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Le "haiku" dans la littérature hispanique / The Haiku in Hispanic literatureBenachir, Hynde 20 October 2016 (has links)
L'objet de cette thèse se situe à la croisée de la linguistique et de la littérature puisqu'il porte sur le haiku dans la littérature hispanique, qu'il s'agit de caractériser en tant que forme poétique dans le contexte littéraire hispanophone et comme « prototype » du bref du point de vue de ses modalités discursives et énonciatives. Traditionnellement associé à la culture japonaise dont il est issu, le haiku se pose comme une des formes poétiques les plus brèves au monde. Avec ses dix-sept syllabes en tout, il oblige à la plus grande rigueur dans le choix des mots, une expression concise et une « condensation » du sens qui en font un poème dense, qu'il faut souvent méditer après sa lecture. Ni le vers ni la rime ne font partie de contraintes métriques du haiku japonais. Son esthétique, influencée par le bouddhisme zen, se veut contemplative, portée par la subjectivité de la voix poétique qui apparaît comme « témoin du monde », ne faisant que retranscrire des faits parfois « insignifiants », souvent triviaux, qui font pourtant le quotidien de tout homme. Dans la poésie occidentale, le haiku n'a pas d'équivalent, tant du fait de sa brièveté que du fait de son esthétique « puriste ». Or, force est de constater qu'il est fortement représenté dans la littérature hispanique contemporaine. Ni l'orientalisme du début du XXe siècle ni les remises en question poétiques débutées par les Modernistes et poursuivie par les Avant-Gardes ne suffisent à expliquer cet engouement des poètes de langue espagnole pour ce poème japonais. En effet, la littérature hispanique s'empare de ce phénomène littéraire dès la publication des premières traductions des anthologies poétiques japonaises dans les années 1910. Il n'y a pourtant aucun lien linguistique entre le haiku et les poètes de langue espagnole. Néanmoins, les premiers recueils de haikus datent également des années 1910, signe qu'il n'y guère de latence entre l'apparition du haiku et son adaptation en espagnol. C’est en partant de ces constats que nous avons tenté par une approche mutli-focale fondée notamment sur l'analyse littérale, de retracer l’itinéraire littéraire et linguistique de cette forme poétique, depuis les rouleaux en papier de riz japonais jusqu'au haiku dit « hispanique ». / The purpose of this thesis is set at a crossroads between linguistics and literature since it is about the haiku in Hispanic literature, which we aim to characterize as a poetic form in the Spanish-speaking literary context and as a "prototype" of the brief from the perspective of its discursive and enunciative terms. Traditionally associated with Japanese culture, in which it takes root, the haiku is one of the shortest poetic forms in the world. With its seventeen syllables in all, it compels to the greatest thoroughness in the choice of words, a concise expression and a "condensation" of the meaning that make it a succint poem, often to be pondered after reading. Neither verse nor rhyme are part of the metrical constraints of the Japanese haiku. Its aesthetics, influenced by Zen Buddhism, aims to be contemplative, supported by the subjectivity of the poetic voice, which appears as a "witness of the world", only transposing facts that are sometimes "unimportant", often trivial, yet nonetheless a part of any person's daily life. In Western poetry, the haiku has no equivalent, owing as much to its brevity as to its "puristic" aesthetics. However, it should be noted that it is strongly represented in contemporary Hispanic literature. Neither the Orientalism from the beginning of the XXth century nor the poetic re-assessments started by the Modernists and carried on by the Avant-Garde movements are enough to explain this enthusiasm of the Spanish-speaking poets for this Japanese poem. Indeed, Hispanic literature took hold of this literary phenomenon as soon as the first translations of Japanese anthologies were published, in the 1910s. There is, however, no linguistic connection between the haiku and Spanish-speaking poets. Nevertheless, the first collections of haikus also date back to the 1910s, which indicates that there was no latency between the appearance of the haiku and its adaptation into Spanish. Starting from these observations, we attempted, through a multi-focal approach notably based on literal analysis, to retrace this poetic form's literary and linguistic path, from the Japanese rice paper rolls to the so-called "Hispanic" haiku.
