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Étude d’une forme dramatique oubliée. La parade de société au XVIIIe siècle / Parades de société in the Eighteenth Century. A Forgotten Dramatic Form

Ruimi, Jennifer 07 December 2012 (has links)
Divertissement mondain ayant rencontré un vif succès au cours du XVIIIe siècle, la parade de société est une forme dramatique que l’histoire littéraire a longtemps considérée comme mineure et par là même sans intérêt. Inspirées des spectacles forains et populaires, mais reprises et jouées dans les meilleures compagnies parisiennes, ces pièces graveleuses, grossières, ordurières pour reprendre l’expression consacrée, n’intéressent aux XIXe et XXe siècles que quelques érudits amateurs d’anecdotes grivoises. Les jugements d’ordre moral et esthétique sur la parade sont sévères, se multiplient jusqu’au XXIe siècle et contribuent à reléguer cette forme dans l’oubli. Seules les études portant sur des parades écrites par des auteurs reconnus comme Beaumarchais ou Potocki donnent à ces spectacles quelque légitimité critique. Le champ d’études est donc encore largement inexploré et la présente thèse se propose entre autres de retracer l’histoire de cette forme, en étudiant les conditions d’émergence, les manifestations et la réception de la parade au XVIIIe siècle. Mais au-delà de cette dimension documentaire, nous voudrions montrer dans cette étude, notamment par une analyse méthodique de la dramaturgie de ces pièces, à quel point celles-ci, comme le théâtre de société dans lequel elles s’inscrivent, sont le lieu d’expériences dramatiques, d’une approche parodique des savoirs et d’une remise en question du théâtre officiel. / While widely popular as a form of entertainment among eighteenth-century aristocratic circles, the dramatic genre known as ‘parade de société’ has long been regarded by literary historians as a minor one, and therefore unworthy of scholarly attention. Parades find their origins in the shows that took place in fairs and markets in Paris, yet they were later taken up by the best salons of the town. In the nineteenth and twentieth centuries, few were interested in these ribald plays except for a handful of scholars delving into bawdy double entendre and sexual innuendoes. Up until the twenty-first century, the parade has been condemned on moral as well as aesthetic grounds and has gradually fallen into oblivion. Only the parades written by well-known authors such as Beaumarchais and Potocki have been carefully studied and have been granted some critical legitimacy. This field of research has therefore been left largely unexplored. My aim in this dissertation is to trace the history of the parade and examine the emergence, development and reception of the genre in the eighteenth century. Going beyond mere description, I want to scrutinize the dramatic devices at work in these plays to show how, similarly to the ‘théâtre de société’ to which they belong, parades make possible a number of dramatic experiments, how they approach all forms of knowledge in a parodic way, and call into question the codes of established drama.
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Refonder le lieu théâtral et la position spectatrice entre fiction et réalité : Vilar, Brook, Grotowski et Kantor face au public

Joli-Coeur, Sophie January 2006 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Le métathéâtre contemporain : la quête paradoxale d’une société perdue / Contemporary Metatheatre : the paradoxical search of a lost society

