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De la révolte à la découverte de la sagesse populaire

Kaboub, Ahmed 28 June 2012 (has links) (PDF)
Les relations d'intertextualité dans Les Amours jaunes témoignent d'un jeu de correspondances et d'allusions littéraires que l'on peut nommer la poétique de l'habit d'Arlequin. Notre recherche porte sur les différentes expressions de la révolte dans le recueil. L'art de la dérision et la parodie contribuent au dialogue intertextuel avec d'une part des auteurs du passé tels que Shakespeare, La Fontaine, Villon et du Bellay. D'autre part, le poète se réfère à l'œuvre de Hugo, aux romans de son père, Edouard Corbière, et fait allusion à la poésie de Baudelaire, de Gautier et de Vigny. Dans le sillage de ses prédécesseurs il dénonce la peinture factice de l'Italie et de l'Espagne littéraires dans la poésie de Lamartine et de Musset. Par ailleurs, Les Amours jaunes illustrent la recherche d'une poétique nouvelle. En effet, Corbière s'interroge à propos de l'échec auquel il attribue une dimension positive qui contribue à la négativité de sa poésie. L'impossible dialogue amoureux le conduit à entrevoir dans l'amour maternel un dédommagement. En outre, le poète recourt à la théâtralité et projette sur la scène du spectacle imaginaire du recueil des figures de la marginalité, emblèmes de la sagesse populaire qui illustrent le renversement des valeurs sociales. Corbière transpose les paysages de la Bretagne dans son univers poétique et rend hommage au monde des marins dont il révèle la vision de la mort.
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Des marginalités encadrées : étude des rapports au handicap dans différentes configurations associatives du monde du cirque contemporain français / Framed marginalites : a study about disability concerns in various associative configurations in the world of French contemporary circus

Lantz, Elise 20 March 2014 (has links)
Le monde du cirque contemporain, qui a émergé en France à la fin des années 70, et qui a toujours entretenu une certaine marginalité, révèle les rapports ambivalents qu'entretient notre société à l'égard du handicap. Nous avons adopté une approche relationniste du handicap pour réaliser une étude exploratoire quantitative, puis une étude qualitative de onze associations circassiennes. Nous avons mis à jour quatre types de rapports à la différence : certaines associations organisent un Regroupement et Mise à distance des différences, qui sépare les personnes qui ont des limitations de capacités intellectuelles des autres pratiquants, par la création d'un véritable secteur de cirque spécialisé; une majorité d'associations accepte également la participation de personnes qui ont peu d'incapacités dans des pratiques de cirque normalisées, par un processus d'assimilation, traduisant une hiérarchisation des comportements; dans certaines associations professionnelles, quelques artistes aux corps hors-normes sont mis en avant, par leurs différences corporelles créatives; seule une des associations étudiées propose une forme originale de participation, acceptant des personnes ayant tous types de capacités et incapacités pour des pratiques inclusives, révélant une mixité créative. Le cirque contemporain a ainsi mis en place un secteur spécialisé, qui reproduit le détour ségrégatif organisé par les secteurs médico-sociaux et psychiatriques. Il propose un simulacre d'intégration hors du monde du handicap, tout en instituant une mise à distance de la différence. Cette participation au processus de ségrégation est masquée par la mise en avant d'artistes ayant des incapacités motrices et l'utilisation créative de leurs différences corporelles, à condition qu'ils démontrent un contrôle exceptionnel du corps. Une unique association combine l'organisation de pratiques inclusives et le rejet affirmé de sa propre institutionnalisation. Pour les autres, ni le statut associatif, ni la posture de marginalité, ne produisent des formes originales de participation pour les personnes ayant des limitations de capacités. On assiste à une polarisation du rapport à la norme, la marginalité « négative » des personnes « handicapées » – au sens d'un manque de contrôle des comportements – est encadrée par une prise en charge globale alors que la marginalité« positive » des différences corporelles est encadrée comme une œuvre, par une mise en piste spectaculaire, symbole de la marginalité renouvelée du cirque contemporain. / The contemporary circus emerged in France during the late 70s and so far it has taken up a marginal position. Itsframework reveals the ambivalent relationship between society and disability.A research approach in which disability is the result of interaction between individuals and their environments wasadopted. We conducted a wide angle quantitative study about circus associations throughout France, followed by aqualitative study centered on eleven circus associations. We established four relationship patterns with respect todissimilarities: some associations organize a Clustering and segregation, that separates people with intellectual disabilitiesfrom other participants, with the creation of a specialized circus programs; a majority of associations also accepts theparticipation of people who carries low impact disabilities in normalized circus practices, by a process of assimilation,reflecting a Behavioral prioritization ; in associations that regroup professional performers, few artists with unconventionalbody types are emphasized by their Creative corporal dissimilarity ; only one among all organizations studied offers anoriginal pattern of participation, where people with all types of abilities and disabilities are united in inclusive practices, bythe virtue of a creative mosaic.Contemporary circus has established specialized programs that reproduce the segregation utilized in the medicosocialand psychiatric sectors. It proposes a simulated integration aimed to the world outside of the disability, whileestablishing a distancing of the difference. Recurrent highlighting of artists with physical disabilities that creatively usestheir corporal differences and demonstrates exceptional body control masks this participation in the process of segregation.A single organization combines inclusive practices and affirmatively rejects its own institutionalization. For others,neither association status nor the posture of marginality produces original forms of participation for people withdisabilities.Norm is polarized: “Negative” marginality of the “disabled” – those that have a lack of behavioral control – isframed by a global care, while the “positive” marginality of corporal differences is framed as a fine art piece by spectacularstaging, the symbol of the renewed marginality of the contemporary circus.
