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Césaire d'Arles et l'Église de Provence au VIe siècle : ascèse pour les moines, ascèse pour tous ? / Caesarius of Arles and the Church of Provence in the sixth century : asceticism for the monks, asceticism for all ?Perée, Isabelle 10 October 2013 (has links)
Cette recherche a pour objet la notion d'ascèse et son application chez Césaire d'Arles, moine-évêque du VIe siècle. Cette prescription de la rigueur dans le quotidien du peuple semble représenter pour l'évêque la condition sine qua non d'un retour à la foi des fidèles auxquels il s'adresse. C'est par la rigueur que Césaire souhaite détourner les plus simples de tout danger véhiculé par les moeurs païennes mais il n'oublie cependant pas la charité. Sa notion de gouvernance est démocratique; il lutte contre les abus et se montre protecteur et bienveillant envers les pauvres. La thèse étudie ces questions à partir des Sermons au peuple mais également des Sermons aux moines et des Oeuvres monastiques afin de déceler si le vocabulaire employé est identique et si pour Césaire, la référence au bon chrétien est bien le moine. On mettra ainsi en évidence le caractère novateur de l'évêque d'Arles pour la vie de l'Eglise car seul, selon lui, un mode de vie sobre permettra à chacun de sauver son âme mais également de se conformer au message du christ. / The aim of this research is the notion of asceticism and its application with Caesarius of Arles, monk-bishop of the VIth century. For him, this requirement for hardship in the daily life of the people appears to represent a prerequisite for the return to faith among the congregation he addresses. It is through hardship that Caesarius wishes to divert the most ordinary people from any danger conveyed by pagan behaviour, but he does, however, not forget charity. His notion of governance is democratic; he fights abuse and is protective and kind towards the poor. The thesis examines these questions using Sermons to people but also Sermons to monks and Monastic works in order to discover whether the vocabulary used is identical and if for Caesarius, the reference to the good Christian is the monk indeed. This will highlight the bishop of Arles’ innovating character for Church life as, according to him, only a modest lifestyle will enable everyone to save one’s soul but also comply with the message of Christ.
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Les dynamiques de la transformation spirituelle d’Henri Le Saux comme traductionBates, Diana Ossana 14 May 2013 (has links)
Dans cette thèse nous examinons la traduction d’un autre angle que celui de la transposition
d’un texte d’une langue à une autre. Nous considérons ici que la « traduction » est une
expérience transformationnelle vécue par un être humain hors de son environnement naturel
ou habituel. La vie d’Henri Le Saux illustre ce phénomène car elle est celle d’un moine
bénédictin français qui quitte son monastère breton pour se rendre en Inde afin de
christianiser les Indiens. Mais dès son arrivée en terre de Bharat, son cheminement prend un
autre tournant et il devient un sannyasi ou renonçant. Ce qui distingue néanmoins le
parcours de Le Saux est qu’il ne se convertit pas à l’hindouisme, mais se trans‐forme plutôt
pour devenir un amalgame vivant de deux religions. Il se trans‐forme, c’est‐à‐dire la forme
initiale de sa religion change mais le fond de celle‐ci subsiste, tout comme une traduction ne
changera que la forme d’un texte. De la même façon qu’un texte transposé dans une autre
langue s’ouvre à une autre culture, ainsi en Inde, Le Saux s’ouvre au changement, il accueille
l’Autre et en intègre des éléments. L’Advaita Vedanta se mêle à son christianisme et
transforme sa religion « source », c’est ainsi que l’ascète vit un métissage, comme le
traducteur qui tout en traduisant, lui aussi se traduit et se « métisse ». Tout au long de
l’histoire, des peuples ont été traduits et la traduction a joué un rôle primordial dans les
diverses missions de colonisation. Vicente Rafael relate notamment les stratégies
traductionnelles utilisées aussi bien par les colonisateurs venus d’Espagne, que par les
Tagalog, peuple autochtone des Philippines. Comme agent indispensable de tout échange
interlingual, la traduction permet à plusieurs cultures de se rencontrer et d’entrevoir
l’existence d’un substrat universel sémantique qui puisse unir un texte à toutes ses
traductions. La vie d’Henri Le Saux, quant à elle, illustre, tout au long de son expérience,
l’existence d’un substrat universel sous‐jacent dans les diverses religions de notre planète.