Uhiara, Rafaella 31 January 2018 (has links)
Cette thèse s’intéresse à un mode de réflexivité spécifique qui se dessine chez certains artistes contemporains comme Jérôme Bel, Philippe Quesne, Grand Magasin, entre autres. L’interrogation sur le théâtre – sa nature, son fonctionnement, sa nécessité et sa pertinence au sein de la société –, s’accompagne d’un souci de rapprochement avec le public, observable dans la forme des spectacles : effort de clarté, explicitation des règles du jeu, réserves par rapport au savoir-faire théâtral, mélange de références cultivées et de références populaires. Pourquoi ces productions subventionnées, jouissant de prestige et de reconnaissance au sein des institutions publiques, prennent-elles comme objet le dispositif théâtral lui-même ? Et pourquoi le font-elles de cette manière ? Le métathéâtre du début du XXe siècle, qui présentait des thèmes et structures similaires, réagissait au risque d’obsolescence de la scène, de sa faillite économique et plus encore de la perte de sa validité au sein du monde industrialisé. Notre hypothèse est que le métathéâtre contemporain repose sur un rapport ambivalent avec la représentation théâtrale : entre fascination pour son fonctionnement en tant que structure et scepticisme à l’égard de sa puissance référentielle, d’où résulte un jeu pour le jeu qui ne peut pas se permettre de se prendre au sérieux. D’autres ambiguïtés concernent le rapport au patrimoine culturel occidental, le rapport à l’altérité (sociale, esthétique) et l’inscription dans le système institutionnel. Autant de traits que l’on retrouve hors du monde artistique. Parce qu’il nous donne à voir les représentations mentales qu’ont aujourd’hui du théâtre des artistes qui occupent un rôle important dans le paysage théâtral, le métathéâtre nous est apparu comme une forme privilégiée pour cette observation. / This dissertation addresses a specific mode of reflexivity that appears in the work of certain contemporary artists, such as Jérôme Bel, Philippe Quesne and Grand Magasin. The examination of the theatre — its nature, its function, its necessity and its pertinence within society — is accompanied by a particular concern for getting closer to the audience. This is observable in the form of these artists’ performances, expressed in how the performances give attention to clarity, explain the rules of the game, relate hesitations concerning theatrical savoir-faire, and mix learned and popular references. Why do these subsidised productions, largely praised and recognized within public institutions, take the theatrical apparatus itself as their subject? And what is behind their choice of approaches? The metatheatre of the beginning of the 20th century, which presented similar themes and structures, responded to the risks of the obsolescence of the stage, of its economic collapse, and of its loss of legitimacy within the industrialised world. My hypothesis is that the contemporary metatheatre of the 21st century is based on an ambivalent relation to theatrical performance: between fascination for its functioning as a structure and scepticism with regard to its referential power. This results in a play made for its own sake which refuses to allow itself to be taken seriously. Other ambiguities concern the relation to Western cultural heritage, the relation to otherness (social, aesthetic) and the forms of integration within institutional systems -- traits found just as easily outside the artistic world. Because it reveals how artists occupying an important role in the theatrical landscape view theatre itself, this study considers metatheatre a privileged form of observation.
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Censure théâtrale et lecture publique au XVIIIe siècle : les cas de La Harpe et de Beaumarchais

Auclair, Christine January 2002 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Nous irons mourir par un soir de spectacle ; : suivi de Étude de la personnalité anomique

Tremblay, Alexandra 11 April 2018 (has links)
Le mémoire s'articule selon deux axes. Tout d'abord il y a une pièce dramatique intitulée Nous irons mourir par un soir de spectacle. Cette tragi-comédie est la base d'une réflexion sur la personnalité anomique telle que proposée par le sociologue Jean Duvignaud dans Hérésie et subversion : essai sur l'anomie. En effet, le texte dramatique met en scène un couple de vagabonds qui se présente chacun comme un spécimen de personnage anomique. Aubée Berluée, la première, est l'individu incapable de respecter les règles imposées par un groupe social. Par son caractère subversif, elle s'exclut elle-même du groupe jusqu'à se voir désignée comme bouc émissaire et sacrifiée sur la place publique. À l'opposé, le personnage d'Edmond Danité accepte de s'adapter aux normes sociales. Cependant, avant d'être entièrement intégré au groupe, il doit subir une épreuve d'initiation qui, pour lui, prendra la forme du meurtre de sa compagne de route (Aubée Berluée).
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À Teplitz et dans le monde. Les Clary-Aldringen : une maison princière dans l’Europe des Habsbourg au temps des révolutions / In Teplitz and around the world. The Clary-Aldringen : a bohemian princely House in the Habsburg monarchy at the time of revolutions

