• Refine Query
  • Source
  • Publication year
  • to
  • Language
  • 128
  • 6
  • 5
  • 3
  • 1
  • Tagged with
  • 168
  • 168
  • 62
  • 60
  • 48
  • 46
  • 41
  • 41
  • 31
  • 30
  • 26
  • 25
  • 23
  • 21
  • 20
  • About
  • The Global ETD Search service is a free service for researchers to find electronic theses and dissertations. This service is provided by the Networked Digital Library of Theses and Dissertations.
    Our metadata is collected from universities around the world. If you manage a university/consortium/country archive and want to be added, details can be found on the NDLTD website.
151

Historical Consciousness and the Construction of Inter-Group Relations: The Case of Francophone and Anglophone History School Teachers in Quebec

Zanazanian, Boghos 08 1900 (has links)
Cette thèse s’intéresse aux effets de la conscience historique sur les négociations de l’ethnicité et la structuration des frontières intergroupes chez les enseignants d’histoire nationale au Québec. L’ambiguïté de dominance ethnique entre Francophones et Anglophones contextualise la façon dont les enseignants de ces groupes historicisent les significations du passé pour se connaître et s’orienter « ethniquement. » Selon leurs constructions des réalités intergroupes, ils peuvent promouvoir la compréhension intergroupe ou préserver une coexistence rigide. Le premier article théorise comment les capacités à historiciser le passé, ou à générer des formes de vie morales pour une orientation temporelle, soutiennent la construction de l’ethnicité. En développant un répertoire des tendances de conscience historique parallèles et égales afin de comprendre les fluctuations dans le maintien des frontières ethniques, l’article souligne l’importance de la volonté à reconnaître l’agentivité morale et historique des humains à rendre les frontières plus perméables. Le deuxième article discute d’une étude sur les attitudes intergroupes et les traitements mutuels entre des enseignants d’histoire Francophones et Anglophones. Alors que la plupart des répondants francophones sont indifférents aux réalités sociales et expériences historiques des Anglo-québécois, tous les répondants anglophones en sont conscients et enseignent celles des Franco-québécois. Cette divergence implique une dissemblance dans la manière dont les relations intergroupes passées sont historicisées. La non-reconnaissance de l’agentivité morale et historique des Anglo-québécois peut expliquer l’indifférence des répondants francophones. Le dernier article présente une étude sur la conscience historique des enseignants d’histoire francophone à l’égard des Anglo-québécois. En mettant le répertoire de conscience historique développé à l’épreuve, l’étude se concentre sur la manière dont les répondants historicisent le changement temporel dans leurs négociations de l’ethnicité et leurs structurations des frontières. Tandis que leurs opinions sur l’« histoire » et leurs historicisations des contextes différents les amènent à renforcer des différences ethnoculturelles et à ne pas reconnaître l’agentivité morale et historique de l’Autre, presque la moitié des répondants démontre une ouverture à apprendre et transmettre les réalités et expériences anglo-québécoises. La dépendance sur les visions historiques préétablies pour construire les réalités intergroupes souligne néanmoins l’exclusion de ce dernier groupe dans le développement d’une identité nationale. / This three-article thesis looks at the effects of historical consciousness on the negotiation of ethnicity and the structuring of group boundaries among national history teachers in Quebec. The province’s ambiguous ethnic dominance between Francophones and Anglophones sets the stage for revealing how teachers from Quebec’s parallel history classrooms historicize meanings of the past for ethno-cultural awareness and agency. Depending on how inter-group realities are constructed, these educators can either promote inter-group comprehension or preserve rigid co-existence. The first article theorizes how social actors’ differing capacities to historicize the past, or to generate moral life patterns for temporal orientation, underlie their negotiations of ethnicity and agency toward the “significant Other.” By developing a repertory of parallel and equal tendencies of historical consciousness for grasping fluctuations in ethnic boundary maintenance, the article moreover argues how social actors’ willingness to recognize human moral and historical agency is central to group boundary porosity. The second article discusses the findings of an exploratory study conducted on inter-group attitudes and mutual in-class treatments between Francophone and Anglophone educators in Montreal national history classrooms. Whereas most Francophone respondents are indifferent to Anglo-Québécois social realities and historical experiences, all Anglophone ones know and transmit those of the Franco-Québécois to their students. Mirroring each group’s sociological status, this divergence implies a dissimilarity in how past inter-group relations are historicized. Possible non-recognition of Anglo-Québécois moral and historical agency moreover explains the prevalent indifference among Francophone respondents. The last article touches upon an in-depth study conducted on Francophone national history teachers’ historical consciousness of the Anglo-Québécois. By testing my aforementioned repertory, the study analyzed how respondents historicize temporal change when negotiating ethnicity and structuring group boundaries. While their views on “history” and their historicizing of different thematic contexts overwhelmingly lead respondents to reinforce ethno-cultural differences and to not recognize human moral and historical agency, half of them nonetheless demonstrate openness to learning about and transmitting Anglo-Québécois social realities and historical experiences. Despite such willingness, reliance on pre-established historical visions for constructing inter-group realities nevertheless highlights the exclusion of the latter when respondents set out to develop a national identity among students.
152

