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Le developpement de l’administration electronique en Afrique : réflexion sur les indicateurs de comparaison internationale à partir de l'exemple du Togo / The development of electronic administration in Africa : reflection on international comparative indicators from the example of TogoSonhaye, Kondi napo 03 December 2015 (has links)
L’administration publique en Afrique commence à se doter d’outils informatiques qui facilitent les échanges et la communication entre administrateurs et administrés. La dématérialisation des documents administratifs gagne du terrain. Elle est suscitée souvent par des injonctions ou des directives des institutions internationales et des certains bailleurs de fonds. La principale réforme de la modernisation des États est la mise en place de l’administration électronique qui se définit comme l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication dans l’administration publique dans le but d’améliorer l’efficacité des services rendus aux citoyens.Plusieurs modèles d’administration électronique sont donc proposés et testés afin d’être implantés dans les États ou les organisations publiques. Les pays en développement comme le Togo, se sont aussi engagés sur la voie de cette modernisation depuis une dizaine d’années avec une diversité d’objectifs. Certains pays d’Europe, d’Amérique ou d’Asie sont déjà avancés avec plus d’une vingtaine d’années d’expérience dans cette réforme. Malgré la disparité des programmes d’administration électronique, de leurs objectifs et de leur maturité (les calendriers ne sont pas les mêmes selon les pays), des procédures d’évaluation internationales aboutissant en général à un classement des pays sont omniprésents. Elles laissent penser qu’il existe un modèle universel d’administration électronique par rapport auquel on mesure l’état d’avancement de tel ou tel pays. Or les indicateurs internationaux sont utilisés pour prendre des décisions qui engagent la réalisation des projets en administration électronique. Il est donc nécessaire d’interroger la validité des ces méthodes. C’est l’objet de cette thèse.Les questions sur l’universalité des modèles consistent à se demander si les indicateurs de classement internationaux en matière de développement numérique reflètent la réalité et si elles prennent en compte tous les paramètres de comparaison supposés définir l’avancement d’un État.L’étude présentée dans la thèse y répond à partir de l’exemple du Togo en confrontant la représentation des acteurs impliqués aux modèles « dits » universels.Ce travail de recherche se structure autour de trois grandes parties. Une première partie aborde les modèles de l’administration électronique et le contexte technologique en Afrique (état des lieux des infrastructures de télécommunication, de réseau de développement des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) et celui de l’administration électronique). Nous montrons ensuite quelques cas atypiques de réussite en Afrique de l’Ouest (Cap-Vert), au Maghreb (Tunisie) et en Afrique Centrale (Rwanda) et analysons leur stratégie.La deuxième partie examine le cas de l'administration électronique au Togo. Elle décrit les bases du développement et la mise en place des fichiers administratifs. Puis expose grâce à deux enquêtes, le point de vue des acteurs impliqués.Elle révèle ainsi une différence entre les priorités de l’administration électronique vue par les acteurs et celles mises en évidence dans les évaluations internationales. La troisième partie analyse les méthodes de comparaison internationales de l’administration électronique en apportant notre réflexion sur la méthodologie de construction des indicateurs à la lumière des études effectuées au Togo. / Administration in Africa has begun to develop information technology tools that facilitate exchange and communication between administrators and citizens. Paperless documentation is being developed in Africa. Sometimes, it is driven by requirements or guidelines of international institutions. E-government is one of the factors of modernization reform of African states. It is defined as the application of new information and communications technology (ITC) in