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Ponction féodale et société rurale en Allemagne du sud (XIe-XVIe siècles). Essai sur la fonction des transactions monétaires dans les économies non capitalistes

Demade, Julien 09 December 2004 (has links) (PDF)
Notre thèse a pour objet de reprendre la question des modifications fondamentales que l'historiographie s'accorde à repérer, dans l'espace allemand, au XIIe siècle, et que l'on peut résumer comme le passage du système domanial au système seigneurial. S'interroger sur une transformation n'étant possible que si l'on est en mesure de définir les états de départ et d'arrivée du processus, parce qu'ils déterminent ce dernier (ses causes comme ses formes), l'enquête se devait nécessairement d'être chronologiquement plus large - elle a, en l'occurrence, porté sur les XIe-XVIe siècles. Si l'extrême rareté de la documentation pour la période domaniale nous a contraint à traiter un vaste espace méta-régional (l'ensemble de la moitié sud des contrées germanophones), la multiplication des sources pour la période seigneuriale rendait au contraire nécessaire une limitation du champ géographique de l'investigation, qui est toutefois restée d'un niveau macro puisqu'elle s'est portée sur une région entière, la Franconie, perçue à travers le prisme de la ville qui l'organisait, Nuremberg. Pour la période domaniale, nous avons conservé l'idée, communément admise, d'un système de domination fondé sur les " corvées ", mais l'étude sémantique précise du vocabulaire des sources nous a amené à remanier profondément cette notion. En effet, le travail (en tant qu'entité nettement séparée aussi bien de ses conditions que de son résultat) n'était ni une catégorie des sources, ni, tout simplement, une catégorie qu'il eût été alors possible de penser, parce que la distinction du produire d'avec son produit ne peut être opérée dans une société où le rapport entre production et consommation est direct, et non pas médiatisé par l'échange. Dès lors, la notion de prélèvement en travail par opposition à un prélèvement en nature et en monnaie, et donc la notion de corvées, ne nous ont plus semblé pouvoir être pertinentes - ce qui apparaissait confirmé par le fait que le vocabulaire des sources opérait un regroupement des dus structuré non par cette tripartition (purement historiographique) du prélèvement, mais par la notion unificatrice de servitium, qui couvrait aussi bien les réquisitions d'activité que les cens en céréales ou les redevances en argent. Le seul point commun entre ces différentes formes de prélèvement qui fût susceptible d'expliquer leur subsomption dans cette catégorie englobante de servitium, réside dans les formes de déplacement qu'elles impliquent, soit des déplacements longs et répétés vers le maître pour lui livrer ce qui lui est dû. Or ces déplacements sont particulièrement importants dans le cas des réquisitions en activité puisque celles-ci sont généralement dues trois fois par semaine (tandis que les cens et redevances ne sont exigibles qu'à quelques termes dans l'année) sur une curia domaniale éloignée des résidences des dépendants en raison de la dispersion qui caractérise les structures du peuplement avant l'encellulement. Ainsi les réquisitions en activité étaient-elles logiquement la forme préférentielle du servitium puisqu'elles assuraient paradigmatiquement la réalisation des déplacements qui étaient au cœur de ce dernier, en tant que manifestation de la domination. La disparition du système domanial correspond donc au quasi-effacement de telles réquisitions, qui n'ont plus d'existence que symbolique (elles ne sont plus exigées que trois jours par an) - c'est-à-dire qu'elles deviennent des corvées, avec toute la charge d'humiliation que recèle ce terme, et qui ne valait nullement pour un servitium qui était au contraire idéologiquement valorisé (puisque le même terme désignait aussi bien le service féodal et le service divin). Cette disparition des réquisitions en activité n'a été que partiellement compensée par l'accroissement du prélèvement en nature et en monnaie, d'où l'idée classique selon laquelle la seigneurie rentière de la fin du Moyen Âge, retirée de la production, serait par là-même bien plus faible que le grand domaine qui l'avait précédée. Il nous semble toutefois erroné de ne considérer, parmi les éléments qui assurent la domination économique seigneuriale, que les différents prélèvements, dans la mesure où ce serait supposer que ce qui était désigné par le discours indigène comme le fondement même de la seigneurie, assurait bien, et assurait seul, cette fonction. En effet, une telle supposition reviendrait à ignorer le rôle joué par l'idéologie pour masquer les mécanismes effectifs de la domination au sein d'une société, et ainsi en empêcher la contestation. L'analyse économétrique