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La théorie de la société du risque à l'épreuve de l'économie politique de l'assurance : état des lieux du débat sociologique autour du principe d'inassurabilité privée chez Ulrich BeckCharbonneau, Mathieu 08 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire porte sur le débat autour du principe d'inassurabilité privée formulé par Ulrich Beck puis critiqué par Richard Ericson et ses collaborateurs. Nous visons à remédier à l'absence de retour sur cette controverse en proposant une contribution à la sociologie de l'assurance à travers une réflexion sur l'assurabilité. Notre méthode consiste en l'analyse de synthèse comparative dudit débat. La problématique centrale est de voir si l'économie politique de la globalisation néolibérale correspond ou ne correspond pas à une désintégration du pouvoir des institutions gouvernant l'accumulation du capital à tirer profits de la couverture assurantielle des risques de catastrophes. Suite à une revue de littérature des principales critiques de la sociologie de Beck, nous nous penchons sur la question de l'assurabilité en réfléchissant à l'articulation du risque et de l'incertitude. Nous proposons que ces deux notions entretiennent des rapports nécessitant des médiations institutionnelles et organisationnelles. Le pouvoir du capital et sa collaboration avec les institutions publiques détermineraient la nature de l'assurabilité. Nous déconstruisons ensuite la vision beckienne du capitalisme contemporain selon laquelle le pouvoir économique de la firme s'opposerait à l'État-nation. De surcroît, Beck soutient que la crise des institutions modernes face aux nouveaux risques incontrôlables frappe ultimement l'État et la firme. Par la suite, nous voyons que le PIP suggère que l'industrie de l'assurance refuserait de couvrir les risques à probabilités faibles et à conséquences catastrophiques. Or, les études empiriques menées par Ericson démontrent que la gouvernance assurantielle privée aurait garanti la couverture du risque de terrorisme suite au 11 septembre 2001. Nous concluons enfin que la thèse de la crise des institutions modernes devant la globalité des nouveaux risques, de même que la théorie post-structuraliste du pouvoir, conduisent Beck à occulter la capacité des assureurs à exploiter les opportunités de profits que représentent paradoxalement les risques de catastrophes. Dans le contexte de la globalisation néolibérale, l'État-nation et la firme s'inscrivent donc en partenariat pour garantir l'extension maximale de l'assurabilité privée en fonction de l'impératif de l'accumulation du capital.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : sociologie, risque, assurabilité, assurance, catastrophe, terrorisme, technologie, science, économie, marché, État, gouvernance.
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The reciprocal influence of the food justice movement and the Mexican immigrant rights movement in the United StatesWatrous, Sara 03 1900 (has links) (PDF)
La présence massive de sans-papiers d'origine mexicaine aux États-Unis est un sujet qui divise le pays. Dans la crise économique actuelle, les sans-papiers sont utilisés comme boucs-émissaires pour détourner l'attention sur les vrais problèmes du système capitaliste. Dans les coulisses, par contre, il est évident que les travailleurs sans-papiers sont essentiels à l'économie des États-Unis telle qu'elle est structurée actuellement. Ce mémoire va traiter du lien entre les sans-papiers d'origine mexicaine et la grande industrie agroalimentaire américaine et, plus spécifiquement, sur le fait que le mode alimentaire dominant dépend d'un système d'immigration en faillite qui permet l'exploitation d'une proportion de plus en plus importante de la population. Du fait de la longue liste d'externalités négatives qui permet à la grande industrie agroalimentaire de produire de la nourriture rapide et bon marché, un nombre croissant de communautés dans le pays commencent à reprendre contrôle de leur système alimentaire au moyen de réseaux décentralisés et divers faisant partie du mouvement communautaire sur