Inventing interventions : strategies of reappropriation in Native American and First Nations literatures

Henzi, Sarah 10 1900 (has links)
Ma thèse de doctorat, intitulée Inventing Interventions: Strategies of Reappropriation in Native and First Nations Literatures traite du sujet de la réappropriation de la langue anglaise et de la langue française dans les littératures autochtones du Canada et des États-Unis, en tant que stratégie d’intervention de re-narration et de récupération. De fait, mon projet fait abstraction, autant que possible, des frontières nationales et linguistiques, vu que celles-ci sont essentiellement des constructions culturelles et coloniales. Ainsi, l’acte de réappropriation de la langue coloniale implique non seulement la maîtrise de base de cette dernière à des fins de communication, cela devient un moyen envers une fin : au lieu d’être possédés par la langue, les auteurs sur lesquels je me penche ici possèdent à présent cette dernière, et n’y sont plus soumis. Les tensions qui résultent d’un tel processus sont le produit d’une transition violente imposée et expérimentale d’une réalité culturelle à une autre, qui, pour plusieurs, n’a pas réussie et s’est, au contraire, effritée sur elle-même. Je soutiens donc que les auteurs autochtones ont créé un moyen à travers l’expression artistique et politique de répondre (dans le sens de « write back ») à l’oppression et l’injustice. À travers l’analyse d’oeuvres contemporaines écrites en anglais ou en français, que ce soit de la fiction, de l’autobiographie, de la poésie, du théâtre, de l’histoire ou du politique, ma recherche se structure autour de quatre concepts spécifiques : la langue, la résistance, la mémoire, et le lieu. J’examine comment ces concepts sont mis en voix, et comment ils sont interdépendants et s’affectent à l’intérieur du discours particulier issu des littératures autochtones et des différentes stratégies d’intervention (telles la redéfinition ou l’invention) et du mélange de différentes formules littéraires. / My doctoral thesis, entitled Inventing Interventions: Strategies of Reappropriation in Native and First Nations Literatures, explores the reappropriation of the English and French languages, as a strategy for retelling and reclaiming hi/stories of the Aboriginal people of Canada and the United States. In effect, my project disregards national and linguistic borders since these are, in essence, cultural and colonial constructs. To reappropriate the colonial language, then, entails not only its mastery as a means for basic communication, but claims it as a means to an end: instead of being owned by and subject to the language, it is now these authors who own the language. The resulting tensions of this process are the product of the imposed and tentative violent transition from one cultural realm to another, which, for many, never succeeded to its fullest, but rather crumbled back upon itself: for First Nations and Native American authors, I argue, creating means through art and politics to “write back” against oppression and injustice. My thesis, an examination of contemporary fictional, autobiographical, historical and political, prosaic and poetic works written in French and English, is structured along the analysis of specific keywords – language, resistance, memory and place. I explore how these concepts are voiced, and how they are not only inter-related but affect each other within the particular discursive framework of Indigenous writing, set in motion by different strategies of intervention (redefinition, invention) and the mixing of different literary devices.
153

Imagerie et quartier, entre pratiques des populations et action publique : le cas de la ville d'Annaba en Algérie / Imagery and district, between practices of the populations and public action : case of the town of Annaba in Algeria