d'une série de prix frumentaires nurembergeois des XVe-XVIe siècles, par les phénomènes paradoxaux qu'elle a dégagés, nous a amené à émettre l'hypothèse que la ponction1 s'opérait en fait par le biais des transactions sur les denrées, et que donc le prélèvement n'en était que le masque - aussi bien que la condition. Cette série présente en effet deux caractéristiques saillantes : d'une part, au niveau intra-annuel, la complète absence de tout phénomène de soudure (c'est-à-dire d'augmentation progressive des prix d'une récolte à l'autre), en lieu et place duquel on découvre un maximum des prix de milieu d'année agricole (soit en plein hiver) ; d'autre part, au niveau inter-annuel, l'existence d'une répartition des prix contradictoire avec la loi statistique dite " normale " (ou de Gauss) en raison et de la concentration des valeurs vers les prix les plus bas, et de l'existence de prix très élevés (distribution dite log-normale). Ces deux phénomènes peuvent être analysés comme la conséquence d'un contrôle des transactions frumentaires par un petit nombre d'agents, qui leur permet aussi bien (au niveau intra-annuel) de provoquer une augmentation des prix sans rapport avec des difficultés réelles d'approvisionnement (puisque les maxima ne sont nullement atteints au moment de la soudure) que (au niveau inter-annuel) d'empêcher que les prix ne passent en dessous d'un prix plancher (d'où la concentration d'occurrences au niveau de ce prix plancher et la dissymétrie de la distribution, puisqu'au contraire rien n'est fait pour limiter les hausses de prix). Ces agents qui contrôlent les transactions frumentaires à leur profit sont les seigneurs, maîtres des stocks grâce aux versements en nature de leurs tenanciers - et cette maîtrise leur permet de faire porter une ponction également sur ceux qui sont libres du lien seigneurial, soit les citadins, qui sont les acheteurs de ces denrées artificiellement renchéries. La ponction, donc, ne passe directement ni par la production ni par la consommation, mais par la mise en rapport des deux, c'est-à-dire par la circulation. Ainsi, alors que dans le système domanial la domination était assurée par les rapports de production (en tant que les réquisitions d'activité était une manière d'organiser la production), désormais elle passe par les rapports de circulation. Production et consommation ne sont dès lors plus, dans le système seigneurial, que les conditions d'une domination assurée par les transactions monétaires, qui prennent de ce fait un rôle central. Ceci ne signifie cependant nullement - contrairement à ce que suppose toute une historiographie, aussi bien marxiste que néo-classique, de la transition du féodalisme au capitalisme - que la fin du Moyen Âge connaîtrait un fonctionnement de type proto-capitaliste. En effet, d'une part, si la ponction passe désormais par le biais de la valeur d'échange et non plus de la valeur d'usage, par la monnaie et non plus directement par les produits, cependant elle ne prend pas (comme dans le système capitaliste) la forme d'une survaleur, c'est-à-dire de l'écart entre deux valeurs d'échange, mais naît de la transformation d'une valeur d'usage (celle des produits versés par des tenanciers auto-consommateurs) en une valeur d'échange (celle de la vente de ces produits par les seigneurs aux citadins). D'autre part, alors que dans le système capitaliste les transactions monétaires ont pour fonction d'organiser l'ensemble des mécanismes économiques en assurant l'allocation et des moyens de production et des moyens de consommation en fonction de l'offre et de la demande, dans le système seigneurial par contre les transactions monétaires n'ont pour fonction que d'assurer la ponction dans la mesure où pour l'essentiel et la production et la consommation restent centrées sur la valeur d'usage, qui guide les pratiques de tenanciers auto-suffisants. Ainsi le développement des transactions monétaires à la fin du Moyen Âge, loin d'annoncer le fonctionnement capitaliste, a-t-il pour origine un prélèvement fondé sur une contrainte extra-économique, et pour fonction d'assurer une ponction. Il ne représente donc qu'une réorganisation du système féodal, réorganisation qui lui confère une plus grande efficacité en rendant la ponction invisible aux agents puisqu'elle ne s'opère plus directement par le biais du prélèvement. La conclusion de notre thèse peut donc s'énoncer de la façon suivante : la translation du système domanial au système seigneurial est passage d'une domination fondée sur le contrôle de la circulation (forcée) des hommes dans l'espace, qui permet le contrôle de la production et qui passe par les produits, à une domination fondée sur le contrôle de la circulation (forcée) des objets entre les hommes, qui permet le contrôle de la consommation et qui passe par la valeur monétaire.