public sector (administration) in order to improve the efficiency of services provided to citizens.In the literature of the subject, there are several e-government models presented and evaluated in the terms of their presence in the states or organizations. Developing countries, like Togo, have taken the road to modernization for ten years, with a variety of objectives. Some countries in Europe, America and Asia have already more than twenty years of experience in this reform. Despite the disparity of e-government programs, their objectives and their advancement (the agendas are not the same in all countries), international assessment procedures in overall ranking of countries are ubiquitous. They suggest that there is a universal model of electronic government which can be apply to measure the progress of any country. But international indicators are used to make decisions that engage in the realization of e-government projects. It is therefore necessary to examine the validity of these methods. This is the subject of this dissertation. The questions of the universality of models lead to investigate whether international ranking indicators in digital development reflect reality and whether they take into account all comparative parameters supposed to define the progress of a state.This dissertation is divided into three parts. The first part discusses the models of e-government and the technological context in Africa, including the statements of places of telecommunication and network infrastructure (facilities and applications, Internet service providers and telephone, etc.), the Information and Communication Technologies (ICT) and e-government. Then, non-typical successful case studies of West Africa (Cape-Verde), North Africa (Tunisia), and Central Africa (Rwanda) are presented.The second part discusses the case of e-government in Togo. It outlines the foundation for the development of e-government in Togo and presents the state of ICT development and the establishment of administrative records. Advantages, disadvantages and challenges of e-government in Togo are discussed as well. After the presentation of the general context in Togo, the methodology and the results of the field study are discussed. The field study was based on interviews with actors involved in the implementation of the e-government in Togo and on observations. The third part deals with the theoretical framework of this research. It analyzes international comparison of methods of e-government by providing a reflection on the methodology of the construction e-government indicators and international assessments in light of studies carried out in Togo.
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La Commission de la capitale nationale et l’Île de Hull : entre identité nationale et conscience régionale (1959-1979)Legris-Dumontier, Sophie-Hélène January 2014 (has links)
Au moment de sa création, en 1959, la Commission de la capitale nationale (CCN) a pour but d’intégrer les villes de Hull et d’Ottawa, cette union devant symboliser, plus largement, celle des deux peuples fondateurs du Canada. Or, ce projet a provoqué d’importants débats politiques à Hull au fil des années. En se voyant ainsi intégrée à la région de la capitale nationale (RCN), Hull perdait une partie de son autonomie. Cette thèse propose une étude de la CCN pendant la rénovation urbaine de l’Île de Hull des années 1960 et 1970 afin d’y cerner le rôle joué par le débat sur la question nationale. Il s’agit d’un élément moteur de l’action de la CCN. En fait, la question nationale se trouve à plusieurs niveaux de la problématique.
Ce sujet peu exploré donne à cette recherche son originalité. En examinant les relations entre les acteurs de la revitalisation du centre-ville, soit la CCN, le conseil municipal de Hull, les regroupements citoyens et le gouvernement du Québec, la thèse opte pour une perspective à la fois politique, institutionnelle et sociale. Un jeu de pouvoir entre les paliers gouvernementaux prend place alors que Hull et Ottawa se disputent les investissements fédéraux. Les citoyens de l’Île de Hull s’engagent dans les assemblées citoyennes et y développent une conscience régionale qui tardait à s’affirmer.
