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Sur le chemin des écoliers, les politiques en faveur de la marche à pied : le pédibus en France et en Suisse romande : discours, déploiement et pratiques / On the way of schoolchildren, policies supporting walking : the walking school bus in France and French-speaking Switzerland : discourse, deployment and usesPigalle, Éléonore 18 September 2018 (has links)
De nombreux dispositifs visent à orienter les comportements de déplacement vers des alternatives à l’automobile. Parmi eux, le pédibus correspond à un ramassage scolaire bénévole pour accompagner les enfants à l’école à pied. Son institutionnalisation et sa médiatisation illustrent les mécanismes de prise en charge des problèmes publics et la capacité du gouvernement des conduites à fabriquer des discours. Ainsi, le pédibus est présenté comme bénéfique en tout point alors que les études restent parcellaires et nuancées, quand sa pratique est marginale et éphémère. Nous avons proposé une analyse transversale franco-suisse romande compréhensive, associant approches qualitatives et quantitatives, qui repose sur trois pieds : discours, déploiement et pratiques. Nos analyses ont montré que le pédibus s’inscrivait dans une stratégie de communication basée sur la logique du choix modal, mettant l’accent sur la responsabilité individuelle en recourant à la morale, la culpabilité et la pédagogie. Si les promoteurs suisses sont aisément identifiables, en France ils sont plus erratiques et les actions restent isolées. Plus encore, le déploiement du pédibus était soumis à des caractéristiques urbaines et sociales spécifiques. Il est surtout présent dans les espaces résidentiels aisés, ceinturés par des voies de circulation, questionnant sa définition comme solution alternative à l’automobile. Un profil spécifique d’usagers a été mis en évidence, suggérant qu’il existerait des dispositions sociales en faveur du pédibus. Ce dernier est davantage perçu comme pratique, éducatif et rassurant pour pallier certaines défaillances politiques, que comme un déplacement sanitaire et écologique / Many objects aim to guide spatial behaviours towards alternative to the car. Among them, the walking school bus (WSB) is a school transport under the supervision of volunteers to escort children to school on foot. Its institutionalisation and its media coverage illustrate the mechanisms of handling contemporary public problems and the capacity of actors of the government of behaviour to make up the discourse. Thus, the WSB is presented as beneficial in every way whereas research remains fragmented and nuanced, when the practice is marginal and short-lived. It is in this context that we suggested a comprehensive analysis of both France and French-speaking Switzerland combining qualitative and quantitative approaches, based on three elements: promotional speeches, effective deployment and WSB usages. Our analyses showed that the WSB was inserted in a communication strategy based on the logic of modal choice, emphasising individual responsibility, referring to morality, guilt and pedagogy. While Swiss promoters are easily identifiable, in France they are more erratic and their actions remain isolated. Our results also showed that the practice of the WSB was dependent on specific urban and social characteristics. On the one hand, it is especially present in wealthier urban neighbours, cordoned off by roads, questioning the definition of WSB as an alternative solution to car use. On the other hand, a specific user profile was highlighted, suggesting that there exists social provisions in favour of collective commitments such as WSB. It being perceived more as a practical, educational and reassuring mean to remedy policy failures, than as a healthy and green mode of travel
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Relations entre des dynamiques territoriales et la construction de compétences : les territoires ne sont plus ce qu'ils étaient !Leclercq, Françoise 01 July 2007 (has links) (PDF)
Les nouvelles dynamiques de développement local questionnent les politiques publiques, dédiées à la construction des compétences d'un système productif territorial. A partir d'une patiente investigation, qui nous amène à construire la scénarisation d'une aventure territoriale d'une vingtaine d'années, nous avons recherché comment les acteurs d'un territoire, qu'on pourrait qualifier de " territoire menacé de perdre ", s'engagent collectivement dans une stratégie plus ou moins explicite de ''trajectoire pour gagner'' exprimée en terme de ''développement durable''. Pour ce faire, trois clefs de lecture de l'historiographie d'une performance locale (territoire, compétence, espace industriel) sont conjuguées avec l'analyse des systèmes d'acteurs (encastrements de leurs trajectoires dans différents projets) et leurs modes d'appropriation de dispositifs qui ne relèvent pas du local. L'étude de la construction du Génie Naval de Saint-Nazaire, autour de l'organisation des réseaux et des dispositifs qui l'aident à se structurer, nous fait suivre le cheminement de ce système productif, notamment, au bénéfice des PME. Mais, on ne peut comprendre la construction d'un système productif local, si on ne l'inscrit pas dans une dynamique territoriale plus large. Entre le local et le mondial, il y a l'intermédiation d'autres échelles territoriales. Entre la Métallurgie et les autres secteurs d'activités, il y a de nombreuses passerelles et de nombreux " passeurs " dans un territoire qui apprend des démarches partenariales, basées sur des projets collectifs. Ces projets développent progressivement une culture collective territoriale et des formes d'intervention qui opérationnalisent progressivement le contenu de la gouvernance territoriale industrielle. Pour se développer, les territoires ont besoin de la dimension d'un projet partagé, appuyé sur les réalités du vécu des hommes et de leurs activités. Le local n'est pas un terrain passif et peut inspirer les dispositifs nationaux et européens. Nos résultats apportent des clefs d'une lecture de la trajectoire industrielle d'un territoire.