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"polonais, hongrois, deux frères" : la représentation des plus anciennes relations polono-hongroises dans l'historiographie du Moyen-Age à nos jours et la question des origines médiévales du mythe de l'amitié polono-hongroise.

Quéret-Podesta, Adrien 18 December 2010 (has links) (PDF)
La présente thèse de doctorat est consacrée au problème de la genèse du mythe de l'amitié polono-hongroise, très populaire dans ces deux pays depuis le XIXème siècle. L'un des éléments notables de ce mythe étant l'affirmation de son ancienneté, l'examen de la représentation du passé commun de la Pologne et de la Hongrie depuis leur naissance jusqu'à la fin du Xème siècle jusqu'au rapprochement entre Piasts et Anjous au quatorzième dans la production historiographique de ces deux pays et - dans une moindre mesure - de leurs voisins depuis l'an mil environ jusqu'à nos jours constitue donc l'un des principaux axes de recherche de la présente étude. Le second axe, qui lui est étroitement lié, concerne l'existence éventuelle de traces de l'idée d'amitié polono-hongroise avant l'époque contemporaine et plus particulièrement durant les premiers siècles de l'histoire de la Pologne et de la Hongrie. L'analyse de ces deux grandes thématiques permet d'établir la présence de références à une amitié polono-hongroise dans l'historiographie de ces deux pays dès les XIIème et XIIIème siècles, mais l'impact de ce phénomène demeure très limité - notamment en Hongrie et dans les pays tiers - jusqu'au XIXème siècle. Il convient par ailleurs de constater que si l'essor du mythe de l'amitié à cette période ne contient pas de référence directe aux précédents médiévaux, la célébration de cette amitié fait appel - en particulier dans le cadre officiel - à de nombreux personnages et évènements issus des premiers siècles de l'histoire de ces deux pays afin d'en prouver l'ancienneté et la solidité. L'existence de ce mécanisme de récupération permet donc d'affirmer qu'en dépit de la discontinuité caractéristique de l'histoire de la notion d'amitié polono-hongroise, la représentation des plus anciens contacts entre ces deux pays et la célébration de leur amitié sont très fortement liées et constituent respectivement le "réservoir" et le "moteur" d'une "machine à redessiner le passé commun" de la Pologne et de la Hongrie.
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Sacralité, pouvoir, identité : Une histoire du vêtement d'autel : (XIIIe - XVIe siècles)

Bavoux, Nadege 25 June 2012 (has links) (PDF)
Cette thèse propose une anthropologie historique de l'objet de culte. Elle s'appuie sur un corpus de 454 chasubles ou orfrois produits entre le XIIIe et le XVIe siècle, croisé avec les témoignages de sources écrites et iconographiques. Elle s'inspire des modèles de " vie de l'objet " et s'intéresse aux fonctions, représentations et usages du vêtement liturgique. Aux derniers siècles du Moyen Âge, le vêtement liturgique est fixé par un ensemble de normes. Sa forme n'évolue que très peu et les autorités ecclésiastiques cherchent à ancrer cet objet dans le rituel. Malgré cela, le vêtement peut changer d'usage, se transmuter en relique, accessoire pour le drame liturgique, parure mortuaire, voire intervenir dans des rites d'inversion du sacré. Il devient par ailleurs un motif à part entière, apparaissant dans des représentations figurées, indépendamment de toute référence à la messe. Une première partie détermine comment le costume liturgique se construit, tant d'un point de vue matériel qu'idéel. Les autorités ecclésiastiques cherchent à définir une apparence cléricale et à légitimer l'emploi d'ornements spécifiques à la messe. Il imposent un certain nombre de pratiques qui tendent à sacraliser le vêtement. Il n'en est pas moins vrai que le domaine de la production, de la commande à la fabrication, laisse une large place aux laïcs. La seconde partie est centrée sur les fonctions du costume liturgique dans son environnement (in situ), c'est-à-dire dans le contexte visuel du lieu de culte. Le vêtement liturgique ainsi que les images dont il est le support sont considérés comme des éléments de performativité du rite. Le costume est analysé comme une représentation de l'Église en prière. Une troisième partie considère les transferts d'usage, l'aptitude de l'objet de culte à devenir autre : un emblème - partie prenante de la construction d'une identité cléricale, d'une " propagande ecclésiastique " - ou un objet efficace. Le chapitre 9, qui vient clore cette partie, s'intéresse au désir d'avilir le vêtement, de le tourner en dérision ou de le profaner. En conclusion, ce travail montre que les ornements liturgiques acquièrent une dimension symbolique. Ils sont sacralisés et se chargent de puissance. De façon très schématique, cet ustensilia (objet utilitaire) devient un ornamentum, un élément qui distingue le clerc dans sa fonction (au moment de la messe) et par sa fonction (dans l'iconographie notamment).
