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Faire face à la pauvreté : approche comparative des zones urbaines défavorisées en France et au Pérou / Confronting poverty : a comparison of disadvantaged urban areas in France and in Peru

Ortega-Trur, Carola 16 January 2015 (has links)
Barriadas au Pérou, Favelas au Brésil, Suburbios en Espagne, Zones Urbaines Sensibles en France. Quel que soit le pays où ils se situent, ces territoires concentrent ce que la ville rejette : des populations en difficulté, exposées plus que d’autres à la pauvreté et à l’exclusion sociale. A partir de deux enquêtes de terrain menées à Villa El Salvador, l’un des plus grands bidonvilles de Lima (Pérou) et à Borny, l’un des quartiers les plus pauvres de Lorraine (France), cette recherche s’intéresse aux processus d’émergence des zones urbaines défavorisées et au rôle déterminant des structures et des rapports socio-économiques et politiques dans les situations de pauvreté et d’exclusion sociale auxquelles sont confrontés leurs habitants. S’appuyant à la fois sur l’outil statistique et sur la parole des habitants, elle met en évidence les particularités et similitudes des deux quartiers ainsi que les dynamiques individuelles et collectives qui leur permettent de faire face à la pauvreté. / Barriadas in Peru, Favelas in Brazil, Suburbios in Spain, Zones Urbaines Sensibles in France. Whatever is the country where they are located, these territories concentrate what the city rejects: populations in trouble, exposed more than others to the poverty and to the social exclusion. On the basis of two field studies, in Villa El Salvador, one of the largest slums in Lima, Peru, and in Borny, one of the poorest neighbourhoods in the Lorraine region of France, this research focuses on the processes leading to disadvantaged urban areas and on the decisive role of socioeconomic and political structures and relations in situations of poverty and social exclusion faced by the inhabitants. Using statistical tools and the verbal testimony of the people, this research highlights the peculiarities and the similarities of both districts as well as the individual and collective dynamics which allow them to face the poverty.
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Etrangeté et étrangèreté dans l'oeuvre de Sergio Chejfec / Strangeness and Strangerness in Sergio Chejfec’s works

Coquil, Benoît 27 November 2017 (has links)
L’oeuvre de Sergio Chejfec (Buenos Aires, 1956), composée de romans et de nouvelles,de nombreux essais et de deux recueils poétiques, figure parmi les propositions les plus singulières de la littérature argentine contemporaine. Entamée à la fin des années 1980, dans le contexte d’intense questionnement sur les moyens et les fins de la littérature nationale qui caractérise la période post-dictatoriale, cette oeuvre se poursuit encore aujourd’hui, désormais depuis New York. L’analyse transversale de l’oeuvre que nous proposons par la présente thèse s’appuie sur un corpus primaire de sept romans et s’organise autour des notions d’étrangeté et d’étrangèreté.La première partie s’attache à montrer que les altérations qui viennent semer le trouble dans la relation du sujet au réel ont partie liée avec la disparition de l’alter ego, qu’elles peuvent se concevoir à la lumière de la notion freudienne d’Unheimliche (« l’étrange familier »), et que s’y articule notamment la figure spectrale, en lien avec un passé – intime ou national – qui ne passe pas. L’étrangèreté géographique, sujet de la deuxième et la troisième partie, est définie comme une impossible territorialisation et se manifeste par les motifs récurrents de la marge et de l’errance. Au leitmotiv marginal – lieux périphériques, personnages paratopiques –s’associe également une figure d’auteur instable dans le champ littéraire argentin. Le motif de l’errance, quant à lui, réactive à la fois le mythe du peuple juif errant, par lequel l’auteurs se réapproprie ses origines, et le topos littéraire argentin du « désert ». L’errance, enfin, est aussi celle du lecteur, que Chejfec ne cesse de désorienter par un ensemble de procédés d’« étrangisation » (ostranenie) de la forme de ses textes.C’est enfin l’étrangèreté à soi et le brouillage des identités qui nous occupera dans un quatrième temps : il s’agira d’analyser la déconstruction du personnage romanesque, mais aussi les phénomènes de dédoublements, d’aliénations ou d’hybridités