Cette thèse veut alors souligner ces phénomènes de traduction qui facilitent à la fois des
rencontres sémantiques et religieuses, et font de la diversité du monde une mosaïque
construite sur un substrat commun à tout être humain.
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Les dynamiques de la transformation spirituelle d’Henri Le Saux comme traductionBates, Diana Ossana January 2013 (has links)
Dans cette thèse nous examinons la traduction d’un autre angle que celui de la transposition
d’un texte d’une langue à une autre. Nous considérons ici que la « traduction » est une
expérience transformationnelle vécue par un être humain hors de son environnement naturel
ou habituel. La vie d’Henri Le Saux illustre ce phénomène car elle est celle d’un moine
bénédictin français qui quitte son monastère breton pour se rendre en Inde afin de
christianiser les Indiens. Mais dès son arrivée en terre de Bharat, son cheminement prend un
autre tournant et il devient un sannyasi ou renonçant. Ce qui distingue néanmoins le
parcours de Le Saux est qu’il ne se convertit pas à l’hindouisme, mais se trans‐forme plutôt
pour devenir un amalgame vivant de deux religions. Il se trans‐forme, c’est‐à‐dire la forme
initiale de sa religion change mais le fond de celle‐ci subsiste, tout comme une traduction ne
changera que la forme d’un texte. De la même façon qu’un texte transposé dans une autre
langue s’ouvre à une autre culture, ainsi en Inde, Le Saux s’ouvre au changement, il accueille
l’Autre et en intègre des éléments. L’Advaita Vedanta se mêle à son christianisme et
transforme sa religion « source », c’est ainsi que l’ascète vit un métissage, comme le
traducteur qui tout en traduisant, lui aussi se traduit et se « métisse ». Tout au long de
l’histoire, des peuples ont été traduits et la traduction a joué un rôle primordial dans les
diverses missions de colonisation. Vicente Rafael relate notamment les stratégies
traductionnelles utilisées aussi bien par les colonisateurs venus d’Espagne, que par les
Tagalog, peuple autochtone des Philippines. Comme agent indispensable de tout échange
interlingual, la traduction permet à plusieurs cultures de se rencontrer et d’entrevoir
l’existence d’un substrat universel sémantique qui puisse unir un texte à toutes ses
traductions. La vie d’Henri Le Saux, quant à elle, illustre, tout au long de son expérience,
l’existence d’un substrat universel sous‐jacent dans les diverses religions de notre planète.
Cette thèse veut alors souligner ces phénomènes de traduction qui facilitent à la fois des
rencontres sémantiques et religieuses, et font de la diversité du monde une mosaïque
construite sur un substrat commun à tout être humain.
