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Le collaborative tagging appliqué à l'information médicale scientifique: étude des tags et de leur adoption par les médecins dans le cadre de leurs pratiques informationnellesDurieux, Valérie 20 December 2013 (has links)
Suite à l’avènement du Web 2.0, le rôle de l’internaute s’est vu modifier, passant de consommateur passif à acteur à part entière. De nouvelles fonctionnalités ont vu le jour augmentant considérablement les possibilités d’interaction avec le système. Parmi celles-ci, le collaborative tagging permet à l’utilisateur de décrire l’information en ligne par l’attribution de mots-clés (ou tags), la particularité étant que ces tags ne sont pas uniquement accessibles aux tagueurs eux-mêmes mais à l’ensemble des internautes. L’octroi de tags à une ressource lui offre donc de multiples chemins d’accès exploitables par la communauté internet tout entière. Régulièrement comparé à l’indexation « professionnelle », le collaborative tagging soulève une question essentielle :cette nouvelle pratique contribue-t-elle favorablement à la description et, par extension, à la recherche d’informations sur internet ?<p>Tous les types d’informations ne pouvant être étudiés, la présente dissertation se focalise sur l’information médicale scientifique utilisée par les médecins dans le cadre de leur pratique professionnelle. Elle propose, dans un premier temps, de mesurer le potentiel des tags assignés dans deux systèmes de collaborative tagging (Delicious et CiteULike) à décrire l’information en les comparant à des descripteurs attribués par des professionnels de l’information pour un même échantillon de ressources. La comparaison a mis en lumière l’exploitabilité des tags en termes de dispositifs de recherche d’informations mais a néanmoins révélé des faiblesses indéniables par rapport à une indexation réalisée par des professionnels à l’aide d’un langage contrôlé.<p>Dans un second temps, la dissertation s’est intéressée aux utilisateurs finaux en quête d’informations, c’est-à-dire les médecins, afin de déterminer dans quelle mesure un système de collaborative tagging (CiteULike) peut assister ces derniers lors de leur recherche d’informations scientifiques. Pour ce faire, des entretiens individuels combinant interview semi-structurée et expérimentation ont été organisés avec une vingtaine de médecins. Ils ont fourni des indications riches et variées quant à leur adoption effective ou potentielle d’un système de collaborative tagging dans le cadre de leurs pratiques informationnelles courantes.<p>Enfin, cette dissertation se propose d’aller au-delà de l’étude des tags et du phénomène de collaborative tagging dans son ensemble. Elle s’intéresse également aux compétences informationnelles des médecins observés en vue d’alimenter la réflexion sur les formations qui leur sont dispensées tout au long de leurs études mais également durant leur parcours professionnel. / Doctorat en Information et communication / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Fer-fonte-acier: l'industrie sidérurgique en Brabant wallon :histoire des Forges de Clabecq des origines à 1939Jacquemin, Madeleine 12 December 2013 (has links)
Cette thèse est composée, d'une part, d'un inventaire des 300 mètres linéaires d'archives déposées aux Archives de l'État et, d'autre part, d'une monographie consacrée aux Forges de Clabecq, avec comme fil rouge le développement de l'entreprise de la fin du XVIIIe siècle à la veille de la Seconde Guerre mondiale. / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Dualisme et réflexion: le passage entre théorique et pratique dans la philosophie transcendantale d'Immanuel Kant / Transition between theoretical and practical Immanuel Kant's Transcendental PhilosophySpetschinsky, Sergueï 24 March 2012 (has links)
Le présent travail consiste en une étude de l’œuvre d'Immanuel Kant, avec pour objet la question du passage entre théorique et pratique. En étudiant méticuleusement chacune des étapes du développement de la pensée kantienne, ce travail abouti sur la mise au jour d'un principe fondamental, dit du double mouvement du dualisme et de la réflexion, d'après lequel se structure l'ensemble de la pensée kantienne, mais aussi plus généralement, la possibilité de toute philosophie transcendantale. / Doctorat en Philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Le conte dans la littérature polonaise du XXe siècle / Fairy tale in Polish literature of the twentieth centuryVandenborre, Katia 20 March 2012 (has links)