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L'impact d'une politique publique agricole européenne sur les acteurs et les territoires ruraux français<br>Etude de l'application du programme français de développement rural dans six territoires rurauxTchekemian, Anthony 20 November 2008 (has links) (PDF)
Cette thèse étudie les impacts de l'application d'une politique publique agricole européenne sur les acteurs de la sphère rurale et agricole et sur les territoires ruraux. Concernant les acteurs, il ressort que le programme français de développement rural favorise les démarches collectives territoriales. Les acteurs, très dépendants des aides de la Politique Agricole Commune, adoptent des stratégies et des comportements différents afin d'assurer le maintien de leurs activités et de leurs revenus. Ainsi les exploitants ont majoritairement une vision à court terme de leur exploitation et ont des difficultés à se projeter et à remettre en question leurs modes de fonctionnement. Le programme incite les exploitants à développer des activités nouvelles liées à la multifonctionnalité et à renforcer la fonction paysagère des territoires ruraux français. Le zonage du programme permet aux acteurs d'appréhender différemment les territoires ruraux en apportant un nouveau référentiel. Enfin, par ses priorités et mesures, le programme tend à faciliter la cohabitation entre les territoires urbains et ruraux en orientant les acteurs vers la prise en compte de la demande sociale.
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Les politiques locales de sécurité en France et en Italie. Une comparaison des Villes de Lyon, Grenoble, Bologne et Modène.Germain, Séverine 28 November 2008 (has links) (PDF)
La thèse repose sur une comparaison des politiques locales de sécurité menées en France et en Italie, à partir de l'examen de quatre cas d'étude : Lyon, Grenoble, Bologne et Modène. La recherche se fonde sur le constat d'une implication croissante des municipalités dans la gestion de la sécurité des biens et des personnes, aux côtés de l'Etat, au cours des quinze dernières années, en France comme en Italie. La thèse examine ainsi les politiques menées, par les Villes françaises et italiennes, entre 1997 et 2006.<br />La première partie de la thèse explicite les mécanismes de réinvestissement du domaine de la sécurité par les municipalités, en France et en Italie. Ce processus résulte essentiellement de la conjonction de l'émergence d'une demande sociale de sécurité portant sur la régulation des lieux collectifs et d'une attention limitée des services de l'Etat à ces problèmes.<br />La deuxième partie présente le contenu de l'action publique mise en œuvre par chacune des Villes. L'analyse révèle la permanence d'interventions des municipalités relevant de la « prévention sociale » traditionnelle, auxquelles viennent s'ajouter – et non se substituer – des mesures relevant de la « prévention situationnelle ».<br />La troisième partie détaille le processus d'institutionnalisation de la « sécurité urbaine » à l'échelle municipale. Il s'agit notamment, pour les municipalités, de placer dans leurs organigrammes respectifs des intermédiaires, capables de dialoguer avec des professionnels aux identités antagonistes (les acteurs socio-éducatifs et les praticiens de la sécurité) afin d'assurer une coordination de leurs interventions.