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La répétition dans l’œuvre de Robert Pinget : le système et le manque / Repetition in the works of Robert Pinget : pattern and lackCaray, Fabienne 02 July 2011 (has links)
La répétition, matrice essentielle de l’écriture de Robert Pinget, en informe tous les enjeux. Les reprises sous-tendent l’écriture et en font un lieu aporétique : entre désir de mimèsis et impossible figuration, cohésion textuelle et déstructuration narrative, reconstitution authentique de la parole et avancée tâtonnante, écriture romanesque et oralité toute théâtrale, foisonnement baroque et épure poétique. Ce retour linguistique de la répétition se fait chemin vers un retour mémoriel. Anamnèse qui s’avère impossible et à laquelle se substitue une complexe remontée vers le roman des origines familiales où la fable et la fiction prennent la place des souvenirs réels. Aucune restauration mémorielle n’étant possible dans le monde pingétien, les œuvres signent l’échec des mémoires familiale, historique et patrimoniale dans un monde où seules demeurent des histoires retranscrites dans des manuscrits qui les perpétuent – mémoire textuelle essentiellement. Dans ce travail mémoriel, qui se veut avant tout scriptural, émerge une figure essentielle bien que marginale au sein de l’œuvre de Robert Pinget : l’écrivain. En charge d’une œuvre fondamentalement inachevée, ce dernier est un être singulier qui hante les marges des textes et du monde. L’écrivain pingétien, en véritable anachorète, s’astreint à une difficile ascèse scripturale pour accéder au texte pur, lieu d’une parole vraie et authentique. Dans cette posture littéraire tout autant que morale peut se lire le parcours même de l’auteur Robert Pinget qui n’a eu de cesse d’occuper une place marginale au sein du champ littéraire de son époque, à la fois proche et en retrait du Nouveau Roman et du Nouveau nouveau roman. / Repetition, a founding pattern of Robert Pinget's writing, affects all its aspects. Repetitions underlie the writing, making it aporetical – between desire of mimesis and impossible representation, textual cohesion and narrative destructuration, authentic reproduction of speech and hesitant progression, novelistic writing and utterly dramatic orality, baroque profusion and poetic refining. This linguistic recurrence of repetition becomes the way back into memory all the characters are looking for. An anamnesis which turns out to be impossible and is replaced by a slow and complex return to the novel of family origins, in which fable and fiction substitute themselves for real memories. No restoration of memory being possible in Pinget's world, his works bear witness to the failure of family, historical and patrimonial memories in a world where the only stories left live on in manuscripts which retranscribe them – i.e. mostly textual memory. From this work on memory, which first of all aims at focusing on the writing, an essential figure – marginal as it may be in Robert Pinget's works – stands out : the writer. Responsible for basically uncompleted works, this one is a singular being haunting the margins of both the text and the world. The pingetian writer, a true anchorite, compels himself to a difficult asceticism of writing to reach pure text, and thus a true and authentic speech. Through this literary as well as moral position we can glimpse the very path followed by author Robert Pinget, who constantly endeavoured to play a marginal part in the literary world of his times, both close and standing back from the « Nouveau Roman » and the « Nouveau nouveau roman ».
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L'acédie ou le baptême de la bile. À la recherche d’un pharmakon spirituel / Acedia or the melancholy baptism. In search of a spiritual pharmakonMeessen, Julie 27 January 2018 (has links)
L'acédie alliée à la mélancolie nous permet de rendre compte de la totalité de la nature humaine, en tant qu'elle est composée d'une âme, d'un esprit et d'un corps. Ces deux pathologies distinctes autant par leur inscription dans un temps et un espace particuliers et déterminés, ainsi que par les dimensions de l'être humain auxquelles elles s'attaqueront se verront ici rapprochées de sorte à faire émerger un paradigme qui fera de la folie pathologique un moyen d'accès au divin. La mélancolie, de par son bagage grec antique qui faisait d'elle l'apanage des hommes de génie, contaminera au XIIIe siècle l'acédie au point que celle-ci ne sera plus envisagée sous la perspective d'une passion, d'un vice - le plus redoutable de tous – mais une grâce, cherchée et convoitée par les saints hommes de cette époque, selon Guillaume d’Auvergne. Pour ce faire, l'acédie se révélera être une pathologie de la volonté en