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People for green infrastructure : Exploring participatory initiatives in ParisBozzi, Alberica Domitilla January 2020 (has links)
Since the early 2000s, the city of Paris has launched several greening initiatives with the scope of, among many, strengthening its green infrastructure (henceforth, GI). With the support of the municipality, citizens actively participate in this transformation, for instance by reactivating and managing former wasteland sites, making the streets blossom, covering walls and roofs with plants and creating new micro-ecosystems. But what is their impact? Citizens engaged in selected participatory initiatives along the local GI have been questioned and interviewed to find out more about their projects. Citizens - either alone, in small groups, organised in local associations, start-ups or companies - act for different reasons and do not always know the concept of GI. Questionnaire respondents value their project first of all because it improves their living environment, but also because it facilitates reconnecting with nature and promotes biodiversity. However, their actions are not coordinated as to effectively reinforce GI. In other words, people’s projects spread everywhere and not particularly where they are most needed. Through the revision of local planning and policy documents, as well as interviews with key actors, this work also highlights contradictions between definition, strategies, maps and meanings of the GI in Paris. Some recommendations are provided to expand the ecological and public GI of today into a veritable multifunctional GI through multidisciplinary and participatory approaches. / Sedan början av 2000-talet har staden Paris startat flera grönskande initiativ med syfte attbland annat återinföra naturen i staden och stärka dess gröna infrastruktur (GI). Med kommunens stöd deltar medborgarna aktivt i denna omvandling, till exempel genom att återaktivera och gemensamt sköta tidigare ödemarker, få gatorna att blomma, täcka väggar och tak med växter och skapa nya mikroekosystem. Men vad är deras inverkan? Medborgare som deltar i utvalda deltagande initiativ längs den lokala GI har utfrågats och intervjuats för att ta reda på mer om sina projekt. Medborgare - antingen ensamma, i små grupper, organiserade i lokala föreningar, nystartade företag eller företag - agerar av olika skäl och känner inte alltid till begreppet grön infrastruktur. De som svarar på frågeformuläret värderar först sitt projekt eftersom det förbättrar deras livsmiljö, men också för att det underlättar återanslutning med naturen och främjar biologisk mångfald. Men deras handlingar samordnas inte för att effektivt stärka GI, eller delar av det. Med andra ord, människor som grönar projekt sprids överallt och inte särskilt där de behövs mest. Genom översynen av lokala planerings- och policydokument, samt intervjuer med nyckelaktörer, belyser detta arbete också motsägelser mellan GI-definition, strategier, kartor och betydelser. Vissa rekommendationer tillhandahålls för att utöka dagens ekologiska och offentliga GI till en verifierbar multifunktionell GI genom multidisciplinära och deltagande strategier. / Depuis le début des années 2000, la ville de Paris a lancé plusieurs initiatives de végétalisation pour réintroduire la nature dans la ville et renforcer ses trames vertes et bleues (TVB). Avec le soutien de la municipalité, les citoyens participent activement à cette transformation, par exemple en réactivant et en gérant d’anciennes friches, en faisant fleurir les rues, en recouvrant les murs et les toits de végétaux et en créant de nouveaux microécosystèmes. Mais quel est leur impact ? Les citoyens engagés dans des initiatives participatives sélectionnées le long de la TVB locale ont été interrogés et interviewés pour en savoir plus sur leurs projets. Les citoyens - seuls, en petits groupes, organisés en associations locales, start-up ou entreprises - agissent pour des raisons différentes et ne connaissent pas toujours le concept de TVB. Les répondants au questionnaire valorisent d’abord leur projet parce qu’il améliore leur cadre de vie, mais aussi parce qu’il facilite la reconnexion avec la nature et favorise la biodiversité. Cependant, leurs actions ne sont pas coordonnées pour renforcer efficacement les TVB. En d’autres termes, les projets de végétalisation des citoyens se répandent partout et pas particulièrement là où ils sont les plus nécessaires. À travers l’analyse des documents de planification locaux, ainsi que des entretiens avec des acteurs clés, ce travail met également en évidence les contradictions entre la définition, les stratégies, les cartes et les significations des TVB. Quelques recommandations sont formulées pour faire de la TVB écologique et publique d’aujourd’hui une véritable TVB multifonctionnelle à travers des approches multidisciplinaires et participatives.
