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Approche électrophysiologique des troubles de la théorie de l’esprit dans le continuum schizophrénique : étude de la production d’inférences intentionnelles / Electrophysiological approach of theory of mind impairments in the schizophrenic continuum : study of the intentional inference productionBohec, Anne-Lise 05 July 2017 (has links)
Les difficultés de théorie de l’esprit (ToM) associées à la schizophrénie (SZ) et la schizotypie (Szt) seraient dues à un trouble élémentaire de traitement du contexte. Or, traiter le contexte engagerait deux types de processus inégalement atteints dans la SZ: les processus prédictifs (génération de prédictions) seraient préservés et les processus intégratifs (intégration a posteriori des informations nouvelles avec le contexte) seraient altérés. Ces processus sont mobilisés lors de la production d’inférences et reflétés par la modulation de la N400 ou de la P600. À l’aide de mesures comportementales et électrophysiologiques, l’objectif de ce travail était de: a) vérifier l’inégale atteinte de ces processus dans la Szt, b) évaluer si ce pattern d’inégale atteinte est observé lors d’une tâche de production d’inférences intentionnelles (PII), c) faciliter la mobilisation des processus altérés par le renforcement du contexte (sémantique, ajout d’un indice social). L’étude réalisée avec un paradigme d’amorçage sémantique en contexte mot confirme l’altération spécifique des processus intégratifs dans la Szt. La suite des études, conduite autour d’une tâche de PII reposant sur les processus prédictifs ou intégratifs dans la SZ et la Szt, montre: 1) des difficultés de PII lorsqu’elle mobilise les processus intégratifs, 2) une réduction de ces difficultés par le renforcement sémantique et 3) que l’ajout d’un indice social pourrait faciliter le traitement du contexte. Ainsi, la PII n’est pas totalement altérée dans la Szt et la SZ. Les études futures devraient considérer cette inégale atteinte des processus en ToM pour aider les patients à attribuer des intentions à autrui. / Theory of mind (ToM) impairments in schizophrenia (SZ) and in schizotypy (Szt) may stem from a context-processing deficit. However, treating the context would involve two types of processes differently affected impacted in SZ: predictive strategy (generation of expectations) would be preserved and integrative strategy (retroactive integration of new information with the context) would be altered. These processes are mobilized during inference generation tasks and reflected by modulations of the N400 and P600 components. Using behavioral and electrophysiological measures, the aim of this thesis was to: (a) confirm the unequal alteration of these processes in the Szt, (b) assess whether this pattern of unequal alteration is observed in intentional inference production tasks (IIP), and (c) facilitate the mobilization of altered processes by increasing the contextual constraints (semantic constraint, contextual reinforcement by social cue). Using a semantic priming task in word context, a first study showed that integrative processes are specifically altered in Szt. Subsequent studies were based on IIP task in which the inference production involved predictive processes or integrative processes. Results showed that: (1) difficulties were observed only when IIP involved integrative processes, (2) semantic constraints decreased these difficulties and (3) context processing may be facilitated by the addition of a social cue. Thus, IIP is not totally altered in Szt and SZ. Future studies should consider this unequal impact of ToM processes to help patients attribute intentions to others.