La présente thèse étudie le développement historico-esthétique du conte littéraire polonais au XXe siècle sur la base d’un corpus qui s’étend de la Jeune Pologne à 1989, en se limitant à la littérature pour adultes. Cette étude se combine avec une réflexion théorique sur la nature du conte en tant que forme littéraire et propose l’outil de la convention pour cerner sa dynamique et sa polymorphie. Dans le conte, nous distinguons quatre niveaux de convention :le monde représenté, les motifs, la narration et le style. Les modèles conventionnels de ces quatre catégories, exposés dans le premier chapitre, servent de repères pour évaluer l’apport des écrivains à la convention du conte dans les deuxième et troisième chapitres. Le deuxième chapitre met en évidence le dynamisme historique qui anime le conte au XXe siècle dans la littérature polonaise, tandis que la troisième partie dégage de façon transversale les principales tendances esthétiques dans l’écriture féerique. Ainsi, le fil de la convention permet de tracer un panorama historique ainsi que de dégager les tendances esthétiques majeures du conte dans la littérature polonaise du XXe siècle, se révélant par là un outil pertinent dans l’étude du conte littéraire. Notons enfin que cette étude du conte littéraire offre un nouveau regard sur quelques uns des écrivains majeurs de la littérature polonaise du XXe siècle :B. Lesmian, W. Gombrowicz, St. I. Witkiewicz, Br. Schulz, T. Konwicki, St. Lem, Sl. Mrozek, Cz. Milosz et bien d’autres. /<p><p>Based on a wide corpus of adult literature, the present doctoral thesis is devoted to the historical and esthetical development of Polish literary fairy tale in the twentieth century from the Young Poland to the year 1989. It proposes at the same time a theoretical reflection on the literary form of fairy tale. Accordingly the convention is used as the main tool to apprehend its dynamics and its polymorphism. In the fairy tale, four conventional levels can be distinguished: represented world, motives, narration and style. Presented in the first chapter, the conventional models of theses four categories are used as reference points to gauge writers’ contribution to the fairy-tale convention in the second and the third chapters. The second chapter highlights historical dynamism of the fairy tale in Polish literature of the twentieth century, while the third part draws transversally the main esthetical tendencies in fairy-tale writing. Therefore the convention allows to outline an historical panorama and to define the main esthetical tendencies in Polish literature of the twentieth century, which proves its relevance in the study of literary fairy tale. Moreover this study of literary fairy tale takes a fresh look at some of the most important Polish writers of the twentieth century: B. Lesmian, W. Gombrowicz, St. I. Witkiewicz, Br. Schulz, T. Konwicki, St. Lem, Sl. Mrożek, Cz. Milosz. <p> / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Narratio probabilis: étude comparée des systèmes rhétoriques de Polybe et Tite-LiveSans, Benoît 22 March 2012 (has links)
Mon étude a pour objet la dimension persuasive qui est présente au sein de l’historiographie ancienne et qui est au cœur de nombreuses discussions sur la nature de l’histoire dans l’Antiquité. Au travers de lectures comparées d’une série d’extraits parallèles tirés des œuvres de l’historien grec Polybe (± 208 - ± 126 avant J.-C.) et de l’historien latin Tite-Live (64 ou 59 avant J.-C. - 17 après J.-C.), en s’appuyant sur les théories anciennes et contemporaines de la rhétorique, ma recherche permet de mieux comprendre comment l’historien ancien exploite les ressources de l’argumentation pour rendre son propos crédible et vraisemblable, mais aussi pour orienter la vision du lecteur et le faire adhérer à certaines conclusions. <p> / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Citoyenneté postmoderne et didactique des langues anciennes: quel projet d'autonomie intellectuelle pour l'apprenant ? / Postmodern citizenship and teaching methods of ancient languages: what intellectual autonomy for the learner?Vanhalme, Charlotte 19 December 2011 (has links)