l'alimentation. Ces réseaux, par contre, ne saisissent pas souvent l'opportunité qui se présente pour critiquer le maltraitement des travailleurs de l'industrie agroalimentaire. Ce mémoire va argumenter que l'établissement d'un lien entre ces mouvements - surtout le mouvement pour la justice alimentaire - et le mouvement pour la justice des sans-papiers est vital pour le succès des deux ainsi que pour la réforme de l'immigration aux États-Unis. Le lien entre les sans-papiers et la grande industrie agroalimentaire est souvent ignoré. Ce mémoire est un aperçu, qui examine les aspects variés de cette intersection. Une analyse de la situation actuelle de l'immigration aux États-Unis, utilisant la théorie de colonisation interne, présentera une perspective radicalement différente de celle trouvée dans le discours dominant des médias. Comprendre les liens historiques entre le Mexique et les États-Unis et le rôle de la mondialisation dans les migrations construira la base de l'argument contre le sentiment anti-immigration qui balaie les États-Unis. Ce mémoire est un appel à plus de recherche sur le lien entre la justice alimentaire et la justice pour les sans-papiers.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : sans-papiers, immigration mexicaine, justice alimentaire, altermondialisation
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La mondialisation rend-elle obsolètes les modèles de développement nationaux? : le cas du Québec et des économies de marché coordonnéesLanglois, Pierre January 2009 (has links) (PDF)
L'objectif de cette thèse est d'étudier les tensions qui existent entre la mondialisation et la politique d'autonomie nationale, spécialement en matière de politique économique, au Québec comme ailleurs dans le monde industrialisé. À cet égard, la mondialisation libérale serait devenue un carcan qui soumet le monde politique à la logique capitaliste et donc à la concurrence internationale aux dépens de la cohésion sociale. Cette logique néo-fonctionnaliste s'arrime avec la croissance des échanges des biens et des services et la trans-nationalisation de la production qui sont à la base de la mondialisation. Dans la mesure où le match des performances économiques semblait favoriser les États-Unis depuis le milieu des années 1990, la popularité du modèle de marché libéral allait de soi (de même que la rationalité de son émulation) sans égard aux cycles qui font l'économie ou encore aux circonstances particulières redevables au statut d'« hyper-puissance » qui appartient à ce pays. Nous verrons que cette fatalité de la convergence n'est pas absolue dans la mesure où elle repose sur le postulat néoclassique d'une économie résumée à la sphère marchande. C'est oublier que le système économique capitaliste dépend également d'un ensemble de mécanismes de coordination qui renvoient aux institutions et donc au politique. Les compromis entre intérêts différents auxquels celui-ci donne lieu sont uniques à chaque espace national et de ce fait diverses configurations du capitalisme sont possibles. Certes, la mondialisation produit une confrontation entre les forces de l'universalisme et du particularisme, mais au demeurant chaque système socio-économique s'ajuste aux impératifs liés à l'ouverture des frontières en fonction de ses caractéristiques historiques. Et sur le terrain même du discours néo-libéral, l'évidence nous montre que les économies de la configuration anglo-saxonne n'ont pas le monopole du succès économique, les pays nordiques, par exemple, ayant enregistré des performances tout aussi, sinon plus enviables, sans connaître les mêmes déséquilibres sociaux et financiers. Au Québec aussi, on pourra constater que les performances économiques sont fort honorables tandis que les inégalités sociales sont moins prononcées qu'ailleurs en Amérique du Nord. Par ailleurs, le modèle québécois de développement n'est pas menacé directement par la mondialisation mais bien par des remises en question idéologiques provenant de l'intérieur. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Mondialisation, Québec, Modèles de développement, Politiques économiques, Politiques sociales.
