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Généralisation des Jeux Combinatoires et Applications aux Langages LogiquesLoddo, Jean-Vincent 16 December 2002 (has links) (PDF)
La théorie des jeux a développé, à ses débuts, une vocation pour les sciences sociales et économiques, avec des applications disparates, comme par exemple le traitement de données médicales. Elle apparaît aujourd'hui comme un paradigme de concepts et de techniques très général, dont le potentiel reste encore à exploiter en informatique. Dans cette thèse nous étudions une branche particulière, la théorie des jeux combinatoires (à deux joueurs), pour en tirer bénéfice dans le domaine, très actif, des sémantiques formelles des langages de programmation. D'un jeu, nous pouvons séparer l'aspect syntaxique, inhérent aux dénouements possibles des matchs, de l'aspect sémantique, inhérent aux prévisions sur le gagnant et la quantification de son gain (en termes d'un enjeu quelconque, tel que l'argent ou le préstige). Pour modeliser la notion de gain, la structure d'évaluation choisie ne doit pas forcément être celle des booléens (gagné ou perdu), ou celle des entiers naturels ou relatifs. Il suffit qu'elle vérifie des propriétés, assez faibles, garantissant l'existence d'une sémantique même lorsque le jeu donne lieu à des matchs infinis, comme dans le cas du jeu de la bisimulation entre processus concurrents, et du jeu de la programmation logique. Dans ce travail, nous étudions la caractérisation sémantique d'un langage logique (avec ou sans contrainte) en termes de jeu à deux joueurs. Au-delà du modèle intuitif des jeux, dont la valeur pédagogique mériterait d'être approfondie, une telle interprétation permet de réutiliser un des algorithmes les plus utilisés dans la théorie des jeux combinatoire, Alpha-Bêta, comme moteur de résolution pour les langages logiques. Les résultats récents et spectaculaires obtenus par les programmes d'échecs (souvenons-nous de la défaite du champion du monde Kasparov contre le programme Deep Blue d'IBM) témoignent d'une forme d'intelligence artificielle développée dans ces programmes qui peut être transposée et exploitée dans la résolution des langages logiques. La résolution d'interrogations existentielles conjonctives dans une théorie de clauses de Horn du premier ordre est en particulier concernée. En effet, la capacité d'Alpha-Bêta à simplifier le calcul ou, en d'autres termes, sa capacité à éliminer les coups inintéressants, n'est pas intimement liée à un type de jeu ou à un type de gain particuliers, mais demande juste des propriétés algébriques qui sont satisfaites dans le jeu de la programmation logique. La correction d'Alpha-Bêta est prouvée de façon formelle pour un éventail de structures très large. Les valeurs calculées pourront être aussi bien des entiers naturels, comme dans le cas du jeu d'échecs, que des substitutions ou des contraintes, comme dans le cas des langages logiques.
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Genèse et écriture de l’Histoire : "Mein Jahrhundert" de Günter Grass / Genesis and writing of history : "Mein Jahrhundert" by Günter GrassDolliat, Laure Anne 30 June 2014 (has links)
L’objectif de la présente recherche est double: il s’agit dans un premier temps de proposer une autre lecture de Mein Jahrhundert de Günter Grass à partir des manuscrits en adoptant une perspective génétique au plus près du texte. À partir d’un corpus d’étude restreint, mais représentatif, recelant des documents sources explicites et montrant les différentes phases rédactionnelles nous avons mis en évidence un certain nombre de procédés caractéristiques de l’écriture grassienne et de phénomènes tant endogénétiques qu’exogénétiques révélant le recours à une intertextualité protéiforme déclarée ou dissimulée. Cette entreprise descriptive et interprétative s’est ensuite doublée d’une démarche