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L'écriture démasquée : concordances et travestissements : Boris Vian et Vernon Sullivan

Guévremont, Marco 08 1900 (has links) (PDF)
L'adoption d'un pseudonyme, du point de vue de la création littéraire, peut être motivée par diverses raisons. Ce choix suscite toujours une interrogation sur les effets concrets recherchés par ce jeu de masques. On peut donc se questionner non seulement sur les motivations qui poussent le créateur à fractionner ainsi sa production, mais aussi et surtout sur les espoirs et le succès d'une telle entreprise. C'est qu'un travestissement de l'écriture qui appelle une autre signature n'est pas sans laisser des traces (stylistiques ou thématiques) qui permettent de déchiffrer et de reconnaître dans les textes de l'auteur et de ses pseudos une matière commune. C'est en tout cas l'hypothèse que l'on veut faire ici pour entreprendre l'étude de deux romans du personnage coloré qu'a été Boris Vian qui a publié sous les noms d'Hugo Hachebuisson, Bison Ravi et Vernon Sullivan. Si les deux premiers pseudonymes sont plutôt le fruit de néologismes vianesques et ne singularisent pas vraiment les œuvres, les textes de Sullivan donneraient quant à eux l'impression d'avoir été écrits par une tout autre personne. Cette impression est renforcée par Boris Vian lui-même qui minimise la valeur littéraire des romans de Sullivan au moment où il prend conscience du fait que les succès commerciaux et la mauvaise publicité qui leur est faite font ombrage aux réalisations qu'il signe de son nom et qui lui apporteront le succès posthume. Même s'il ne fait aucun doute qu'un roman comme J'irai cracher sur vos tombes (1946) de Sullivan n'est pas de même facture que le roman d'amour fantastico-moderne L'Écume des jours (1947), même si le premier se veut manifestement un pastiche de polar noir américain et qu'il fut écrit en à peine deux semaines, alors que le second témoigne d'un travail pour lequel Vian espérait gagner le prix de la Pléiade, tous les deux participent d'une œuvre qui semble retrouver dans le temps une certaine unité. Il y a donc, de Sullivan à Vian, des traits qui appartiennent aux deux styles, aux deux écritures; voire aux deux univers. C'est précisément ces traits ou ces résonnances que je me propose de retracer et de travailler dans le cadre de mon mémoire. ______________________________________________________________________________
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La subjectivité et les modes d'expression chez Kierkegaard

Bolduc, Charles January 2002 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Le double et le texte : homonymes, pseudonymes et auteurs chez Dostoievski, King, Auster, Poe et Nabokov

St-Louis, Tatiana 04 1900 (has links)
La figure mythique du double se manifeste dans la majorité des cultures sous des formes archétypales renvoyant à l’expérience de la division de l’individu en positions antithétiques ou complémentaires. Dans la littérature gothique et fantastique, le mythe est propice à créer un sentiment d’angoisse et d’horreur soulignant les problèmes et mystères de la schize du sujet. Ce travail d’analyse propose de regrouper les récits de doubles selon deux catégories d’occurrences thématiques en se basant sur le traitement textuel qui en est fait, soit l’apparition du double par homonymie d’une part et par pseudonymie de l’autre. Ceci mènera ultimement à commenter sur la perception qu’a l’auteur de lui-même et du processus de création. Le problème de la division étant au cœur des balbutiements théoriques en psychologie et en psychanalyse, une grille analytique lacanienne et post-structuraliste sera appliquée à cette recherche. Les œuvres traitées seront New York Trilogy de Paul Auster, The Dark Half de Stephen King, William Wilson d’Edgar Allan Poe, Le Double de Fédor Dostoïevski et Despair de Vladimir Nabokov. / The mythical figure of the double appears in most of cultures through archetypes translating the human experience of division, be it complementary or antithetical. In Gothic and Fantastic literatures, the myth often stands for a feeling of anguish and horror underlining the mysteries and complications arising from the subject’s dividedness. This analysis wishes to group into two thematic categories occurrences of doubles based on the textual treatment that is made of them: doubles as homonyms and as pseudonyms. This distinction will lead in commenting on the author’s perception of himself and of the creative process. We will use a Lacanian and post-structuralist reading grid, based on the fact that dividedness has been a core issue in psychological and psychoanalytical theoretical developments. The works studied will be Paul Auster’s New York Trilogy, Stephen King’s The Dark Half, Edgar Allan Poe’s William Wilson, Fyodor Dostoevsky’s The Double and Vladimir Nabokov’s Despair.
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Call me ‘Top in Dar’ : the role of pseudonyms in Bongo Fleva music