des sujets qui sont à l’oeuvre chez Chejfec. Les figures troublées de l’auteur, la question de la filiation et des origines ainsi que le rapport d’étrangèreté à la langue seront par la suite les axes principaux de cette dernière partie. / Sergio Chejfec was born in Buenos Aires, in 1956, and wrote novels, short stories, numerous essays and two collections of poems. His work is listed among the most unusual propositions in contemporary Argentine literature. Sergio Chejfec started writing at the end of the 1980s, in a context of intense questioning of the means and ends of the national literature which characterizes the post-dictatorship period, and now goes on with his work from New York City. This thesis intends to offer a cross-disciplinary analysis, relies on a corpus of seven novels, and is organized around the notions of strangeness and strangerness.The first part endeavors to show that the distortions that trigger a trouble some relationship between the subject and the world are hand in glove with the disappearance ofthe alter ego; that they can be conceived of in the light of the Freudian notion of the uncanny (das Unheimliche); and that they articulate a spectral figure that is linked with either an intimate or national past, and yet does not pass. Geographical strangerness is the main focus of the second part and is defined as impossible territorializing. It expresses itself in the recurrent motifs of margin andwandering. The marginal leitmotiv – peripheral places, paratopical characters – is also articulated with the figure of an author who remains on the fringe of the Argentine literary circle. As for the motif of wandering, it reactivates both the myth of the Wandering Jew,through whom the author takes back his origins, and the Argentine literary topos of the“desert.” At last, wandering is that of the reader, whom Chejfec tries to disorientate through a series of processes that “enstrange” (ostranenie) the form of the texts.The fourth part concentrates on strangerness and the blurring of identities. It analyses the deconstruction of the novelistic character, and the phenomena of splitting, alienating and hybridizing the subjects in Chejfec’s work. The troubled figures of the author, the question of filiation and of origins and strangerness to language are the main threads of this last part.
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Nous irons mourir par un soir de spectacle ; : suivi de Étude de la personnalité anomique

Tremblay, Alexandra 11 April 2018 (has links)
Le mémoire s'articule selon deux axes. Tout d'abord il y a une pièce dramatique intitulée Nous irons mourir par un soir de spectacle. Cette tragi-comédie est la base d'une réflexion sur la personnalité anomique telle que proposée par le sociologue Jean Duvignaud dans Hérésie et subversion : essai sur l'anomie. En effet, le texte dramatique met en scène un couple de vagabonds qui se présente chacun comme un spécimen de personnage anomique. Aubée Berluée, la première, est l'individu incapable de respecter les règles imposées par un groupe social. Par son caractère subversif, elle s'exclut elle-même du groupe jusqu'à se voir désignée comme bouc émissaire et sacrifiée sur la place publique. À l'opposé, le personnage d'Edmond Danité accepte de s'adapter aux normes sociales. Cependant, avant d'être entièrement intégré au groupe, il doit subir une épreuve d'initiation qui, pour lui, prendra la forme du meurtre de sa compagne de route (Aubée Berluée).
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La poétique du roman historique de Eveline Hasler

Bérubé, Claudia 12 1900 (has links)
À l'aide des tout derniers modèles narratologiques développés entre autres par Ansgar Nünning, nous nous penchons sur l'oeuvre d'Eveline Hasler, une voix phare de la littérature alémanique contemporaine. À partir d’un corpus de six romans, nous examinons de façon systématique sa poétique du roman historique au regard 1) des techniques narratives, 2) de la marginalité de ses personnages en société, 3) de la conception de l’Histoire, 4) de l'image critique qu'elle présente de la Suisse. Il en ressort un portrait très nuancé de l'oeuvre de Hasler, puisqu’elle allie un récit principalement réaliste, plutôt traditionnel, mais aussi inspiré du langage cinématographique, à des passages métahistoriographiques postmodernes, où une narratrice assimilable à l’auteure fait part au « je » de ses réflexions