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Le réseau indépendantiste québécois dans les années 1930

Noël, Mathieu January 2009 (has links) (PDF)
L'historiographie québécoise affirme qu'il y a eu une recrudescence de l'idée d'indépendance dans les années 1930. Celle-ci était alors portée par divers groupes de jeunes: les Jeune-Canada, les Jeunesses patriotes, Vivre, Les Cahiers noirs, le Comité central autonomiste, La Nation, etc. On associe cette montée de l'indépendantisme à la crise économique qui a connu son apogée en 1933. À l'exception des Jeune-Canada et des indépendantistes de La Nation, ces groupes ont peu été abordés dans l'historiographie québécoise. Ce qui est innovateur dans ce mémoire, c'est la reconstitution des réseaux de relations entre ces différents groupes. Déterminer les liens et influences entre ces groupes a permis de mieux comprendre le phénomène indépendantiste et son évolution pendant la période 1933-1939. L'approche méthodologique de l'étude des réseaux est inspirée des idées de littéraires comme Michel Lacroix. Dans ce mémoire, les lecteurs pourront mieux comprendre l'évolution de l'idée indépendantiste dans les années 1930, ainsi que connaître les principaux indépendantistes de cette période, les idées qu'ils défendaient, les relations qu'ils entretenaient avec les aînés du nationalisme groulxien et l'audience qu'a reçue le réseau. Nous pouvons reconstituer le mouvement indépendantiste des années 1930 en trois périodes. Pendant la première période, de 1932 à 1936, le réseau est sous l'influence des Jeune-Canada, un groupe nationaliste qui s'inscrit parfaitement dans le nationalisme groulxien. Dans la période 1936-1937, le réseau est influencé par le fascisme mussolinien. Les indépendantistes de La Nation et des Jeunesses patriotes souhaitaient l'indépendance pour établir un État corporatif sur les rives du Saint-Laurent. Finalement, pendant la période 1937-1939, le réseau est moins actif. Seuls quelques indépendantistes continuent à l'alimenter par la publication de livres et brochures sur la question constitutionnelle du Québec. Il a été établi, que le chanoine Lionel Groulx, malgré ses réserves à l'endroit de la thèse indépendantiste, a été présent tout au long de l'existence du réseau indépendantiste des années 1930. Bien que l'abbé Groulx ait surtout participé au réseau lors de la période jeune-canadienne, les indépendantistes le considèrent toujours comme le « maître » lors des périodes suivantes. Parmi les principales figures du réseau, nous retrouvons André Laurendeau, Paul Bouchard et Dostaler O'Leary. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Corporatisme, Fascisme, Histoire, Indépendantisme, Nationalisme, Québec, Jeune-Canada, Jeunesses patriotes, La Nation, Vivre, André Laurendeau, Dostaler O'Leary, Lionel Groulx, Paul Bouchard.
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Le concept de révolution dans le discours indépendantiste des années 1960 au Québec

