dirigeants abandonnent le paternalisme pour se tourner vers des relations plus paritaires grâce à l’institution d’un système d’intéressement.Parallèlement à cette politique interne, les négociants développent des politiques sociales vers l’extérieur, au bénéfice de leurs fournisseurs. Il s’agit de fidéliser les vignerons livreurs en leur garantissant une stabilité économique en dépit des aléas importants sur la période des expéditions de champagne. On observe dans ce domaine la même évolution des relations du paternalisme vers une nouvelle forme de paritarisme que manifeste la constitution d’institutions interprofessionnelles de type corporatif. Dans leur genèse, la Maison Clicquot joue un rôle déterminant. / It is throughout a great number of consecutive crises : the phylloxera, the two World Wars, Prohibition, the 1929 crisis, the 1936 strikes, that champagne built its original social model. This social model is the foundation on which the professionals were able to develop their business during the second part of the twentieth century. From 1908 to 196, Veuve Clicquot is a good illustration of this phenomenon. During this period, the firm created a social protection for its workers. This policy was part of a management plan which tried to maintain the stability of workers elite for whom the trade culture was a central aspect. This social policy was able to follow society and production shifts. For instance, when mechanization and workers emancipation appeared, throwing the model back into question, the executive gave away paternalism to introduce new joint relationships (between labor and management) thanks to the institution of a profit-sharing system.At the same time, the champagne houses developed external social policies that were beneficial for their suppliers, the wine growers. The stakes of these social policies were to secure their loyalty and to warrant them an economic stability despite the great variations of the market during the period of champagne sales. The same evolution from paternalism to a new kind of classless relationships, that can be observed in this field of activity, is demonstrated with the constitution of corporate interprofessional institutions. Veuve Clicquot played a decisive part in this setup.
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Le complément de prix dans les cessions de droit sociaux : (ou clause d'earn-out) / No English title availableAnnereau, Dominique 16 December 2015 (has links)
Un chef d'entreprise peut s'adresser à un successeur potentiel, pour le convaincre de la bonne mesure de son œuvre à lui vendre, en liant une partie de son prix aux futures performances de l'entreprise. Cette formule d'intéressement comme composante de prix de vente, nous vient des États-Unis d'Amérique où est utilisée pour la désigner, l'expression «earn out». Le verbe anglais «earn» signifie «gagner» et l'adverbe « out » signifie «dehors». Avec ces deux courts mots, l'un de quatre lettres, l'autre de trois, les anglo-saxons parviennent à dénommer la technique particulière de transmission d'entreprise en société, qui consiste à parier sur l'avenir, en donnant à celui qui est désormais en «dehors» du capital social, l'occasion de participer à la vie et aux « gains » de cette entreprise. Cette modalité de complément de prix, s'exprime dans les accords entre vendeur et acquéreur, par l'introduction d'une clause dite d'earn out. / No English summary available.
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Le plan d’épargne d’entreprise / The company savings planAzzam, Abdelhadi 09 September 2011 (has links)
C’est au milieu du XXème siècle que la participation des salariés reprend un nouveau souffle sous l’impulsion du général de Gaulle. Ainsi dès 1947, celui-ci prône l’idée d’une troisième voix entre capitalisme et communisme. Malgré l’attachement du général de Gaulle à la nécessité de mettre en œuvre cette association du capital et du travail, il peine à élaborer, de façon pratique, son projet de réforme participative. Un consultant, polytechnicien, Marcel Loichot, essaye alors de proposer un modèle opérationnel de participation qui permettra tout à la fois un autofinancement des entreprises et une redistribution du capital au salarié. Il s’agit de permettre aux salariés d’accéder à l’outil de production et ainsi d’accéder au pouvoir dans l’entreprise. Le schéma proposé par Loichot est soutenu par Louis Vallon et René Capitant. Le projet ainsi décrit s’inscrit dans un mouvement appelé « pancapitaliste ».Les projets avancés par le mouvement « pancapitaliste » sont alors soumis à l’analyse de la commission Mathey qui émet de nombreuses réserves. Par ailleurs de nombreuses réticences se forment tant du côté patronal que salarial. Finalement, le 17 août 1967 deux ordonnances mettent en œuvre un dispositif de participation des salariés et qui donne naissance au PEE. Face aux résistances rencontrées, l’ordonnance n° 67-694 met en place un dispositif qui est loin des attentes du projet pancapitaliste. Même si elle comporte déjà quelques écueils, elle constitue toutefois une trame qui peut servir de support à la construction d’un nouveau projet de société. Au fur et à mesure des différentes évolutions législatives, l’ordonnance de 1967 a été très largement revisitée et s’est principalement orientée vers un dispositif de démultiplication du financement des entreprises. L’accès au capital des salariés même s’il demeure potentiellement massif et collectif n’entraîne aucun exercice effectif de pouvoir des salariés. Le PEE contient aujourd’hui toute une série de filtre et d’écran à cet éventuel pouvoir. Par ailleurs, si l’accès demeure massif et collectif, il permet surtout aux salariés aux plus haute rémunérations d’être investis de titres de leur entreprise. On assiste à une bipolarisation du PEE. Ce dispositif rapproche ainsi les cadres des préoccupations des actionnaires mais sans jamais leur conférer aucun pouvoir. Les salariés aux plus