herméneutique destinée à vérifier si l’ouvrage satisfait aux ambitions didactiques affichées par l’auteur en matière de transmission de l’Histoire, une transmission à finalité civique visant à prévenir ses bégaiements. En optant pour la polyphonie et le récit par le bas Grass entend également combler les lacunes du discours historiographique officiel. À l’issue d’un travail de recherche des sources avérées ou hypothétiques, nous avons mis en évidence que Grass a essentiellement recours à des sources journalistiques lui permettant d’ancrer le récit dans la réalité historique et d’inscrire son livre dans une veine populaire. La présence d’une matière documentaire implicite souvent dense requiert toutefois un savoir extratextuel de la part du lecteur, ce qui va à l’encontre d’une écriture populaire de l’Histoire, même si plusieurs degrés de lecture sont possibles. Le recours à la polyphonie prétendument garant d’une narration pluriperspective est un leurre en raison du marquage axiologique négatif de certains narrateurs laissant transparaître la position idéologique de l’auteur. Le choix des narrateurs, qu’ils soient empruntés à la réalité historique ou fictifs, comme celui des événements s’inscrit dans un système de valeurs univoque faisant constamment référence au discours épitextuel de l’auteur qui peut faire figure d’intertexte. L’écriture de l’Histoire s’appuie ainsi sur une rhétorique de la répétition polymorphe et transversale qu’elle soit autotextuelle, thématique, picturale ou concerne les procédés narratifs, ce qui accrédite la thèse d’un haut degré d’autoréférentialité de l’ouvrage et d’une perception autocentrique du siècle. / Our research has a dual aim: first to offer a new reading of Mein Jahrhundert by Günter Grass from the manuscripts and from a genetic perspective while remaining as close as possible to the text. Using a restricted but representative corpus of studies with explicit source documents and pointing to various phases of writing, we have highlighted a certain number of procedures which are characteristic of the way Grass wrote, as well as phenomena of both an endogenous and exogenous nature which show his recourse to declared or hidden proteiform intertextuality. This descriptive and interpretative undertaking was then doubled with a hermeneutic approach aimed at establishing whether the work fulfils the didactic ambitions the author asserts regarding the conveying of History with a civic agenda aimed at overcoming the author’s stuttering. By opting for polyphony and a narrative from below, Grass also intends to fill gaps in the discourse of official historiography. After researching proved or hypothetical sources, we were able to demonstrate that Grass essentially uses journalistic sources which allow him to anchor his narrative in historic reality while writing his book in a popular vein. The presence of often dense implicit documentary material nevertheless makes far‐reaching extra‐textual knowledge on the part of the reader necessary, even if various layers of reading are possible.Recourse to the polyphony which is put forward as a guarantee for a narration from differing perspectives is misleading because of the negative value judgements of certain narrators revelatory of the author’s ideological position. The choice of narrators, whether borrowed from historic reality or fictional, just as the choice of the events is part of an unequivocal value hierarchy which constantly refers to the author’s epitextual discourse, which may be read a an inter‐text. The writing of History thus is based upon a rhetoric which consists of polymorphous and transversal repetition, ranging between autotextual, thematic, and pictorial and absorbed by narrative procedures. This corroborates the hypothesis that the work is highly self‐referential and based upon a self‐centred perception of the century.