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De l'Eurocorps à une armée européenne ?<br />Pour une sociologie historique de la politique européenne de sécurité et de défense (1991-2007)Deschaux-Beaume, Delphine 05 December 2008 (has links) (PDF)
Cette thèse porte sur la construction, la pratique et les usages de la Politique Européenne de Sécurité et de Défense depuis les années 1990. Elle étudie en premier lieu la genèse de la politique européenne de défense en prenant en compte tant les facteurs conjoncturels comme fenêtre d'opportunité politique (la fin de la guerre froide, conflits balkaniques, réforme de l'OTAN) que structurels, en l'occurrence le cadre de socialisation de la coopération militaire franco-allemande. La thèse démontre le rôle d'entrepreneurs politiques joués par Mitterrand et Kohl, relayés ensuite par les services diplomatiques européens. Dans un second temps, la thèse analyse la construction de la politique européenne de défense comme une configuration sociale spécifique au sein de la construction européenne. Cette configuration nouvelle, dotée d'organes propres et régie par l'intergouvernementalisme, interfère avec les configurations nationales de politique étrangère et de défense structurées sur le temps long, en modifiant les jeux d'interdépendance entre les capitales et Bruxelles, et entre les différents groupes d'acteurs concernés (en l'occurrence avant tout les militaires, et les diplomates et acteurs civils de la Défense). De plus, la configuration PESD est largement affectée par le poids de la socialisation tant nationale que professionnelle et organisationnelle des acteurs, qui influence leurs pratiques et leurs représentations de cette politique. Ce nouvel espace social fait l'objet d'un investissement différencié par les principaux acteurs qui la font fonctionner. Enfin, le poids des représentations nationales de sécurité joue à un niveau macro comme un obstacle pour la PESD, ce qui soulève dès lors des enjeux de légitimation pour elle. Finalement, la PESD ne vise pas à construire une armée européenne, mais remplit des fonctions latentes de substitut politique et symbolique au moins aussi importantes, si ce n'est plus, que ses fonctions manifestes de réactivité aux crises. La PESD contribue ainsi à construire politiquement le rôle d'acteur international de l'UE en matière de sécurité.
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Les conditions d'une concertation productive dans l'action publique locale : le cas des plans de déplacements urbains.Louvet, Nicolas 09 May 2005 (has links) (PDF)
Evaluée dans son intensité démocratique (information – consultation – négociation), la concertation est critiquée pour son ambiguïté. Les autorités en regrettent les effets de blocages, les usagers-citoyens la taxent d'alibi. L'enjeu d'une analyse de la concertation dans l'élaboration des Plans de déplacements urbains était d'abandonner cette posture de dénonciation en cherchant à savoir non à qui profite cette concertation mais ce qu'elle produit.<br />Premier résultat, c'est lorsque la participation s'effectue en amont qu'elle s'avère productive, qu'elle modifie la donne. Second résultat : une concertation « ciblée » – l'autorité organisatrice dialogue avec les associations sélectionnées a priori – pondère le discours technico-politique alors qu'une concertation « révélée » – le processus fait émerger des participants inattendus – ajoute au programme de nouvelles thématiques.
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« Les politiques publiques dans la création et le financement de Start-up en France, une évaluation du concours national d'aide à la création d'entreprises de technologies innovantes »Le Gloan, Caroline 19 December 2007 (has links) (PDF)
Cette recherche s'inscrit dans une démarche originale d'évaluation de politiques publiques en France à travers l'étude du concours national d'aide à la création d'entreprises de technologies innovantes (crédit incitatif issu de la Loi sur l'Innovation du 12 Juillet 1999). <br />Son efficacité est évaluée sous l'angle de la qualité de son ciblage et de l'information qu'il procure aux autres agents (notamment les investisseurs) en s'appuyant sur le concept de quality certification (ou label public). <br />Le travail empirique se base sur le traitement statistique d'un échantillon de 500 entreprises créées sur la période 1999-2006, sur une étude de cas portant sur 11 entreprises issues du concours ayant réalisé une forte levée de fonds sur le marché du capital risque, et sur une enquête de satisfaction auprès d'une vingtaine d'investisseurs. <br />Les résultats mettent en valeur l'impact positif de ce financement public en termes de ciblage, de performance des bénéficiaires, d'effet de levier financier et d'efficience systémique. Mais la viabilité des entreprises créées reste incertaine et la quality certification est insuffisante auprès des différents partenaires financiers. Dans un contexte institutionnel encore peu favorable, la pluralité et la forte décentralisation de l'intervention publique est plus largement pointée tout comme les déterminants et barrières à la croissance et au financement des Jeunes Entreprises Innovantes. Des préconisations méthodologiques, pratiques et politiques sont enfin formulées.