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Troubles du contrôle des impulsions au cours de la maladie de Parkinson, étude électro-encéphalographique de l’intégration de la récompense et modifications de la connectivité fonctionnelle cérébrale de repos en imagerie par résonance magnétique / Impulse control disorders in Parkinson’s disease, electro-encephalographic study of reward processing and modifications of resting-state cerebral functional connectivity using magnetic resonance imagingCarrière, Nicolas 11 December 2015 (has links)
ContexteAu cours de la maladie de Parkinson, les agonistes dopaminergiques sont associés à la survenue de troubles du contrôle des impulsions (TCI). Leur physiopathologie est supposée liée à une dérégulation du circuit dopaminergique méso-limbique, impliqué dans l’intégration des conséquences d’une action afin d’adapter les comportements ultérieurs. Les agonistes dopaminergiques, par la stimulation tonique qu’ils entrainent, conduiraient à une surestimation des conséquences positives des actions antérieures et la poursuite de comportements aux conséquences néfastes.Nous avons exploré (i) la connectivité fonctionnelle striato-corticale en IRM fonctionnelle de repos, (ii) des marqueurs électro-encéphalographiques (EEG) d’intégration du feedback au cours d’une tache de pari : feedback-related negativity (FRN), feedback-related positivity (FRP) et oscillations dans la bande de fréquence thêta (4-7 Hz) chez 20 patients parkinsoniens avec TCI actif, 19 patients parkinsoniens sans TCI et 19 contrôles sains.IRM fonctionnelle : Le striatum ventral, le noyau caudé dorsal, le putamen antérieur et postérieur étaient segmentés semi-automatiquement. Pour chaque région d’intérêt, une analyse de connectivité fonctionnelle était réalisée sur les données d’IRM fonctionnelle projetées sur la surface corticale.Approche neurophysiologique : les sujets réalisaient une tâche composée de paris répétés, couplée à un enregistrement EEG. Le signal EEG était moyenné pour chaque condition et pour chaque sujet. L’amplitude de la FRP était mesurée en Cz et l’amplitude de la FRN en Fz sur la courbe de différence entre les potentiels évoqués par les pertes et les potentiels évoqués par les gains. Les spectres de puissance ont été calculés en utilisant une transformation en ondelettes sinusoïdales de Morlet et moyennés par condition. La puissance maximale du signal, dans la bande de fréquence thêta, entre 200 et 500 millisecondes après l’affichage du feedback était mesurée.Analyse de la connectivité striato-corticale : Chez les patients parkinsoniens, l’existence d’un TCI était associée à une déconnexion fonctionnelle entre le putamen antérieur gauche et les gyrus cingulaire antérieur et temporal inférieur gauche. Il existait chez ces patients une tendance à une déconnexion fonctionnelle entre (i) le putamen antérieur gauche et le gyrus frontal inférieur, (ii) le putamen postérieur et les gyrus temporal inférieur, frontal supérieur, cingulaire postérieur et frontal médial à gauche, ainsi que les gyrus frontal médial, cingulaire et frontal moyen à droite, (iii), le noyau caudé dorsal et le gyrus rectus, le gyrus frontal moyen et le gyrus temporal inférieur à gauche.Potentiels évoqués : Chez les patients parkinsoniens sans TCI et chez les contrôles, mais pas chez les patients parkinsoniens avec TCI, la FRP était plus ample après les gains qu’après les pertes suite à un choix peu risqué.Analyse temps-fréquence : En Cz, les gains étaient associés à une augmentation plus importante de la puissance thêta que les pertes chez les patients parkinsoniens sans TCI et chez les contrôles, mais pas chez les patients parkinsoniens avec TCI. Il existait une augmentation de la puissance thêta après un résultat ample inattendu (boost), en Fz chez les contrôles et en FCz chez les parkinsoniens avec TCI, mais pas chez les patients parkinsoniens sans TCI.Il existe chez les patients parkinsoniens ayant un TCI une altération de marqueurs EEG d’intégration de la récompense compatible avec une moins bonne discrimination des gains et des pertes et une plus grande sensibilité aux résultats amples, inattendus (boost), supposés entrainer une activation importante des voies dopaminergiques méso-limbiques. Il semble donc bien exister, chez les patients ayant un TCI une dysfonction des mécanismes d’intégration du feedback. Cette dysfonction s’associe, au repos, à une altération de la connectivité striato-corticale qui va au-delà du seul système limbique. / BackgroundIn Parkinson’s disease, dopamine agonists are associated with an increased risk of impulse control disorders (ICD). Their occurrence is supposed to be related with a deregulation of the dopaminergic meso-limbic pathway, involved in the processing of the consequences of previous action to adapt future behaviors. Dopamine agonists, through a tonic stimulation of the dopamine receptors would lead to an overestimation of the positive consequences of actions, and therefore, continuation of a harmful behavior.Method:We investigated (i) the resting-state striato-cortical functional connectivity using functional MRI, and (ii) electro-encephalographic (EEG) markers of feedback processing during a gambling task : the feedback related negativity (FRN), the feedback related positivity, (FRP), and the theta band oscillations (4-7 Hz) in 20 Parkinson’s disease patients with an active ICD, 19 Parkinson’s disease patients without ICD, and 19 healthy subjects.Functional MRI: The ventral striatum, dorsal caudate, and anterior and posterior putamen were semi-automatically segmented. For each region of interest, a seed-based connectivity analysis was performed on preprocessed fMRI data mapped on the ipsilateral cortical surface.Neurophysiological approach: The subjects underwent an EEG while performing a gambling task. The EEG was averaged for each condition and each subject. The FRP amplitude was measured in Cz, and the FRN amplitude was measured in Fz on the difference wave between the potential evoked by losses and by gains. The power spectra were computed by using a sinusoidal Morlet wavelet transform and averaged by condition. The maximum power in the theta frequency band was computed for each participant and each condition.Results:Cortico-striatal connectivity analysis: The presence of an ICD in patients with PD was associated with functional disconnection between the left anterior putamen and both the left inferior temporal and anterior cingulate gyrus. ICD patients also displayed a trend toward a functional disconnection between (i) the left anterior putamen and the inferior frontal gyrus, (ii) the posterior putamen and the inferior temporal gyrus, superior frontal gyrus, posterior cingulate, and medial frontal gyrus on the left, as well as the medial frontal gyrus, middle frontal gyrus, and cingulate gyrus on the right, (iii) the dorsal caudate and the gyrus rectus and orbitofrontal cortex, and the middle frontal and inferior temporal gyrus on the left.Evoked potentials: In Parkinson’s disease patients without ICD and healthy controls, the FRP was greater after gains that after losses following a non-risky choice. There was no difference in FRP amplitude after losses and gains in Parkinson’s disease patients with ICD.Time-frequency analysis: At Cz, positive outcomes (gains) were associated with greater theta power than negative outcomes (losses) in Parkinson’s disease patients without ICD and in healthy controls, but not in Parkinson’s disease patients with ICD. There was an increase in theta power after unexpectedly high outcomes, at Fz in healthy controls and in FCz in Parkinson’s disease patients with ICD, whereas theta power was not modulated by the magnitude of the outcome in PD patients without ICDs.Conclusions:Parkinson’s disease patients with ICD have an alteration in EEG markers of reward in line with an altered discrimination of gains and losses and a greater sensitivity to unexpectedly high outcomes, supposed to lead to a significant activation in the dopaminergic meso-limbic pathways. These findings are in line with a dysfunction in reward processing in ICD in Parkinson’s disease. This dysfunction is associated, at rest, with an alteration in striato-cortical connectivity that goes beyond a pure dopaminergic meso-limbic dysfunction.