Chapdelaine, Raphaël January 2007 (has links) (PDF)
Pour plusieurs auteurs, le projet d'indépendance politique est, dans son essence, fondamentalement subversif et, conséquemment, potentiellement révolutionnaire. Or, le concept de révolution n'est apparu au sein du discours de plusieurs mouvements indépendantistes qu'au tournant des années soixante. Le concept s'est alors chargé de plusieurs signifiés qui, selon le discours des auteurs et leurs positions idéologiques, ont cherché à avoir la primauté sur le sens global du concept de révolution. Pour analyser les différents discours indépendantistes et l'usage qu'ils font du concept de révolution, nous avons divisé l'analyse du concept à partir de trois axes représentant, selon nous, les trois grands champs conceptuels sur la base desquels ces auteurs se sont disputés le sens idéologique de la révolution québécoise. Le premier de ces axes est celui de la révolution nationale. Celui-ci s'applique à conceptualiser le caractère intrinsèquement révolutionnaire de la lutte pour l'indépendance du Québec. Les auteurs analysés sur cet axe sont ceux ayant principalement participé à la démonstration de la primauté du caractère révolutionnaire de l'indépendantisme dans la lutte politique québécoise. Ces auteurs sont Hubert Aquin, André D'Allemagne, Pierre Bourgault et l'ensemble des représentants du Rassemblement pour l'Indépendance Nationale. Le deuxième axe est celui de la révolution sociale. Celui-ci, tout en partageant l'objectif indépendantiste, définit la révolution principalement à partir de l'idéologie socialiste. En plaçant le sens de la révolution dans un champ conceptuel socio-politique, les collaborateurs de La Revuue socialiste et de la revue Parti Pris ont remis en cause la pertinence de conceptualiser le projet indépendantiste dans un langage révolutionnaire sans y associer l'idéologie socialiste. Enfin, le troisième axe est celui de la violence révolutionnaire. La notion de violence politique est intuitivement liée à celle de révolution. Les attentats à la bombe des membres du Front de libération du Québec, en incarnant dans la réalité ce champs conceptuel de la révolution, ont forcé les tenants d'un discours indépendantiste révolutionnaire à préciser leur conception de la révolution. La superposition de ces trois champs conceptuels -et surtout, la concurrence conceptuelle qu'ils se livrent -, tendent à démontrer la difficulté d'imposer une conception unique de la révolution québécoise, à commencer par celle reposant avant tout sur l'idéologie indépendantiste. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Discours, Révolution, Indépendance, Socialisme, Violence.
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Rosaire Morin : portrait d'un militant nationaliste (1939-1999)

Laveault, Jonathan January 2008 (has links) (PDF)
Le nationalisme au Québec a connu de nombreuses mutations au XXe siècle. Cependant, très peu d'études portent sur le cheminement de militants nationalistes qui ont vécu ces changements. Ce mémoire étudie le parcours de l'un de ces militants, Rosaire Morin. Celui-ci a commencé à s'impliquer dans le mouvement nationaliste en adhérant aux Jeunesses laurentiennes au début des années 1940. Par la suite, et jusqu'à son décès en 1999, Morin a été présent dans de nombreuses organisations nationalistes: l'Ordre de Jacques-Cartier, l'Ordre de Jean-Talon, les États généraux du Canada français et le Conseil d'expansion économique en plus d'écrire de nombreux livres et articles, dont plusieurs en tant que rédacteur en chef de L'Action nationale. Nous croyons que le cheminement de Rosaire Morin correspond aux tendances décrites par les différents auteurs qui ont analysé le nationalisme De plus, nous avançons l'hypothèse que la pensée de Morin suit les grands courants politiques, sociaux et économiques qui ont transformé le Québec. Militant nationaliste canadien-français à l'origine, Morin, à partir des années 1960, adopte le discours néo-nationaliste. Cela démontre que le changement de nationalisme ne doit pas être uniquement lié à une question générationnelle. Morin a su conjuguer sa réflexion avec les mutations qu'a connues la société québécoise. Ainsi, au cours des années 1960, il écrit au sujet des questions d'immigration et de réforme constitutionnelle, deux préoccupations de la société québécoise. L'élection du Parti québécois est l'occasion pour Morin de s'affirmer clairement comme indépendantiste alors que la crise de l'État-providence lui fait prendre conscience de la nécessité de lutter contre la pauvreté. Il est aussi permis de croire que l'étude du parcours individuel de RosaIre Morin reflète le cheminement de nombreux militants nationalistes. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Rosaire Morin, Nationalisme au Québec.
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État d'exception et crise de légitimité : une analyse politique des évènements d'octobre 1970

Tessier, Simon January 2007 (has links) (PDF)
Ce mémoire porte sur la crise d'octobre 1970, particulièrement sur l'instauration de l'état d'exception au Québec suite à deux enlèvements perpétrés par des membres du Front de Libération du Québec (FLQ). Par-delà la question de la lutte au terrorisme, l'état d'exception déployée durant les événements est analysé dans son lien avec la crise politique et sociale sous-jacente aux événements d'octobre. Ce mémoire vise ainsi à analyser la relation qui peut s'établir entre le recours aux mesures d'exception par le gouvernement fédéral et la crise de légitimité du pouvoir de l'Etat engendrée par le mouvement indépendantiste québécois.
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Le projet indépendantiste québécois dans la fiction spéculative canadienne de 1975 à 1980