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Le commerce équitable à travers la crise économique : étude de cas d'une filière de textile équitable et biologique entre 2006 et 2011Boucher, Julien 05 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire porte sur la dynamique du mouvement équitable à travers la crise mondiale de 2008 et sur sa capacité de renouvellement dans une conjoncture économique difficile. La mondialisation de l'économie est un phénomène longuement mûri ayant abouti à la mise en place d'un marché mondial porteur de nombreuses inégalités, notamment entre le Nord et le Sud (Braudel, 1985), et structurellement générateur de crises (Petrella, 2007; Pineault, 2011). Afin de remédier aux impacts néfastes de la mondialisation, plusieurs initiatives ont émergé dans le but d'instrumentaliser socialement l'économie. Parmi ces initiatives, le mouvement du commerce équitable propose la mise en place de filières alternatives entre les producteurs du Sud et les consommateurs du Nord. Le mouvement équitable a évolué d'un ensemble diversifié et politisé vers un mouvement dominé par la filière labellisée. La stratégie quantitative, organisée autour du label et de la grande distribution, a sorti le mouvement de la marginalité. Cependant, plusieurs controverses ont émergé à mesure que se renforçait la stratégie quantitative, notamment la reproduction de pratiques associées au commerce conventionnel (Gendron et al., 2009). Nous nous sommes donc demandés si la crise économique de 2008 avait été l'occasion d'un renouvellement des pratiques du commerce équitable ou si la stratégie quantitative en était sortie confortée. Pour étayer notre recherche, nous avons étudié le cas d'une filière de textile biologique et équitable entre la France et l'Inde. Notre collecte de données s'est déroulée en deux temps, soit en 2006 et en 2010, et repose sur la rédaction d'un journal ethnographique, issu d'une observation directe et d'une collecte documentaire, et d'un ensemble d'entrevues réalisées avec les principaux acteurs de la filière. Il ressort de nos résultats que la stratégie quantitative de commerce équitable a été confortée au cours de la crise économique de 2008. Nous avons établi que la crise économique avait eu des impacts différenciés de part et d'autre de la filière étudiée du fait de l'investissement d'acteurs de la grande distribution au sein du secteur textile équitable. Nous concluons que, en faisant preuve d'une certaine inertie au cours de la crise économique, le mouvement équitable a peut-être manqué une opportunité unique de revisiter son projet et ses pratiques afin de proposer une réponse adaptée aux nouveaux défis de la mondialisation.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Commerce équitable, Mondialisation, Crise économique, Textile
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Conjonctures, discours et structures de la globalisation : ruptures et continuités : autour de quatre modèles de découpage et d'analyse du monde de l'après-guerre froideKhriji, Tesnim January 2009 (has links) (PDF)
La globalisation n'a pas cessé de susciter des débats au sein de toutes les disciplines des sciences sociales. Ces débats touchent à la nature des transformations que les sociétés contemporaines sont en train de vivre sous le signe de cette globalisation. De même, ils expriment des interrogations et des réflexions sur le sens de l'ordre mais aussi des désordres du monde de l'après-guerre froide. La présente thèse tente de contribuer à ces débats et réflexions en se situant dans la tradition de la sociologie critique. Une sociologie critique se doit de dégager le sens d'une époque (télos) ou son principe d'organisation pour être en mesure d'éclairer les objets et les enjeux qu'elle analyse. La question de départ de cette thèse est ainsi la suivante: À partir de quel principe d'intelligibilité peut-on saisir le sens des transformations que connaissent les sociétés contemporaines ainsi que celui de l'ordre (ou du désordre) du monde de l'après-guerre froide? Cette première question m'amène à essayer d'appréhender ce sens en dégageant d'abord les discours dominants qui tentent d'en rendre compte. Si une théorie critique se doit de dégager le télos d'une époque pour pouvoir l'analyser, elle doit aussi construire ou définir un idéal-type sociétal qui lui permet d'évaluer les tendances du présent pour mieux le confronter, mais aussi de scander les transformations de son objet d'analyse, c'est-à-dire saisir les continuités et les ruptures dans la trame de son histoire. En traitant de la globalisation, la présente thèse privilégie le point de vue du politique, tel qu'il s'est exprimé dans la modernité, comme idéal-type sociétal ou postulat normatif qui lui sert de critère pour évaluer les tendances du présent, mais aussi pour juger de la validité et de la valeur heuristique des grilles dominantes de son analyse. Elle mobilise dans sa démarche une conception du politique qui en fait non pas une essence, ni un dispositif de contrôle et de domination, ni un vecteur d'influence, mais plutôt un principe