Boutemedjet, Anissa 18 June 2014 (has links)
L’efficience des représentations à l’oeuvre dans les dynamiques sociospatiales et leur cristallisation à travers une forte imagerie constituent à notre sens un objet de recherche fécond pour comprendre le fait urbain. Notre réflexion porte sur l’imagerie de deux quartiers à Annaba, Kouba et Les Allemands, respectivement représentatifs des ensembles collectifs réalisés dans le cadre du Plan de Constantine en 1958 et des ZHUN dans les années 1980. Les constructions identitaires qui y sont attachées sont largement liées à l’histoire urbaine et aux conditions de leur peuplement, le premier abrite majoritairement des cadres, des techniciens, le second reflète une sorte de proximité spatiale entre le même type de population et des sinistrés provenant des bidonvilles et de la médina. Ainsi, nous considérons que saisir l’imagerie contrastée caractérisant ces espaces, permettrait d’accéder aux logiques à la base, tant des actions urbaines initiées par les pouvoirs publics, que des modes d’appropriation des populations de ces quartiers, à travers leur itinéraire résidentiel, leurs mobilités, leurs usages, leurs interactions sociales et leurs relations à la ville. / The efficiency of the representations to work in the dynamic socio-space ones and their crystallization through a strong imagery constitute with our direction a fertile object of research to understand the urban fact. Our reflection relates to the imagery of two districts to Annaba, Kouba and the Allemands, respectively representative of the collective units carried out within the framework of the Plan of Constantine in 1958 and the ZHUN in the years 1980. Identity constructions which are attached there are largely related to the urban history and in the conditions of their settlement, the first shelters mainly executives, technicians, the second reflects a kind of space proximity between the same type of population and the disaster victim coming from the slums and medina. Thus, we consider that to seize the contrasted imagery characterizing these spaces, would give access logics the base, as well of the urban actions initiated by the authorities, as modes of appropriation of the populations of these districts through their residential route, their mobilities, their uses, their social interactions and their relations at the city.
154

Versions en conflit, versions d’un conflit : l’Intervention française au Mexique (1862-1867) entre histoire et fiction / Conflicting versions, versions of a conflict : french Intervention in Mexico (1862-1867) between history and fiction

Lemus Martinez, Violetta 28 June 2018 (has links)
Cette thèse est l’étude d’une sélection d’œuvres littéraires mexicaines et françaises concernant les évènements historiques de l’Intervention française au Mexique (1862-1867) et du Second Empire Mexicain (1864-1867). Ces œuvres s’étalent entre le XIXe et le XXIe siècle et ont été sélectionnés pour leurs réflexions poétiques et politiques exemplaires et d’autre part parce qu’elles ont contribuées à la construction d’une iconographie culturelle et identitaire mexicaine. Les genres romanesque et théâtral ont été sélectionnés pour pouvoir établir une étude comparative diachronique. Le choix des œuvres et des auteurs a été établi en fonction du traitement de l’Intervention française et de leur importance. Les œuvres analysées correspondent au sous-genre du roman-feuilleton du XIXe siècle avec, pour la littérature française, Benito Vázquez (1869) de Lucien Biart et Doña Flor (1877) de Gustave Aimard et, pour la littérature mexicaine, Clemencia (1869) de Manuel Altamirano et El Cerro de las Campanas (1868) de Juan Mateos. Les pièces de théâtre Corona de Sombra (1943) de Rodolfo Usigli et Charlotte et Maximilien (1945) de Maurice Rostand sont traitées de manière comparative et la pièce El Tuerto es Rey (1970) de Carlos Fuentes est analysée de manière complémentaire. Quant aux manifestations littéraires historiques plus contemporaines, nous incluons Noticias del Imperio (1987) de Fernando del Paso et Yo, el francés de Jean Meyer (2002). Cet ensemble propose une analyse comparative, linguistique, sémiotique et littéraire des œuvres citées. Il invite à une réflexion approfondie sur l’interprétation que la littérature ou l’égo-histoire ont proposé de ce conflit, un conflit armé et politique dont la mémoire a traversé l’histoire et les productions littéraires mexicaines et françaises. / In this doctoral dissertation, we are studying a selection of both Mexican and French literary works related to the historic events of the Second French Intervention in Mexico (1862-1867) and of the Second Mexican Empire (1864-1867). This body of works has been published between the XIXth and the XXIth century and has been selected, both because their poetic and political thoughts are emblematic of this period and because they have contributed to the construction of a Mexican cultural and identity iconography. We have decided to select the fiction and theatrical genres, to carry out a comparative and diachronic analysis. The decision of which literary works and authors to include has been made based on how both the French Intervention and the way it has been depicted in literature, have been dealt with in particular in each literary work and each author we considered to studied. The studied novels belong to the sub-genre of serialized fiction in the XIXth century with, on the French side, Benito Vázquez (1869) by Lucien Biart and Doña Flor (1877) by Gustave Aimard and, on the Mexican side, Clemencia (1869) by Manuel Altamirano and El Cerro de las Campanas (1868) by Juan Mateos. As far as theatre plays are concerned, we have carried out a comparative study of both Corona de Sombra (1943) by Rodolfo Usigli and Charlotte et Maximilien (1945) by Maurice Rostand. We have completed our analysis with a complementary study of El Tuerto es Rey (1970) by Carlos Fuentes. Regarding more contemporaneous historic and literary creations, we chose to include Noticias del Imperio (1987) by Fernando del Paso and Yo, el francés by Jean Meyer (2002). This corpus allows to carry out a comparative, linguistic, semiotic and literary analysis of afore-mentioned works. Such analysis calls for a thorough reflection on the interpretation of conflict, an armed and political conflict which influenced both History and Mexican and French literary productions.
155