Durand, Marc-André January 2009 (has links) (PDF)
Ce mémoire a pour objectif premier d'analyser et de décrire les représentations que construisent les auteurs de fiction spéculative canadiens au sujet de l'indépendantisme québécois. Ces derniers, particulièrement les auteurs anglophones, ont créé collectivement un corpus imposant de romans et de nouvelles, mettant en scène le mouvement indépendantiste québécois ou, dans certains cas, une éventuelle République du Québec. Or ces documents sont eux-mêmes le produit d'une époque historique avec laquelle ils sont en interaction. Ils constituent donc un moyen d'étudier leur contexte idéologique de production. À ce titre, la période 1975 à 1980 est particulièrement intéressante pour étudier les représentations du mouvement souverainiste dans la fiction spéculative, car elle correspond à un contexte historique particulier, à savoir la période comprenant la transformation du Parti québécois en parti de gouvernement (1976) et les incertitudes liées à l'imminence d'un référendum. Après notre premier chapitre traitant de notre méthodologie et de l'historiographie de la question, notre deuxième chapitre place ces récits en relation avec une certaine tradition canadienne du récit de fiction spéculative qui se caractérise par son aspect très politique, et ce, depuis le dix-neuvième siècle, tant du côté francophone qu'anglophone. Dans notre troisième chapitre, nous avons voulu démontrer que le corpus canadien d'expression anglaise se spécifie surtout par la généralisation des personnages francophones sous la notion de gallicité, soit le caractère de ce qui vient de France, par opposition à une essence anglo-saxonne. Cette essence gallic implique souvent une utilisation de la violence pour parvenir à l'indépendance. L'idée même d'un Québec indépendant est considérée comme contre-historique. Nous avons aussi décrit comment s'articule la diabolisation du nationalisme québécois sur le plan rhétorique, ce nationalisme n'étant pas considéré comme la conséquence d'une situation sociale ou politique, mais comme une dégénérescence de l'essence gallic. Ce sont ces éléments que nous avons comparés au corpus francophone dans notre quatrième et dernier chapitre. De leur côté, les récits francophones se caractérisent étonnamment par leur relative indifférence face à l'indépendance du Québec, qui sert davantage de contexte pour le récit que de moteur narratif. Contrairement au contexte anglophone, l'éventualité de l'indépendance n'est pas vécue comme en elle-même problématique, ce qui ne signifie pas nécessairement un appui à la cause indépendantiste. Ces façons d'appréhender la situation politique canadienne, le nationalisme québécois en général et l'indépendantisme en particulier, ne peuvent évidemment être considérées comme étant limitées à la fiction spéculative. Si ces représentations sont si généralisées, c'est qu'elles sont le reflet d'appréhensions politiques réelles. À ce titre, la fiction spéculative nous paraît être une source privilégiée pour en faire la démonstration. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Québec, Canada, Nationalisme, Science-fiction, Indépendance, Histoire des représentations.
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Le "lion celtique" : néolibéralisme, régionalisme et nationalisme économique en Écosse, 1979-2012