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Contribution à la durabilité de la gestion de la biomasse solide en République Démocratique du CongoShuku, Nicolas Onemba 30 August 2022 (has links)
Cette étude porte sur la contribution des acteurs de la biomasse solide (BS) à la durabilité de la gestion de celle-ci en République démocratique du Congo (RDC). La problématique s'articule sur la question centrale suivante : la gestion de la biomasse solide peut-elle favoriser la durabilité de cette ressource énergétique en RDC? À cet égard, trois axes majeurs ont été étudiés pour cerner les facteurs susceptibles de compromettre ou de promouvoir la gestion durable de la BS en RDC : • Les facteurs qui agissent sur la filière de la BS concernant les aspects techniques, allant de la production à la carbonisation, au défournement, à la récolte, au transport et enfin à la commercialisation de ladite ressource en RDC; • Les facteurs liés aux aspects règlementaires concernant le cadre juridique appliqué à la BS en RDC; • Les facteurs en lien avec les aspects organisationnels, institutionnels et ceux de la gouvernance forestière en RDC. Les trois objectifs suivants permettent d'analyser la question de la durabilité de gestion de la biomasse solide :1. Réaliser le diagnostic du contexte et de la pratique de l'utilisation de la BS en RDC en vue de ressortir les facteurs qui contribuent aux forces et faiblesses de cette pratique. De ce fait, l'approche d'analyse stratégique « forces, faiblesses, opportunités, menaces » (FFOM ou SWOT en anglais) a aidé à déceler les maillons qui permettent de définir les conditions et les occasions favorisant les trois piliers du développement durable que sont l'environnement, le social et l'économie; 2. Évaluer le degré de durabilité d'utilisation de la BS actuelle. Cela a conduit à faire une analyse des cadres législatifs, règlementaires et normatifs, ainsi que des aspects organisationnels, institutionnels et modernes de la gestion de la BS en RDC. Par conséquent, une esquisse de la gouvernance de la BS en RDC a été proposée pour stimuler l'analyse des instruments qui traitent des questions de cadres juridiques et coutumiers susceptibles d'influencer ces normes; 3. Proposer des éléments d'amélioration du contexte, de la pratique et du respect de la réglementation de l'utilisation de la BS qui favorisent un modèle de la gestion participative de l'utilisation durable de cette énergie. Pour ce faire, l'étude présente les facteurs de la durabilité de la gestion de la bioénergie et leurs interrelations dans le but de mettre sur pied un modèle de gestion participative de la bioénergie permettant de répondre au développement durable de la BS en RDC. Au regard des axes clés énumérés, la nécessité de faire ressortir un modèle de réponses fiables et palpables avec à la clé la gestion et l'utilisation de la BS respectant les principes du développement durable s'avère indispensable en RDC. De ce fait, le modèle de table de concertation des acteurs de la BS en RDC est élaboré. / This thesis focuses on the contribution to the sustainability of the management of solid biomass (SB) in the Democratic Republic of Congo (DRC). This study revolves around the following central question: Can the management of solid biomass promote the sustainability of this energy resource in the DRC? Three major axes were studied to identify the factors likely to compromise or promote the sustainable management of SB in the DRC: • The factors acting on the SB sector focus on the related technical aspects, ranging from production, carbonization, excavation, harvesting, transport and to the marketing of this resource in the DRC; • Factors related to regulatory aspects concerning the legal framework applied to SB in the DRC; • The factors structuring the organizational and institutional aspects and those of forest governance in the DRC. The three following objectives were analyzed to answer the issue of the sustainability of solid biomass management: 1. Carry out the diagnosis of the context and practice of the use of SB in the DRC to highlight the factors that contribute to the strengths and weaknesses of this practice. The SWOT strategic analysis approach was used to identify the links that define the strengths, weaknesses, opportunities and threats for the three pillars of sustainable development that are environmental, social and economic. 2. Assess the level of sustainability of the actual use of SB with a focus on improving the factors of non-sustainability. This led to an analysis of the legislative, regulatory and normative frameworks, as well as the organizational, institutional and modern aspects of BS management in the DRC. An outline of SB governance in the DRC has been proposed to stimulate analysis of instruments addressing issues of legal frameworks and customary that influence these norms. 3. Propose elements for improving the context, practice, and compliance with the regulations for the use of SB that promote a participatory management model for the sustainable use of this energy source. To do this, the factors of the sustainability of bioenergy management and their interrelationships were presented with the aim of setting up a participatory bioenergy management model to respond to the development of SB in DRC. Regarding the key axes listed above, the need to develop and implement a model of reliable and tangible responses, with the management and use of SB thus respecting the principles of sustainable development, is essential in the DRC. As a result, the consultation table model for SB actors in the DRC is elaborated.