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Repenser la désinhibition alimentaire dans l’obésité, sous l’angle de l’hypothèse de l’addiction à l’alimentation / Rethinking food disinhibition in obesity from the perspective of the food addiction hypothesisIceta, Sylvain 14 January 2019 (has links)
L’addiction à l’alimentation (AA) est un concept ancien, mais encore sujet de controverses qui toucherait 18 à 24 % des obèses. Dans cette thèse, nous nous sommes intéressés aux intrications entre régulations du comportement alimentaire, addiction et AA, afin de mieux comprendre les mécanismes liés à la désinhibition de la prise alimentaire. Notre travail a conduit à plusieurs résultats : 1) Une revue de la littérature a permis de montrer l’existence d’interaction étroite entre les niveaux de régulation du comportement alimentaire et comment AA pourrait en être un exemple de dérégulation. 2) Une étude de cohorte a permis de démontrer l’existence de caractéristiques cliniques communes entre addictions et AA et celle d’un probable transfert d’addiction de la nicotine vers l’alimentation. 3) Sur le plan expérimental, nous avons montré qu’il existe des perturbations des ondes P300 et N200, dans l’obésité et la désinhibition alimentaire, proches de celles observées dans les addictions. 4) Enfin, nos résultats suggèrent le rôle potentiel de la ghréline comme marqueur de risque de trouble du comportement alimentaire. Ce travail ouvre des perspectives sur le plan expérimental, avec la suggestion de groupes contrôles plus pertinents ; cliniques, avec la création d’un potentiel test de dépistage rapide ; thérapeutiques, avec la mise en place d’un essai thérapeutique par tDCS / Food addiction (FA) is an old concept, but still subject to controversy. It affects 18 to 24% of obese people. In this thesis, we are interested in overlaps between food behavior regulation, addiction and FA, in order to better understand the mechanisms linked to food intake disinhibition. Our work leads to several results: 1) A review of the literature has shown the existence of close interaction between eating behavior regulation levels and how FA could be an example of their disturbance. 2) A cohort study demonstrated the existence of common clinical features between addiction and FA and a probable addiction transfer from nicotine to food. 3) From an experimental point of view, we have shown that there are disturbances of P300 and N200 ERP, in obesity and food disinhibition, close to those observed in addictions. 4) Finally, our results suggest the potential role of ghrelin as a marker for eating disorders increased risk. This work opens experimental perspectives, with the suggestion of more relevant control groups; clinical perspectives, with the creation of a screening tool; therapeutics perspectives, with the establishment of a therapeutic trial by tDCS
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ROLE DU CORTEX MOTEUR DANS LA MODULATION DES AFFERENCES SOMESTHESIQUES. MODELE DE LA STIMULATION ELECTRIQUE DU CORTEX MOTEURReyns, Nicolas 24 September 2008 (has links) (PDF)
La question du rôle du cortex dans la modulation des afférences somesthésiques inhérente à l'intégration sensorimotrice et au contrôle moteur reste l'objet de recherches cliniques et fondamentales. Si le cortex moteur primaire (M1) occupe un rôle central dans le contrôle du mouvement en participant activement à l'élaboration du plan moteur et à son exécution, il semble réciproquement influencé par les afférences somesthésiques générées par le mouvement. Il est probable que réciproquement il soit capable de moduler ces afférences somesthésiques. L'objectif principal de ce travail de thèse était d'apporter des arguments en faveur de cette modulation potentielle des afférences somesthésiques par le cortex moteur. Nous nous sommes, dans ce contexte, intéressés à la stimulation électrique chronique du cortex moteur (SCM) utilisée dans la prise en charge de certaines douleurs neuropathiques et dont les mécanismes de l'effet analgésique demeurent mal connus. Afin de mettre en évidence une possible neuromodulation induite par la SCM nous avons étudié son influence sur les rythmes corticaux liés au mouvement, particulièrement la synchronisation du rythme béta suivant le mouvement (SLE β) sachant qu'il existe des arguments en faveur d'une relation entre SLE β et le traitement cortical des afférences somesthésiques liées au mouvement. La première partie du travail a consisté à conforter cette probable influence des afférences somesthésiques corticales sur la SLE β. Nous avons pour ce faire étudié les profils de SLE β en enregistrement électroencéphalographique (EEG) 128 voies chez des patients présentant, dans un contexte de douleurs neuropathiques, une déafférentation sensitive d'origine centrale ou périphérique, documentée par une altération des potentiels évoqués somesthésiques (PES). Nous avons pu constater que la déafférentation sensitive provoquait une destructuration du profil de SLE β en comparaison à une population de volontaires sains. En