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Des guerriers au contact : transferts de technologie et évolutions tactiques en Europe occidentale du IIIème au Ier s. a.C. / Warriors in touch, technology transfers and tactical evolutions in Western Europe from IIIrd to Ist c. B.C.Bertaud, Alexandre 20 February 2017 (has links)
Durant les derniers siècles avant notre ère, les sociétés protohistoriques d’Europe occidentale sont successivement aux prises avec les grandes puissances méditerranéennes. Cette proximité a pu engendrer des modifications de l’armement qui sont souvent analysées dans une optique bilatérale, entre une population et Rome. Nous proposons une étude des interactions guerrières en Europe occidentale qui ne se contente pas d’analyser les échanges entre puissances méditerranéennes et populations protohistoriques mais qui prend en compte l’ensemble des armes échangées et qui essaye d’en déterminer les mécaniques. Après avoir introduit les grands groupes culturels présents dans la zone étudiée et discuté des principaux apports historiographiques, nous proposons de déterminer la place de l’armement dans les sociétés protohistoriques. En nous fondant sur une documentation abondante des contextes de découvertes fiables (environ 900), nous proposons d’analyser les dynamiques socio-culturelles inhérentes à chaque société dans leurs rapports à la guerre. Ce rapport des sociétés au fait guerrier est observé dans le temps : les modifications de ce rapport peuvent être liées à des changements propres aux groupes protohistoriques ou peuvent être mises en lien avec des bouleversements imposés par Rome. En analysant un corpus abondant d’armes (plus de 3500), nous pouvons mettre en évidence des choix particuliers à chaque groupe culturel mais également des emprunts et des adoptions. Les techniques de combats jouent un rôle essentiel dans les choix d’adopter ou non certaines armes. Cette analyse nous pousse à proposer de nouveaux moyens d’appréhender certaines problématiques depuis longtemps débattues comme le cas du glaive romain. Traiter des interactions guerrières en Europe occidentale implique d’analyser une grande variabilité de données. Ces analyses permettent de resituer plus précisément la place du fait guerrier dans les sociétés protohistoriques et de comprendre les moteurs des échanges d’armes. Elles permettent également de rendre compte et de relativiser l’impact de Rome dans le rapport des sociétés protohistoriques à la guerre ainsi que des techniques de combats des populations protohistoriques dans le système militaire romain. / During the last centuries BC, late prehistorical societies were struggled against great Mediterranean Powers. With this proximity, some weapon modifications has been seen as a one way exchange: between one people and Rome. We want to study the warfare interactions in Western Europe in a large range of possibility by the analyses of all the warlike artefacts exchanged without focusing on the Mediterranean Powers against the prehistorical peoples. Through this we can understand the warfare interactions mechanisms. Introducing the main cultural groups and discussing the history of weaponry research, we propose to understand the place of the weapon in the late prehistorical societies. Through the trustworthy discovery contexts (around 900), we want to understand the socio-cultural dynamics of each group in relation to warfare behavior. This relation will be seen during the long time to approach the modifications that are strictly from the prehistorical people or that are deliberate conducted by Rome. Through analyses of several weapons (more than 3500), we can highlight the choices of each cultural group and the adoptions. The fighting techniques are essential in the choices to adopt some weapons. This analyses leads us to propose some new ways to think about ancient issues as the roman gladius. We must use several kind of data to apprehend the warfare interaction in Western Europe. These analyses are useful to understand the warlike behavior in the societies and so the mechanics of weapon exchanges. They also permit to realize and relativize the impact of Rome, as in the rapport of the prehistorical societies to warfare, as the fighting techniques in the roman military system.