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S'engager pour l'environnement en Arctique : expériences et discours des femmes inuit et sámi en contexte numériqueMarc, Laëtitia 03 October 2024 (has links)
Cette thèse s'intéresse à l'engagement environnemental des femmes inuit et sámi en contexte numérique. Située dans le champ de l'anthropologie de l'environnement, et, plus particulièrement, des changements climatiques, elle documente les expériences, les perspectives et les discours des femmes inuit et sámi engagées publiquement pour l'environnement, et visibles en ligne. L'analyse d'un corpus de données numériques (sites web, articles de journaux, réseaux sociaux, etc.) conjuguée à des entretiens semi-dirigés s'intéresse au processus de construction de l'engagement environnemental en contexte autochtone et numérique. Sur le plan théorique, elle enrichit les réflexions autour de la notion d'engagement environnemental, et des écoféminismes, dans une perspective anticoloniale. Tout d'abord, cette thèse propose un profil des femmes inuit et sámi engagées pour l'environnement en Arctique. Elle montre qu'il s'agit surtout de femmes issues des jeunes générations, et possédant un niveau académique élevé. Ensuite, elle documente les parcours de vie de ces femmes pour déterminer quels peuvent être les catalyseurs de l'engagement environnemental. La proximité avec la nature, la présence de modèles féminins inspirants dans l'entourage et l'expérience des conséquences des changements climatiques apparaissent comme des éléments déterminants pour l'engagement. Cette thèse analyse subséquemment les modes d'engagement favorisés par les femmes inuit et sámi. Elle détermine trois grandes manières de s'engager : professionnellement, bénévolement ou artistiquement. Elle démontre que le numérique peut être à la fois un espace d'engagement pour ces trois modes, mais aussi un mode d'engagement à part entière. L'exemple d'un mouvement de protestation numérique, le mouvement Fosen, est développé au sein d'un chapitre d'étude de cas. Enfin, cette thèse s'intéresse au discours des femmes inuit et sámi en contexte numérique. Il apparaît que ce discours s'inscrit dans une stratégie autochtone qui consiste à défendre une idée binaire des perspectives de la nature : celle des Autochtones, qui se décrivent comme des protecteurs « naturels » de l'environnement, *versus* celle des Allochtones, ancrée dans une perspective capitaliste et utilitariste de la nature. Le recours à une telle stratégie permet de donner du poids à un discours local, en l'inscrivant dans un discours global autochtone face aux changements climatiques, ainsi que de légitimer les activistes autochtones. Le numérique fait partie intégrante de cette stratégie : les femmes inuit et sámi s'approprient un espace dominé par des discours environnementalistes allochtones grâce aux réseaux sociaux ou aux médias, notamment à travers la fabrique d'une autochtonie numérique et d'une identité écologique revendiquée. / This thesis focuses on Inuit and Sámi women's environmental engagement in a digital context. Situated in the field of environmental anthropology, and, more specifically, anthropology of climate change, it documents the experiences, perspectives and discourses of Inuit and Sámi women publicly advocating for the environment, and visible online. The analysis of a digital data corpus (websites, newspaper articles, social networks, etc.) combined with semi-structured interviews focuses on the process of constructing environmental engagement in an indigenous and digital context. On a theoretical level, it contributes to the reflections around the notion of environmental engagement, and ecofeminisms, from an anticolonial perspective. First, this thesis provides a profile of Inuit and Sámi women engaged for the environment in the Arctic. It shows that they are mainly women from the younger generations, and with a high academic level. Then, it documents the life trajectories of those women to determine what may be the catalysts for environmental engagement. Proximity to nature, the presence of inspiring female role models nearby, and the experience of climate change consequences appear to be determining elements for the engagement. This thesis subsequently analyses the modes of engagement favored by Inuit and Sámi women. It determines three main ways of advocating : professionally, voluntarily or artistically. It demonstrates that the digital can be both a space for engagement for these three modes, but also a mode of engagement itself. The example of a digital protest movement, the Fosen movement, is developed in a case study chapter. Finally, this thesis focuses on the discourse of Inuit and Sámi women in a digital context. It appears that this discourse is part of an indigenous strategy which consists of defending a binary idea of the perspectives of nature : that of indigenous peoples, who describe themselves as « natural » protectors of the environment, *versus* that of non-indigenous peoples, anchored in a capitalist and utilitarian perspective of nature. The use of this strategy gives weight to a local discourse, by integrating it into a global indigenous discourse about climate change, and contributes to legitimize indigenous activists. The digital is an integral part of this strategy : Inuit and Sámi women appropriate a space dominated by non-indigenous environmentalist discourses thanks to social networks or the media, particularly through the creation of a digital indigeneity and a claimed ecological identity.