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Puissance, hubris et marginalité : ethnographie de la zone urbaine de Pointe à Pitre en Guadeloupe / Power, hubris and marginality : ethnography of urban areas of Pointe-à-Pitre in Guadeloupe

Grenier, Noé 28 November 2016 (has links)
Cette recherche se base sur une ethnographie des bandes de jeunes dans les zones urbaines marginalisées en Guadeloupe. Héritiers d'une histoire politique caractérisée par l'esclavage, la colonisation et la dépendance, confrontés à la stigmatisation, la violence, le chômage, le désœuvrement, la drogue et la misère, ces jeunes ont néanmoins produit un univers culturel qui leur est propre. Dans cette thèse, je m'interroge sur les conceptions du pouvoir et du politique parmi ces jeunes dans un contexte social et politique oppressant afin de comprendre comment des pratiques quotidiennes de rébellion et de transgression s'articulent avec une désertion du politique tout en prévenant l'émergence de toute action collective qui remettrait en question les rapports de pouvoir en Guadeloupe. Du fait de la désertion du politique, ces conceptions se révèlent de façon diffuse dans la culture des jeunes des zones urbaines marginalisées. Cette thèse est donc avant tout une exploration des différentes facettes de la vie quotidienne de ces jeunes : la rue, la danse, la musique, l'économie informelle, la sexualité, la violence. L'univers culturel des jeunes des faubourgs est travaillé par deux dynamiques : la marginalité et la quête de puissance. La marginalité émerge d'un rapport complexe avec la société guadeloupéenne, marqué par la transgression, l'évitement et l'interdépendance. La quête de puissance est à la fois un mode d'interaction avec les pairs qui se substitue aux rapports de pouvoir et un principe structurant les représentations du monde auquel les jeunes des quartiers marginalisés ont recours, tant pour expliquer le monde contemporain que pour ériger des valeurs compensatoires, eut-égard à leur situation sociale. Puissance et marginalité sont deux dynamiques qui se déclinent sur le mode de l'hubris : un refus fondamental de sa propre incomplétude qui se traduit par une passion violente pour la démesure et l'exubérance. Dans les zones urbaines marginalisées, l'hubris se réfère aussi bien au refus de la misère qu'au poids du legs esclavagiste, réactualisé par une situation sociale d'une extrême précarité. / This research is based upon a fieldwork amongst young people in marginalized urban areas in Guadeloupe. Inheriting the political history of slavery, colonization and subsequent dependency, whilst also confronted with stigmatization, violence, unemployment, aimlessness, drugs and poverty, these young people have, nonetheless, established their own culture. In this thesis, I study the conceptions they have about power and politics in an oppressive social context, to understand how daily practices of rebellion and transgression link up with a desertion of politics while preventing any collective action able to question the power relationships in Guadeloupe. Due to the desertion of politics, these conceptions reveal themselves in the culture of young people living in marginalized urban areas. Subsequently, this thesis is an exploration of the daily lives of these young people: street life, dance, music, informal economy, sexuality and violence. The culture of young people in marginalized urban areas is influenced by two dynamics: marginality and the search for power. Marginality comes up from a complex relationship with Guadeloupean society, characterized by transgression, avoidance and interdependence. The search for power is both a way to interact with others and a principle structuring the world representation that young people use to understand the contemporary era and to create compensating values. Marginality and Power are two dynamics that proceed according to hubris: a refusal of one's own weakness which is expressed by a violent passion for excessiveness and outrageousness. In marginalized urban areas, hubris refers to the refusal of both poverty and the inheritance of slavery.
