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Étude acoustique et articulatoire de la production de voyelles chez des locuteurs atteints de la maladie de ParkinsonRichard, Gabrielle January 2009 (has links) (PDF)
La production de la parole est un phénomène complexe qui requiert la participation de plusieurs systèmes. Au niveau supra-glottique, la langue, les lèvres et la mâchoire modulent finement la forme du conduit vocal afin de produire des sons assez différents pour être distingués. Mais que se passe-t-il dans le cas de locuteurs atteints d'un trouble du contrôle moteur comme la maladie de Parkinson (MP), une maladie neurodégénérative entraînant des difficultés motrices? L'objectif de ce mémoire est d'étudier les différences entre des locuteurs avec MP et des locuteurs contrôles (C) dans la production de voyelles. Les formants, la coarticulation et l'emphase contrastive seront étudiés au plan acoustique, et la forme de la langue sera analysée grâce à des enregistrements effectués à l'aide d'un appareil à ultrasons. 8 locuteurs avec la MP et 8 locuteurs contrôles ont été enregistrés dans une tâche de production de la parole. Les voyelles /a/ et /i/ ont été produites, en coarticulation avec les consonnes /b/ et /d/, dans un contexte neutre et sous emphase contrastive. Les valeurs des deux premiers forrnants ont été extraites au milieu de la voyelle, ainsi que la valeur de F2 au début de la voyelle. La forme de la langue, telle que décrite par des paramètres d'asymétrie et de courbure, sera aussi comparée. Les analyses ont montré que les valeurs de F1 et F2 ne sont pas différentes entre les deux groupes, mais que les locuteurs avec MP produisaient une plus grande différence entre la condition neutre et la condition d'emphase contrastive, au niveau acoustique. Il n'y a pas de différence au niveau de la variabilité des productions (tel que mesuré par l'écart type) entre les deux groupes. Articulatoirement, les locuteurs avec la MP ont tendance à avoir la langue plus aplatie et un peu moins antérieure que les locuteurs contrôles, mais cette différence n'est pas significative. Globalement, les voyelles produites par les locuteurs avec la MP sont relativement préservées, mais on remarque que la condition d'emphase contrastive permet d'améliorer leurs productions.
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Les espaces de parole comme source de reconnaissance existentielle au travailBénard Cyr, Marie-Line 12 1900 (has links) (PDF)
Les contextes sociaux et organisationnels contemporains suscitent un besoin de reconnaissance au travail chez une majorité d'employés. D'une part, les personnes accordent une grande importance à leur travail et ont de plus en plus d'attentes envers celui-ci. Il leur permet souvent de trouver et de donner un sens à leur vie. D'autre part, la pensée managériale classique, centrée sur l'efficacité, le rendement et l'excellence, est toujours vivante, fragilisant notamment les valeurs humaines et sociales. Les employés sont appelés à en faire toujours plus, plus rapidement, tout en étant davantage stressés et souffrants. En parallèle, la reconnaissance en contexte organisationnel constitue un vecteur de satisfaction, de bien-être et de santé psychologique. Elle apparaît aussi comme un puissant outil de dynamisation des employés. Les dispositions relationnelles propices à la reconnaissance mutuelle se sont toutefois désagrégées au cours des dernières années. Le rythme excessif du travail ne laisse plus place à l'écoute, à la parole et aux interactions. Pour réapprendre à être ensemble, il est pourtant crucial d'ouvrir des espaces de parole et d'offrir un temps à l'expression et à l'écoute. L'objectif principal de cette recherche est d'ailleurs d'explorer les espaces de parole et leur lien avec le sentiment de reconnaissance existentielle en contexte organisationnel, dans une perspective d'humanisation du travail. La reconnaissance existentielle s'attarde au travailleur en tant que personne distincte ayant une identité, une intelligence, des connaissances, des compétences et des sentiments. Dans cette étude, le point de vue du travailleur est privilégié, la recherche s'inscrivant dans une approche interprétativiste. La collecte de données a été effectuée au sein d'un centre jeunesse du Québec qui se préoccupe de la reconnaissance au travail. Six employés d'une même équipe, dont la gestionnaire, ainsi que le conseiller aux ressources humaines et la coordonnatrice du Comité sur la reconnaissance, ont été interviewés dans le cadre d'entretiens semi-dirigés. L'analyse qualitative des données démontre que les participants se sentent généralement reconnus existentiellement au travail. En outre, pour eux, un espace de parole est constitué de quatre dimensions principales : le temps, l'écoute, l'expression et l'amélioration. Le respect et l'ouverture sont également liés au concept. Selon les participants, de nombreux espaces de parole sont présents dans leur milieu, tels les rencontres, les échanges quotidiens et les comités de travail. Le volet amélioration tend cependant à ne pas être toujours présent, malgré son importance manifeste. Par ailleurs, les espaces de parole favorisent le sentiment de reconnaissance existentielle des employés dans le sens où ils laissent place à l'écoute tout en favorisant l'expression, ils donnent une importance à l'individu, ils accordent un temps, ils rendent les membres de l'organisation accessibles, ils aident à combler divers besoins, ils permettent la connaissance mutuelle et ils contribuent au sentiment d'être informé. En fait, le lien entre les deux processus est intrinsèque à divers égards.