Rioux-Ouimet, Hubert 12 1900 (has links) (PDF)
Le 11 septembre 1997, les Écossais se prononçaient par référendum en faveur de la dévolution parlementaire, c'est-à-dire en faveur de l'établissement du premier Parlement écossais depuis 1707, année de la fusion des Parlements écossais et anglais suite à l'Acte d'Union. Dix ans plus tard, le 3 mai 2007, le Scottish National Party (SNP), parti nationaliste et officiellement sécessionniste, était élu pour la première fois en Écosse, traditionnellement dominée, depuis la fin des années 1950, par le Parti travailliste. Malgré son statut minoritaire, l'élection d'un gouvernement du SNP en Écosse allait constituer une transition fondamentale au niveau de la scène politique britannique, le SNP étant le premier parti régionaliste, c'est-à-dire non « panbritannique », à y être élu. Le 5 mai 2011, les Écossais accordaient au SNP un second mandat, les nationalistes formant cette fois, forts de leurs 45% d'appuis populaires et de leurs soixante-neuf sièges sur cent-vingt-neuf, un gouvernement majoritaire. La tenue d'un référendum portant sur l'indépendance de l'Écosse, projet phare du SNP, est prévue en 2014. Comment l'Écosse, nation inégalement développée et économiquement dépendante du Royaume-Uni jusqu'après la Seconde Guerre mondiale au moins, en est-elle arrivée là? Comment et surtout, pourquoi le mouvement nationaliste écossais s'est-il rapidement révélé plus influent à partir de la fin des années 1960, jusqu'à devenir la première force politique et électorale d'Écosse? Nous faisons dans ce mémoire l'hypothèse que la transition au néolibéralisme au Royaume-Uni, opérée notamment sous les gouvernements Thatcher (1979-1990) et Major (1990-1997), aura eu pour effet de favoriser la montée d'un tel mouvement nationaliste en érodant de façon importante l'influence de l'État britannique en matière économique et en accentuant à l'inverse l'importance, en regard de la « compétitivité » et de la productivité, des politiques et des institutions régionales de développement économique. Nous le démontrons en dévoilant comment les théories et discours néolibéraux, régionalistes et compétitivistes peuvent se révéler coextensifs et comment cette coextensivité est au fondement de la nature prioritairement économique du nationalisme écossais depuis 1980, notamment tel que médiatisé par le SNP. Notre prétention est d'ouvrir, à partir du cas écossais, un champ de réflexion et d'analyse sur le nationalisme économique en contexte minoritaire et plus précisément sur les impacts de la transition au néolibéralisme, à partir des années 1970, sur ce type de nationalisme. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Écosse, nationalisme économique, néolibéralisme, SNP, régionalisme, Parlement.
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Le Brexit et le mouvement indépendantiste écossais

Rheault, Gabrielle 07 1900 (has links)
Cette recherche a pour objectif d’expliquer les conséquences du Brexit sur le mouvement indépendantiste écossais. Plus précisément, ce mémoire tente de comprendre de quelle façon le Brexit a-t-il influencé la stratégie du SNP quant à l’atteinte de l’indépendance de l’Écosse. Utilisant la théorie de Hirschman sur la défection, la prise de parole et la loyauté, une analyse de corpus formé de discours et d’articles produits par les premiers ministres écossais est faite afin d’en faire ressortir les tendances importantes. Par cette analyse, l’objectif est de vérifier s’il existe un glissement de la prise de parole à la défection dans les arguments mis de l’avant par les dirigeants du gouvernement écossais. Conjointement à cette analyse est menée une analyse statistique afin de déterminer si les changements dans les arguments des chefs du SNP correspondent à des changements dans le soutien populaire au projet indépendantiste. Cette recherche conclut que les arguments mis de l’avant par les chefs du SNP concernant l’indépendance de l’Écosse ne démontrent pas un glissement de la prise de parole à la défection. De plus, il n’est pas possible de faire ressortir un lien clair entre l’opinion publique et les discours des dirigeants politiques puisqu’il n’existe pas de corrélation définitive entre l’augmentation (ou diminution) du soutien populaire et l’augmentation d’un certain argument dans les discours des dirigeants politiques. / This research aims to explain the consequences of Brexit on the Scottish independence movement. Specifically, this paper seeks to understand how Brexit has influenced the SNP's strategy in achieving Scottish independence. Using Hirschman's theory of exit, voice, and loyalty, a corpus analysis of speeches and articles produced by Scottish First Ministers is conducted to identify important trends. Through this analysis, the objective is to verify if there is a shift from voice to exit in the arguments put forward by the leaders of the Scottish government. In conjunction with this analysis, a statistical analysis is conducted to determine if changes in the SNP leaders' arguments correspond to changes in popular support for the independence project. This research concludes that the arguments put forward by SNP leaders regarding Scottish independence do not demonstrate a shift from voice to exit. Furthermore, it is not possible to establish a clear link between public opinion and the speeches of political leaders, as there is no definitive correlation between an increase (or decrease) in popular support and the increase of a certain argument in the speeches of political leaders.
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Claude Morin et la question constitutionnelle (1961-1981)