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Évaluation d'une politique publique sectorielle de lutte contre les exclusions : le cas de la classe de troisième d'insertionCambon, Sandrine 21 November 2005 (has links) (PDF)
Depuis 1975, l'expression de "collège unique" est régulièrement évoquée pour décrire le premier cycle de notre enseignement secondaire. Fonctionnent pourtant, depuis 1992 et pour les élèves en difficulté, des classes nommées troisième d'insertion, ni vouées à l'enseignement général, ni assimilables à celles de l'enseignement adapté. A la croisée de problématiques politiques, historiques, économiques et sociales, cette étude tente d'articuler chacun de ces domaines, le public concerné par le dispositif de troisième d'insertion, placé au centre de ces questions, étant à la fois issu d'un milieu défavorisé et en échec scolaire. La réflexion qui s'ensuit demande simultanément une recherche portant sur le concept d'insertion, du nom de la classe étudiée, ainsi qu'une autre portant sur l'analyse des politiques publiques dans un contexte de décentralisation faisant des établissements scolaires des unités pertinentes de diagnostic et de remédiation.
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Les politiques publiques de paysage et de patrimoine : un outil de gestion des territoires. Le cas du marais Vernier (Eure) et des coteaux de La Roche-Guyon (Val d'Oise)DUMONT-FILLON, Nathalie 18 March 2002 (has links) (PDF)
Dans des territoires français en mutation pris en charge par les pouvoirs publics, des politiques publiques de paysage et de patrimoine voient le jour afin de réduire le décalage entre l'évolution du territoire passée ou prévisible et les paysages souhaités. Elles s'appuient sur des textes juridiques et sur la compétence d'architectes-paysagistes pour encourager ou décourager des dynamiques en cours et certains acteurs jugés nuisibles ou utiles. Cette étude pluridisplinaire analyse les politiques du point de vue des espaces et de la relation de la société à ceux-ci. Par l'analyse comparée des deux sites français,sont montrés comment le classement de site (loi du 2 mai 1930) a permis de bloquer des paysages indésirables, comment les chartes de paysage des parcs naturels régionaux (loi du 8 janvier 1993) induisent un bon comportement et comment le projet de classement de réserve naturelle (loi du 16 juillet 1976) s'appuie sur les scientifiques en étendant l'accès au public. Les représentations artistiques et littéraires jouent un rôle dans ces processus en tant qu'éventuels modèles de référence : abondantes et anciennes dans un site, elles sont rares et récentes dans l'autre (le marais), là où à l'inverse les pratiques et les représentations sociales sont les plus personnelles et diversifiées. L'urbanisation, l'enfrichement, l'industrialisation sont rejetés au nom de la non-banalisation des espaces soumis à une pression urbaine. En fin de compte, cette thèse met en évidence une modification des rapports entre la société et ses espaces avec le contrôle ou l'anticipation des évolutions par les textes juridiques et les acteurs locaux.
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L'action culturelle mise à nu par ses métiers (1788-1988)Mathieu, Isabelle 30 November 2009 (has links) (PDF)
L'action culturelle a fait l'objet de nombreux travaux, notamment dans ses relations avec la ou les politique(s) de la culture, ou encore à travers l'étude théorique et pratique d'un de ses modes opératoires privilégiés, la médiation culturelle. Entre ces deux champs de recherche, les acteurs culturels, en tant que groupe professionnel, n'ont jamais suscité d'étude spécifique, ni en sociologie des professions, ni en sciences de l'information et de la communication. Le présent mémoire se propose d'explorer cette question de la professionnalité des acteurs culturels, particulièrement en ce qu'ils contribuent à la mise en œuvre de la médiation. Après avoir fait le constat que ces praticiens forment un ensemble aux contours extrêmement flous qui ne permet pas de définir une profession homogène et structurée, il convient de s'interroger sur les raisons de cette absence de professionnalité. Révélateur d'un déficit de légitimité sociale pour une activité dont les liens avec l'accomplissement du processus démocratique sont affirmés haut et fort, ce phénomène renvoie aux fondements de la construction de la doctrine républicaine française. Dès lors s'impose une double exploration, synchronique et diachronique. Celle-ci fait apparaître, à l'intersection de deux autres champs professionnels qui contribuent également à la démocratie - l'enseignement et le journalisme - comment les acteurs culturels ont échoué à construire un territoire professionnel autonome. Écartelés entre les exigences des principes fondamentaux de la liberté d'expression et de la liberté de conscience, entre leur dépendance vis-à-vis du champ artistique et l'absence d'espace public susceptible d'être le cadre d'une véritable médiation, ils constituent, au sein d'un secteur culturel hypertrophié mû par des principes parfois contradictoires, un ensemble de fonctions en forme de chaîne, dont la porosité des différents maillons entre eux interdit la définition tant d'une professionnalité que d'une profession.
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