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L'impact symbolique de la déformation du corps dans L'Homme qui rit de Victor Hugo et dans la peinture de Dominique Ingres / Symbolic impact of the deformation of the body in The Man who laughs by Victor Hugo and in the paintings of Dominique IngresSantos da Silva Mártin, Sílvio 18 May 2013 (has links)
Cette étude porte sur la représentation de la déformation du corps humain, afin de défendre l’idée que ces exemples de corps déformés ont fini par engendrer de nouvelles recherches et des transgressions artistiques qui caractérisent le XIXe siècle français. Les œuvres de Hugo et de Ingres ont été choisies en raison de la richesse symbolique qu'y acquiert la déformation du corps humain, au confluent de plusieurs traditions mythologiques. Pour l’étude des corps déformés et de leur rôle dans la cosmogonie hugolienne, nous nous servirons d’une cosmogonie analogue : celle de Dante Alighieri qui a pu nourrir l’imaginaire hugolien auquel nous ajoutons le labyrinthe existentiel. Méthodologiquement, cette analyse sera faite à partir de la lecture de l’espace proposée par Greimas. Les axes orthogonaux y sont marqués par les personnages en établissant des emplacements spécifiques qui indiquent un langage à déchiffrer. Dans l’œuvre d’Ingres, notre but sera de mettre en relief la déformation du corps en tant que travail esthétique pour la révélation de la beauté plastique. La déformation anatomique caractérise déjà ses premiers personnages masculins et marque davantage ses figures féminines que nous étudierons plus en détail. Pour affiner cette démarche nous avons établi certaines relations avec d’autres peintres tels que son maître David, ou bien avec des sculpteurs comme son ami Lorenzo Bartolini, James Pradier et des écrivains comme Théophile Gautier et Hugo. Cette recherche s’appuiera sur plusieurs supports théoriques, indispensables pour s’orienter dans cet univers riche de références à l’Antique, au mythologique, au religieux, au sacré, au politique, au social, à l’artistique, au fantastique et au fantasmagorique. C’est pourquoi Phidias, Vitruve, Jean-Jacques Rousseau, Jorge Luis Borges, Mircea Eliade, Claude Lévi-Strauss, Michel Foucault, Umberto Eco entre autres sont évoqués pour aider à la compréhension de notre étude. / This study focuses on the representation of the deformation of the human body, arguing that these examples of physical deformity have eventually engendered new research and artistic transgressions that characterise nineteenth century France.The works of Hugo and Ingres are focused upon on account of the symbolic richness derived from them with regard to the deformation of the human body, and the confluence of several mythological traditions. For the study of deformed bodies and their role in Hugo's cosmogony, we will use a similar analogous cosmogony: that of Dante Alighieri, which was able to feed the Hugolian imagination and to which we add the existential labyrinth. Methodologically, this analysis will be made by reading the space proposed by Greimas. Orthogonal axes are marked by characters in establishing specific locations that indicate a language to decipher. Regarding the work of Ingres, our goal is to highlight the deformation of the body as a work of aesthetics for the revelation of plastic beauty. Anatomical deformation already characterises his first masculine characters and mark still further his female figures which we have studied in more detail. To refine this approach we have established some relationships with other painters such as David, Ingres' Master, and with his friends the sculptors Lorenzo Bartolini, James Pradier and also with writers such as Théophile Gautier and Hugo. This research is based on several theoretical sources, they are essential to orient this rich universe of references to the Antique, the mythological, the religious, the sacred, the political, the social, the arts, and fantasy. This is why Phidias, Vitruvius, Jean-Jacques Rousseau, Jorge Luis Borges, Mircea Eliade, Lévi-Strauss, Michel Foucault, Umberto Eco among others are also discussed to help the understanding of our study.