tant que celle-ci se voit éteinte, asphyxiée devant un idéal inaccessible qui épuiserait en elle tout dynamisme, idéal de l'impassibilité que l'on retrouve sous les traits de l'ange chez les Pères du désert et celui de la performance que l'on retrouve sous les traits du surhomme à notre époque, deux modèles qui se voient être pervertis dès leur conception et dévoilés comme tel par l'acédie. D'une maladie mortelle, celle qui vient autant emporter le corps de l'ascète que la vie de son âme, se révèle protéger l'individu d'un mal encore plus redoutable, celui de l'orgueil, en venant par la même occasion préserver la puissance de la volonté de l'individu en celle de Dieu par le truchement d'une grâce divine. Eau de mort pour le commun des mortels, elle devient eau de vie, porteuse d'une grâce efficace, pour les fous de Dieu dont la folie n'a d'égale que leur amour ; l'acédie devenant par là-même la maladie de l'amour fou de Dieu. / Acedia combined with melancholy allows us to account for the totality of human nature, insasmuch as it is composed of a soul, a spirit and a body. These two distinct pathologies, as much by their inscription in a particular and determined time and space, as by the dimensions of the human being that they will attack, will be brought together here in such a way as to bring forth a paradigm that will make pathological madness a means of accessing to the divine. Melancholy, by its ancient Greek heritage, which made it the prerogative of men of genius, will contaminate acedia in the thirteenth century to the point that it will no longer be considered from the perspective of a passion, a vice – the most awe-inspiring of all – but a grace, sought for and coveted by the holy men of that time, according to William of Auvergne. For this to happen, acedia will prove to be a pathology of the will inasmuch as it is extinct, asphyxiated in the face of an inaccessible ideal that would exhaust all dynamism, ideal of the impassibility that we find under the features of the angel of the Desert Fathers and that of the performance that we find under the features of the übermensch in our time, two models that become perverted from the time they were conceived and unveiled as such by the acedia. From a mortal disease, the one that takes away both the body of the ascetic and the life of his soul, is revealed to protect the individual from an even more dangerous evil, that of pride, by coming at the same time to preserve the power of the individual's will in that of God through the means of divine grace. Water of death for the common man, it becomes water of life, bearer of an efficacious grace for the fools of God, whose madness is matched only by their love ; acedia thereby becoming the disease of God's love.
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Sur l'injonction néolibérale à être soi-même : analyse du potentiel des techniques de soi comme facteur de résistance dans les oeuvres de Simone Weil et Michel FoucaultM'Bama, Dimitri 01 1900 (has links)
Cette thèse s’intéresse à la conception de la résistance dans les travaux de Simone Weil (1909-1943) et de Michel Foucault (1926-1984). Nous y étudions plus précisément les « techniques de soi » que constituent l’ascèse et la mystique. Partant du postulat que les dispositifs de pouvoir actuels reposent aussi bien sur l’individualisme que la dépolitisation, l’objectif est de mettre en avant des « contre-conduites » susceptibles de favoriser voire de recréer une certaine forme d’existence en commun. Nous soutenons ainsi l’idée que l’ascèse et la mystique peuvent – à condition d’être repensées – représenter de véritables armes dans les luttes transversales et continues qui caractérisent notre époque, tout en offrant des modèles d’action opposés à ceux mis en avant par le système capitaliste. À travers la lecture, l’écriture, l’amitié, l’amour, et plus largement une forme d’attention redoublée envers les autres, les techniques de soi conceptualisées par les auteurs peuvent être définies comme un refus préliminaire qui doit mener à des changements structurels plus profonds. En retour, les formes de vie résultant de la mise en place de ces techniques doivent renforcer cette « anti-discipline ». Par-là, il est possible de décrire la mystique weilienne et l’ascèse foucaldienne comme une révolution permanente, c’est-à-dire un éthos révolutionnaire qui offre une alternative à l’échec du « Grand Soir ». Il s’agit en somme d’analyser les conditions de déconstruction et/ou de recréation d’un « soi » qui représente actuellement le pivot de l’oppression sociale. Le travail peut donc aussi bien se lire comme une critique de l’injonction à être soi-même que comme un appel à devenir autre chose que ce que nous sommes. D’un point de vue plus