sur l'Histoire. Même si ces brefs passages relativement rares rappellent sans contredit la posture de l’historien, ils s’inscrivent toutefois dans la fiction, laquelle actualise le passé dans la perspective historique d’un lecteur contemporain. De fait, l’œuvre de Hasler se présente comme un jeu habile avec la liberté poétique et le souci de véracité historique, ce à quoi concourt l’imbrication de documents originaux en italique dans le roman. Par ailleurs, la question de la marginalité en société joue un rôle prépondérant chez Hasler, car tous ses personnages principaux sont autant de marginaux, de Außenseiter. Cette problématique montre entre autres les limites de l’Aufklärung, étant donné que ses tenants, les adversaires des marginaux, se targuent le plus souvent d’être motivés par la pensée éclairante pour mieux la pervertir. Il en résulte la mise à l’écart des individus dérangeants — la prétendue sorcière, le géant et les femmes qui remettent en cause l’organisation patriarcale. Or, certains marginaux de Hasler parviennent à s’arracher un espace de liberté dans la marge, au prix de leurs racines helvétiques. Ainsi, ces marginaux peinent à s’inscrire dans l’Histoire dite officielle, ce que Hasler tente de rectifier en leur redonnant une voix. Sur le plan individuel, la plupart d’entre eux expérimentent une évolution circulaire, puisqu’ils ne parviennent pas à sortir de la marge (sauf peut-être Henry Dunant). Cette impression de tourner en rond s’oppose à une conception de l’Histoire humaine qui se déroule en continuum, puisque les exclusions d’hier préfigurent celles d’aujourd’hui. Au-delà de cette mesure humaine du temps, l’horizon temporel de la nature s’inscrit pour sa part dans la permanence. Ainsi, Hasler développe une conception historique qui varie selon des points de vue coexistants. Cet amalgame est le plus souvent marqué par un certain pessimisme, comme le dénote la vie d’Emily Kempin associée au mythe d’Icare. Finalement, tous les acteurs historiques de Hasler appartiennent au contexte helvétique et en présentent une image assez rétrograde, laquelle se dévoile non seulement à travers la fictionnalisation des lieux, mais aussi par des références à trois symboles nationaux : les Alpes, le réduit helvétique et la légende de Guillaume Tell. Hasler fait le procès de ces mythes, associés à la liberté et à la sauvegarde de ce « peuple de bergers », en montrant que la Suisse n’apporte pas de solution originale aux défis de l’Occident. / The work of Eveline Hasler, who stands as a leading influence in contemporary Swiss-German literature, is examined through the latest narratological models, among which Ansgar Nünning’s. Through a corpus of six novels, a systematic analysis of Hasler’s poetics of the historical novel is undergone on the basis of 1) the narrative techniques, 2) the marginality of the characters in society, 3) the perception of History, 4) the critical views of Switzerland that are brought forth. From the analysis emerges a nuanced portrait of Hasler’s work, principally due to the fact that the author combines a rather traditional realistic narrative – at times inspired from a cinematographic language – with metahistoriographic passages, where the narrator offers her own reflections on History using “I”. Although these few brief passages suggest a resolutely historian position, they nonetheless pertain to fiction and the past is revitalised into present for the contemporary reader’s historical perspective. Hasler’s work thus brings together a skilful mixture of poetic liberty and care of historical veracity, the latter being compounded by the insertions in the novel of original texts in italic character. Furthermore, the issue of the marginality in society plays a leading role in Hasler’s work. In essence, her main characters are all outsiders, Außenseiter. This issue highlights the limits of the Aufklärung in that its tenants, the outsiders’ opponents, most often claim to be led by the Enlightenment, but only to pervert it even more. From this results the exclusion of those unwanted individuals: the so-called witch, the giants and the women who question the patriarchal organisation. Yet, some of Hasler’s outsiders succeed in finding a piece of freedom at the edge of society, however not without paying it to the price of their Helvetian roots. Hasler therefore aims to rectify History by giving their voice back to the outsiders. Most