effet, les patients présentaient une SLE β dont la distribution spatiale était restreinte et volontiers ipsilatérale au mouvement du côté douloureux contrairement à la distribution spatiale physiologique de la SLE β volontiers bilatérale à prédominance controlatérale au mouvement. Nous avons donc conclu au terme de cette première partie que la SLE β pouvait être considérée comme un reflet des afférences somesthésiques au niveau cortical et un bon outil de l'étude de l'intégration sensori-motrice. La deuxième partie du travail a consisté à étudier les effets de la SCM sur les modifications de la SLE β en condition de déafférentation sensitive. Nous avons exploré les profils de SLE β chez des patients éligibles à une SCM pour la prise en charge de leurs douleurs neuropathiques. Ces explorations ont eu lieu avant et durant la réalisation de la SCM. Nous avons pu constater une modulation significative de la SLE β par la SCM avec une restauration d'une distribution spatiale plus physiologique. Compte tenu du rôle du thalamus dans la génèse des oscillations corticales, des connexions réciproques du cortex moteur et du thalamus et de l'influence des afférences somesthésiques sur la SLE β, nous avons supposé que la SCM facilitait les afférences somesthésiques thalamo-corticales liées au mouvement. Dès lors, nous nous sommes intéressés dans une troisième partie aux effets de la SCM sur les PES de ces patients. Nous avons constaté chez certains d'entre eux une augmentation de l'amplitude des potentiels N20/P25, et ce de façon corrélée à l'effet analgésique de la SCM. Notre travail semble apporter des arguments en faveur d'une capacité du cortex moteur à moduler les afférences somesthésiques tout au moins en condition non physiologique d'une stimulation électrique. Ces résultats sont concordants avec des données cliniques et fondamentales antérieurement rapportées dans la littérature.
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Mécanismes neurophysiologiques de la perception de flux sonores chez l'Homme : effets des contexts acoustiques et attentionnels.Bidet-Caulet, Aurélie 05 September 2007 (has links) (PDF)
La perception auditive repose notamment sur la séparation des sources sonores simultanément actives (l'analyse de la scène auditive) et l'extraction d'attributs fréquentiels et spatiaux.<br />Nous avons précisé les mécanismes neurophysiologiques impliqués dans ces processus en explorant les réponses électrophysiologiques corticales à des flux sonores de longue durée, dans différents contextes acoustiques et attentionnels, à partir d'enregistrements EEG de surface ou intracérébraux chez l'Homme. <br />Les résultats suggèrent un encodage différentiel des attributs fréquentiels et spatiaux dans le cortex auditif. La perception de deux flux sonores simultanés reposerait en partie sur des mécanismes de sélectivité fréquentielle et d'habituation. L'attention auditive faciliterait la sélection d'un son dans un mélange acoustique en augmentant les réponses corticales aux informations pertinentes et en diminuant celles aux sons distracteurs; ces mécanismes étant contrôlés par un réseau fronto-pariétal.
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Interactions audiovisuelles dans le cortex auditif chez l'homme : approches électrophysiologique et comportementale.Besle, Julien 22 May 2007 (has links) (PDF)
Nous avons étudié, par des mesures comportementales et électrophysiologiques (PE), les interactions audiovisuelles (AV) mises en jeu dans deux types de processus essentiellement auditifs : la perception de la parole, et les représentations en mémoire sensorielle auditive (MSA).<br />Concernant la parole, nous avons montré que la vision des mouvements labiaux accélère la discrimination phonologique de syllabes. Cette facilitation comportementale était associée à la fois à une activation des cortex auditifs (surtout secondaires) par les mouvements de lèvres, visible sur les PE intracérébraux chez le patient épileptique, et à une diminution de l'activité auditive entre 50 et 200 ms après le début du son, visible à la fois en intracérébral chez le patient et en PE de surface chez le sujet normal. Une autre étude comportementale a montré qu'une facilitation peut aussi être observée si les mouvements labiaux ne fournissent que des informations temporelles et non phonétiques, mais seulement dans le bruit.<br />Concernant la MSA, on a montré que la détection d'un évènement AV rare dans une suite d'évènements standards est plus rapide que la détection d'un évènement auditif ou visuel. Cette facilitation serait liée à des interactions entre les traces mnésiques auditives et visuelles indexées par les MMN auditives et visuelles des PE. Nous avons aussi montré, par l'analyse de la MMN auditive, que la représentation d'un évènement AV en MSA diffère de celle de sa composante auditive seule, mais seulement si ses composantes unimodales sont régulièrement associées. En revanche, nous avons échoué à montrer que la représentation d'une telle régularité peut générer une MMN lorsqu'elle est violée.