général, l’objectif est également de mettre en dialogue deux auteurs rarement rapprochés dans la philosophie contemporaine, ainsi que d’effectuer un certain nombre de parallèles avec les traditions de pensée anarchistes et postcoloniales pour montrer tout ce que celles-ci ont en commun. / Abstract : This thesis studies the notion of resistance in the works of Simone Weil (1909-1943) and Michel Foucault (1926-1984). It deals more precisely with two technologies of the self, ascetism and mystic. As individualism and depoliticization seem to characterize “late capitalist” societies, our goal is to present some “counter-conducts” that could foster and even re-create common lifeforms. Under certain conditions, we support the idea that these technologies can be of great support in the permanent and transversal struggles of our times, while offering a praxeological model that doesn’t match the capitalism generic set of values. Through skills such as reading, writing, love or friendship, and a reinforced attention to the world, the technologies of the self depicted by Weil and Foucault could be described as a first act of resistance that can lead to deeper and greater structural changes. In a dialectical way, the structures resulting of these practices also must favorize the emergence of an “anti-discipline”. Regarding to these elements, Weil’s mystic and Foucault’s asceticism look like attempts to put permanent revolution in practice and propose an interesting alternative to the communist model. The goal of this thesis is therefore to analyze some ways of deconstructing and/or recreating a “self” that currently represents a coercive and oppressive force. More generally, it aims to create a discussion between two thinkers that are rarely studied together, and to draw some parallels with anarchist and post-colonial thoughts to show how much all these movements share.
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Le sacrement du malheur chez Simone WeilPoulin, Marie-Ève 12 1900 (has links)
Pour Simone Weil, le malheur est « quelque chose de spécifique, irréductible à toute autre chose, comme les sons, dont rien ne peut donner aucune idée à un sourd-muet ». Il s’apparente à un sacrement, à un rite sacré susceptible de rapprocher l’homme du divin. Et si la pensée weilienne se révèle non-conformiste pour aborder la figure du malheur, c’est parce qu’elle ne se limite pas à une tradition unique, mais trouve écho tant dans la religion chrétienne et le Nouveau Testament que dans la philosophie grecque de l’antiquité – principalement le stoïcisme et le platonisme – et dans certains textes orientaux tels que la Bhagavad-Gîtâ et le Tao Te King. Par un singulier amalgame de ces influences, Weil donne naissance à une méthode spirituelle dont une des étapes fondamentales est le malheur, thème très fécond pour dénouer et affronter le dialogue entre spiritualité et contemporanéité. Parce que cette méthode ne peut pleinement être appréhendée que sur la frontière de l’athéisme et de la croyance religieuse, approfondir ses implications permet d’interroger les traces du sacré dans les civilisations occidentales. Retracer les étapes de son développement permet également de sonder le rapport qu’entretiennent les hommes avec le malheur, ainsi que de porter un regard sensible sur une époque où l’actualité fait souvent état des malheureux alors que le malheur d’autrui semble être une réalité à fuir. / For Simone Weil, a calamity is “something specific that cannot be reduced to anything else, just as sounds are inconceivable for a deaf-mute.“ It resembles a sacrament, a sacred rite bringing man closer to the divine. Weil’s thinking with regard to the notion of calamity appears nonconformist because it does not limit itself to a single tradition, but finds echoes simultaneously in the Christian religion and the New Testament, in ancient Greek philosophy - mainly Stoicism and Platonism - and in certain eastern texts such as the Bhagavad-Gita and the Tao Te King. By a strange combination of these influences, Weil gives birth to a spiritual method of which one of the fundamental stages is “calamity”, a very fertile ground for opening up and coming to terms with the dialogue between spirituality and contemporaneousness. Because this method can be completely understood only at the boundary between atheism and religious faith, examining its implications allows for questioning the traces of the sacred in Western civilizations. Retracing the stages of its development also allows for reflecting on the relationship between man and calamity or catastrophy, permitting as well a measured consideration of an epoch when current events often bring to the fore the calamitous fate of others as a reality to be avoided at all costs.