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Secrets et puissances des figures merveilleuses dans les Lais de Marie de France: aspects du silence

Warrington, Rachel L. 19 August 2005 (has links)
Cette thèse examine d’abord les personnages merveilleux dans cinq lais de Marie de France, et reconnaît trois types de merveilleux : féerique, amoureux et lycanthropique. Sans motivation ni explicitation – donc par moyen d’un silence narratif – on reconnaît le personnage merveilleux « type ». Une analyse narratologique montre qu’un personnage peut être merveilleux sans être « type » et qu les cinq lais étudiés sont construits selon une focalisation sur le personnage humain. Examinant les actes magiques, cette thèse conclut que la magie des merveilleux « types » ne diffère d’un acte de celle des personnages non « types » que par la motivation psychologique. M’appuyant sur les lois universelles de la magie décrites par Hubert et Mauss, je conclus que Chievrefueil décrit en fait la construction d’une baguette magique. Dernièrement, l’altérité du personnage humain crée la possibilité d’une rencontre – d’habitude érotisée – entre le monde humain et le monde merveilleux et lance le récit.
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L'Egypte et la Nubie à l'époque médiévale : élaboration et transmission des savoirs historiographiques (641-ca. 1500) / Egypt and Nubia in medieval times : construction and transmission of historiographic knowledge (641-ca. 1500)

Seignobos, Robin 10 December 2016 (has links)
L’étude prend pour point de départ la conquête arabo-musulmane de l’Égypte (641) qui a mis pour la première fois en contact le monde arabo-musulman avec la Nubie alors dominée par le royaume chrétien de Makouria. Notre enquête se prolonge jusqu’à l’effondrement de ce dernier qui disparaît, dans des circonstances encore nébuleuses, vers la fin du XVe siècle. Durant cette longue période se sont nouées des relations inédites entre l’une des principales puissance du monde musulman et un royaume chrétien installé aux portes du dār al-islāmmais qui ne fut pourtant jamais conquis. Les deux parties de ce mémoire de thèse s’articulent autour de la prise de la citadelle de Qaṣr Ibrīm par Šams al-Dawla Tūrānšāh en 1173 qui marque la fin de l’âge d’or des relations égypto-nubiennes et ouvre une période d’ingérence accrue de l’État égyptien dans les affaires de Nubie. Ce travail se fonde principalement sur l’analyse critique du corpus des sources historiographiques arabes (annales, chroniques, biographie…) que nous avons confronté, le cas échéant, aux sources épigraphiques et documentaires nubiennes. Notre approche se veut aussi attentive au contenu des récits qu’aux conditions de leur élaboration et de leur transmission qui déterminent pour une large part leur compréhension. / Our study begins with the Arab Muslims’ conquest of Egypt in 641, as it was the first ever contact established between the Arab-Muslim world and Nubia, which was – at the time – under the yoke of the Christian kingdom of Makuria. Our enquiry then follows through to the very fall of the aforementioned kingdom, around the end of the fifteenth century, under circumstances that remain hazy to this very day. Throughout this lengthy period of time, groundbreaking ties were forged between one of the foremost powers in the Muslim world and a Christian kingdom that, although located right at the doorstep the dār al-islām, wasnever conquered. The two distinct parts that make up this doctoral dissertation are structured around the 1173 takeover of the Qaṣr Ibrīm citadel by Šams al-Dawla Tūrānšāh, which signaled the end of the golden age of peaceful relations between Egypt and Nubia as well asushered in a phase of increased Egyptian interference into the running of the Nubian State. This work hinges on a critical analysis of the corpus of Arab historiographical sources (annals, chronicles, biographies…) that we have compared, whenever possible, to Nubian epigraphic and documentary sources. Our approach aims at paying just as much attention to the contents of the various accounts we have gathered as to the conditions in which they were recorded and transmitted, as the latter plays a major part in how they should be consideredand understood
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L’esthétique du faire croire : étude littéraire des sermons français et latins de Jean Gerson / The art of creating faith : litterary study of John Gerson’s french and latin sermons.