Inventing interventions : strategies of reappropriation in Native American and First Nations literatures

Henzi, Sarah 10 1900 (has links)
No description available.
156

Patrimoine et patrimonialisation au Cameroun : les Diy-gid-biy des monts Mandara septentrionaux pour une étude de cas

Datouang Djoussou, Jean-Marie 20 April 2018 (has links)
Portant le titre Patrimoine et patrimonialisation au Cameroun: les Diy-gid-biy des monts Mandara septentrionaux pour une étude de cas, notre thèse est un chainon d'éléments argumentatifs orientés vers l'élucidation du statut de bien patrimonial. Elle s'inscrit dans le champ des recherches considérant le patrimoine et la patrimonialisation comme un ensemble de codes discursifs dont l'intérêt pour l'anthropologue est la compréhension du sens et non de la caractéristique ontique. Il s'agit de l'intelligibilité des rapports aux éléments patrimoniaux qui passe par une mise en évidence de la patrimonialité, l'expression des changements et des conséquences sociaux patrimogènes. De ce fait, le travail met en discours les mises en patrimoine et les rapports sous-tendant le statut d'élément patrimonial. D'une manière générale, c'est un exposé sur le grand paysage patrimonial du Cameroun à travers un regard à la fois vertical et horizontal qui souligne les différentes formes de constructions patrimoniales ayant eu cours dans ledit pays. Il est donc question d’une mise en relief de l'alchimie de la construction patrimoniale, et donc, du comment les choses deviennent patrimoniales. Pour ce faire, notre thèse se penche sur l'analyse des processus de mise en patrimoine en les considérant dans deux échelles de temps focalisées respectivement sur leur genèse historique et leur construction procédurale actuelle. Ces deux niveaux de considération ont induit à constater que la patrimonialisation est un processus scellant l'alliance de divers acteurs et de contextes sociaux aussi bien sur le plan idéologique, politique que sur les plans social et religieux. Et avec l'exemple des Diy-gid-biy, notre thèse met en exergue certaines des caractéristiques qui permettent la détermination de l'appartenance d'une propriété à la sphère de biens portant des charges d'un attachement symbolique. / Entitled Patrimony and patrimonialization in Cameroon: the DGB sites of the northern Mandara Mountains as a case study, my thesis presents a linked series of arguments designed to clarify the concept of “patrimonial good”. It falls within a field of research that considers patrimony and patrimonialization as an ensemble of discursive codes, of which the interest to anthropologists lies in the understanding of meaning rather than in ontological characteristics. The thesis is concerned with the intelligibility of relationships to elements of patrimony arrived at by a process involving the identification of patrimoniality, the expression of changes and patrimogenic social consequences. Thus this work discusses the identification of patrimony and the relationships that underlie the concept of patrimonial element. In a general way, it is a presentation on the overall state of patrimony in Cameroon from a viewpoint that is both vertical and horizontal and which focuses on the different forms of construction of patrimony existing in that country. Identification of the alchemy of patrimonial construction is thus a subject of enquiry, as is the how of things becoming patrimonial. To achieve its results, the thesis relies on analysis of the processes of identification of patrimony, considering them in terms of two timescales, one focused on their historical genesis, the other on the construction procedures taking place in the present. These two levels of analysis lead to the finding that patrimonialization is a process embedded in the linkage of various actors and social contexts in the domains of ideology and politics as well as the social and religious. With the example of the DGB sites, the thesis brings out certain of the characteristics that allow determination of the attribution of a property to the sphere of goods laden with symbolic charges.
157

Robert La Palme et les origines caricaturales de la Grande Noirceur duplessiste : conception et diffusion d'un mythistoire au Québec, des années 1940 à nos jours