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L'organisation du système lexico-sémantique dans le cerveau monolingue et bilingue en développement / Lexical-semantic system organization in the monolingual and bilingual developing brainSirri, Louah 13 March 2015 (has links)
L'objectif de cette thèse est d'étudier le développement du système lexico-sémantique chez les enfants monolingues et bilingues. La question posée est la suivante : quand et comment les significations des mots commencent à être reliées entre elles et à s'intégrer dans un système sémantique interconnecté. Dans un premier temps, trois études ont été menées chez des enfants monolingues français. L'Etude 1, a pour but d'observer si les mots sont organisés selon des liens taxonomiques (e.g., cochon - cheval). L'Etude 2 explore si l'effet d'amorçage sémantique est sous-tendu par des mécanismes cognitifs, comme les processus d'activation automatique et contrôlé. Puis enfin, l'Etude 3 observe si les mots sont organisés en fonction de leur distance de similarité sémantique (e.g., vache - mouton versus vache - cerf). Dans un deuxième temps, deux études ont été conduites chez des enfants apprenant deux langues simultanément. L'Etude 4 vise à déterminer si les mots sont taxonomiquement liés dans chacune des langues. L'Etude 5 explore si les mots présentés dans une langue activent leurs représentations sémantiques dans l'autre langue et vice versa. Dans le but de répondre à ces questions, le traitement lexico-sémantique a été étudié en utilisant deux techniques : l'eye-tracking et les potentiels évoqués (PEs). Ces deux techniques enregistrent lors de la présentation des mots des réponses comportementales (Etude 3) et neuronales (Etude 1, 2, 4 et 5) de haute résolution temporelle. Les Etudes 1 et 2 montrent que chez les monolingues les mots sont liés taxonomiquement à l'âge de 18 et 24 mois. Durant le développement du langage, les deux processus d'activation automatique et contrôlé sont impliqués dans le traitement des mots (Etude 2). L'Etude 3 montre qu'à 24 mois, les mots sont organisés dans le système lexico-sémantique en développement selon la distance des similarités sémantiques. L'Etude 4 montre que chez les enfants bilingues, le traitement sémantique ne diffère pas selon les deux langues, mais la topographie des PEs varie selon la langue traitée. L'Etude 5 montre que les mots présentés dans une langue activent leurs représentations sémantiques dans la deuxième langue et vice versa. Toutefois, la topographie des PEs est modulée selon la direction de traduction. Ces résultats suggèrent que l'acquisition de deux langues, bien qu'elle soit très précoce, requière deux ressources neuronales bien distinctes, sous-tendant ainsi le traitement lexico-sémantique des langues dominante et non-dominante. / The present doctoral research explored the developing lexical-semantic system in monolingual and bilingual toddlers. The question of how and when word meanings are first related to each other and become integrated into an interconnected semantic system was investigated. Three studies were conducted with monolingual French learning children which aimed at exploring how words are organized, that is, according to taxonomic relationships (e.g., pig - horse) and to semantic similarity distances between words (e.g., cow - sheep versus cow - deer), and whether cognitive mechanisms, such as automatic activation and controlled processes, underlie priming effects. An additional two studies conducted with children learning two languages simultaneously, aimed at determining, first, whether taxonomically related word meanings, in each of the two languages, are processed in a similar manner. The second goal was to explore whether words presented in one language activate words in another language, and vice versa. In an attempt to answer these questions, lexical-semantic processing was explored by two techniques: eye-tracking and event-related potentials (ERPs) techniques. Both techniques provide high temporal resolution measures of word processing but differ in terms of responses. Eye-movement measurements (Study III) reflect looking preferences in response to spoken words and their time-course, whereas ERPs reflect implicit brain responses and their activity patterns (Study I, II, IV, and V). Study I and II revealed that words are taxonomically organized at 18 and 24-month-olds. Both automatic and controlled processes were shown to be involved in word processing during language development (Study II). Study III revealed that at 24-month-olds, categorical and feature overlap between items underpin the developing lexical-semantic system. That is, lexical-items in each semantic category are organized according to graded similarity distances. Productive vocabulary skills influenced word recognition and were related to underlying cognitive mechanisms. Study IV revealed no differences in terms of semantic processing in the bilinguals¿ two languages, but the ERP distribution across the scalp varied according to the language being processed. Study V showed that words presented in one language activate their semantic representations in the second language and the other way around. The distribution of the ERPs depended, however, on the direction of translation. The results suggest that even early dual language experience yields distinct neural resources underlying lexical-semantic processing in the dominant and non-dominant languages during language acquisition.