Griveau-Genest, Viviane 05 July 2017 (has links)
En dépit d’études conséquentes, la portée littéraire des écrits et de la figure de Jean Charlier Gerson (1363-1429), reste largement méconnue et ce du fait d’un prisme historique et théologique. Le présent travail entend donc combler cette lacune en proposant une étude rhétorique et stylistique de ces textes, ainsi qu’une nouvelle mise en perspective culturelle de la figure du chancelier. L’enjeu est double puisqu’il s’agit d’inscrire les sermons dans une histoire longue du fait esthétique et de redonner à Gerson un statut d’acteur littéraire. Notre démarche s’appuiera pour ce faire sur l’importante formalisation esthétique de ces textes qui empruntent ses cadres à la littérature curiale. Elle se fondera également l’adoption de postures à caractère auctorial qui signalent la participation de Gerson aux milieux lettrés de son époque. Ces différents éléments permettent ensuite de reconsidérer la place des sermons de Gerson dans le champ culturel de la fin du Moyen Âge, marqué par un mouvement d’autonomisation de la littérature face aux milieux cléricaux. Cette étude offre ainsi à un premier niveau une meilleure compréhension du champ littéraire de la fin du Moyen Âge par la mise en lumière d’un acteur clérical encore méconnu. Plus largement, elle permet également de poser des jalons pour une nouvelle intelligence de l’art oratoire, au service notamment d’une histoire longue de l’éloquence de la chaire. / In spite of a wide range of studies, the chancellor of the university of Paris Jean Gerson (1363-1429) remains quite unknow as a litterary author and his texts are mainly read in a theological or historical way. Thus, this study will focuse on a rhetorical and stylistic approach of the texts so that they can be understood in a litterary frame. Allegorical devices, images but also auctorial strategies are some of the elements that show the integration of court culture in the homely. In the same time, we will try to consider in a new way Jean Gerson’s role and place in the intellectual context of late Middle Ages.
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La notion de sceau authentique au Moyen Âge : doctrine et pratique / The notion of the medieval sigillum authenticum : theory and practice

Degouzon, Arnaud 14 February 2014 (has links)
Cette thèse étudie la notion de sceau authentique au Moyen Âge. Elle aspire à proposer une définition du sceau à travers la lecture des lois et commentaires médiévaux. Ce travail nous permet de considérer qu’un acte scellé d’un sceau authentique était avant toute autre chose un instrument au service du pouvoir et des justiciables. Pour être reconnu comme authentique, le sceau devait répondre à un ensemble de conditions. Il devait donc : respecter un ensemble de formalités ; avoir été reçu, rédigé et vérifié par des agents compétents et avoir donné lieu au paiement d’une taxe sans laquelle l’acte n’aurait pu être authentique puisque d’une part il n’aurait pas été scellé et d’autre part il n’aurait pas été conservé. Une telle analyse met en lumière l’idée selon laquelle l’authenticité n’existe pas en soi mais se présente comme le résultat d’un processus de contrôle et de vérification créé par l’autorité publique et mis en œuvre par des agents spécialement habilités par elle. Cette étude nous donne également l’occasion d’observer que l’écrit n’était pas aussi déprécié dans la société médiévale que ne le pensait traditionnellement la doctrine en histoire du droit. Elle nous a enfin offert l’opportunité de reconsidérer le rapport entre la preuve scripturale et la preuve testimoniale. / This thesis puts forward the notion of the sigillum authenticum at the Medieval time. It proposes a definition of such a concept through the analysis of medieval legal material. The aim is to show that a deed with a sigilum authenticum was used as a tool for power and any persons subject to Community laws. To be recognised as authentic, the seal required a few conditions. It had to respect a set of formalities, to be received, written and verified by officials and to prove a tax payment. Without all these requirements, the seal could not be considered as authentic since it would neither have been sealed nor been. Such an analysis puts forward the idea that authenticity could not exist on its own but was the result of a dynamic process of controls and checkings. Such a process was created by the competent public authority and set up by assermented officials. This study also shows the importance of written proof by the medieval society. It underlines the relationship between the written proof and the oral testimonies.