of them evolve only in circular fashion, individually speaking, since they never actually set foot outside the margin (except maybe Henry Dunant). The impression of going round and round opposes the linear continuum of human History, which is the result of yesterday’s exclusions foreshadowing those of today. Beyond this measure of time however, Hasler develops a conception of History that varies with the co-existing points of view. This association is more often than not imbued with pessimism, as in the case of Emily Kempin’s life and its association to the myth of Icarus. To conclude, Hasler portrays a rather retrograde Helvetian background in which the historical actors evolve. This is done not only through the fictionalization of locations, but also through references to three Helvetian symbols: the Alps, the national redoubt and the legend of William Tell. These myths, which evoke the maintenance of freedom and the protection of the “shepherds’ nation”, are brought into trial by Hasler, who proves that Switzerland does not in fact bring any fresh solutions to the challenges faced by the Occident. / Ziel der vorliegenden Doktorarbeit ist es, Eveline Haslers Poetik des historischen Romans unter den folgenden vier Relevanzkriterien zu untersuchen: 1) Erzählverfahren, 2) Außenseitertum und Gesellschaft, 3) Geschichtsbild und 4) Bild der Schweiz zwischen Mythos und Realität. Zu diesem Zweck wird ein Korpus von sechs Romanen anhand der neuesten narratologischen Modelle systematisch erläutert, welche u. a. von Ansgar Nünning weiterentwickelt oder neu untersucht wurden. Aus dieser Forschung geht hervor, dass Hasler eine besondere Rolle in der Gattungsgeschichte spielt. Denn sie verbindet eine meist realistische Schreibweise, die ab und zu von Kinoverfahren inspiriert ist, mit metahistoriographischen Passagen. In diesen Passagen kommt eine Ich-Erzählerin vor, die eine Verbindung zur Gegenwart herstellt und insofern den gegenwärtigen Leser in die Fiktion einbezieht. Obwohl diese eher seltenen Passagen an die Arbeitsmethoden des Historikers erinnern, gehören sie zur Fiktion. Haslers Romane erweisen sich als ein geschicktes Spiel mit poetischer Freiheit und historischer Wahrheit, worauf die Originaldokumente hinweisen, die kursiv in die Romane eingefügt sind. Außerdem zeigt das Außenseitertum, das Haslers Werk wie ein roter Faden durchzieht, die Grenze des aufklärerischen Denkens. Denn die meisten Gegner der sogenannten Außenseiter treten als überzeugte Anhänger der Aufklärung in Erscheinung, hinter der sie sich verstecken, um sie zu pervertieren. Trotz alledem gelingt es einigen Außenseitern, sich einen Freiheitsraum am Rande der Gesellschaft zu schaffen, jedoch nur, wenn sie bereit sind, auf den größten Teil ihrer Identität zu verzichten. Infolge ihrer sozialen Ausgrenzung wird diesen Figuren ein angemessener Platz in der Geschichte verweigert. Hasler möchte das ändern und verleiht den Außenseitern eine Stimme, um so die „offizielle“ Geschichtsschreibung zu berichtigen. Insofern versucht sie, die sogenannte offizelle Geschichtsschreibung zu berichtigen. Doch bekommt das Geschichtsbild in ihren Romanen drei Formen: eine individuelle, eine gesamtmenschliche und eine naturgebundene. Die Protagonisten sehen sich ihrerseits mit einem Kreislauf konfrontiert, denn es gelingt ihnen nicht, sich aus den sozial vorgeschriebenen Bahnen des Andersseins zu befreien. Andererseits folgt die Menschheitsgeschichte einem Kontinuum, indem die Ausgrenzungen von gestern die Gegenwart erklären. Aus ihrer ahistorischen Zeit leidet die Natur unter der unaufhaltsamen Gier des Menschen nach Reichtum. Insofern resultiert das allgemeine Geschichtsbild im Roman aus drei Perspektiven, die alle durch einen gewissen Pessimismus geprägt sind, wie das Leben von Emily Kempin es andeutet, da diese mit dem Mythos des Ikarus verglichen wird. Da alle Figuren Haslers in einen schweizerischen Kontext gehören, stellt sich zum Schluss ein kritisches Bild der Schweiz heraus, denn laut den Romanen scheut sich dieses Land vor neuen Ideen. Dieses Bild entsteht nicht nur durch die Raumsemantik, sondern auch durch die Darstellung dreier Nationalsymbole: die Alpen, das Schweizer Reduit und die Wilhelm Tell Legende. Indem sie diese Freiheitsmythen kritisiert, deutet Hasler darauf hin, dass es der Schweiz nicht besser als den anderen westlichen Ländern gelingt, eine Lösung für die Probleme des Okzidents zu finden.