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Traitement cérébral de sons émotionnels : une perspective électrophysiologiqueDaigneault, Rafaël 05 1900 (has links)
Des sons émotionnels furent présentés comme stimuli cibles lors d'une tâche auditive de
type oddball. Les effets acoustiques furent départagés des effets émotionnels à l'aide d'une tâche
contrôle similaire utilisant une version brouillée des sons originaux et dépourvue de propriétés
émotionnelles. Les résultats du oddball émotionnel qui ont différé du oddball contrôle ont montré
des effets de valence inversés dans les composantes électrophysiologiques P2 et P300; la valence
négative ayant une amplitude plus grande dans la fenêtre de 130-270ms mais moins intense autour
de 290-460ms, lorsque comparée aux valences positives et neutres. Les résultats P2 peuvent être
interprétés comme une mobilisation attentionnelle précoce privilégiant les stimuli potentiellement
dangereux, tandis que les résultats de la P300 pourrait indiquer une évaluation moins détaillée de
ces stimuli. / In an auditory oddball task, negatively (disgust) and positively (laughter) valenced sounds were
presented as rare targets. To disentangle acoustic effects from emotional ones, a control oddball
was conceived with a non‐emotional scrambled version of the original target sounds as rare
targets. Results from the emotional oddball that differed from the control oddball showed an
inverse effect of valence in the P2 and P300 range, with negative valence having higher mean
amplitude values in the 130‐270ms range, but lower values in the 290‐460 range when compared
to ERPs elicited by positive and neutral valence. The P2 results are interpreted as early
mobilization of attentional resources towards potentially threatening stimuli, while the P300
results could reflect less detailed evaluation of such stimuli.
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Effets des variations œstrogéniques féminines sur les potentiels évoqués cognitifs durant une tâche de rotation mentaleGermain, Martine 12 1900 (has links)
Il apparaît, suite aux résultats de plusieurs études comportementales et d’imagerie cérébrale, que les hormones gonadiques peuvent moduler le fonctionnement cérébral chez la femme. Les asymétries cérébrales fonctionnelles (ACFs), en particulier, changeraient en fonction du niveau de progestérone et d’œstrogène. On a également observé que lorsque le taux d’œstrogène est bas, les performances aux tâches impliquant l’hémisphère droit sont améliorées. Par contre, les preuves de l’action physiologique de ces deux hormones sur le cerveau ne sont pas très nombreuses. Le peu d’études d’électrophysiologie cognitive qui ont porté sur les effets du cycle menstruel ont rapporté que la composante P300 y serait sensible. Aucune n’a cependant utilisé une tâche d’habileté spatiale ou de rotation mentale qui sont connues pour impliquer davantage l’hémisphère droit. Le but de la présente étude est de documenter les changements électrocorticaux reliés aux variations hormonales lors d’une tâche de rotation mentale. Notre hypothèse de départ est que le taux d’œstrogène influencera l’activité électrocorticale et la latéralisation. Les potentiels évoqués cognitifs ont été comparés chez les mêmes femmes (n=12) lors d’une tâche de rotation mentale, répétée à deux périodes du cycle menstruel. Nos résultats démontrent que la condition de rotation induit une latéralisation de l’activité pariétale, vers l’hémisphère gauche, quand le niveau d’œstrogène est bas. Par contre, lorsque le niveau d’œstrogène est élevé, il n’y a aucune latéralisation. Par ailleurs, nous avons observé une augmentation de l’amplitude de la P300 lors du niveau oestrogénique élevé. En conclusion, les fluctuations oestrogéniques du cycle menstruel ont un impact sur la latéralisation de l’activité électrocorticale, lors d’un effort de rotation mentale. / After many behavioral and some neuroimaging studies, it appears that the gonadic hormones can modulate the neuronal function of women's brain. In particular, the functional cerebral asymmetries can be affected by the level of progesterone and estrogens. It has been observed