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Les lieux de l’enseignement du droit de part et d’autre des Alpes, du Ve siècle au début du XVIe / Legal Education and Schools from both sides of the Alps, from the 5th to the early 16th century

Di Rosa, Antonio 11 December 2015 (has links)
L’histoire des lieux de l’enseignement du droit s’intéresse à la présence des centres de transmission et de diffusion d’un savoir ou savoir-faire juridique à l’intérieur d’un espace géographique donné. Elle prend comme objet la continuité ou la discontinuité des écoles localisées ainsi que leur forme. Elle s’interroge sur les facteurs ayant conduit à la légitimation d’un lieu comme centre d’enseignement, les facteurs ayant participé à sa réussite ou contribué à son échec (nombre de professeurs, nombre d’étudiants, type de privilège reçu, conditions de production du livre). Une attention particulière est ainsi accordée à l’institutionnalisation des lieux de l’enseignement du droit. Le cadre (matériel et formel) de l’enseignement du droit entre ainsi dans son champ d’investigation. Une histoire matérielle comporte (et non sans risques) une enquête quantitative qui, en fonction des sources et des documents disponibles, permet, malgré les lacunes et les approximations, de mesurer en quelque sorte la présence de l’enseignement (enseignants et étudiants) en facilitant une perception sans doute plus concrète de sa diffusion. Il s’agit en effet de conduire une enquête sur les lieux de l’enseignement du droit (pouvant nous éclairer sur le droit enseigné lui-même et son rôle social ou de socialisation entre élites éduquées) organisée autour de deux axes principaux : l’axe institutionnel (construction juridique du centre d’enseignement nommé – schola, studium, studium generale, universitas) et l’axe didactique (l’ensemble des forces intellectuelles, matérielles et financières, mobilisées dans l’enseignement du droit). La France et l’Italie sont deux espaces d’échange de savoirs juridiques ayant partagé, sur les bancs d’écoles, mais dans des contextes parfois assez différents, une même tradition juridico-scolaire du moins jusqu’à la fin du Moyen Âge “bartoliste” comprenant le XVIe siècle. Les rencontres et les séparations ne sont pas simplement géographiques, elles sont aussi historiographiques. / The aim of this study is to show the institutional construction, the continuities and the discontinuities, of legal learning centers and schools in two territories, Italy and France, linked by a common legal past in Europe, in the long period (from the 5th to the early 16th century). It is a survey of legal education centers organized around two principal axes : the institutional (the legal construction of an authorized place for legal learning named – schola, studium, studium generale, universitas), and the didactic one (all intellectual and material forces mobilized in legal education). As a starting point of legal education, Justinian’s constitutio “Omnem” linked with a small group of ecclesiastical rules on education became a guide-line for the institutionalization of professional jurists’ law schools during and after the “juristic revival” (12th century). Launching a specific dynamic into medieval legal system, the institutionalization of law schools (of ius canonicum and/or ius civile) is a complex phenomenon that needs formal settings. The higher authorities of the Middle Age provide them, indirectly promoting the autonomy of legal learning. First marked by pluralism (at the beginning there are different law schools weakly regulated), legal education (specifically the creation and circulation of the legal schools’ model) is progressively controlled through the definition of an “authorized place” where legal learning is valid providing legal titles and degrees. Legal education is concentrated in studia which have received particular privileges and where “annual cycles of teaching” are constantly assured by a variable number of law teachers. The political, material and financial support of higher authorities (especially of the Church) with the contribution of the City for law schools is a major factor of legal centers’ success.