Il s’agit de déterminer si différents constats posés initialement relatifs à l’évolution de la société et du monde scolaire sont les épiphénomènes d’une tendance générale ou s’ils sont simplement issus d’une synchronie fortuite. De l’analyse de ces constats émergent des problématiques qui se cristallisent autour de concepts. D’une part, on identifie la perception de la citoyenneté, de l’autre, le développement d’un projet d’autonomie intellectuelle, assorti d’une conscientisation des apprentissages. Nous traitons d’abord les questions relatives à la citoyenneté dans le cursus scolaire avant d’approfondir les questions concernant la didactique, adoptant l’hypothèse que les liens entre ces constats participent d’une même dynamique mais s’actualisent à des degrés divers. Ainsi, la recherche débute par les différentes situations pédagogiques dans lesquelles les apprenants sont confrontés à la citoyenneté durant leur cursus officiel dans certains pays ou communautés représentatives. Le second chapitre présente l’analyse profonde et minutieuse des dynamiques sociétales sous-jacentes aux écueils mentionnés pour se focaliser ensuite sur le contexte scolaire. Une définition du sens des notions utilisées est nécessaire au troisième chapitre avant d’envisager toute réponse aux questions liminaires en pédagogie puis en didactique des langues anciennes, aux chapitres quatre et cinq. Le travail se concrétise par un corpus de textes accompagnés de pistes d’exploitation avant de conclure et d’envisager les perspectives.<p><p>&9679; Clef :comment les langues anciennes peuvent-elles aider les élèves à s’approprier les concepts de l’éthique citoyenne ?L’autonomie intellectuelle, condition sine qua non de l’éthique citoyenne, ne provient pas ipso facto d’une lecture assidue des auteurs classiques mais elle peut constituer le projet qui sous-tend toute démarche de l’enseignant. Praxéologique à tendance pragmatique, cette recherche ne vise point à un utilitarisme réducteur de leur enseignement mais tente de répondre à un besoin axiologique. <p><p>&9679; Objectif :montrer comment une orientation méthodologique et déontologique précise dans l’apprentissage des langues anciennes sensibilise aux problématiques citoyennes du même type que celles qui caractérisent notre société postmoderne<p><p>& / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Naming and contingency: towards an internalist theory of direct reference / Sens des noms et contingence: vers une théorie internaliste de la référence directeBochner, Gregory 15 December 2011 (has links)
This work is an essay on the reference of names in language and thought. According to the Theory of Direct Reference, nowadays dominant in philosophy of language, the semantic content of a proper name is directly its referent (Chapter 1).<p>Nevertheless, despite its current fame, this theory must face two major difficulties, familiar since Frege and Russell: the Co-Reference and the No-Reference Problems. The traditional response to these problems consisted precisely in abandoning Referentialism in favour of a version of Descriptivism according to which the semantic content of a proper name would be, not its referent, but a descriptive condition (Chapter 2).<p>However, it is also this traditional version of Descriptivism that the arguments offered by the pioneers of modern Referentialism—including Kripke, Putnam, and Kaplan—have largely discredited (Chapter 3).<p>The theoretical tools developed within the framework of possible worlds semantics enable to restate the problems generated by Referentialism in terms of the opacity of linguistic intensions and Modal Illusions (Chapter 4).<p>At this stage, our semantic theory of names seems to have reached a dead end: on the one hand, modern Referentialism recreates the problems which classical Descriptivism was meant to solve, but, on the other hand, this kind of Descriptivism appears to be refuted by the argumentation of new Referentialists. A common reaction, then, has been to devise more complex semantic theories purporting to combine Referentialism with crucial features from Descriptivism. However, a careful examination reveals that the various versions of this strategy fail (Chapter 5).<p>Another type of reaction, also ecumenical, has been to draw a distinction between two kinds of contents which would be associated with names and the sentences in which these occur: while the first kind of content would be descriptive, the second would be referential. The Two-Dimensionalist framework has received several interpretations (pragmatic, semantic, metasemantic); but a new construal, metasyntactic, is defended in this work (Chapter 6).