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Nouvelles perspectives sur la clinique du cancer : le corps, la psychothérapie, et les états crépusculaires dans la maladie grave / New perspectives on clinical cancer : body, psychothérapies and crepuscular states in serious diseaseMilleur, Yannick 01 December 2015 (has links)
Les patients atteints de cancer traversent des conditions d’existence extrêmes demandant un cadre spécifique de prise en charge psychothérapique. Le cancer et les soins anticancéreux indispensables, forment pourtant la situation cancéreuse envahie par les logiques processuelles du cancer, violentes. Cette situation peut être un raz de marrée dans la vie d’un sujet, emportant les convictions les plus établies et les bases narcissiques-identitaires et du caractère les plus ancrées. Le sujet présente un risque majeur d’effondrement. De plus, la puissance du traumatisme actuel puise ses racines dans la reviviscence de traumatismes primaires restés jusque là éteints. Leur retour a lieu sous la forme de sensations hallucinatoires induisant des états de corps et des états de perception du monde extérieur psychiquement irreprésentables. Le sujet se vit et s’éprouve alors passivement, sans pouvoir s’affecter véritablement. Mortifères, la pesanteur, l’inertie et la douleur dominent ou au contraire, le sujet se sent à vif, hypersensible, envahi, persécuté, au risque de l’éclatement. Le monde s’articule alors essentiellement sur cette bipolarité que vient recouvrir la défense opératoire radicale de la blancheur. Elle jette son dévolu sur le monde, les relations, les objets, les affects, le corps du sujet. Parfois, rien ne touche ce dernier dont la psyché s’est resserrée autour de son noyau archaïque aux limites psyché-soma. Le cancer éradique la subjectivité, subtilisant le principe actif des logiques de l’originaire. Cet état de mélancolie blanche parfois durable, n’est que l’une des phases d’une processualité mélancolique polymorphe. Cette dynamique domine la vie du sujet selon deux tendances à la proto-mélancolie et à la proto-manie, qui remplacent le monde affectif par une propension à l’inertie ou à la psychomotricité. Le travail de mélancolie vise la relance des capacités d’identification en impasse. Nous allons étudier les modalités spécifiques du transfert et en particulier la mobilisation essentielle d’un transfert formel de base. Il fonctionne à partir de l’activation originaire en double de signifiants formels alors partagés par le thérapeute et son patient. Des mouvements de léthargie et d’excitations psychocorporelles peuvent gagner le clinicien et plonger la relation thérapeutique dans des états crépusculaires, relatifs au cancer et au retour des traumatiques primaires. Nous verrons comment le but premier de la psychothérapie vise l’utilisation psychique – et non l’éradication – de l’objet-cancer, comme moyen de forger les conditions de viabilité du cadre : permettre la mise en représentation des états de corps, rétablir la symbolisation, l’imagination et le recours aux fantasmes inconscients. Ce sont là les bases indispensables d’une psychothérapie auprès des patients atteints de cancer. / Cancer patients experience extreme conditions of existence requiring a specific form of psychotherapy. The cancer and essential anticancer treatments together form the cancerous situation, invaded by the cancer’s violent, processual logic. This situation can constitute a sea change in the subject’s life, sweeping away their most firmly held convictions and the most deeply rooted foundations of their narcissistic identity and character. The subject is at major risk of suffering a breakdown. In addition, the ‘actual’ trauma draws strength from the revival of primary traumas up until now extinguished. Their return takes the form of hallucinatory sensations producing states of body and perception of the external world psychologically unrepresentable. The subject sees and experiences themself passively, without really being capable of feeling affected. Deadly dullness, inertia and pain dominate or, on the contrary, the subject feels vividly alive, hypersensitive, invaded and persecuted, at the risk of bursting. The world essentially revolves around this bipolarity, which the radical operational defence system covers in whiteness. It throws its mantle over the world, relationships, objects, affects and the subject’s body. Sometimes nothing can touch the subject at all, and their psyche is reduced to its archaic core, at the edge of psyche-soma. The cancer eradicates subjectivity, steeling away the active principle of primal logic. This sometimes lasting state of white melancholy is but one phase in a polymorphic melancholic processuality. This force dominates the subject’s life, with a tendency either to proto-melancholy or proto-mania, which replace the affective world by a propensity to inertia or psychomotricity. The aim of melancholy work is to revive the deadlocked capacity for identification. We will examine the specific use of transference and, in particular, the key implementation of a basic formal transference. This works based on the dual primal activation of formal signifiers shared by the therapist and their patient. The therapist may be subject to motions of lethargy and psychocorporal excitations, plunging the therapeutic relationship into crepuscular states, relative to the cancer and to the return of primary traumas. We will look at how the principle aim of psychotherapy is the psychological use, and not eradication, of the cancer object, as a means of forging the conditions rendering the therapeutic context feasible: allow the representation of states of body, restore symbolisation, imagination and recourse to unconscious fantasy. Together, these form the essential basis of psychotherapy for cancer patients.
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Wachstum amorpher Schichten: Vergleich von Experiment und Simulation im Bereich Oberflächenrauhigkeit und mechanische Spannungen / Growth of amorphous thin films: Comparison of experiment and simulation concerning surface roughness and mechanical stressesMayr, Stefan Georg 01 November 2000 (has links)
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