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Figures de la marginalité dans trois romans de femmes : Égypte/Maghreb

Bejaoui, Rim 12 1900 (has links)
Mon projet porte sur le concept de marginalité dans trois romans, Al-Riwayah (Le Roman) de Nawal El Saadawi, Les Intranquilles d’Azza Filali et Jeux de rubans d’Emna Belhaj Yahia. L’étude la marginalité « femme », plus que toute autre marginalité, nous renseigne sur les orientations d’une société, sur ses aspirations et nous informe des dynamiques qui la travaillent. Dans ce sens, le marginal « sert de miroir à la société » (Barel). Il s’agit de voir ce que la marginalité femme fait des normes sociales qui l’infériorisent, qui font d’elle une marginalité, c’est-à-dire un objet visible mais tenu à l’écart. La marginalité « femme » chez Nawal El Saadawi, Azza Filali et Emna Belhaj Yahia parvient-elle à rejeter d’emblée les normes qui sont à l’origine de sa mise à l’écart ? Est-il possible d’envisager un processus d’autonomisation à partir des normes existantes ? Mon hypothèse est qu’il ne suffit pas de se réapproprier les normes sociales de sorte à s’affirmer à l’intérieur des traditions établies. Dans les trois romans étudiés, les traditions qui cautionnent certaines normes et pratiques sociales finissent par être rejetées. Il ne suffit pas d’« élargir » les normes sociales et de multiplier les analyses et interprétations des textes qui cautionnent certaines idées qui sont à l’origine de la mise à l’écart des « femmes » et autres groupes sociaux et minorités. L’individu doit être en mesure d’envisager une existence qui lui est propre sans avoir à se référer aux traditions héritées. Dans les trois romans étudiés, la marginalité « femme », pour envisager une existence libérée des contraintes du groupe, doit défaire la norme, c’est-à-dire redéfinir ce qui est de l’ordre des priorités pour elle et remettre en cause les idées reçues. Je pars du présupposé butlérien selon lequel la norme est à la fois une nécessité et une contrainte. La norme sert à définir les rapports entre individus et à organiser les activités. C’est ce qui organise aussi la vie en commun. Il n’y a pas d’existence à l’extérieur de la norme (Butler). Le marginal doit subvertir la norme, être dans la norme et à l’extérieur de celle-ci. Il s’adapte mais ne se conforme pas. S’il envisage de se constituer en tant que sujet grâce à la norme et à partir de la norme, l’individu doit avant tout admettre que la norme lui confisque sa liberté et son libre-arbitre. Il doit reconnaître que l’initiative individuelle est prohibée par les normes de groupe. Les frontières entre la marginalité et son opposé, la normalité, sont mouvantes. C’est dans cette perspective que des changements sociaux peuvent être envisagés. Des interactions entre la marginalité et la société « normale » ont lieu. La marginalité qui était socialement visible et spatialement localisable devient diffuse. Les divisions entre le centre, lieu de concentration des activités et lieu central dans l’espace, et la périphérie, lieu d’exclusion, et entre normalité et marginalité sont remises en cause. L’individu de la marge et celui de la société « normale » ont en réalité les mêmes préoccupations. / My project explores the concept of marginalization in three novels: Al-Riwâyah (Nawal El Saadawi), Les Intranquilles (Azza Filali) and Jeux de rubans (Emna Belhaj Yahia). The study of these novels shows that the marginalization of women (more so than the study of any other marginalized group) reveals society’s aspirations, the direction society is headed in and the dynamics that drives it. In essence, this marginalized group mirrors society (Barel). I concentrate on the way in which women are marginalized by societal norms, the very norms that ensure women are lesser beings and how they are viewed by society. Can the marginalized women in El Saadawi, Filali and Yahia’s novels succeed in rejecting the norms that place them on the outskirts of society? Do the existing norms allow for a process of empowerment? My contention is that taking ownership of societal norms is not enough. In each of the three novels in question, traditions that uphold certain norms and social practices are rejected by the women characters. It takes more than an “extension” (Butler) of social norms and analyses of notions that contribute to the exclusion of women and other minorities to create transformation. The individual must be capable of imagining his/her own place in society without having to remain bounded by inherited traditions. In these three novels, the marginalized women redefine their priorities and question convention, thus tearing down norms in order to visualize a role free from the constraints of the majority. I argue that norms are shown in these novels to be both necessary and restrictive (Butler). Societal norms define relationships and common activities. They add structure to the community. The marginalized individuals and groups must topple the norms all the while existing both inside and outside those norms. They adapt but do not conform. If the marginalized wishes to challenge and change existing norms, s/he must first admit that norms prevent him or her from enjoying freedom and free will. S/He must recognize that individual initiative is outlawed by societal norms. The boundaries between the margins and mainstream society can shift. Unexpected interactions between marginalized individuals and groups and what is known as the mainstream can occur. Minority groups and the majority can share the same concerns. If social changes have to take place, it will be due to the involvement of all of the social groups.