faibles rémunérations subissent alors de plein fouet ces rapports de subordination. Le PEE, loin d’avoir construit un nouveau projet de société, a progressivement glissé vers un pur outil de financement de l’entreprise. De même, loin de redonner du pouvoir aux salariés, il répercute avec plus d’intensité les rapports hiérarchiques et aboutit à une sorte de renforcement du lien de subordination juridique. / In the middle of the 20th century, the participation of the employees takes a new breath with the help of general de Gaulle. In 1947, he proposed the idea of a third way between communism and capitalism. In despite of this will of general de Gaulle, it was difficult for him to develop this project into practice. So a polytechnician consultant called Marcel Loichot, then tries to propose an operational model of participation which is at the same time a self-financing companies and a redistribution of capital to the employees The aim is mainly to allow the employees to accede to the production tools and at the same time to accede to the power in the firm.The schema proposed by Loichot is supported by Rene Capitant and Louis Vallon. The project is called the “pancapitalism” movement. This project was subjected to Mathey’s commission which expressed many disagreements with the movement. Besides, a lot of reservations were expressed by the labor unions and the employers. Finally, on 17 august 1967, two ordinances instaure a system of employee participation. Because of the resistances encoutered, the act n° 67-694 adopted is far from the expectations of the project pancapitalism. Even if the act contains some pittfalls, however it is a frame that can be used to support the construction of a new social project.As to the various legislative changes, the act of 1967 was revisited and focused to a scaling system of corporate finance. The acces to the capital by employees, even if it is still potentially massive and collective, does not allow to get an effective exercise power for the employees. Today, the schema authorizes principaly the hight classes of employees to access to the capital of their firm. This last element can be analyse as a polarization of the PEE. The device brings closer those hight classes of employees to the interest of the shareholders but never give them any power. The lower wages will undergo the full force of these relations of subordinationThe PEE, far from building a new social project has gradually shifted to a pure tool of corporate finance. Far from restoring power to the employees, it affects more intensely the reporting relationship and culminates in a kind of strengthening of the legal subordination link.
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Non au gaz de schiste ! : cadrages et débordements de la controverse sur les hydrocarbures non conventionnels en France et au Québec / Shale gas, no! : framing and spillovers of the unconventional hydrocarbon controversy in France and QuebecChailleux, Sébastien 01 December 2015 (has links)
L’analyse de la controverse sur le gaz de schiste en France et au Québec à un niveauintermédiaire (méso) permet de souligner les processus de construction et contestation sociale etpolitique des différents cadrages soutenus par les réseaux d’acteurs en concurrence. Lesdynamiques d’intéressement à l’intérieur et à l’extérieur de l’action publique illustrent lesmultiples scènes et forums dans lesquels se déploie la controverse. L’analyse de la construction dece problème public et ses diverses redéfinitions démontre le rôle central du cadrage politique descontroverses. Les solutions retenues définissent tout autant qu’elles tentent de réduire le risquerelatif à cette nouvelle industrie gazière (face à un risque cadré comme technologique en France,on observe un cadrage sur l’acceptabilité sociale au Québec). Il s’agit alors d’insisterparticulièrement sur la dimension procédurale de problématisation des enjeux au regard du recoursà la participation publique et à l’expertise scientifique. Les multiples acteurs de cette controversesont interrogés : les participants à la mobilisation sociale mais aussi les acteurs de l’industrie et desstructures politiques et administratives, afin de dresser la cartographie de leur position mais ausside leurs discours depuis les prémices de cette nouvelle activité industrielle d’exploration du gaz deschiste (2008) jusqu’aux derniers rebondissements politiques (2015). Cette recherche s’appuie surun corpus d’entretiens qualitatifs (40) mais aussi d’articles de presse écrite (2 400) ainsi que surl’analyse qualitative et quantitative des divers rapports et commissions de travail sur le gaz deschiste. / The analysis of the shale gas controversy in France and Quebec at an intermediate (meso)level stresses the social and political construction and dispute processes of the various framingssupported by contesting actors’ networks. “Interestment” dynamics both inside and outside publicpolicies show the multiple scenes and forums in which the controversy unfold. The analysis ofhow this public problem is built and its various redefinitions shows the core role of politicalframing of controversies. The solutions define as well as they reduce the risk related to this newindustry (a technological risk in France and a frame on social acceptability in Quebec). It is thenimportant to stress the procedural dimension of problematizing the stakes regarding publicparticipation and scientific expertise. This study questions the various actors of the controversy,those of social mobilization, the industry and the political and administrative structures, to mapboth their position and their discourses since the beginnings of the new industrial activity ofexploring for shale gas (2008) to the latest political developments (2015). This study is based on acorpus of qualitative interviews (40), press articles (2 400) and a qualitative and quantitativeanalysis of the various reports and committees on shale gas.