Magne, Matthieu 20 October 2017 (has links)
Au tournant du XIXe siècle, Teplitz est une ville thermale renommée à la frontière de la Bohême du Nord et de la Saxe. Il s’agit aussi de la seigneurie des Clary-Aldringen, une maison noble de la monarchie des Habsbourg élevée au rang princier en 1767. Durant la décennie révolutionnaire, les mobilités familiales entre Vienne, Prague et Teplitz se déroulent en même temps que la circulation d’un nombre croissant de baigneurs, parmi lesquels les fonctionnaires de la monarchie, les vétérans des armées de Prusse, de Saxe et d’Autriche ou les nobles francophones en exil. Les correspondances et les journaux comme ceux de Charles-Joseph de Clary-Aldringen (1777-1831) contiennent de précieuses informations sur la manière dont cette grande famille vécut le temps des révolutions et des restaurations en Europe centrale. Avec les comptabilités et les documents administratifs, les Clary-Aldringen ont également laissé de riches sources iconographiques qui présentent un regard original sur le monde de la « première société » au tournant du XIXe siècle. Leurs archives éclairent une période où le théâtre, la peinture et la littérature de société répondent à une quête identitaire née au moment des émigrations comme celle du prince de Ligne accueilli par sa belle famille à Teplitz en 1794. Cette thèse propose d’examiner le fonctionnement de cette maison princière pour mieux comprendre les transformations de la culture aristocratique qui accompagnent les transformations du pouvoir juridique et politique de la noblesse à l’échelle des seigneuries comme dans le concert des nations du XIXe siècle.Quels sont les enjeux d’une vie construite à Teplitz et dans le monde, alors que les bouleversements de la fin de l’époque moderne entraînent la recomposition de l’Europe des dynasties ? Les aspects éducatifs, les mobilités dans la monarchie et à l’étranger ou l’usage du français et de l’allemand sont des éléments essentiels pour aborder une période de refondation de la légitimité aristocratique avec la disparition du Saint-Empire Romain Germanique et la politique des congrès menée après 1815. Les recherches dans les archives de cette grande famille francophone visent ainsi à interroger la conception aristocratique d’une « Europe des Habsbourg » entre la Révolution française et le Printemps des peuples. / At the turn of the 19th century, Teplitz was a well-known spa at the border between North Bohemia and Saxony. It was also part of the seignorial estates of the Clary-Aldringen family who had been promoted to Princely House in 1767. The first Princes of Clary- Aldringen led an aristocratic way of life in their palaces in Vienna and Prague and in their castle in Teplitz. The letters and diaries written by Charles Joseph of Clary-Aldringen provide essential information to understand how this aristocratic family faced the challenges of the revolutions and restorations in Central Europe. Those were unstable times when political and social powers became questioned while new nations were emerging in central Europe.What is at stake then in their lives when the revolutionary upheavals unbalance the dynastic order in Europe? This research aims to analyse how this princely House managed to face the transformations in aristocratic culture at the end of the Holy Roman Empire and in the first decades of the Austrian empire. Indeed the Clary-Aldringen left a hoard of visual documents also with financial and administrative records, all showing the striking features of the “First Society” in the Habsburg monarchy. The archives lead us back to a period when amateur theatre, paintings and writings were given pride of place. The exceptional variety of the documents found allows us to better apprehend how the aristocrats of the Habsburg monarchy conceived their roles and their legitimacy in Europe during the period of revolutions and just before the Spring of the Peoples. One decisive key lies in the fact that this family kept travelling over Europe after 1792.
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The proverbe dramatique before Carmontelle

LeBœuf, Ava Carolyn 08 October 2010 (has links)
The proverbes dramatiques of Carmontelle have been well-studied. This dissertation explores instead the understudied precursors of the genre, the environment out of which it grew, and its earliest three authors. As seventeenth-century France’s first classic salon, the format, attitudes, and activities of the Hôtel de Rambouillet created a template for salons to follow. Within this milieu arose a collective seeking for a raised moral consciousness, improved intellectual prowess, and a forum for the discussion of progressive ideas. These desires also permeated their leisure activities, giving rise to games of wit, including the jeux des proverbes. An investigation of Charles Sorel’s La maison des jeux and these salon games uncovers the earliest incarnation of the proverbe dramatique, the proverbe improvisé, an impromptu play illustrating a proverb. Following a look at the French salon, the jeux des proverbes, and the proverbe improvisé, this dissertation first examines the proverbes dramatiques of Madame de Maintenon, second wife to Louis XIV and founder of the girls’ school Saint-Cyr. Written between 1686 and 1719, her forty Proverbes served as the foundation of the school’s théâtre d’éducation. Through the preparation, performance, and follow-up discussions of these short works, Madame de Maintenon sought to mold the moral values of her students and to prepare them for the lives that they would lead after finishing their studies at Saint-Cyr. Next, this study looks at the first published proverbes dramatiques, those written by Catherine Durand and housed in the Comtesse de Murat’s Le voyage de campagne. Most of the ten Comédies en proverbes showcase moliéresque humor and tend to depict male characters as less intelligent or more flawed than their female counterparts. Finally, this examination ends with the study of four of the proverb plays written by Charles Collé in context with the théâtre de société. These pieces expand the parameters of the genre and boast a licentious nature characteristic of the author’s work and appreciated in the earlier théâtres de société. Extending more than a century, The proverbe dramatique before Carmontelle seeks to offer a better understanding of the creation of the genre, its characteristics, and its connection to French society. / text
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De la définition du lieu théâtral populaire : spectacles de boulevard et police dans la seconde moitié du XVIIIe siècle à Paris