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : espace de parole, reconnaissance au travail, reconnaissance existentielle, communication interpersonnelle, bien-être au travail.
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La poursuite auditive du mouvement acoustique vers l'acquisition des catégories phonétiquesGauthier, Bruno January 2009 (has links) (PDF)
Cette thèse explore le développement de la parole chez l'enfant durant la première année de vie. Elle vise précisément à caractériser le mécanisme à la base de l'acquisition des catégories phonétiques. Les nombreuses recherches dans le domaine offrent un portrait compréhensible de la trajectoire développementale de la perception de la parole. Les mécanismes de ce développement demeurent toutefois mal compris, particulièrement en ce qui a trait aux stratégies de l'enfant pour faire face au problème de la variabilité. En s'inspirant des théories de l'invariance chez l'adulte et sur la base de données empiriques chez l'enfant, cette thèse présente trois études visant à soutenir l'hypothèse selon laquelle la poursuite auditive du mouvement acoustique sous-tend l'acquisition des catégories phonétiques. Tout d'abord, deux études de modélisation simulent l'acquisition d'un type particulier de catégories phonétiques, les tons lexicaux, par le biais de réseaux neuronaux artificiels de type non supervisé. Ces simulations évaluent l'impact de diverses sources de variabilité et l'efficacité du mouvement acoustique sur la catégorisation des tons en chinois mandarin. Les résultats montrent que malgré un degré modéré de variabilité, les patrons de fréquence fondamentale présentent des régularités permettant de distinguer les quatre tons mandarins, sans information préalable quant au nombre de catégories à découvrir. Ceci suggère que le signal acoustique continu peut suffire à l'acquisition des tons lexicaux, sans besoin de faire appel à un ensemble de propriétés phonétiques abstraites. En présence de multiples sources de variabilité cependant, l'information spectrale du signal de surface n'entretient qu'une faible relation avec les sons de la parole recherchés. À l'opposé, l'information dynamique (les profils de vélocité de la fréquence fondamentale) permet d'atteindre un niveau de performance comparable à celui de l'adulte pour l'identification des tons. De plus, les quatre profils de vélocité découverts par le réseau neuronal correspondent aux quatre tons mandarins et permettent de caractériser les gestes invariants impliqués dans la production tonale. Afin de vérifier si l'enfant peut faire usage de cette stratégie dynamique pour normaliser le signal de la parole, une étude comportementale examine ensuite la capacité d'enfants préverbaux à percevoir des variations acoustiques reflétant une contrainte articulatoire. Une procédure de regard préférentiel est utilisée afin de vérifier si des enfants de 4 et 8 mois peuvent distinguer entre eux des patrons d'intonation possibles et impossibles sur le plan articulatoire et produits par un locuteur inconnu. Les résultats montrent que les enfants des deux groupes d'âge écoutent plus longuement les stimuli possibles, indiquant qu'ils peuvent détecter des variations subtiles de vélocité de la fréquence fondamentale et préfèrent les variations qui respectent la contrainte articulatoire. Ces résultats suggèrent qu'en bas âge déjà, les enfants peuvent calculer la première dérivée d'informations spectrales continues et réduire la variabilité interlocuteur à partir de la dynamique du signal acoustique. Le modèle proposé par les études de simulations permet d'établir l'efficacité de l'information dynamique dans le développement phonétique. L'étude comportementale permet pour sa part de vérifier la sensibilité à cette information chez l'enfant en bas âge. Ces résultats suggèrent que l'invariance se situe à la fois au niveau acoustique/auditif, moteur et développemental, et que la poursuite auditive du mouvement acoustique reflétant les gestes articulatoires représente une stratégie efficace pour l'acquisition des catégories phonétiques. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Catégories phonétiques, Apprentissage distributionnel, Perception de la parole, Production de la parole, Acquisition du langage, Réseaux neuronaux artificiels non-supervisé.