Labelle, Caroline January 2008 (has links) (PDF)
De 1960 à 1982, année du rapatriement de la constitution, le gouvernement du Canada et les gouvernements provinciaux ont été engagés dans la plus longue période de négociations constitutionnelles que le Canada ait jamais connu. Ce mémoire veut mettre en lumière le rôle que Claude Morin, sous-ministre puis ministre des Affaires intergouvernementales du Québec, a joué pendant cette période. Non seulement Morin a été impliqué de près dans les débats sur la constitution pendant les années soixante, mais il a aussi directement influencé le cours des débats dès son adhésion au Parti québécois jusqu'à sa démission en 1982. Le premier chapitre porte sur les événements qui ont mené Claude Morin à devenir le premier sous-ministre des Affaires fédérales-provinciales et, à ce titre, à s'impliquer dans le dossier des négociations constitutionnelles, à la fois par son implication dans le dossier de la formule Fulton-Favreau que par sa participation au comité de la constitution, dont il est le secrétaire. Son influence se fait rapidement sentir, entre autres grâce à la grande liberté que lui laisse Jean Lesage dans la rédaction de ses discours. Dans le deuxième chapitre est analysée l'influence de Claude Morin sur le premier ministre qui devient encore plus grande, malgré un changement de gouvernement. Même si l'Union nationale a des idées précises sur la direction qu'elle veut imprimer à la question constitutionnelle, Morin est plus que jamais au coeur de l'action. Sa présence dans le cercle des proches de Daniel Johnson ainsi que sa participation à la rédaction des mémoires du Québec lors des rencontres avec le gouvernement fédéral et les provinces reflètent son importance. Au troisième chapitre, on voit comment, à peine devenu membre du Parti québécois, Morin remet en question la démarche d'accession à la souveraineté inscrite dans le programme du parti. Cette remise en question va susciter de nombreuses oppositions et être au coeur des débats au sein du parti jusqu'à ce que la proposition de Morin soit partiellement adoptée par le PQ. Très près de René Lévesque au niveau de la pensée politique, Morin force les membres du Parti québécois à définir clairement la démarche d'accession à la souveraineté. Enfin, dans le quatrième chapitre, on étudie le rôle joué par Morin dans ce que l'on appelle communément aujourd'hui les positions traditionnelles du Québec, l'élaboration de la stratégie référendaire ainsi que l'élaboration de la question. Son influence demeure importante malgré la défaite référendaire. C'est l'échec du front commun et le rapatriement de la constitution qui mettra un terme à une carrière dont l'élément central aura été de trouver des moyens pour renforcement et le développement l'État québécois. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Histoire constitutionnelle, Question québécoise, Nationalisme, Mouvement indépendantiste, Claude Morin, 1960-1980.
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L'indépendance à droite : l'histoire politique du Regroupement national et du Ralliement national entre 1964 et 1968