Turcot, Laurent 25 April 2018 (has links)
À l'aide des archives de police des commissaires du Châtelet de Paris, nous avons posé notre regard sur les théâtres de boulevard de la seconde moitié du XVIIIe siècle à Paris. Plutôt que de considérer ces établissements comme des lieux de contestations, la notion de « spécificité théâtrale » a servi à comprendre comment ces théâtres vont peu à peu passer d'une fonction de lieux de passage à celle d'institution théâtrale. Cette transformation est perceptible par les trois acteurs sociaux qui prennent place dans ce type de théâtre, à savoir la police, les artisans de la scène et les spectateurs. Ces personnages permettent d'évaluer ce que nous avons appelé des facteurs de définition du lieu théâtral. En analysant les rapports que ces acteurs sociaux entretiennent avec l'espace théâtral et entre eux, on peut déterminer trois facteurs qui permettent d'affirmer que le lieu théâtral est de plus en plus défini au XVIIT siècle. Dans un premier temps, la police, en affirmant une présence plus constante au fil des ans, permet de comprendre les mécanismes de contrôle social qui prennent place autour du lieu théâtral. Dans un deuxième temps, les relations entretenues entre le directeur et ses acteurs permettent d'affirmer qu'il se dessine un rapport employeur-employé entre ces individus. En agissant de la sorte, les artisans de la scène vont mettre en place une réglementation propre à l'établissement théâtral. Finalement, les agissements des spectateurs, en relation de plus en plus étroite avec l'événement théâtral, démontrent la formation d'une conception de la salle de spectacle qui est détachée de la rue. Cette idée est démontrée par la nature de la délinquance qui se rapporte de plus en plus à la représentation théâtrale au fil des ans. Ainsi donc, ces trois facteurs de définition permettent de mettre en place de nouvelles relations entre les acteurs sociaux. La nature de ces relations définit le lieu théâtral et le consacre comme un établissement détaché de la rue. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
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Ache Lhamo: jeux et enjeux d'une tradition théâtrale tibétaine