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Entre l'advenu et le devenir, la vie suite au génocide : vers une compréhension dynamique de l'expérience d'hommes rwandaisBourgeois-Guérin, Élise 08 1900 (has links) (PDF)
Cette recherche qualitative porte sur l'expérience de vie d'hommes rwandais ayant été exposés, directement ou indirectement, à la violence du génocide des Tutsi au Rwanda. Elle offre ceci d'original qu'elle met en lumière la pluralité des effets du génocide dans la vie des sujets à partir d'une compréhension qui ne relève pas uniquement du vocabulaire de la pathologie. De nombreuses recherches recensent les conséquences débilitantes associées au vécu de la violence organisée. Cependant, rares sont les écrits qui s'attardent aux significations individuelles et collectives qui entourent le traumatisme tout comme peu d'études se penchent sur les efforts déployés par les sujets pour composer avec une telle expérience. Dans le cas précis du génocide des Tutsi au Rwanda, les initiatives documentées témoignent fréquemment de la mobilisation des femmes. Les moyens sur lesquels les hommes, eux, s'appuient pour continuer à vivre suite au génocide demeurent beaucoup moins connus. Notre thèse se fonde sur le discours d'hommes rwandais et s'articule autour de trois grands objectifs : sonder les processus individuels ou collectifs via lesquels ces sujets arrivent (ou non) à construire du sens autour de leur expérience du génocide; mettre en évidence les moyens qu'ils utilisent pour faire face à cette expérience et finalement, explorer la place et le rôle de la parole et du silence dans leur discours portant sur l'expérience du génocide. Neuf hommes adultes rwandais habitant au Québec ont été invités à participer, à deux reprises chacun, à des entretiens semi-directifs. Totalisant plus de 30 heures d'entrevues, le verbatim de ces dix-huit entretiens a été soumis à une analyse de discours en trois temps (thématique, par tableau synthèse et dynamique). La méthodologie qualitative de cette recherche s'est inspirée de l'approche psychodynamique. Nous nous sommes ainsi attardée aux contenus manifestes et latents du discours des sujets mais également à leur contexte d'énonciation: celui d'une rencontre intersubjective entre sujet et chercheur. Notre analyse met en relief la difficulté qu'éprouvent les participants à s'expliquer le génocide. Cette difficulté ne semble cependant pas bloquer l'effort de pensée des sujets qui, s'ils ne trouvent pas de réponses satisfaisantes au pourquoi du génocide, n'en continuent pas moins de chercher. Pour plusieurs sujets ayant été sur place lors du génocide, leur survie même est le fruit du hasard. Lorsque saisie dans l'horizon du don et de la dette, cette vie reçue pourrait représenter une forme de don à la fois précieux et accablant impliquant une certaine réciprocité. Une part des aménagements de vie des participants suite au génocide peuvent ainsi être lus dans une optique de retour du don. Les sujets ont recours à une diversité de moyens pour composer avec l'expérience du génocide tels que l'aide apportée à d'autres victimes, le raccrochage à certains éléments de la vie active, la mobilisation autour d'un devoir de transmission et la recherche de support auprès de membres de la communauté. Il appert que la valence structurante de ces moyens ne soit pas absolue mais plutôt tributaire du mouvement par lequel les sujets arrivent à se distancier de l'horreur tout en parvenant à en assimiler certains contenus. Finalement, la parole de l'intime se fait effacée dans le discours des sujets au profit d'une parole politique qui se rallie à une identité collective et cherche à promouvoir la mémoire du génocide dans l'espace public. L'emprunt d'une telle parole pourrait notamment viser à rétablir un lien social mis à mal par le génocide. En conclusion, la complexité et la mouvance des rapports que les sujets entretiennent face à leur expérience du génocide interrogent le statisme des modèles normatifs qui ramènent la conception du traumatisme à la présence de symptômes préétablis. Notre analyse souligne la pertinence d'un travail clinique qui ne se fixe pas uniquement sur la recherche de sens mais qui admet aussi la part d'absurdité sur laquelle s'ouvre l'expérience du génocide. Cette thèse met aussi en lumière le décalage qui s'opère entre le dévoilement de l'intime prescrit par certaines approches cliniques centrées sur le traumatisme et la parole politique que les sujets privilégient. Finalement, la prégnance des initiatives que les sujets mettent en œuvre dans l'espace public réaffirme l'importance de reconnaitre le pouvoir thérapeutique non seulement dans l'espace privé de la clinique mais également dans l'espace social.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Génocide, Rwanda, Hommes, Parole, Aménagements de vie, Construction de sens, Survie, Traumatisme, Psychologie