d'institution de l'être-ensemble de la société (Hannah Arendt, Jacques Rancière, etc.). Ce principe est au fondement de son autoréflexivité et de son action sur elle-même (Michel Freitag). C'est le sens du politique tel qu'il s'est normativement exprimé au sein de la modenité (chapitre 1). Munie de ce critère normatif, ma thèse examine les discours qui ont affirmé rendre compte de la globalisation et qui sont dominants depuis la fin de la guerre froide. Elle se penche particulièrement sur deux discours dominants sur l'ordre global qui font appel à deux principes différents de découpage et d'explication du monde: l-celui qui en parle comme étant un monde unifié et homogénéisé techno-économiquement et formant tendanciellement « une société-monde », incarnant pour certains la « fin de l'histoire » et réunissant, pour d'autres, les conditions d'un « parachèvement de la modernité » (chapitre Il). 2-celui qui analyse l'ordre global en faisant de la distance culturelle le fondement d'un modèle explicatif du monde qui l'organise en entités incommensurables fermées sur elles-mêmes (ex: les civilisations, les religions), ce qui rend difficile les échanges avec l'extérieur. La logique qui définirait l'ordre global serait l'affrontement ou du conflit qui s'exprimerait en termes civilisationnels-religieux-culturels dans le cadre de la globalisation (ex: thèse du choc des civilisations). Ces deux discours se rattachent à des conjonctures particulières du monde de l'après-guerre froide mais ils sont aussi devenus des paradigmes spontanés pour l'imaginaire globalisé. Ils ont, au-delà de leur opposition apparente, été, notamment, mobilisés comme justification idéologique de la politique globale dans le monde de l'après-guerre froide (Chapitre III). La présente thèse soumet ces deux discours à une critique immanente qui en dégage les énoncés principaux, puis met en lumière leurs fondements théoriques mais aussi leurs présupposés implicites. Ceci lui permet de mieux soumettre ces discours également à une critique normative engagée à partir du critère du politique. Cette critique permet d'affirmer que loin d'éclairer les enjeux impliqués dans les processus de la globalisation néolibérale, les discours dominants et les découpages du monde qu'ils mobilisent ne permettent pas de saisir la complexité sociohistorique de la réalité de l'ordre global, tel qu'il est vécu dans les sociétés contemporaines. Ils occultent la production techno-économique mais aussi politique et idéologique de l'ordre global, qui est nécessairement polarisante, et donc convergent comme modes de forclusion du politique et d'imposition de l'évidence sensible de la légitimité de la domination de cet ordre. Ils ne répondent pas ainsi au besoin qui s'impose d'urgence, pour l'analyse du contexte global, d'une approche théorique offrant une compréhension synthétique des processus de la globalisation. Cette approche devrait permettre d'appréhender le sens de la continuité des structures du capitalisme, des conditions de son existence, mais aussi de ses ruptures, comme l'exigerait une théorie critique. C'est ainsi que le quatrième chapitre de la présente thèse confronte les postulats du discours néolibéral (thèse de la fin de l'histoire, le modèle explicatif de la société-monde, etc.), ainsi que ceux qui fondent la thèse du choc des civilisations (explications culturalistes des conflits, retour de l'État, etc.), aux thèses de la « théorie des systèmes-mondes », qui est fondée sur l'idée de la nature polarisante du capitalisme et qui renouvelle la théorie classique de l'impérialisme. Tout en soulignant la force explicative de cette théorie, cette thèse interroge la valeur heuristique du corpus conceptuel proposé dans le cadre de la perspective des systèmes-mondes. Le cinquième chapitre tente de saisir la spécificité de la globalisation néolibérale à la lumière de la critique phénomonélogico-politique de la globalisation élaborée par Michel freitag. Ce chapitre expose les fondements épistémologiques et théoriques de la théorie freitagienne de la société et de l'action sans laquelle il n'est pas possible de saisir toute la portée de l'évaluation freitagienne des transformations des sociétés contemporaines. La théorisation freitagienne de ces transformations est intégrée dans le cadre de la typologie générale des sociétés établie par Freitag qui est exposée en mettant l'accent sur la compréhension phénoménologico-politique de la globalisation qui y est proposée. Cette compréhension est présentée comme permettant un décryptage du sens des enjeux actuels des sociétés contemporaines ainsi qu'une définition des priorités qui s'imposent à la pensée critique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Globalisation, Capitalisme, Néolibéralisme, Ordre global, Sociologie critique, Civilisation, Modernité, Postmodernité, Politique, Institution, Domination, Légitimité, Contrôle, Société contemporaine, Société-monde, Système-monde, Discours, Idéologie, Hégémonie, Impérialisme, Développement, Complexité, Espace, Histoire, Structure, Conjoncture, Après-guerre froide, État, Polarisation.