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John Rupert Firth historien de la linguistique et fondateur de la "London School" / John Rupert Firth historian of linguistics and founder of the "London school"Duvivier-Senis, Angela 18 November 2016 (has links)
Etudié principalement pour ses travaux en phonologie, John Rupert Firth (1890-1960) occupe une place clé en linguistique anglo-saxonne. Il est un représentant éminent des études philologiques qui ont prévalu jusqu’au début du XXᵉ siècle, par sa culture du passé et son attachement à l’histoire des langues etdes sciences, qui font écho à sa formation d’historien. Paradoxalement, il a orienté ces savoirs et expériences vers l’avenir, en donnant une nouvelle impulsion aux sciences du langage en Grande-Bretagne,avec l’avènement de la linguistique en tant que discipline académique. Ses écrits dénotent un horizon de rétrospection très riche dans le temps et dans l’espace. Il s’y inscrit dans la continuité des expérimentations phonétiques du XIXᵉ siècle (Sweet, Bell). Ces références participent à la constitution de ce que l’on nomme la « linguistique firthienne », dont l’objet de la présente thèse est précisément d’étudier les contours. Ses concepts linguistiques (contexte de situation, sens par collocation, colligation ou langue restreinte) et phonologiques (phonesthésie, analyse prosodique) sont étudiés et mis en perspective au fil de cette thèse. Ils s’appuient sur le fonctionnalisme et la transdisciplinarité dans une approche plurilingue où les langues asiatiques jouent un rôle majeur pour la prise de conscience d’un eurocentrisme que l’auteur a cherché à dépasser. Firth est le fondateur de la London School, l’initiateur d’un héritage porté par plusieurs générations de linguistes anglo-saxons (Robins, Halliday, Crystal). Notre étude se donne pour but d’évaluer quelles ont été sa place et sa contribution réelles dans l’histoire des idées linguistiques. / Mainly studied for his work in phonology, John Rupert Firth (1890-1960) played an outstanding role in English linguistics. He stands in line with the philological studies that prevailed up until the beginning of the 20th century through his culture of the past and his commitment to the history of languages and of sciences, both echoing his academic education in history. However, he turned these knowledge and experiences towards the future, giving a new impetus to language sciences in Great Britain and eventually leading to the recognition of general linguistics as an independent academic discipline. His writings show a wide retrospective horizon both in time and space. He defined himself as in continuity with 19thcentury phonological experiments (Sweet, Bell). These references contribute to the formation of what is known as “Firthian linguistics”, whose contours this dissertation aims at defining. His linguistic and phonological concepts (context of situation, meaning by collocation, colligation, restricted languages as well as phonaesthesia and prosodic analysis) are studied here and put into perspective. They rely on functionalism and transdisciplinarity in a multilingual approach where Asiatic languages foster the awareness of a eurocentrism the author tried to overcome. Firth was the founder of the London School,initiating a legacy embodied by many generations of English linguists (Robins, Halliday, Crystal). Our study aims thus at assessing his real place and contribution to the history of linguistic thought.
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PLACE DE L'ATTITUDE NORMATIVE DANS LE DISCOURS EPILINGUISTIQUE. LE LOCUTEUR NON-SPECIALISTE FACE A LA REPRESENTATION DE SES PROPRES PRATIQUES LINGUISTIQUESFavreau, Hélène 20 January 2011 (has links) (PDF)
La langue étant un bien commun partagé par tous les membres d'une communauté linguistique, chaque sujet parlant a une certaine idée de la langue, se fait son idée de sa propre pratique, à l'aune d'une variété standard, normée, dite " de référence ". Ces idées se manifestent le plus souvent au travers du discours tenu par la langue (métalinguistique) sur la langue (épilinguistique) puisque ce dernier véhicule un certain nombre de jugements de valeur que le linguiste, en tant que spécialiste et scientifique habité par un souci d'objectivité et de neutralité, est amené à, sinon les rejeter, au moins les qualifier d'idées reçues, de préjugés, voire d'idéologies. Quelle place occupe aujourd'hui l'attitude normative dans le discours épilinguistique ? Les représentations métalinguistiques du discours ordinaire sont-elles uniquement le fruit d'un jugement porté sur la langue de l'autre ? Si d'un point de vue strictement communicationnel, la nécessité du concept de norme linguistique ne semble plus être à démontrer, sa pertinence pourra néanmoins être questionnée en se plaçant d'un point de vue sociolinguistique, perspective à partir de laquelle l'on est à même de constater que ce concept véhicule également l'idée d'exclusion. Cette recherche abordera donc les notions de variété et de variation, intrinsèquement liées à celle de norme. De plus, il semble que l'attitude normative traduise également une idéalisation de l'objet-langue chez le locuteur lambda. Il sera donc également question des représentations sociolinguistiques -et attitudes qui en découlent- qui concernent la langue et ses usages au sein de la communauté linguistique.