Turgeon, Alexandre 23 April 2018 (has links)
Avec la Révolution tranquille, la Grande Noirceur occupe une place de choix dans l’imaginaire collectif des Québécois. Ces deux mythistoires articulent une conception dichotomique du passé québécois où l’année 1960 apparaît comme une fracture entre deux temps et deux mondes, entre l’Ancien et le Nouveau Régime. Cette thèse s’intéresse aux origines caricaturales de la Grande Noirceur duplessiste. Jusqu’ici, les chercheurs qui ont abordé la question des mythistoires constitutifs du Québec moderne se sont surtout arrêtés aux discours des intellectuels regroupés au sein du journal Le Devoir, de la revue Cité Libre et de la Faculté des Sciences sociales de l’Université Laval. Pour notre part, nous mettons en lumière la contribution du caricaturiste Robert La Palme dans la conception et la diffusion du mythistoire de la Grande Noirceur duplessiste au Québec. Robert La Palme est l’un des plus éminents caricaturistes que le Québec ait connus. Entre 1939 et 1962, à l’emploi des plus importants journaux canadiens-français de l’époque, il présente sa vision caustique de l’actualité. Au fil des ans, quantité de personnages de tous horizons et milieux politiques et culturels se sont retrouvés dans le grand théâtre qu’est son œuvre satirique. Mais nul n’a autant retenu l’attention de l’artiste que Maurice Duplessis, chef de l’Union nationale et premier ministre de la province de Québec de 1936 à 1939, puis de 1944 jusqu’à son décès survenu en 1959. Dans des centaines de caricatures, La Palme prend un malin plaisir à caricaturer l’homme et son « régime », ses idées et ses convictions, ses actes et ses prises de position. Ce faisant, le caricaturiste produit quelques-unes des images d’Épinal de la Grande Noirceur duplessiste. Par le truchement de l’œuvre du caricaturiste Robert La Palme, cette thèse étudie les processus de production et de circulation des discours ayant pour objet la Grande Noirceur duplessiste depuis les années 1940. Nous montrons que Robert La Palme tient un discours original sur la Grande Noirceur duplessiste. Sa contribution la plus importante à cet effet est certainement la formule « Toé, tais-toé! », que le caricaturiste est le premier à mettre dans la bouche de Maurice Duplessis. Cette formule est, depuis, devenue l’un des fleurons de ce mythistoire. D’autres discours sur la Grande Noirceur duplessiste ont recours aux caricatures de La Palme. Deux brochures électorales du Parti libéral provincial ainsi que des manuels scolaires, un événement commémoratif et une synthèse historique ont retenu notre attention. Dans les années 1940 et 1950, le Parti libéral provincial recourt aux caricatures de La Palme pour répondre à la démagogie de l’Union nationale. Quand la caricature ne sert pas carrément de discours politique, celui-ci prend les traits de la caricature. Depuis les années 1980 enfin, les caricatures de Robert La Palme ont été utilisées pour des motifs éducatifs, commémoratifs et historiques afin de renforcer le mythistoire de la Grande Noirceur duplessiste. / Alongside the Quiet Revolution, the Great Darkness occupies a special place in the collective imaginary of the Quebeckers. Those two mythistories articulate a dichotomical conception of Quebec’s past where the year 1960 appears as a fracture between two distinct times and two worlds, between the Old and the New Regime. This thesis explores the caricatural origins of the Great Darkness of the Duplessis era. Up until now, researchers who have discussed the matter of the constitutive mythistories of modern Quebec were mostly interested in the discourses from intellectuals grouped at newspaper Le Devoir, journal Cité Libre and the Faculté des Sciences sociales of the Université Laval. As for us, we focus on the contribution of caricaturist Robert La Palme in the conception and diffusion of the mythistory of the Great Darkness of the Duplessis era in Quebec. Robert La Palme is one of the most prominent caricaturists that Quebec has ever known. Between 1939 and 1962, he worked at the most important French-Canadian newspapers of the time and presented his caustic view of current affairs. Throughout the years, a wide variety of characters from all political and cultural backgrounds found their way inside the great theatre which was his satirical comedy. No one else attracted the attention of the artist more than Maurice Duplessis, leader of the Union Nationale and Premier of the province of Quebec from 1936 to 1939, then from 1944 right until his death in 1959. In hundreds of caricatures, La Palme took malicious delight in drawing caricatures of the man and his “regime”, his ideas and his convictions, acts and position statements. By doing so, the caricaturist produced some of the iconic images of the Great Darkness of the Duplessis era. Carried out through the works of caricaturist Robert La Palme, this thesis studies the production process and flow of the discourses that referred to the Great Darkness of the Duplessis era since the 1940s. We show that Robert La Palme gave an original discourse on the Great Darkness of the Duplessis era. His most important contribution to this regard is the formula “Toé, tais-toé!”, that he first put over the mouth of Maurice Duplessis. This formula has since become one of the icons of this mythistory. Other discourses regarding the Great Darkness of the Duplessis era have also resorted to La Palme’s caricatures. Two electoral brochures of the provincial Liberal Party as well as schoolbooks, a commemorative event and an historical synthesis grabbed our attention. In the 1940s and 1950s, the provincial Liberal Party used La Palme’s caricatures in order to reply to the Union Nationale’s demagoguery. When the caricature did not serve as a political discourse, the latter took the traits of the caricature. Since the 1980s, Robert La Palme’s caricatures were finally put to use for educative, commemorative and historical purposes to enhance the mythistory of the Great Darkness of the Duplessis era.
158