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La migration internationale et ses effets sur le plan socioculturel sur les communautés d'origine des migrants, en milieu rural : une étude de cas au SalvadorMaltez, Rosa-Amélia 08 1900 (has links) (PDF)
Cette recherche avait pour objet d'étude la migration, dans le contexte du transnationalisme et de la globalisation, et ses effets sur l'univers socioculturel des membres et des familles d'origine des migrants, en milieu rural, au Salvador. Au Salvador, un groupe social avec des traits identitaires très particuliers, les paysans ou « Campesinos », éprouvent des transformations économiques, sociales et culturelles inédites suite à la migration, notamment vers les États-Unis, de certains de leurs membres. Notre travail de recherche a été une étude dynamique des processus en cours et une tentative de comprendre la manière dont les membres de la communauté d'origine des migrants, de la région rurale du San Alejo, La Union, au Salvador, en tant qu'acteurs sociaux définis par une histoire et par des caractéristiques identitaires particulières, sont affectés par le phénomène de la migration de certains de leurs proches, dans le contexte actuel du transnationalisme et de la globalisation. Nous brossons un portrait de l'évolution sociohistorique des acteurs, autrement dit des Paysans établis en Amérique centrale, au Salvador notamment. Pour ce faire, nous analysons les périodes de la Conquête et du régime colonial, l'Indépendance et le libéralisme, de l'installation américaine, des dictatures militaires et de la lutte armée, et de la pacification. Nous nous penchons sur des théories proposées par des spécialistes des sciences humaines, de la culture et des identités afin d'en tirer des éléments théoriques utiles pour définir la façon dont l'univers socioculturel des paysans se construit. Nous réfléchissons aussi sur des conceptions qui décrivent l'autre catégorie d'acteurs, celle des migrants; nous étudions des concepts qui correspondent à la catégorie de Migrant : émigrant, crossborder et transmigrant, et nous avons également inclus l'État national qui est un acteur important dans le cadre des migrations transnationales. Ces conceptions théoriques nous facilitent grandement la compréhension de la dynamique de la migration transnationale ainsi que ses effets sur sein des membres et des familles d'origine des migrants. Pour analyser le phénomène migratoire, nous utilisons des approches sociologiques qui nous fournissent les éléments nécessaires pour parvenir à la compréhension du phénomène en question. Nous présentons une analyse des migrations contemporaines latino-américaines dans le contexte transnational et de globalisation, et nous réfléchissons également sur les transformations sociales contemporaines dans le cadre des migrations transnationales. Nous exposons un portrait socio-historique des migrations internationales en provenance de l'Amérique centrale, des migrations des Salvadoriens notamment, au cours du XXe siècle. Nous étudions la migration des Salvadoriens vers l'Amérique du Nord, particulièrement vers les États-Unis. Les facteurs de départ ainsi que les formes et les implications de la mobilité des migrants salvadoriens vers les États-Unis, sont également abordés. Nous réfléchissons sur le rôle de l'État salvadorien dans le processus de la migration transnationale de ses citoyens. Nous étudions les migrants salvadoriens aux États-Unis en faisant la lumière sur les caractéristiques sociodémographiques des migrants salvadoriens, ainsi que sur leur insertion économique, et sur leur participation socioculturelle dans leur nouvelle société. Nous réfléchissions sur les liens entre les migrants et leurs proches parents restés au Salvador. Une telle approche nous permet justement de bien situer les auteurs étudiés dans le processus transnational. Nous nous penchons sur des résultats de recherches faites par des spécialistes de la migration des Salvadoriens vers les États-Unis, et sur ses effets au sein de la communauté d'origine des migrants au Salvador. Il faut indiquer que notre analyse s'appuie