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Des émigrants dans le passage. Une approche géographique de la condition de clandestin à Cherbourg et sur les côtes de la Manche

Thomas, Olivier 07 December 2011 (has links) (PDF)
Cette recherche apporte une contribution à la compréhension du passage, et plus largement du fait clandestin. La multiplication des camps informels et des squats d'émigrants aux frontières, mais aussi à l'intérieur de l'Europe depuis une vingtaine d'années marque une transformation du rapport à l'étranger dans nos sociétés. La figure de l'immigrant tend à se confondre aujourd'hui avec celle du "clandestin", et les conditions de séjour des émigrants, qualifiés "d'illégaux", au sein de l'Union européenne sont extrêmement précaires. En France, le long des côtes de la Manche, la plupart d'entre eux vivent sous des tentes et bénéficient du soutien des associations humanitaires qui leur apportent une aide d'urgence. Le déploiement de mesures sécuritaires et policières par l'Etat depuis la fin des années 1990 contribue à maintenir ces migrants à la marge. Le phénomène suscite de nombreux débats dans la société. Dès lors, il apparaît intéressant pour le chercheur en géographie sociale d'explorer les problématiques qui se cristallisent autour des migrants et de témoigner de ce qui est aujourd'hui une question sociale. Cette thèse propose d'étudier la géographie actuelle du fait clandestin qui constitue, selon nous, la dimension spatiale d'un rapport social entre les émigrants et la société. La recherche privilégie une démarche inductive et s'appuie sur un travail de terrain mené dans l'agglomération de Cherbourg-Octeville. La réflexion est nourrie de comparaisons dans les villes portuaires Transmanche (Dieppe, Calais, Dunkerque...) et dans la région Nord (St Omer, Norrent-Fontes, Angres, Steenvoorde). L'enquête qualitative utilise notamment la photographie et mobilise l'observation participante dans le cadre d'un engagement bénévole au sein de l'association Itinérance à Cherbourg.
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Théorisations féministes d'une citoyenneté plurielle : paradoxes et tensions de l'inclusion des femmes

Morales Hudon, Anahi January 2007 (has links) (PDF)
Penser la citoyenneté au-delà de ses formes restreintes et exclusives exige de reconfigurer celle-ci dans un horizon pluriel et inclusif. Les théories féministes égalitaristes et différentialistes ont rendu compte de l'étroitesse des conceptions classiques de la citoyenneté, tout comme de ses mécanismes d'exclusion. Ces théories se sont toutefois polarisées dans le débat égalité/différence qui a limité l'articulation des différences avec la visée égalitariste de la citoyenneté. Cherchant à dépasser le dilemme entre universalisme et particularismes qui polarise les théories féministes de la citoyenneté, nous analysons les propositions conceptuelles qui visent une citoyenneté inclusive tout en conservant l'horizon d'égalité comme idéal politique. En ce sens, la citoyenneté est entrevue comme paradoxale, car se situant continuellement dans les tensions entre identités de groupe et droits individuels. Une telle conception articule à la fois la reconnaissance des différences, comme condition même de l'égalité formelle, ainsi que l'élimination de diverses formes d'oppression systémiques, comme condition d'une égalité réelle. De plus, pour penser la question de l'inclusion réelle dans la citoyenneté, et donc le plein exercice de celle-ci, l'entrée du sujet dans le collectif est entrevue par le concept d'individuation. Cette reconfiguration théorique de la citoyenneté sera analysée à la lumière des formes émergentes d'action politique que mettent de l'avant les femmes autochtones au Chiapas, Mexique. Mobilisation qui rend compte des nouvelles articulations entre enjeux identitaires et droits individuels dans l'accès au plein exercice de la citoyenneté. Par ce dialogue théorie/pratique, nous tenterons d'asseoir les bases d'une réflexion politique cherchant à dépasser les impasses des débats actuels sur l'inclusion à la citoyenneté et son plein exercice. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Féminisme, Citoyenneté paradoxale, Citoyenneté plurielle, Exclusion/inclusion, Individuation, Différences, Identité, Droits des femmes, Femmes autochtones du Chiapas, Articulation genre/ethnicité/classe.