<p>The metasyntactic interpretation of Two-Dimensionalism allows for a radical gap between language and thought: while the thoughts of their users can remain descriptive, names are supposed to achieve direct reference by themselves, and independently of the mental states of their users. Hence, names must be regarded as objects living in the external world, on a par with other ordinary objects like trees or chairs, and not as mental objects. An Externalist metaphysics of names is then submitted, as well as a corresponding epistemology, according to which external names are described in the mind through a description of their reference (Chapter 7).<p>The general strategy pursued in this work amounts to combining a Theory of Direct Reference in language with a Descriptivist (hence, Internalist) account of thought. Also, certain influential arguments — notably devised by Burge — intended to support Mental Referentialism (hence, Externalism) beyond Linguistic Referentialism, are rejected; it is moreover argued that a Non-Descriptivist conception of the mental is incapable of securing the introspective transparency of thoughts, which, however, seems indispensable, among other things in order to solve and even pose the Co-Reference and the No-Reference Problems (Chapter 8).<p><p>----------<p><p>Ce travail est un essai sur la référence des noms dans le langage et la pensée. Selon la Théorie de la Référence Directe, aujourd'hui dominante en philosophie du langage, le contenu sémantique d'un nom propre est directement son référent (Chapitre 1).<p>Or, malgré son succès récent, cette théorie Référentialiste se heurte à deux obstacles majeurs, reconnus depuis Frege et Russell : les Problèmes de la Co-référence et de la Non-Référence. La réponse traditionnelle à ces problèmes consistait précisément à abandonner la conception Référentialiste en faveur d'un Descriptivisme selon lequel le contenu sémantique d'un nom propre serait, non pas son référent, mais une condition descriptive (Chapitre 2).<p>Toutefois, c'est aussi ce Descriptivisme traditionnel que les arguments formulés par les hérauts du Référentialisme moderne—dont Kripke, Putnam, et Kaplan—ont largement discrédité (Chapitre 3).<p>Les outils théoriques développés dans le cadre de la sémantique des mondes possibles permettent de reformuler les problèmes générés par le Référentialisme en termes d'opacité des intensions linguistiques et d'Illusions Modales (Chapitre 4).<p>A ce stade, la théorie sémantique des noms semble dans une impasse : d'une part, le Référentialisme moderne recrée des problèmes que le Descriptivisme classique devait résoudre, mais d'autre part, ce Descriptivisme paraît bel et bien réfuté par l'argumentation des Référentialistes. Aussi, une réaction commune a été de chercher à concilier le Référentialisme et une forme de Descriptivisme au sein d'une même théorie sémantique. Cependant, un examen approfondi révèle que les différentes versions de cette stratégie échouent (Chapitre 5).<p>Une autre réaction, elle aussi œcuménique, a été d'opérér une distinction entre deux types de contenus qui seraient associés avec les noms et les phrases dans lesquels ceux-ci figurent : le premier contenu serait descriptif, tandis que le second serait référentiel. Le cadre offert par un tel Bi-Dimensionnalisme a reçu plusieurs interprétations très différentes (pragmatique, sémantique, métasémantique) ; mais c'est une nouvelle version, métasyntaxique, qui est défendue dans ce travail (Chapitre 6).<p>Le Bi-Dimensionalisme métasyntaxique autorise une séparation radicale entre langage et pensée : tandis que les pensées de leurs utilisateurs peuvent rester descriptives, les noms sont censés référer directement par eux-mêmes, indépendamment des états mentaux de leurs utilisateurs. Dès lors, les noms doivent être considérés comme des objets appartenant au monde extérieur, au même titre que des objets ordinaires tels que les arbres ou les chaises, et non comme des objets mentaux. Une métaphysique externaliste des noms est proposée, ainsi qu'une épistémologie assortie, selon laquelle les noms externes sont décrits dans l'esprit à travers une description de leur référence (Chapitre 7).