that when the level of estrogen is low, the performance at task that engages more the right hemisphere is enhanced. However, there is a lack of evidence for the physiological actions of these two hormones on the brain. The few event-related potential studies taking into account the menstrual cycle effects, had noticed that the component P300 can be affected. No electrophysiological study has used a mental rotation task or spatial ability tests which are known for their right hemisphere dominance. The aim of the present research is to document the effect of hormonal variations on the electrocortical activity, using a mental rotation task. Our hypothesis is that estrogen levels affect electrocortical activity and lateralization. The ERPs were compared in the same women (n = 12) during a mental rotation task, repeated over two periods of the menstrual cycle. Our results show a lateralization of the left parietal activity when estrogen levels are low and during the rotation. Whereas when the estrogen level is high, there is no lateralization. In addition, we observed an increase in the amplitude of P300 for this same high level. In conclusion, estrogens fluctuations associated with the menstrual cycle have an impact on the lateralization of electrocortical activity, when a mental rotation is needed.
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Étude électrophysiologique de l’impact de la couleur dans le déploiement attentionnelJetté Pomerleau, Vincent 01 1900 (has links)
L’influence de la couleur dans les mécanismes perceptuels et attentionnels a été étudiée. Quatre couleurs (le rouge, le vert, le bleu et le jaune) ont été calibrées individuellement à travers la technique heterochromatic flicker photometry. Suivant cela, les participants ont déployé leur attention à une cible (un cercle de couleur avec une ligne orientée). Les données électrophysiologiques ont été enregistrées pendant que les sujets performaient la tâche de recherche visuelle, et les analyses ont été basées sur les potentiels évoqués (PÉs). Trois composantes des PÉs ont été examinées : la posterior contralateral positivity (Ppc); la N2pc, reflétant le déploiement de l’attention visuo-spatiale et la temporal and contralateral positivity (Ptc). Des conditions dans lesquelles la cible était bleu ou rouge, lorsque comparées à des conditions avec une cible jaune ou verte suscitaient une N2pc plus précoce. Une amplitude plus élevée est aussi observée pour les cibles rouges pour les composantes Ppc et Ptc, reflétant une sélectivité pré-attentionelle. Ces résultats suggèrent de la prudence dans l’interprétation de données comparant des cibles de différentes couleurs dans des tâches de PÉs, et ce même lorsque les couleurs sont équiluminantes. / We investigated how target color affected behavioral and electrophysiological results in a visual search task. Perceptual and attentional mechanisms were tracked using the N2pc component of the event-related potential and other lateralized components. Four colors (red, green, blue, or yellow) were calibrated for each participant for luminance through heterochromatic flicker photometry and equated to the luminance of grey distractors. Each visual display contained 10 circles, 1 colored and 9 grey, each of which contained an oriented line segment. The task required deploying attention to the colored circle, which was either in the left or right visual hemifield. Three lateralized ERP components relative to the side of the lateral colored circle were examined: a posterior contralateral positivity (Ppc) prior to N2pc, the N2pc, reflecting the deployment of visual spatial attention, and a temporal and contralateral positivity (Ptc) following N2pc. Red or blue stimuli, as compared to green or yellow, had an earlier N2pc. Both the Ppc and Ptc had higher amplitudes to red stimuli, suggesting particular selectivity for red. The results suggest that attention may be deployed to red and blue more quickly than to other colors and suggests special caution when designing ERP experiments involving stimuli in different colors, even when all colors are equiluminant.
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