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Le nom et le pronom en ngam, langue sara du Tchad et de Centrafrique / The Noun and Pronoun in Ngam, Sara language of Chad and the Central African RepublicSomte, Madeleine 06 May 2009 (has links)
Dans l'étude présente, nous avons fait une analyse distributionnelle du ngam, langue sara parlée au Sud du Tchad et au Nord de la République Centrafricaine. L'étude s'est subdivisée en cinq parties:
- la phonologie
- une description générale des structures du syntagme nominal
- une description du nom
- un chapitre consacré à l'expression de la qualification en nous basant essentiellement sur la définition de la catégorie des adjectifs qualificatifs
- une étude pronominale
Le verbe ne fait partie de cette étude, elle fera l'objet d'une publication dans un futur proche. L'annexe comprend un lexique et un texte d'illustration.
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Le parler arabe de Salt (Jordanie). Phonologie, morphologie et éléments de syntaxe. /The Arabic Dialect of Salt (Jordan). Phonology, morphology and elements of syntax.Hérin, Bruno 16 June 2010 (has links)
Etude descriptive du parler arabe de Salt en Jordanie. La description couvre des questions relatives à la phonologie, morphologie et à la syntaxe. Le parler de Salt est un parler de type sédentaire, du groupe levantin (sud), proche des dialectes du Horan. Il s'agit de la première description exhaustive d'une variété jordanienne.
Descriptive study of the arabic dialect of Salt in Jordan. The study covers issues in phonology, morphology and syntax. The dialect of Salt is a sedentary variety and belongs to the southern levantine group. This is the first comprehensive description of a Jordanian variety
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Le bilinguisme chez les familles montréalaises d'origine mexicaine : additif ou soustractif?Sierra Salas, Hilda January 2008 (has links) (PDF)
Cette recherche s'inscrit dans le cadre de la sociologie du langage et porte sur le type de bilinguisme des individus en situation minoritaire. Selon Landry et Allard (1990), la vitalité des membres d'une minorité linguistique a un impact sur le vécu langagier et culturel de cette communauté, et par conséquent, sur son développement langagier. Nous nous inspirons du modèle macroscopique des déterminants du bilinguisme additif et du bilinguisme soustractif développé par ces auteurs, pour déterminer le type de bilinguisme des familles montréalaises d'origine mexicaine. Pour réaliser notre recherche, nous avons recueilli des données sur les différents services et ressources en espagnol auxquels les Montréalais d'origine mexicaine peuvent avoir accès. De plus, nous avons fait passer un questionnaire à nos 101 participants (68 adultes et 33 adolescents) pour recueillir des données concernant leur réseau individuel de contacts linguistiques et leurs attitudes vis-à-vis de l'espagnol. C'est à partir de ces informations que nous avons évalué et comparé le type de bilinguisme des parents et de leurs enfants adolescents. Les résultats de notre enquête ont montré que le bilinguisme des parents est de type additif et celui de leurs enfants nés ou arrivés au Canada à un âge préscolaire est de type soustractif. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Sociologie du langage, Bilinguisme additif et soustractif, Espagnol, Mexicain.
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Méthode phénoménologique dans la philosophie du langage du cercle linguistique de PragueBarkova, Iryna January 2008 (has links) (PDF)
Le terme « structuralisme phénoménologique » peut caractériser l'oeuvre du Cercle linguistique de Prague. Influencés au tout début par le formalisme et le fonctionnalisme russes et par l'esthétique tchécoslovaque, les Praguois, au moyen d'une transposition des idées, déterminent très tôt leur orientation méthodologique et développent une branche originale du structuralisme qui manifeste de nombreuses affinités avec la phénoménologie. Ce sont justement ces étapes principales dans l'oeuvre du Cercle de Prague et les points de rencontre du structuralisme fonctionnel praguois et de la philosophie phénoménologique qui seront examinés de façon détaillée dans ce travail. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Philosophie du langage, Phénoménologie, Linguistique, Cercle linguistique de Prague, Philosophie tchécoslovaque, Philosophie russe.