Normand, Janie 10 1900 (has links) (PDF)
En septembre 1964, plus de sept membres de la région de l'Est-du-Québec quittent le Rassemblement pour l'indépendance nationale principalement pour cause de divergence idéologique. De surcroît, ces dissidents prennent la décision de fonder un nouveau parti indépendantiste et traditionaliste, le Regroupement national. Le docteur René Jutras, pédiatre à l'Hôtel-Dieu d'Arthabaska, devient le chef de ce nouveau parti et il est appuyé par une équipe dont fait partie, entre autres, Lucien Lessard, Jean Garon et Jean Miville-Dechêne. Les regroupistes présentent leur pensée politique dans leur journal de parti, La Nation. En résumé, ils combinent le projet d'indépendance du Québec avec une idéologie traditionaliste qui met de l'avant l'idée de continuité de la tradition et de la culture canadienne-française. En mars 1966, le Regroupement national se fusionne au Ralliement des créditistes du Québec pour donner naissance au Ralliement national dont la coprésidence est assurée par René Jutras et Laurent Legault. À l'aube des élections provinciales du 5 juin 1966, le parti nouvellement fusionné propose un programme électoral toujours fidèle à l'idéologie traditionaliste, tout en alliant les théories du crédit social. De plus, il suggère la formule d'États-associés pour l'établissement d'un Québec indépendant. Au scrutin de juin, le Ralliement national récolte 2,3 % des suffrages exprimés. Cependant, le parti obtient de bons résultats dans certains comtés régionaux. Au congrès postélectoral d'août 1966, Gilles Grégoire est élu nouveau président du RN. Sa présidence est marquée par une plus grande ouverture ainsi qu'une volonté d'alliance avec le RIN, tout en proposant les mêmes valeurs traditionalistes. À l'automne 1967, un autre groupement indépendantiste voit le jour, le Mouvement souveraineté-association dirigé par René Lévesque. L'arrivée de Lévesque accélère les négociations entre les partis indépendantistes afin de former un seul grand parti durant l'année 1968. Finalement, dû à des conflits d'ordre idéologique avec le RN et le MSA, le RIN est évincé des pourparlers. Donc, le Ralliement national et le Mouvement souveraineté-association s'associent pour fonder le Parti québécois en octobre 1968. Gilles Grégoire en devient le vice-président. Plusieurs anciens regroupistes et d'anciens rallinistes seront parmi les principaux architectes du Parti québécois des années 1960, 1970 et 1980. En somme, une meilleure connaissance de l'histoire politique du Regroupement national et du Ralliement national permet de saisir la composante traditionaliste non négligeable à l'origine du Parti québécois. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Regroupement national, Ralliement national, Rassemblement pour l'indépendance nationale, Mouvement souveraineté-association, René Jutras, Pierre Bourgault, René Lévesque, Laurent Legault, Gilles Grégoire, Indépendance, Souveraineté.
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L’effet des factions radicales au sein du mouvement indépendantiste québécois

Fortier, Jacob 04 1900 (has links)
Pourquoi certains mouvements indépendantistes principalement non-violents sont-ils entraînés dans la violence par des factions radicales tandis que d’autres mouvements résistent à l’escalade des violences et continuent de s’engager sur une trajectoire non-violente ? Au Québec, la tentative la plus achevée du FLQ de faire escalader le conflit entre le mouvement indépendantiste et les forces étatiques s’est soldée par la dissolution des factions radicales et la disparition progressive de la violence au sein du répertoire d’action du mouvement. De même, l’escalade du conflit entre le FLQ et les forces étatiques lors de la crise d’Octobre n’a pas entraîné d’autres organisations indépendantistes vers la violence et c’est plutôt un processus de désescalade qui s’est mis en place, permettant ensuite au mouvement de réaliser plusieurs succès électoraux. En s’appuyant sur des entretiens semi-dirigés avec d’anciens militants indépendantistes et des recherches d’archives, ce mémoire retrace ainsi le processus par lequel les factions radicales ont échoué à radicaliser la trajectoire du mouvement indépendantiste québécois des années 1960 avant de disparaître au début de la décennie suivante. L’analyse soulève plus spécifiquement les mesures imposées par les principales organisations indépendantistes pour faire dé-escalader la violence et maintenir le mouvement sur sa trajectoire non-violente au travers de différents épisodes historiques. Ce mémoire révèle finalement comment un niveau de coopération de plus en plus important entre organisations indépendantistes concernant la posture à adopter vis-à-vis de la violence a permis d’isoler les franges radicales à l’intérieur du mouvement et d’empêcher ainsi les extrémistes d’affecter la réputation du mouvement ou d’entraver sa trajectoire démocratique et non-violente. / Why do radical factions draw some predominantly non-violent independence movements into violence, while other movements resist the escalation of violence and continue on their non-violent trajectory? In Quebec, the FLQ's most successful attempt to escalate the conflict between the independence movement and state forces during the October crisis resulted in the dissolution of radical factions and the gradual disappearance of violence from the movement's repertoire of action. Based on semi-structured interviews with former pro-independence activists and archival research, this thesis traces the process by which radical factions failed to radicalize the trajectory of the Quebec pro-independence movement in the 1960s before disappearing early in the following decade. Specifically, the analysis highlights the measures imposed by the main pro-independence organizations to defuse violence and keep the movement on its non-violent path through different historical episodes. This thesis ultimately reveals how an increasing level of cooperation among pro-independence organizations regarding the stance to take on violence has served to isolate radical factions within the movement and prevent extremists from affecting the movement's reputation or hindering its democratic and nonviolent trajectory.

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