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La répétition dans l’œuvre de Robert Pinget : le système et le manque / Repetition in the works of Robert Pinget : pattern and lack

Caray, Fabienne 02 July 2011 (has links)
La répétition, matrice essentielle de l’écriture de Robert Pinget, en informe tous les enjeux. Les reprises sous-tendent l’écriture et en font un lieu aporétique : entre désir de mimèsis et impossible figuration, cohésion textuelle et déstructuration narrative, reconstitution authentique de la parole et avancée tâtonnante, écriture romanesque et oralité toute théâtrale, foisonnement baroque et épure poétique. Ce retour linguistique de la répétition se fait chemin vers un retour mémoriel. Anamnèse qui s’avère impossible et à laquelle se substitue une complexe remontée vers le roman des origines familiales où la fable et la fiction prennent la place des souvenirs réels. Aucune restauration mémorielle n’étant possible dans le monde pingétien, les œuvres signent l’échec des mémoires familiale, historique et patrimoniale dans un monde où seules demeurent des histoires retranscrites dans des manuscrits qui les perpétuent – mémoire textuelle essentiellement. Dans ce travail mémoriel, qui se veut avant tout scriptural, émerge une figure essentielle bien que marginale au sein de l’œuvre de Robert Pinget : l’écrivain. En charge d’une œuvre fondamentalement inachevée, ce dernier est un être singulier qui hante les marges des textes et du monde. L’écrivain pingétien, en véritable anachorète, s’astreint à une difficile ascèse scripturale pour accéder au texte pur, lieu d’une parole vraie et authentique. Dans cette posture littéraire tout autant que morale peut se lire le parcours même de l’auteur Robert Pinget qui n’a eu de cesse d’occuper une place marginale au sein du champ littéraire de son époque, à la fois proche et en retrait du Nouveau Roman et du Nouveau nouveau roman. / Repetition, a founding pattern of Robert Pinget's writing, affects all its aspects. Repetitions underlie the writing, making it aporetical – between desire of mimesis and impossible representation, textual cohesion and narrative destructuration, authentic reproduction of speech and hesitant progression, novelistic writing and utterly dramatic orality, baroque profusion and poetic refining. This linguistic recurrence of repetition becomes the way back into memory all the characters are looking for. An anamnesis which turns out to be impossible and is replaced by a slow and complex return to the novel of family origins, in which fable and fiction substitute themselves for real memories. No restoration of memory being possible in Pinget's world, his works bear witness to the failure of family, historical and patrimonial memories in a world where the only stories left live on in manuscripts which retranscribe them – i.e. mostly textual memory. From this work on memory, which first of all aims at focusing on the writing, an essential figure – marginal as it may be in Robert Pinget's works – stands out : the writer. Responsible for basically uncompleted works, this one is a singular being haunting the margins of both the text and the world. The pingetian writer, a true anchorite, compels himself to a difficult asceticism of writing to reach pure text, and thus a true and authentic speech. Through this literary as well as moral position we can glimpse the very path followed by author Robert Pinget, who constantly endeavoured to play a marginal part in the literary world of his times, both close and standing back from the « Nouveau Roman » and the « Nouveau nouveau roman ».
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Vulnérabilité et réduction des risques liés à l'eau dans les quartiers informels de Jakarta, Indonésie. Réponses sociales, institutionnelles et non institutionnelles.