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Pratiques économiques et monétaires entre l'Èbre et la Charente (Ve s. - Ier s. a.C.) / Economic and monetary practices between the Ebro and the Charente (5th – 1st century B.C.)Hiriart, Eneko 17 September 2014 (has links)
Du Ve s. au Ier s. a.C., l’espace transpyrénéen compris entre l’Èbre et la Garonne, reliant la Méditerranée à l’Atlantique, se situe au carrefour de différentes aires culturelles : la Gaule celtique, la péninsule Ibérique, l’Aquitaine, les cités grecques, mais aussi Rome. En raison du manque de sources littéraires ou de l’insuffisance des données archéologiques, notre connaissance des populations indigènes demeure fragmentaire. Cette lacune ne peut être comblée que par l’étude des vestiges matériels qu’elles nous ont laissés. Aussi, la monnaie peut fournir des données cruciales car elle représente non seulement un témoin privilégié des relations entre communautés protohistoriques, mais constitue également, du fait de sa valeur symbolique, le reflet même de ces sociétés. Il a semblé nécessaire d’aborder le fait monétaire sous un œil nouveau et de se démarquer des approches numismatiques traditionnelles (souvent cloisonnées à des considérations iconographiques et typologiques), dont les interprétations débouchent généralement sur un discours déconnecté des réalités humaines et historiques. La monnaie étant la manifestation d’un état social, ce travail propose d’appréhender sous un angle transdisciplinaire (archéologique, économique, numismatique, statistique et anthropologique) la complexité et la variété des pratiques monétaires. L’une des questions primordiales reste liée à l’apparition du monnayage. Dans cette perspective, il s’est avéré essentiel de déterminer les rythmes, les modalités, et les agents de sa diffusion. Répondant à des origines plurielles, l’introduction de la monnaie dans les échanges implique toute une série de changements structurels dont nous essayons de mesurer l’impact social, économique et politique. D’autre part, une analyse des différents monnayages, nous a mené à caractériser les réalités ethniques, les flux commerciaux, les changements politico-culturels, ainsi que les influences provenant d’environnements plus éloignés. Cette approche a également permis de distinguer des tendances historiques, ainsi que des domaines culturels singuliers. Plus largement, la réflexion se centre sur la place de la monnaie au sein de ces sociétés protohistoriques : quel est son rôle, son importance ? À qui et à quoi sert-elle ? Ces interrogations ont pour objectif de mieux saisir les modalités d’échanges au second âge du Fer. Pour la première fois, ce travail esquisse un panorama monétaire et économique intelligible entre l’apparition des premières espèces monnayées et la mise en place du système monétaire romain. / From the fifth to the first century b.C., the space between the Ebro and the Garonne, which joins the Mediterranean to the Atlantic, is located at the crossroads of various cultural areas : the Celtic Gaul, the Iberian Peninsula, the Aquitaine, the greek cities, as well as Rome. Due to the lack of literary sources and archaeological data, our knowledge of indigenous peoples remains limited. This gap can be filled by the study of archeological materials. Among them, the coinage can provide crucial data because it represents a strong evidence of relations between the different protohistoric communities. In addition to that, owing to its symbolic value, money becomes a genuine expression of protohistoric societies. It seemed necessary to study the coinage in a new light so as to stand out from traditional numismatic approaches often restricted to iconographic and typological considerations. Those interpretations generally lead to a discourse too far from human and historical realities. The coins represent an evidence of a social reality. This work proposes a transdisciplinary point of view (archaeological, economic, numismatics, statistical and anthropological) to learn more about the complexity and the variety of monetary practices. One of the main issues remains the emergence of coinage. In this perspective, it was essential to define rhythms, modes, and also agents involved in its circulation. From various origins, the insertion of money within trade involves a series of structural changes : we try to measure their social, economic and political impacts. On the other hand, an analysis of different coinages drove us to characterize together ethnic realities, trade flows, political and cultural changes, as well as influences coming from more or less distant areas. This approach has also led us to distinguish historical trends and singular cultural fields. More generally, this approach focuses on the role of money in these protohistoric societies : which role does it play, what is its weight? What is it used for and whom does it serve? These questions aim to understand the features of trade during the second Iron Age. For the first time, this work outlines a monetary and economic panorama from the first coining to the advent of the Roman system.
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Portée de l’exploitation du lapin (Oryctolagus cuniculus) par les humains au Dernier Maximum Glaciaire dans la Péninsule Ibérique : intégration de la Optimal Foraging Theory avec la Modélisation à Base d’AgentsSeuru, Samuel 07 1900 (has links)
L’introduction de petites faunes au sein du régime alimentaire humain dans le passé constitue un sujet de recherche essentiel dans la compréhension des modes de subsistance des chasseurs-cueilleurs, notamment au Paléolithique supérieur. Durant cette période, et notamment au Dernier Maximum Glaciaire, le lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus) domine les assemblages fauniques de nombreux sites archéologiques de la Péninsule Ibérique. Plusieurs hypothèses ont été avancées afin de comprendre le rôle que ce petit gibier a pu jouer dans la subsistance des groupes humains. Néanmoins, la multitude et la variété de ces hypothèses reflètent, d’un côté, le manque de consensus quant à la portée de l’exploitation du lapin dans la subsistance durant cette période dans la Péninsule Ibérique, et elles soulignent d’un autre côté que l’appréhension des implications économiques, technologiques, environnementales et sociales de son exploitation est une tâche complexe.