Henrion-Dourcy, Isabelle 17 September 2004 (has links)
L'objet de cette thèse est une monographie du théâtre traditionnel tibétain, ou ache lhamo, souvent appelé lhamo tout court, tel qu'il était joué à l'époque pré-moderne (antérieure à 1950) et tel qu'il est encore joué actuellement en Région Autonome du Tibet (République Populaire de Chine) et dans la diaspora tibétaine établie en Inde et au Népal. Comme la plupart des théâtres d'Asie, il est un genre composite :à la fois drame à thématique religieuse (issue du bouddhisme mahāyāna), satire mimée, et farce paysanne, il comprend de la récitation sur un mode parlé, du chant, des percussions, de la danse et des bouffonneries improvisées, ainsi qu'un usage de masques et de costumes flamboyants, qui tranchent avec la sobriété absolue des décors (la scène est vide) et de la mise en scène. Bien qu’il ait été encouragé et financé par le gouvernement des Dalai Lama, de grands monastères et des familles aristocratiques, c’est un théâtre avant tout populaire, et non pas réservé à une élite lettrée. Cette étude a circonscrit à la fois le contenu, le rôle social, le langage artistique et les implications politiques du théâtre dans la civilisation tibétaine.<p><p><p>La méthodologie a été composée en combinant les apports et réflexions critiques de trois disciplines :l'ethnologie, la tibétologie et les études théâtrales. L'approche est fondamentalement ethnologique, en ce que la production des données repose sur une immersion de plus de deux ans parmi des acteurs de théâtre de la Région Autonome du Tibet (1996-1998) et de près d'un an parmi ceux de la diaspora d'Asie du Sud (1998-2000). Elle l’est aussi en ce que l’intention a été de constituer une intelligibilité englobante pour l'ache lhamo, c'est-à-dire de mettre au jour l'intrication des dimensions culturelle, sociale, politique, économique, rituelle et symbolique de la pratique théâtrale. L’une des contributions principales du travail est d’étoffer l’ethnologie régionale du Tibet central, mais ses conclusions et son esprit critique le placent également dans la liste déjà importante des travaux consacrés à l'invention des traditions. La tibétologie a fourni le cadre interprétatif fondamental des données recueillies. Une importance très grande a été accordée à l'histoire du pays ainsi qu'à la philologie et aux terminologies vernaculaires particulières au théâtre. L’étude s’inscrit dans l’un des courants novateurs de la tibétologie, privilégiant les aspects non plus religieux et politiques de cette civilisation, mais sa partie « populaire » et anthropologique, mettant au premier plan l’analyse des pratiques et non celle des doctrines. Des sources écrites (textes pré-modernes et sources secondaires de folkloristes tibétains et chinois) ont été intégrées aux observations. En ce qui concerne la troisième approche méthodologique, cette étude ne s'inscrit ni dans le courant des « performance studies » de Richard Schechner, ni dans l'anthropologie théâtrale d’Eugenio Barba, ni dans l'ethnoscénologie telle qu'elle est défendue par Jean-Marie Pradier, mais plutôt dans l'anthropologie du théâtre, au sens d'étude interprétative et multidimensionnelle, utilisant les référents établis de l'anthropologie et les savoirs indigènes pour décrire une expression culturelle déterminée et reconnue comme un genre à part entière, le théâtre.<p><p><p>Les résultats sont présentés en trois parties, qui peuvent être résumées de manière lapidaire par trois adjectifs :culturelle, sociologique, artistique. La première partie, intitulée "Le cadre culturel du lhamo avant 1959", est consacrée au contexte (historique, religieux et littéraire) dans lequel le théâtre est inscrit, ainsi qu’aux textes (leur contenu, leurs modalités de composition et de transmission) qui révèlent l'imaginaire propre du théâtre. La deuxième partie est une analyse de "L'ancrage sociologique du lhamo". Les conditions matérielles des représentations y sont examinées :les divers types de troupes, leur organisation interne, le statut social des acteurs, l'inscription de la pratique du théâtre dans le système socio-économique pré-moderne, et les rapports d'obligations tissés entre acteurs et seigneurs, ainsi qu'entre acteurs et commanditaires des représentations. La dernière partie, "Art et savoirs des acteurs", jette un éclairage sur la matière vive du lhamo. Elle rend compte des conceptions, valeurs, plaisirs et difficultés de ceux qui pratiquent cette forme d'art. Les divers registres de leur discipline sont analysés en détail :costumes, masques, gestuelle, chant, accompagnement musical (percussions) et sentiments exprimés. L'appréciation qui en est faite par le public est aussi consignée. Au cœur de cette partie se trouve une réflexion sur la nature rituelle et non rituelle du lhamo, et sur les liens éventuels de ce dernier avec d'autres activités religieuses, telles la possession. Les dernières pages de la thèse constituent un épilogue, qui fait le point sur la situation contemporaine, donc les implications politiques, du théâtre des deux côtés de l'Himalaya. <p><p><p>L'image anthropologique du lhamo qui a pu être dégagée de ces trois volets d'analyse le fait apparaître comme essentiellement ambivalent :le lhamo est un théâtre de paradoxes. À l'image de la civilisation tibétaine, il est composite et cohérent à la fois. Sa cohérence réside dans son ambivalence :il traverse et relie des aspects contrastés de la culture. Il introduit du jeu entre les polarités que Tibétains et tibétologues établissent parfois un peu trop à la hâte entre culture savante et culture populaire, écriture et oralité, éléments exogènes et apports autochtones, bouddhisme et cultes qui ont précédé son implantation, aspiration religieuse et intérêts mondains, spécialistes rituels et bénéficiaires qui les rémunèrent. Combinant fonction pédagogique et fonction rituelle, sacré compassé du texte et irrévérence grivoise des improvisations, le lhamo correspond aussi très bien à la manière dont les théâtrologues appréhendent le théâtre :comme un objet curieux, créé par les hommes et qui pourtant ne cesse de les intriguer, comme s'il était venu d'ailleurs. / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished

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