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Le pilocentrisme de la France d’Ancien Régime. Évolution des représentations de la pilosité de François 1er à Louis XVI / Pilocentrism in French Ancien Régime. The Representation of Hair from François 1er to Louis XVILegeais, Benoite 11 December 2015 (has links)
À cheval entre nature et culture, le poil et la chevelure humaine condensent un grand ensemble d’enjeux symboliques relevant de questions identitaires, religieuses, scientifiques, et autres. L’étude des discours et des pratiques concernant le poil représente, pour l’historien, une fenêtre sur l’évolution des mentalités d’une société donnée en ce qui concerne les perceptions de soi et de l’autre. S’inscrivant dans le courant intellectuel de l’histoire du corps, cette thèse s’attarde plus précisément aux « systèmes trichologiques » dans la France de l’époque moderne (soit du XVIe au XVIIIe siècle). Elle se fonde sur l’analyse d’une grande variété de sources permettant de recouper différents types de discours touchant au poil : point de vue scientifique des médecins, physiognomonistes et historiens, point de vue prescriptif des traités d’éducation et de civilité, contrepoint exotique des récits de voyage et autre témoignages de « curiosités » ainsi qu’un suivi de l’évolution étymologique des mots pertinents au sein de dictionnaires et encyclopédies. La question centrale de cette thèse est celle du rôle du poil dans le façonnement de représentations servant à identifier, démarquer et hiérarchiser les groupes sociaux; et comment celles-ci évoluent de concert avec d’autres transformations historiques.Le premier chapitre s’attarde au poil comme marqueur de différences individuelles. On y retrace une sorte de « langage » du poil, recensant les significations et connotations rattachées aux diverses manifestations pileuses : couleur, longueur, abondance, forme. Il y a apparait clairement que le poil joue un rôle important tant dans la mise en scène de soi que dans la lecture de l’apparence physique de l’autre. Le deuxième chapitre s’intéresse au poil en tant que marqueur de « genre ». On y examine la contribution des représentations de la pilosité dans la construction des identités masculines et féminines. Le poil s’interprète comme une manifestation extérieure de la nature des différents sexes et de leurs rôles dans la société, ce qui en fait un enjeu dans les relations de pouvoir entre les sexes et entre les gens du même sexe. Le troisième chapitre aborde le poil en ce qu’il permet de délimiter et hiérarchiser les classes sociales. On le voit participer aux modes et au processus de discipline des corps qui permettent aux élites, avec les perruques et le raffinement des conduites et des pratiques d’embellissement, de se distinguer autrement que par les vêtements. On retrace également une politique du poil qui s’étend au-delà du regard, l’état s’accordant le droit d’agir directement sur les corps – les chevelures, les poils – de ses sujets. Le dernier chapitre explore l’instrumentalisation du poil dans la construction d’un « autre » lointain et anormal : le sauvage d’outre-mer, l’enfant-loup, l’aberration de la nature. En caractérisant les poils de cas qu’ils situent aux frontières de l’humanité, les Français de l’Ancien régime exposent leurs propres présupposés sur la normalité et la civilisation. / Both natural and cultural phenomenon, human hair condenses a wide array of symbolic issues relating to notions of identity, religion, science, etc. The analysis of discourses and practices concerning hair affords the historian a window to the evolution of a given society’s attitudes towards the self and others. Following the historiographical current of the history of the body, this thesis examines the “trichological systems” of modern France (16th to 18th centuries). It is based on the survey of a wide variety of sources, allowing the comparison of different types of hair-related discourses: the scientific point of view of physicians, physiognomonists and historians; the prescriptive point of view of education and civility treatises; the exotic counterpoint of travel narratives and other writings on “curiosities”, as well as a review of the etymological evolution of relevant words in dictionaries and encyclopedia. The central question in this dissertation concerns the role of hair in the construction of representations used in identifying, distinguishing and hierarching social groups; and how these representations evolve along other historical transformations. The first chapter highlights hair’s role as marker of individual differences. A “language of hair” is exposed, inventorying meanings and connotations attached to the various factors of hairy manifestations: color, length, affluence, shape. The importance of hair in the staging of the self and the reading of others is highlighted. The second chapter explores the contribution of hair in the construction of gendered identities. Hair is interpreted as an outward sign of the sexes’ different natures and the confirmation of their respective social roles. As such, it is a tool in the negotiation of power between and within genders. The third chapter examines hair as it is used in the demarcation of social classes. It is seen as participating in the process of body discipline of the French elite. The use of wigs alongside refined hair care emphasized their distinction from lower classes beyond the traditional means of clothing. Direct state regulations on the hair of its subjects also show that trichological politics don’t limit themselves to the gaze. The finale chapter highlights the instrumentalization of hair in the construction of faraway and abnormal “other”: the oversea savage, the wolf child, the natural aberration. By characterizing the hair of beings at the frontier of humanity, Ancien Régime French expose their own presuppositions on normality and civilization.
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