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La production du body-builder : ascèse, emprise et lien sectaire / The production of bodybuilders : asceticism, influence and sectary linksPéréra, Éric 06 July 2010 (has links)
Cette enquête micro-sociologique réalisée sous forme d'observation participante active, s'intéresse aux questions suivantes : comment devient-on body-builder? Comment s'installent des pressions normatives et « déviances positives » attendues et reconnues par le groupe de pratiquants? Ainsi, pendant 8 mois, j'ai suivi une initiation au body-building supervisée par un ancien body-builder (titré internationalement) devenu coach. J'ai participé aux séances de musculation aux côtés de compétiteurs, sportifs et sédentaires, au rythme de quatre entraînements de deux heures par semaine. La thèse soutient que le body-building de haut-niveau fonctionne sur le principe de l'ascèse tout en construisant un lien social de type sectaire entre les membres du groupe et le coach. La transformation du corps demande une implication totale qui a pour conséquence une rupture du quotidien et une restructuration des relations sociales de l'initié. Plus il est reconnu et accepté par le coach et ses pairs, plus il reçoit un regard critique de l'extérieur, ce qui le conduit à un isolement social et renforce les processus d'emprise corporels exercés. Le coach agit comme un gourou de secte en conditionnant le quotidien des athlètes pour les modeler à son image. / This micro-sociological investigation, using the participant observation method, studied how a person becomes a body-builder? How does the expected and accepted normative pressures and " positive deviances " become common practice by the members of the group? Therefore, during 8 months, I followed an initiation of body-building supervised by a former body-builder (internationally titled) who had became a coach. I went to the weight room with competitors, sportsmen and amateur for two hours four times a week. This thesis supports that top-level body-building works on the principle of asceticism and builds sectarian-type social links between the members of the group and the coach. A total implication is required for the transformation of the body which implies giving up the normal every day life and restructuring the initiated persons social relationships. The more he is recognized and accepted by the coach and his peers, the more he will be a criticized from the outside. This will drive him to social isolation and will strengthen the influence exercised by the coach. The coach acts as a guru of sect by controlling the everyday life of the athletes to model them into his image.
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Le sacrement du malheur chez Simone WeilPoulin, Marie-Ève 12 1900 (has links)
Pour Simone Weil, le malheur est « quelque chose de spécifique, irréductible à toute autre chose, comme les sons, dont rien ne peut donner aucune idée à un sourd-muet ». Il s’apparente à un sacrement, à un rite sacré susceptible de rapprocher l’homme du divin. Et si la pensée weilienne se révèle non-conformiste pour aborder la figure du malheur, c’est parce qu’elle ne se limite pas à une tradition unique, mais trouve écho tant dans la religion chrétienne et le Nouveau Testament que dans la philosophie grecque de l’antiquité – principalement le stoïcisme et le platonisme – et dans certains textes orientaux tels que la Bhagavad-Gîtâ et le Tao Te King. Par un singulier amalgame de ces influences, Weil donne naissance à une méthode spirituelle dont une des étapes fondamentales est le malheur, thème très fécond pour dénouer et affronter le dialogue entre spiritualité et contemporanéité. Parce que cette méthode ne peut pleinement être appréhendée que sur la frontière de l’athéisme et de la croyance religieuse, approfondir ses implications permet d’interroger les traces du sacré dans les civilisations occidentales. Retracer les étapes de son développement permet également de sonder le rapport qu’entretiennent les hommes avec le malheur, ainsi que de porter un regard sensible sur une époque où l’actualité fait souvent état des malheureux alors que le malheur d’autrui semble être une réalité à fuir. / For Simone Weil, a calamity is “something specific that cannot be reduced to anything else, just as sounds are inconceivable for a deaf-mute.“ It resembles a sacrament, a sacred rite bringing man closer to the divine. Weil’s thinking with regard to the notion of calamity appears nonconformist because it does not limit itself to a single tradition, but finds echoes simultaneously in the Christian religion and the New Testament, in ancient Greek philosophy - mainly Stoicism and Platonism - and in certain eastern texts such as the Bhagavad-Gita and the Tao Te King. By a strange combination of these influences, Weil gives birth to a spiritual method of which one of the fundamental stages is “calamity”, a very fertile ground for opening up and coming to terms with the dialogue between spirituality and contemporaneousness. Because this method can be completely understood only at the boundary between atheism and religious faith, examining its implications allows for questioning the traces of the sacred in Western civilizations. Retracing the stages of its development also allows for reflecting on the relationship between man and calamity or catastrophy, permitting as well a measured consideration of an epoch when current events often bring to the fore the calamitous fate of others as a reality to be avoided at all costs.