sur une démarche méthodologique de type qualitatif et inductif basée sur la théorie ancrée, ou « grounded theory » qui permet d'accéder aux représentations sociales, culturelles, identitaires véhiculées dans le discours des personnes interviewées qui participent à notre recherche. Laquelle est une étude de cas auxquels participent trois types d'acteurs, les migrants, les membres de la famille d'origine des migrants, et des membres de la communauté d'origine des migrants sans proches migrants qui composent le groupe contrôle. L'analyse des données tirées du discours des acteurs met en lumière le fait qu'au Salvador, du groupe social ancien caractérisé comme unilingue, les Paysans, certains deviennent des acteurs actifs de la dynamique de la migration, dans un contexte de transnationalisme et de globalisation. Cette démarche a permis de vérifier l'affirmation selon laquelle, dans le contexte actuel de la migration, les membres des familles d'origine des migrants en tant qu'acteurs, et leur famille en tant que groupe organisé, dans des communautés rurales au Salvador, sont affectés dans de leur univers socioculturel. En fait, ceux qui ont des proches parents migrants, et qui en plus reçoivent des transferts financiers, restent en contact permanent avec eux, par l'entremise de divers moyens, et expérimentent plusieurs effets sur le plan socioculturel, des degrés variables. Ces nouveaux traits présents dans l'univers paysan, non seulement semblent servir à enrichir l'univers socioculturel paysan, mais aussi, certains de ces effets se présentent comme des obstacles pour enrichir l'espace social et culturel des acteurs. Car ils paraîtront ouvrir la porte à l'appropriation de nouvelles valeurs, de nouvelles coutumes, de nouvelles formes de consommation, propres à la société de destin des migrants, à la société états-unienne, en particulier.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : El Salvador, San Alejo, migration, transnationale, diaspora, migrants, globalisation, changements, effets, socioculturel, culture, identités, communauté d'origine, paysans, discours.
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L'autoritarisme du pouvoir politique et le "sous-développement" économique en IranDadsetan, Mohammad Mehdi Guichaoua, André January 2003 (has links)
Thèse de doctorat : Changement social : Lille 1 : 2003. / Bibliogr. p. 438-457. Notes bibliographiques en bas de page. Index.
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Le détroit de Gibraltar, Porte du Monde, Frontière de l'Europe : Analyse et perspectives de territorialité d'un espace de transitMareï, Nora 09 November 2012 (has links) (PDF)
Le détroit de Gibraltar est une voie de passage interocéanique et intercontinentale majeure. Cette situation le projette au centre de différents réseaux de circulations et de mobilités internationales. Ces circulations, intégrées dans les grands flux marchands et humains qui dominent la planète, font toute l'attractivité des lieux et entraînent une organisation maritime et terrestre singulière autour de ce seuil océanique. En particulier, les infrastructures portuaires se sont développées de manière spectaculaire et accueillent aujourd'hui les principaux transporteurs mondiaux. Cette faveur donnée au développement économique a de nombreux effets pervers, qui s'ils ne sont pas pris en compte rapidement, mèneront à une fragilisation des territoires frontaliers du détroit. Le détroit de Gibraltar est également une frontière externe de l'espace Schengen sur lequel les enjeux de la mobilité humaine entre l'Europe et l'Afrique se cristallisent. Ce caractère d'espace de transit pour les hommes et les marchandises en fait, à toutes les échelles d'étude, un observatoire de la mondialisation et ses répercussions sur les territoires. L'analyse du fonctionnement spatial de cet espace de transit est menée par une approche multi-scalaire et pluri-thématique des territoires riverains du détroit. Par-delà l'étude des circulations maritimes, ce travail de thèse propose une réflexion sur les difficultés de l'intégration des territoires dans la mondialisation.