<p>La stratégie générale qui est défendue dans ce travail revient à combiner une Théorie de la Référence Directe dans le langage avec une conception Descriptiviste (et donc, Internaliste) de la pensée. Aussi, certains arguments influents — émis par notamment Burge — censés établir un Référentialisme non seulement linguistique mais aussi mental (et donc, un Externalisme) sont rejetés ; il est en outre défendu qu'une vision Non-Descriptiviste du mental apparaît incapable de garantir la transparence introspective des pensées, cependant indispensable, notamment pour résoudre et même poser les Problèmes de Co-Référence et de Non-Référence (Chapitre 8). / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Le mime de la compréhension dans les productions écrites d'étudiants: analyse linguistique et transdisciplinaire :approche didactiqueToungouz Nevessignsky, Katia 24 June 2011 (has links)
Le mime de la compréhension est-il une erreur didactique ?<p>La question mérite d’être posée car il constitue une pratique très répandue chez les étudiants de première année. <p>Décrit à l’initiale par J. Leenhardt, le mime de la compréhension consiste en l’attitude scripturale du lecteur qui, perdu par rapport au référentiel du texte au sujet duquel il s’exprime, va « produire dans sa lecture ce qui a toutes les apparences d’un savoir, mais qui n’est en réalité n’en est pas » (Leenhardt 1988 :74). <p>La transposition de ce concept issu de la sociologie de la littérature à la sphère de la didactique du français à l’université (effectuée par F. Boch et C. Frier) rend, en effet, très bien compte de l’étrange mixité des modalités de lecture-écriture descriptive et interprétative rencontrée dans les productions résumantes des étudiants de BA 1. <p>Plus concrètement, cette double modalité se traduit par un usage parcimonieux et souvent erroné des connecteurs logiques ainsi que par des listings de rappels en tous genres (descriptifs, littéraux, explicatifs…) mêlés à des interprétations au caractère amplificateur parfois sévère. <p>Ce dialogisme apparemment aberrant institué par un étudiant novice entre un texte scientifique et lui-même, et n’engendrant que la restitution d’une faible partie du texte source, doit-il être mis sur le compte d’une incompétence à résumer générique ou sur celui de besoins langagiers relatifs à son nouvel environnement discursif? <p>Les piètres résultats des productions résumantes des étudiants en début de module de méthodologie universitaire signent la nécessité d’un enseignement des règles de discursivité universitaire, comme en témoigne ensuite une régression notable du mime de la compréhension au terme des séances. <p>Certes, l’affaire est déjà entendue depuis longtemps chez les didacticiens :l’acculturation aux discours universitaires sert leur compréhension chez les étudiants qui bénéficient d’une telle intervention didactique. <p>Par ailleurs, pour que les étudiants développent une compétence scripturale disciplinaire, d’une part, l’enseignement des spécificités des discours universitaires doit être cumulé à des exercices de production écrite réguliers et, d’autre part, la correction doit, idéalement, être réalisée sous la supervision d’un enseignant invitant l’étudiant à réfléchir à l’erreur, à en trouver les causes et les moyens d’y remédier.<p>Là encore, le consensus est total :pour qu’elle lui soit « fertile », pour qu’elle lui soit « didactique », l’erreur doit être comprise en profondeur par son auteur, et ce, sans qu’elle lui soit présentée comme une « faute ». <p>Toutefois, au vu du caractère apparemment sévère du mime de la compréhension chez les primo-arrivants, il m’a semblé nécessaire de me pencher sur les origines de l’erreur et les bénéfices ultérieurs qu’elle pourrait apporter aux étudiants dans le cadre de leurs apprentissages.