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Le lieu et le mal-être, ou, L'habitabilité des cités HLM de France

Koci, Simon January 2009 (has links) (PDF)
La ségrégation urbaine et l'exclusion sociale en France, tout comme aux États-Unis, sont des problématiques qui, le plus fréquemment, sont approchées d'un point de vue sociologique, sous les angles et thématiques usuels de son entendement, à savoir délinquance juvénile, chômage et précarité socioéconomique des ménages, intégration, déqualification scolaire, etc. Or, la réalité géographique et la condition habitante particulières, si ce n'est unique, en cité HLM, pour structurantes qu'elles soient, sont usuellement ignorées dans la compréhension de la nature et la genèse de cette situation, ce qui n'est pas sans causer des problèmes. Afin de les pallier et pour illustrer l'importance de ce point de vue géographique, ce mémoire s'attache à dévoiler, par le truchement d'une analyse de contenu du rap français, postulé tout spécialement révélateur, l'expérience intime des modalités de l'habiter qui prévaut dans ces grands ensembles. En somme, il se demande quelle est la part du lieu dans l'attisement du mal-être qui y prévaut, comme en ont récemment témoigné les émeutes françaises. Au final, c'est toute la question d'une éthique du bâtir HLM qui sera interrogée et débattue. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Logements sociaux (HLM), Banlieue, France, Sens du lieu, Habiter, Métaphore spatiale, Rap, Identité.
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L'analyse du parcours de quatre hommes itinérants à Montréal : l'auto-exclusion comme modalité de survie

Hérard, Jacques January 2009 (has links) (PDF)
Ce mémoire examine comment l'exclusion extrême qu'est le phénomène de l'itinérance s'enracine et se déploie dans la vie de quatre hommes quarantenaires vivant à Montréal. Plus spécifiquement, il cherche à pénétrer les différents facteurs qui participent à une forme d'exclusion qui amène une personne à ne plus répondre aux appels l'intimant à se réhabiliter, se réinsérer et s'intégrer dans la société. Avec l'aide d'un large cadre théorique, il explore comment les concepts d'identité, d'exclusion sociale et d'autoexclusion participent aux réalités vécues par les participants à l'étude. Il cherche à comprendre comment ils peuvent devenir réfractaires, rebelles et sourds aux injonctions sociales d'intégration. La recension des écrits à cet égard s'est avérée riche en contenu tout en couvrant chacun des thèmes sous des angles grandement diversifiés. Depuis de nombreuses années, chercheurs et intervenants proposent des interprétations, des explications et des modèles reposant sur des savoirs théoriques et pratiques, particulièrement depuis la fin des années 1980, avec la persistance et l'amplification du phénomène. La complexification des problématiques associées ont fait de l'itinérance un enjeu social abondamment interrogé et analysé. D'une part, sont mis en évidence les dimensions socio-économiques (désinstitutionalisation, appauvrissement, altération du tissu social, etc.) présentant l'itinérant comme une victime des inégalités sociales. D'autre part, les dimensions individuelles et psychologiques (santé mentale, toxicomanie, incapacités diverses, etc.) tendent à faire porter une partie de l'explication sur les considérations personnelles. En revanche, peu de liens sont établis, non pas entre l'itinérance et les facteurs précipitants externes ou individuels, mais au sens même de la dynamique de l'itinérance interprétée comme un «mode de vie» en réponse aux injonctions d'intégration de la société. Cette approche révèle la personne itinérante comme une personne ayant une prise sur son existence malgré sa condition d'extrême vulnérabilité. C'est l'hypothèse de cette recherche qualitative. L'analyse du contenu des données recueillies tend à démontrer que si la personne en situation d'itinérance doit posséder des stratégies indispensables à sa survie, elle déploie également des stratégies visant la préservation de son identité sociale qu'elle élabore et ajuste aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de son groupe d'appartenance. Les données ont permis d'identifier les stratégies que les personnes en situation d'itinérance utilisent visant la protection de leur identité sociale, mais également celles qui, paradoxalement, visent le maintien de l'exclusion, ce retrait non plus subi et que l'on endure, mais un retrait poursuivi et que l'on préserve. D'une façon encore insaisissable et déconcertante, certaines personnes ne tentent plus d'affirmer leur identité et en arrivent à l'épuisement des possibilités d'intégration sociale. C'est dans cet espace que l'auto-exclusion se manifeste. Enfin, une deuxième source de données fut recueillie auprès de professionnels du milieu à partir du matériau de base dans le but de confronter ces données avec leur expertise. Ce mémoire se conclut par l'apport réflexif de ces quatre intervenants et explore des voies possibles d'intervention. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Itinérance, Exclusion, Identité, Santé, Incurie, Auto-exclusion.