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Parole d'homme – Parole de clone<br />Vers une machine parlante anthropomorphique : Données et modèles en production de paroleBadin, Pierre 18 April 2002 (has links) (PDF)
La parole, un signal biologique de communication<br />Le signal de parole est un signal destiné à la communication orale entre humains, et donc à encoder des messages linguistiques. Il possède un certain nombre de propriétés qui en font un type de signal très particulier. C'est un signal produit par un système biologique, l'appareil phonatoire humain, et qui reflète donc les propriétés biomécaniques des articulateurs. C'est un signal audiovisuel, puisqu'il fait simultanément intervenir le son et l'image du visage du locuteur, pour ne pas mentionner le toucher. C'est un signal redondant, aussi bien au niveau du son qu'au niveau de la complémentarité entre les canaux acoustiques et visuels, ce qui lui confère des qualités de robustesse indispensables à un signal de communication. Son degré de redondance est adaptable en fonction des conditions environnementales de bruit et de la quantité d'information contenue dans le message à transmettre (liée en particulier au degré de prédictibilité). Cette adaptabilité en fait un signal très variable.<br />Ainsi, le signal de parole est extrêmement complexe du point de vue de sa structure, mais cette complexité peut être lue et interprétée plus facilement si l'on fait référence aux gestes des articulateurs qui l'ont produit. Les mécanismes de production de parole font intervenir la coordination des gestes des différents articulateurs – mâchoire, langue et lèvres – qui modulent la forme du conduit vocal et du visage au cours du temps ; les sources d'excitation acoustiques générées par l'écoulement de l'air issu des poumons à travers le conduit vocal sont alors filtrées par les résonances de ce conduit et finalement rayonnées vers l'extérieur. Depuis mon arrivée à l'ICP en 1979, mon travail de recherche a été essentiellement consacré, selon une approche anthropomorphique, à modéliser les signaux de parole en tant que conséquences de ces mécanismes biomécaniques et aéroacoustiques qui se produisent dans le conduit vocal humain.<br /><br />Données, modèles, et tête parlante audiovisuelle<br />Notre principale approche en modélisation consiste à développer des modèles fonctionnels à partir de données expérimentales, et, dans une moindre mesure, à mettre en œuvre des modèles physiques basés sur des théories pré-établies, en les confrontant aux données. Ainsi, dans tous les cas, modèles et données jouent des rôles fondamentaux et complémentaires.<br /><br />Données acoustiques et articulatoires – dispositifs expérimentaux. Nous avons utilisé ou développé un certain nombre de techniques expérimentales de mesure de paramètres liés à la production de la parole : banc de mesure de la fonction de transfert acoustique du conduit vocal, masque pneumotachométrique pour la mesure de l'écoulement et des pressions de l'air dans le conduit vocal, cinéradiographie et articulographie électromagnétique pour l'étude du mouvement, imagerie IRM pour la caractérisation tridimensionnelle des articulateurs, vidéo pour les mesures tridimensionnelles de lèvres et de visage. Un ensemble précieux de données articulatoires et acoustiques complémentaires a ainsi été recueilli, sur quelques sujets de référence prononçant, dans des conditions maîtrisées, les mêmes corpus représentatifs de l'ensemble des articulations de la langue. Cette démarche orientée sujet offre ainsi la possibilité de disposer, pour le même phénomène (un sujet et une articulation), de données qui ne peuvent être acquises qu'avec des dispositifs expérimentaux impossibles à mettre en œuvre au cours d'une même expérience, comme par exemple la cinéradiographie et le masque pneumo¬tachographique.