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Le Design automobile face aux défis de la globalisation et du développement durable : à la recherche de nouveaux paradigmesDias Botelho, Róber 09 November 2012 (has links) (PDF)
Depuis les premières migrations l'homme a provoqué d'importantes interférences sur l'équilibre environnemental de la planète, souvent irréparables. Avec le développement technologique, surtout depuis la révolution industrielle et plus précisément au XXème siècle, les actions humaines ont gagné une dimension et une intensité à échelle industrielle. Il est alors inévitable d'inter-lier les relations humaines et sociales au développement durable, ainsi qu'au système de production de biens de consommation. L'automobile, l'un des produits les plus présents dans notre quotidien, constitue l'un des principaux vecteurs de la mobilité humaine et du développement industriel de biens de consommation. La mobilité, par le biais des automobiles et des systèmes de transport, a stimulé la formation, l'expansion et la réorganisation des espaces urbains, nous forçant à aller toujours plus loin, plus vite et à consommer toujours plus de ressources naturelles. La voiture efficace écologiquement représente la principale demande de l'industrie automobile de ce siècle. Paradoxalement, en plein XXIème siècle, l'automobile, pleine d'évolutions techniques, stagne dans ses caractéristiques architecturales initiales, datant de la fin du XIXème. Parmi ces archétypes, nous soulignerons dans ce travail trois principaux standards industriels (identifiés au fil de l'histoire de l'automobile), à savoir : le standard de la propulsion (ou standard énergétique) ; le standard de production et le standard de configuration architecturale du produit. En dépit de l'indiscutable évolution technique et dans les relations avec les consommateurs/usagers, l'automobile est pensée pour répondre en priorité à un profil de marché calqué sur les standards cités. Un tel fait contribue à la génération de produits déficients, particulièrement sur le plan socio-environnemental. Orientées par de tels standards, les solutions sont pensées de manière isolée vis-à-vis du contexte de mobilité et des réelles nécessités liées au produit. Quand il est focalisé sur les concepts durables, le résultat du projet favorise les " échanges de valeurs ", et ne consiste pas nécessairement en une action de projet qui " ajoute de la valeur ". On note encore que les stratégies corporatives (qui guident les projets) priorisent de plus en plus la phase de développement de produit, quand elles devraient revenir à la phase de conception, et ainsi repenser la fonction principale de l'automobile dans la mobilité individuelle/collective, en associant aux valeurs techniques (tangibles, matérielles et objectives) des valeurs symboliques (immatérielles, intangibles et subjectives). Actuellement l'automobile constitue une formule, une sorte de recette industrielle tournée vers la compétitivité dans la sphère économique (si l'on aborde le concept durable - social, économique et environnemental). Lesdits standards déterminent le profil de la prochaine automobile avant même que ne soit entamé le processus de conception et de développement. Il ne reste à l'équipe du projet qu'à composer, ajuster et à actualiser les " casse-têtes techniques " par le biais de l'adoption des technologies disponibles, des tendances esthétiques et formelles, dans une limite de coûts industriels et visant un profil déterminé de logique du marché et d'usage. Dans le but d' " ajouter de la valeur ", les produits dits " verts " doivent se présenter comme étant " normaux " (quant à la technique et aux symbolismes) et, en même temps, ne doivent pas générer de pertes et/ou de déficiences vis-à-vis des consommateurs/usagers quand ils sont analysés selon les actuels standards technologiques. Repenser la stratégie de la mobilité (et ne pas se restreindre uniquement à la voiture) exige l'intégration de tous les acteurs sociaux : l'industrie, le gouvernement et les consommateurs/usagers. Au contraire de ce qu'il est pratiqué communément, les automobiles ne doivent pas être pensées de manière isolée, mais comme une " pièce " d'un système plus grand, c