Omari, Shani 16 August 2012 (has links) (PDF)
Over the last two decades Bongo Fleva music has become a popular form of entertainment as well as a key cultural element among Tanzanian urban youth. The objective of this paper is to examine the role of pseudonyms in this musical genre in Tanzania. It focuses on how Bongo Fleva artists adopt their pseudonyms and discusses their role in identity formation among urban youths in contemporary Tanzania. The paper argues that pseudonyms in Bongo Fleva, as in various other fields, have an important role to play in portraying one’s identity, culture, characteristics, profile, actions, hope and imagination.
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Le double et le texte : homonymes, pseudonymes et auteurs chez Dostoievski, King, Auster, Poe et Nabokov

St-Louis, Tatiana 04 1900 (has links)
La figure mythique du double se manifeste dans la majorité des cultures sous des formes archétypales renvoyant à l’expérience de la division de l’individu en positions antithétiques ou complémentaires. Dans la littérature gothique et fantastique, le mythe est propice à créer un sentiment d’angoisse et d’horreur soulignant les problèmes et mystères de la schize du sujet. Ce travail d’analyse propose de regrouper les récits de doubles selon deux catégories d’occurrences thématiques en se basant sur le traitement textuel qui en est fait, soit l’apparition du double par homonymie d’une part et par pseudonymie de l’autre. Ceci mènera ultimement à commenter sur la perception qu’a l’auteur de lui-même et du processus de création. Le problème de la division étant au cœur des balbutiements théoriques en psychologie et en psychanalyse, une grille analytique lacanienne et post-structuraliste sera appliquée à cette recherche. Les œuvres traitées seront New York Trilogy de Paul Auster, The Dark Half de Stephen King, William Wilson d’Edgar Allan Poe, Le Double de Fédor Dostoïevski et Despair de Vladimir Nabokov. / The mythical figure of the double appears in most of cultures through archetypes translating the human experience of division, be it complementary or antithetical. In Gothic and Fantastic literatures, the myth often stands for a feeling of anguish and horror underlining the mysteries and complications arising from the subject’s dividedness. This analysis wishes to group into two thematic categories occurrences of doubles based on the textual treatment that is made of them: doubles as homonyms and as pseudonyms. This distinction will lead in commenting on the author’s perception of himself and of the creative process. We will use a Lacanian and post-structuralist reading grid, based on the fact that dividedness has been a core issue in psychological and psychoanalytical theoretical developments. The works studied will be Paul Auster’s New York Trilogy, Stephen King’s The Dark Half, Edgar Allan Poe’s William Wilson, Fyodor Dostoevsky’s The Double and Vladimir Nabokov’s Despair.
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Le détour par l'autre : plurilinguisme et pseudonymie dans les oeuvres de Fernando Pessoa, Vladimir Nabokov, Jorge Luis Borges et Romain Gary / The detour by alterity : multilingualism and pseudonyms in the work of Fernando Pessoa, Vladimir Nabokov, Jorge Luis Borges and Romain Gary