Mémoires blessées. Les violences de l'histoire revisitées par Patrick Chamoiseau, Dany Laferrière et Tierno Monénembo

Liljesthröm, Valeria 19 July 2024 (has links)
Se fondant sur un corpus de romans constitué de trois auteurs francophones, originaires de la Caraïbe et d'Afrique : Patrick Chamoiseau, Dany Laferrière et Tierno Monénembo, notre recherche analyse les configurations de la mémoire collective et montre en quoi elles se laissent interpréter comme des mémoires sensibles. Les enjeux de mémoire qui sous-tendent le discours des romanciers permettent de répondre à la question : pourquoi se souvenir ? Du corpus se dégagent trois configurations de la mémoire blessée : en tant que réservoir de souvenirs ou récit du passé, la mémoire apparaît, parfois, telle une absence ou un manque involontaire et subi. Au contraire, lorsque la mémoire est envisagée comme un héritage ou comme une trace du passé, inscrite dans les lieux, les *habitus* et les représentations collectives des personnages, la mémoire est indice d'une présence négative. Enfin, envisagée comme un processus de remémoration en cours, la mémoire est mise en scène comme une tâche difficile, tortueuse, parfois impossible et pourtant nécessaire ou inévitable. De ce fait, la blessure s'exprime par la conjonction d'une thématique (événements violents), d'un discours qui laisse deviner le trauma ou la souffrance des personnages, ainsi que d'une fonctionnalité narrative attribuée aux événements et à leur mémoire, qui les rend toujours problématiques. Enfin, les romanciers réinvestissent les domaines sensibles de la mémoire collective dans une visée transformative et de transcendance des blessures. Répondant à des enjeux de vérité, justice, devoir de mémoire et compréhension du présent à la lumière du passé, les textes opèrent une relecture critique de l'h(H)istoire et prennent part à la configuration - toujours mouvante - de la mémoire collective.
159

Fin du cycle post-colonial au Katanga, RD Congo : rébellions, sécession et leurs mémoires dans la dynamique des articulations entre l'État central et l'autonomie régionale 1960-2007

Kennes, Erik 16 April 2018 (has links)
Après une longue période d'opposition au pouvoir central, le Katanga prend le pouvoir avec la présidence de Laurent Kabila. Toutefois, sa présidence ne réussit pas à dépasser l'Etat postcolonial. Elle semble, plus particulièrement au Katanga, coïncider avec sa fin ainsi qu'avec la fin de la génération politique de l'indépendance. Une question s'impose : dans quelle mesure l'opposition katangaise était-elle capable de développer une vraie et réelle alternative à l'Etat postcolonial ? La réponse nécessite une analyse à différents niveaux : (l)Au niveau de la spécificité des structures étatiques au Katanga, qui coïncident originellement avec l'industrie minière. Ces structures, tout comme celles de l'Etat postcolonial mobutiste, se sont effondrées sous l'effet des facteurs internes et externes. L'ouverture internationale du secteur minier accélérera sa progressive informalisation, jusqu'à envahir les structures économiques et politiques formelles. (2) Au niveau de la volonté d'autonomie de la part de l'élite politique katangaise. L'action de l'élite politique katangaise contribua au développement de l'identité katangaise de façon positive (en se référant à une mémoire historique des anciens "royaumes" façonnée par le régime colonial) mais surtout de façon négative (en s'opposant aux "non-authentiques" katangais). Cette action se situe toujours dans le cadre de référence de l'Etat postcolonial. (3) Au niveau des résistances armées katangaises à l'extérieur du pays. Elles reflètent la fracture au Katanga entre le Sud (majoritaire parmi les Tigres, armée basée en Angola pendant des décennies) et le Nord (section de la Balubakat qui se transformera en mouvement de guérilla au Sud-Kivu). L'histoire de ces deux résistances occultées mais mentalement fort présentes au Zaïre de Mobutu, représente la majeure partie du travail. Leur inefficacité militaire (Kabila) ou politique (Tigres) s'explique au moins en partie par leur mémoire déconnectée des réalités de l'époque post-Mobutu qui coïncide sous la présidence de Kabila avec la fin de l'Etat postcolonial. L'opposition katangaise semble ainsi, à tous les niveaux, trop tributaire de l'Etat postcolonial pour pouvoir développer une réelle alternative porteuse d'avenir. Bien que ce dernier demeure incertain, l'arrivée au pouvoir du gouverneur Moïse Katumbi au Katanga montre probablement le début d'une nouvelle génération politique, plus pragmatique et libérée davantage du poids de la mémoire postcoloniale.
160