Texier, Pauline 28 November 2009 (has links) (PDF)
La métropole de Jakarta est fortement exposée aux menaces liées à l'eau, entre l'excès d'eau lors des inondations, le manque d'eau potable et la pollution de l'eau qui engendrent des menaces sanitaires. Si toutes les catégories sociales sont victimes des catastrophes liées à l'eau, les communautés pauvres des quartiers informels précaires sont particulièrement vulnérables notamment du fait de moyens de protection limités. Elles adoptent des comportements dangereux face aux menaces, auxquelles elles s'exposent et qu'elles aggravent de surcroît par des pratiques inadaptées. Par une approche géo-ethnographique et sociale, cette étude cherche dans un premier temps à mettre en évidence les causes profondes de vulnérabilité, en testant les hypothèses issues des deux paradigmes encadrant la recherche sur les risques. Elle met en exergue la dimension quotidienne des catastrophes et leur ancrage dans un long processus de marginalisation par rapport aux ressources. Dans un deuxième temps, des enquêtes auprès des acteurs institutionnels de la gestion du risque et du développement urbain, remises en perspectives par rapport au contexte international permettent d'appréhender les difficultés structurelles de gestion et l'inadaptation des stratégies de réduction des risques et de comprendre les enjeux politiques sous-jacents qui l'expliquent. Enfin, après une analyse participative de projets développés à l'échelle communautaire par les acteurs non institutionnels, ce travail propose une discussion sur le rôle des nombreux acteurs de l'échelle locale à internationale dans la mise en place de stratégies efficaces de réduction des risques de catastrophe pour les communautés vulnérables.
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Les relations entre Autochtones et Allochtones en milieu urbain : le point de vue des Innus de Sept-Îles, Uashat et Maliotenam

Leroux, Shanie 07 1900 (has links) (PDF)
Cette recherche qualitative s'intéresse au point de vue des Innus de Sept-Îles, Uashat et Maliotenam, sur les relations entre Autochtones et Allochtones en milieu urbain. D'une part, elle s'inscrit dans le constat d'une marginalisation persistante des Autochtones, qui constitue un facteur contributif majeur des problèmes sociaux vécus. D'autre part, elle s'ancre dans les nouvelles transformations de la présence autochtone dans les villes québécoises, qui vont dans le sens d'une appropriation. À partir du point de vue innu, la recherche a pour objectif de saisir les caractéristiques des relations à l'étude, de voir quels espaces urbains les influencent et d'identifier des pistes d'action à mettre en place pour favoriser un meilleur vivre ensemble dans la ville. La démarche s'appuie sur une approche clinique et intercultureIle, ainsi que sur cinq repères conceptuels qui en émergent : l'espace urbain, le sujet-acteur, l'altérité, la marginalisation et la concitoyenneté. La cueillette des données a été réalisée à l'aide de deux entretiens individuels exploratoires et de quatre entretiens collectifs, réunissant vingt-quatre participants. Une observation participante a également été effectuée dans le cadre de deux séjours sur le terrain. L'analyse des données démontre une relégation des Innus à la marginalité, qui s'ancre dans une forte méconnaissance et a des impacts considérables sur leur vie individuelle et collective. Le rapport à l'espace dans la ville est révélateur des diverses dynamiques sociales qui y existent et est teinté par des événements historiques toujours bien présents dans la mémoire collective. Par ailleurs, les Innus sont actuellement en processus de réappropriation de leur expérience et se présentent d'ores et déjà comme un acteur social important de la ville. La pluralité de pistes d'action nommées par les participants laisse voir un désir réel de collaboration et de partage, dans le respect de la singularité de chacun. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : autochtones, lnnus, relations interculturelles, Côte-Nord, milieu urbain.