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L'acquisition et le traitement de la morphologie du participe passé du françaisKresh, Sarah January 2008 (has links) (PDF)
Ce mémoire présente une étude du traitement et de la production de participes passés du français L1 par des enfants de six ans et de huit ans et par des adultes. Le but de l'étude est de contribuer à une meilleure compréhension du traitement psycholinguistique de la morphologie flexionnelle en étudiant une langue avec un système verbal qui ne démontre pas un contraste entre la régularité et l'irrégularité aussi tranché qu'en anglais. Nous analysons ces données à la lumière de deux modèles théoriques contrastants: le modèle à mécanisme double proposé par Pinker et divers collègues à différentes époques, et le modèle à réseau de Bybee. Les données ont été recueillies par le biais d'une tâche de décision lexicale auditive et une tâche de production de mots et de pseudo-mots. Les items expérimentaux ont été sélectionnés parmi les participes passés figurant dans la base de données MANULEX, et ils ont été divisés en quatre conditions de flexion (/-e/, /-i/, /-y/ et IR pour tous les autres), et trois conditions de fréquence d'occurrence. Les résultats suggèrent que le traitement et la production font usage des connaissances linguistiques de manières différentes. Pour le traitement les participes en /-e/ et en /-i/ ne démontrent pas d'effets de fréquence, ce qui suggère que leur traitement ne dépend pas directement de la mémoire associative, au contraire des /-y/ et des IR. Pour la production, on observe que le /-e/ est généralisé le plus souvent, mais que le /-i/ est aussi appliqué quand un contexte approprié est fourni. Nous argumentons que ces résultats s'expliquent mieux dans le cadre du modèle à réseau de Bybee, mais ils suscitent d'autres questions, surtout en ce qui concerne les différences entre le traitement et la production de morphologie flexionnelle. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Morphologie flexionnelle, Participe passé, Français, Acquisition, Traitement, Production, Décision lexicale, « Wug » test.
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Le rôle de la catégorisation dans l'utilisation des médianes dans le verbe innuLachapelle, Magali January 2008 (has links) (PDF)
La morphologie des langues algonquiennes permet l'incorporation dans le verbe de morphèmes qui réfèrent à des entités. Ces éléments sont nommés "médianes" en ce qu'ils se situent au centre du radical verbal. Ces médianes peuvent être soit des noms existants, soit être dérivés de noms, soit ne sont reliées à aucun nom. Certaines d'entres elles sont des classificateurs. Ces éléments ont fait l'objet de peu d'études à ce jour. Dans ce mémoire, nous les analyserons du point de vue de la Linguistique Cognitive, école qui s'intéresse au rapport entre la sémantique et la cognition. Les médianes, qu'elles soient de type classificatoire ou non, ont la possibilité d'adopter plusieurs significations. Nous proposons que la catégorisation est d'importance cruciale dans la polysémie des médianes. Les effets de prototype, la métonymie et la métaphore sont les principales opérations de la catégorisation qui permettent cette polysémie. Les effets de prototypes permettent de déterminer le référent des médianes classificatoires. La métaphore permet d'exprimer des idées abstraites en termes concrets. Les métonymies permettent aux médianes non classificatoires de référer à plusieurs entités. À la fin nous, concluons que les opérations issues de la catégorisation permettent l'économie morphologique. Les effets de prototypes empêchent l'incorporation de plusieurs morphèmes en position médiane. La métaphore bloque également l'incorporation de morphèmes. La métonymie permet une économie sémantique en ce qu'elle permet de stocker davantage de sens à partir d'un seul morphème. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Incorporation nominale, Médiane, Catégorisation, Métaphore, Métonymie.
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Analyse de la capacité de segmentation morphologique des mots dérivés par des élèves d'immersion française du primaireSabourin, Chantal January 2009 (has links) (PDF)
La présente étude a pour objectif de vérifier le développement des connaissances morphologiques des élèves de 2e, 4e et 6e en immersion française en Ontario. Nous nous sommes concentrés sur la morphologie dérivationnelle avec un deuxième axe d'étude visant l'exploitation de la notion de congénèrité par ces apprenants, étant donné le partage lexical entre le français et l'anglais. Nous avons fait passer à 196 enfants apprenant le français langue seconde (anglophones en programme d'immersion) et parlant le français comme langue première (franco-ontariens en programme francophone) de trois écoles deux tests de segmentation morphologique visant à étudier les capacités des enfants à manipuler un premier aspect de la compétence morphologique: l'aspect relationnel. De plus, une tâche de lecture et une tâche de vocabulaire ont servi à dresser un portrait plus large des compétences des élèves et ainsi qu'à établir des corrélations entre ces dernières et les compétences morphologiques. Une cinquième tâche de connaissance des bases a été utilisée en tant que contrôle, vue la nature non standardisée de nos outils de mesure. Nos résultats révèlent que les élèves en immersion, malgré des scores significativement inférieurs aux francophones sur le plan global, réussissent mieux à identifié les suffixes dans une situation de non mot, et ce, surtout pour des morphèmes identiques entre le français et leur langue première, l'anglais. L'importance de mieux cerner les forces et les faiblesses en morphologie chez les apprenants de Iangue seconde, en particulier chez les élèves d'immersion, prend tout son sens lorsqu'on considère que l'habileté à reconnaître et à tirer parti de la structure morphologique des mots facilite la compréhension de la langue et, plus particulièrement, le développement du vocabulaire et de la lecture.
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