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Le bouddhisme dans la société mondiale : circuler en Inde sur les chemins du BouddhaThibeault, François 03 1900 (has links) (PDF)
Les études contemporaines du bouddhisme, plus précisément celles préoccupées par sa modernisation, son occidentalisation et sa mondialisation, proposent un large éventail d'outils conceptuels pour qualifier la spécificité du bouddhisme qui se forme, qui se pratique et dont parlent de plus en plus de gens aujourd'hui. Du point de vue dit « populaire », le bouddhisme est rarement perçu comme une religion et il est plus souvent considéré comme un « art de vivre », une « spiritualité », une « science de l'esprit » ou une « philosophie de vie ». Pourtant, le bouddhisme n'échappe pas à des transformations religieuses que des analyses qualifient à l'aide de concepts comme « traditionalisme », « fondamentalisme », « (post)modernisme », bouddhisme « engagé socialement » et « postbouddhisme ». Les études bouddhiques américano-européennes, tributaires des courants de pensée postcolonialiste et postorientaliste, envisagent désormais leur objet sous l'angle inclusif du pluralisme socioculturel, lequel accorde une place et un rôle importants aux pratiques ainsi qu'aux discours des bouddhistes eux-mêmes. La cimentation au sein des observations d'un modèle des « deux bouddhismes », opposant les bouddhistes « ethniques-asiatiques immigrants » aux bouddhistes « occidentaux-convertis », a renforcé l'idée selon laquelle seuls les premiers sont « ethniques », les seconds échappant virtuellement à une catégorisation ethnique. La distinction ethnique/converti présuppose ainsi une distinction fort problématique du type ethnique/non ethnique. Le modèle fait l'impasse sur les processus religieux actuels, en amont de l'ethnicité, concernant la formation sociale de la religion et des religions, en général, et du bouddhisme, en particulier. L'idée selon laquelle le bouddhisme est une réalité religieuse sur le plan social – idée que certains pratiquants reconnaissent et que d'autres contestent – ne peut être traitée sans faire l'économie d'envisager les (ré)appropriations et les contestations du bouddhisme sous l'angle des processus contemporains de la mondialisation des religions. Parent pauvre des études bouddhiques, la mondialisation est souvent tenue pour admise et n'est que rarement considérée du point de vue de ses dynamiques internes de relativisation et de différenciation. Je soutiens que le bouddhisme constitue un système sociétal fonctionnel au sein du système religieux de la société mondiale. En faisant usage de la théorie des systèmes sociaux développée par le sociologue allemand Niklas Luhmann, je propose ainsi d'observer le bouddhisme non pas à partir d'unités d'analyse comme des types, des identités, des discours, des interprétations ou des intentions, mais en fonction de communications autoréférentielles qui (re)produisent une convergence et une différence bouddhiques dans le social. Au moyen d'observations ethnographiques consignées sur le terrain et grâce à l'analyse qualitative d'entrevues menées auprès de voyageurs étrangers en Inde, le bouddhisme est reconstruit à partir des éléments et des relations qui constituent sa distinction religieuse tant sur le plan interne (la pluralité du bouddhisme) que celui externe (l'unité du bouddhisme par rapport aux autres religions). Par conséquent, ce n'est un bouddhisme ni « mondial » ni « mondialisé » que dépeignent les analyses qui suivent, mais une forme de « mondialité bouddhique » constitutive des processus mêmes de la mondialisation. Les interrelations entre un système bouddhique de la société mondiale et d'autres systèmes fonctionnels contemporains, dont l'économie (capitaliste), les médias de masse et le tourisme (de loisir), sont approfondies pour illustrer de quelles façons le modelage mutuel est caractéristique de la différenciation moderne et mondiale du bouddhisme au sein du social.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : bouddhisme, religion, mondialisation, modernité, théorie des systèmes sociaux, Niklas Luhrnann, sociologie, Inde, tourisme.
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