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Intéressement, actionnariat et conflits dans l'entreprise : études sur données d'entreprises françaises / Profit Sharing, Employee Ownership and Conflicts in the Firm : evidences from French FirmsTall, Aguibou Bougobaly 20 June 2016 (has links)
L'idée de base des contrats incitatifs est celle de la réalisation d'intérêts communs provoquant des changements dans le comportement des salariés et l'amélioration de la performance de l'entreprise. Les résultats et les succès de l'entreprise dépendent également du climat des relations professionnelles. Dans ce contexte, l'objectif de cette thèse est de contribuer à la compréhension de la participation financière (l'intéressement et l'actionnariat salarié) et ses liens avec les conflits à partir de données d'entreprises françaises. La recherche sur ces deux thèmes est d'une importance pratique et novatrice. Tout d'abord, il existe au sein de l'entreprise une multitude de types de conflits. Nous nous intéressons principalement aux conflits collectifs. Ensuite, la plupart des études sur les conflits collectifs se concentre uniquement sur les grèves, en ignorant les autres formes d'actions collectives, et très peu d'études font le lien avec les systèmes d'incitations collectives au sein de l'entreprise. Ainsi, ce travail se décompose en quatre études empiriques. La première vise à analyser les différentes formes de conflits au sein de l'entreprise. La deuxième analyse l'effet de la participation financière sur les conflits collectifs. La troisième étude s'intéresse à l'impact de la négociation et de la participation financière sur la résolution des conflits collectifs. Enfin, la dernière examine la performance des entreprises en fonction de la participation financière et des conflits collectifs. Nos recherches reposent sur des outils d'analyse multidimensionnelle et économétriques. L'approche multidimensionnelle fait appel à l'Analyse des Correspondances Multiples et à la Classification Hiérarchique Ascendante.L'approche économétrique fait usage de méthodes d'estimations classiques (OLS,Probit Simple, Probit Multinomial, Probit Ordonné), de modèles à sélection (Heckman), et des techniques d'estimations de modèles récursifs à équations simultanées traitant ainsi les problèmes d'endogénéité et la mixture (quantitative et qualitative) des variables dépendantes (Roodman, Conditional Mixed Process). / The basic idea of incentive contracts is that of achieving common interests causing changes in the behavior of employees and improving firm performance.The firms' outputs and success also depend on the industrial relation climate. In this context, the aim of this thesis is to contribute to the understanding offinancial participation (profit sharing and employee share ownership) and its links with the conflicts using data on French firms. Research on these topics isinnovative and highly recommended. First, there exists within the firm a multitude of types of conflicts. We are primarily concerned with collective conflicts. Most of studies on collective conflicts focuses only on strikes, ignoring other forms of collective actions. Very few studies make the link between collective incentive schemes and collective conflicts. Thus, this work is dividedinto four empirical studies. The first one analyzes the different forms of conflicts within the firm. The second one analyzes the effect of financial participation on collective conflicts. The third study focuses on the impact of bargaining and financial participation on the resolution of collective conflicts. The last one examines firm's performance based on financial participation and collective conflicts. Our research is based on multidimensional analysis and econometric tools. The multidimensional approach uses the Multiple Correspondence Analysis and Ascending Hierarchical Clustering. The econometric approach usesclassical estimation methods (OLS, Probit, Mutinomial Probit, Ordered Pobit),selection models (Heckman), and methods estimating simultaneous and recursive equations, treating the endogeneity problems and the mixture (quantitative and qualitative) of the dependent variables (Roodman, Conditional Mixed Process).
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