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Parcours identitaires de trois jeunes Burkinabès : de la rue au cirque social

Plante, Marie-Ève 04 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire est né du désir d'approfondir la problématique des arts du cirque comme approche communicationnelle et pédagogique alternative pour les jeunes en difficulté. Précisément, il implique la dynamique des rapports pouvant s'établir dans un contexte incluant à la fois création et intervention : le cirque social représente une combinaison inédite d'apprentissage des arts du cirque et du « vivre ensemble » pour les jeunes qui ont été au préalable marginalisés, à travers des trajets de vécus de rue, voire de petites délinquances. Dès lors, le but de ce mémoire renvoie à explorer la question fondamentale de l'identité de ces jeunes, de sa formation originaire comme à travers l'expérience de la rue et de son évolution au contact du cirque. Les concepts associés aux théories psychosociales de l'identité et aux recherches sur le vécu de la rue, singulièrement en Afrique, au Burkina Faso, sont déclinés en recueillant le point de vue des premiers intéressés (les jeunes). Plus précisément, en ayant posé la dynamique qui les fait rencontrer le cirque, cette étude se centre sur les marqueurs par lesquels 3 jeunes Burkinabés se sont forgés une identité dans le contact avec des moniteurs québécois et, devenus à leur tour moniteurs, dans leur intervention auprès des petits de la rue au Burkina Faso. Afin de faire ressortir le comportement identitaire des jeunes s'épanouissant, progressant, à travers les arts du cirque, deux méthodes de recueil empruntées à l'ethnographie sont en dominante utilisées. C'est au sein de l'immersion qui implique une participation active et intense à la vie quotidienne, et ce, au cours d'un terrain de quatre mois. En premier lieu, le récit de vie thématique (sur le parcours identitaire), réalisé au cours de 2 entrevues semi-dirigées pour chacun d'eux (récit par ailleurs enrichi au fil d'entretiens informels, de partage de repas et d'activités ou de discussions) et l'ethnophotographie qui comporte spécifiquement ici deux objectifs. Il faut d'abord utiliser la caméra pour capter les émotions et les relations se dégageant lors de l'entraînement, des spectacles ou des périodes d'enseignement des moniteurs aux plus jeunes. Il s'agit en outre d'utiliser ces photographies comme témoignage visuel reflété aux 3 jeunes moniteurs afin de leur faire préciser (lors d'une rencontre où je leur présentais les images) l'impact voire l'influence du cirque sur l'aspect et le développement « identitaire » des jeunes qui pratiquent les arts du cirque. L'ethnophotographie devient ainsi un puissant révélateur non seulement de l'expression qui dépasse la parole, mais du caractère proprement communicationnel des paris éducatifs du cirque social, notamment dans l'apprentissage non-violent de diverses modalités expressives gratifiantes. L'analyse met en relief les effets de contraste entre la rue et l'éducation via les arts du cirque, mais également de similitude, notamment au plan de l'importance du groupe, cette fois orientée sur la cohésion, le respect, l'émulation, l'identification à des modèles positifs. La volonté de prévenir la délinquance, de transmettre à la fois ordre de valeurs et habiletés circassiennes, de même que de s'inscrire dans un projet de développement, personnel et collectif, apparaissent comme les grands indices de la qualité communicationnelle du cirque social. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Identité, cirque social, rencontre, jeunes de la rue, Burkina Faso, marginalité, reconnaissance sociale.