<br /><br />Modèles articulatoires et acoustiques. <br />Nous avons ainsi développé des modèles articulatoires linéaires de conduit vocal, de langue ou de velum, médiosagittaux ou tridimensionnels, pilotés par les degrés de liberté articulatoires extraits par analyse en composantes linéaires des données. Des degrés de liberté tout à fait similaires ont pu être identifiés pour les différents locuteurs, même si ces locuteurs utilisent des stratégies de contrôle parfois assez différentes. La décomposition selon ces degrés de liberté des gestes articulatoires présents dans certaines séquences Voyelle – Consonne – Voyelle (VCV) a dévoilé des stratégies de compensation entre articulateurs qui n'auraient pas été lisibles directement sur les contours sagittaux bruts. Des stratégies de synergies entre langue et mâchoire ont également pu être mises en évidence. Par ailleurs, nous avons mis en œuvre un ensemble de modèles d'écoulement d'air, de sources acoustiques de voisement et de bruit de friction, et de propagation et rayonnement acoustique dans les domaines temporels et/ou fréquentiels. Nous avons ainsi pu étudier la coordination précise des gestes glotte / constriction orale nécessaire à la production des consonnes fricatives, en liaison avec les interactions entre sources et conduit vocal.<br /><br />Tête parlante audiovisuelle et synthèse articulatoire<br />Nous avons intégré les modèles mentionnés ci-dessus dans un robot articulatoire anthropomorphique : une tête parlante. Cette tête parlante est donc contrôlée par des paramètres articulatoires supra-laryngés qui pilotent le modèle articulatoire et par des paramètres de contrôle glottique qui déterminent les sources acoustiques en interaction avec le conduit vocal ; elle est finalement capable de fournir un signal audio-visuel de parole cohérent. Nous avons par ailleurs développé des procédures d'inversion, basées sur le concept de robotique de la parole, qui nous ont permis de reconstruire avec une bonne fiabilité les trajectoires des paramètres de contrôle articulatoire à partir de l'acoustique, même si ce problème d'inversion est un problème mal posé a priori. Nous avons ainsi pu réaliser une synthèse articulatoire de séquences VCV contenant les fricatives du français.<br /><br />Perspectives<br />D'un côté, il sera nécessaire de poursuivre le développement et l'amélioration des différents modèles qui constituent la tête parlante. D'autre part, le temps est venu de nous tourner de manière plus approfondie dans le cadre du développement des STIC (Sciences et Technologies de l'Information et de la Communication) et du 6e Programme cadre européen de recherche et de développement technologique européen, vers des applications comme la synthèse articulatoire audiovisuelle, les clones pour les télécommunications, ou encore l'aide à l'apprentissage des langues. <br /><br />Données et modèles en production de parole<br />Le développement de la tête parlante continuera à être basé sur des données expérimentales, l'objectif étant de modéliser tous les articulateurs, afin de générer des fonctions d'aire tridimensionnelles complètes. L'approche de modélisation linéaire sera conservée, en explorant ses limites, mais sans exclure des modèles locaux non-linéaires capables de prendre en compte la déformation des organes qui entrent en contact les uns avec les autres. Cette approche orientée sujet sera par ailleurs étendue à plusieurs locuteurs afin de comparer les stratégies individuelles, et d'en tirer des principes plus généraux. La nécessaire normalisation inter-sujets sera explorée à deux niveaux : conformation anatomique, et stratégies de synergie / compensation articulatoires. Les modèles aérodynamiques et acoustiques devront être développés pour prendre en compte les modes transversaux nécessaires pour les consonnes fricatives, le couplage avec les cavités nasales pour les voyelles et consonnes nasales, et la génération des bruits de relâchement pour les consonnes occlusives. Par ailleurs, nous explorerons les degrés de liberté des articulateurs en relation avec l'anatomie, et nous déterminerons les espaces de réalisation des différents phonèmes sous forme d'espaces de réalisation de cibles spatio-temporelles aux niveaux articulatoire, géométrique, aérodynamique, et acoustique, pour différentes conditions d'élocution, ce qui nous permettra d'aborder l'étude de la variabilité de la parole.