<p>S’il ne signe pas une insuffisance linguistique mais une façon « normale » d’appréhender un nouveau genre discursif, le mime de la compréhension constituerait-il un passage obligatoire dans les apprentissages de lecture-écriture d’une majorité d’étudiants ?Poser cette question, c’est corrélativement à cela, poser celle de la requalification ou de la disqualification de l’erreur du mime. <p>L’appréhension de cette problématique relative à la valeur heuristique de l’écrit de l’apprenant, s’inscrit, bien sûr, dans le cadre général de la question de l’articulation de la lecture et de l’écriture et, plus précisément, dans celui de l’analyse des pratiques scripturales des étudiants et de la prise en compte de leur potentiel afin d’élaborer les interventions didactiques adéquates à leur appropriation de la littéracie universitaire. <p>Or, si la didactique du français soutient depuis longtemps pareils questionnements et fournit au chercheur une littérature abondante à ces sujets, le mime de la compréhension ne peut que faire l’objet d’une disqualification chez les enseignants non-linguistes qui, souvent, continuent à y voir les signes d’une formation insuffisante en secondaire. <p>La disqualification de l’erreur a priori fait-elle rapidement se taire la modalité interprétative peut-être « euristique » des étudiants de première année pour que ne soit conservée que la descriptive qui renvoie, à l’extrême, au copier-coller ?<p>Les étudiants, lors de la rédaction de leurs travaux écrits, en seraient-ils, par la suite, dès lors réduits à ne plus pouvoir pratiquer que la compilation d’ « auteurs » reconnus ?<p>La réponse à ces questions est cruciale à l’heure où les institutions universitaires et supérieures non universitaires semblent sur le point de s’engager dans une lutte implacable contre le plagiat dont, selon une minorité peut-être fort voyante d’auto-proclamés « experts » en la matière, la pratique se généraliserait de « façon alarmante » au sein de la communauté étudiante.<p>Pour interroger la didacticité du mime de la compréhension, j’ai été amenée à convoquer un certain nombre de théories appartenant aux disciplines traditionnellement contributoires à la didactique du français. <p>J’ai ainsi pu décrire l’hybridité du phénomène tant au travers des concepts de la « littérature au second degré » que grâce aux éclairages de la biologie (Pasteur), de la psychologie génétique (Baudonnière), des théories de développementalistes comme Piaget et Guillaume ainsi que celles, incontournables, de L.Vygotsky. <p>J’ai pu faire la démonstration de la participation des listings des mimeurs à une opération phylogénétiquement éprouvée grâce aux travaux de J. Goody, de J. Calvet, de J-M. Adam et Ph. Hamont dont la synthèse m’a permis de mettre en évidence le caractère récurrent de la mise en liste aux différentes étapes de l’histoire de l’écriture. Les théories de M. Donald m’ont fourni le cadre théorique « naturaliste » le plus convaincant pour harmoniser l’ensemble des éléments relatifs à la justification phylogénétique de l’erreur. <p>En ce qui concerne les aspects sociolinguistiques et historiques du mime de la compréhension, c’est, entre autres, l’articulation des théories sur la littéracie (E. Bautier, Ch. Barré-de-Miniac, A. Delgéry etc.), de son histoire depuis ses origines et du concept d’ « insécurité scripturale généralisée » de M. Dabène qui m’a fourni les derniers éléments nécessaires à une justification complète et transdisciplinaire de l’erreur. <p>J’ai choisi d’étudier les conséquences de la disqualification du mime de la compréhension des étudiants au travers du repli dans un carcan scriptural qui les ferait pratiquer un copier-coller non référencé dans des proportions effrayantes, aux dires des « spécialistes du plagiat » alors que, dans les faits, les étudiants abusent des rappels littéraux, mais, dans la plupart des cas, dûment référencés. <p> / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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La rhétorique et sa critique: à la rencontre du discours et de la libertéNicolas, Loïc 13 May 2011 (has links)
L’objet de cette thèse est d’engager une discussion concernant l’épistémologie de la discipline rhétorique et de formuler des propositions visant à la refonder. En partie spéculative, la réflexion que je mène à partir des travaux de Chaïm Perelman notamment, rattache cette antique discipline à la « raison pratique ». Une raison agissante qui donne l’occasion d’assumer et d’affronter l’indétermination du monde – sans pour autant faire de cette indétermination un chaos, ni en prendre ombrage pour sombrer dans le relativisme. Dans cette perspective, la rhétorique se trouve conçue comme un dispositif propre à accompagner les hommes dans le difficile exercice d’une liberté citoyenne. Une liberté au sens fort, ancrée dans la pratique du politique, telle que l’entendaient les Anciens.