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Les refuges pour hommes itinérants à Montréal, lieux de passage ou d'ancrage? : enquête sociologique sur une institution paradoxale

Grimard, Carolyne 09 1900 (has links) (PDF)
Cette thèse a pour objectif de décrire les différentes formes de prise en charge par les refuges d'une population itinérante masculine. Dans un contexte où les normes en vigueur incitent l'individu contemporain à entretenir un rapport moins étroit avec les institutions, comment les refuges maintiennent-ils les hommes itinérants dans un mode de vie à la rue, tout en leur offrant des outils pour « s'en sortir » et en les poussant hors de l'institution? Puisqu'ils sont centraux dans la vie de ces hommes, puisqu'ils ont connu d'importantes transformations dans leurs pratiques d'intervention au cours des décennies, nous avons voulu qualifier, comprendre et expliquer les multiples réponses proposées aux hommes itinérants à travers les diverses modalités de leur prise en charge. Le travail qui est fait dans les refuges est nécessaire puisqu'il assure la survie d'une population, mais tous les moyens ne sont pas accordés aux refuges pour faire ce travail (Roy et al., 2006; Simard, 2005). Ils prennent ainsi en charge une population laissée pour compte à qui ils doivent apprendre de grandes normes sociales communes, d'autonomie, de prise de responsabilités, entre autres, sans toutefois disposer des ressources pour le faire. Nous avons donc vu dans cette thèse une institution pas tout à fait « totale » (Foucault, 1975; Goffman, 1968), qui n'est pas non plus une institution sociale classique et qui a tendance à fidéliser une population au réseau de services pour personnes itinérantes. Ainsi, au moyen d'un ensemble de théories portant sur les institutions sociales (Boudon et Bourricaud, 2004; Fecteau, 2004; Valade, 2005) et l'existence d'un nouveau programme institutionnel (Castel, 2009; Dubet, 2002; Soulet, 2008) nous avons cherché à comprendre ce que l'on attend aujourd'hui des individus dans leur rapport aux institutions. Nous avons vu comment ce rapport contemporain tend à exiger l'autonomie, l'accomplissement de soi et une responsabilisation accrue dans la création de liens sociaux et d'une appartenance-au-monde (Châtel, 2008 ; Clément et Bolduc, 2004; Soulet, 2008). Nous avons aussi vu que des individus n'arrivent pas à remplir ces nouvelles exigences sociales et que leur situation de vulnérabilité les pousse à devoir être partiellement ou totalement pris en charge par des institutions afin d'assurer leurs besoins primaires et parfois même leur survie. Ce recours n'est toutefois pas fait sans conséquence puisque divers mécanismes institutionnels déployés ont tendance à les maintenir en place et à les sortir en même temps. Cela engendre d'énormes tensions chez les employés et les usagers de cette institution. À l'aide de nos données, nous avons construit trois idéaux-types du recours aux refuges, qui correspondent à trois formes d'agir. Nous avons ainsi constaté que l'idéal-type ancrage incite à la forme d'agir paralysie, la circulation encourage l'oscillation et la projection provoque l'engagement. Cette recherche s'est déroulée entre juillet 2008 et février 2009 dans les trois refuges montréalais pour hommes itinérants : la Old Brewery Mission, Welcome Hall et la Maison du Père. À ce jour, ils reçoivent quotidiennement près de 500 hommes. Tous les hommes itinérants n'utilisent pas les refuges, mais ceux-ci ont constitué la base de notre observation. Nous avons débuté l'enquête par une période d'observation directe afin de nous familiariser avec l'environnement particulier que sont les refuges. À raison d'une quinzaine d'heures par semaine, pendant huit mois, nous avons réparti notre temps de présence dans les trois refuges, alternant les soirs afin d'avoir un portrait complet des activités, des rythmes, etc. Aux observations faites et retranscrites, se sont ajoutés 39 entretiens qualitatifs semi-dirigés faits auprès d'employés (n=15) et d'usagers (n=24) volontaires. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : institution, itinérance, vulnérabilité, agir-faible, pratiques d'intervention, hommes.
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Vivre, survivre et mourir accompagné : aux frontières de la "vie moindre"

Namian, Dahlia 11 1900 (has links) (PDF)
Cette thèse poursuit un double objectif. Le premier consiste à interroger les dynamiques sociétales, qui, dans l'univers polymorphe de l'intervention sociale, tendent à ériger aujourd'hui « l'accompagnement » comme style de réponse privilégié aux difficultés et épreuves de la personne. Nous cherchons à montrer, tant théoriquement qu'empiriquement, que ces dynamiques puissantes et contradictoires, qui révèlent un processus d'individualisation relativement nouveau, sont à la fois porteuses de contraintes et de possibilités. Le deuxième objectif poursuivi est l'observation directe des pratiques d'accompagnement qui reconduisent et mettent au point ces dynamiques sociétales complexes dans le cadre de deux figures sociales limites : l'itinérance et la fin de vie. Réduit au plus essentiel, l'analyse transversale du registre de « l'action possible » déployé envers ces deux figures limites, que nous avons désignées comme des « vies moindres », permet de mettre au jour certains rapports constitutifs élémentaires qui permettent en dernière instance aux individus de « se tenir » dans la socialité courante actuelle. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Intervention sociale, accompagnement, singularisation, itinérance, fin de vie.

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