<br /><br />Têtes parlantes et applications<br />Un certain nombre d'applications des têtes parlantes peuvent être envisagées. L'un des intérêt de la tête parlante réside dans la possibilité de réalité augmentée qu'elle offre : en affichant la peau et certains articulateurs de manière semi-transparente, ou en utilisant des techniques d'écorché, il est possible de montrer des articulateurs cachés dans des conditions normales d'élocution. L'apprentissage de la prononciation des langues étrangères pourrait bénéficier de ces propriétés : en effet montrer à un apprenant les mouvements articulatoires qu'il doit effectuer pour produire un son fait partie des stratégies pédagogiques intéressantes ; il sera donc nécessaire d'évaluer la tête parlante à ce niveau, en déterminant les modes de présentation les plus efficaces. De manière similaire, nous envisageons d'utiliser la tête parlante dans le cadre de la réhabilitation des déficients auditifs. Par ailleurs, la tête parlante et l'ensemble des données articulatoires et acoustiques qui ont été progressivement accumulées permettent d'envisager le développement d'un système de synthèse articulatoire audiovisuelle à partir du texte. Enfin, dans le domaine des télécommunications, il sera possible à tout locuteur auquel un clone aura été adapté à partir d'un clone générique d'intervenir dans une visioconférence par l'intermédiaire de ce clone, avec les avantages d'une réduction considérable de la bande passante nécessaire à l'image et d'une représentation complète tridimensionnelle de la tête du locuteur.
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Reconnaissance automatique des actes de dialogueKral, Pavel 12 November 2007 (has links) (PDF)
Ce mémoire concerne la reconnaissance automatique des Actes de Dialogues (ADs) en tchéque et en français. Les actes de dialogues sont des unités au niveau de la phrase qui représentent des différents états d'un dialogue, comme par exemple les questions, les affirmations, les hésitations, etc. <br />La première contribution de ce travail est de proposer et comparer plusieurs approches de reconnaissance des actes de dialogues qui sont basées sur trois types d'informations : lexical, prosodique et relative à la position des mots dans une phrase. Ces approches ont eté testées sur un corpus tchèque de dialogues entre utilisateurs et personnel dans le domaine de la réservation de billets de chemins de fer. Ce corpus a été transcris en mots manuellement, et avec un moteur de reconnaissance automatique afin de valider les approches dans des conditions réelles. Les résultats expérimentaux confirment que chaque type d'attributs (lexical, prosodique et syntaxique de position) apporte des informations pertinentes et complémentaires. Les méthodes proposées qui exploitent la position des mots dans la phrase sont particulièrement intéresantes, parce qu'elles utilisent une information globale sur la structure de la phrase, alors que les modèles statistiques traditionnels de type n-gram modélisent seulement les dépendances locales.<br />Une autre contribution conséquente, relative au manque de corpus étiquettés dans le domaine de la reconnaissance automatique des actes de dialoques, concerne le développement et l'étude de méthodes d'étiquetage semi-automatique de nouveaux corpus. Cette méthode est basée sur l'algorithme d'Espérance-Maximisation avec des ADs prédéfinis spécifiques à la tâche visée. Nous proposons deux mesures de confiance pour sélectionner les exemples qui ont le plus de chance d'être classifiés correctement : une mesure utilisant le critère de maximisation de la probabilité a posteriori, et une autre exploitant un critère basé sur une différence de probabilités a posteriori. Les résultats expérimentaux démontrent que la méthode proposée est une approche intéressante pour la création de nouveaux corpus d'actes de dialogues à moindre coût.