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Besoins et attentes des Cris de Waswanipi pour la protection des cours d'eau et sites associés de l'Eeyou IstcheeHébert, Julie 12 April 2018 (has links)
Les Cris de la Baie-James sont connus au Canada et à l'international pour leurs négociations dans la reconnaissance de leurs droits ancestraux et cela, particulièrement dans les dossiers relatifs à l'exploitation des ressources naturelles de leur territoire, l’Eeyou Istchee. Au Québec, un des principaux objets de discussion est celui concernant l'acceptabilité sociale de l'aménagement forestier en territoire cri. Dans l'objectif d'atteindre un développement durable des ressources sur l’Eeyou Istchee, il est urgent d'intégrer les préoccupations des principaux utilisateurs touchés par les activités forestières. La présente étude se penche plus particulièrement sur la protection des milieux aquatiques et riverains sur le territoire de la communauté crie de Waswanipi. Afin de définir les besoins et attentes des Cris pour la gestion de ces habitats jugés prioritaires, la représentation des cours d'eau et sites associés, selon leur point de vue, était préalablement déterminée. Pour ce faire, une série d'entretiens semi directifs a été réalisée sur 20 différents territoires de trappe (trapline) de Waswanipi. Cinq types de cours d'eau et sites associés ont ainsi été définis soit 1) les cours d'eau du patrimoine 2) les sites communautaires culturels 3) les routes d'eau 4) les sites familiaux et 5) les sites d'intérêts fauniques, divisés en quatre sous-types a) la halte migratoire b) l'habitat de l'orignal c) l'habitat du castor et d) les sites de pêche. La suite des entretiens concernait directement les exigences des répondants pour la protection et l'aménagement de chacune de ces catégories : tout d'abord dans un contexte d'exploitation forestière et puis à travers un projet pour le développement d'une aire protégée qui toucherait le réseau hydrographique du territoire. Dans le premier cas, il apparaît évident que les mesures actuellement utilisées par les aménagistes forestiers pour la protection des milieux riverains et aquatiques n'intègrent pas les besoins et attentes des principaux utilisateurs cris concernés. Leurs recommandations visent la poursuite de leurs activités traditionnelles, autant du point de vue de la protection de la qualité visuelle des paysages que celle des habitats fauniques exploités. En ce qui a trait au développement d'une aire protégée, il est intéressant de constater que bien que la gestion et l'utilisation des traplines se fait d'une manière indépendante par clan familial, une vision communautaire du territoire existe et pourrait permettre la création d'une réserve aquatique d'un seul tenant, acceptée et partagée par les gens de Waswanipi.