<p><p>Je m’efforce tout d’abord de montrer que, dès l’origine, la rhétorique a représenté une compétence nouvelle, mais aussi une occasion unique de dire, d’habiter et de séculariser le monde. Ma démarche consiste donc à réfléchir l’émergence de la rhétorique dans la Grèce ancienne. À ce titre, j’analyse la fonction politique, sociale, symbolique, attribuée à la parole dans cette Cité démocratique dont elle a accompagné l’invention. Parole qui s’est vue accorder une place inégalée :comme support et comme condition de l’action citoyenne. Pourtant, force est de constater que, malgré ce succès, la rhétorique a très vite été dénoncée comme un art de tromper, de mentir, de dissimuler ses lacunes. Des générations de philosophes, d’hommes d’Église ou de scientifiques se sont attachés à démonter son fonctionnement, sa dynamique, à décrier son enseignement et, finalement, à souhaiter son évincement. C’est pourquoi, je m’intéresse aux critiques qui ont été adressées à la parole rhétorique depuis l’Antiquité jusqu’au XIXe siècle. Par là, j’entends donner une vision nouvelle de cette antique « fonction » du langage, par-delà la synthèse de ses caricatures.<p><p>En outre, mon propos s’attache à mettre en lumière les lieux communs sur lesquels se fonde notre relation au discours. Dans une optique qui va d’Aristote à Perelman, je défends l’idée selon laquelle la rhétorique ne constitue pas (comme on pourrait le penser) une méthode pour apprendre à vivre ensemble dans la paix des mots, mais, avant tout, une façon de pratiquer la critique avec et contre l’autre :l’adversaire. Et ceci afin de prendre des décisions dans le monde contingent des affaires humaines. Or, c’est justement au titre de sa fonction agonistique que la rhétorique a perdu sa place et son sens dans nos démocraties. Face à cela, l’enjeu de mon travail est de mettre en évidence, après Perelman, l’existence d’une raison tout à la fois une et plurielle. En effet, la multiplicité des voies possibles, leur antagonisme, n’est pas le signe d’une raison anarchique et inconséquente, le signe d’une raison hantée par la déraison. Il s’agit, au contraire, d’une chance offerte à la raison de se mettre à l’épreuve et de risquer la liberté. Du reste, perdre cette dimension agonistique, la dénoncer, la condamner comme irrationnelle, ainsi que le font les théories normatives de l’argumentation, revient à manifester la coupure entre le langage et les ressources critiques de la rhétoriques qui permettent de faire de nos prises de parole un moyen et une ressource de l’émancipation.<p> / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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L'émergence d'une nouvelle conception de l'expertise dans les dialogues de jeunesse de PlatonVaeren, Odile van der 28 April 2011 (has links)
Platon problématise un moment philosophique charnière :le coup de force donné par Socrate à la conception de l’expertise. La problématique s’inscrit, d’un point de vue externe, dans un contexte de crise des valeurs de la démocratie athénienne à la fin du Ve siècle, et d’un point de vue interne, dans l’exploitation platonicienne de l’expertise technicienne en vue d’établir une véritable epistèmè, une science-vertu. La souplesse originale de langage à laquelle Platon soumet le champ des trois termes relatifs au savoir, epistèmè, technè et sophia, participe à la problématisation de l’expertise comme mise en condition de ce qui force à penser. Une conception nouvelle de l’expertise émerge de la mise en scène, dans les dialogues de jeunesse, d’une pratique de questionnement et d’examen à laquelle tantôt Socrate se soumet lui-même, tantôt il soumet ses interlocuteurs. Cet angle d’approche tant de l’Apologie que des autres dialogues de jeunesse met en évidence des pratiques d’expertise impliquant un rapport autre à la connaissance qui est révolutionnaire :un examen critique, interrogatif et inventif, empreint de conscience de son ignorance et de souci de soi. La conception de l’expertise réévaluée est exploitée, à trois niveaux de la problématique de la justice traitée dans la République :elle intervient comme levier interrogateur des conceptions traditionnelles et sophistiques de la justice, elle participe à la compréhension de la définition de la justice et elle préside au projet de cité idéale.<p> / Doctorat en Philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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