Nitshissituten : mémoire et continuité culturelle des Pessamiulnuat en territoires inondés

Gagnon, Justine 13 March 2019 (has links)
À partir des années 1950, la communauté innue de Pessamit voit son territoire ancestral radicalement bouleversé par l’intrusion de l’industrie hydroélectrique sur plusieurs des principales rivières qui le sillonnent. Culminant avec l’érection du célèbre barrage Manic-5 sur la rivière Manicouagan vers la fin des années 1960, cette période particulièrement florissante pour l’économie et la politique québécoises a ainsi contribué à l’attribution d’un caractère hautement symbolique à ces infrastructures bétonnées. Or, pour les Pessamiulnuat (les Innu.e.s de Pessamit), cette épopée industrielle a d’abord et avant tout signé la fin d’un mode de vie largement axé sur la navigation, si ce n’est la disparition de vastes territoires de chasse, sites culturels, sentiers de portages, etc. En l’absence de fouilles archéologiques ayant précédé la plupart des inondations, il n’est par conséquent resté de cet héritage que le souvenir qu’en conservent encore aujourd’hui ceux et celles ayant connu les rivières avant leur transformation. La thèse s’interroge sur le caractère intangible de cet héritage dorénavant ennoyé, puis sur les manières de le préserver et de le mettre en valeur, a posteriori. Au su de cette relation singulière liant la mémoire du territoire aux lieux et aux trajectoires qui la supportent et la rendent possible, il convient de s’interroger sur les voies qu’emprunte l’effort de rappel, alors même que ses référents disparaissent ou deviennent inaccessibles. Autrement dit, comment procède la réactivation de souvenirs à fortes composantes géographiques lorsque les lieux auxquels ceux-ci se rattachent n’existent plus dans leur forme matérielle? Y a-t-il quelque chose qui se transmet par-delà les ruptures historiques et culturelles, de sorte que la mémoire d’un lieu puisse être entretenue, sans nécessairement y avoir vécu ou y être passé ? Est-il même pertinent d’assurer à ces géographies d’autrefois une forme de pérennité ? Tablant sur les principes de la recherche-action et participative, la présente démarche s’est appuyée sur une série d’outils favorisant la collaboration avec le Conseil des Innus de Pessamit, tout en assurant des retombées concrètes pour les membres de la communauté. En plus des entretiens semi-dirigés réalisés auprès des Pessamiulnuat, des activités de cartographie participative ont été menées, alors que la tenue d’une exposition au Centre communautaire Ka Mamuitunanut a fait office de stratégie de diffusion et de validation des résultats préliminaires. Empruntant les sentiers que recomposent sans cesse les souvenirs de ceux et celles ayant navigué sur les rivières avant qu’elles ne soient harnachées, cette thèse met en lumière les particularités d’un patrimoine du « quotidien », profondément enraciné dans la culture de la navigation. Elle démontre à cet égard que l’effort de rappel, nécessaire dans la création des savoirs géographiques, rend par le fait même leurs composantes vivantes et pérennes, ce même longtemps après que les entités auxquelles elles réfèrent aient disparu. Elle s’intéresse en outre aux dernières avancées en matière de cartographie culturelle et critique pour supporter les pratiques mémorielles, puis aux stratégies commémoratives les plus adéquates pour révéler l’esprit de lieux radicalement transformés. Ainsi, les résultats obtenus ont servi de tremplin vers des initiatives très concrètes de mobilisation des connaissances et de mise en valeur patrimoniale, assurant à cet héritage intangible une inscription spatiale garante d’une plus grande visibilité. La conception d’une infrastructure informative (belvédère) a en effet permis d’interroger les catégories et les postulats propres à la gestion patrimoniale, révélant la nécessité, pour les Pessamiulnuat, de faire de ce patrimoine largement transformé un espace vivant, habité et utilisé dans le temps présent. Ces constats ont enfin jeté les bases d’une réflexion critique quant au rôle de la mémoire dans la construction et la documentation du passé, de même que dans la continuité culturelle, des éléments constitutifs de la reconnaissance des droits ancestraux autochtones au Canada. Les différents chapitres fournissent ainsi des clés d’analyse souvent négligées pour appréhender les tensions sous-jacentes à cette reconnaissance, qu’il s’agisse de l’opposition réductrice entre les patrimoines matériel et immatériel, ou encore de la tension persistante entre des recours au passé fondés sur l’écriture et la tradition orale. Alors que les preuves d’occupation du territoire et les stratégies d’affirmation culturelle sont au coeur des négociations et des revendications territoriales menées par les communautés innues du Québec, la question de la valorisation d’un patrimoine géoculturel invisibilisé