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Identifying the mystical element in Soren Kierkegaard’s authorship : choice and transfigurationMakris, Georgia 11 1900 (has links)
The purpose of this paper is to determine what can be identified as the mystical element in Soren Kierkegaard’s published texts. Kierkegaard sometimes discusses mysticism on a critical tone, other times he seems to be implying that it is a necessary part of any authentically Christian life. Papers exploring this question have drawn different and conflicting conclusions. Some suggest that Kierkegaard’s spirituality focuses on asceticism and self-denial rather than mysticism, others perceive allusions to a form of a ‘mystical union’ as ever present in his texts. Some claim that in Kierkegaard’s texts there is the implication of different types of mysticism, some forms that he deems acceptable and other forms that he identifies as dangerous or even demonic. This paper proposes that the mystical element in Kierkegaard’s authorship is the presence of an itinerary that is meant to lead his readers through a process of internal transformation. This itinerary resembles those proposed by mystic authors in some ways. It includes practices that have an ascetic element and alludes to something like a resulting mystical union, for example. Kierkegaard places particular emphasis on the notion that one’s spiritual transformation must lead to action and result in the concrete world. The internal transformation has no purpose if it does not result in something like a divinely revealed task. The task is performed in the material world, but the responsibility to complete it feels absolute, as if imposed by eternity. I argue that the mystical element in Kierkegaard’s authorship is the itinerary he proposes that leads to personal transformation. I suggest that he ultimately goes further than mysticism by valuing the material world and insisting that transformed individuals must take action within it. In this sense, he remains true to his Lutheran upbringing and the idea of inner-worldly asceticism. / L’objectif de ce projet est de déterminer ce qui peut être identifié comme l’ élément mystique dans les textes publiés de Soren Kierkegaard. Dans ses œuvres, Kierkegaard traite le sujet de mysticisme parfois sur un ton critique, autre fois il suggère que c’est un élément essentiel pour une vie véritablement chrétienne. Les articles qui ont déjà exploré cette question ont tiré des conclusions différentes et contradictoires. Certains suggèrent que la spiritualité de Kierkegaard se concentre sur l'ascétisme plutôt que sur le mysticisme, d'autres perçoivent des allusions à une forme « d'union mystique » comme toujours présentes dans ses textes. Certains prétendent que dans les textes de Kierkegaard il y a l'implication de différents types de mysticisme, certaines formes qu'il juge acceptables et d'autres formes qu'il identifie implicitement comme dangereuses ou même démoniaques. Cet article propose que l'élément mystique dans les œuvres de Kierkegaard, au début de sa carrière comme à la fin, est la présence d’un itinéraire destiné à conduire ses lecteurs à travers un processus de transformation interne. Cet itinéraire ressemble à certains égards à ceux proposés par des auteurs mystiques. Il comprend des étapes qui impliquent la pratique ascétique et fait allusion à l'union mystique, par exemple. Ce qui ressort de ses textes est la notion que la transformation spirituelle d'une personne doit forcément conduire à une action dans le monde concret. En insistant sur ce point, il demeure fidèle à son éducation luthérienne. Pour Kierkegaard, la transformation intérieure n’a pas de valeur si elle n'aboutit pas à ce qui semble être une tâche divinement révélée. La tâche est accomplie dans le monde matériel, mais la responsabilité de l'accomplir est absolue, comme imposée par l'éternité.
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