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La sculpture en Savoie : ateliers, artistes et commanditaires à Chambéry et dans sa région : vers 1480 - vers 1530 / Late Gothic Sculpture in Savoie : Workshops, Artists and Clientele in Chambéry and its vicinity : between 1480 and 1530

Boisset Thermes, Sandrine 24 November 2015 (has links)
Malgré la rareté des sources à Chambéry et dans sa région, les critères d’existence d’un foyer artistique dans la ville et ses alentours au tournant des XVe et XVIe siècles peuvent être réunis. Un important corpus d'une quarantaine de sculptures produit au cours de quelques décennies entre 1480 et 1530 atteste l'activité locale de sculpteurs. L'analyse des œuvres permet de distinguer l'activité de plusieurs ateliers et d'envisager un mode de production. De nombreuses occasions d'échanges entre milieux artistiques chambériens, genevois et septentrionaux peuvent aussi être mises en lumière. Dans cet espace, autour de 1500, la présence d'une clientèle variée et un contexte religieux dynamique ont favorisé le développement d'un langage artistique originale. / Despite the paucity of documentary evidence arguing in favour of the existence of much sculpting activity in and near Chambéry, the criteria needed to establish the presence of an artistic hub in the town and its vicinity at the turn of the XV and XVI centuries can be shown. The existence of a large body of sculptures, consistent both in style and iconography, produced over a few decades between 1480 and 1530, is testament to the activity of sculptors in the region. An analysis has led to identifying the activity of various artists' workshops, and to understanding of the way in which these works were produced. Many opportunities for contact between the art worlds of Chambéry, Geneva and Northern countries can also be identified. Within this space, a varied clientele as well as a dynamic religious context have supported the development of an original local artistic production.
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Sijilmassa et le Tafilalt (VIIIe-XIVe siècles) : éclairages sur l'histoire environnementale, économique et urbaine d'une ville médiévale des marges sahariennes / Sijilmasa and the Tafilalt (8th-14th centuries) : lights on environmental, economic and urban history of a medieval city on the saharan margins

Capel, Chloé 08 June 2016 (has links)
Etudier la ville médiévale de Sijilmassa (Maroc) par le biais des données archéologiques, et non plus à partir des seules sources textuelles, constitue un changement de paradigme qui n’a été, à ce jour, que peu approfondi. Percevoir cette cité saharienne et son oasis par le biais de données intrinsèques, et non plus uniquement par la perception qu’en avaient les voyageurs, les géographes et les chroniqueurs venus de l’extérieur, permet pourtant un renouvellement important des questionnements et des connaissances au sujet de ce carrefour caravanier du sud marocain. Cette thèse de doctorat se propose, au moyen de l’exploitation des archives de fouilles inédites du Moroccan-American Project at Sijilmasa (MAPS) et des données tirées de nouvelles prospections archéologiques menées au Tafilalt, la région de Sijilmassa, de procéder à une nouvelle lecture de l’histoire de la ville saharienne en s’appuyant sur deux axes d’étude principaux : l’histoire environnementale de la cité et l’histoire urbaine du site archéologique. En procédant par éclairages successifs, du fait du caractère disparate du corpus documentaire, cette recherche s’inscrit pleinement dans l’héritage de l’équipe maroco-américaine dont elle est totalement tributaire, tout en dépassant les conclusions de ce précédent programme : elle met en évidence de grandes dynamiques, économiques, écologiques, démographiques et sociales, permettant d’expliquer la place prépondérante qu’a acquis, durant toute l’époque médiévale, cette cité dans l’histoire du commerce africain et de mieux cerner ses processus d’émergence, de déclin et de transformation. / Studying medieval Sijilmasa (Morocco) through archaeological data, and not just from textual sources, is a paradigm shift that has not, to date, been done in sufficient depth. Perceiving this Saharan oasis city through intrinsic data, rather than only through the perception of outside travelers, geographers and chroniclers, allows a significant reopening of questioning about this caravan crossroads in southern Morocco. This thesis proposes, through the exploitation of unpublished excavation archives of the Moroccan-American Project at Sijilmasa (MAPS) and data from new archaeological surveys conducted in the Tafilalt region of Sijilmasa, to reread the history of the Saharan city relying on two main research areas: environmental history of the city and urban history of the archaeological site. Proceeding by successive steps and considering the disparate nature of the documentary corpus, this research is fully the beneficiary of the Moroccan-American team upon which it is totally dependent, all while being able to add to the conclusions of the previous program. It reveals major economic, ecological, demographic and social dynamics to explain the city’s emergence, decline, and transformation, as well as the prominence that it acquired, throughout medieval times, in the history of African trade.

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