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La participation citoyenne comme idéal éthique : intégrer les autochtones aux projets de recherche : le cas de l'Enquête de santé du NunavikPaquette-Dioury, Aisha 16 April 2018 (has links)
Dans le milieu de la recherche en santé autochtone, on fait de plus en plus pression pour que soient mis en place des processus de recherche participatifs. La recherche participative permettrait, entre autres, d'améliorer les relations houleuses entre équipes de recherche et groupes autochtones, et de favoriser le développement d'un pouvoir d'agir (empowerment). Par le passé, des abus de la part de certains chercheurs ont provoqué l'humiliation de groupes autochtones et la méfiance de l'ensemble de ces derniers face à la recherche. Toutefois, les enjeux de santé spécifiques aux communautés autochtones rendent nécessaire la poursuite de recherche et donc impérative la réconciliation entre chercheurs et Autochtones. Le présent mémoire présente l'étude de cas d'une initiative de recherche participative en santé auprès des Inuit: l'enquête Qanuippitaa semble avoir trouvé un moyen d'arriver à cette réconciliation. La mise en place d'un comité consultatif composé d'Inuit et de Blancs et l'embauche de plusieurs Inuit pour la collecte de données ont démontré que la mise en place de mécanismes de participation favorise le développement d'un pouvoir d'agir (empowerment) au sein de la communauté.
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La négociation du pouvoir dans le processus d'empowerment communautaireGingras, Marie-Ève 13 April 2018 (has links)
Au fil du temps, les citoyens québécois ont appris à remettre leur pouvoir dans les mains de gens extérieurs à eux. L'État-providence et le néolibéralisme ont inculqué chez les gens l'idée qu'ils ont dorénavant besoin d'experts pour gérer les différentes sphères de leur vie. Dans les mots d'aujourd'hui, on pourrait employer le néologisme ± désempoweré ¿ pour qualifier le citoyen moyen. L'empowerment est une approche qui émerge de façon importante dans le but de contester cette domination des experts sur le citoyen. Son principal objectif est de sortir le citoyen de son rôle de consommateur de services d'experts et lui redonner son pouvoir sur sa vie. L'approche d'empowerment apporte des pistes de solution pour contrer les effets pervers liés à l'aide professionnelle traditionnelle, cependant, il semble qu'elle soit difficile à mettre en pratique. Le principal problème rencontré s'avère être que le fait de donner du pouvoir aux clients ouvre la porte à toutes sortes de contestations et de conflits qu'il est difficile pour les intervenants des ressources de gérer au quotidien. La présente étude s'intéresse exactement à cette difficulté et se demande : ± Comment se gèrent les situations conflictuelles découlant de la négociation du pouvoir dans les organismes communautaires en santé mentale qui travaillent dans une perspective à d'empowerment communautaire ? ¿. Pour ce faire, seize entrevues semidirigées (huit avec des intervenants et huit avec des clients) et de l'observation structurée ont été réalisées dans quatre organismes communautaires en santé mentale de la région du Saguenay-Lac-St-Jean. L'analyse des données d'entrevue et d'observation montre que le paradigme technocratique de l'empowerment domine encore et que par le fait même, les rapports de pouvoir entre les intervenants et les clients sont inégaux. Somme toute, cette étude aura permis de porter un regard critique sur la pratique de l'empowerment de certains organismes communautaires et alternatifs en santé mentale. De plus, les réflexions suscitées par l'analyse des données recueillies ont donné de bonnes pistes d'intervention pouvant être appliquées afin de mieux favoriser la négociation du pouvoir dans le processus d'empowerment communautaire.