Mollaret, Damien 01 July 2019 (has links)
« Je ne peux pas supporter mon vrai nom, je me sens aussitôt coincé » affirme le narrateur de Pseudo, roman que Romain Gary a signé de son pseudonyme Émile Ajar. Il ajoute qu’il a « tout essayé pour [se] fuir » et en particulier tenté d’apprendre des langues très éloignées de la sienne, voire d’inventer sa propre langue. Comme Gary, certains écrivains ont considéré leur langue maternelle ou leur patronyme comme des carcans limitant leurs possibilités. Pour tenter de « tout sentir, de toutes les manières » (expression de Pessoa) ils ont pu changer de langue ou prendre des pseudonymes. Afin d’étudier conjointement le plurilinguisme et la pseudonymie, nous avons choisi un corpus de quatre auteurs du XXe siècle : le poète portugais Fernando Pessoa (1888-1935), le romancier russo-américain Vladimir Nabokov (1899-1977), l’écrivain argentin Jorge Luis Borges (1899-1986) et le romancier français Romain Gary (1914-1980). Tous les quatre se situent au carrefour de plusieurs langues et cultures. Maîtrisant le français et l’anglais en plus de leur langue maternelle, ils ont utilisé l’anglais comme deuxième langue d’écriture et ont pratiqué la traduction et/ou l’autotraduction. De plus, ils ont tous pris des pseudonymes et se sont inventé des doubles d’écrivains fictifs. Le concept pessoen d’hétéronyme (très lié à son plurilinguisme) nous a permis d’éclairer les pratiques des trois autres auteurs. Pour cela, nous avons comparé les principaux hétéronymes de Pessoa avec Bustos Domecq (pseudonyme commun à Borges et à Bioy Casares), Émile Ajar (pseudonyme de Gary, incarné par un homme de paille, Paul Pavlowitch) et Sirine (le double russe de Nabokov). Comme la traduction, l’écriture hétéronymique nécessite une certaine dépersonnalisation. Et comme l’autotraduction, elle oblige un auteur à se confronter à un alter ego. Pour écrire dans une autre langue ou inventer un style nouveau dans la sienne, il faut renoncer à une certaine maîtrise et à une part de soi. L’hypothèse de notre travail est que les changements de langues et/ou de noms effectués par ces auteurs constituent finalement moins un rejet de leur identité qu’une façon détournée de faire route vers soi. En les libérant d’eux-mêmes, les hétéronymes leur ont permis de s’observer avec plus de recul, de commenter leur propre œuvre comme si c’était celle d’un autre et de se confier davantage. Il en va de même pour l’écriture dans une langue seconde qui crée, elle aussi, une certaine distance propice aux confessions et aux expérimentations. / “I cannot stand my real name, I feel immediately stuck” says the narrator of Pseudo, a Romain Gary novel authored under his pseudonym, Émile Ajar. He adds that he “has attempted everything to run away from [himself]”. He tried specially to learn different languages and even to invent his own. Like Gary other writers have considered their mother tongue or their surname as restraints limiting their possibilities. In order to “feel everything in every way” (Pessoa’s expression) they would change their language or use pseudonyms. To jointly study multilingualism and the use of pseudonyms, we focused on four 20th century authors: the Portuguese poet Fernando Pessoa (1888-1935), the Russian-American novelist Vladimir Nabokov (1899-1977), the Argentinian writer Jorge Luis Borges (1899-1986) and the French novelist Romain Gary (1914-1980). The writings of all four authors are at the intersection of several languages and cultures. In addition to their mother tongue, they each mastered French and English. They used English as a second language for their writing, were translators and/or self-translators. Additionally, all four took pseudonyms and invented fictitious alter egos. Pessoa’s concept of heteronym (closely connected to his multilingualism) allowed us to shed light on the work of the three other authors. To do this, we compared Pessoa’s main heteronyms with those of Bustos Domecq (pseudonym of Borges and Bioy Casares), Emile Ajar (pseudonym of Gary, embodied as the straw man Paul Pavlowitch) and Sirine (Nabokov’s Russian alter ego). Like translation, heteronymous writing requires some depersonalization. And like self-translation, it forces the author to confront an alter ego. To write in another language or to invent a new style in one’s own language, one must renounce a part of one’s self. This thesis aims to show that for these authors using pseudonyms and writing in different languages represents less of a rejection of their identities than an indirect way to come back to themselves. Freed from themselves by their heteronyms, they can better appreciate who they are, be self-critical and thus they can open their hearts to their readers. Writing in a second language also creates a certain distance that enables them to confess and experiment.
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Fiction et humanisme dans l'oeuvre de Romain Gary : s'affranchir des limites, s'éprouver dans les marges / Fictions and Humanism in Gary's work : To release from limits, to shape in "margins"