A partir de ce double constat, j’ai dès lors établi comme problématique d’explorer les potentielles motivations liées à la chasse du lapin et d'appréhender le rapport entre les humains et cette espèce de petite taille, et ce dans l’objectif d’obtenir une meilleure compréhension des modes de subsistance adoptés pendant cette période en Ibérie. L’approche développée dans cette thèse repose sur la proposition que l’explication du pourquoi les humains exploitaient le lapin doit être traitée par une compréhension du comment les humains chassaient ce petit gibier. Si nous voulons analyser le régime alimentaire humain dans le passé, nous devons effectivement comprendre comment les humains prenaient leurs décisions cynégétiques. A cette fin, un des cadres théoriques principalement utilisé en archéologie, la Optimal Foraging Theory, a été employé, en complément de la modélisation à base d’agents. La problématique a été répartie en trois questions de recherche distinctes et complémentaires, chacune faisant l’objet d’une publication. Dans le premier article, l’application du Diet Breadth Model issu de la Optimal Foraging Theory a permis d’observer que l’exploitation d’une garenne est optimale lorsque plusieurs individus capturent un minimum de 7 lapins à l’aide de filets au cours du Dernier Maximum Glaciaire dans la Péninsule Ibérique. Dans le second article, nous avons mené des expériences de simulation à travers le développement d’un modèle à base d’agents pour évaluer les implications de ce type d’exploitation dans un cadre plus réaliste au sein duquel les humains interagissent, avant de l'intégrer, dans le troisième article, dans différents contextes socio-économiques qui lui sont associés et observés dans le registre ethno-historique.
Nos résultats montrent que la composition du régime alimentaire humain et, par-là, le retour énergétique quotidien, sont influencés par l'organisation sociale entre les membres d'un groupe, la stratégie de chasse et la technologie associée afin d’exploiter une garenne. Particulièrement, la rentabilité de l’exploitation des ressources est encore plus grande si les femmes, les enfants et les ainés sont impliqués dans l’exploitation des garennes à travers des battues et/ou l’aide de filets. Par conséquent, cette thèse expose que le développement de formations socio-culturelles optimales basées sur une division des tâches de subsistance selon l’âge et/ou le sexe (et de la technologie qui leur est associée) a pu permettre aux groupes humains de s'adapter aux environnements de la Péninsule Ibérique au Dernier Maximum Glaciaire. Finalement, le lapin ayant probablement été un complément alimentaire important pendant cette période, cette thèse souligne la nécessité de considérer son exploitation (et celle de petites faunes en général) lors de l’interprétation du registre zooarchéologique car des changements d’un point de vue économique, technologique mais aussi socio-culturel dans les modes de subsistance adoptés dans le passé peuvent être ainsi appréhendés. / The introduction of small fauna into the human diet in the past is an essential research topic in the understanding of hunter-gatherer subsistence patterns, particularly in the Upper Paleolithic. During this period, and particularly during the Last Glacial Maximum, the European rabbit (Oryctolagus cuniculus) dominates the faunal assemblages of many archaeological sites in the Iberian Peninsula. Several hypotheses have been proposed to understand the role played by this small game in the subsistence of past human groups. Nevertheless, the number and diversity of these hypotheses first reflect a lack of agreement as to the extent to which rabbits played a role in subsistence during this period in the Iberian Peninsula. Secondly, they underline the complexity of understanding the economic, technological, environmental, and social implications of rabbit exploitation.
From these observations, I established as the problematic to explore the potential motivations behind rabbit hunting, and to apprehend the relationship between humans and this small game, with the aim of providing a better understanding of the subsistence patterns adopted during this period in Iberia. The approach developed in this thesis is based on that the explanation of why humans exploited rabbits must be addressed by an understanding of how humans hunted them. If we are to analyze human diet in the past, we must indeed understand how humans made their hunting decisions. To this end, one of the theoretical frameworks mainly used in archaeology, the Optimal Foraging Theory, has been adopted, complemented by Agent-Based Modeling. I divided the problematic into three distinct and complementary research questions, each the subject of a publication. In the first article, the application of the Diet Breadth Model derived from the Optimal Foraging Theory enabled us to observe that the exploitation of a warren is optimal when several individuals capture a minimum of 7 rabbits using nets during the Las Glacial Maximum in the Iberian Peninsula. In the second paper, we carried out simulation experiments through the development of an Agent-Based Model to assess the implications of this type of exploitation in a more realistic environment in which humans interact, before integrating it, in the third paper, into different socio-economic contexts related to it and observed in the ethno-historical record.
Our results show that the composition of the human diet and, consequently, the daily energetic return are influenced by the social organization between group members, the hunting strategy and the associated technology employed for exploiting a warren. In particular, the energetic efficiency of resource exploitation is even greater if women, children, and elders are involved in exploiting warrens through net hunting and/or drives. Consequently, this thesis argues that the development of optimal socio-cultural group configurations based on an age and/or gender-based division of labor (and their associated technology) may have enabled human groups to successfully adapt to the environments of the Iberian Peninsula during the Last Glacial Maximum. Finally, as rabbit was probably an important energetic source during this period, this thesis highlights the need to consider its exploitation (and that of small game in general) when interpreting the zooarchaeological record, as not only economic and technological, but also socio-cultural changes in subsistence patterns adopted in the past can be apprehended.
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