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Vulnérabilité sociale et migration intérieure : étude d'une population de personnes démunies vivant à la rue

Choquette, Anne-Marie 01 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire a pour but d'étudier le phénomène de la migration intérieure de personnes démunies au Canada. Il s'agit d'une recherche-action construite à partir du terrain et d'une demande du milieu communautaire montréalais. À partir de l'analyse de 21 entretiens effectués avec onze personnes migrantes et démunies, clientes d'une ressource œuvrant en prévention de l'itinérance au centre-ville de Montréal, nous étudions les conditions de migration intérieure qui fragilisent ces personnes. Nous cherchons à décrire leur réalité à leur arrivée à Montréal, alors qu'elles vivent à la rue (parcs ou refuges); les besoins qu'elles ont, les moyens qu'elles ont pour y répondre, les obstacles qui se présentent à elles ainsi que leurs raisons de migration. Ensuite, nous explorons les dimensions plus larges et plus sociologiques de la question de la migration des personnes démunies en inscrivant ces déplacements dans le registre de la vulnérabilité sociale. Nous proposons que la migration des personnes démunies est une illustration de la vulnérabilité sociale et en même temps, nous constatons la capacité d'agir que ces personnes possèdent malgré leur grande fragilité. À partir du constat de leur vulnérabilité, nous essayons de dépasser la dimension descriptive en proposant une lecture empirique de figures de mobilité. Nous dégageons deux figures : la migration par fuite et/ou éloignement et la migration comme mode de vie. Nous montrons que les personnes migrent à l'intérieur du Canada et vers Montréal en recherchant un milieu qui soit plus favorable à leur insertion sociale que celle qu'elles avaient dans leur milieu d'origine. Cependant, nous indiquons que leur vulnérabilité sociale les conduit à vivre à la rue à leur arrivée à Montréal, en marge de la société et qu'elles rencontrent alors des obstacles objectifs et subjectifs pour réaliser leur insertion. Toutefois, malgré cette situation, nous soulignons que ces personnes ne sont pas pour autant dans l'inaction. Elles cherchent des solutions à leurs problèmes et tentent de s'en sortir. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Migration intérieure, vulnérabilité sociale, agir, itinérance, ressources communautaires.
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Pratiques de "socialisation marginalisée" et espace urbain : le cas des jeunes de la rue à Montréal (1985-1995)

Parazelli, Michel 04 1900 (has links) (PDF)
Cette thèse s'inscrit dans une double démarche d'élaboration théorique et de confrontation empirique dont le but est de comprendre la structuration géosociale des pratiques de socialisation des jeunes de la rue montréalais. Pour ce groupe social marginalisé qui se distingue de l'itinérance et du phénomène de gang de rue, l'espace de la rue représenterait une alternative sociosymbolique au processus de dilution du lien social dont ces jeunes furent l'objet durant leur enfance et leur adolescence. C'est pourquoi nous considérons les manifestations d'appartenance des jeunes au Milieu de la rue comme des tentatives de socialisation marginalisée. En rupture avec les formes traditionnelles d'insertion sociale, les jeunes de la rue montréalais institueraient de façon précaire un certain usage de la marge sociospatiale urbaine dans la perspective d'une recomposition identitaire. Pour certains jeunes, l'expérience de la rue prendrait la forme d'un rituel de passage tandis que pour d'autres, elle conduirait à l'enfermement. En établissant des liens transdisciplinaires entre certains apports de la psychanalyse, de la géographie humaine structurale et de la sociologie, nous avons reconstitué théoriquement le parcours géosocial de socialisation des jeunes de la rue (de 1985 à 1995). Pour élaborer cette reconstitution, nous nous sommes inspiré du concept de « structure morphologique abstraite » de l'établissement humain de Desmarais (1992). C'est aussi à partir des concepts-clés « d'espace transitionnel » (Winnicott, 1975), de « contrôle politique de la mobilité » (Mercier, 1992), de « prégnances attractives et répulsives » (Thom, 1991), de « trajectoires géographiques » (Ritchot, 1992), de « mouvement d'appropriation de l'acte » (Mendel, 1992) que nous avons dégagé des indicateurs ainsi qu'un cadre opératoire nous permettant de vérifier empiriquement cette construction d'objet. La compréhension du lien qui unit le processus identitaire à l'espace nous a conduit à attribuer un rôle structurant à la spatialisation de l'imaginaire social dans l'analyse de pratiques de socialisation marginalisée. Ainsi, nous envisageons la marge sociospatiale urbaine utilisée par les jeunes de la rue comme une organisation géographique structurant de façon topologique leurs pratiques d'appropriation spatiale et d'identification sociale. Pour connaître le sens de la quête de lieux de