Gelas, Nicolas 12 December 2011 (has links)
Récusant à la fois les déterminismes naturels et les représentations d’un ordre politique ou moral, l’œuvre de Gary est marquée par une aspiration au dépassement des limites et par une posture de résistance. Face à la haine ou à la barbarie, elle défend les vertus de la dérision et le pouvoir de l’imaginaire et s’engage dans une double démarche de mise à distance et de réenchantement du monde. Nourrie par le traumatisme de la seconde Guerre Mondiale, elle soutient l’idée que l’humain est à réinventer, qu’il n’est pas une donnée préalable mais un fiction à construire, un idéal à atteindre. Artistes et créateurs se doivent donc de contribuer à l’invention d’une nouvelle mythologie de l’homme qui vienne réaffirmer un principe inaliénable de dignité et qui instille dans l’esprit de chacun la force de ne pas désespérer. Mais l’humanisme n’est pas seulement une valeur abstraite ou un horizon à conquérir : il met aussi en question une façon d’être au monde dans le présent. Il s’agit de se prémunir de ce que la réalité peut avoir d’envahissant et de dogmatique en privilégiant des « marges » où l’humain se trouve reconnu dans ses paradoxes et sa fragilité. Loin de l’idéalisme prophétique, ces refuges deviennent un espace propice à l’expression de l’intime et permettent à la fois de se dérober au regard de l’autre et d’échapper à l’injonction des discours de vérité. Façonnés autour des valeurs de l’affectif, ils incitent chacun à se rendre sensible à l’humanité latente du monde. Ils viennent rappeler que, face aux certitudes inflexibles et au principe aliénant de transparence, l’approximation et le mystère ouvrent des espaces de liberté et conditionnent bien souvent la possibilité d’être heureux. / Challenging both apparent determinism and political or moral representations, Gary's work is defined by its predilection for off limit situations and contentious attitudes. Confronted with hatred or barbarism, it will always stand for irony and the power of creativity, involved both in the process of getting detached as well as enrapturing the world anew. Fed on the World War II trauma, it sustains the concept of humanness needing reinvention, not being a set notion but a fiction to be built, an ideal to achieve. Artists and creators owe their contribution to such foundation of a new human mythology upholding the unalienable principle of dignity, thus implanting everyone's spirit with the strength to resist despair. However, humanism cannot be seen just as an abstracted value or some shore to reach, it also implies the actual manner of living in the world. One has to keep clear from whatever overwhelming dogmas reality can impose, by favoring “margins” that will accept human contradictions and frailty. Away from any prophetic idealism, these dedicated spaces become shelters for intimate expression, allowing one to avoid onlookers and escape compelling truth assessments. Shaped around affective values, they bring one to become sensitive to a potential world humanity. Against rigid certitudes and the alienating principle of transparency, they help remember that approximation and mystery can give access to freedom and oftentimes condition the possibility of happiness.
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Call me ‘Top in Dar’ : the role of pseudonyms in Bongo Fleva music

Omari, Shani January 2011 (has links)
Over the last two decades Bongo Fleva music has become a popular form of entertainment as well as a key cultural element among Tanzanian urban youth. The objective of this paper is to examine the role of pseudonyms in this musical genre in Tanzania. It focuses on how Bongo Fleva artists adopt their pseudonyms and discusses their role in identity formation among urban youths in contemporary Tanzania. The paper argues that pseudonyms in Bongo Fleva, as in various other fields, have an important role to play in portraying one’s identity, culture, characteristics, profile, actions, hope and imagination.

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