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Évolution de la gestion des formes urbaines sur la Colline parlementaire de Québec : de la rénovation urbaine au nouvel urbanismeDumont, Jean-Philippe 12 April 2018 (has links)
La gestion des formes urbaines sur la Colline parlementaire est au cœur de l'évolution de la ville de Québec. Cette gestion a évolué avec le temps et s'est graduellement adaptée aux fonctions de la ville et aux besoins de ses citoyens. Cette gestion s'opère par le biais de l'interaction entre trois principaux acteurs urbains : les acteurs gouvernementaux et corporatifs ainsi que des mouvements sociaux. Ces acteurs interagissent sur le territoire de la ville et leurs actions contribuent à créer un paysage urbain spécifique. L'acteur gouvernemental (État québécois et municipalité) est particulièrement intéressé par le statut de capitale, qui attribue à Québec une visibilité et un prestige accrus et auxquels il sera particulièrement attentif. Parallèlement aux actions des paliers gouvernementaux, les acteurs corporatifs expriment également leurs besoins en espace urbain pour des immeubles tels des tours à bureaux, de grands hôtels et des édifices bancaires. Préférant la centralité géographique, ceux-ci se sont établis à proximité de la Colline parlementaire, près du lieu de pouvoir du Gouvernement. Les acteurs gouvernementaux utilisent successivement deux types bien distincts de gestion des formes urbaines: la rénovation urbaine, appuyée par les acteurs corporatifs, et le nouvel urbanisme. Durant les années soixante et soixante-dix, la rénovation urbaine a grandement transformé la Colline parlementaire de Québec par des réaménagements qui se sont traduits principalement par la construction d'édifices en hauteur dans des secteurs traditionnellement voués à la fonction résidentielle. La rénovation urbaine a évolué dans un contexte particulier, dans lequel les citoyens aux ressources les plus modestes se retrouvaient concentrés surtout dans les quartiers centraux populaires où les édifices montraient déjà des signes de dépérissement avancé. Durant les années quatre-vingt-dix, la Colline parlementaire de Québec a subi une nouvelle vague de réaménagement. Le nouvel urbanisme amène un vent de renouveau avec des aménagements innovateurs. Faisant également partie de la mouvance nord-américaine, le nouvel urbanisme s'accompagne d'un autre mode de gestion des formes urbaines qui fait sentir sa présence au centre-ville de Québec. Les aménagements urbains qui en résultent sont bien différents de ceux qui prévalaient quelques années auparavant. En effet, il est maintenant entre autre question de percées visuelles, d'éléments de design urbain et même de création d'espaces verts. De plus, une certaine démocratisation du processus de gestion des formes urbaines fait davantage place au citoyen. Les aménagements se font à une échelle plus près du citoyen. La gestion des formes urbaines à Québec a fortement évolué avec le temps. Chaque mode de gestion possédait son modus operandi et s'opérait dans un contexte social et économique propre à sa période. Les éléments de ce contexte étaient de portée agissant à diverses échelles : fonctions et affectation de l'espace urbain de Québec, une trame urbaine très ancienne et possédant des attributs rares; courants urbanistiques oeuvrant à l'échelle de l'Amérique du Nord. Le défi était d'adapter les actions aménagistes au cas spécifique de la ville de Québec. L'interaction entre les différents acteurs a contribué à faire évoluer la gestion des formes urbaines sur la Colline parlementaire dans un contexte particulier où chacun des acteurs possédait son propre agenda et ses priorités. Le résultat de la gestion des formes urbaines est le paysage urbain qu'offre Québec aujourd'hui. C'est de cette évolution dans la gestion des formes urbaines, appréhendée par le biais du rôle des différents acteurs en présence, dont la thèse fait le récit.
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La conservation du Nitassinan : besoins et intérêts des ilnus de MashteuiatshNoury, Céline 17 April 2018 (has links)
Depuis 1996, le gouvernement du Québec s'est engagé à encourager la participation des Premières nations au maintien de la diversité biologique, notamment dans la mise en place des aires protégées. En collaboration avec la communauté ilnue de Mashteuiatsh, cette recherche dégage, en premier lieu, les facteurs contextuels, sociopolitiques, historiques et ontologiques qui interviennent dans la participation et la perception de la communauté à la conservation institutionnelle sur son territoire, le Nitassinan. En second lieu, les besoins et intérêts de la communauté permettent d'identifier les objectifs ilnus dans la conservation de leur territoire, soient la protection de l'identité culturelle, le développement socioéconomique et la pérennité des ressources naturelles. Ils mettent en relief que la conservation ilnue émerge d'une compréhension cosmologique du monde et s'inscrit dans un paradigme socioculturel. Finalement, l'analyse des résultats permet d'explorer trois propositions de ponts entre les objectifs institutionnels et ilnus de la conservation du territoire.
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