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Modélisation tridimensionnelle des organes de la parole à partir d'images IRM pour la production de nasales - Caractérisation articulatori-acoustique des mouvements du voile du palais.Serrurier, Antoine 08 December 2006 (has links) (PDF)
Ce travail a pour objectif la caractérisation articulatori-acoustique de la nasalité: nature des mouvements du port vélopharyngé, caractéristiques acoustiques liées. La construction d'un modèle articulatoire linéaire 3D monosujet du conduit nasal à partir d'images IRM et CT a fait émerger deux degrés de liberté parmi les mouvements du voile du palais et de la paroi nasopharyngée. Le premier, prédominant, correspond à un mouvement conjoint vertical oblique du voile et horizontal de la paroi pharyngée, traduisant l'effet de sphincter du port vélopharyngé, et le second à un petit mouvement horizontal du voile seul, modifiant sensiblement l'aire de couplage nasal. L'espace des mouvements du modèle décrit exactement celui d'un point du voile obtenu par articulographie électromagnétique. Les fonctions d'aire réalistes du conduit nasal déduites du modèle ont permis de déterminer les fonctions de transfert acoustiques de sept voyelles et l'influence acoustique des mouvements du voile.
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La difficile existence du barrage d'Alqueva: une ethnographie des démonstrations sociotechniquesBento, Sofia 09 1900 (has links) (PDF)
Cette thèse décrit l'histoire d'un barrage situé dans le sud du Portugal, ayant comme origine un plan d'irrigation des années 50. L'objectif est de comprendre à partir des explications sociologiques et anthropologiques existantes sur les barrages comment l'objet technique noue des liens avec d'autres entités, et comment se composent les chaînes de porte-parole qui font que le projet hydraulique puis plus tard hydroélectrique perdure sans que les abcès de discussions se disséminent. Plusieurs sources d'informations ont composé l'ethnographie multisite du barrage: collecte diachronique de la presse, documents techniques, scientifiques, et audiovisuels, discussions environnementalistes, interventions parlementaires sur l'Alqueva. La presse, ayant constitué notre principal fil conducteur, a permis d'établir un suivi longitudinal exhaustif de la circulation du barrage dans la société. Les pics de cette collecte constituent les sites que nous étudions plus particulièrement. Ces données montrent que la force du barrage se traduit en démonstrations très différentes: par exemple, en 2001 avec la découverte de gravures rupestres et en 2002 avec les inaugurations publiques. C'est également à travers l'histoire du projet d'Alqueva que l'environnement constitue une expérience nouvelle pour divers acteurs. Finalement, le barrage d'Alqueva tient aussi d'un régime d'existence qui précède toutes celles-ci, attaché au plan d'irrigation pour l'Alentejo. Aussi, l'effet du barrage d'Alqueva sur la société portugaise se comprend-t-il comme un effet bien plus qualitatif que cumulatif, son histoire devant être lue comme un mouvement de différentiation progressive et de singularité.
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Informations morpho-syntaxiques et adaptation thématique pour améliorer la reconnaissance de la paroleHuet, Stéphane Sébillot, Pascale January 2007 (has links) (PDF)
Thèse doctorat : Informatique : Rennes 1 : 2007. / Bibliogr. p. 173-195. Index.
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Oralité alimentaire - Oralité verbale un lien ? /Brison, Aurore Gautier, Marion Hercent, Sophie. January 2007 (has links)
Mémoire d'orthophonie : Médecine : Université de Nantes : 2007. / Bibliogr.
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