socialisation par les jeunes de la rue, il est nécessaire d'identifier le contexte d'origine de leur parcours géosocial respectif. Le niveau profond de ce parcours est fondé sur un imaginaire anthropologique symbolisant l'altérité transmise par l'instance familiale via le processus de régulation narcissique. Étant donné que les conditions initiales de cette régulation narcissique furent pénibles sinon quasi inopérantes, les adolescents qui choisissent de façon contrainte de vivre dans la rue tenteraient de réédifier le cadre de socialisation eux-mêmes à partir d'un héritage parental précaire. Dans sa quête identitaire, le sujet sera attiré dans des lieux ayant un fort potentiel transitionnel dont les prégnances sociosymboliques correspondent à l'imaginaire social de son parcours narratif. La dynamique de ces pratiques identitaires procéderait d'une association symbolique entre la quête de subjectivation et les lieux qui spatialisent le mieux l'expression esthétique et affective de cette quête. Nous avons aussi examiné en quoi les facteurs d'accessibilité, de programmation ainsi que de contrôle et de surveillance pouvaient affecter le potentiel de socialisation marginalisée des jeunes de la rue dans le secteur de Montréal le plus fréquenté collectivement par ces jeunes. Les résultats de la recherche empirique auprès de 30 jeunes de la rue et de 24 intervenants attestent, selon nous, de la pertinence de notre choix théorique. Nous démontrons comment l'imaginaire social constitue la source de la dynamique interne du parcours géosocial de socialisation des jeunes de la rue. En approfondissant la question du mode de relation aux lieux les plus fréquentés par ces jeunes, nous avons pu dégager un mode de relation spécifique comprenant des variations selon la forme de relations parentales vécues. En effet, le registre axiologique peut varier sensiblement en fonction d'un investissement plus marqué au sein de l'une des trois composantes axiologiques du mode de relation des jeunes de la rue. Fondé sur l'imaginaire social de l'autonomie naturelle, ce mode de relation traduit sur le plan cognitif un registre axiologique composé de valeurs ambivalentes : liberté/captivité (registre prépondérant de la forme de relations parentales incohérentes), affirmation de soi/négation de soi (registre prépondérant de la forme de relations parentales d'abandon) et indépendance/dépendance (registre prépondérant de la forme de relations parentales de domination, de superficialité et de détachement). Ce complexe de valeurs s'actualise dans la vie des jeunes de la rue au sein d'une logique d'appropriation de leurs actes consistant à fuir l'autorité des adultes, à donner un sens à leur existence marginalisée et à prendre en charge leur survie. Ce mode de relation des jeunes de la rue détermine les destinations de leur trajectoire d'évasion provoquée par la dispersion de leur milieu d'origine. De façon générale, les lieux les plus communément attractifs étaient ceux qui, sur les plans esthétique et affectif, spatialisaient des prégnances articulées autour des valeurs d'attribution identitaire d'origine de ces jeunes, c'est-à-dire des valeurs de transgression (ex.: relations parentales incohérentes), d'abandon (ex.: relations parentales d'abandon) et de rejet (ex.: relations parentales de domination, de superficialité et de détachement). La reconnaissance spatiale de ces valeurs servait de points de repère topologiques permettant aux jeunes de la rue de se rassembler et de s'identifier collectivement à certains lieux d'appartenance plutôt qu'à d'autres. À Montréal, ces lieux correspondent bel et bien à la partie est de la rue Sainte-Catherine, certains secteurs de l'ancien Red-Iight. Par exemple, entre 1985 et 1995, des lieux tels que les Blocs (espace vacant à proximité des Foufounes électriques) et le square Saint-Louis (parc public occupé par le mouvement contre-culturel des années 60) ont représenté pour plusieurs jeunes de la rue des espaces identitaires majeurs. C'est pourquoi, il est nécessaire de s'interroger davantage sur les conséquences sociales liées à une éviction aveugle des jeunes de la rue par des autorités qui n'y verraient que flânage et foyer de délinquances. Suite à l'accroissement de mesures de contrôle et de surveillance résultant du contexte de revitalisation du centre-ville-est, nous avons observé que les lieux de socialisation marginalisée des jeunes de la rue ont régressé de 1985 à 1994. Bref, le potentiel transitionnel des lieux que des jeunes de la rue ont tenté de structurer de façon très précaire, est actuellement engagé dans un processus de déstructuration. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : jeunes de la rue, forme de relations parentales, pratiques de socialisation marginalisée, espace transitionnel, identité, représentation topologique de l'espace, trajectoire géographique, revitalisation urbaine, imaginaire social, prégnance sociosymbolique, parcours géosocial de socialisation.

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