par le développement hydroélectrique devient pour ainsi dire déterminante. Car le travail de mémoire constitue en définitive un impératif de justice. Mots-clés: Paysages ennoyés; patrimoine intangible; territoires autochtones; Innu.e.s de Pessamit; développement hydroélectrique; lieux de mémoire; continuité culturelle; justice spatiale; cartographie. / Beginning in the 1950s, the Innu community of Pessamit saw its ancestral land radically transformed by the intrusion of the hydroelectric industry on several of its major rivers. Culminating with the erection of the well-known Manic-5 dam on the Manicouagan River in the late 1960s, this flourishing period for Québec's economy and its political affirmation contributed to the highly symbolic character to these infrastructures. However, for the Pessamiulnuat (the Innus of Pessamit), this industrial endeavor has first and foremost brought about the end of a way of life relying largely on navigation, along with the disappearance of vast hunting grounds, cultural sites, portage trails, etc. In the absence of any archaeological surveys preceding the floods, what remains of this geocultural heritage are the memories of those who navigated the rivers before their transformation. This research project explores the now intangible nature of this flooded heritage, as well as the ways to preserve and enhance it, a posteriori. Drawing on the singular relationship linking memory to places and trajectories, it seems relevant to question the various paths memory – and the remembering process – take when those geographical bearings disappear or become inaccessible. In other words, how can the awakening of memories deeply intertwined with places and landscapes take place when these geographical features no longer exist in their tangible form? Furthermore, is there something that can be transmitted beyond historical and cultural disruptions, so that the memory of a place can be maintained, without necessarily having lived or been there? Is it even relevant to ensure a form of continuity for these past geographies? Based on participatory action research principles, this project relied on a variety of tools that promoted a deep collaboration with the Innu Council of Pessamit, while providing tangible benefits to the community members. In addition to semi-directed interviews that have been conducted with the Pessamiulnuat, participatory mapping activities were used, whereas the creation of an exhibition at the Ka Mamuitunanut Community Center served as a strategy for disseminating and validating preliminary results. Following the trails of memories shared by those who navigated the rivers before they were harnessed, this dissertation highlights the specificities of a « daily practice » heritage, deeply rooted in a navigational culture. It demonstrates that the remembering process, as part of geographical knowledge acquisition, renders its components alive and sustainable, even long after the places they refer to have disappeared. This dissertation also addresses the scope and opportunities recent advances in cultural and critical cartography may offer to support the remembering process, as well as to represent its visual components. Furthermore, it focuses on commemorative strategies that can reveal the spirit of places which have been drastically transformed. In fact, the research outcomes served as a starting point for very concrete knowledge mobilization initiatives and heritage preservation activities, aiming to provide this intangible patrimony a spatial inscription, guaranteeing greater visibility. The design of an informative platform (belvedere) allowed us to question the categories and assumptions promoted by heritage management institutions, revealing the need for the Pessamiulnuat to turn this largely transformed heritage into a living, inhabited and used space in the present time. These observations lay the foundations for a critical reflection on the role of memory in the construction and documentation of the past, along with cultural continuity, which are at the foundation of Aboriginal rights recognition in Canada. This dissertation thus provides analytical keys that are often overlooked in order to grasp the tensions underlying this recognition, be it the reductive opposition between tangible and intangible heritage, or the persistent tension between writing and oral traditions. Since proof of land use and Indigenous cultural affirmation strategies are at the heart of the negotiations and land claims led by the Innu communities of Quebec, the enhancement of such an invisibilized geocultural heritage is key. For memory work is ultimately a question of justice. Keywords: Flooded landscapes; intangible heritage; Indigenous lands; Innus of Pessamit; hydroelectric development; place of memory; cultural continuity; spatial justice; mapping.

Page generated in 0.0575 seconds